L'ESPRIT DU TEMPS DES PHARAONS (1(*)) ET L'ESPRIT BAKONGO :
ESQUISSE D'UNE ETUDE DES SIMILITUDES(2(*))
En réponse à l'interrogation du professeur
Augustin AWAK'AYOM se demandant pourquoi les linguistes africains, ignorant la
parenté génétique de l'Egyptien pharaonique et des langues
négro-africaines, prouvée depuis 1941 par Liliane Homburger,
préféraient une classification empirique(3(*)),Lusala lu ne Nkukaa
publié dans Congo Afrique quatre études afrocentriques
des mythes, légendes et contes négro-africains et
égyptiens(4(*)).
L'origine des mots et des concepts analysés le long de ces essais
préfigure une synthèse magistrale des rapports entre l'Egyptien
pharaonique et le Kikongo aussi bien sur le plan sémantique que
grammatical.
Quoiqu' on ne discutât plus sur la négritude des
Anciens Egyptiens, il n'en demeure pas moins qu'il faille continuer à
apporter des « preuves péremptoires » attestant la
continuité historique entre les Rametou (5(*)) et les négro-africains actuels.
Nous nous proposons ici d'esquisser un rapprochement
anthropologique entre la civilisation kongo et la civilisation
égyptienne sur les plans de la royauté (I), de la religion (II),
des moeurs (III) et de la mode (IV).
I. La royauté
« De l'identité de conception qui
existe, en général, entre l'Egypte et le reste de l'Afrique
Noire, la conception de la royauté est un des traits les plus
impressionnants »(6(*)).
C'est ainsi que <b>Diop</b> commence le paragraphe
sur la royauté en Egypte et en Afrique Noire dans son livre inaugural.
Sans s'attarder sur le caractère sacro-saint de la fonction royale,
l'auteur décrit un rite, la fête du Sed, qui s'enracine
dans la conception vitaliste commune en Afrique. Le pharaon ne pouvait
régner qu'en pleine possession de ses forces. Pour
régénérer sa force vitale, il était symboliquement
mis à mort au cours de la fête susmentionnée.
« Le roi passait pour rajeuni aux yeux du peuple et était de
nouveau apte à assumer ses fonctions » (7(*)).
Chez les Kongo, le roi et le pouvoir sont les premiers lieux
virtuels de l'équilibre cosmobiologique universel. La force du roi et la
prospérité collective restent solidaires8(*). La perturbation la plus grave
à laquelle est exposé Mani Kongo est la folie (du
pouvoir ?). Ntinu Wene, le premier d'entre eux, en fit l'amère
expérience (9(*)). A
l'intronisation , Nsaku Lau frappe le roi de sa queue de buffle dans
le but de protéger sa santé mentale et physique. Cet acte est
essentiel à la vie du roi et du royaume.
Au Kemet comme au Kongo, le roi est forgeron. Ceux qui
exercent ce métier le font en son nom. Aussi, « le travail de
la forge (lufu) était considéré comme une fonction
spéciale et entouré de nkisi et de nombreux
tabous » (10(*)).
Si le roi jouit de la même considération au Kemet
comme au Kongo (11(*)), le
comportement de ses sujets en sa présence devrait présenter des
similitudes dans les deux aires socioculturelles. Joseph Ki Zerbo le
décrit pour les deux cours : « Au sommet de la pyramide
sociale, il y a le pharaon, qui se distingue du commun des hommes par sa
participation à la divinité [...]. En sa présence, les
sujets se prosternent et flairent le sol » (12(*)).
« Devant lui, on s'agenouille ou on se prosterne, et
on se jette de la poussière sur la tête avant d'implorer sa
bénédiction (...) »(13(*)).
Les Egyptiens et les Kongo flairaient le sol et se
l'aspergeaient sur la tête dans le but de montrer sa soumission au
souverain.
II. La religion
Une communauté de vue en matière de religion
entre deux peuples éloignés dans le temps et dans l'espace
relève forcément d'un contact intime. La religion étant le
lieu par excellence de l'expression libre de l'imaginaire d'un peuple, il y a
donc peu de chances que deux communautés éloignées
conçoivent l'idée de Dieu de la même manière par
hasard.
En cette matière Kemet et Kongo se rejoignent.
Les Anciens Egyptiens et les Bakongo sont monothéistes.
Dieu porte le même nom chez les deux peuples. Imn (Amon) - Râ donne
par inversion Nzambi : nza (râ) et mbi (Imn avec chute de
m), le mb est le m égyptien renforcé ; notons que
nza désigne en Kikongo le disque solaire rouge(14(*)).
La mort et la vie occupent une place importante d'où la
pompe entourant les funérailles aussi bien au Kemet qu'au Kongo.
« Le but des textes des pyramides était de
permettre au [défunt] d'atteindre le royaume des morts [ciel, est] et
d'y trouver la félicité [...] Il était nécessaire
de traverser certains cours d'eau ; à cet effet des enchantements
étaient mis à la disposition du mort pour qu'il pût forcer
le passeur, appelé « Regarde-en-arrière », de
lui faire traverser l'eau.
Parfois si le nautonier s'obstinait, il fallait implorer le
dieu Rê de lui commander d'obéir. `'O Rê, recommande le
[défunt] à Regarde-en-arrière, passeur du Lac-des- Lys,
pour qu'il amène pour le [défunt] sa barque dans laquelle il fait
passer les dieux de l'autre côté du Lac-des-Lys, vers le
côté est du ciel'' ».(15(*))
« Un autre habitat des morts que mentionne la
tradition kongo, celui de Mpemba, le séjour des morts vers la mer. [...]
Les morts, pour arriver au Mpemba, doivent suivre l'itinéraire du
soleil. Car, la conception des anciens Bakongo était que le mouvement
circulaire du soleil part du fond de l'océan, en passant par dessus nos
têtes. Le monde en effet paraissait à nos aïeux comme une
montagne entourée d'eau. L'homme est placé sur cette montagne. De
là, il peut voir le soleil des eaux se lever, y retourner et s'y plonger
, au séjour des morts, pour les éclairer après avoir
éclairé les vivants. Pour arriver au royaume des morts (Ku
Mpemba), le soleil passe par l'océan (mbu, kalunga) et s'y enfonce pour
y manger les crabes. Alors le soleil lui-même devient crabe,
c'est-à-dire qu'il devient la pirogue qui transporte les âmes au
Mpemba[...] Les bons[...] s'en vont rejoindre les ancêtres dans leur
séjour au Masa ; le méchant se perd sur son chemin. A l'eau
nous irons, nous devrons pour y parvenir avoir le coeur pur. Les aïeux qui
nous ont précédés au Masa demeurent dans un lieu de
bonheur et de paix. »(16(*))
Cette description dont l'arrière-plan égyptien
est patent actualise le texte du Livre des Morts cité par Braden. Des
éléments singuliers importants se retrouvent dans les deux
textes : l'eau, la barque là bas, la pirogue ici, les
difficultés sur le chemin, une constante référence au
soleil. Que ce dernier se transforme en crabe pour transporter les âmes
dans l'eau (océan) rappelle forcément la cosmogonie
héliopolitaine de la création. Celle-ci affirme qu'au
départ existaient les eaux primordiales appelées Noun,
« from which floats the bark of `millions of years' ».
(17(*)) Kheper - en
Egyptien devenir, exister - appelle en même temps Râ - l'ordre - et
le serpent Apophis - le désordre - à l'existence.(18(*)) Chaque nuit, le serpent
menace d'avaler le soleil lorsqu'il retourne dans le Noun. Chaque matin, le
soleil émerge du Noun victorieux.
Un commentaire en plus ici enfoncerait une porte largement
ouverte.
