République Démocratique Du
Congo
UOB
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
B.P :570/BUKAVU
FACULTE DE DROIT
DEPARTEMENT DE DROIT PUBLIC
LE DROIT DE L'ENFANT A L'EDUCATION ENTANT QU'OBJECTIF
DU DEVELOPPEMENT DURABLE : CAS DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU
SUD-KIVU
Travail de Fin de Cycle présenté pour l'obtention
du titre de gradué en Droit.
Par: Encadré par : le Chef des Travaux MULIKUZA Jean
de Dieu
Espoir BIRABALUGE JOSHU
A
ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020
I.INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
L'éducation est un droit essentiel, qui
permet à chacun de recevoir une instruction et de
s'épanouir dans sa vie sociale. Le droit à
l'éducation est vital pour le développement économique,
social, culturel de toutes les sociétés. Assurer l'accès
à l'éducation de bonne qualité à tous est l'un des
objectifs du développement durable.
Il est cependant à noter que la RDC demeure l'un des
pays avec le plus grand nombre d'enfants non scolarisés. On estime que
3 ,5 millions ou 26,7% des enfants en âge de fréquenter le
primaire ne sont pas scolarisés. Outre le secteur de l'éducation,
de nombreux défis restent encore à relever dans les autres ODD,
notamment en ce qui concerne la santé, le bien-être et
l'égalité entre les sexes.
45% des adultes et 65% des enfants ignorent aujourd'hui que
les enfants ont des droits, définis notamment par la Convention
Internationale des Droits de l'Enfant. Aujourd'hui, le mot
« enfant »est entendu plus largement, il est
défini par la convention de l'Organisation des Nations Unies sur les
droits de l'enfant comme étant « tout être humain
âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte
plutôt »article 1er.1(*).
Les principes fondamentaux des Nations Unies, la Charte
Africaine des Droits et du Bien-être de l'Enfant, la Convention relative
aux Droits de l `Enfant et des nombreuses autres législations internes
et internationales reconnaissent les mesures appropriées pour promouvoir
et protéger les droits et le bien-être de l'enfant.
Pendant des siècles, l'enfant n'était pas
considérer comme une personne à part entière, ses droits
étaient quasi-inexistants chez les romains, par exemple, le père
avait les droit de vie ou de mort sur ses enfants. Cette tendance se traduisait
par des concepts comme « puissance paternelle » en
lieu et place de« l'autorité parentale »
utilisé actuellement.
D'ailleurs, le concept enfant, de par son origine
reflète cette conception romaine, car il vient du concept latin
« infans » qui signifie celui qui ne parle pas.
C'est avec le temps que les droits attachés à la personne de
l'enfant seront pris en considération. Le non-respect des enjeux en
rapport avec la protection des enfants en évidence aujourd'hui, mettent
en risque et péril une bonne majorité de la population mondiale
qui est la jeunesse. Face à ce fléau désastreux, il y a
lieu de remettre en exergue la société qui en quelques sortes la
première victime responsable. Depuis plusieurs décennies, le
monde infantile est entrain de connaître une perturbation progressive au
cours de son évolution sous sa forme ainsi que son fond.
L'éducation est un droit fondamental et le socle
du progrès dans tous les pays. Les parents ont besoin d'information en
matière de santé et de nutrition pour offrir un bon départ
à leurs enfants. Les pays prospères sont tributaires d'une main
d'oeuvre qualifiée et instruite. Le défi posé par
l'éradication, lutte contre le changement climatique et la
réalisation d'un développement réellement durable dans
les décennies à venir nous obligent à travailler la main
dans la main. Grâce aux partenariats, au leadership et à des
investissements judicieux dans l'éducation, nous pouvons transformer les
vies des individus, les économies nationales et le monde dans lequel
nous vivons.
La proportion de la population mondiale souffrant de la
famine est tombée de 23% en 1990-92, à 15% en 2010-12. Il n'en
reste pas moins qu'un enfant de moins de 5 ans sur quatre souffre d'un retard
de croissance, modéré ou grave, un indicateur de
dénutrition chronique, et la cause sous-jacente de plus de tiers de la
mortalité infantile dans le monde.
Pour les enfants qui survivent, la malnutrition nuit au
développement cérébral et à la capacité
d'apprentissage. Mais la solution ne consiste pas simplement à produire
plus de nourriture. L'éducation est aussi cruciale. Dans les pays
à faible revenu, le nombre d'enfants en retard de croissance
baisserait de 1,7millions si toutes les femmes avaient achevées des
études primaires et 12,2 millions si toutes avaient achevés des
études secondaires.
La Déclaration des Droits de l'Enfant de 1959 dispose
que « l'enfant, en raison de son manque de maturité
physique et intellectuel a besoin d'une protection spéciale et des soins
spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée avant
comme après sa naissance ».2(*). C'est dans ce sens que la majorité
d'instruments juridiques tendent à exiger que l'enseignement primaire
soit non seulement gratuit mais obligatoire.
Pour Badinter, une déclaration est un document dont les
signataires (représentants légitimes des gouvernements)
manifestent leur accord sur des finalités, des objectifs et des
principes3(*). A en croire
le terme de cet auteur, l'on est en face des objectifs qui, aux yeux des
dirigeants, n'ont aucune force contraignante quant à leur
réalisation.
Dans le souci de trouver une solution durable à cet
épineux problème, l'Assemblée Générale des
Nations Unies a adopté, le 20 novembre 1989, la Convention relative aux
Droits de l'Enfant. Elle a ensuite fait une Déclaration mondiale en
faveur de la survie, de la protection, du développement de l'enfant au
Sommet lui consacré tenu à New York du 28 au 30 septembre
1990.
Les Etas africains, pour leur part, ont adopté en
juillet 1990, la Charte Africaine du Bien-être de l'Enfant pour une
protection et porter un regard particulier sur la situation critique de
nombreux enfants à travers tout le continent. Mue par la constitution du
18 février 2006 en son article 123point 16, la RDC dont la population
accorde une place centrale à l'enfant en tant que le renouvellement de
l'être et de la survie, s'est résolument engagée dans la
voie de faire de la protection de l'enfant son cheval de bataille4(*), en adhérant à la
convention numéro 138.
Face aux obstacles croissant que connait le système
éducatif congolais, il s'agit dans ce travail de répondre
à des questions comme qu'est-ce que le droit de l'enfant à
l'éducation ? La RDC est-elle en voie de satisfaire aux ODD?
2 .HYPOYHESES
Au regard des questions ci-avant, les hypothèses
suivantes peuvent être avancées :
a. Le droit de l'enfant à une éducation
serait le droit d'accès à une éducation de bonne
qualité, obligatoire et gratuite car l'éducation favorise un
épanouissement de l'enfant, elle permet aussi d'acquérir les
connaissances de base etc.
b. Chaque citoyen a un rôle à jouer dans
les ODD. C'est en partant de ce postulat qu'a été mise sur pieds
la plateforme « ensemble2030 ». Cependant les Etats membres
des Nations Unies ont déjà montré des progrès dans
l'éducation de l'enfant. Quant à la RDC, il est à noter
qu'elle a également montré des progrès en cette
matière relative au droit à l'éducation bien qu'il y ait
encore plusieurs défis à relever, etc.
3. INTERET DU SUJET
Le droit à l'éducation en tant qu'objectif du
développement durable en République Démocratique du Congo
présente un intérêt, qui a attiré le regard vu la
diminution ou la non scolarisation des enfants premièrement sur le plan
mondial et deuxièmement en RDC. L'intérêt est de donner les
défaillances et défis d'une part, et sa réussite d'autre
part, de la scolarisation de l'enfant sur le plan national et international
aussi.
4. METHODOLOGIE ET TECHNIQUE
A. METHODOLOGIE
Dans la réalisation de ce travail il serait
question de trois méthodes : la méthode
exégétique ou juridique, la méthode sociologique et la
méthode historique.
La méthode exégétique ou juridique est
employée en vue de comprendre et de recourir à un certain nombre
des dispositions légales relative aux droit à
l'éducation, on a fait également allusion aux textes constitutifs
des institutions spécialisées aux droits à
l'éducation de l'ONU. La méthode sociologique quant à elle
permettra de connaitre comment le droit à l'éducation de
l'enfant est appliqué et la méthode historique qui permettra de
connaitre comment le système éducatif a évolué dans
la pratique dès la période coloniale à nos jours.
B.TECHNIQUE
Pour la récolte des données qui portent sur ce
travail, il sera utilisé la technique documentaire pour faciliter la
consultation des lois, des ouvrages, articles de revues et d'autres documents
en rapport avec la présente étude.
5. PLAN SOMMAIRE
Hormis l'introduction et la conclusion, il est
subdivisé en deux grandes parties, dont l'une porte sur le droit de
l'enfant à l'éducation et les objectifs du développement
durable, et l'autre porte sur l'effectivité sur le droit à
l'enseignement primaire en RDC : cas du Sud-Kivu.
CHAPITRE PREMIER. LE DROIT DE
L'ENFANT A L'EDUCATION
SECTION 1. LA PORTEE DU DROIT
A L'EDUCATION
L'on ne peut pas aborder ce sujet sans savoir c'est quoi le
droit et c'est quoi l'éducation.
Le droit : le droit peut se
définir selon que l'on est soit au sens objectif ou subjectif ; le
droit au sens objectif est définit comme étant l'ensemble des
règles régissant les particuliers ou hommes au sein d'une
société ; elles sont édictées et
sanctionnées par la puissance publique. Et au sens subjectif, il
désigne l'ensemble d'une prérogative dont le droit objectif
reconnait individuellement ou parfois collectivement la jouissance aux
personnes. Ce sont les prérogatives dont jouit une personne dans ses
relations avec autrui, sous la protection de l'Etat5(*).
L'éducation : Education est la
manière de sortir l'homme de l'ignorance vers la connaissance. Mais,
elle peut être définie différemment partant des
approches ; la 18e conférence de l'UNESCO,
définit l'éducation comme :« est un processus
global de la société par lequel les personnes et les groupes
sociaux apprennent à assurer consciemment, à l'intérieur
de la communauté nationale et internationale et au
bénéfice de celle-ci, le développement intégral de
leur personnalité, de leurs capacités, de leurs aptitudes et de
leur savoirs ».6(*)L'éducation est aussi l'action de former,
d'instruire quelqu'un de lui inculquer des bons usages d'une
société.7(*)
Le droit à
l'éducation passe d'abord et avant tout par le milieu scolaire,
c'est-à-dire par l'école. Donc des enseignants compétents,
matériels didactiques et fournitures scolaires suffisants... On ne
réfère pas donc seulement ici à l'éducation
reçue au sein des familles en tant que moyen de transmissions des
valeurs morales et transitionnelles. C'est l'éducation en milieu
scolaire qui permet à « l'enfant d'être membre
d'une petite communauté qui lui enseigne les devoirs
sociaux »8(*).
En parlant du droit de l'enfant à l'éducation,
plusieurs instruments juridiques internationaux et nationaux consacrent ce
droit fondamental, dont certains :
L'art.26.1 de la DUDH avait déjà, avant toutes
les conventions, stipulé que « toute personne a
droit à l'éducation ». Ainsi, en proclamant le
droit à l'éducation comme fondamental, la DUDH met l'accent sur
son objectif.9(*)L'art.28 de
la CDE proclame à son tour le droit de chaque enfant à
l'éducation, reconnue comme une nécessité
fondamentale.10(*)L'article 11 de la CADBE s'inscrit aussi dans cette
optique, non seulement en reconnaissant à l'enfant ce droit, mais en
insistant sur son objectif11(*). Ainsi, l'éducation vise entre autres,
à promouvoir et à développer la personnalité de
l'enfant, ses talents, ainsi que ses capacités mentales et physiques,
jusqu'à leur plein épanouissement(...). L'art.13 de la PIDESC,
consacre le droit à l'éducation.12(*)
« Un changement fondamental s'impose dans la
façon dont nous pensons le rôle de l'éducation dans le
développement mondial, parce que celle-ci exerce un impact
considérable sur le bien-être des individus et la
prospérité de nos sociétés...Aujourd'hui, plus que
jamais, l'éducation doit se montrer à la hauteur des défis
et des aspirations du 21èmesiècle et porte la
responsabilité d'encourager les bonnes valeurs et les bonnes
compétences pour une croissance durable et exclusive et pour une
cohabitation pacifique pour tous ».13(*)
En vertu de l'article 38 al.2 de la loi portant protection de
l'enfant les 10.01.2009 portantes protections de l'enfant : l'Etat
garantit le droit de l'enfant à l'éducation en rendant
obligatoire l'enseignement primaire public.13(*)
§1.EDUCATION GRATUITE
La gratuité c'est la prise en charge par
l'Etat des frais de scolarité de l'éducation de base dans les
établissements public.14(*)La gratuité scolaire est une politique par un
Etat afin d'assurer l'accès à l'éducation sans frais.
Cette mesure peut s'appliquer à différents niveaux scolaires ou
être intégrale. Alors ce sera la tâche de savoir
l'éducation obligatoire et gratuite en grosso modo.
L'éducation primaire gratuite est fondamentale pour
garantir à tous l'accès à
l'éducation .Cependant dans des nombreux pays en
développement, les familles ne peuvent souvent pas payer pour
l'éducation de leurs enfants, ce qui prive l'éducation des
nombreux enfants en âge d'être scolarisés.
Malgré les obligations internationales, certains Etats
continuent d'imposer des frais de scolarité pour l'éducation des
enfants. De plus, il y a souvent des dépenses indirectes assurées
à l'éducation, tels que les manuels scolaires, l'uniforme ou le
transport qui empêchent les enfants des familles
défavorisées d'avoir accès à
l'école.15(*)
§2.EDUCATION
OBLIGATOIRE
L'obligation scolaire est pour l'Etat de veiller à ce
que tout enfant soit scolarisé notamment en assurant l'implantation des
infrastructures de proximité, et le devoir pour les parents ou
l'autorité tutélaire d'envoyer l'enfant à
l'école.16(*)
L'école est-elle obligatoire ? Non. Aller à
l'école n'est pas17(*) obligatoire pour les enfants. En revanche les parents
ont l'obligation de donner à leurs enfants qu'ils soient nationaux ou
étrangers à partir de 6ans, et jusqu'à l'âge de
16ansrévolues. Les parents ont l'obligation d'envoyer leurs enfants
à l'école sans discrimination aucune.
SECTION 2. LA PROTECTION
JURIDIQUE DE L'ENFANT
« Nous les adultes, avons malheureusement failli
à notre devoir de défendre tous vos droits. Un tiers d'entre
vous ont souffert de la malnutrition avant l'âge de 5 ans un quart
d'entre vous sont vaccinés cotre aucune maladie. Presque un
cinquième d'entre vous ne vont pas à l'école (...) C'est
à nous, adultes, qu'il incombe de corriger toutes ces situations qui
reflètent nos manquements » tel a été le
propos de KoffiAnnan.17(*)
L'histoire de la protection de l'enfant débute de
l'antiquité par la considération que l'enfant est un objet,
malgré qu'ils sont tous enfants, ils se diffèrent des
degrés de vulnérabilité, ce qui a pousser l'adoption des
diverses lois pour leur protection.
§1. NOTION DE L'ENFANT ET
AUTRES CONCEPTS VOISINS
1. LA NOTION DE L'ENFANT
L'enfant est défini par plusieurs textes tant
internationaux que nationaux :
La Charte africaine des droits et du bien-être de
l'enfant, définit comme « tout être humain
âgé de moins de 18ans ».
L'enfant est défini comme « toute
personne ou tout être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si
la loi nationale accorde la majorité plutôt ».18(*)C'est en ce que dispose la
déclaration des droits de l'enfant de 1959 à son art.1. Elle
dispose également que « l'enfant, en raison de son
manque de maturité physique et intellectuelle a besoin d'une protection
spéciale et des soins spéciaux, notamment d'une protection
juridique appropriée, avant comme après la
naissance ».19(*)
En droit congolais, la constitution de la RDC, a
donné la définition semblable à celle- ci. Elle dispose
à son article 41, que « l'enfant mineur est toute
personne, sans distinction de sexe, qui n'a pas encore atteint l'âge de
18 ans révolus »20(*). Il découle de la présente
définition un synonyme générique entre le terme enfant et
mineur. Dans l'antiquité, l'idée d'accorder une protection
spéciale aux enfants n'était pas une monnaie courante.
