2. Action sociale territoriale :
Dans un dernier temps de l'entretien, M. Coqblin nous a
décrit la situation de l'aide sociale à Lormont. Les associations
recensées dans la commune sont nées pour la plupart à
Carriet dans les années 1960, avec la contribution des acteurs de gauche
et des protestants. Les premiers centres sociaux et assistantes sociales y sont
aussi apparus :
« Historiquement tout est né
là. »
Parmi les 250 acteurs associatifs présents à
Lormont on trouve : Citoyens pour s'entraider, Un peu pour tous, Contact
Amitié Lormont, Dialogu', Dimo Distribution, Le Marché des quatre
épis, Lormont Solidarité, le Foyer Populaire, Les Compagnons de
la vie, Actions solidarité, les Restaus du Coeur, le Secours Populaire,
l'Epicerie Solidaire (à reconstruire) etc. Au niveau institutionnel il
faut citer l'intervention sur la commune du Comité des Oeuvres Sociales
(COS), rattaché à la mairie, du Club prévention, des
Centres sociaux de Mireport et de Gravières. Par ailleurs,
dans le domaine caritatif on peut mentionner la présence de
prêtres ouvriers jésuites habitant Génicart et d'un
prêtre coopérateur.
En 2006 le projet social de la ville vise à redonner
aux habitants un rôle dans leur vie quotidienne au sein de la
cité, à faciliter l'appropriation de leur place d'usager et
à lutter contre les phénomènes d'exclusion. Aujourd'hui le
but des différents acteurs est de « lutter contre
l'assistanat », de favoriser l'autonomie des personnes
aidées ( M. Coqblin évoque la notion
d'« empowerment »). Cependant le directeur du CCAS
reste mitigé sur le niveau de coordination des différentes
actions de lutte contre la pauvreté :
« Il y a des associations qui
réfléchissent et d'autres qui font n'importe quoi, qui donnent
pour se faire plaisir. C'est pas n'importe quoi d'être
bénévole. Il y a tellement à faire. Il faudra se serrer
les coudes de plus en plus : associations, professionnels, sociaux. Ca va
devenir quasiment un métier. Le gouvernement définit en ce moment
un statut du bénévole. Le tissu associatif va devenir très
important car il n'existe pas d'autres moyens financiers et humains pour
intervenir. Mais il y a des effets pervers : l'obligation de
résultats. »
Enfin, lorsqu'on lui demande quelles personnes rencontrer, M.
Coqblin nous indique : le service Jeunesse et Sport à la mairie,
les assistantes sociales de l'ex-CMS devenu la MDSI, les élus, le GRICA,
les directeurs des deux Centres sociaux, les dispositifs TRACE et CAA, les
éducateurs de rue du Club de prévention.
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