Chez les Bakongo, le sort réservé à
l'âme qui n'atteint pas le paradis est de devenir Tebo. Van Wing
en donne la description : « ...si par contre la mort est
mauvaise, s'il a été un kimpumbulu : un
mécréant, qui viole toutes les lois des ancêtres ou du
pays, il deviendra tebo, un être infect nauséabond aux
cheveux roux, errant sur terre sans trêve ni repos en commerce avec les
ndoki, les sorciers qui sucent le sang des
hommes ».(19(*))
Cent cinquante-trois pages plus loin, Van Wing est plus précis : le
Tebo est petit, laid, a la peau cendrée, une longue chevelure
rousse, une odeur nauséabonde et mange la chair humaine.(20(*)) Or, dans le panthéon
égyptien existe Seth que les Grecs ont appelé Typhon. Diop le
décrit : « Seth, Typhon, le principe du Mal et du
désordre, le symbole de la trahison est né sous les traits d'un
Blanc aux cheveux roux ; jusqu'à la fin de leur histoire, les
Egyptiens massacraient spontanément ce type de Blanc aussitôt
qu'ils le rencontraient comme étant un être
impur »(21(*)),
Marguerite Divin aussi : « C'était le troisième
fils de Nouît, blanc de peau et roux de chevelure »(22(*)). Que dire de plus sinon
s'incliner devant le poids des faits. Les précisions de Van Wing longue
chevelure rousse, errant - permettraient de calquer Tebo sur Seth et par
ricochet d'expliquer pourquoi les grecs l'ont appelé Typhon comme le
vent errant...
III. Les moeurs
Les Egyptiens comme les Bakongo étaient circoncis. Ces
derniers continuent d'ailleurs à pratiquer la circoncision sans toujours
être en mesure d'en expliquer le sens profond. Ce trait de culture
était tellement caractéristique des anciens Egyptiens
qu'Hérodote s `y appuiera pour démontrer l'identité
ethnique entre ceux-ci et les Colches.(23(*)) Un autre élément de similitude est
l'horreur de l'homosexualité commune aux deux peuples.
Dans la mythologie égyptienne elle apparaît comme
un attribut de Seth le principe du mal qui n'avait pas hésité
à violer son neveu Horus. L'homosexualité a toujours
été mal perçu au Kemet(24(*)).
Qu'en était-il chez les Bakongo ?
« Là où le commerce n'était
point permis aux Blancs, aucun vice de péché contre nature
n'était observé... » (25(*)) Les Capucins faisaient ce constat en en 1747. Deux
siècles plus tard, Van Wing déposait dans le même
sens : « L'homosexualité semble plutôt
rare » (26(*)) ; « Les pratiques
d'homosexualité sont regardées comme abominables et
châtiées par Nzambi ». (27(*))
Encore une fois la communauté des vues est parfaite.
IV. La mode
« ...le roi et ses courtisans s'habillent
d'étoffes faites de palmes (...) ; par devant comme ornements, leur
pendaient, à la façon d'un tablier, des peaux délicates et
jolies, telles que des peaux de petits tigres, de civettes, de zibelines, de
martres et d'animaux semblables, aux quelles on laissait la forme de la
tête ». (28(*))
« ...le roi et quelques grands portaient des
chaussures à l'antique, comme on en voit aux statues
romaines... ». (29(*))
Le port des peaux d'animaux comme ornement et celui des
sandales « à l'antique » existait bel et bien en
Egypte. A en croire Ki-Zerbo, cette tradition est restée vivace.
(30(*))
A propos de la coiffure chez les Bakongo, Pigafetta et Lopez
nous apprennent qu' « Ils [Le Roi et ses courtisans] se
coiffaient d'un petit bonnet , carré par le haut, de couleur rouge et
jaune, qui leur couvrait le sommet de la tête et qui était un
ornement plutôt qu'une défense contre l'air et le
soleil. » (31(*))
Le couvre-chef bicolore coiffait également la
tête du Pharaon : « ...les Pharaons réunirent
à nouveau les deux royaumes et c'est pourquoi ils portent la couronne
rouge du nord surmontée du bonnet blanc qui était l'insigne des
rois du sud. » (32(*))
La présence des deux couleurs était le symbole
de l'unification des deux terres. Chez les Bakongo, plusieurs nkisi
(33(*))
étaient composés entre autres d'une terre rouge et d'une terre
blanche(34(*)).
