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Introduction
1. Problématique
Le score d'APGAR C'est un test rapide qui permet
d'évaluer l'Etat initial du nouveau-né, il mesure deux fois
à quelques minutes d'intervalle. L'état optimal du
bébé donne une note égale à 10. L'état de
mort apparente est coté à 0. Il permet au médecin de
déterminer la conduite à tenir ainsi que les
éléments de surveillance de chaque nouveau-né (1). Ce
score d'APGAR a été mis au point en 1952 par une
anesthésiste américaine Virginia APGAR. Le test s'est
généralisé aux Etats-Unis puis dans toute la
médecine occidentale. Le nom de l'anesthésiste est par la suite
devenu un acronyme mnémotechnique en référence aux cinq
critères : Apparence (coloration), Pouls (fréquence cardiaque),
Grimace (réactivité), Activité (tonus musculaire), et
Respiration (2).
Les pathologies néonatales restent un problème
majeur de santé publique dans le pays en développement, en
particulier les régions tropicales. Elles sont responsables de 40% des
décès des enfants de moins de 5 ans (3).
Les mesures anthropométriques font partie de la
sémiologie pédiatrique quotidienne. On les utilise
spécialement dans la surveillance de la croissance et du
développement ayant l'importance aux bouts de la pédiatrie
(4).
Selon OMS en 2015, sur les 130 millions de naissances chaque
année 4 millions meurent durant les quatre premières semaines de
vie et majoritairement 99% dans le pays les plus pauvres ou en cours de
développement pour des causes dont la plupart sont connues. Les
objectifs de développement et de santé visant à
réduire des deux tiers la mortalité des enfants au-dessous de
5ans ne peuvent pas être atteinte sans réduire au moins de
moitié la mortalité néonatale, ce qui nécessitera
de privilégier des mesures économiques et confirmées pour
la vie du nouveau-né (5).
L'OMS estime à près de 20 millions ,le nombre
d'enfants qui naissant avec un faible poids de naissance chaque année
dans le monde ,soit environ 15% de toutes les naissances vivantes et à 4
millions le nombre de nouveau-nés qui naissent chaque année
victimes d'asphyxie ;de ceux-ci 1 million décèdent et un nombre
pratiquement égale vivent avec des séquelles neurologiques graves
telles que : infirmité motrice cérébrale ;épilepsie
et retard mentale (5).
2
Le nouveau-né de très faible poids de naissances
est celui dont le poids est inférieur à 1500g à la
naissance, quel que soit l'âge gestationnel. Les complications qui en
découlent sont variées, allant des désordres
métaboliques aux troubles neurologiques et sensoriels, parfois
irréversibles. Le risque de décès est 20 fois plus
élevé chez le nouveau-né de faible poids que chez ceux
dont le poids est supérieur à 2500g. Plus le poids de naissance
est petit, plus le risque de décès s'accroit. Ces
nouveau-nés constituent un groupe vulnérable car les
problèmes qu'ils posent sont également liés aux exigences
inhérentes à leur prise en charge. Le très faible poids de
naissance est une cause majeure de mortalité et de morbidité
néonatales (6).
L'asphyxie néonatale constitue un problème
majeur de la santé publique dans le pays en développement et, de
ce fait est un défi pour le personnel de santé qui doit
reconnaitre ses signes et mettre en place un plan d'action rapide et efficace,
afin d'éviter et prévenir les éventuelles séquelles
neurologiques graves qui pourraient survenir pour le nouveau-né (7).
En RDC, relève la source, un nouveau-né sur
trente-cinq meurt avant l'âge d'un mois. Chaque année,
quatre-vingt-seize mille nouveau-nés meurent avant d'atteindre un mois.
En chiffre absolu, la RDC compte parmi les quatre pays au monde ayant le plus
grand nombre de décès néonatals. La situation est
aggravée, entre autres, par les conflits et les crises qui
empêchent les femmes enceintes de recevoir des soins de santés
appropriés pendant l'accouchement. Parmi les causes qui sont à la
base de la mortalité néonatale élevée, le rapport
de l'UNICEF cite notamment les complications de la prématurité ;
l'asphyxie ainsi que les infections néonatales telles que
septicémie et la pneumonie qui sont responsables de plus de 80 % des
décès néonatals (8).
Ayant constaté la rareté des études sur
ce sujet, aucun travail sur «Fréquence d'association du score
d'APGAR déprimé aux valeurs pathologiques des paramètres
anthropométriques» n'a été réalisé dans
l'hôpital de l'amitié sinon congolaise (HASC), d'où notre
étude.
Pour mener à bien ce travail, nous nous sommes
fixés les objectifs suivants :
2. Objectif général
Déterminer la fréquence d'association du score
d'APGAR déprimé aux valeurs pathologiques des paramètres
anthropométriques.
3
3. Objectifs spécifiques
- Identifier les nouveau-nés normaux ;
- Déterminer la fréquence des souffrances
périnatales ;
- Evaluer la corrélation entre le score d'APGAR et les
différentes mesures
anthropométrique qui ne sont pas dans la limite
normale;
- Déterminer le pronostic des nouveau-nés
malades.
Ce travail est reparti en deux grandes parties :
La première comprend le chapitre I qui est celui de
généralités dans lesquelles sont faits les brefs rappels
sur les anomalies de poids et de l'âge gestationnel et sur la souffrance
périnatale.
La deuxième partie comprend le chapitre II
présentant nos patients et méthodes, le troisième chapitre
présente nos résultats qui sont discutés au
quatrième chapitre.
Nos conclusions et recommandations sont présentées
au cinquième chapitre.
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Chapitre I. Généralités
I .1. Rappel sur les anomalies du poids et de l'âge
gestationnel
I.1.1. la prématurité
I.1.1. Définition
Un prématuré est tout enfant né avant le
terme de 37 semaines d'âge gestationnel
et dont les paramètres anthropométriques (taille,
poids, périmètre crânien) sont en
accord avec l'âge gestationnel (15).
1.1.2. Diagnostic
L'évaluation de l'âge gestationnel se fait sur 2
types de critères:
? Anténataux:
Date des dernières règles et une
échographie précoce: < 12 SA (longueur cranio-caudale).
? Postnatals:
Examen morphologique: l'aspect des téguments (en
particulier les mamelons, le pavillon de l'oreille, les plis de la plante des
pieds) et des organes génitaux externes ; Examen neurologique: tonus
passif et actif, réflexes archaïques tous présents chez
l'enfant à terme et EEG qui estime le terme à 1 semaine
après (15).
1.1.3. Les principaux facteurs de risque
a. Facteurs maternels
Le terrain : Les infections urinaires à E. coli et
Listériose ; les maladies chroniques tels que le diabète,
Allo-immunisation Rhésus, Obésité morbide.
Facteurs de risque de Menace d'Accouchement
Prématuré (MAP) : Age maternel < 18 ans ou > 35 ans ;
consommation de toxiques ; transport ou travail excessif, fatigant, mère
célibataire ; Grossesse mal surveillée ; mauvaises conditions
socio-économiques ; antécédents de MAP (15).
b. Facteurs obstétricaux
La prééclampsie ; grossesses multiples,
grossesses rapprochées ; mort-nés, avortements itératifs
par curetage ; chorio-amniotite ; placenta prævia ; hématome
rétro-placentaire ; malformation utérine ; Béance
cervico-isthmique ; hydramnios (diabète, atrésie de l'oesophage,
immunisation foeto-maternelle) et la rupture prématurée des
membranes (15).
c. Causes foetales : Anomalies chromosomiques.
5
d. Causes non retrouvées : Elles
concernent 30 à 50% des causes de prématurité. Toute
prématurité inexpliquée doit faire évoquer le
diagnostic d'une infection néonatale bactérienne précoce
(anciennement materno-foetale) (15).
e. Prématurité induite : Certaines situations
l'imposent parfois : Pathologie maternelle chronique grave ou
décompensée; prééclampsie avec signes de
gravité; incompatibilité rhésus sévère;
hypoxie périnatale; hématome rétro-placentaire; placenta
prævia hémorragique et un retard de croissance
intra-utérine sévère (15)
1.1.4. Aspects Clinique de la
Prématurité
L'aspect général du prématuré
dépend de l'âge gestationnel : Avant 34 semaines de gestation, la
fontanelle antérieure se prolonge souvent par des sutures perceptibles
jusqu'à la fontanelle postérieure. Le pannicule adipeux est
mince, la peau fine, rose, luisante (15).
L'oedème est important surtout dans les parties
déclives. Il y a absence de relief musculaire, on note un aspect bombant
du dos des mains et des pieds. On note la présence de lacis veineux
sous-jacents très visibles. L'enfant est généralement
somnolent, la motilité spontanée est faible, sporadique
(tempêtes des mouvements), la posture est particulière
demi-flexion incomplète des membres, la tête tendant à se
poser sur los malaire (hypotonie plus ou moins marquée). Après 34
semaines, l'aspect physique diffère très peu de celui du
nouveau-né à terme.
1.1.5. Immaturité du Prématuré
L'une des caractéristiques du prématuré
qui oblige le pédiatre à adopter une attitude très
particulière dans la prise en charge, est la fragilité de ce type
de nouveau-né (15). Cette « précarité » est
liée à l'immaturité de ses systèmes.
1.1.5.1. Système respiratoire
Un défaut de surfactant ; insuffisance des muscles
intercostaux (d'où respiration de type abdominal) et un problème
d'apnée aggravée par l'hypothermie, l'infection et l'hypoxie
(15).
1.1.5.2. Système digestif
La capacité limitée de l'estomac (10-15cc), la
mobilisation du diaphragme entraine une gêne respiratoire si l'abdomen
est trop plein, l'immaturité du système immunitaire propre de la
muqueuse gastro-intestinale, l'acidité gastrique est faible, les
troubles digestifs notamment les reflux gastro oesophagiens et l'iléus
fonctionnel dû à
6
la dysmotricité digestive, activité de la
trypsine et de la chymotrypsine n'atteint que le 10ème du
taux d'adulte (15).
1.1.5.3. Système Rénal
L'immaturité rénale peut être à
l'origine des toxicités médicamenteuses (15). Chez les grands
prématurés, il existe une tubulopathie (Transitoire) le besoin en
sodium du prématuré de très faibles poids de naissance
sont très élevés, à cause d'une immaturité
des mécanismes tubulaires de réabsorption, cette fuite
rénale varie en fonction de l'âge gestationnel et de l'âge
post-natal. Le prématuré a une capacité réduite
d'excréter une surcharge en sels et en eau, à cause de son faible
débit de filtration glomérulaire.
1.1.5.4. Système
hématopoïétique
- Foyers extra-médullaires
- Non constitution des réserves en fer du fait que
l'enfant est né trop tôt. D'où anémie ferriprive
vers l'âge de 4-8 semaines post-natal non corrigé. Insuffisance de
synthèse de l'érythropoïétine et le nombre
élevé des prélèvements expliquent l'anémie
précoce du prématuré.
1.1.5.5. Système immunitaire
Lenteur dans la reconnaissance de l'agresseur et lenteur dans
la réponse immunitaire, baisse du complément surtout dans sa
fraction C3, défaut de la phagocytose.
1.1.5.6. Immaturité du système nerveux
Immaturité du centre respiratoire, Apnée,
somnolence et une disposition particulière des vaisseaux
cérébraux qui prédispose aux Hémorragies
Cérébro Méningées et aux ischémies (les
anastomoses à angles droit entre les systèmes profond et
superficiel semblent insuffisantes et cette configuration des vaisseaux
explique la fréquence élevée des hémorragies
cérébro-méningée chez le nouveau-né
prématuré).
1.1.5.7. Immaturité hépatique
Elle explique :
L'ictère du prématuré due à une
diminution de la Glycuronyl-Transférase ; certains troubles de la crase
sanguine (hypoprothrombinémie) ; l'insuffisance de la méthylation
et de la sulfo-conjugaison.
7
1.1.5.8. Immaturité de la thermorégulation
:
Pendant la vie intra-utérine, le foetus n'a pas produit
la chaleur, car ce rôle de maintenir sa température est
joué par l'organisme maternel. À la naissance, le
nouveau-né produit la chaleur en oxydant les hydrates de carbones, les
protéines, les lipides à partir de la 36ème
semaine de gestation.
La graisse brune est la principale source de production de la
chaleur. Elle représente 5% du poids du nouveau-né normal
à terme. Elle est localisée dans la région cervicale, dans
la région scapulaire, autour des reins et dans le médiastin.
La graisse brune est très riche en mitochondries et en
vacuoles lipidiques. Elle est richement perfusée et innervée par
un réseau dense de fibres sympathiques.
La libération d'adrénaline au niveau des
terminaisons sympathiques déclenche l'hydrolyse rapide des
triglycérides avec combustion des acides gras libres et
libération de la chaleur. La thermogenèse est donc la
réponse de la graisse brune. La thermolyse chez le
prématuré est importante (respiration, surface cutanée).
La surface cutanée du nouveau-né est 3-4 fois supérieure
à celle de l'adulte (si l'on exprime par unité de poids).
1.1.6. Éléments de prévention
A. Prévention de la prématurité
? Connaissance des facteurs de risque.
? Cotation du CRAP (Coefficient de Risque d'Accouchement
Prématuré).
? Prise en charge obstétricale: Consultations obligatoires
et bon suivi de la
grossesse, traitement précoce des MAP, congés
prénatals et mise au repos des grossesses à risque, cerclage en
cas de béance du col, traitement des pathologies maternelles:
infections, HTA, diabète, transfert des femmes à risque avant
l'accouchement.
B. Prévention des complications dues à la
prématurité
Une corticothérapie prénatale avant le terme de 34
SA pour la maladie de la membrane hyaline ; ventilation la moins invasive
possible pour éviter la rétinopathie hyperoxique et les
lésions pulmonaires ; la caféine pour les apnées et les
bradycardies ; une nutrition entérale ou parentérale pour pallier
aux troubles digestifs ; l'hygiène pour prévenir les infections
nosocomiales ; procédure NIDCAP : Programme Néonatal
Individualisé d'Evaluation et de Soins de Développement.
8
I. 1. 2 Le dysmature
C'est un hypotrophique, un nouveau-né présentant
une restriction de croissance foetale (15).
1.2.1. Fréquence :
Elle représente le 1/3 des faibles poids de naissance
dans les pays équipés et la 2/3 des faibles poids de naissance
dans le tiers monde. Quand l'atteinte ne concerne que le poids, le dysmature
est dit disharmonieux ; l'atteinte du poids, de la taille et du
périmètre crânien à la fin, aboutit au dysmature
harmonieux. Si le dysmature est prématuré, il a tous les
attributs du prématuré de son âge maturatifs, avec
cependant
plus de risques des troubles métaboliques
(hypoglycémies...) (15).
1.2.2. Étiologies : Il y a 2 groupes
étiologiques :
a. Hypotrophie d'origine nutritionnelle par une insuffisance
d'apport.
b. Hypotrophie hypoplasique d'origine foetale (rubéole,
toxoplasmose, aberrations
chromosomiques...) Le tableau 1 reprend les différentes
étiologies. Tableau 1. Étiologies des RCIU
(15)
Causes foetales
|
- Malformations
- Anomalies caryotypiques
- Infections virales ou bactériennes
|
|
- Grossesses multiples
|
|
- Toxémie gravidique, HTA chronique
|
|
Tabagisme, Intoxications chroniques, sous nutritions,
Anémie, Hémorragies, Pathologies
|
Causes
maternelles
|
maternelles hroniques, Fibrome Utérine,
|
|
Malformations utérines, certains médicaments ;
|
|
Facteurs liés à l'environnement
|
|
(haute altitude, conditions de vie), Age maternel
|
|
(avant 16 ans, après 35 ans).
|
Causes
placentaires
|
-Placenta praevia, remaniements ischémiques, anomaliede
perfusion, involution précoce, Grossesse multiples,
Chrorio-angiome.
|
9
1.2.3. Clinique
D'une façon générale, un dysmature est
maigre, sec, sans pannicule adipeux. La peau est lâche et grise (parfois
on note de larges desquamations), le ventre est creux, les cotes trop visibles,
la tête paraît trop grosse et les membres sont très
grêles, les masses musculaires sont très réduites. Surtout
à terme, ils sont vigoureux et actif, assez agités par la
faim.
Le comportement neurologique est en relation avec leur âge
gestationnel, l'atteinte hépatique (hypotrophie) explique en grande
partie les hypoglycémies, le cerveau est atteint plus tard.
N.B. Le dysmature dont l'atteinte concerne le poids de
naissance, la taille et périmètre crânien est appelé
dysmature harmonieux ou nouveau-né atteint de retard de
croissance intra-utérin (RCIU) ou encore
"nouveau-né avec restriction de croissance in utéro (15).
1.2.4. Situation à risque: complications
a. Les éléments qui conditionnent le pronostic
:
Le terme de naissance, le poids, le lieu de naissance
(maternité de niveau 1-2-3), une cure de corticothérapie
anténatale complète, le degré d'asphyxie
in-utéro, l'étiologie du RCIU (15).
b. À court terme :
Une hypothermie, une hypoglycémie, une
hypocalcémie, une hypoxie périnatale +/- inhalation
méconiale, le désordre hydro-électrolytique, une
polyglobulie qui est générée par l'hyperproduction
d'érythropoïétine, conséquence de l'hypoxie foetale,
elle génère des ictères particulièrement intenses
et favorise les thromboses vasculaires. La mortalité et la
morbidité sont plus importantes chez l'hypotrophe que chez l'eutrophe
(15).
c. À long terme :
L'évolution est favorable en cas d'une hypotrophie
dysharmonieuse sans cause foetale, un retard pondéral isolé se
rattrape le plus souvent au cours de la 1ère année, un
retard initial de PC se comble dans 50% des cas lors de la
1ère année. Le pronostic est réservé en
cas d'une hypotrophie harmonieuse d'origine foetale (croissance insuffisante du
PC), un retards staturopondéraux et psychomoteurs, l'étiologie
causale sévère
10
(foetopathie, anomalie génétique). Autres
complications un syndrome métabolique et un risque accru d'HTA à
l'âge adulte.
I. 2. 5 Suivi du nouveau-né présentant une
hypotrophie néonatale
n À la naissance : réchauffer (incubateur) ;
monitoring cardiorespiratoire ;
alimentation précoce mais prudente ; surveillance
thermique, biologique (glycémie capillaire, calcémie,
bilirubinémie, NFS).
n Après la naissance : surveillance du rattrapage staturo
pondéral (dans les deux
premières années de vie) ; surveillance du
périmètre crânien ; discussion d'un traitement par hormone
de croissance (GH) ; surveillance du développement neurosensoriel
(15).
I. 1. 3. Macrosome
Tout nouveau-né dont le poids de naissance est > au
P90 est un macrosome ; un nouveau-né de 4 Kg est forcément un
macrosome, car ce poids est > au P90 dans la quasi-totalité des
courbes de référence (15).
La macrosomie constitutionnelle est la plus habituelle dans
notre milieu, mais celle d'origine diabétique semble gagner du terrain.
Le nouveau-né est obèse alors que sa taille est compatible avec
lâge gestationnel. Le faciès a un aspect cushingoïde.
Il y aurait une corrélation entre l'insuline libre et
le poids de naissance et une corrélation moindre entre le poids de
naissance et le C-PEPTIDE CIRCULANT.
Le rapport PC/PT est intéressant pour repérer
les macrosomes de mères diabétiques ou intolérantes au
glucose. Ce rapport est inférieur ou égale à 1 alors que
dans la macrosomie d'origine constitutionnelle ou en situation normale ce
rapport est supérieur à 1.
Les risques liés à la macrosomie ont
été évoqués lors de la définition de ce
type
de nouveau-né. Ils sont essentiellement d'ordre
obstétrical (traumatisme) et métabolique.
I. 2. Souffrance perinatale
I.2.1. Définition
La souffrance foetale est une hypo-oxygénation
tissulaire du foetus pouvant conduire à la mort de celui-ci ou à
des lésions cérébrales irréversibles (16). La
souffrance périnatale ou anoxo-Ischémie périnatale est
définie par une insuffisance des
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échanges gazeux à proximité de
l'accouchement, responsable d'une acidose métabolique avec un score
d'APGAR bas à la 5e minute, une atteinte neurologique et
multi systémique secondaire. Une souffrance périnatale peut
débuter bien avant le début du travail. Elle est alors
qualifiée de chronique. Elle n'entrainera pas souvent la mort du foetus
mais engendre un retard de croissance intra-utérin.
L'obstétricien note un assourdissement des bruits cardiaques foetaux,
une bradycardie ou une tachycardie.
À la naissance, le nouveau-né peut
présenter un état de mort apparente avec un APGAR très
déprimé (Asphyxie bleue ou blanche). Le score d'APGAR est
égal ou inférieur à 3.
Il existe plusieurs définitions et critères pour
définir les souffrances périnatales. Ceux adoptés par
l'équipe de Néonatologie des CUK sont les suivants : les
souffrances périnatales se répartissent en 2 grands groupes :
Les souffrances chroniques, dont le début remonte
d'avant le début de travail et les souffrances aiguës, qui
débutent pendant le travail et qui est appelées ASPHYXIES.
Une asphyxie peut être anténatale,
c'est-à-dire relevée par l'obstétricien (partogramme)
alors que le pédiatre n'en fait pas mention à la 5 e minute de
vie, l'asphyxie peut être per-partale. Dans ce cas, le partogramme est
perturbé ainsi que l'APGAR à la 5e minute. Quant
à l'asphyxie néonatale, elle survient après la naissance,
le partogramme étant normal.
I.2.2. Critères pour le diagnostic d'asphyxie
2.2.1. Asphyxie Per-partale
Partogramme pathologique soit par l'anomalie du rythme
cardiaque foetal (tachycardie ou bradycardie), soit par la présence d'un
liquide amniotique méconial frais, soit par la perturbation de l'ECC
foetal, le rapport T/QRS étant > 0,25 (0,15 qui est la valeur
normale) ; une acidose importante (PH < 7,20) un APGAR pathologique à
la 5è minute (<7/10), concernant l'ECG foetal, le rapport T/QRS
normal est de 0,15. L'acidose métabolique est probable si ce rapport
> 0,25.
2.2.2. Asphyxie néonatale
Partogramme normal, un PH bas (acidose), un APGAR
déprimé à la 5e minute.
12
2.2.3. Asphyxie anténatale
Partogramme perturbé mais le nouveau-né est
normal, avec un APGAR normal à la 5e minute. Cette forme
d'asphyxie n'est donc pas une préoccupation pour le pédiatre mais
elle constitue souvent un motif d'appel du pédiatre en salle
d'accouchement.
2.3. Physiopathologie de l'asphyxie
per-partale
Conséquences d'une asphyxie périnatale :
Modifications physiologiques
|
Asphyxie Périnatale
|
(1)
|
? PO2, (? PCO2, ? pH)
|
|
|
|
Vasoconstriction
systémique
|
P T A
Initialement
Redistribution du débit cardiaque au
bénéfice du cerveau, du coeur et de surrénales
Si, la situation se prolonge
Perte de
l'autorégulation vasculaire cérébrale
P Débit sanguin cérébral
Finalement
Hémorragies
cérébro-méningées
Choc
(2) (3)
cardiogénique
|
Lésion cérébrale
|
|
Mort foetale
|
Figure 1. Conséquences d'une asphyxie
périnale (15).
|
|
13
Initialement, plusieurs phénomène
s'enchaînent : augmentation du débit cérébral par
redistribution du débit cardiaque au profil du cerveau et du coeur,
vasodilatation artériolaire cérébrale en rapport avec
l'hypercapnie, hypoxie, hypertension artérielle systémique ; puis
de la perte de l'autorégulation.
L'asphyxie foetale ou néonatale est donc liée
à l'absence d'échanges gazeux entre la mère et le foetus
ou entre le milieu externe et le nouveau-né au niveau des poumons. Si
l'hypoxie ainsi créée se prolonge les mécanismes
anaérobies se mettent en marche d'où l'élévation
accrue d'acide lactique qui aggrave l'acidose.
2.4. Modifications biochimiques
Au niveau cellulaire, l'hypoxie augmente en quelques secondes
la perméabilité membranaire aux ions par réduction de NADP
en NADPH. Cette dépolarisation interrompt l'activité
électrique de la cellule alors que les réserves
énergétiques en ATP et en phosphocréatine ne sont pas
encore épuisées. Finalement il y aura quand même
épuisement de ces réserves. Une molécule de glucose
produit 36 molécules d'ATP en présence d'oxygène et
seulement 2 en anaérobiose. L'accroissement du catabolisme
anaérobie entraîne une accumulation d'acide lactique dans la
cellule cérébrale avec 3 effets : Inhibition de la
phospho-fructokinase avec baisse de la glycolyse partant de l'ATP,
l'altération de l'autorégulation vasculaire
cérébrale et la nécrose cellulaire. Si l'hypoxie se
prolonge, les mécanismes de compensation deviennent insuffisants, le
taux de glucose cellulaire s'effondre, l'ATP et la phosphocréatine
disparaissent. C'est la mort cellulaire.
N.B. Les lésions du tissu cérébral
résultent de la modification des récepteurs NMDA au niveau des
canaux ioniques et de leur site de modulation. L'hypoxie augmente
l'affinité des canaux ioniques et du site de glutamate.
L'hypoxie induit la modification des récepteurs des
canaux ioniques en augmentant le Ca (2+) intracellulaire et les
radicaux libres. L'acide glutamique est cytotoxique pour les neurones. Les
cellules nerveuses qui produisent le glutamate sont activées pendant
l'hypoxie par l'entrée du Ca dans la cellule et par la
dépolarisation de ces cellules. L'oedème cérébral
est à l'origine des lésions cérébrales. En cas de
souffrance prolongée, des lésions neurologiques peuvent
s'observer (soit post-ischémiques, soit à la suite
d'hémorragie intra ventriculaire ou cérébrale).
14
2.5. Étiologies des SFA
Elles sont souvent associées. Nous distinguons 3 groupes
d'étiologiques.
2.5.1. Les causes foetales
Enfants fragiles (prématurés, jumeaux),
certaines cardiopathies, anémie par hémorragie ou par
hémolyse, infections foetales (chorioamniotite, listériose,
syndrome TORCH...).
2.5.2. Les causes annexielles
Placentaires (Hémorragie rétro placentaire,
Placenta prævia) et funiculaires (procidence, noeud, circulaire
serré, anomalie de longueur).
2.5.3. Les causes maternelles
Dystocies dynamiques ; grossesse prolongée ; syndromes
vasculo-rénaux ; diabète (altération des échanges)
; syndrome de compression cave ; états de choc ; insuffisance
respiratoire aiguë ou chronique ; cardiopathies décompensées
; anémie sévère.
2.6. Clinique
En prénatal : le foetus peut déjà
signaler sa souffrance. La hauteur utérine insuffisante, polyhydramnios
(avec déclenchement prématuré des contractions, rupture
prématurée des membranes), assourdissement des bruits du coeur,
émission d'un liquide amniotique méconial frais.
À la naissance : syncope bleue ou blanche (état
de mort apparente) ou souffrance modérée.
Cri retardé + effondrement de l'APGAR. Les souffrances
néonatales associent : des troubles de la régulation thermique
(hypothermie plus fréquente), tendance au collapsus et à la
cyanose des extrémités, chute du poids (supérieur à
200g dans les premiers jours), on peut noter des convulsions (glutamate),
somnolence, troubles de la vigilance, hypotonie axiale, anomalie du cri, de la
succion-déglutition, troubles respiratoires sont très
fréquents, hémorragies (thrombopénie, baisse de la
prothrombine), ictère. Les détresses respiratoires
s'intègrent dans les souffrances néonatales.
15
Classification des encéphalopathies d'après
SARNAT H. et SARNAT M. Modifiées par FENICHEL. En fonction des
lésions cérébrales dues à l'asphyxie, 3 stades sont
décrits sur le plan clinique.
Stade 1 : Encéphalopathie légère :
caractérisée par une vigilance exaltée, une
irritabilité, un tonus musculaire normal, des réflexes primaires
hyperactifs normaux.
Stade 2 : Encéphalopathie modérée :
caractérisée par une léthargie, une dépression des
mouvements spontanés et des réflexes primaire, les convulsions
?
Stade 3 : Encéphalopathie sévère :
caractérisée par la torpeur ou le coma,
une hypotonie musculaire, l'absence des
réflexes primaires
2. 7. Diagnostic de la SFA
Durant le travail de l'accouchement et après la naissance
de l'enfant.
2.7.1. Clinique
L'auscultation des bruits cardiaques foetaux (BCF) avec le
stéthoscope de PINARD et surveillance électronique du rythme
cardiaque, l'émission du liquide amniotique méconial (signe de
l'hypoxie foetale). Le liquide amniotique méconial est d'autant plus
significatif de foetale qu'il s'agit d'une présentation
céphalique. L'hypoxie foetale entraîne une vasoconstriction des
vaisseaux mésentériques et une stimulation du système
parasympathique avec relâchement du sphincter anal et stimulation du
péristaltisme. Le diagnostic se fait après une RPM, après
une RAPE ou lors d'une amnioscopie. Après la naissance : Score d'APGAR +
Examen clinique systématique (trouble neurologiques).
2.7.2. Paraclinique
Étude du BCF par surveillance électronique
(analyse des éléments du tracé) ; le DOPPLER ; l'EEG, le
Scanner cérébral ; biologie : équilibre Acido-Basique
dosage des gaz du sang (saturation en O2, FiO2, CO2, PO2, PCO2), dosage du PH
foetal, dosage de bicarbonates, dosage de la lactacidemie, marqueurs
cérébraux (lisoenzyme BB de la Créatinine kinase, les
acides aminés excitateurs, Enolase neuro-spécifique, Ac.
Ascorbique réduit), marqueurs Extra-Cérébraux
(hypoxanthine, érythropoïétine), autres marqueurs (ATP
Intra-érythrocytaire, arginine vasopressine sérique, acides
organiques urinaires).
16
2.8. Traitement de l'asphyxie
Les souffrances étant souvent associées à
beaucoup d'entités pathologiques dont elles constituent l'une des
manifestations, c'est généralement le traitement
étiologique qui doit être préconisé. La prise en
charge de la souffrance est d'abord anténatale, puis néo-natale
(16).
Avant la naissance, la concertation est nécessaire
entre différentes disciplines. Il faut noter que 6% des
nouveau-nés sont concernés par la réanimation. La
concertation aura pour but la planification de la surveillance. Le contact doit
être établi : au moins 10 avant la césarienne non
programmée, au moins 30 avant la naissance présumée par
voie basse.
SCORE DAPGAR
Le score d'APGAR ne doit pas être pris comme
critère pour prendre les décisions adéquates en vue d'une
réanimation. En pratique courante, on vérifie dans les dix
premières minutes de la vie la bonne adaptation de l'enfant à la
vie extra-utérine par la cotation du score proposé par Virginia
APGAR en 1953. Il comprend cinq paramètres «aisément
appréciables sans interférer sur les soins éventuels
à l'enfant» (tableau 3). Chacun des cinq critères est
coté de 0 à 2. Il faut réserver le score de 2 aux
états strictement normaux, le score 0 aux anomalies majeures, et
côté 1 tous les états intermédiaires. La cotation
est systématiquement pratiquée au bout d'une minute et au bout de
5 minutes de vie. Dans certains cas, pour juger de l'évaluation de la
situation de l'enfant, elle est refaite à 10 minutes de vie, puis
éventuel toutes les 10 minutes (13).
Le nouveau-né normal a un score d'APGAR
supérieur à 7 à la 1ère et
5ème
minute de vie. Un score inférieur à 7, et
à fortiori inférieur à 3, à un moment quelconque
des dix premières minutes de vie, justifie des gestes immédiats
de secourisme, couramment désignés sous le terme de
réanimation en salle de naissance (12).
17
Tableau 3: Le score d'APGAR (13)
Paramètres
|
0
|
1
|
2
|
Battements cardiaque
|
Absents
|
Inférieur à 100/mn
|
Supérieur à 100/mn
|
Mouvements respiratoires
|
Absent
|
Lents, irréguliers
|
Vigoureux, avec cri
|
Tonus
musculaire
|
Nul
|
Faible : légère flexion des
extrémités
|
Fort : quadriflexion, mouvements actifs
|
Réactivité à la
stimulation
|
Nulle
|
Faible : grimace
|
Vive : cri, toux
|
Coloration
|
Globalement bleue ou pâle
|
Corps rose, extrémités bleues
|
Totalement rose
|
Rappels théoriques
La réanimation en salle de naissance se réalise
dans la salle de bébés déjà apprêtée
(13).
Principes généraux : on dispose de moins de 3
pour éviter les séquelles. Le réanimateur doit assurer une
ventilation alvéolaire efficace après désobstruction des
voies aériennes supérieures, maintenir un minimum vital
circulatoire (massage cardiaque), éviter le refroidissement (T°
ambiante proche de la neutralité, lutter contre l'acidose
métabolique.Tous les gestes doivent être rapides mais dans
l'asepsie et ordonnés.
18
LA REGLE ABC : La réanimation néonatale est
pratiquée selon la règle dite
ABC
(Airway, Breathing, Circulation).
A = Assurer la liberté des voies aériennes
(Désobstruction)
B = Provoquer des mouvements respiratoires (Stimulations
tactiles, ventilation en pression positive si nécessaire grâce
à la ventilation au masque + ballon ou au ballon sur sonde
trachéale selon les cas).
C = Assurer un minimum de circulation (Massage cardiaque
externe, usage des médicaments cardiotoniques comme l'Adrénaline
et/ou un remplissage vasculaire avec le sérum physiologique, la
correction de l'acidose, l'administration de certaines drogues)
Il faut savoir que l'existence d'une défaillance
respiratoire est à priori responsable de l'arrêt cardiaque.
D'où la priorité qu'il faut accorder aux manoeuvres
respiratoires. Ainsi donc, toute manoeuvre de réanimation
néonatale devra appliquer, en respectant l'ordre de leur
exécution, les 5 principales techniques :
1. désobstruction des voies aériennes (avec
séchage de la peau du bébé)
2. ventilation manuelle au ballon d'Ambu en utilisant le
masque ou le tube selon le cas
3. massage cardiaque externe
4. correction de l'acidose
5. administration de drogues
Étapes de la réanimation
Gestes initiaux : Ausculter le coeur, si le coeur ne bat pas de
façon simultanée et
coordonnée, désobstruer les voies
aériennes supérieures, d'abord l'oropharynx ; évaluer
l'APGAR à la 1ère minute.
Conduite : une simple aspiration suffit. Celle-ci permet par
la même occasion de diagnostiquer des atrésies. APGAR entre 4 et 6
: nouveau-né ne crie pas, il est souvent inerte, le rythme cardiaque est
> 100/minute. Conduite : désobstruction pharyngée, courte
ventilation au masque avec 1 ballon (nouveau-né>32 semaines).APGAR S3
(Etat initial mauvais). C'est l'état de mort apparente : Asphyxie bleue
ou Asphyxie blanche?Le rythme cardiaque est lent (<80/min) ou le coeur est
en arrêt.
19
Chapitre II. Matériels et méthodes
II.1. Type d'étude :
Il s'est agi d'une étude transversale avec une approche
analytique.
II. 1. 1. Période d'étude :
Notre étude a été effectuée durant
la période allant du 1er janvier 2019 au 1er
janvier 2020.
II. 1. 2. Cadre d'étude :
Notre étude a été réalisée
dans l'unité des soins pédiatriques de l'hôpital de
l'Amitié Sino Congolaise de N'djili.
II. 1. 3. Échantillonnage :
Nous avons procédé par un échantillonnage
exhaustif sur une série des cas durant
la période d'étude.
II. 2. Population d'étude :
La population était constituée des dossiers des
nouveau-nés disponibles au
service des soins pédiatrique de l'HASC, pour la
période d'étude.
II. 2. 1. Les critères d'inclusion :
Tout nouveau-né reçu à l'HASC durant la
période d'étude, disposant d'un
dossier médical disponible et exploitable, convenant nos
variables d'intérêts.
II. 2. 2. Les critères de non inclusion :
Tout nouveau-né n'ayant pas été reçu
durant la période de notre étude ou tous
ceux dont les dossiers étaient ni disponibles ni
exploitables.
II. 2. 3. Matériels
Dans l'élaboration de ce travail nous avons
utilisé le matériel suivant :
Des fiches d'hospitalisation ; Des fiches d'enquêtes
individuelles ; Des dossiers
médicaux des patients ; Un ordinateur ; Une clé
USB de 16Gigabytes, un modem
internet.
II.2. 4. Analyses
statistiques
Les données ont été saisies et
encodées sur un ordinateur portable de marque DELL avec le logiciel
Microsoft Office Excel 2016.
Les analyses statistiques des données ont
été effectuées à l'aide du logiciel IBM SPSS
Statistics 23.0 de windows (Statistical Package for the Social Sciences).
20
Les variables qualitatives nominales ont été
résumées par des effectifs et des proportions (%). Les variables
quantitatives (numériques) résumées par des mesures de
tendance centrale et de moyennes?écart-types. La comparaison des
distributions (proportions) a été faite par les tests de Khi-deux
et la comparaison des moyennes par l'analyse des variances (ANOVA).
Les résultants ont été
présentés sous forme des tableaux et des figures. La valeur de
P<0,05 était considérée comme seuil de signification
statistique.
21
Chapitre III. Résultats
Sur 355 mères et leur nouveau-né qui ont
consulté durant la période d'étude à
l'Hôpital de l'Amitié Sino-Congolaise, 85 ont été
retenus selon les critères, soit une fréquence de 23,94%.
III.1. Caractéristiques
sociodémographiques
III.1.1. Age
III.1.1.1. Age des mères
L'âge moyen des mères était de
28,61#177;6,00 ans, la médiane était de 30 ans avec des
extrêmes allant de 17-40 ans.
La tranche d'âge de 30-34 ans était
prédominante à 34,1%(n=29) des mères et la tranche de
moins de 17 ans était faiblement représentée à
1,2%(n=2). La figure repartie les mères en fonction de la tranche.
Figure 2. Répartition des mères en fonction des
tranches d'âge.
22
La quasi majorité des mères étaient dans
la classe des adultes (98,8% ; n=84) et une mineure (1,2% ; n=1).
Figure : 3. Répartition des mères selon les classes
d'âge
23
III.1.1.2. Age de la grossesse
La grossesse à terme était plus remarquable (n=49),
suivie de celle de grossesse prématuré (n=34) et au post mature
(n=2).
Figure 4. Répartition des proportions de l'âge de la
grossesse.
Tableau 3. Répartition des nouveau-nés en fonction
de l'âge gestationnel.
Tranches
d'âge gestationnel
|
Effe ctifs
(n=85)
|
Pource ntage (%)
|
31 - 34 SA
|
19
|
22,35
|
35 - 38 SA
|
43
|
50,59
|
39 - 41 SA
|
23
|
27,06
|
La moyenne d'âge gestationnel était de 36,79 SA.
L'âge gestationnel dont la tranche est de 35 - 38 SA était plus
prédominante (60,7%) comparée aux autres tranches.
24
III.1.2. Sexe des nouveau-nés
Il existait une prédominance des nouveau-nés
garçons à 56,5%(n=48) contre 43,5%(n=37) pour les filles, soit un
sexe ratio (M/F) de 1,29.
La figure 5 repartit le sexe des nouveau-nés.
Figure 5. Proportions des nouveau-nés selon le sexe.
25
III.1.3. Niveau d'instruction et profession Tableau 4.
Niveau d'instruction et profession
Variables Effect Pource
ifs ntage (%)
Niveau d'instruction 33/85
Primaire 3 9,1
Secondaire 17 51,5
Universitaire 13 39,4
Profession 60/85
Ménagère 29 48,3
Commerçante 13 21,7
Fonctionnaire 10 16,7
Etudiante 6 10,0
Elève 2 3,3
Les mères de cette étude avaient plus un niveau
secondaire (51,5%) et il y avait prédominance des femmes
ménagères (48,3%)
26
III.2.2. Antécédents des
mères
III.2.2.1. Antécédents médicaux et
habitude de vie Tableau 6. Antécédents médicaux
et habitude de vie
|
|
Antécédents
|
Effecti
|
Pource
|
|
fs
|
ntage
|
Médicaux
|
|
|
Infection urogénitale
|
22
|
25,9
|
Fièvre
|
14
|
16,5
|
IVG
|
8
|
9,4
|
Préclampsie
|
5
|
5,9
|
HTA
|
3
|
3,5
|
Diabète sucré
|
2
|
2,4
|
MIU
|
1
|
1,2
|
Habitude de
|
|
|
vie
Alcool 8 9,4
Tabac 2 2,4
Parmi les gestantes, 25,9% avaient présenté une
infection urogénitale, 16,5% avaient la fièvre et 9,4% avaient
préalablement pratiqué une IVG. Huit mères consommaient
d'alcool et deux prennent du tabac.
27
III.2.2.2. Antécédents
gynéco-obstétriques
III.2.2.2.1. Parité
L'antécédent de parité a
été retrouvé chez toutes les mères dont 36(42,4%)
primipares, 32(37,6%) paucipares et 17(20%) multipares. Nous remarquons
également qu'au fur et à mesure que la parité augmente, la
proportion diminue (Figure 6).
Figure 6. Répartition des mères selon la
parité.
28
III.2.2.2.2. Gestité
L'antécédent de gestité a été
retrouvé chez toutes les mères dont 33(8,8%) paucigestes,
28(32,9%) primigestes et 24(28,2%) multigestes (Figure 7).
Figure 7. Répartition des mères selon la
gestité.
29
III.2.3. Score d'APGAR
Le tableau 7 présentes la distribution de la population
d'étude selon le score d'APGAR à la 1ère, 5ème, 10
me minutes.
Tableau 7. Résultats du score d'APGAR des
nouveau-nés
Score d'APGAR Eff Pource
ectifs ntage (%)
1ère Minute
Bon 35 41,2
Déprimé 30 35,3
Non signalé 20 23,5
5ème Minute
Bon 39 45,9
Déprimé 26 30,6
Non signalé 20 23,5
10ème Minute
Bon 59 69,4
Déprimé 6 7,1
Non signalé 20 23,5
A La 1ère minute, l'APGAR était bon dans
41,2% et déprimé dans 35,3%.
A La 5ème minute, l'APGAR était bon
dans 45,9% et déprimé dans 30,6% et à la
10ème l'APGAR était bon dans 69,4% et
déprimé dans 7,1%.
30
Tableau 8. Proportion du score d'APGAR en fonction des valeurs
moyennes Bon et déprimé.
Bon
n(%)
Valeurs moyennes
Déprimé n(%
Score d'APGR
1ère
Munite
5ème
Munite 10ème Munite
|
35(53,8) 30(46,2)
39(60) 26(40)
59(90,8) 6(9,2)
|
Il ressort de ce tableau que la valeur moyenne du score dAPGAR
des nouveau-nés était bon à 35(53,8%) et
déprimé à 30(46,2%) à la première minute ; A
la cinquième minute était bon à 39(60%) et
déprimé à 26(40%) ; A la dixième minute
était bon 59(90,8%) et déprimé à 6(9,2%).
31
III.2.4. Réanimation
Le tableau 9 présente le résultat de la
réanimation des nouveau-nés dans cette
population d'étude.
Tableau 9. Réanimation
|
|
|
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
(%)
|
Réanimation
|
|
|
Oui
|
30
|
35,3
|
Non
|
44
|
51,8
|
Non signalé
|
11
|
12,9
|
Type des réanimations
|
|
|
Aspiration à la poire
|
17
|
20
|
Ventilation au ballon
d'ambu
|
8
|
9,4
|
Aspiration la sonde
nasogastrique
|
7
|
8,2
|
Massage cardiaque
|
4
|
4,7
|
Stimulation tactile
|
2
|
2,4
|
Administration de la
|
1
|
1,2
|
caféine
Durée de la réanimation
(Minutes)
= 3 min
|
5
|
5,9
|
> 3 min
|
3
|
3,5
|
Non signalé
|
77
|
90,6
|
La réanimation a été pratiquée
chez 35,3% des nouveau-nés dans cette étude. Il s'agit
principalement à l'aspiration à la poire (20%), à la
ventilation au ballon d'ambu (9,4 %) et à l'aspiration à la sonde
nasogastrique (8,2%).
32
III. 2. 5. Valeurs des paramètres
anthropométriques
3.2. Valeurs moyennes des paramètres
anthropométriques
Le tableau 10 présente les valeurs moyennes des
paramètres anthropométriques Tableau 10. Valeurs moyennes des
paramètres anthropométriques
Variables Moyenne
|
Extrêmes
|
#177;Ecart-type
|
Minimum Maximum
|
Poids de
naissance (g)
|
2442,41#177;957,95 750 4800
|
Taille (cm)
|
46,74#177;4,8
|
33
|
62
|
Périmètre crânien (cm)
|
32,5#177;3,56
|
24
|
46
|
Périmètre
|
31,04#177;4,39
|
22
|
39
|
thoracique (cm)
Le poids de naissance moyen était de 2442,41#177;957,95
g ; la taille moyenne était de 46,74#177;4,98 cm. Le
périmètre crânien moyen était de 32,5#177;3,56 cm et
le périmètre thoracique moyen était de 31,04#177;4,39
cm.
33
Les nouveau-nés hypotrophiques avaient 67,1%(n=57) cas,
nouveau-nés eutrophiques 21,2%(n=18) et nouveau-nés macrosomes
11,8(n=10) (Figure 8).
Figure 8. Catégories de poids de naissance.
34
III.3.1. Associations entre poids de naissance et variables
anthropométriques
Les nouveau-nés macrosomes étaient
associés à un poids de naissance plus grande comparés aux
nouveau-nés eutrophiques et hypotrophiques avec une différence
statistiquement très significative (P<0,0001) (Figure 9).
Figure 9. Valeurs de poids moyen en fonction de type des
nouveau-nés.
35
Les nouveau-nés macrosomes avaient une taille plus
grande comparés aux eutrophiques et aux hypotrophiques avec une
différence statistiquement très significative (P<0,0001)
(Figure 10).
Figure 10. Valeurs moyennes de la taille en fonction de type des
nouveau-nés.
36
Les nouveau-nés macrosomes étaient nés
avec un périmètre thoracique plus grand que ceux des eutrophiques
et des hypotrophiques avec une différence statistiquement très
significative (P<0,0001) (Figure 11).
Figure 11. Valeurs moyennes de périmètre thoracique
en fonction de type des nouveau-nés.
37
Les nouveau-nés hypotrophiques avaient une
microcéphalie plus sévère que les macrosomes et les
eutrophiques avec une différence statistiquement très
significative (P<0,0001) (Figure 12).
Figure 12. Valeurs moyennes de périmètre
crânien en fonction de type des nouveau-nés.
38
III. 3 .3. Associations entre Score d'APGAR et variables
anthropométriques L'APGAR déprimé à la
1ère minute était significativement associé
à un poids normal supérieur à celui des nouveau-nés
avec APGAR bon (P<0,0001) (figure 13).
Figure 13. Valeurs moyennes de poids en fonction du score
d'APGAR à 1ère minute.
39
Le poids inversement corrélé au score d'APGAR
avec le poids le plus faible associé à l'APGAR bon et l'APGAR
déprimé associé à un poids plus élevé
; la différence étant significative (P<0,0001) (figure 14).
Figure 14. Valeurs moyennes de la taille en fonction d'APGAR
à la 1ère minute.
40
Les nouveau-nés avec un APGAR déprimé
avaient une moyenne de périmètre thoracique
légèrement supérieur à ceux avec un bon APGAR
à la 1ère minute avec différence
statistiquement significative (P=0,031) (figure 15).
Figure 15. Valeurs moyennes du périmètre thoracique
en fonction d'APGAR à la 1ère minute.
41
Il y avait une corrélation inverse et significative
entre le score d'APGAR et la valeur moyenne du PC ; la différence
était statistiquement très significative (P<0,0001) (figure
16).
Figure 16. Valeurs moyennes du périmètre
crânien en fonction d'APGAR à la 1ère minute.
42
A la 5ème minute, l'APGAR
déprimé était associé de manière
significative (P<0,0001) à un poids inférieur à celui
des nouveau-nés avec un APGAR bon (figure 17).
Figure 17. Valeurs moyennes du poids en fonction d'APGAR
à la 5ème minute.
43
La taille était inversement corrélée au
score d'APGAR à la 5ème minute, avec une
différence statistiquement significative (P<0,0001) (figure 18).
Figure 18. Valeurs moyennes de la taille en fonction d'APGAR
à la 5ème minute.
44
L'APGAR déprimé à la 5ème
minute était significativement associé à un petit
périmètre thoracique (P=0,028) (figure 19).
Figure 19. Valeurs moyennes du périmètre thoracique
en fonction d'APGAR à la 5ème minute.
45
Les nouveau-nés avec un APGAR déprimé
avaient une moyenne de périmètre crânien supérieur
à ceux avec un bon APGAR à la 5ème minute avec
une différence statistiquement significative (P<0,0001) (figure
20).
Figure 20. Valeurs moyennes du périmètre
crânien en fonction d'APGAR à la 5ème minute.
46
LAPGAR déprimé à la
10ème minute était significativement associé
à un poids moyen plus petit comparé aux nouveau-nés avec
un bon APGAR (P<0,0001) (figure 21).
Figure 21. Valeurs moyennes du poids en fonction d'APGAR
à la 10ème minute.
47
A la 10ème minute, l'APGAR
déprimé était associé de manière
significative à une taille inférieure comparé à
celui des nouveau-nés avec APGAR bon (P<0,0001) (figure 22).
Figure 22. Valeurs moyennes de la taille en fonction d'APGAR
à la 10ème minute.
48
A la 10ème minute, les valeurs
inférieures du périmètre thoracique étaient
associées à un APGAR déprimé (P=0,024) (figure
23).
Figure 23. Valeurs moyennes du périmètre thoracique
en fonction d'APGAR à la 10ème minute.
49
A la 10ème minute les valeurs
inférieures du périmètre crânien étaient
associées à un APGAR déprimé (P<0,0001) (figure
24).
Figure 24. Valeurs moyennes du périmètre
crânien en fonction d'APGAR à la 10ème
minute.
50
Chapitre IV. Discussion
Cette étude avait pour objectif d'évaluer la
fréquence d'association du score d'APGAR déprimé aux
paramètres anthropométriques chez les nouveau-nés malade
à l'hasc.
L'analyse des résultats a été faite
conformément aux objectifs de l'étude et a permis d'identifier
les nouveau-nés normaux et dévaluer la corrélation entre
le score d'APGAR et les différentes mesures anthropométriques.
Compte tenu du caractère rétrospectif de notre
étude, elle a comporté quelques limites à savoir l'absence
de certaines données dans les dossiers, l'imprécision de certains
diagnostics et leur suivi, les paramètres anthropométriques pris
par le personnel infirmier qui pouvaient être biaisés.
IV.1. Incidence
Dans cette étude, 85 nouveau-nés ont
été retenus selon les critères sur les 355 mères et
leurs nouveau-nés qui ont consultés durant notre période
d'étude soit une incidence de 23,94 pour 1OO. Comparée à
d'autres études faites en Afrique, cette incidence a été
inférieure à celle de Mavinga (36%) et de Kouéta (73,9%),
réalisées respectivement à Kinshasa (RDC) (10) et à
Ouagadougou (Burkina-Faso) (10). Elle a été par contre
supérieure à celles observée par Djoupomb Njanang M.
(22,67%) à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et
Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY) (14), Pierana (20,27%) à
Madagascar (18) et Aboussad (2-3%) au Maroc (16). L'incidence
hospitalière de 23,94 % observée dans notre étude a
été supérieure à celles observées dans
quelques pays développés : Etats-Unis, France et inde où
celle-ci a été respectivement évoluée à
0,64%o ,4%o et 16.8%o naissances vivantes (19). Les variations de ces
incidences peuvent être attribuées soit à la qualité
du plateau technique ou soit à la méthodologie
utilisée.
IV .2. Caractéristique
sociodémographiques
IV.2.1. Age
IV.2.1.1. Age de la mère
Dans notre série, la majorité des mères
avaient un Age compris entre 30 et 34
ans dans une proportion de 34,1% avec une moyenne de 26,61 ans
avec un écart type de 6,00. Cette observation corrobore celle de
MATUMONA qui a rapporté une
51
moyenne de 27 ans dans son étude réalisée en
2010 aux CUK (17). Ce constat serait en rapport avec la population
féminine constituée des jeunes mamans dans notre pays.
IV.2.1.2. Age gestationnel
Notre étude avait ressorti que la majorité des
nouveau-nés était entre 35-38 SA et la grossesse à terme
était plus prédominante. Cela pourrait s'expliquer par le fait
que la plupart de femmes venaient en consultations prénatales.
IV.2.2 Sexe
La majorité soit 56,5% des nouveau-nés dans
notre étude était de sexe masculin avec un sexe ratio de 1,29
mais la différence entre les deux sexes n'était pas
statistiquement significative. Cette prédominance de sexe masculin a
été également retrouvé par Douba en 2018 au CHU de
yaoundé (18), Monebenimp au Nigeria par contre, Tietche, en 1994,
avaient trouvé 50,7% des filles contre 49,3% des garçons parmi
les naissances et, Diagne, en 2000, retrouvait une prédominance du sexe
féminin avec un sexe ratio de 1,22 mais sans différence
statistiquement significative entre le sexe et l'APGAR (20). Donc la variation
d'un sexe à un autre diffère selon les études mais sans
différence statistiquement significative.
IV.3 Données cliniques
IV.3.1. Mode d'admission
La proportion des femmes venues d'elles-mêmes
était prédominante que celles qui étaient
transférées. Cela s'expliquerait du fait que la plupart de femmes
suivaient les CPN à l'hasc.
IV.3.2. Antécédents médicaux
L'infection urogénitale 25% était la pathologie
infectieuse la plus représentée. La flore cervico-vaginale
normale joue un rôle crucial dans la défense contre le
développement et l'ascension des agents pathogènes. Les
lactobacilles exercent un mécanisme de défense locale à
cause de production de l'acide lactique. Pendant la grossesse, le changement de
la flore vaginale favorise la colonisation de système urogénital
par les microorganismes qui peuvent compliquer la grossesse (15).
IV.3.3. Le score d'APGAR
À la 1ère minute les
nouveau-nés avec un APGAR déprimé la proportion
était de 35,3% cette proportion a baissée à 30,6% à
la 5ème minute, elle a considérablement baissée
à 7,1% à la 10ème minute avec une
différence très significative.
52
Lors des 1ères minutes de vie, les
nouveau-nés commence à respirer et un mode de circulation
sanguine diffèrent de celui qui existait avant la naissance se met en
place. Cela peut prendre quelques minutes. Le score d'APGAR à 1 et 3 min
sont donc peu fiables. En revanche, les médecins vont être
particulièrement attentifs à l'évolution du score à
la 5ème : entre 7 et 10 on considère que l'enfant
s'adapte normalement et ne nécessite pas une intervention
particulière (20).
Les données de la présente étude
corrélèrent à ceux rapportées par Fatima Beddek et
al (21). En effet, la proportion des nouveau-nés avec un score d'APGAR
supérieur à 7 à la 5ème minute est de
98,06 % tandis qu'il estime de 1,94 % chez les nouveau-nés avec un score
d'APGAR inférieur à 7 mais sans différence statistiquement
significative.
IV.3.4. La notion de la souffrance néonatale
Les nouveau-nés ayant présentés une
souffrance étaient minoritaire avec 41,2% par rapport aux
nouveau-nés n'ayant pas présenté une souffrance
foetale.
L'incidence de la souffrance foetale aigue est heureusement
devenue faible en France grâce au monitoring foetal et des contractions
utérines dont dispose de maternités de nos jours. Mais il peut
arriver que des souffrances foetales surviennent pendant l'accouchement
à cause d'accidents d'extraction du bébé en raison de sa
position avant la naissance ou l'utilisation de forceps ou ventouses (15).
IV.3.5. Poids de naissance
Dans notre série nous avons trouvé une moyenne
de poids de naissance de 2442,41g avec un écart type de 957,95 avec
67,1% de nouveau-nés hypotrophiques avec un poids minimum de 750g ceci
pourrait s'expliquer que dans le monde en développement, plus de 92% des
naissances présentant une insuffisance pondérale, ce qui
dénote la probabilité accrue de la naissance de ces
bébés dans une situation socioéconomique
défavorable, où les femmes courent un plus grand risque d'avoir
un régime alimentaire déficient et sont plus vulnérables
à l'infection, et où elles ont davantage tendance à se
livrer à des occupations physiques très éprouvantes
pendant la grossesse (16).
IV.3.6 Associations
IV.3.6.1. Association entre variables
anthropométriques et sexe
53
Nous avons constaté dans notre étude que les
filles avaient tous les paramètres anthropométriques
inférieurs à ceux des garçons mais sans différence
statistiquement significative.
Les données de cette étude montrent que le sexe
ne semble pas influencer de manière significative les valeurs des
paramètres anthropométriques.
En Tunisie, Ben Salem et al (21) ont trouvé que l'effet
du sexe du nourrisson sur la survenue de l'insuffisance pondérale et
significativement associé au 5ème et 9ème mois. Mais les
nourrissons nés avec un poids de naissance inférieur à
2500 g étaient les plus touchés par l'insuffisance
pondérale.
Les données de la présente sont similaires
à ceux rapportées par Fatima Beddek et al (22). En effet la
proportion des nouveau-nés de faible poids de, naissance est plus
élevée chez les nouveau-nés de sexe féminin
qu'à celle des nouveau-nés de sexe masculin mais sans
différence statistiquement significative.
IV.3.6.2. Association entre poids et les autres variables
anthropométriques
Les nouveau-nés de faible poids de naissance avec 67,1
% avaient aussi une taille, un PC, un PT inferieurs aux nouveau-nés
eutrophiques plus encore que les macrosomes avec une différence
statistiquement très significative, cela pourrait se justifier du fait
qu'on parle d'hypotrophie quand les paramètres anthropométriques
sont en dessous du percentile 10.
IV.3.6.3. Association entre le score d'APGAR et les
paramètres anthropométriques
A la 1ère minute, les paramètres
anthropométriques étaient inversement corrélés au
score d'APGAR avec une moyenne plus faible associée à un APGAR
bon et l'APGAR déprimé associé à une moyenne plus
élevée avec une différence statistiquement significative.
A la 5ème minute, l'APGAR déprimé était
associé de manière significative à un poids et un PT
inférieurs à ceux des nouveau-nés avec un APGAR bon mais
avec une taille et un PC supérieurs à ceux de nouveau-nés
avec un APGAR bon. A la 10ème minute, toutes les valeurs
moyennes des paramètres anthropométriques inférieures
étaient associées de manière significative à un
APGAR déprimé.
Fatima Beddek et al (22) ont trouvé dans leur
étude que chez les nouveau-nés de poids normal, le score d'APGAR
à la 5ème minute était supérieur
à 7, tandis que chez
54
les nouveau-nés de faible poids de naissance leur score
était inférieur à 7.cette différence entre le poids
de naissance moyen et le score d'APGAR inférieur à 7 était
statistiquement significative (P < 0,0001).
Les données présentes corrélèrent
à celles de TAKOU TSAPMENE qui dans son travail les facteurs de risque
néonataux associés à la mortalité était au
1er rang le score d'APGAR inférieur à 7 à la
5ème minute et le faible poids de naissance (23).
55
CONCLUSION
Au regard de notre étude et des objectifs que nous nous
sommes fixés, nous pouvons conclure que :
- L'incidence des nouveau-nés malades était de
23,94% dans notre étude ;
- La tranche d'âge de 30-34 ans des mères
était prédominante à 34,1% ;
- La grossesse à terme était plus
prédominante avec 49 cas suivi celle des grossesses
prématurée avec 34 cas ;
- Une prédominance des nouveau-nés
garçons à 56,5% contre 43,5% pour les filles soit un sex ratio
H/F de 1,29 ;
- Parmi les gestantes, 25,9% avaient présenté
une infection uro-génitale, 16,5% avaient la fièvre et 9,4%
avaient préalablement pratiqué une interruption volontaire de la
grossesse ;
- 41,2% soit 35 nouveau-nés avaient
présenté une souffrance néonatale ;
- Dans notre étude la valeur moyenne de poids de
naissance était 2442,41#177; 957,95g, une taille moyenne de
46,74#177;4,98 cm, un périmètre crânien moyen de
32,5#177;3,56 cm et un périmètre thoracique moyen de 31,04#177;
4,39 cm ;
- Les nouveau-nés de faible poids de naissance
étaient prédominant à 67,1% soit 57 nouveau-nés
;
- À la 1ère minute 46,2% des
nouveau-nés avaient un score d'APGAR déprimé, cette
proportion avait baissé à 40% à la 5ème
minute et à 9,2% à la 10ème minute ;
- Le score d'APGAR déprimé était
significativement associé aux valeurs normales des paramètres
anthropométriques à la 1ère minute. Cette
association n'est pas restée stable pour tous les autres
paramètres anthropométriques à la 5ème
et à la 10ème minute.
56
RECOMENDATION
Au terme de notre étude, nous formulons les
recommandations suivantes :
? Au Ministère de la Santé
Publique
- D'augmenter l'effectif du personnel soignant formé dans
la prise en charge des nouveau-nés et, surtout du nouveau-né avec
un APGAR déprimé,
- D'équiper les formations sanitaires en matériel
de réanimation néonatale de bases.
? A l'Hôpital de l'Amitié Sino-Congolaise de
N'djili
- De renforcer l'éducation des femmes enceinte ou en
âge de procréer, lors des visite prénatale et du planning
familial, de l'importance du suivi de la grossesse et de la prise en charge
adéquate des pathologies maternelles pendant la grossesse.
- D'interpeler les personnels sanitaires à la bonne tenue
des dossiers médicaux.
? A la population
- Sensibiliser les future mères de venir
régulièrement aux consultations prénatales,
- De se rendre directement dans un hôpital en cas d'un
problème que de perdre le temps dans un centre de santé où
la prise en charge est limitée.
57
REFERENCES
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etsanté.com/sexualitéreproduction.htm
2.
www.parents.fr/bébé/santé/examen-médicaux/le
score d'APGAR
3. United nations childrens fund and worldhealth organisation
low birth
4. Valeur informative des mesures anthropométriques en
pédiatrie/bulletin et mémoire de la société
d'Anthropologie de paris/ Année 1978
5. Prise en charge des maladies des nouveau-nés et des
éventuelles complications/OMS
6. Politique périnatalité/ 2008
7. Facteurs de risque et évaluation
intrahôspitalière de l'asphyxie néonatale à
l'hôpital gynécologique, obstétrical et pédiatrique
de Yaoundé au Cameroun
8.
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9. Floret D, Salle BL, Claris O. Faut-il vacciner les
prématurés? Arch Pediatr 1999;6:607-9.
10. Kouéta F, Yé D, Daol L, Néboua D,
Sawadogo A. Neonat morbidity and mortaly in 2002-2006 at the Charles de Gaulle
pediatric hospital in Ouagadougou (Burkinafaso). Cahier détudes et de
recherche francophone/ Santé éààè
Oct6Déc ;17 (4) :187-91.
11. Sadler TW et Langman J. Embryologie médicale.
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12. Picaud C et Cavalier A. Manuel pratique des soins aux
nouveaux - nés en maternité. Sauramps médical ; 2008.
13. Gremmo-Feger G. Accueil du nouveau-né en salle de
naissance. In Les dossiers de l'allaitement, vol. 51, 2002.
14. Monebenimp F, Tchio R, Nana AD. Morbidité et
mortalité des naissances intra hospitalières du centre
Hospitalier Universitaire de Yaoundé, Cameroun. Clin Mother Child Health
2005;2(2):355-8.
15. TADY MUYALA BEMPUI B.P.
Croissance somatique et développement psycho-moteur du
nourrisson congolais de faible poids de naissance, de 0 à 24 mois.
Thèse d'Agrégation, UNIKIN-Kinshasa 2002.
16. NKIDIAKA D.E, TADY M, GINI E.
58
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simplifié : méthodes de détermination de lâge foetal
néonatal. Congo-médical, 2001, Vol III, n°2, p 166-171.
17. MONIKA D. ; TADY M.B.
Hypocalcémie néonatale précoce chez les
nouveau-nés de faible poids de naissance. Congo médical 1998, Vol
II (8) : 500-05.
18. KOKO J., DUFILLOT D, GAHOUM D, MOUSSAVOU A.A Facteurs de
mortalité des prématurés dans le service de
pédiatrie de l'hôpital pédiatrique d'Owendo-Libreville,
Gabon. IIe Congrès de l'Association des Pédiatres de l'Afrique
noire Francophone (LAPANF), BAMACO 04-05-06, décembre 1997.
19. KAPEPELA K.M.
Devenir somatique et psychomoteur à moyen terme de
l'enfant hypotrophique prématuré. Mémoire de
spécialisation en pédiatrie, UNAZA-Kinshasa, 1982.
20. Mutombo T. mortalité néonatale dans un
hôpital rural : cas de l'Hôpital Protestant de Doudou. Méde
Afr Noire 2004 ; 40(7) : 472-7.
21.HANANISA
Facteur de risque de faible poids de naissance étude
cas témoin. Thèse pour obtention du doctorat en médecine.
Université de CADIAYYAD 2009.
22. FATIMA Beddek, Abassia Demouche Facteurs relatif au
faible poids de naissance à l'EHS en gynécologie
obstétrique de sicli Bel Abbes (ouest de l'Algérie). PAMJ, 2003 ;
16 :72.
23. TAKOU TSAPMENE Facteur de risque de mortalité
néonatale à l'hôpital gynéco-obstétrique et
pédiatrique de Yaoundé. Université de Yaoundé,
Mémoire 2012.
59
ANNEXE
60
Fiche d'enquête
I. Identité de la mère
Q1.
Nom
Q2. Age ans
Q3. Adresse
Q4. Profession : a. ménagère, b. fonctionnaire, c.
commerçante, d. autre
Q5. Statut matrimonial : a. Célibataire, b.
mariée
Q6. Identité gynécologique : P G A D
Q7. Age de la grossesse : SA
Q8. Niveau
d'instruction :
II. Mode d'admission
Q9. Venue d'elle-même : a. oui, b. non
Q10. Référée : a. oui, b. non
III. ATCD
A. Médicaux
a. Diabète, b. Hta : mmhg, c. obésité
maternelle, d. infection urinaire, e. autres :
Q11. Tabac : a. oui, b. non
Q12. Alcool : a. oui, b. non
Q13. Autre
B. Obstétricaux
Q14. a. Parité : , b. Gestité : , c. Avortement :
, d. Décès :
Q15. ATCD enfants macrosomes : a. oui, b. non, si oui Poids
gr
Q16. Accouchement précèdent : a. normal, b.
césarienne
Q17. ATCD de mort-né : a. oui : b. non, si oui
précisé le nombre et la cause :
18. ATCD d'avortement : a. oui, b. non, si oui
précisé la cause
C. Grossesse actuelle
Q19. Age de la grossesse : SA
Q20. CPN suivi : a. oui, b. non, si oui précisé le
lieu .
61
Q21. Echographie réalisée : a. oui, b. non, si oui
précisé le nombre /
Marquée par
D. Travail d'accouchement déroulement
Q22. Prolongé : a. oui, b. non
Q23. RPM > 12h : a. oui, b. non, si oui précisé
Q24. Présentation : a. céphalique, b. siège.
c. transverse, d.
autre
Q25. Voie d'accouchement : a. basse, b. césarienne
E. Identité du nouveau-né
Q26. Sexe : a. masculin, b. femme
Q27. Paramètre anthropométrique : a. P gr, b.
T.....cm, c. PT.....cm
d. PC cm,
Q28. Score d'APGAR....../...../ .
Q29. Réanimation : a. oui, b. non, si oui type de
réanimation /
Durée .Indication
Q30. Souffrance néonatale : a. oui, b. non
Q31. Malformation visible : a. oui, b. non, si oui quel
type
Q31. Séjour dans une unité de néonatologie
: a. oui, b. non
Q32. Evolution : guérit : a. oui, b. non
|