La loi n°009/001 du 10 Janvier 2009 portant
protection de l'enfant, définit, à son art.2 al.1
«l'enfant est toute personne âgée de moins de 18
ans ».21(*)
L'art.219 du code de la famille, quant à lui
définit, « est mineur, l'individu de l'un ou l'autre
sexe qui n'a pas encore l'âge de 18 ans accomplis ».22(*)
Comme on l'avait soulever dans la
problématique de notre travail , que le terme enfant vient du latin
« infans » qui signifie celui qui ne peut pas
parler et l'exemple a été tirer de la Rome antique où le
père avait le droit de mort ou de vie sur l'enfant cela pour signifier
qu'il pouvait échanger, le vendre ou tuer son enfant, etc.
L'époque moderne se voit émerger le
modelé de l'individu grâce notamment à la philosophie des
lumières. Un des premiers ouvrages ouvrant une possible réflexion
sur le champ du droit de l'enfant est Emile Durkheim ou de l'éducation
de Jean Jacques Rousseau. Rousseau y attenue la conception
aristotélicienne de l'enfance qu'il considère comme un temps
béni et une condition de l'humanité même. L'enfant y est
considéré comme un être.
En France, dans les années 1841, il y vote d'une loi
règlementant le travail des enfants, mais uniquement dans les
manufactures. Cette loi prévoit que tout enfant de moins de 8 ans ne
peut pas travail dans une manufacture, et pour les plus de 8 ans, la
journée est fixée à 8 heures du travail maximum. Elle
interdit aussi le travail de nuit pour les moins de 13 ans.23(*)
En 1892, le travail est interdit aux moins de 13 ans et la
journée de travail est limitée à 10 heures de travail. Ces
lois provoquent des nombreuses controverses notamment dans le camp des
libéraux français qui y voit une atteinte à
l'autorité parentale et au libéralisme. Ces évolutions se
sont faites parallèlement au progrès de la scolarisation.
L'année 1889 semble être une année
charnière pour les droits de l'enfant en France, tout comme en
Angleterre, des lois relatives à la protection des enfants
maltraités ou moralement abandonnés sont promulgués. Pour
le territoire français, il s'agit de loi du 24/07/1889. Dès
lors, un tribunal peut déchoir un père de son autorité
s'il est maltraitant, débauché ou délinquant ou criminel.
Il est difficile de jauger l'impact de cette loi, mais il est probable que les
abus d'autorités soient désormais davantage dissimulés
afin une quelconque répression.
En 1898, une loi porte sur les répressions de viols
commis envers les enfants. Dès la fin du 19è siècle,
l'enfant devient un sujet du droit. On peut alors parler de droit de
l'enfant.24(*)Comme on l'a
déjà montrer que c'est au milieu du 19è siècle
que, en France est nait l'idée d'une protection particulière pour
les enfants. Une reconnaissance de l'intérêt de l'enfant se met en
place, et à partir de 1881 le droit de l'enfant à
l'éducation des enfants. Au début du 20è siècle, la
protection de l'enfant se met en place, d'abord en France puis dans d'autres
pays d'Europe.
A partir de 1919, la reconnaissance des droits de l'enfant
trouve son écho international avec la création de la
Société des Nations, qui met en place une protection des
enfants. Le 26/09/ 1924, la société des nations adopte la
déclaration de Genève, qui est le premier texte international
adopté.25(*)
En 1947, est créé le Fonds des Nations Unies de
Secours de l'Enfance. C'est la naissance de l'UNICEF qui devient en 1953 une
organisation internationale permanente.26(*)L'UNICEF met en place des programmes à
l'enfance pour leur éducation, santé, l'eau et
alimentation.Le10/12/1948, la Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme eut jour, reconnait que « la maternité et
l'enfance ont droit à une aide spéciale ». Le
20/11/1959, l'Assemblée Générale des Nations Unies adopte
la Déclaration des Droits de l'Enfant, ce texte définit en 10
principes, les droits de l'enfant et fait de lui un véritable sujet de
droit.27(*)
Dans un contexte de guerre froide et après longues
négociations, deux textes complémentaires à la DUDH par
l'Assemblée Générale des Nations Unies : Pacte
international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels
reconnait le droit à la protection contre l'exploitation
économique, le droit à l'éducation, et à la
santé ; et le Pacte relatif aux droits civils politiques
établit le droit à un nom et une nationalité.
L'année 1979 est proclamée par les nations unies
« Année internationale de l'enfant».Le
20/11/1989 est adopté la convention internationale des droits de
l'enfant, ce texte devient un texte international, après sa ratification
par 20 Etats qui en marque l'entrée en vigueur le 02/09/1990.28(*)Il a fallu attendre
l'année 1989 pour voir la convention des nations unies relatives aux
droits de l'enfant accorder à ce dernier son statut des sujet des droits
par la consécration des droits que l'enfant peut exercer lui- même
sans forcément être représenter par ses parents ou
tuteurs. Car d'une part, les deux déclarations relatives aux droits de
l'enfant (1924 et 1959) sont dépourvues des forces juridiques
contraignantes, d'autre part, même les instruments contraignants (pactes
de 1966) se contentent de mettre l'accent sur les devoirs de l'Etat, des
parents ou de la famille et non sur les véritables droits de l'enfant
.Selon cette approche traditionnelle « l'enfant est
simplement un objet du droit ». Ce sont les droits -
protections.29(*)
Le 11/07/1990 l'Union Africaine adopte la Charte Africaine des
Droits et du Bien- être de l'Enfant. Le 17/06 /1999 est adopté la
convention de Genève sur les pires formes de travail des enfants. En
2000, le protocole facultatif à la convention internationale des droits
de l'enfant concernant la participation des mineurs aux conflits armés
est ratifié.30(*)
A ce jour, la convention internationale des droits de
l'enfant a été ratifiée par 193 Etats sur 197,
malgré quelques réserves sur certaines parties du texte. Les
Etats Unis d'Amérique et la somalie sont les seuls pays au monde
à l'avoir signée mais sans pour autant ratifiée et
d'autres Etats ont émis des réserves sur cette disposition, dont
on peut citer le Cuba et le Botswana.31(*)
Conscient que l'enfant occupe une place unique et
privilégiée dans la société et que pour assurer son
épanouissement intégral et harmonieux de sa personnalité,
l'enfant devrait grandir dans un milieu familial, dans une atmosphère de
bonheur, d'amour et de compréhension.
Pour le besoin de son développement physique et
mental, il a besoin des soins particuliers pour son développement
corporel, physique, mental, moral et social. Et a besoin d'une protection
légale dans les conditions de liberté, de dignité, et de
sécurité car de lui dépend le succès de l'avenir de
l'humanité toute entière.
Si par leur ratification ou adhésion à la
convention de 1989, les Etats s'engagent à agir en relation avec l'objet
et le but de la convention, cet engagement demeure dépendant aussi bien
du système juridique national que des contextes particuliers. On peut
dire alors si les Etats s'engagent à respecter ladite convention, ils
doivent respecter les principes fondamentaux et les droits fondamentaux de
l'enfant et l'aider dans des cas insupportables par ce dernier.
2. LA DEFINITION DE CERTAINS
CONCEPTS VOISINS
Il n'est pas très aisée de définir
l'enfant, car la signification du concept diffère et varie selon la
discipline envisagée. Dans le cadre de ce travail, nous aborderons
l'enfant sous une approche juridique.
A. L'enfant : La définition de l'enfant
relève du droit international conventionnel et le critère retenu
est celui de l'âge. Aux termes de l'article 1er de le CDE de
1989, l'enfant est tout être humain âgé de moins de 18 ans
accomplis sauf si la législation nationale accorde la majorité
avant cet âge.32(*)
La définition congolaise de l'enfant est largement
conforme à celle consacrée par la CDE. Au sens de la loi
numéro 09-001 du10/01/2009 portant protection de l'enfant, dispose
à son article 2 al.1 comme « toute personne
âgée de moins de 18 ans »33(*). La Charte Africaine des
droits et de bien-être reprend la même définition aux termes
de son article 2que « l'enfant est tout être humain
âgé de moins de 18ans »34(*).
B. Enfant déplacé : c'est celui qui est non
accompagné de ses parents ou tuteurs qui a été contraint
de quitter son milieu de vie par suite de la guerre, des catastrophes naturels
ou d'autres événements graves et s'est installé dans un
autre endroit à l'intérieur du pays où il réside
.
C. Enfant refugié : Est tout enfant qui a
été contraint de fuir son pays en franchissant une
frontière internationale et qui demande le statut des
réfugiés ou toute autre formede protection internationale.
D. L'enfant en situation difficile : C'est tout enfant
qui ne jouit pas de ses droits fondamentaux et n'a pas accès aux
sévices sociaux de base tels que la santé, l'alimentation ...
E. L'enfant en situation exceptionnelle : C'est tout
enfant en situation des conflits armés, des tensions ou des troubles
civils, des catastrophes naturels ou des dégradations sensibles et
prolongées des conditions socio-économiques.
F. L'enfant vivant avec handicap physique ou mental :
C'est tout enfant se trouvant dans une situation qui peut constituer l'obstacle
ou une difficulté à l'expression normale de toutes ses
facultés physiques ou mentales notamment les fonctions intellectuelles
et cognitives, le langage, la motricité et toute autre performance
sociale.35(*)
G. L'enfant séparé : Est tout enfant
séparé de son père et mère ou de la personne qui
été initialement chargée selon la loi ou la coutume de
subvenir à ses besoins. Notons qu'il n'est pas nécessairement
séparé d'autres membres de sa famille élargie.
H. L'enfant en conflit avec la loi :
C'est tout enfant âgé de 14 à moins de 18
ans qui commet un manquement qualifié d'infraction à
la loi pénale. Entant que personne, l'enfant est titulaire d'un certain
nombre des droits fondamentaux dont il peut exiger le respect.36(*)
§.2. LES PRINCIPES
FONDAMENTAUX DE LA PROTECTION DES DROITS DE L'ENFANT
Le comité des droits de l'enfant a relevée
quatre principes généraux parmi les dispositions de la CDE. Mais
la loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 n'a pas gardé silence sur ce
sujet aussi, voire même la Charte africaine des droits et du
bien-être de l'enfant les a repris dans ses dispositions.
La CDE ainsi que tous les droits qu'elle consacre, reposent
sur ces principes. Ceci signifie que, tous les droits définis dans la
convention doivent être interpréter et mis en oeuvre
conformément à ce grands principes. Toutes fois, chacun des
principes constitue un droit matériel individuel au quel chaque enfant
peut prétendre.
1. LE PRINCIPE DE NON
DISCRIMINATION
La non-discrimination c'est la manière de n'est pas
écarter, séparer ou traiter différemment quelqu'un des
autres ou du groupe. La non-discrimination est l'autre face du principe
d'égalité en droit. Ces deux principes sont au coeur de la
protection des droits de l'homme. En ce qui concerne l'enfant, le principe est
posé à l'article 2 de la CDE, tout comme à l'article 26 du
pacte relatif aux droits civils et politiques.
L'article 2 de la CDE :
A. Interdit toute discrimination à l'égard des
enfants peu importe les motifs.
B. Interdit les discriminations imputables à l'Etat
lui- même ou à toute autre autorité publique .Mais
elle exige également une protection active contre « toute
discrimination », y compris lorsque celle - ci est le fait des
personnes privées.37(*)
C. Ne se limite pas à interdire les discriminations
mais consacre aussi un droit à l'égalité : le droit
à l'égale protection de la loi38(*).
Le principe de non-discrimination est universel et
absolu. La discrimination est le fait de traité des manière
inégales et défavorables un individu ou un groupe des personnes
en raison de la race, couleur, sexe, nationalité, la langue, tribu ou
l'origine sociale, religion, de fortune, de naissance ou de toute autre
situation.
De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée
sur le statut politique,juridique, ou international du pays ou du territoire
dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit
indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une
limitation quelconque de souveraineté.
Le droit à la non-discrimination ne signifie pas un
traitement identique pour tous les enfants. En effet, dans certains, un
traitement préférentiel peut être jugé
nécessaire pour rétablir les équilibre entre les enfants.
Il s'agit de la discrimination positive. Des telles pratiques se justifient par
la nécessite de mettre fin aux inégalités et elles
devraient prendre fin une fois que l'objectif aura été
atteint.
2. LE PRINCIPE DEL'INTERET
SUPERIEUR DE L'ENFANT
La notion d'intérêt du mineur apparait pour
la première fois dans une convention des droit international
privé en 1902 pour régler la tutelle du mineur39(*), avant d'être reprise et
reformuler par la convention relative aux droits de l' enfant de 1989.
Mais aucun de ces deux textes ne définis pas ce qu'est
cette notion .Il n'existe donc pas de définition conventionnelle de
l'intérêt supérieur de l'enfant.Elle est
généralement entendue comme la prise en compte de la personne et
du point de vue de l'enfant dans toutes les décisions qui peuvent le
concerner, qu'elles émanent de l'Etat ou de toute autre personne
publique ou privée, des tribunaux ou de l'administration.40(*)
Il nous semble que cette notion devrait même
s'appliquer à l'égard des décisions prises au sein de la
famille. C'est dans ce sens que l'article 6 de la loi congolaise n° 09/001
du 10 janvier 2009 portant protection de l'enfant précise que
l'intérêt supérieur de l'enfant est le souci de sauvegarder
et de privilégier à tout prix ses droits.41(*)
La notion est dès lors examiner par rapport à
tel point précis. Le simple énoncé du principe de
l'intérêt supérieur de l'enfant permet de prendre
conscience de l'ampleur de sa portée. Celui-ci englobe toutes les
décisions sans distinction et dépasse les compétences
étatiques en embrassant celles des institutions privées.
Par l'utilisation de « considération
primordiale »42(*)on comprend qu'il peut y avoir
compétitions ou tensions entre les intérêts de l'enfant et
ceux d'autres personnes. Dans pareil situation l'intérêt de
l'enfant devrait prévaloir.
La principale source permettant de préciser la
portée de ce concept est à ces jours l'observation
générale 14 du comité des droits de l'enfant. Le
comité précise que le concept intérêt
supérieur de l'enfant vise à assurer tant la protection que la
réalisation complète et effective de tous les droits de
l'enfant.
Par le comité, le principe de l'intérêt
supérieur de l'enfant peut se décliner comme :
A. Un droit de l'enfant à ce que son
intérêt supérieur soit évalué et qu'il soit
une considération primordiale lorsque différents
intérêts sont en compétition en vue d'aboutir à une
décision.
B. Un principe juridique interprétatif fondamental
lorsqu'une disposition juridique se prête à plusieurs
interprétations.
A. Une règle des procédures qui passe
par une évaluation des conséquences de la décision sur
l'enfant concerné.
Le comité de droit de l'enfant précise
l'importance de l'évaluation et de la détermination de
l'intérêt supérieur de l'enfant dans tous processus des
décisions le concernant. L'évaluation revient à examiner
et à mettre en balance l'ensemble des éléments à
prendre en considération pour arrêter une décision. Pour ce
faire, le comité propose d'établir une liste non exhaustive, non
hiérarchisée et amendable l'élément à
prendre en compte dans l'évaluation de l'intérêt
supérieur de l'enfant.43(*)
Parmi ces éléments on peut citer :
L'identité de l'enfant, outre le sexe ; Préservation de son
milieu familial et le maintien des relations avec lui ; Prise en charge,
la protection et la sécurité de l'enfant ; La
vulnérabilité de l'enfant, Etc.
3. LE PRINCIPE DE LA SURVIE ET LE
DEVELOPPEMENT DE L'ENFANT
Le droit à la survie et au développement de
l'enfant est un principe qui comprend les droits aux ressources, aux
compétences et à l'aide dont un enfant a besoin pour survivre et
se développer aux mieux de ses capacités et compétences.
Il s'agit entre autre le droit à une alimentation adéquate,
à un logement, à de l'eau propre, à une éducation,
aux soins de santé primaire, aux loisirs et à la détente,
etc.
Ces droits ne supposent non seulement pas l'existence des
moyens pour les mettre en oeuvre mais aussi leur accessibilité. La
survie est le prolongement de l'existence au-delà de mort. Le terme
« survie » est inhabituel dans les traités
des droits de l'homme. L'objet était ici d'introduire un aspect
dynamique aux droits à la vie comprenant notamment les besoins des
décisions préventives, tels que l'immunisation44(*).
Le développement c'est le processus d'accroissement,
progrès, épanouissement ou évolution de la personne ou
société. Le terme
« développement » se rapporte à
l'individu enfant et doit être interpréter dans un sens large.
Ainsi, non seulement la sante physique doit être garantie mais le
développent de l'enfant exige de l'Etat de veiller sur la santé
mentale, sociale et culturelle. Ce principe peut être considérer
comme la plateforme c'est-à-dire le principe d'interprétation de
tous les autres articles de la CDE traitant des droits économiques,
sociaux et culturels.