On le voit, la référence à l'Egypte
même sur le plan mystique est constante.
Conclusion
Il arrive souvent que des Africains d'une intelligence
supérieure, par « concessionnisme » ou pour
sauvegarder des amitiés transculturelles, fassent « le grand
écart » au point de tenir un discours scientifique
contradictoire. C'est peut-être le drame de Joseph Ki-Zerbo. Tout en
affirmant l'existence d'un « substratum d'une parenté
originelle » entre l'Egypte (35(*))et les civilisations négro-africaines en
raison de la masse et de la diversité des concordances des traits
culturels, il explique ces dernières comme étant des
« échos amortis et dégradés de la civilisation
du Nil », une « estampille estompée mais frappante
(sic!) d'une très lointaine fraternité ... » (36(*)).Voilà qui laisse
perplexe.
Cet essai a pour objectif d'ébaucher des similitudes
entre le Kemet et le Kongo. Il n'a d'intérêt que dans la mesure
où les thèmes ici abordés (et d'autres non abordés)
seraient approfondis par les chercheurs en communications, histoire,
anthropologie culturelle, économie, sociologie, sciences politiques et
psychologie...Puissent les champs ici envisagés se révéler
féconds.
Magloire MPEMBI d.b. NKOSI MD
Docteur en Médecine (Université Kongo)
Assistant en Neuropsychiatrie (CNPP MONT AMBA UNIKIN)
E-mail : jbmagloirem@yahoo.fr
Website:
http://www.afrikadiata.fr.nf
* 1 J'emprunte cette expression
au titre de l'ouvrage d'Erik Hornung :
Erik HORNUNG, L'esprit du temps des
pharaons, Paris, Philippe Lebaud - Editions du Felin, 1996.
* 2 Je dédie cet essai
à Lusala lu Ne Nkuka, sj, ce Nzala Mpanda des temps actuels pour sa
passion contagieuse de l'Afrique et à Victoria Massamba en qui les
vertus d'Hatchepsout s'incarnent de fort belle manière.
* 3 Augustin AWAK' AYOM,
« A propos de: ` conscience nationale et identités
ethniques. Contribution à une culture de la paix de Léon de Saint
Moulin ` », Congo Afrique, n° 374, avril 2003,
pp. 256-260.
* 4 LUSALA LU NE NKUKA,
« De l'origine égyptienne des civilisations
négro-africaines : une étude afrocentrique des mythes de
Nzala Mpanda et d'Osiris », Congo Afrique, n° 393, mars
2005, pp.167-175.
Idem, « De l'origine égyptienne des
civilisations négro-africaines : une étude afrocentrique du
pouvoir dans les deux légendes de Mungalo et d'Hathor »,
Congo Afrique, n° 394, avril 2005, pp.236-248.
Idem, De l'origine égyptienne des civilisations
négro-africaines : une étude afrocentrique de deux contes
d'éloge de l'habileté » , Congo Afrique, n°
395, mai 2005, pp.303-312.
Idem, De l'origine égyptienne des civilisations
négro-africaines : une étude afrocentrique de deux contes
sur la vérité et le mensonge », Congo Afrique,
n° 396, juin-juillet-août 2005, pp.366-376.
* 5 Terme signifiant
« hommes par excellence » en Egyptien pharaonique,
utilisé par les anciens Egyptiens pour se désigner
eux-mêmes. Cfr Cheikh Anta DIOP, Nations nègres et
culture : de l'antiquité nègre égyptienne aux
problèmes culturels de l'Afrique Noire d'aujourd'hui, Paris,
Présence Africaine, 1979, quatrième édition,p.1.
* 6 Cheikh Anta DIOP, o.c,
p.209.
