2.3. Les difficultés inhérentes
àl'opération Ushujaa
Lorsqu'il a pris les commandes de la République
Démocratique du Congo après les élections, Felix
TSHISEKEDI prône une diplomatie d'ouverture et de bon voisinage dans son
discours d'investiture.
Durant des années, il a été
ressassé les maux qui rongent la diplomatie congolaise, notamment la
complaisance dans l'affectation des diplomates en poste, les difficultés
financières pour le fonctionnement des missions, tout ceci pour savoir
vendre l'image de la République Démocratique du Congo à
travers sa diplomatie.
2.3.1. L'image de la diplomatie
congolaise
Après cinquante ans d'indépendance, la
diplomatie congolaise plutôt que de progresser, a plutôt
régressé et sensiblement. Depuis les années 1992, la
diplomatie congolaise s'est compliquée davantage et à
l'époque de la continuité de la transition avec le gouvernement
de salut public, l'image de la diplomatie congolaise a été
ternie, encore pire pendant la période du gouvernement dit 1+4 que
l'image de cette dernière été totalement abusée car
à ce temps, les affectations tenaient compte du militantisme politique
de sorte que le rendement des ambassades en souffre aujourd'hui.
Le critère du militantisme politique viendra renforcer
l'instabilité de ministre appelé à animer ce
Ministère des Affaires Etrangères et de la coopération
internationale et Régionale ceci implique le clientélisme dans la
nomination du personnel en poste. Pourrions-nous dire que la troisième
République, a-t-elle- pu faire accéder la République
Démocratique du Congo à ce contexte diplomatique conjoncturel ?
La réalité est que le pays aura connu une activité
diplomatique contrastée entre les capacités de son appareil,
à porter son image sur la place diplomatique internationale et la
visibilité acquise durant cette période au travers les
différents sommets abrités et les rencontres auxquelles ses
officiels ont participé à travers le monde.
A la clé, la République Démocratique du
Congo a pu renforcer sa coopération pour se sortir du dangereux
isolement qui contrastait avec son aspiration au développement. De
l'atteinte du point d'achement PPTE, qui a vu s'annuler plus de 90% de sa dette
extérieure, à la même prouesse auprès du club de
Paris en passant par le réchauffement des rapports bilatéraux et
multilatéraux à l'image du fond monétaire international
(FMI) et de la banque mondiale (BM).
Les présidences tournantes acquises dans
différentes organisations régionales, sous régionales et
même internationales (S.A.D.C, CEEAC et OIF) les accords de
coopération bilatérale passés, notamment avec l'Afrique du
sud, l'Inde, les deux Corées... les relations de bon voisinage
consolidées avec les constituants de la sous-région de grands
lacs (le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda) sont aussi à mettre sur le
compte de cette nouvelle visibilité renforcée.
Les visites d'importantes des personnalités du
monde-effectuées en République Démocratique du Congo
celles des chefs d'Etat et de gouvernement Français, Canadien, Turque...
chefs du parlement chinois, la secrétaire d'Etat américaine, du
secrétaire général des nations unies, du roi des belges
montrent à suffisance que la République Démocratique du
Congo est entrain de regagner sa place dans le concert des nations.
Pour le reste, il est clair que la 3e république n'aura
rien changé à l'image de la diplomatie congolaise des
années précédentes une image de l'insolvabilité de
ses missions diplomatiques vis-à-vis, non seulement des bailleurs de ces
différentes missions toujours locataires et souvent déguerpis,
mais aussi du personnel en poste qui accuse encore plusieurs
arriérés de salaire. Du côté des infrastructures,
là également le pays n'est pas épargné. Certaines
ambassades sont dans un état de délabrement fort avancé,
hors l'ambassade d'un Etat représente l'image de son pays. Ce qui ne
contribue pas toujours à la bonne image du pays.
|