4. LE PRINCIPE DE LA PARTICIPATION
DE L'ENFANT
L'enfant est libre d'exprimer ses opinions et a les droits
de donner son avis sur des questions qui l'intéresse45(*). Ces droits impliquent celui
d'être entendu, le droit à l'information et à la
liberté d'association46(*). La participation permet aux enfants au fur et
à mesure qu'ils grandissent d'apprendre à exercer tous les autres
droits en se préparant à jouer ainsi un rôle actif dans la
société.
Le principe de la capacité évolutive de
l'enfant découle de la reconnaissance que l'enfance ne saurait
s'analyser en une expérience fixe, unique et universelle. Les enfants ne
sont pas des adultes en miniatures. A différents de leurs vies, les
enfants ont besoins d'un degré diffèrent de la protection, de
service, prévention et participation.
La cour européenne des droits de l'homme a reconnu
les périodes intermédiaires de l'enfant ayant prise en compte sa
capacité évolutive notamment dans le domaine de la justice
pénale. La jurisprudence relative à l'audition de l'enfant dans
les procédures le concernant illustre également la reconnaissance
des droits participatifs du mineur qui lui permettent d'être au moins
dans certaines circonstances un sujet actif de ses droits et de ne pas rester
seulement un sujet passif du fait de son incapacité juridique.47(*)
SECTION 3. ANALYSE DE LAPORTEE DE
DROIT DE L'ENFANT A L'EDUCATION DANS LES TEXTES JURIQUES
Nous allons voir la consécration du droit de l'enfant
à l'éducation dans le contexte des textes internationaux et
régionaux d'une part ; et celui en droit positif congolais d'autre
part.
§1.Le droit de l'enfant à
l'éducation dans le droit international et régional
A. Le droit de l'enfant à l'éducation
dans la DUDH.
En 1948, fut adoptée la Déclaration universelle
des droits de l'homme par l'assemblée des Nations Unies pour combattre
l'oppression et la discrimination.
L'article 26 al.1 déclare
que « toute personne a droit à l'éducation.
L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne
l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement
élémentaire est gratuit ». L'acceptation
quasi-universelle de la DUDH montre le succès de cette entreprise. Sert
aussi de modelé dans nombreuses déclarations et traités de
plusieurs pays dont la RDC.
B. Les droits de l'enfant à l'éducation dans
la déclaration des droits de l'enfant de 1959
Il est important de montrer que la nécessité de
cette protection est spéciale, et a été
énoncé e dans la déclaration de Genève de 1924, sur
les droits e l'enfant et par plusieurs autres institutions de l'enfant qui se
consacrent au bien-être de l'enfance.
Son article 1er, dispose que «
l'enfant a droit à l'éducation gratuite et obligatoire au moins
au niveau élémentaire. Il doit bénéficier d'une
éducation qui contribue à sa culture et lui permettre dans des
conditions d'égalité des chances, de développer ses
facultés, son jugement personnel... ». Elle est une suite
spécifique de la DUDH, a clairement indiquer que l'enfant doit
bénéficier d'une éducation intégrale.
Les droits de l'enfant à l'éducation dans le
PIDESC, à son article13 al.1 stipule que « les Etats
parties au présent pacte reconnaissent le droit de toute personne
à l'éducation. Ils conviennent que l'éducation doit viser
le plein épanouissement de la personnalité humaine et u sens de
sa dignité et renforcer le respect des droits de l'homme et des
libertés fondamentales ».
L'article11 de la CADBE, précise
que « tout enfant a droit à l'éducation. Les
Etats parties à la présente charte prennent toutes les mesures
appropriées en vue de parvenir à la réalisation de ce
droit et, en particulier, ils s'engagent à fournir un enseignement de
base gratuit et obligatoire... ».
§2. Le droit de l'enfant à
l'éducation dans le droit positif congolais
Un droit positif est un droit constitué par un ensemble
des textes juridiques applicables dans un Etat pour un moment donné.
A. Le développement du droit de l'enfant dans la
constitution congolaise
A la lecture e l'article 43 al.1erprécise
que « toute personne a droit à l'éducation
scolaire. Il y est pourvu par l'enseignement national... L'enseignement
primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements
publics ».
Mais les constitutions antérieures n'avaient pas
manqué de consacrer cette question, dont la constitution de la
transition prévoyait que tout congolais a le droit à
l'éducation. Mais aussi, la constitution de 1964, prévoyait
à son article 33al.2 que « l'enseignement est obligatoire
et gratuit jusqu'au niveau d'étude prévue par la loi. Dans cette
même constitution de 1964 à son article 14 prévoit
que « aucun congolais ne put, en matière
d'éducation ou d'accès aux fonctions publiques dans la
république, faire objet d'une mesure de discrimination,... ».
Mais aussi, dans la constitution de 1983 à l'art.12 al.2 qui
prévoyait qu' « aucun zaïrois ne peut, en
matière d'éducation(...) faire l'objet d'une mesure
discriminatoire(...) ».
La loi-cadre de l'enseignement national en RDC,
règlemente l'enseignement maternel, primaire, secondaire, professionnel,
supérieur et universitaire. Etant donné que notre étude
porte sur l'enseignement primaire, on un se focalisera sur ses articles
spécifiques y relatifs. L'art.19 précise
que « l'enseignement primaire comme objectif de
préparer l'enfant à la vie, de lui donner un premier niveau de
formation intellectuelle et sociale ; il doit notamment :
préparer `enfant à s'intégrer dans la
société ; préparer à la poursuite
d'étude ultérieures, les enfants qui se sont relevé
capables ».
CHAPITREDEUXIEME :
L'EFFECTIVITE DU DROIT A L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN
RDC : CAS DU SUD-KIVU
1. Effectivité
L'effectivité n'appartient pas réellement au
langage du droit. Elle ne constitue, à proprement parler, ni une
catégorie juridique, ni un mot dont les juristes usent de façon
habituelle, hormis en droit international public où le terme s'applique
à la nationalité des personnes, l'Etat, l'occupation des
territoires, l'exercice de la souveraineté, l'annexion ou le blocus
maritime. 48(*)L'effectivité vise alors ce qui se
réalise en fait pour être valable ou opposable aux tiers, ce qui
prévaut dans les faits et dont l'existence indiscutable justifie la
reconnaissance ou l'opposabilité. Autrement dit, la notion de
l'effectivité est utilisée, en droit international, pour
définir le caractère d'une situation qui existe en fait,
réellement.
L'effectivité est définie de manière
très générale comme le caractère d'une règle
de droit qui produit l'effet voulu, qui est appliquée réellement
ou encore comme le degré de réalisations, dans les pratiques
sociales, des règles énoncées par le droit.
L'effectivité désigne d'une part un fait vérifiable, voire
mesurable, celui de l'application, susceptible de degrés
(l'effectivité n'est jamais totale) d'une règle de droit ;
d'autre part les effets réels de la règle sur les comportements
sociaux.49(*)
L'effectivité, mesure les écarts entre le droit
et son application, tend alors à se confondre avec l'efficacité,
qui permet d'évaluer les résultats et les effets sociaux du
droit, et l'efficience, qui consiste à vérifier que les objectifs
assignés à la règle de droit ont été
atteints au meilleur coût.
D'entrée en jeu, il y a lieu de rappeler que la RDC est
un pays post-conflit. En tenant compte de l'interaction des ODD, l'on a
à l'esprit, qu'actuellement, la RDC est loin d'atteindre la
réalisation du droit de l'enfant l'éducation obligatoire et
gratuite. Mais tout espoir n'est pas perdu. Si les engagements politiques
seraient concrétiser, en tenant compte du chantier du chef de l'Etat de
100 jours, à l'horizon 2020 on pourrait aboutir à des indicateurs
certains.
Mais, ça n'a abouti à rien et qui a renvoyer
dans l'« au-delà de 2030 ».Le secteur de
l'éducation, à l'instar d'autres secteurs sociaux en RDC, fais
face à des défis majeurs compte tenu de la forte croissance
démographique, une population de plus de 71millions, croissant à
3,1% par an, dont près de 70% vivant en milieu rural, un climat
politique fragile en raison de la récurrence des conflits ethniques et
une instabilité macroéconomique due à un manque de
mécanisme de résistance aux chocs financiers. Malgré les
efforts fournis par le gouvernement de la RDC avec l'appui de ses partenaires
techniques et financiers, la scolarisation primaire universelle n'a pas pu
encore se réaliserai est vrai que la fréquentation scolaire au
primaire a progressé de 61% en 2007 à 78,4% en 2010, puis
à 80% en 2013-2014. On note cependant des disparités
importantes.
L'éducation s'heurte à d'importantes
inégalités liées au genre et discrimination à
l'égard de populations vulnérables telles que les
handicapés, les populations autochtones, les enfants affectés par
le VIH et les travailleurs de la rue. Si l'accès des filles et des
garçons au primaire est quasiment identique, on note des taux de
déperditions plus sévères chez les filles entre la
5e année du primaire et début du secondaire.
C'est ainsi qu'il sera objet avant de voir les perspectives
pour la garantie du droit à l'enseignement primaire au Sud-Kivu à
l'ère des ODD(section 2), de jeter un coup d'oeil dans l'état de
la mise en oeuvre du droit à l'enseignement primaire au sud-
Kivu(section 1 ).
SECTION 1.L'ETAT DE LIEU DE LA MISE
EN OEUVRE DU DROIT A L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU SUD-KIVU
Au cours des trois dernières décennies du
siècle, le nombre d'écoles publiques a été
multiplié par cinq dans le cycle primaires et secondaire et par quatre
dans le cycle supérieur et universitaire. L'enseignement privé a
pris une telle ampleur qu'il représente aujourd'hui, en terme
quantitatifs, le principal pourvoyeur des services d'éducation formelle,
surtout dans les grandes villes.
§1.EVOLUTION DU SYSTEME
EDUCATIF EN RDC
La RDC accuse un déficit éducatif dû
en grande partie aux options politiques de l'Etat nouveau, régime
autoritaire qui s'est installé au pays depuis l'indépendance,
les guerres fratricides répétées, l'absence des politiques
éducatives appropriées. A cela s'ajoute l'absence, depuis
l'indépendance en 1960, des bases juridiques règlementant la
gratuité de l'enseignement primaire.
Un peu d'histoire sur l'évolution du
système éducatif au Congo qui a connue des moments heureux d'une
part, et malheureux d'autre part. Cette évolution peut être
scindée selon qu'on se place à l'époque coloniale(a), et
après cette époque donc depuis l'indépendance à nos
jours(b).
A.LE SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS
COLONIAL
Durant cette période, c'est le system
éducatif traditionnel qui prévalait. La
1èreécole de type occidentale est apparue
en1878.Celle-ci avait été installée par les protestants
suivis de deux écoles catholiques en 1880.Pendant plusieurs
décennies, cette école occidentale provoque les méfiances
des populations locales, tandis que la diversité des langues locales, la
pénurie des personnels enseignants (les missionnaires étant peu
nombreux) et le nombre insuffisant de livres scolaires rend son
développement difficile.50(*)
En effet, le premier texte constitutionnel ayant
régi le Congo fut la charte coloniale du 18/10/1908 sur le gouvernement
du Congo-belge.51(*)Elle
ne consacre pas nulle part le droit à l'éducation ou à la
gratuité de l'enseignement de quelque niveau qu'il fut. Mais, nos
parents disent que pendant cette période, l'éducation
était gratuite.
Il a fallu attendre la fin de la deuxième guerre
mondiale pour voir les choses évoluées. Ainsi le taux de
scolarisation était passé de 12 à 37% entre des
années 1930 et le début des années 1950.Fin 1959, à
la veille de l'indépendance, le taux de scolarisation primaire atteint
59%, avec un taux d'accroissement de 6à10%, ce qui permit un taux
relativement élevé d'alphabétisation. Mais l'enseignement
universitaire est quasi-absent, avec moins de 1000étudiants
universitaires présents au Congo au moment de
l'indépendance.52(*)
Apres l'indépendance, plusieurs programmes
ambitieux sont définis au cours des années 1960.En deux
décennies, le congolais forme une élite intellectuelle
conséquente.53(*)
B. LE SYSTEME EDUCATIF
CONGOLAIS POST COLONIAL
La RDC a hérité de la colonisation un
système éducatif ayant une base large au niveau primaire mais un
enseignement secondaire peu développé et enseignement
universitaire embryonnaire. On peut subdiviser l'évolution de ce
système en quatre périodes.
1. Période de 1960-1965
La première période est
caractérisée par la volonté de mettre en place un
système éducatif répondant aux ambitions d'un nouvel Etat
indépendant.
Le premier texte constitutionnel qui régi le Congo
indépendant est la loi fondamentale du 19/05/1960 relative aux
structures du Congo. Elle n'a pas protégé les droits de l'homme,
c'est ainsi qu'une autre loi fondamentale du 17/06/1960 fut prise relative aux
libertés publiques. A son art.13, parle du droit à
l'éducation « ...pour assurer à tous les
enfants congolais l'accès à l'enseignement,...L'enseignement est
libre... »54(*) Elle ne rend pas ni gratuit, ni obligatoire
l'enseignement au Congo.
Deux reformes ont marquées cette période :
la réforme de l'enseignement secondaire de 1961 et celle de
l'enseignement primaire de 1962. La réforme du secondaire a
donnée naissance à une structure promotionnelle avec un premier
cycle dit « cycle d'orientation » conduisant soit vers
un cycle court soit vers un cycle long comportant chacun une diversité
des sections et d'options. L'un des objectifs de la réforme était
de rompre avec la sélection et l'orientation précoces qui
caractérisaient l'ancien système afin de drainer les plus
d'enfants possible vers les études secondaires et plus tard vers les
études supérieures.55(*)Le taux de scolarisation primaire étant
à 70%.56(*)
Pour le primaire, la reforme a porté sur l'unification
des structures et programmes afin de mettre fin à la distinction
jugée discriminatoire entre, d'une part, les écoles primaires
dites ordinaires et les écoles primaires sélectionnées et,
d'autres part, les écoles des filles et des garçons. Le programme
d'études a aussi été revu en référence au
plan d'étude belge de 1958 qu'on a adopté aux
réalités congolaises. L'article 33 al.2 de la constitution du
1er août 1964 appelé la constitution de Luluabourg,
consacre expressément le caractère obligatoire et gratuit de
l'éducation disposait déjà que «
...l'enseignement est obligatoire et gratuit jusqu'au niveau d'étude
prévu par la loi ».57(*)Ce texte fondamental n'avait pas pu produire ses
effets à cause du coup d'Etat du 24 novembre 1965. Pendant cette
période, en 1965/1966 on comptait déjà cinq instituts
supérieurs pédagogiques et neuf instituts supérieurs
techniques alors qu'il n'y avait qu'un seul institut supérieur à
l'époque coloniale.58(*)
2. Période de 1965-1975
La deuxième période est marquée par
plusieurs initiatives entreprises pour matérialiser la volonté de
l'autorité politique du nouveau régime (celui du 24 novembre
1965) de «donner une priorité absolue à la recherche des
solutions aux problèmes de l'éducation ». La
constitution du 24/06/1967 « dite constitution
révolutionnaire » qui a suivi le coup d'Etat militaire de 1965
prévoit le droit à l'éducation, mais sans aucune
référence au caractère gratuit et obligatoire de
l'enseignement primaire, à son art.13 stipule que « il
est pourvu à l'éducation de la jeunesse par l'enseignement
national... »59(*).
Il faut cependant signaler, en 1967, de l'examen de l'Etat
sanctionnant la fin des études secondaires et l'abolition, en 1972, des
examens sélectifs à la fin du primaire et du cycle
d'orientation. La période est caractérisée par un
accroissement sensible des effectifs et un effort financier remarquable de
l'Etat ; mais surtout une forte emprise de l'Etat sur le système
qu'il voulait contrôler totalement. C'est à partir de 1971 que
l'Etat a accentué son emprise sur le système éducatif. Le
premier acte dans ce sens a été la nationalisation de toutes les
universités et les instituts d'enseignements supérieurs qui ont
été regroupés dans un ensemble
dénommé« Université Nationale du
Zaïre »(UNAZA en République du Zaïre,
département de l'enseignement supérieur et universitaire au
Zaïre )60(*).Le
deuxième acte a porté sur la suppression des réseaux
confessionnels d'enseignement, l'abolition du cours de religion et son
remplacement par celui de l'éducation civique et politique(1974), et la
nationalisation des toutes les écoles primaires et secondaires en
1974.Le troisième acte a été la décision prise en
1974 de confier toutes les écoles maternelles au parti unique(Mouvement
Populaire de la Révolution, MPR).A partir de ce moment, l'enseignement
privé n'avait plus droit de cité dans le pays. Ces faits
traduisaient la volonté exprimée par le chef de l'Etat, en 1973,
de « révolutionner »le système
éducatif.61(*)Le
taux brut de scolarisation primaire est passé de 74% en 1966-1967
à 92% en 1971-1972, puis de 88% en 1976-1977.
3. Période de 1975 -1990
La troisième période est marquée par la
fin des initiatives du pouvoir pour révolutionner le système
éducatif. Confronté à la pression sociale et à
plusieurs contraintes, notamment en matière de capacité de
gestion des structures administratives, l'Etat a décidé de
confier la gestion des écoles Etatiques aux églises (en1976 pour
les églises catholiques, protestantes et kimbanguistes et, en 1979, pour
la communauté musulmane).62(*)
En 1979, l'enseignement privé a
été de nouveau autorisé pour les niveaux maternels,
primaires et secondaires, mais l'enseignement supérieur est
demeuré un monopole de l'Etat.63(*)
Au début des années 1980, si la
scolarisation universelle n'est pas encore de mise, surtout pour les filles et
dans les secondaires, le Congo-Zaïre a su mettre en place un
système éducatif propre allant de l'école primaire
à l'université, avec le quart du budget de l'Etat affecté
à cette tâche.
Cela répondait à l'engagement des Etats
contenu dans l'art.14 du PIDESC qui dispose : «tout Etat
parti au présent pacte qui, au moment où il devient partie, n'a
pas encore pu assurer dans sa métropole ou dans les territoires
placés sous sa juridiction le caractère obligatoire et la
gratuité de l'enseignement primaire s'engage à établir et
à adopter, dans un délai de deux ans, un plan
détaillé des mesures nécessaires pour réaliser
progressivement, dans un nombre d'année fixé par ce plan, la
pleine application du principe de l'enseignement obligatoire et gratuit pour
tous ».64(*)
Malheureusement, les deux décennies suivantes
vont s'avérer catastrophiques pour le système éducatif
congolais. La crise économique déclenchée à partir
de la fin des années 1983, l'austérité de
budgétaire imposée par les programmes d'ajustement structurel,
les pillages et les guerres de 1990, ainsi que la démographie vont
détruire, sur tous les plans, la majeure partie de ce qui avait
été construit jusque-là. Ainsi, de 26% en 1982, la part du
budget dans l'éducation passe à 7% en 1986, principalement suite
à la baisse des salaires des enseignants. Les statistiques durant les
années 1990 sont peu fiables, mais la banque mondiale estime que le
niveau est resté similaire ; ceci jusqu'aujourd'hui.65(*)
En 1989 fut la création des établissements
privés d'enseignement supérieur et universitaire sera
autorisée. Ce mouvement de privatisation et de décentralisation a
été étendu à l'enseignement supérieur et
universitaire par la réforme de 1981 qui a consacré
l'éclatement de l'université du Zaïre. Chaque
établissement de l'enseignement supérieur et universitaire a
retrouvé son autonomie avec cependant un regroupement au niveau des
conseils d'administration. C'est au cours de cette période que date
l'adoption, en 1986, de la loi n° 86-005 de l'enseignement national du 22
septembre 1986. Dans les années 80, on a instituées conseils de
gestion des établissements d'enseignements primaire et secondaire avec
une représentation des parents, des enseignants et des
délégués des autorités politico-administratives
locales, pour finaliser les cycles d'études on a lancé sans
beaucoup de succès une réforme de l'enseignement primaire et
secondaire.66(*)Le taux de
scolarisation primaire est passé de 86% en 1982-1983 à 73% en
1986-1987, puis à 55% en 1989-1990 et la part budget de
l'éducation de 24% en 1980 à 17% en 1983, puis à 7% en
1986.
4. Période de 1990 à nos
jours
Cette période est marquée par les fortes
perturbations que le pays a connu dans tous les domaines, y compris dans le
système éducatifs.68(*)
Martin EKWA quant à lui, estime que moins de 1% du
faible budget de l'Etat a été affecté à
l'éducation du début des années 1990 au début des
années 2000.69(*)La
succession des mesures mises en place n'étant pas suffisantes pour
enrayer la crise, en septembre 1983, le Zaïre entame un programme
d'ajustement structurel : c'est alors que commence les années dites
de la « rigueur » orchestrées par
le 1er ministre Léon Kengo wa DONDO avec le soutien du
FMI et de la Banque Mondiale. Le service des dettes mobilise plus de deux tiers
des dépenses de l'Etat. Les coupes sombres dans les dépenses
sociales impliquent notamment que les soins de santé deviennent payants
et les emplois de la moite des enseignants sont supprimés.70(*)Les pillages orchestrés
par l'armée, entre 1991 et 1993, ont entrainé des destructions
considérables d'immeubles et d'équipements, dont les nombreuses
écoles ne sont pas remises71(*), faites sombrer le pays dans une situation chaotique.
En juillet 1991 la Conférence Nationale Souveraine(CNS) fut
organisée. En 1993 le système prime, eu jour au Sud-Kivu, car
l'Etat n'était pas à mesure de prendre en charge les enfants,
c'est les parents qui deviennent les patrons des enseignants. En 1997, le
décret-loi n°003 prévoyait qu'en RDC, l'exercice des droits
et libertés individuels et collectifs est garanti sous réserve du
respect de la loi, l'ordre public et des bonnes moeurs.72(*)
Cette conférence a procédé à
un diagnostic sévère du système et a recommandé la
tenue des Etats généraux de l'éducation73(*). Elle avait porté au
poste du 1er ministre Mr. TSHISEKEDI, qui n'a duré que 8
mois, ce qui a bouleversé tout l'espoir du peuple fondé sur
ladite conférence. Le taux de scolarisation primaire est passé de
73% en 1994-1995 à 49% en 1999-2000, pour atteindre 64% en 2001-2002 et
la part du budget de l'éducation est de 8% en 2000, à 6% en 2002,
puis à 7,5% en 2005.Ces statistiques montrent que le taux de
scolarité n'a pas pu évidemment évoluer positivement dans
de telles conditions. La grande difficulté qui a entravé le
système éducatifs congolais jusqu'à nos jours, c'est le
contexte sociopolitique du pays.
La forme de la guerre au Congo-Zaïre commence avec la
coalition rwandaise-ougandaise a alliance des forces démocratiques pour
la libération du Congo (AFDL) avec comme objectif : attaquer le
pays, démanteler les camps des refugiés et continuer son
avancée jusqu'à Kinshasa. Ceci avait provoqué la chute de
MOBUTU le 17.05.1997, avec comme président autoproclamé, le
leader de l'AFDL, Mzee KABILA. En Aout 1998 se déclenche une nouvelle
guerre à l'Est du pays dirigée par la RCD soutenu par le Rwanda
puis quelque temps par le MLC soutenu par l'Ouganda. Cette guerre de plus de
cinq ans provoque la mort de trois millions des personnes et divise le pays
jusqu'à ce que Mzee Kabila soit assassiné 2001, puis son fils
prend le pouvoir par l'accord de paix signé à Pretoria en 2002,
pour amorcer le 30.06.2003 sur la transition fondée sur la logique
du «1+4», donc on président et quatre vices
présidents. Toutes les révisions et constitutions qui ont suivi
le coup d'Etat de 1965 n'ont rien prévu sur la gratuité de
l'enseignement. Et les conditions de l'éducation nationale n'ont fait
que se d'extérioriser. C'est la constitution salvatrice du
18/Février/2006 et celle de 2011 telle que modifiée à ce
jour qui revient sur les expressions
« gratuité » et le caractère
« obligatoire » de l'enseignement
primaire.74(*)
Voilà le contexte dans lequel les dirigeants de la RDC,
ont pris part à côté de ceux du monde entier, en septembre
2000, pour mettre sur pieds la déclaration du millénaire
proclamant les objectifs à réaliser en 2015 dont le droit de
l'enfant à l'éducation.
On peut dire que dans les années 80-85, le budget
alloué à l'éducation était satisfaisant, et
réduit à 1% entre 1990-2000, de 2001à 2005 le budget a
progressé et varié entre 6à8%, mais il y eu chute depuis
2010, soit 0,11% en 2016 dans l'éducation de base, ; la RDC
prévoit de maintenir le pourcentage du PIB à allouer à
l'éducation d'ici à 2020 à 2.1% du budget national en
deçà de l'engagement pris en 2014 celui d'accorder 4,5% du PIB
à l'éducation en 2018. Cette prévision est
également inferieure au minimum recommandé dans l'ODD4-Education
2030 qui propose entre 4,5 et 6% du PIB.
§2. ORGANISATION DU SECTEUR
EDUCATIF CONGOLAIS
Dans ce point il sera question de montrer les
avancées par rapport à l'adoption des mesures d'ordres visant
à promouvoir les droits à l'éducation en RDC en
général, et au Sud-Kivu en particulier. Ces mesures sont au
nombre de cinq.
A.MESURES D'ORDRE LEGISLATIF
La loi-cadre de 1986 a reconnu les écoles
privées non subventionnées (écoles privées
agrées) dans le primaire et dans le secondaire. Elles devraient
être agréées par le ministère de l'éducation
et adopter les programmes scolaires des écoles publiques.75(*) Des directives sont
également incluses dans la loi en ce qui concerne la fixation des frais
scolaires, la création des structures dirigeantes des écoles et
les registres à tenir76(*).
Loi-cadre n°086-005 du 22 septembre 1986 de
l'enseignement national totalise 33ans. A l'épreuve du temps, elle
s'avère inadaptée à l'évolution constitutionnelle
et sociale de la RDC ainsi qu'au système éducatif, aux
réalités culturelles et aux besoins fondamentaux du
développement national. Elle sera modifiée et
complétée par la nouvelle loi-cadre de 2014.
La loi (loi-cadre de 2014) tient compte d'une part, des
instruments juridiques internationaux dûment ratifiés par la RDC
et d'autre part, de la constitution de la RDC. Elle tient compte
également de l'évolution des systèmes de l'enseignement
supérieur et universitaire, tel que exprimé par le processus de
Bologne de juin 1999. Les différents instruments juridiques
internationaux, les objectifs susmentionnés, la constitution ainsi que
les lois et règlements de la RDC constituent le socle des orientations
fondamentales de l'enseignement national.77(*)
Cette loi de 2014 introduit des innovations (21
innovations) par rapport à celles de 1986, parmi elles, on peut citer
les suivantes :
-Le niveau maternel est organisé en cycle unique de
trois ans. Il accueille les enfants ayant trois ans révolues ;
-Le concept d'éducation de base qui s'articule en
l'enseignement primaire et secondaire général, soit huit
années d'enseignement dit « de base ».Cette
vision étendue garantie à un grand nombre de jeunes
garçons et de jeunes filles l'acquisition d'une formation
générale et interrompue solide et une initiation à des
savoir- faire utiles pour la vie, soit pour poursuivre leurs études,
soit pour acquérir les connaissances de base.78(*)
L'art.16 de la loi cadre sur l'enseignement national
dispose que : « l'enseignement national est organisé
en enseignement maternel, enseignement primaire, enseignement secondaire et
l'enseignement supérieur ».79(*)
L'enseignement primaire : ce cycle dure six ans,
divisées en trois degrés de deux ans chacun, et est
ponctué d'un certificat d'étude primaire sur base des
résultats obtenus en classe et à l'issu d'un Test National de
Fin d'Etude Primaire(TENAFEP) (voir art.20 à 22 de la loi-cadre).
L'art.1er de l'arrêté
ministériel prévoit que : « les frais
autorisés à être perçus dans les
établissements publics d'enseignements primaires sont : le
minerval, la prime d'assurance, les frais des pièces scolaires
(bulletin, la fiche d'identification, la carte d'élève), les
frais d'administrations ainsi que les frais des épreuves de fin de cycle
primaire(TENAFEP) ». La perception de la prime des parents figue
à cet effet hors des frais prévus par le ministre et à ce
jour illégale. Les syndicats pensent que la prime est devenue un
bouclier pour les autorités et un rempart pour les gestionnaires
scolaires.
Le ministre de l'EPSP, en 2008, avait mis sur pied une
circulaire interdisant formellement la retenue des salaires des
enseignants.80(*)Car il
avait constaté que ce montants, aussi théoriques, car leur
payement est depuis de longues années irrégulier.
Le ministre de l'EPSP à l'intérim Emery Okunji
avait annoncé devant la presse, la suppression de tous les frais de
scolarité dans les établissements publics que le gouvernement
faisait payer aux parents par une lettre circulaire. En exécution de la
lettre circulaire n° MINEPSP/CABMIN/0523/2019 du 20 août 2019 de son
excellence Mr. Le ministre de l'EPSP relative à la suppression des frais
de scolarité dans les établissements de l'enseignement de base
dès la rentrée scolaire 2019-2020.
Il s'agit de :
La suppression, sous toutes leurs formes, les frais de
scolarité dans les établissements publics d'enseignement
budgétisés de l'éducation de base ; la suppression
des frais de motivation payés par les parents d'élèves aux
enseignants dans tous les établissements publics d'enseignements
budgétisés ; interdiction de transformer les écoles
en maisons d'approvisionnement et de vente des fournitures et articles
scolaires(uniformes, écussons, journaux de classes, cahiers, cravates et
autres fournitures, etc) ; l'obligation de laisser aux parents la latitude
de se procurer des articles et fournitures scolaires notamment les uniformes
scolaires sur le marché et au prix du marché ;
l'interdiction des signes recognitifs à apposer aux uniformes en guise
d'écussons ou des badges identifiants les écoles.81(*)
« Nous allons sanctionner
sévèrement toutes ces écoles qui vont continuer à
percevoir indûment l'argent des parents. Ceux qui ont perçus et
ne veulent pas restituer. Et nous allons répercuter les messages
à tous les niveaux », a conclu Emery Okunji.82(*)
B.MESURES D'ORDRE BUDGETAIRE
Cet aspect des mesures nous appelle à voir les lois
budgétaires de la RDC pour parvenir à dénicher le
pourcentage affecté au droit à l'éducation depuis
l'indépendance. Le taux de scolarisation primaire est passé de
86% en 1982-1983 à 73% en 1986-1987, puis à 55% en 1989-1990 et
la part budget de l'éducation de 24% en 1980 à 17% en 1983, puis
à 7% en 1986.
Cette période est marquée par les fortes
perturbations que le pays a connu dans tous les domaines, y compris dans le
système éducatifs.83(*)
Martin EKWA quant à lui, estime que moins de 1% du
faible budget de l'Etat a été affecté à
l'éducation du début des années 1990 au début des
années 2000.84(*)Le
taux de scolarisation primaire est passé de 73% en 1994-1995 à
40% en 1999-2000, pour atteindre64% en 2001-2002 et la part du budget de
l'éducation est de 8% en 2000, à 6% en 2002, puis à 7% en
2005.
Dans le budget 2008, il était affecté à
l'éducation 2,91%, soit 128.608.645.05 FC équivalent à
233.833.9 dollars USD. Comparativement au chantier éducation, ce montant
était loin de couvrir la paie des enseignants pour ne citer que ce seul
aspect. Ce pourcentage attendait, pour être concrétisé,
100.240.000 FC provenant des frais payés par les finalistes de
secondaire et du primaire pour passer les épreuves de fin de
cycles.85(*)
Cela a amené à l'observation du CEGEC de
s'interroger si la province ne saurait donc pas honnêtement les compter
au titre de ses actions en faveur de l'éducation puisqu'elle est
incapable d'organiser des épreuves sans rançonner les pauvres
parents déjà tant sucés par le paiement du minerval, des
primes et des frais de toutes natures. Et comme il fallait attendre, le budget
de 2009 de la province n'a pas résolu grand-chose. Ce budget de
64.006.743.437.87FC, soit 112.397.795.5 dollars USD présentait un
accroissement de 41% par rapport à celui de 2008 qui était de
l'ordre de 42.493.668.169.7FC, soit 74.550.295 dollars USD. Malheureusement, il
n'été affecté que 23.77% aux chantiers éducation et
santé. Ce pourcentage devrait couvrir la paie des personnels de l'EPSP
et de l'inspection provinciale de la santé, en plus de l'achat des
fournitures scolaires et matériels médicaux, etc.
De ce qui précède, il appert que pour rendre
l'enseignement universel effectif au Sud-Kivu, la priorité demeure la
paie des enseignants pour améliorer tant soit peu la qualité de
l'éducation et parvenir à asseoir certaines stratégies
internes et externes à la salle de classe.
Déjà, les différents budgets nationaux
adoptés durant les cinq dernières années n'ont pas offert
la part belle à l'éducation. En 2016, par exemple, la
répartition du budget ne concédait à l'enseignement que
15,29% du budget. L'enseignement primaire dont le débat sur la
gratuité est d'actualité n'a eu que 0,11%. Et l'enseignement
secondaire général, 0,17% dans le dernier budget de l'ancien
1er ministre MATATA Mponyo.
Si l'on considère la taille du budget qui se
réduit d'une année à une autre ainsi que la tendance
à réduire à la baisse les allocations à
l'éducation, à l'exemple de 2018 qui voit l'éducation
être réduit à 15,73% seulement du budget national, le Congo
aura du mal à prouver le caractères sérieux de ces
engagements86(*). Au moins
¾ du budget national est alloué à l'éducation de
base, plus de deux milliards USD en 2019.
On peut dire que dans les années 80-85, le budget
alloué à l'éducation était satisfaisant, et
réduit à 1% entre 1990-2000, de 2001à 2005 le budget a
progressé et varié entre 6à8%, mais il y eu chute depuis
2010, soit 0,11% en 2016 dans l'éducation de base,; la RDC
prévoit de maintenir le pourcentage du PIB à allouer à
l'éducation d'ici à 2020 à 2.1% du budget national en
deçà de l'engagement pris en 2014 celui d'accorder 4,5% du PIB
à l'éducation en 2018. Cette prévision est
également inferieure au minimum recommandé dans l'ODD4-Education
2030 qui propose entre 4,5 et 6% du PIB. Le projet de budget 2020 alloue au
secteur de l'éducation une enveloppe globale de 2565 M CDF, soit une
augmentation de 86,8% par rapport à la dotation de 2019. Ce sont les
dépenses salariales du MEPST qui connaissent le taux d'accroissement le
plus élevé, soit un doublement (taux de 100%) en passant de 901
307 M CDF à 1 804 046 M CDF. Cela traduit la volonté de
consolidation de la gratuité de l'enseignement de base en 2020.87(*)
C.MESURES D'ORDREFINANCIER
Le contexte économique en RDC est marqué des
dernières années par un certain relâchement de la
croissance économique après les performances de la
première moitié des années 2010. En effet, le taux de
croissance du PIB qui a atteint une moyenne de 7,8% entre 2010 et 2014, passe
à une moyenne de 4,7% entre 2015 et 2018. La croissance
démographique étant de l'ordre de 3%, le PIB par tête a
presque doublé durant la dernière décennie, en passant de
288USD en 2010 à plus de 500USD en 2019.Le contexte économique de
la RDC est ainsi marqué par une période de baisse de croissance
après avoir évolué à un rythme élevé
sur la période 2010-2014.88(*)
En 2018, la RDC est sortie de la récession
économique occasionnée par la chute, des cours mondiaux de ses
principaux produits d'exportations entre 2015 et mi-2017. L'inflation est
désormais mieux maitrisée ainsi que la dépréciation
du franc congolais qui a été limitée à 2% en 2018.
Les finances publiques affichaient un faible excèdent budgétaire
de 0,4% du PIB à fin 2018 La pauvreté en RDC reste
omniprésente malgré le recul du taux de pauvreté
monétaire enregistré entre 2005 et 2012 (63,4% en 2012 contre
71,3% en 2005). Selon les dernières estimations de la Banque mondiale,
le taux d'extrême pauvreté serait d'environ 73% en 2018, ce qui
place la RDC parmi les pays d'Afrique subsaharienne avec la plus forte
pauvreté après le Nigéria.
L'extrême pauvreté se concentre dans les
régions du nord-ouest et des Kasaï. L'indice de
développement humain de la RDC est parmi les plus faibles au monde, il
atteint 0,457 en 2017 ce qui positionne le pays à 176 sur 189.
Concernant l'indice d'inégalité de genre de la RDC, il
était de 0,653, ce qui situait le pays à 152 sur 162 pays
recensés par le PNUD en 2017. Paradoxalement, la RDC, pays des deux 80
millions (80 millions d'habitants et 80 millions d'hectares de terre arable) et
de plus de 1100 minéraux et métaux précieux
répertoriés, est dotée d'un formidable potentiel qui
pourrait le rendre parmi les pays les plus riches du continent s'il investit
davantage dans le capital humain tout assurant la stabilité politique et
la bonne gouvernance.89(*)
Depuis les années 1990 qui ont
succédées à la période dite d'ajustement structurel
de 1983, le salaire des enseignants est devenu un problème majeur du
système éducatif congolais. Si on prenait en compte que la partie
du salaire qui était pris en considération, l'enseignant du
primaire le moins gradé touchait moins de cinq dollars américains
le mois et touchait depuis 2008,30.953FC, soit 52USD.90(*)A ce salaire de base s'ajoutait
à Kinshasa une prime de logement et de transport. Cette
rémunération était complétée par les
contributions des parents, primes, qui différaient d'une école
à une autre.
L'aspect original des finances de l'éducation en RDC
réside dans les niveaux élevés des financements
privés à tous les niveaux de l'enseignement, y compris dans le
primaire. La situation actuelle représente un changement marqué
par rapport à celle d'il y a trente ans, lorsque l'éducation
était hautement prioritaire dans les dépenses de l'Etat.
Néanmoins, bien que bien que les montants total des financements
privés ait dépassé celui de financements publics,
l'analyse du schéma actuel des dépenses est importantes, car
accroitre ces dernières et pour améliorer la qualité et
l'équité dans le domaine est un objectif primordial91(*). Ce qui contraste fortement
avec la prééminence qu'il avait dans les dépenses totales
de l'Etat il y a trois décennies, le secteur de l'éducation a vu
fortement sa part dans les dépenses publiques diminuer.
Selon la Banque Centrale du Congo, dans ses rapports annuels
de 1998à 2010 dans son tableau 1 montre que les dépenses moyennes
allouées à l'éducation ont chutés. Cette situation
de la RDC montre que l'éducation ne constitue pas une priorité
nationale parce que la proportion accordée à l'enseignement est
encore moins élevée par rapport au seuil de 20% au moins
proposé par la banque mondiale.92(*)
Même si le contexte ne soit pas le même, la RDC
n'est pas le seul pays qui a connu la guerre et le fait qu'elle ait connue la
guerre ne constitue, qu'avec une moindre dose, un motif pour ne pas satisfaire
aux droits des générations futures. Or, les enfants qui
apprennent aujourd'hui constituent les animateurs des institutions de demain.
Les dirigeants actuels ne doivent pas perdre de vue que ce que sont les enfants
aujourd'hui, ils l'ont été hier, et que ce qu'ils sont
aujourd'hui les enfants le seront demain.
Ravagée par des conflits armés, la RDC est un
Etat où il n'est pas bon d'être un enfant. La situation des
enfants y est dramatique : malnutrition, violences sexuelles, enfants
soldats, déplacement d'enfants...
Education : l'enseignement
primaire en RDC n'est pas gratuite .Les coûts de scolarités sont
presque aussi élevé par le revenu par habitant, de ce fait
très peu d'enfants sont scolarisés. L'Est de la RDC a connu une
succession d'évènements socio-politico-sécuritaires
déstabilisants qui a eu comme conséquences le déplacement
massif des populations, particulièrement, dans les provinces du
Nord-Kivu et Sud-Kivu. Beaucoup ont été
déplacé2ou3fois, parfois même plus depuis 1993; les 17
années qui ont suivies peuvent être décrites comme celle de
la fuite perpétuelle.
Cependant, sur le plan technique et financier, la
réalité est autre. Pour assurer la gratuité de
l'enseignement les Objectifs de Développement Durables renseignent que
le pays doit allouer environ 2,9milliard USD par an au secteur. Un
prélèvement de 1,6 milliards USD soit 54% doivent être
affectés à l'enseignement de base.
L'analyse de la société civile sur le projet de
la loi de finances 2019 renseigne que sur 25millions d'enfants à
l'âge de scolarisation, la RDC investi par élevé 38,7USD
par an. Par contre en Angola, le budget investi à chaque
élevé par an est de 690,7USD ; le Congo Brazzaville est
à 334,60USD. Avec un budget de 5,9 milliards USD en 2019, les
dépenses de l'enseignement primaire et secondaire sont
évaluées à hauteur de 692,9 millions USD soit 71,24% de
l'ensemble du budget alloué à l'enseignement national. 80% des
allocations budgétaires de l'EPSP sont affectées à la
rémunération du personnel administratif et enseignant. Même
si le nouveau gouvernement élabore un collectif budgétaire, les
écarts ne seront pas grands, a indiqué un membre de la cellule
budgétaire du ministère de l'EPSP.93(*)Cette tendance s'est
confirmée en 2017 et 2018.
A ces jours, environs 140 269 enseignants
attendent la mécanisation et réclament le paiement de 100USD pour
un huissier. Le budget 2019 a prévu une mécanisation de 8300
enseignants sur 140 269. Ce budget prévoit le financement de
2,8millions USD pour la formation de 560 000 enseignants soit 5,1USD par
enseignants ; 28,6 millions USD pour le fonctionnement de 2406 bureaux
gestionnaires et 27 696 écoles primaires soit 951,4 USD par
école. Il faudra noter que la stratégie sectorielle de
l'éducation et de la formation 2016-2025 prévoit la construction
de 1000 écoles par an. Les différents budgets proposés
chaque année ne couvre que les dépenses d'au moins 400
écoles par an.94(*)
Cependant, il a souligné que la gratuité de
l'enseignement de base est un processus, car dit-il, cette gratuité va
s'élargir progressivement au niveau du secondaire conformément
à la vision du chef de l'Etat Felix Tshisekedi.
« ...Que les bénéficiaires
de la gratuité que sont les parents ; enseignants les
élèves et aussi tous ceux qui font partie du système
éducatifs puissent en goûter le fruit. Le ministre a promis qu'il
y aura un comité de suivi d'évaluation,... pour que le travail
soit bienfait ». Mais le secrétariat
Général de l'EPSP a déjà l'idée de ce que
vaut cette gratuité : 2,9 milliards de dollars USD par an. Soit
environ, un tiers de l'ensemble du budget national de la RDC.95(*)
D'abord, pour couvrir les frais de fonctionnement des
écoles publiques, l'Etat doit débourser 113.000.000 des dollars
USD pour supporter les frais de fonctionnement de 51.574 écoles
publiques répertoriées par le Secrétariat General de
l'EPSP. Actuellement, le gouvernement ne finance qu'un peu plus de la
moitié de ces établissements publics, soit 30.773 écoles,
pour un coût de 31.489 millions des dollars USD. Et les 20 801
écoles sont encore à la charge des parents notamment à
Kinshasa et Lubumbashi. Une fois que l'Etat aura comblé cette
différence, il se posera alors la question de la pérennité
de ce système de gratuité garanti d'ailleurs par la
constitution.
Par manque des moyens pour la prise en charge des
enseignants par l'Etat, les écoles et les parents assurent le paiement
de cette motivation (prime). 26ans après, le système s'est
enraciné, au mépris de la constitution de la RDC en son art.43
alinéa5, qui garantit la gratuité de l'éducation au niveau
de l'enseignement de base.
Ce faible financement de l`éducation
affecterait la qualité de l'enseignement. On note la corruption dans le
système éducatif (élèves, parents, inspecteurs,
enseignants, etc.), l'absence de qualification du personnel enseignant, le
phénomène 100% pour le diplôme d'Etat, la
multiplicité des frais conduisant les familles pauvres à ne pas
envoyer leurs enfants à l'école. Bref, l'école ne pourrait
être accessible qu'à tous les enfants et le
phénomène de prise en charge de l'enseignement par les parents
perdurait le plus longtemps possible.96(*)
En 2018, le budget de l'État a atteint 8 928 milliards
CDF en termes de dotations dont 7 084 milliards CDF ont été
utilisés en termes de liquidations. Cela représente un taux de
réalisation de 79,3% ; il s'agit du taux le plus élevé de
la période 2010-2018. Pour l'exercice 2019, les réalisations
à fin octobre montrent un taux d'exécution du budget de l'Etat
atteignait 71,5%.97(*)Les
données à fin octobre 2019 confirment cette amélioration
de l'exécution budgétaire : le taux d'exécution atteint
est de 66,2% avec 82,3% pour les dépenses salariales, 35,2% pour les
dépenses courantes hors solde et 31,3% pour les dépenses
d'investissement.
Alors qu'après la table la 2e table
ronde sur l'éducation de base à Kinshasa, les syndicats des
enseignants proposent la vérification des statuts des différentes
écoles qui doivent bénéficier de la gratuité de
l'enseignement de base dès la rentrée
scolaire. « il y a des établissements qui existent
dans les fardes des politiciens, il y a des écoles que certaines
églises ont créé pour nourrir les pasteurs. (...) il faut
qu'on puisse vérifier les statuts des écoles, parce que
même les écoles conventionnées sont des écoles de
l'Etat mais ce dernier a cédé aux confessions religieuses. Mais
l'Etat n'a que 10% des écoles qui lui appartiennent, 80% sont des
écoles conventionnées et 10% des écoles privées qui
n'existent que dans les villes et non aux villages. Il faut qu'on puisse faire
la part des choses et nous avons demandé qu'il y est évaluation
trimestrielle »a dit Jacques TATI Mv MWAKUPAMBA,
président des Fédérations Nationales des Enseignants et
Educateurs Sociaux du Congo.
Une étude de l'observatoire de la dépense
publique fait observer que 8 (huit) taxes illégaux sont perçues
au niveau des écoles et autorisées par les différentes
circulaires des gouverneurs. En 2018, l'apport des parents a été
évalué 15.329.057,93USD dans la ville de Kinshasa, 8.852.186,8USD
dans la province de l'Equateur, et 11.382.633,3USD au Kasaï central,
renseigne le rapport de l'étude.98(*)
« Le ministre des finances avait de
décaisser une enveloppe complémentaire de 41milliards de francs
congolais pour le paiement du mois de septembre, pour l'effectivité de
la gratuité de l'enseignement de base ».99(*)
D. MESURES D'ORDRE
POLITIQUE.
Au plan politique, l'on doit noter que la
province du Sud-Kivu, à cote de celle du Nord-Kivu, a reçu en
1994, après le génocide rwandais, des refugiés qui ont
été installés sur des sites abritant des écoles,
avec comme conséquences, la destruction du tissu environnemental.
Qu'à cela ne tienne, elle demeure parmi les
provinces qui ont subi d'énormes exactions dues à la guerre
menée par les rebelles qui ont occupés l'Est du pays pendant 5
ans. Elle demeure jusque maintenant, l'une des provinces du pays dont la
situation sécuritaire, à l'intérieur, cause des nombreuses
perturbations dans le bon fonctionnement des institutions scolaires.