* 7 Ibid, p. 210.
* 8 Yvon Norbert GAMBEG,
« Santé mentale et pouvoir politique en pays Kongo, in
Marie-Jeanne KOULOUMBOU, (Edit), Histoire et civilisation Kongo,
Paris, L'Harmattan, 2001, pp. 49-54
* 9 Mgr Jean CUVELLER,
L'Ancien Royaume de Congo, Bruges-Paris, Desclée de Brouwer,
1996. p. 15
« il eut des convulsions : laukidi ».
Le terme « laukidi » se traduirait mieux par
« devint fou ». Voir Yvon Norbert Gambeg, art-cit.
* 10 Jan VAN WING, Etudes
Bakongo, sociologie, religion et magie, Bruges, Desclée de Brouwer,
1959, 2ème édition.
* 11 Kemet, La Noire. Nom par
lequel les Anciens Egyptiens désignaient leur pays. Une analyse
étymologique perspicace selon la méthode afrocentrique d'Asante a
permis à Lusala Lu Ne Nkuka de rapprocher « Kongo »
de Kemet. Lire « une étude afrocentrique des mythes de Nzala
Mpanda et d' Osiris » dans Congo Afrique n° 393, Mars
2005.
* 12 Joseph KI-ZERBO, Histoire
de l'Afrique noire : D'hier à Demain, Paris, Hatier, 1972,p.73.
Marguérute Divin décrit le cérémonial avec plus de
détails : « Dès qu'il [l'ordre du Pharaon] me fut
lu, je me prosternai à terre comme devant le Pharaon, à plat
ventre, je me trainais dans la poussière et je flairai la terre ;
je répandis cette poussière sur mes cheveux... »
(Marguerite DIVIN, Contes et légendes de l'Egypte ancienne,
Paris, Fernand Nathan Editeur, 1969, pp.121-122.
* 13 Ibid, p. 184.
* 14 Lusala lu ne Nkuka.,
« Qu'est-ce que l'Afrocentricité », inédit.
* 15 Charles S. BRADEN, Les
Livres sacrés de l'humanité, Paris, Payot,1955.
* 16 Mgr Joseph NTEDIKA,
Eschatologie Kongo: Ku Masa. Etude anthropologique et cosmologique, in
Philosophie et Vie. Actes des Premières journées
philosophiques de Boma du 26 au 29 mai 1993, Boma, Grand Séminaire
« Abbé Ngidi » de Boma
Pour les Bakongo , le « monde paraissait comme une
montagne entourée d'eau » (Mgr Joseph Ntedika, a.c.). Pour les
Egyptiens, « ... the world existed inside a kind of ''bubble''
surrounded by an infinite ocean. » (James P. ALLEN, Middle Egyptian:
An Introduction to the language and culture of Hieroglyphs, Cambridge,
Cambridge University Press, 2001, p.21.)
* 17Wallis BUDGE, The
Egyptian Book of Dead. The Papyrus of Ani.. Egyptian Text,
transliteration and translation, New York, Dover Pulications, Inc,
1967.
* 18 Le hiéroglyphe de
Kheper est un crabe. Sous la forme Khepri il désigne le soleil du matin.
En Kikongo Kipadi (k-p-r/k-p-d) veut dire matin, matinée, demain,
à demain, point du jour, au matin. Voir Lusala lu ne Nkuka
sj, « La conception de la paix dans l'Ancienne
Egypte », Communication présentée à la semaine
interdisciplinaire La paix est elle une illusion ou une
réalité ? » organisée par la
Faculté de Théologie Protestante de Brazzaville du 17 au 21
février 2003.
* 19 Jan VAN WING, op. cit.,
p.138.
* 20 Jan VAN WING, op. cit., p.
291.
* 21 Cheikh Anta DIOP,
Antériorité des Civilisations nègres : Mythe ou
Vérité historique ?, Paris, Présence Africaine,
1993, 2e édition, p.34.
