PREMIERE PARTIE : CADRAGE
GENERAL DE L'ETUDE, METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE, COLLECTE ET TRAITEMENT DES
DONNEES
INTRODUCTON GENERALE
Le thème de ce mémoire de master est
intitulé « Impacts des dynamiques agricoles sur
l'environnement dans l'arrondissement de Melong ». Il
s'insère en même temps dans la géographie rurale et dans la
géographie économique. Il s'agit pour nous dans ce travail
d'examiner comment les pratiques agricoles ont connu des mutations et produit
des impacts sur l'environnement dans l'arrondissement de Melong. La
présente étude a donc pour but de dégager la relation
qu'il y a entre l'évolution des systèmes agricoles dans le but de
donner de meilleurs rendements aux paysans de cet arrondissement et les impacts
que celles-ci produit sur l'environnement. C'est bien d'avoir beaucoup de
récolte, cependant il faut penser à protéger
l'environnement. De nos jours ce problème suscite beaucoup
d'intérêts de la part des dirigeants du monde ainsi que des
environnementalistesavec en droite ligne la réduction des effets
agricoles sur la biodiversité. C'est pour cette raison que
l'intérêt est accordé de façon
générale sur la pratique de l'agriculture durable. Pour apporter
notre modeste contribution à cette actualité, le thème de
ce travail a été orienté sur les impacts
socioéconomiques et environnementaux de l'évolution des pratiques
agricoles dans l'arrondissement de Melong. Pour réaliser ce travail
à partir de nos observations directes sur le terrain, de nos
enquêtes et recherches documentaires, nous avons défini le plan
suivant : la première partie porte sur le cadrage
général de l'étude, méthodologie de la recherche,
collecte et traitement des données ; et enfin sur la présentation
des résultats et recommandations.
I.CONTEXTE GENERALE DE L'ETUDE
Depuis les années 1980, les débats sur le
développement ont toujours été une question importante au
sein des organisations et institutions internationales à l'instar des
Nations unies. De nos jours cette question de développement suscite
beaucoup d'intérêts de la part des dirigeants du monde avec en
droite ligne la réduction de la pauvreté des populations. Ainsi
de nombreux pays du monde et surtout ceux du Sud, ont pour base de
développement, l'agriculture. C'est le secteur dominant de
l'économie dans les pays en voie de développement. Elle emploie,
selon le rapport de la Banque Mondiale (2007) 1,3 milliard de petits paysans et
constitue le principal moyen de subsistance pour 86% des populations rurales
à travers le monde. En outre, elle génère en moyenne 30
à 35% du PIB et constitue la principale source de revenu et d'emploi
pour plus de 60% de la population active. Les mêmes études ont
montré également que cette agriculture n'arrive plus à
satisfaire la demande en denrées alimentaires de la population
mondiale ; ceci notamment à cause d'un accroissement
démographique sans précédent, du désengagement de
certains Etats vis-à-vis du secteur agricole.
Après des dizaines d'années de stagnation
économique et alors que le nombre de sous-alimentés chroniques
atteint les 200 millions, les dirigeants africains intensifient leurs efforts
pour trouver des "solutions durables" à la famine et la pauvreté,
avait déclaré l'ancien Président du Nigéria,
OlusegunObasanjo. Le cadre principal de ces efforts est, à son avis, le
Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) qui
stipule que "l'agriculture sera le vecteur de la croissance en
Afrique".L'agriculture constitue encore le moyen de subsistance d'environ 60 %
de la population active du continent, représentent 17 % de la
totalité du produit intérieur brut et 40 % de ses recettes en
devises étrangères.Pourtant les rendements agricoles stagnent
depuis des dizaines d'années. L'accroissement constant de l'ensemble de
la production agricole, parfois par la simple culture de terres
supplémentaires, compense à peine la croissance
démographique de l'Afrique. Le retard de la production alimentaire a
entraîné une augmentation du nombre de sous-alimentés
chroniques, qui est passé de 173 millions de personnes en 1990-1992
à 200 millions en 1997-1999, selon les dernières statistiques
disponibles. Sur ce total, 194 millions de personnes vivent en Afrique
subsaharienne. Cette progression de la faim intervient malgré
l'importance des importations alimentaires, qui ont coûté 18,7
milliards de dollars en 2000 seulement. Pour répondre à ces
défis, un vaste Programme intégré pour le
développement de l'agriculture en Afrique a été
élaboré et publié en juillet 2003.
Le Cameroun comme tous les autres pays d'Afrique subsaharienne
a depuis la colonisation une économie basée sur les produits de
rente (cacao, café, coton etc.) Au cours des années 1980 la crise
économique qui a secoué le monde n'a pas épargné
les pays du tiers monde et le Cameroun en particulier. Celle-ci se manifeste
à plusieurs niveaux notamment par la baisse des salaires, ce qui a
conduit à la baisse des revenus des ménages. L'augmentation du
taux de chômage, l'accroissement démographique, la baisse
drastique des prix des produits de rente qui constituaient la principale source
de revenu des paysans. Le pays pour donner un souffle nouveau à son
agriculture et atteindre une agriculture de deuxième
génération, s'est lancé dans un vaste programme de
révolution agricole qui passe par l'adoption de nouvelles techniques
culturales, la relance des saisons agricoles avec distribution des engins et
intrants agricoles. C'est dans ce contexte de crise et de
relèvementagricole que les populations paysannes de l'arrondissement de
Melong ont décidé depuis quelques années de
révolutionner leur pratique agricole. Ils ont introduit de nouvelles
techniques agricoles qui ont amélioré considérablement
leur rendementagricole. Mais derrière cette bonne production se cache la
non protection ou la non prise en compte de l`environnement par ces populations
paysannes.
|