Le manque d'atteinte des objectifs de l'éducation pour
tous(EPT) sera avant tout tributaire du faible taux de survie en
cinquième année primaire et du déficit de parité
qui sera observé respectivement au niveau de la scolarisation des filles
et des garçons et au niveau de l'alphabétisation des femmes et
des hommes. Par ailleurs, bien que les taux brut de scolarisation primaire soit
plus important que d'autres indicateurs de l'EPT, la scolarisation primaire
universelle n'a pas atteinte 2015100(*).En RDC, et au Sud-Kivu particulièrement,
Ntangoma et Lukuli affirment que la question éducatives doit
préoccuper le monde, car la dégradation de l'environnement
éducatif conduit au sous-développement.101(*)
Mais l'Etat n'a que 10% des écoles qui lui
appartiennent, 80% sont des écoles conventionnées et 10% des
écoles privées qui n'existent que dans les villes et non aux
villages. Il faut qu'on puisse faire la part des choses et nous avons
demandé qu'il y est évaluation trimestrielle »a dit
Jacques TATI Mv Mwakupamba, président des fédérations
nationales des enseignants et éducateurs sociaux du Congo. Durant les
deux dernières décennies, le secteur privé non
subventionné a connu une croissance rapide à tous les niveaux
d'enseignement. La faiblesse du cadre législatif actuel, qui est
hérité d'une époque où le secteur public
était plus dominant, doit être corrigée afin de permettre
au secteur privé de contribuer à la réalisation des
objectifs éducatifs nationaux.102(*)
E.MESURES D'ORDRE
ADMINISTRATIF
L'ancien vice-gouverneur du Sud-Kivu, Hilaire Kikobya, lors
de la campagne du lancement de la campagne d'inscription d'enfants de 6à
7 ans à l'école primaire avait dit que, la province du
Sud-Kivu compte plus 500000 enfants en âge de fréquenter
l'école qui, malheureusement, n'étudient pas. Pour cause, leurs
familles ne sont pas à mesure de prendre en charge des frais de leur
scolarisation. Ses statistiques ont été livrées par le
gouvernement provincial du Sud-Kivu, mercredi le 05.09.2018, lors du lancement
officiel de la campagne d'inscription gratuite des enfants de 6 à 7 ans
à l'école primaire. Il affirme que près de 48% d'enfants
en âge scolaire n'étudient pas et seuls 3/10 qui étudient
ne finissent pas le cycle.103(*)
« Pour la Province du Sud-Kivu, le taux de
scolarisation en 2018 est de 62% dans 231 écoles primaires. Ce qui
demandent les efforts de nos parents et aussi de nos enseignants pour un bon
encadrement de ces enfants enfin qu'ils couvrent le 100% que nous voulons
atteindre. En effet, la scolarisation primaire universelle demeure un
défi.3/10 enfant ne termine pas l'e cycle... »104(*)
A ces jours, environs 140 269 enseignants attendent
la mécanisation et réclament le paiement de 100USD pour un
huissier. Le budget 2019 a prévu une mécanisation de 8300
enseignants sur 140 269. Ce budget prévoit le financement de
2,8millions USD pour la formation de 560 000 enseignants soit 5,1USD par
enseignants ; 28,6 millions USD pour le fonctionnement de 2406 bureaux
gestionnaires et 27 696 écoles primaires soit 951,4usd par
école. Il faudra noter que la stratégie sectorielle de
l'éducation et de la formation 2016-2025 prévoit la construction
de 1000 écoles par an. Les différents budgets proposés
chaque année ne couvre que les dépenses d'au moins 400
écoles par an.105(*)
« ... Nous avons appris que les mesures de la
gratuité de l'enseignement seront d'application dès ce mois de
septembre, mais nous avons les regrets de constater que tous les enseignants
ont reçu leurs 120.000 FC habituels. La province du Sud-Kivu compte
13000 enseignants non payés. C'est à travers ceci que nous avons
décidé de suspendre les activités scolaires jusqu'à
ce que le gouvernement applique l'accord de bibwa », tel est le
propos du secrétaire provincial du SYNECAT Jacques Cirimwami. Ils
revendiquent une convocation urgente d'une commission paritaire entre le
gouvernement et le banc syndical pour la signature de l'accord de bibwa, mais
également l'éclaircissement sur la hauteur de l'enveloppe
donnée par le chef de l'Etat pour le soutien de la gratuité.
L'accord de bibwa permettra un salaire de 300 USD pour l'enseignant le moins
gradé, a insisté Jacques sur radio Okapi. Ils étaient plus
de 2500 enseignants des écoles conventionnées catholiques et
protestantes qui ont pris part à cette assemblée afin
d'évaluer le déroulement des activités scolaires des
différents établissements après l'annonce de la
gratuité de l'enseignement de base par Félix TSHISEKEDI. Au cours
de cette assemblée, ils ont accepté de ne pas recevoir la prime
des parents. Selon eux, aucun parent ne doit payer l'enseignant car celui-ci
n'a qu'un seul patron, qui est l'Etat congolais.106(*)
D'abord, pour couvrir les frais de fonctionnement des
écoles publiques, l'Etat doit débourser 113.000.000 des dollars
USD pour supporter les frais de fonctionnement de 51.574 écoles
publiques répertoriées par le Secrétariat General de
l'EPSP. Actuellement, le gouvernement ne finance qu'un peu plus de la
moitié de ces établissements publics, soit 30.773 écoles,
pour un coût de 31.489 millions des dollars USD. Et les 20 801
écoles sont encore à la charge des parents notamment à
Kinshasa et Lubumbashi. Une fois que l'Etat aura comblé cette
différence, il se posera alors la question de la pérennité
de ce système de gratuité garanti d'ailleurs par la
constitution.
Par manque des moyens pour la prise en charge des
enseignants, les écoles et les parents assurent le paiement de cette
motivation. 26ans après, le système s'est enraciné, au
mépris de la constitution de la RDC en son art.43 alinéa5, qui
garantit la gratuité de l'éducation au niveau de l'enseignement
de base.
Ce faible financement de l`éducation
affecterait la qualité de l'enseignement. On note la corruption dans le
système éducatif (élèves, parents, inspecteurs,
enseignants, etc.), l'absence de qualification du personnel enseignant, le
phénomène 100% pour le diplôme d'Etat, la
multiplicité des frais conduisant les familles pauvres à ne pas
envoyer leurs enfants à l'école.107(*)
SECTION 2. LES PERSPECTIVES POUR LA
GARANTIE DU DROIT A L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU SUD-KIVU A L'ERE DES ODD
Dans cette notion il nous sera question de voir les
différents moments de l'évolution des OMD aux ODD d'une part, et
la garantie de l'enseignement primaire au Sud-Kivu d'autre part.
A. LE RETARD DE LA RDC AU REGARD
DES OBJECTIFS MILLENAIRES DE DEVELOPPEMENT ET AUX OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT
DURABLES
A.OMD
En septembre 1990 a eu lieu le sommet mondial pour les
enfants.71 chefs d'Etats et de gouvernement adoptent une déclaration
mondiale en faveur de la suivie, la protection et le développement de
l'enfant, ainsi qu'un plan d'action qui comprend une série d'objectifs
du développement humain concernant les enfants pour l'an de 2000.
En 2000, 189 Etats membres adoptent la
déclaration du millénaire dans laquelle sont
énoncés les objectifs du Millénaire pour le
Développement(OMD).Ce programme est composé de 8 objectifs dont
six concernent directement les enfants. La finalité visée est de
mettre fin à l'extrême pauvreté, à
l'inégalité, à la maladie et à la faim. La date
butoir pour la réalisation de ces objectifs est fixée 15ans plus
tard, en 2015.
En 2002, la session extraordinaire s'illustre entant que
1er rassemblement de ce genre consacré exclusivement aux
enfants et avec la participation de ceux-ci par le biais de
délégations officielles.
B. LES ODD
Quinze ans après la Déclaration du
Millénaire par l'Assemblée Générale des Nations
Unies, des progrès sans précèdent ont été
réalisés. Les disparités entre pays et au sein même
des pays n'ont pas assez diminué. Les objectifs du Millénaire ont
formé donc un programme inachevé. C'est ainsi qu'à la
réunion de l'Assemblée Générale des Nations unies
qui s'est tenue en septembre 2015 fut l'occasion d'établir une nouvelle
feuille de route pour les quinze années nous séparant alors de
2030.108(*)
Apres avoir appuyé cet exercice de priorisation
des ODD au niveau national, le PNUD se félicite de poursuivre son
accompagnement pour leur réalisation au niveau provincial et local, en
particulier la province du Sud-Kivu. Cet exercice localisation, largement
inclusif et participatif, a permis à la Province du Sud-Kivu de
définir ses cibles et indicateurs ODD prioritaires qui riment avec ses
spécificités et ses priorités de développement. Le
PNUD réitéré, dans le cadre d'un partenariat
sincère sa disponibilité à soutenir les efforts du
gouvernement provincial du Sud-Kivu dans la mise en oeuvre de cet ambitieux
programme de développement, et à mobiliser les partenaires et les
bailleurs des fonds des partenaires des fonds potentiels pour le financement
des priorités ODD de la province, au plus grand bénéfice
de sa population.
Parmi les défis, il y a un budget d'environ 7
millions des dollars USD alloué au ministère de l'EPSP pour
cette année, qui ne prend pas en compte la prise en charge dès la
gratuité de l'enseignement de base pour les quatre premiers mois de
cette année scolaire. Annuellement, de l'enseignement de base
coûtera plus de deux milliards de dollars USD au trésor
public.109(*)
Le degré de réussite que le monde atteindra dans
l'accomplissement des objectifs de développement durable 2030(ODD) aura
des répercussions directes sur l'avenir de millions d'enfants et, par
conséquent, sur notre avenir à tous entant que communauté
internationale.
La portée des ODD est universelle et leur appel
à ne laisser personne de côté place les populations les
plus vulnérables et marginalisées, notamment les enfants, aux
sommets des préoccupations. Toutefois, deux ans après
l'affirmation par les dirigeants du monde, de l'engagement à atteindre
les ODD, sommes-nous sur la bonne voie pour atteindre les objectifs liés
aux enfants ? Disposons-nous en premier lieu de suffisamment
d'informations pour le savoir ?
Pour chaque enfant, des progrès à l'ère
des ODD évalue les résultats mondiaux obtenus jusqu'à
présent en observant 44 indicateurs directement liés au groupe le
plus vulnérable du programme 2030 : les enfants. Pour chaque
enfant, des progrès à l'ère des ODD montre l'ampleur, et
l'urgence, des défis à relever : en moyenne, 75% à
80% des indicateurs pertinents pour les enfants de chaque pays n'affectent pas
suffisamment des données ou font montré des progrès
insuffisants pour atteindre les cibles mondiales des ODD d`ici 2030. L'Afrique
subsaharienne dispose des données les plus complètes sur
l'ensemble des indicateurs, une performance impressionnante à mettre au
crédit de la bonne couverture des enquêtes. La région est
cependant également la plus en retard dans la concrétisation des
cibles.
Le forum de l'éducation pour tous (2000) et la
définition des objectifs du millénaire pour le
développement (2001) ont été organisé au moment
où la RDC était plongée dans un conflit armé qui a
partitionné le pays en plusieurs territoires administrés par des
seigneurs des guerres. Ainsi, par rapport à d'autres nations, la RDC est
mal partie pour réaliser les objectifs de l'éducation pour tous
et ceux du millénaire pour le développement (OMD) en 2015.
B. LA GARENTIE DE L'ENSEIGNEMENT
PRIMAIRE au SUD-KIVU
a. REPRÉSENTATION
Le Sud-Kivu est l'une des 26 provinces qui constituent la RDC
conformément aux dispositions de l'article 2 de la constitution. Ses
difficultés sont les mêmes comme au niveau national.
Avec un taux de pauvreté de 84,7%, le
Sud-Kivu compte parmi les provinces qui ont une incidence de la pauvreté
plus forte que la moyenne nationale (71,3%). Sa population est très
jeune puisque la moitié a moins de 15 ans. Le chômage en milieu
urbain y est très élevé (22,2%). Cette province
présente un faible taux net de scolarisation du primaire de 53,3%. Le
taux de mortalité infantile est très élevé (126%)
et nettement au-dessus de la moyenne nationale (92%). Par ailleurs, très
peu des ménages sont raccordés à l'eau potable dans leurs
parcelles (14,8%) et encore moins d'électricité (2,5%). Les
services de santé sont très insuffisants : 16 lits pour
100000 habitants et on compte un médecin pour 27.699 habitants, loin en
dessous de la norme de l'OMS qui est de un médecin pour 10.000
habitants. Quant à l'assainissement, 99,5%des ménages ne
bénéficient pas des services de voirie pour l'évacuation
des ordures et 8% ne disposent pas de toilettes. Ces statistiques montrent les
mauvaises conditions de vie des habitants du Sud-Kivu.110(*)
Le problème majeur à résoudre par la
province, en priorité demeure la paie des enseignants. Pour y parvenir,
la province doit disposer d'un budget capable de relever le déficit.
Il appert que pour rendre l'enseignement universel
effectif au Sud-Kivu, la province devrait soit améliorer son budget en
2019, ou faire appel à la caisse de péréquation pour lui
venir en aide. Quoi qu'il en soit, la priorité demeure la paie des
enseignants pour améliorer tant soit peu la qualité de
l'éducation et parvenir à assoir certaines stratégies
internes et externes à la salle des classes.
Le Sud-Kivu est situé à l'Est de la
République Démocratique du Congo, approximativement entre
1°36' de latitude Sud et 5° de latitude Sud d'une part et 26°47'
de longitude Est et 29° 20' de longitude Est d'autre part. Il a une
superficie de 65.068 Km² soit 3% de la superficie totale du pays. Il est
limité à l'Est par le Rwanda, le Burundi et le lac Tanganyika, au
Nord par le Nord Kivu, à l'Ouest par le Maniema et au Sud par le Maniema
et la Province du Tanganyika démembrée de l'ex-Province du
Katanga. Créée en 1988 par l'Ordonnance-loi n° 88 - 031 du
20 juillet 1988 modifiant et complétant l'Ordonnance-loi n° 82 -
006 du 15 février 1982 portant organisation territoriale, politique et
administrative de la République Démocratique du Congo ayant
consacré le démembrement de l'ex-Province du Kivu en 3 Provinces
(Maniema, Nord Kivu et Sud-Kivu) la Province du Sud-Kivu a une Ville, 8
Territoires, 5 Secteurs et 18 Chefferies.
Il s'agit de la Ville de Bukavu, des Territoires de Fizi,
Idjwi, Kabare, Kalehe, Mwenga, Shabunda, Uvira et Walungu ; quant aux Communes,
notons la Commune de Bagira, Ibanda et Kadutu. Pour les Secteurs nous pouvons
citer le Secteur d'Itombwe, Lulenge, Mutambala, Ngandja et Tanganyika ;
s'agissant des Chefferies, notons la Chefferie de Bafuliru, Bahavu, Bakisi,
Basile, Bavira, Buloho, Burhinyi, Kabare, Kaziba, Luhwinja, Lwindi, Ninja,
Ngweshe, Ntambuka, Plaine de la Ruzizi, Rubenga, Wakabango 1er, Wamuzimu Les
communes sont subdivisées en quartiers et ceux-ci en avenues ou rues.
Les Secteurs et les Chefferies sont subdivisés en groupement (185 au
total) et ceux-ci en villages (environ 2606 au total).
En effet, pendant la période de transition politique
2003-2006,le pays était moins préoccupé par les
OMD que la recherche de la sortie de crise et la préparation de la
configuration politique de la 3eRépublique. Cependant,
quelques stratégies ont été, en même temps,
timidement définies afin de permettre à la RDC de s'engager, bien
qu'en retard, dans le programme de l'EPT, notamment dans les volets retenues
par des OMD.111(*)
Au-delà de la transition politique, outre le fait que
la nouvelle constitution, promulgue le 18.02.2006, préconise
l'organisation d'un enseignement primaire à la fois gratuit et
obligatoire(article43) et érige la lutte contre l'analphabétisme
en un devoir national(article 44),111(*)le gouvernement issu des premières
élections libres et démocratiques a retenue l'éducation
comme l'un des cinq chantiers prioritaires de la reconstruction du pays.
La crise que la RDC traverse depuis la dernière
décennie du 20esiècle n'épargne malheureusement
pas aucun secteur. C'est pourquoi les données ressemblées par les
différents services du système éducatifs et d'autres
ministères (administration du territoire, affaires sociales) comportent
des lacunes qui font que les taux net de scolarisation sont rarement
calculés pour l'analyse du système éducatif de la RDC.
b. REPARTITION D'ECOLESAU
SUD-KIVU
Dans ce travail, nous ne nous limitons qu'à
brève analyse de la scolarité primaire pour un court
période de 2005 à 2017 faute des données.
Les établissements primaires se répartissent en
écoles publiques et écoles privées. C'est ainsi que nous
avons les écoles conventionnées catholiques(ECC),les
écoles conventionnées protestantes(ECP),les écoles
conventionnées islamiques(ECI), les écoles conventionnées
kimbanguistes(ECK), les écoles non conventionnées ou
officielles(ENC), et les écoles privées(EPR).
En 2005-2006, les ENC (195 écoles), les ECC
(601 écoles), les ECP (1296 écoles), les ECK (40 écoles),
les ECI (5 écoles), les ECF(0), les EPR (151 écoles) soit un
total de 2288 écoles. En 2006-2007, les chiffres étaient
les mêmes pour les ENC, les ECP, mais pour les ECC il y eu (608
écoles), les ECK (41 écoles), les ECI (7 écoles), les ECF
(1 école), les EPR (164 écoles), soit un total de 2312
écoles.
En 2007-2008, les ENC (195 écoles), les ECC (609
écoles), les ECP (1304 écoles), les ECK (46 écoles), les
ECI (9 écoles), les ECF (1 écoles), les EPR (169 écoles),
soit un total de 2334 écoles.
En 2008-2009, les ENC (204 écoles), les ECC (613
écoles), les ECP (1310 écoles), les ECK (46 écoles), les
ECI (10 écoles), les ECF (4 écoles), les EPR (171 écoles),
soit un total de 2358 écoles.
