III.3. DIFFICULTES RENCONTREES
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Durant notre travail de recherche, nous avons fait face
à de nombreuses difficultés qu'il a fallu braver pour arriver
à la réalisation de ce travail. Ces difficultés, nous les
avons regroupés en difficultés primaires et difficultés
secondaires.
III.3.1. Les difficultés au niveau de la conception
et du cadrage du sujet Celles-ci s'observent à plusieurs niveaux :
> Au niveau du choix du thème
Nos difficultés ont commencé depuis le jour
où nous étions appelés à faire des choix de
thème de mémoire. Pour trouver un thème faisable autour de
la thématique centrale, il a fallu faire plusieurs propositions à
nos encadreurs pour que celui-ci soit validé. Aussi il fallait se
rassurer que les thèmes ne se ressemblent avec celui des camarades de la
promotion.
> Au niveau de la délimitation spatiale
La délimitation spatiale de notre thème
d'étude a constitué un problème majeur pour nous. Car nous
qui travaillons dans des thèmes qui portent sur l'axe de l'entre deux,
on ne savait qu'elle zone choisir dans la délimitation. Pire encore
lorsqu'il s'agit d'une étude portant sur la filière.
> Au niveau de la réalisation du contexte
scientifique
La réalisation du contexte scientifique a
été pour nous un grand parcours de combattant. On note ici la
rareté des documents qui traitent du rotin et surtout de la dynamique et
impact de la filière rotin sur l'environnement dans la zone de
Yaoundé. En effet, le constat que nous avons fait, c'est que le rotin
jusqu'ici n'a pas encore fait l'objet de plusieurs études
scientifiques.
> Au niveau académique
Il s'est posé ici un problème de temps. En
effet, la gestion du temps entre nos emplois de temps à l'école
et le temps consacré à la recherche n'était pas du tout
facile, car il a fallu même parfois rater certains cours pour aller faire
des recherches sur le terrain. Même après les examens de DIPES, il
fallait gérer le stage et la recherche, nos encadreurs au stage
étaient indifférents à nos cris.
III.3.2. Les difficultés au niveau de la collecte
des données
On peut dire qu'elles ont été les plus
difficiles et rudes. Ceci a été un véritable parcours de
combattant. Dans la mesure où il a fallu braver plusieurs obstacles pour
aboutir à ces résultats.
> Au niveau de l'accessibilité des zones
d'enquête
Certaines zones enclavées, il fallait parfois parcourir
des kilomètres à pied parfois sous la pluie ou sous un soleil
ardent. Les couts au niveau de l'accessibilité n'étaient pas
faciles car il fallait parfois prendre les motos de brousse pour atteindre
certaines localités.
> Les rendez-vous manqués
Ceci était lié à l'indisponibilité
de certains enquêtés. Pour certains exploitants, il fallait
calculer le moment où ils étaient libre et quand bien même
on venait et que la journée était
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mauvaise ou ils n'ont pas suffisamment fait une bonne recette,
ils étaient toujours énervés et nous renvoyaient en nous
disant qu'il faut revenir une prochaine fois.
? La réticence de certains acteurs
Il fallait parfois face à certains acteurs monnayer
pour qu'ils acceptent de nous recevoir. Car pour certains quand on leur
présentait les attestations de recherche venant de l'ENS, ils croyaient
que nous avons de l'argent, et qu'il fallait "donner leur part de gombo".
? Le problème de langue dans les villages
Etant pour la plus part des Bétis et
Bamilékés et pour certains enquêtés, ils n'ont
jamais été à l'école. Ainsi le dialogue
n'était pas facile, il a fallu parfois se faire aider par certains
camarades et payer leur transport pour traduire les entretiens et certaines
questions du questionnaire.
? La méfiance de certains acteurs
Certains des acteurs que nous avons enquêté
pensaient que nous étions des services de renseignement. Il fallait
prendre du temps pour les mettre en confiance que ce n'était que pour
des études académiques, et que cela pourrait même un jour
améliorer leur condition de travail, leur faire connaitre en valorisant
leur métier, car s'ils sont négligés c'est justement parce
qu'on ne maitrise pas leur importance dans l'économie camerounaise. Il a
donc fallu procéder de cette façon pour relever ces
difficultés.
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TROISIEME PARTIE :
PRESENTATION, CRITIQUES DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
L?objectif de cette partie est de présenter les
résultats collectés à base des outils
méthodologiques que nous avons mentionnés au Chapitre
précédent, que ce soit sur le terrain ou dans les centres de
documentation. Les critiques et recommandations ferons aussi partie
intégrante de cette rubrique.
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CHAPITRE IV:
L'EXPLOITATION DU ROTIN : UNE FILIERE DYNAMIQUE ET
PROMOTTEUSE
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La filière rotin dans la zone de Yaoundé
présente un processus très simple. En effet, la filière
commence de la coupe dans les forêts de la proche campagne de
Yaoundé jusqu'à la transformation au niveau des UT dans la
métropole de Yaoundé. Suite à l'amélioration de
l'accessibilité des moyens de transport, de la conjoncture
économique et de l'accroissement démographique de Yaoundé,
l'exploitation du rotin brut est une activité qui prend de l'ampleur
dans la ville de Yaoundé. Ainsi tout au long de ce chapitre, il sera
question pour nous de présenter l'état actuel de la
filière rotin. C'est-à-dire, l'état de l'exploitation, de
la transformation et de la commercialisation, tout en présentant les
facteurs ayant favorisés cette dynamique.
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