II.1.4. Hydrographie
L'hydrographie de la localité est assez riche et
variée. On observe un seul fleuve : le Nkam et de nombreuses
rivières dont les principales sont : Mboussé, Edibwang,
Mouandjong, Mbe, Mounhe, Mbiang, Nkudi, Hué, Editebeng,
Mébondé, Aboho, Mbel, Meneh, Mê, Kousso, Ngoedi, Ebanouel,
Mbong, Mebang, Edjel, Moukang, Medo, Mwediboum, Mandi, Ngang, Black water,
Ma'a, Njoh, Mpouandang, Nkonkele, Mvou, Mwetibi, Otieu et Edikum desservant la
plupart des villages. De plus, il faut noter la présence de plusieurs
chutes dans les localités : Ndikambo (40m) et Schuio (37m). Les cours
d'eau rencontrés sont poissonneux, sablonneux et pour certains,
rocailleux. Ils sont exploités par les agriculteurs pendant les cultures
maraichères par l'irrigation, pour pulvériser et le traitement
des plantes.
![](Impacts-des-dynamiques-agricoles-sur-lenvironnement-de-Melong29.png)
Figure 19 : Carte
Hydrographie de l'arrondissement de Melong
Source : Extraction du MNT DEM ASTER, 2011.
Enquête terrain décembre 2020
II.1.5. Flore
En général, nous avons, dans les
localités proches du centre urbain, une végétation
constituée d'agroforesterie, et de savane. Dans les
extrémités nous avons des forêts secondaires et des
forêts galeries. Les principales espèces florales qu'on y retrouve
sont le Bilinga, l'Iroko, l'Azobé, le Baobab, le Padou, Landa, le
Mokingui,... ces forêts regorgent des produits forestiers non ligneux
(PFNL) tels le djansang, les noisettes, le « bitter Kola », le rotin,
le bambou, et le raphia ; et sans oublier les plantes médicinales
variées. La disparition de la forêt dans certaines
localités est une conséquence de la coupe anarchique d'arbre. La
végétation de cette zone d'étude est celle de la
forêt humide dite forêt humide sempervirente ou biafréenne
(l'humidité extrême donne l'aspect d'une forêt toujours
verte d'où la qualification de forêt sempervirente). Elle est
localisée entre les altitudes de 200 et 800 mètres,
composée d'arbres et d'arbustes divers constituant un étage
intermédiaire au-dessus du sous-bois de lianes et de plantes
herbacées (J.C.OLIVRY, Régime hydrologique des fleuves et
rivières du Cameroun, Tome I, 1ère et
2ème partie, P48). Seulement cette forêt est en
disparition à la suite de l'action anthropique et surtout à la
double exploitation sylvicole et agricole (E.C.TENGUE
NGOMEDJE, « La mise en valeur du Moungo : Impact
environnemental 1895-1995 », mémoire de Maitrise en
Histoire,UYI, 2000,P11). De cette exploitation, on est passé d'une
forêt entièrement boisée à une véritable
« zone franche agricole » (P.YEN EPOH,
« Cohabitation ethnique et conscience nationale au Cameroun :
Cas du Moungo, Kékem et Santchou (1884-2010) »9, 2010/2011,
P27). En raison de l'exploitation forestière, de multiples essences
végétales ont été détruites au profit des
palmerais, des bananerais, caféiers...A cela s'ajoutent la savane de
type Hyparreniarufa (Mbouassoum, Mankwa, Essékou), la réserve
forestière de Mélong.
![](Impacts-des-dynamiques-agricoles-sur-lenvironnement-de-Melong30.png)
Figure 20 : Carte de la végétation
de l'arrondissement de Melong
Source : Landsat TM du 17/10/2020 ; Google Earth
, 2020. Enquête terrain décembre 2021
D'après la figure20 ci-dessus on observe quatre types
de végétation à savoir la forêt dense humide
sempervirente, la forêt sempervirente dégradée, la
mosaïque de culture et de savane arborée et les prairies. Cependant
la végétation de cette localité reste dominée par
la forêt dégradée. Ceci peut s'expliquer par la croissance
ou le développement des activités agricoles dans cette zone.
Cette dégradation est plus intense dans la zone Sud de Mélong qui
constitue en fait le principal foyer agricole.
Ø L'écosystème forêt que l'on
retrouve surtout sur les flancs Sud du Mont Manengouba fait ressortir trois
types de formations forestières qui s'étendent sur au moins 100
hectares (FOMETE, 1998 qui cite CULVERWELL, 1997) ; une forêt semi
caducifiée ayant colonisée les laves volcaniques, une ceinture de
forêt atlantique à cesalpiniaceae rares entre 1200 et 1400 m et
des groupement saxicoles divers.
Ø L'écosystème de savane que l'on
rencontre sur les versants Nord et Est du Manengouba. Ces savanes
recèlent d'espèces floristiques telles que le Tremasorientalis,
le Harunganamadagascariensis et fauniques telles que le cerf, la biche, les
antilopes et les reptiles.
Les formations prairiales qui apparaissent lorsque la savane
se dégrade, notamment sur les sommets. Elles sont constituées
essentiellement de plantes herbacées et de graminées et
s'étendent sur les versants Nord et Est du Manengouba dont les flancs
sont soit entièrement dénudé, soit couverts par une
végétation herbacée dégradée par les
activités agropastorales.
Cette végétation est favorable à
l'agriculture pour plusieurs raisons, car elle est très facile pour la
mise en valeur ; favorable à l'élevage etc.
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