Nous remarquons que les nombres d'écoles primaires es
passée de 2288 écoles en 2005 à 2358 écoles en
2009 ; une augmentation de 70 écoles primaires en 4 ans soit
près de 3%.112(*)
En 2015-2016, 703 classes ont été
dénombrées au Sud-Kivu contre 664 l'année
précédente, soit un accroissement de 5,9 %. Cette augmentation de
nombre de classes serait consécutive à l'accroissement de nombre
d'écoles maternelles et à l'ouverture de nouvelles classes.
? Concernant les territoires/communes, Ibanda enregistre le
plus grand nombre de classes organisées (26, 7%) suivi d'Uvira qui a
(18, 6%). Kalehe et Walungu occupent le bas de l'échelle avec
respectivement 1,1% et 0,9%.113(*)
? Quant aux régimes de gestion, les privés ont
le plus grand nombre de classes organisées (54,9%), suivies des ENC
(13,7%) et ECP (12,9%). Les ECK occupent la dernière place avec 2,1%.
Dans la province du Sud-Kivu, 3670 écoles ont
été enregistrées en 2015-2016 contre 3616 en 2014-2015
soit 1,5% d'accroissement. Concernant les territoires/communes, Kalehe et Uvira
organisent le plus grand nombre d'écoles primaires avec respectivement
15% et 14%. En revanche, Kadutu avec 2,8 % ferme la marche.
? S'agissant des régimes de gestion, les ECP se placent
en tête du classement avec 52,5%. Elles sont suivies des ECC (18,6%).
Les salutistes et ECF arrivent en dernier ressort avec 0,1% chacun.114(*)
En 2015-2016, 27748 classes ont été
recensées au Sud-Kivu contre 27544 en 2014-2015, soit un accroissement
de 0,7%. Cette situation serait le reflet de l'accroissement du nombre
d'école.
? Concernant les territoires/communes, Kabare et Uvira
organisent les plus grands nombres de classes avec respectivement 14, 7% et
13,5%. Bagira vient en dernière position avec 3,8%.
? Selon la répartition par régime de gestion,
les ECP arrive en première position avec 49,1% des classes, suivis des
ECC et des Privées qui ont respectivement 21,3 % et 16,3 %. En
dernière position on trouve les ECS et les ECF avec 0,1% chacun.
115(*)
L'évolution des statistiques de l'éducation de
l'enseignement primaire dans notre province est passée de 2741en
2011/2012 à 2876 à 2012/2013, aussi de 3344 en 2013/2014
à 3616 en 2014/2015, et en fin 3670 en 2015/2016.116(*)
Comme on peut le constater, contrairement aux OMD, une des
innovations introduites dans le nouvel agenda des ODD est que chaque pays
devrait choisir pour chaque objectif, les cibles prioritaires, compte tenu de
son contexte, à même de lui permettre d'atteindre ledit objectif
et sur base desquelles le pays sera évalué.
Les ODD mettent un accent particulier sur l'éducation
de qualité au niveau primaire, secondaire et postsecondaire, y compris
l'alphabétisation des adultes. Cela représente un
élargissement substantiel par rapport à l'OMD 2, qui ne mettait
l'accent que sur l'accès à l'école primaire. En outre,
l'accent se déplace vers les résultats scolaires car il a
été démontré des façons constantes que
l'inscription à elle seule ne conduit pas nécessairement à
des résultats satisfaisants (Unesco, 2010,2014).
Au terme des activités des ODD, hormis 58 indicateurs
priorisés au niveau national. Le Sud-Kivu dégage d'une
manière spécifique 16 indicateurs non. Mais ce qui nous concerne
c'est l'éducation dans ce tableau ,où il est écrit:
D'ici 2030,faire en sorte que tous les élèves acquièrent
les connaissances nécessaires pour promouvoir le développement
durable, notamment par l'éducation en faveur du développement et
des modes des vies durables, des droits de l'homme, de l'égalité
des sexes, de la promotion d'une culture de paix et de non-violence, de la
citoyenneté mondiale et de l'appréciation de la diversité
culturelle et de la contribution de la culture au développement
durable.
NB : Il faudra alors se poser des
questions de savoir est-ce que les enfants étudient dans les conditions
convenables et les matières dispensées sont-elles adaptées
à ces enfants ? La réponse est non car certains ne savent
pas lire même, et les salles de classes ne répondent pas aux
conditions de permettre certains d'acquérir les matières ;
certaines écoles n'ont pas de pupitres. Même si l'école est
gratuite et obligatoire, mas l'on devrait délimiter le nombre
d'élèves dans une classe.
Les différentes prestations d'enseignements à
offrir aux enfants ne peuvent être gratuites que si un certain nombre
d'obstacles sont levés, sinon, la gratuité ne restera que dans
les discours politiciens, dans les textes constitutionnels et dans les
lèvres des congolais.
Les avancées
progressives :
L'art. 14 du PIDESC de 1966, montre le que pacte a un
caractère contraignant, et qui vient remplacer ce que stipule la DUDH,
en son art.26.1 en ce qu'il rend gratuit l'enseignement
élémentaire et fondamental. Malgré que la RDC ait
intégré la DUDH et le pacte, c'est seulement après la
conférence mondiale de l'éducation pour tous, tenue à
Jomtien (Thaïlande) en 1990, qu'on l'a vu poser des actes clairs en
matière de l'éducation. Il y a entre autre :
En1991, une table ronde nationale de N'sele fut tenue sur
l'EPT ; en 1992, tables rondes provinciales organisées à
Goma et à Kikwit ; en 1994, une journée de réflexion
sur l'EPT au Zaïre : 4ans après Jomtien fut
organisée ; en1996, les Etats généraux de
l'éducation furent tenus; plusieurs actions furent également
entreprises, notamment création du conseil national de
l'éducation pour enfant, etc.117(*)
Les actes constitutionnels et législatifs pris depuis
la ratification du PIDESC ainsi que les décisions et résolutions
publiques ne font guère allusion à la gratuité de
l'enseignement primaire alors que la conférence d mondiale de
l'éducation pour tous en fait allusion. Il a fallu attendre la
conférence de Dakar de 2000 et de la déclaration du
millénaire adoptés en 2000 d'où les OMD, et aujourd'hui
ODD adoptés en 2015,afin de voir la RDC, insérer dans sa
constitution une disposition relative à la gratuité de
l'enseignement primaire en 2006, et pour cause, certains obstacles
sérieux n'ont pas permis la proclamation de la gratuité de cet
enseignement ou empêchent encore sa mise en oeuvre effective.
Les obstacles à
combattre :
Sur le plan
politico-juridique : de par la politique
éducative appliquée par la puissance coloniale, l'école
héritée par la RDC, à son accession à
l'indépendance, était essentiellement sélective ; une
école qui devrait, du fait de nouveaux enjeux, être
littéralement envoyer au diable. Au cours de la décennie 60,
cette école enregistre un développement spectaculaire sur le plan
qualitatif et quantitatif. Ce développement a amener «
d'autres Etats africains à exprimer leur admiration pour l'enseignement
congolais issu de la réforme de 1961/1962... La RDC s'est
détournait radicalement de l'éducation coloniale et instaurait un
système d'enseignement correspondant aux progrès les plus
sûrs de la pédagogie moderne »118(*)
A partir des années 70 et particulièrement
à partir de la politisation du système éducatif en RDC
déclenchée par la décision de l'étatisation des
écoles, cette dernière a progressivement et demeure rongée
par une crise profonde dont les indices s'apparentent à ceux
relevés par Hallak pour des systèmes éducatifs des pays en
développement. A ce déclin du système éducatif
congolais dû à l'étatisation des écoles, il faut
ajouter d'autres obstacles nés en 1990. En effet, on est ainsi
passé du pénible déclenchement du processus de
démocratisation en 1990 suivi des troubles politiques, des
grèves, pillages, et des journées des villes mortes et aux
différents guerres(de libération) à partir de
1992,1996,1998, jusqu'en 2004. Dans un contexte pareil, il était
impossible de penser à la règlementation du domaine de
l'éducation, car en Afrique, la politique domine sur toute
activité nationale ; lorsqu'elle ne va pas rien ne peut marcher. Au
de lé de ce qui précède et peut être ce que le
climat politique a créé, il faut ajouter les obstacles sociaux
liés au système éducatif congolais.
Les obstacles sociaux : alors que le
système éducatif congolais est dans un état pitoyable, la
RDC se trouve aujourd'hui, après plus de 58 ans d'indépendance et
de traversée du désert, face à une opportunité
décisive, celle de l'espérance d'un avenir meilleur, de la
démocratie et de la bonne gouvernance, espérance de voir les
enfants étudier gratuitement et dans les conditions humains. Les
difficultés rencontrées dans la mise oeuvre de l'éducation
pour tous sont :le non fonctionnement du comité de suivi mise en
place après la table ronde de N'sele sur l'EPT au Zaïre en 1991,
l'absence des équipements scolaires par l'Etat depuis la
détérioration de ceux laissés par le colonisateur, la non
couverture du territoire national par la campagne de l'information et
sensibilisation de la population en faveur des objectifs de l'EPT, etc.
En 2015, la communauté internationale s'est
engagée à atteindre les ODD, y compris les objectifs ambitieux
fixés pour les enfants. Quatre ans plus tard, on saisit l'ampleur de la
tâche que représentent ces objectifs. Il n'est pas possible de
détourner les yeux jusqu'en 2030 et d'espérer que maintenir le
statu quo qui permettra de concrétiser les ambitions pour les enfants.
On doit au contraire avancer avec détermination pour assurer que chaque
enfant est pris en compte et qu'aucun enfant n'est laissé de
côté.
Comme le reconnait si bien le rapport de suivi de l'EPT de
2009, « pour comprendre pourquoi est important que la
gouvernance de l'éducation soit bonne, il faut consolider ses
conséquences lorsqu'elle est mauvaise... »119(*).
Le combat que la RDC devra mener, pour atteindre les objectifs
de l'éducation pour tous, est si rude que l'Etat seul ne saura y faire
face, même si tout le budget de la nation est alloué à
l'éducation. Si non, il faudra patienter longtemps encore pour que l'EPT
devienne une réalité. Aussi, outre mobilisation de la
communauté nationale, la RDC a besoin d'une aide importante
extérieure pour la réalisation de cet objectif. Car ; il ne
suffit pas seulement de consolider la paix, la sécurité, la
démocratie et la bonne gouvernance, encore faut-il une forte
volonté à l'égard de l'EPT.
Le succès d'éducation en 2030 sera mesuré
à la une de celui de chaque être humain. Convaincu que
l'éducation 2030 permettra de réaliser des progrès
historiques dans les domaines de l'éducation, il sera alors
nécessaire de s'engager à mener des actions audacieuses,
novatrices et durables pour que l'éducation transforme réellement
des vies dans le monde. Quant à la RDC, les dirigeants doivent fournir
des efforts en demandant de l'aide de l'extérieur et aux partenaires
éducatifs pour le maintien de ce grand fardeau de la prise en charge de
plus de deux millions d'enfants en âge de fréquenter
l'école.
Pour que chacun dans le monde ,puisse agir à l'appui
des ODD, il faut que tous les établissements d'enseignements
considèrent qu'il est de leur responsabilité de traiter de
manière intensives les questions de développement durable de
faciliter l'acquisition des compétences correspondantes et de
définir des objectifs d'apprentissage à tous les ODD. Il est donc
essentiel non seulement d'inclure dans les programmes des contenus liés
aux ODD, mais aussi d'appliquer une pédagogie transformatrice
orientée vers l'action.
Plusieurs langues se délient déjà pour
émettre des réserves sur la capacité du gouvernement
à mobiliser plus de deux milliards pour soutenir la gratuité de
l'enseignement dans un pays qui peine à mobiliser cinq milliards USD
pour son budget global.
Depuis qu'il a promis l'effectivité lors de sa
prestation de serment dans son discours très touchant de
l'émergence de 100 jours , le président Felix TSHISEKEDI, il y a
à peu près deux ans, dont à sa première anneau
pouvoir, on a assisté à des grèves d'enseignants pour le
non- paiement, des confrontations FCC-CASH pour cette ineffectivité,
cette gratuité n' a pas été complètement atteinte
sur toute l'étendue nationale car certains parents, enfants,
écoles et classes en ont été dépourvus ou
victimes.
Cette année ci, cette effectivité n'a pas
été atteinte encore non plus pour cause de cette pandémie
mondiale qui a frappée aussi la RDC et a perturbée tous les
secteurs et domaines de l'humanité y compris l'éducation. Mais
lors de la reprise des cours en Août de cette année, certaines
écoles ont refusées d'y retournées avant de régler
leurs compte avec le gouvernement congolais suite à la promesse
donnée par le Chef de l'Etat de les payer
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre étude qui a
porté sur « le droit de l'enfant à
l'éducation en tant qu'objectif du développement durable :
cas de l'enseignement primaire au Sud-Kivu ». Il a
été question dans ce travail d'apporter un regard critique sur
l'effectivité de l'enseignement primaire de l'enfant telle que
prévu par la loi cadre sur l'enseignement et suivant les ODD.
Notre problématique a porté sur les
interrogations ci-après :qu'est-ce que le droit à
l'éducation ? La RDC est-elle en voie de satisfaire aux ODD ?
Les hypothèses suivantes ont été formulées :
le droit de l'enfant à l'éducation c'est l'accès à
l'éducation de qualité, gratuité et obligatoire car elle
favorise l'épanouissement de l'enfant,... et la RDC a montré
également de progrès en matière relative au droit à
l'éducation bien qu'il y est encore plusieurs défis à
relever.
Dans ce travail nous avions utilisé trois
méthodes, dont la méthode exégétique ou juridique,
la méthode sociologique et la méthode historique. La
méthode exégétique ou juridique était
employée en vue d'exploiter un certain nombre des dispositions
légales, la méthode sociologique quant à elle permettait
de connaitre comment le droit à l'éducation de l'enfant est
appliqué et la méthode historique qui permettait de connaitre
comment le système éducatif a évolué dès la
période coloniale à nos jours. Ainsi pour la récolte des
données qui portent sur ce travail, il était utilisé la
technique documentaire pour faciliter la consultation des lois, des ouvrages et
d'autres documents en rapport avec la présente étude et qui nous
a été de plus grande utilité.
L'essentiel de notre travail a porté sur deux
chapitres. Le premier chapitre portait sur le droit de l'enfant et les ODD, qui
nous a permis d'aborder la portée du droit de l'enfant,
d'éclaircir la protection juridique de l'enfant et d'étudier la
portée du droit de l'enfant à l'éducation où on a
étudier la notion de l'enfant et autres concepts voisins et les
principes fondamentaux de la protection des droit de l'enfant. Le
deuxième chapitre portait sur l'effectivité du droit à
l'enseignement primaire au Sud-Kivu ; d'où nous avons vu
l'état des lieux sur l'effectivité de l'enseignement primaire,
l'évolution du système éducatif congolais et
l'organisation du secteur éducatif congolais depuis
l'indépendance à nos jours, et en fin, les perspectives pour la
garantie du droit à l'éducation primaire au Sud-Kivu à
l'ère des ODD.
A l'issue de nos analyses, nous sommes arrivés aux
résultats ci-après :
Le combat que la RDC devra mener, pour atteindre
les objectifs de l'éducation pour tous, est si rude que l'Etat seul ne
saura y faire face, même si tout le budget de la nation est alloué
à l'éducation. Si non, il faudra patienter longtemps encore pour
que l'EPT devienne une réalité. Aussi, outre mobilisation de la
communauté nationale, la RDC a besoin d'une aide importante
extérieure pour la réalisation de cet objectif. Car ; il ne
suffit pas seulement de consolider la paix, la sécurité, la
démocratie et la bonne gouvernance, encore faut-il une forte
volonté à l'égard de l'EPT.
Pour que le système éducatifs prenne
de l'envol en RDC, l'Etat congolais doit concerner toute la sphère du
problème afin d'éviter aux parents un politique spectacle.
Trouver plus de deux milliards de dollars USD chaque année uniquement
pour l'EPSP constitue un défi énorme qui requiert en même
temps le changement des mentalités dans la collecte des recettes de
l'Etat ainsi que leurs affectations.
Les difficultés rencontrées dans la mise oeuvre
de l'éducation pour tous sont : le non fonctionnement du
comité de suivi mise en place après la table ronde de N'sele sur
l'EPT au Zaïre en 1991, l'absence des équipements scolaires par
l'Etat depuis la détérioration de ceux laissés par le
colonisateur, la non couverture du territoire national par la campagne de
l'information et sensibilisation de la population en faveur des objectifs de
l'EPT, etc.
Etant une oeuvre humaine, on ne prétend pas par ce
travail avoir épuisé toutes les questions en rapport avec notre
thématique. Puisse notre postérité suppléer
à notre oeuvre! Puisse enfin tout autre chercheur passionné de la
protection de droit de l'enfant qui voudrait parfaire ce travail élargir
le champ de son étude ou approfondir la problématique, en
abordant les questions qui n'ont pas été entamées ici.
Contenu
I.INTRODUCTION
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2 .HYPOYHESES
3
3. INTERET DU SUJET
4
4. METHODOLOGIE ET TECHNIQUE
4
A. METHODOLOGIE
4
B.TECHNIQUE
4
5. PLAN SOMMAIRE
4
CHAPITRE PREMIER
5
.LE DROIT DE L'ENFANT A L'EDUCATION ET LES ODD
5
SECTION 1.LA PORTEE DU DROIT A L'EDUCATION
5
§1.EDUCATION GRATUITE
6
§2.EDUCATION OBLIGATOIRE
7
SECTION 2. LA PROTECTION JURIDIQUE DE L'ENFANT
7
§1. NOTION DE L'ENFANT ET AUTRES CONCEPTS
VOISINS
7
1. LA NOTION DE L'ENFANT
7
2. LA DEFINITION DE CERTAINS CONCEPTS VOISINS
11
§.2. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA
PROTECTION DES DROITS DE L'ENFANT
12
1. LE PRINCIPE DE NON DISCRIMINATION
12
2. LE PRINCIPE DEL'INTERET SUPERIEUR DE L'ENFANT
13
3. LE PRINCIPE DE LA SURVIE ET LE DEVELOPPEMENT DE
L'ENFANT
15
4. LE PRINCIPE DE LA PARTICIPATION DE L'ENFANT
16
SECTION 3.LA PLACE DE L'EDUCATION DE L'ENFANT DANS
LES ODDs
16
CHAPITRE DEUXIEME :
18
L'EFFECTIVITE DU DROIT A L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EN
RDC : CAS DU SUD-KIVU
18
SECTION 1.L'ETAT DE LIEU DE LA MISE EN OEUVRE DU
DROIT A L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU SUD-
19
KIVU
19
§1.EVOLUTION DU SYSTEME EDUCATIF EN RDC
19
A.LE SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS COLONIAL
19
B. LE SYSTEME EDUCATIF CONGOLAIS POST COLONIAL
20
1. Période de 1960-1965
20
2. Période de 1965-1975
21
3. Période de 1975 -1990
21
4. Période de 1990 à nos jours
23
§2. ORGANISATION DU SECTEUR EDUCATIF
CONGOLAIS
24
A.MESURES D'ORDRE LEGISLATIF
24
B.MESURES D'ORDRE BUDGETAIRE
26
C.MESURES D'ORDRE FINANCIER
28
D. MESURES D'ORDRE POLITIQUE.
34
E.MESURES D'ORDRE ADMINISTRATIF
35
SECTION 2. LES PERSPECTIVES POUR LA GARANTIE DU
DROIT A L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU SUD-KIVU A L'ERE DES ODD
37
A. DES OBJECTIFS MILLENAIRES DE DEVELOPPEMENT AUX
OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DURABLES
37
a.OMD
37
b. LES ODD
38
B. LA GARENTIE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE au
SUD-KIVU
39
a. REPRESENTATION
39
b. REPARTITION D'ECOLES ET EFFECTIVITE
D'ENSEIGNEMENT AU SUD-KIVU
41
Les avancées progressives :
43
Les obstacles à combattre
43
CONCLUSION
45
* 1 CDE, art.1er
* 2 Déclaration des
droits de l'enfant, n° special, Septembre 1959, exposé des
motifs.
* 3http// :
WWW.Fidh.Org, R., BANDINTER, le
vocabulaire des droits de l'homme, consulté le 16.01.2019
* 4 Constitution du
18.02.2006 telle que modifiée et complétée par la loi
n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant modification de certains articles de
la constitution, in JORDC, 52è Année, n° special, Kinshasa,
05 Janvier 2011, art.123.16 ; loi n°09/001du 10.01.2009 portant
protection de l'enfant, in JORDC, 49è Année, n° special,
Kinshasa, Janvier 2009, exposé des motifs
* 5 T. FURAHA MWAGALWA,
Introduction Générale à l'Etude du Droit, note de
cours, G1Droit, UOB, Bukavu, 2015-2016, p.2
* 6 Art.1 de l'UNESCO sur
l'éducation pour la compréhension, la coopération et la
paix internationale et l'éducation relative aux droits de l'homme et aux
libertés fondamentales, 1974.
* 7 Petit Larousse en
couleurs, paris, Larousse, p..370
* 8
Http//WWW.Archivedufeminisme.Fr/Ellen-KEY-le-siecle-de-l-enfant-paris-910,
extrait consulté en ligne le 01.Avril. 2019
* 9 Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme, n° spécial, Paris, Décembre 1948,
art .26.1
* 10 Convention international relative
aux Droits de l'Enfant, op cit, art.28
* 11 Charte Africaine relative aux
Droits et du Bien-être de l'Enfant, n° spécial, art.11
* 12 Pacte International relatif aux
Droits Economiques, Sociaux et Culturels, n° spécial, 1966,
art.13
* 13IRINA BOKOVA, éducation en
vue des ODD, Unesco, 2015, p.7
* 13 Loi n°09/001 du
10.01.2009 Portant protection de l'enfant, in JORDC, 49è Année,
n° spécial, Kinshasa, 2009, art.38.2
* 14 Loi-cadre sur
l'enseignement national, in JO, 25è Année, n°
spécial, Kinshasa, 1986, art.7.18
* 15 Observation
générale n°11 du comité des droits
économiques, sociaux et culturels §14
* 16Idem,
art.7.21
*
BIBLIOGRAPHIE
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ü WWW.Fidh.Org, R., BANDINTER, le
vocabulaire des droits de l'homme, consulté le 16.01.2019
* 17 Koffi Annan, Session
extraordinaire de 2002, la coordination des ONG pour les droits des enfants, in
analyses, juin 2016, p.1
* 18 Convention relative aux
Droits l'Enfant, op cit, art.1
* 19
Ibidem
* 20 La Constitution du 18
Février 2006 telle que modifiée et complétée par la
loi n° 11/002 du 20 Janvier 2011 portant modification de certains articles
de la constitution, in JORDC, 52è Année, n°
spécial, Kinshasa, 05 Février 2005, art.41.
* 21 Loi n°09/001 du 10
janvier 2009 portant protection de l'enfant, op cit, art.2 al.1
* 22 Loi N°16/008 du 15
Juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°87-010 du 01 Aout
1987 portant code de la famille, in JORDC, 56è année,
n° spécial, Kinshasa, juillet 2016, art.219
* 23 LOI DU 22 MARS 1841
* 24 Y. DENECHERE, droits
des enfants au 20e siècle .Pour une histoire
transnationale ; Rennes, presses universitaires de Rennes, 2015, 210 P.
* 25 Déclaration des
Droits de l'Enfant (1923), République et canton de Genève
* 26Www. Humanium.Org,
histoire des droits de l'enfant, aperçu historique de l'évolution
des droits de l'enfant consulté le 09.02.2019
* 27
ibidem
* 28 Y. DENECHERE, op
cit, 210 P.
* 29 T. FURAHA MWAGALWA,
Droit de la Protection de l'Enfant, 1er partie, notes de cours,
G3 DROIT, UOB, Bukavu, 2018-2019, p.10
* 30 Y. DENECHERE, op
cit, p.210
* 31Ibidem
* 32 La Convention
Internationale relative aux Droits de l'Enfant, op cit, art.1
* 33 La loi n° 09/001
du 10.01.2009 portant protections de l'enfant, op cit, art.2
* 34 Charte Africaine des
droits et bien-être de l'enfant, op cit, art.2
* 35Ibidem
* 36Loi n°09/001 du
10.01.2009 portant protection de l'enfant, op cit, art.2
* 37 T. FURAHA MWAGALWA,
Droit de la Protection de l'Enfant, 1er partie, G3 Droit, note de
cours, UOB, Bukavu, 2018-2019, p.27
* 38 CDE, op cit,
art.2
* 39 Art.7 de la convention
du 20.06.1902
* 40 T. FURAHA MWAGALWA,
Droit de la Protection de l'Enfant, 1er partie, G3 Droit, note de
cours, UOB, Bukavu, 2018-2019, p.28
* 41 Loi n° 09/001 du
10.01.2009 portant protection de l'enfant, op cit, art .6
* 42CDE, op cit,
art.3.1
* 43 T. FURAHA MWAGALWA,
Droit de la Protection de l'Enfant, 1er parte, G3 droit,
note de cours, UOB, Bukavu, 2018-2019, p.29
* 44 T., FURAHA
MWAGALWA, Droit de la protection de l'enfant, 1ère
partie, note de cours, G3Droit, UOB, Bukavu, 2018-2019, p.32
* 45 Loi n°09/001 du
10.01.2009 portant protection de l'enfant, op cit, art .7
* 46 Idem,
art.28et 29
* 47 T., FURAHA MWAGALWA,
Droit de la protection de l'enfant, 1ere partie, note
de cours, G3Droit, UOB, Bukavu, 2018-2019
* 48 M. CIFENDE KACIKO,
Le Cours du Droit international public, note de cours, G3Droit, UOB,
Bukavu, 2016-2017, p.
* 49 F.RANGEON,
réflexions sur l'effectivité du droit, p.126 disponible sur
www.u-picardie.Fr consulté
le 05 Mars 2020.
* 50
M.EKWA « l'école trahie », cité
par CWBCI, l'objectif du millénaire et éducation en Afrique,
CWBCI, 2006, p .40
* 51 Charte coloniale du
18.10.1908, loi sur le gouvernement du Congo-belge in IYELEZA MOJUMBEY et
autres, recueil des textes constitutionnels de la république du
Zaïre du 19/05/1960 au 28/04/1991, avec, en annexe, la charte
coloniale du 18/10/1908, éd. Ise-consult, Kinshasa, avril 1991,
pp.143-148
* 52
Ibidem
* 53 BANQUE MONDIALE, le
renouveau de système éducatif de la RDC : priorités
et alternatives, janvier 2005, pp.99 et 124.
* 54 Loi fondamentale du
17/05/1960 relative aux libertés publiques, in JO,
n°spécial, Kinshasa,1960, art.13
* 55 J., SHERIA NFUNDIKO,
Sociologie et politique de l'éducation au Congo, notes de
cours, L1sociologie, UOB, Bukavu, 2018-2019, P .31
* 56 Idem, op
cit, p.31
* 57 Constitution de
Luluabourg du 1er Août 1964, in JO, n° spécial,
Kinshasa, Aout 1964, art33 à 38.
* 58 J. SHERIA NFUNDIKO, Sociologie
et politique de l'éducation, L1 sociologie, note de cours, UOB,
Bukavu, 2018-2019, p.30
* 59 Art13 de la
constitution révolutionnaire de 1967, in JO, n° spécial,
Kinshasa, 1967.
* 60Ibidem
* 61Idem,
op cit 31p
* 62
Ibidem
* 63J. SHERIA
NFUNDIKO, Sociologie et politique de l'éducation au Congo,
notes du cours, L1 sociologie, UOB, Bukavu, 2018-2019, p .31
* 64 PIDESC, op
cit, art.14
* 65 Banque Mondiale, le
renouveau du système éducatifs de la RDC : priorités
et alternatives, janvier 2005, pp.99 et 124
* 6667 Idem, op
cit, p.31
* 68 J. SHERIA NFUNDIKO,
op.cit., p.31
* 69 M.
EKWA « l'école trahie », cité
par CWBCI, op.cit., p.40
* 70
Ibidem
* 71 Région Afrique
Département du développement humain, le système
éducatif de la RDC : priorités et alternatives, janvier
2005, p.31
* 72Décret-loi
constitutionnel n°003 du 27.05.1997 relatif à l'organisation et
exercice du pouvoir en RDC, in J.O, 38ème année,
n° spécial, Mai 1997.
* 73ibidem
* 74 Constitution du
18/02/2006 telle que modifiée et complétée par la loi
n°11/002 du 20 Janvier 2011 portant modification de certains articles de
la constitution, op cit, art. 43 al. 4
* 75Loi-cadre sur
l'enseignement national, in JO, n°spécial, Kinshasa, 1986
* 76 Région Afrique,
Département du Développement humain, le système
éducatif de la RDC : priorités et alternatives, janvier
2005, p.43
* 77 Loi-cadre sur
l'enseignement national, op cit, exposé des motifs
* 78
ibidem
* 79Idem, Art.16
* 80 Circulaire
interministérielle n ° MINIEPESP/003/2007 du 28 octobre 2007
portant interdiction formelle de retenues sur les salaires des enseignants
* 81Ministère de
l'EPSP, lettre circulaire n° MINESPS/CABMIN/0523/2019 du 20 août
2019 relative à la suppression de frais de scolarité dans les
établissements publics d'enseignement de l'éducation de base
* 82 Http.//WWW.Radio
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* 83J. SHERIA NFUNDIKO,
op.cit., p.31
* 84
M.EKWA « l'école trahie », cité
par CWBCI, op.cit., p.40
* 85
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* 88Ministère de
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l'éducation et de la formation 2016-2025, rapport de suivi N°1,
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* 89Ministère de
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préliminaire, Novembre 2019, p.14
* 90 Information fournie par
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* 91 Ministère de
l'EPSP, Plan national de l'éducation pour tous, volume 1: cadre
stratégique, Kinshasa, janvier 2005, 21p.
* 92 J.SHERIA NFUNDIKO,
op cit, pp.40 et 41
* 93
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l'enseignement primaire et secondaire, une corde au cou pour le chef de l'Etat,
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* 94http// :
www.deskeco.com,op cit
* 95 Courrier du
Secrétaire General de l'EPSP Jean-Marie MANGOBE Bomungo, adressé
aux directeurs provinciaux
* 96Idem,
RDC : gratuité de l'enseignement primaire et secondaire, une corde
au cou du chef de l'Etat, disponible sur internet, consulté le
07.02.2019
* 97 Ministère de
l'EPSP et alii, stratégie sectorielle de l'éducation et de la
formation, rapport de suivi de la mise en oeuvre de la SSEF 2016-2025,
version préliminaire, novembre 2019,p.18
* 98 http///WWW.DESKECO.COM,
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au cou pour le chef de l'Etat, disponible sur internet, consulté le
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* 99 Http// : www.
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primaire.
* 105
Http//:WWW.DESKECO.COM, RDC: gratuite de l'enseignement primaire et
secondaire, une corde au cou pour le chef de l'Etat. Disponible sur internet,
consulté le 07.02.2019
* 106
Http//:www.Afrique.Libre.be, RDC : grèves des enseignants du sud
Kivu, disponible sur internet, consulté le 13.10.2019
* 107 Http//www.deskeco.com.RDC:
gratuité de l'enseignement primaire et secondaire, une corde au cou du
chef de l'Etat, disponible sur internet, consulté le 07.02.2019
* 108 La COODE, les droits
des enfants dans les objectifs du développement durable, analyse-juin
2016, 1et 2 pp.
* 109
Http//www.Actualité.CD. Disponible sur internet, consulté le
24.08.2019
* 110 Ministère du
plan, du budget et suivi de la mise en oeuvre de la révolution de la
modernité et chargé des relations avec la société
civile, Localisation des Objectifs du Développement Durable dans le
Sud-Kivu, Rapport provincial, Bukavu, Août 2017, p.3
* 111 Art.43 et 44 de la
constitution du 18.02.2006
* 112 Source :
Annuaire statistique de l'inspection provinciale de l'EPSP, Sud-Kivu, 2009.
* 113 Ministère de
l'enseignement primaire secondaire et professionnel, Sud-Kivu, annuaire
statistique de l'EPSP, Bukavu, Novembre 2017,p.
* 114 Ibidem,
p.35
* 115 Ibidem,
p.37
* 116 Ibidem,
p.228
* 117 RDC, éducation
pour tous, bilan à l'an 2000, rapport national, Kinshasa, novembre 1999,
p.5
* 118 R.S
GASIBEGRGE, « A la recherche d'une réforme
scolaire », zaïre-Afrique,1 979, p.226, n°134, 221-236
cité par G., Mokonzi Bambanota, «L'école Congolaise
De Demain : Quelles Chances Et Quels
Défis ? »In l'école
démocratique(Aped), htpp://www.Ecoledemocratique.Org/article.
Consulté le 19.10.2019
* 119 Rapport de suivi,
enseignement pour tous, 2009
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