* 22 Marguerite DIVIN, Contes
et légendes de l'Egypte anciennne, Paris, Fernand Nathan, 1969, p.32.
* 23 Cheikh Anta DIOP, Nations
nègres et culture..., Paris, Présence Africaine,1979,
4e édition, pp.206-208.
* 24 Lire à cet effet
Lise MANNICHE, Sexual Life in Ancient Egypt,London - New York,
Editions KPT, 1987.
* 25 La pratique
missionnaire des PP. capucins dans les Royaumes de Congo, Angola et
contrées adjacentes. Brièbvement exposée pour
éclairer et guider les missionnaires destinés à ces
saintes missions, Louvain ,1931, p. 82
* 26 Jan VAN WING, op. cit.,
p.145.
* 27 Jan VAN WING, op. cit.,
p.147.
* 28 Filipo PIFAFETTA et Duarte
LOPEZ, Description du Royaume de Congo et des contrées
envoronnantes, Louvain-Paris, Editions Nauwelaerts - Beatrice Nauwelaerts,
1965, p.118.
* 29 Filipo PIFAFETTA et Duarte
LOPEZ, op . cit., p.119.
* 30 Joseph KI-ZERBO, op. cit.,
p.78, note 10.
«Jusqu'au temps des Ptolemées le prêtre qui
brûle l'encens devant Philopator est un nègre revêtu d'une
peau de lion. »
Le texte de Pigafetta et Lopez rapportant le port des sandales
chez les Bakongo AVANT l'arrivée des portugais revêt pour moi une
importance capitale. Je me souviens avoir lu en 3e primaire, dans le
manuel de lecture utilisé à l'époque et intitulé
Avec mon ami Paul un texte dans lequel le héros
s'émerveillait devant les chaussures d'un prêtre catholique de
passage au village et demandait à son grand père de venir voir
l'homme qui portait des pirogues aux pieds. Le patriarche de s'écrier
à la vue du prêtre nsa mputu i.e habitudes d'Europe. De
là serait venu le kikongo et le lingala nsampatu et
sapato
* 31 Filipo PIFAFETTA et Duarte
LOPEZ, op. cit. p. 118.
* 32 Marguerite DIVIN, op. cit.
p.55.
* 33 J'emploie volontairement
le terme kikongo nkisi et non le terme fétiche par lequel on le
traduit généralement. Comme Frobenius, « Je n'ai vu
dans aucune partie de l'Afrique nègre les indigènes adorer les
fétiches ».( Leo FROBENIUS, Histoire de la civilisation
africaine,Paris, Gallimard, 1938, 5e édition, p.15.)
Fétiche est une « invention
européenne ». Même dans l'esprit du chercheur marxiste
le plus athée, jamais il ne germera l'idée selon laquelle le
chapelet du catholique est un fétiche. Les rapports que le Mukongo
entretient avec les nkisi sont mutatis mutandis ceux que le
chrétien entretient avec l'hostie.
* 34 Jan VAN WING, op.cit.
« ...Il y a même un fétiche de chasse
spécial aux polygames. C'est le Nkilu, un sac rempli de terre
blanche et rouge, de griffes et dents d'animaux sauvages, etc » p.
200
« ...Le kodi di kinzenzi, littéralement
la coquille du petit cri-cri, est un gros coquillage rempli de mpemba,
terre blanche, de nsadi, terre rouge, de la poussière de
feuilles de kitundibela , une espèce de gingembre sauvage, de
pépins de courge (mbika malenga) et de poussière de
cri-cri, kinzenzi. » p.206.
« Nkita Malari. Ce nkita habite un
petit sac contenant entre autres une pierre nkita, de la terre blanche
et rouge... » p.499
« Nkwete : sac contenant la terre rouge
et blanche » p.505
* 35 Joseph KI-ZERBO, op.
cit.
* 36 Joseph KI-ZERBO, op. cit.
pp. 82-83.
Cette critique n'attenue en rien le profond respect j'ai pour
l'auteur de ces lignes.
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