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Dynamique et impact de l'exploitation du rotin sur l'environnement dans la zone de Yaoundé


par Emile Roger MBOUNGUE
Ecole normale supérieure de Yaoundé - DIPES 2 2014
  

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I.3.2.1.3. Le sol

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La combinaison des facteurs climatiques avec une pluviométrie abondante, associé au couvert végétal forestier, les régions de Zamakoé et de Faékele présentent des sols ferralitiques et hydro-morphes. L'abondance des précipitations donne de l'épaisseur aux sols toujours gorgé d'eau. Ce qui favorise une végétation pleine de rotin qui est une ressource qui pousse dans les forêts marécageuses.

I.3.2.2. Présentation humaine

I.3.2.2.1. Population

Zamakoé et Faékele sont deux villages presque peuplés uniquement d'Ewondo, localisées respectivement le long de la route principale Yaoundé-Mbalmayo et le long de la piste regroupée en hameaux.

Planche 1 : Accessibilité des localités d'exploitation du rotin

A

B

Source : Cliché MBOUNGUE, Décembre 2013

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Du haut vers le bas, nous avons les deux villages, respectivement Zamakoé (A) et Faékele (B). Le premier est situé le long de la route principale bitumée permettant un transport rapide de la ressource dès la sortie de la forêt et le second sur une route non bitumée en pleine forêt et dont l'accessibilité est très difficile en saison de pluie. Ceci peut expliquer l'importance de l'activité dans les deux localités. Faékele est divisé en Faékele I et Faékele II. Les ménages sont estimés à environ 53 foyers pour près de 500 âmes selon les chefs des villages. Pour Zamakoé les ménages sont estimés à près de 89 foyers pour près de 3000 âmes (chef du village). La population est majoritairement féminine et dominée par les jeunes.

I.3.2.2.2. Les activités traditionnelles des populations

Les activités humaines ici portent sur l'agriculture, l'élevage, la chasse, la cueillette et le ramassage.

? L'agriculture

C'est la principale activité des populations. Elle porte sur la pratique des cultures vivrières (dominantes) et des cultures de rente. Pour ce qui est des cultures vivrières elles sont en générale l'affaire des femmes et des jeunes et portent sur le manioc, le macabo. Cependant sa production reste faible. On retrouve également parmi ses cultures la banane plantain produit, considérée selon le chef de ses villages comme la culture principale. On cultive le maïs qui est vendu soit frais ou sec. Ces produits sont destinés à la consommation familiale, seul le surplus est vendu soit en bordure de route, soit dans les marchés de Mbalmayo ou de Yaoundé. Les cultures de rente portent sur la cacao-culture, elle est dominée par les hommes, les femmes se contentant dans le labour et la récolte.

? L'élevage

L'élevage ici est de type sentimental. Les produits de l'élevage sont rarement vendus mais servent beaucoup plus pour recevoir les étrangers et les cérémonies traditionnelles comme les funérailles et les mariages. Cet élevage porte sur les animaux comme le petit bétail, le porc, les ovins qui ne coutent pas de la peine aux responsables, car ces bêtes sont laissées en divagation.

? La chasse

Elle se pratique de façon traditionnelle. La chasse peut se faire la nuit ou en journée dans les forêts ou dans les champs. Les animaux chassés ici sont en général les singes, les rats, bref les mammifères. Ces viandes sont parfois vendues aux restaurateurs de la ville de Mbalmayo par un circuit de marché noir.

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Source : Cliché MBOUNGUE, Décembre 2013

Photo 1 : Piège à gibier par le fil

? Le ramassage et la cueillette

Ils servent de support aux activités économiques et de complément dans l'alimentation et dans la pharmacopée traditionnelle. Ils concernent les produits comme les écorces, les feuilles des végétaux, le rotin et les autres PFNL.

I.3.3. Délimitation temporelle

Pour mieux appréhender notre sujet d'étude, nous nous sommes proposés d'inscrire ce travail dans une optique évolutive, afin de présenter et d'analyser les différentes mutations qui se sont opérées dans notre domaine d'étude entre les années 2000 et 2014 si les données nous le permettent et ainsi dégager ses impacts sur l'environnement. Ainsi donc notre espace temporel se situe entre 2000 et 2014 où la filière rotin a connu un engouement dans l'exploitation et de multiples dynamiques à plusieurs niveaux notamment au niveau des acteurs qui interviennent dans la filière, des techniques utilisées, des mutations à caractères socio-économiques et aussi environnementales.

Cette période a justement retenu notre attention par ce que certaines études antérieures ont été menées dans ce sens jusqu'en 1999. Notamment les travaux de DEFO(1997) sur « La filière des produits forestiers non-ligneux : l'exemple du rotin au Sud Cameroun » C'est donc cette fourchette de temps qui constituera notre espace de guide pour le travail de ce mémoire.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway