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La fréquence d'association du score d'APGAR déprimé aux valeurs pathologiques des paramètres anthropométriques à  l''hôpital de l'amitié sino congolaise de N'Djili


par ELVIE YANGIBA BENI
Université Kongo - Docteur en médecine humaine 2018
  

Disponible en mode multipage

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Introduction

1. Problématique

Le score d'APGAR C'est un test rapide qui permet d'évaluer l'Etat initial du nouveau-né, il mesure deux fois à quelques minutes d'intervalle. L'état optimal du bébé donne une note égale à 10. L'état de mort apparente est coté à 0. Il permet au médecin de déterminer la conduite à tenir ainsi que les éléments de surveillance de chaque nouveau-né (1). Ce score d'APGAR a été mis au point en 1952 par une anesthésiste américaine Virginia APGAR. Le test s'est généralisé aux Etats-Unis puis dans toute la médecine occidentale. Le nom de l'anesthésiste est par la suite devenu un acronyme mnémotechnique en référence aux cinq critères : Apparence (coloration), Pouls (fréquence cardiaque), Grimace (réactivité), Activité (tonus musculaire), et Respiration (2).

Les pathologies néonatales restent un problème majeur de santé publique dans le pays en développement, en particulier les régions tropicales. Elles sont responsables de 40% des décès des enfants de moins de 5 ans (3).

Les mesures anthropométriques font partie de la sémiologie pédiatrique quotidienne. On les utilise spécialement dans la surveillance de la croissance et du développement ayant l'importance aux bouts de la pédiatrie (4).

Selon OMS en 2015, sur les 130 millions de naissances chaque année 4 millions meurent durant les quatre premières semaines de vie et majoritairement 99% dans le pays les plus pauvres ou en cours de développement pour des causes dont la plupart sont connues. Les objectifs de développement et de santé visant à réduire des deux tiers la mortalité des enfants au-dessous de 5ans ne peuvent pas être atteinte sans réduire au moins de moitié la mortalité néonatale, ce qui nécessitera de privilégier des mesures économiques et confirmées pour la vie du nouveau-né (5).

L'OMS estime à près de 20 millions ,le nombre d'enfants qui naissant avec un faible poids de naissance chaque année dans le monde ,soit environ 15% de toutes les naissances vivantes et à 4 millions le nombre de nouveau-nés qui naissent chaque année victimes d'asphyxie ;de ceux-ci 1 million décèdent et un nombre pratiquement égale vivent avec des séquelles neurologiques graves telles que : infirmité motrice cérébrale ;épilepsie et retard mentale (5).

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Le nouveau-né de très faible poids de naissances est celui dont le poids est inférieur à 1500g à la naissance, quel que soit l'âge gestationnel. Les complications qui en découlent sont variées, allant des désordres métaboliques aux troubles neurologiques et sensoriels, parfois irréversibles. Le risque de décès est 20 fois plus élevé chez le nouveau-né de faible poids que chez ceux dont le poids est supérieur à 2500g. Plus le poids de naissance est petit, plus le risque de décès s'accroit. Ces nouveau-nés constituent un groupe vulnérable car les problèmes qu'ils posent sont également liés aux exigences inhérentes à leur prise en charge. Le très faible poids de naissance est une cause majeure de mortalité et de morbidité néonatales (6).

L'asphyxie néonatale constitue un problème majeur de la santé publique dans le pays en développement et, de ce fait est un défi pour le personnel de santé qui doit reconnaitre ses signes et mettre en place un plan d'action rapide et efficace, afin d'éviter et prévenir les éventuelles séquelles neurologiques graves qui pourraient survenir pour le nouveau-né (7).

En RDC, relève la source, un nouveau-né sur trente-cinq meurt avant l'âge d'un mois. Chaque année, quatre-vingt-seize mille nouveau-nés meurent avant d'atteindre un mois. En chiffre absolu, la RDC compte parmi les quatre pays au monde ayant le plus grand nombre de décès néonatals. La situation est aggravée, entre autres, par les conflits et les crises qui empêchent les femmes enceintes de recevoir des soins de santés appropriés pendant l'accouchement. Parmi les causes qui sont à la base de la mortalité néonatale élevée, le rapport de l'UNICEF cite notamment les complications de la prématurité ; l'asphyxie ainsi que les infections néonatales telles que septicémie et la pneumonie qui sont responsables de plus de 80 % des décès néonatals (8).

Ayant constaté la rareté des études sur ce sujet, aucun travail sur «Fréquence d'association du score d'APGAR déprimé aux valeurs pathologiques des paramètres anthropométriques» n'a été réalisé dans l'hôpital de l'amitié sinon congolaise (HASC), d'où notre étude.

Pour mener à bien ce travail, nous nous sommes fixés les objectifs suivants :

2. Objectif général

Déterminer la fréquence d'association du score d'APGAR déprimé aux valeurs pathologiques des paramètres anthropométriques.

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3. Objectifs spécifiques

- Identifier les nouveau-nés normaux ;

- Déterminer la fréquence des souffrances périnatales ;

- Evaluer la corrélation entre le score d'APGAR et les différentes mesures

anthropométrique qui ne sont pas dans la limite normale;

- Déterminer le pronostic des nouveau-nés malades.

Ce travail est reparti en deux grandes parties :

La première comprend le chapitre I qui est celui de généralités dans lesquelles sont faits les brefs rappels sur les anomalies de poids et de l'âge gestationnel et sur la souffrance périnatale.

La deuxième partie comprend le chapitre II présentant nos patients et méthodes, le troisième chapitre présente nos résultats qui sont discutés au quatrième chapitre.

Nos conclusions et recommandations sont présentées au cinquième chapitre.

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Chapitre I. Généralités

I .1. Rappel sur les anomalies du poids et de l'âge gestationnel

I.1.1. la prématurité

I.1.1. Définition

Un prématuré est tout enfant né avant le terme de 37 semaines d'âge gestationnel

et dont les paramètres anthropométriques (taille, poids, périmètre crânien) sont en

accord avec l'âge gestationnel (15).

1.1.2. Diagnostic

L'évaluation de l'âge gestationnel se fait sur 2 types de critères:

? Anténataux:

Date des dernières règles et une échographie précoce: < 12 SA (longueur cranio-caudale).

? Postnatals:

Examen morphologique: l'aspect des téguments (en particulier les mamelons, le pavillon de l'oreille, les plis de la plante des pieds) et des organes génitaux externes ; Examen neurologique: tonus passif et actif, réflexes archaïques tous présents chez l'enfant à terme et EEG qui estime le terme à 1 semaine après (15).

1.1.3. Les principaux facteurs de risque

a. Facteurs maternels

Le terrain : Les infections urinaires à E. coli et Listériose ; les maladies chroniques tels que le diabète, Allo-immunisation Rhésus, Obésité morbide.

Facteurs de risque de Menace d'Accouchement Prématuré (MAP) : Age maternel < 18 ans ou > 35 ans ; consommation de toxiques ; transport ou travail excessif, fatigant, mère célibataire ; Grossesse mal surveillée ; mauvaises conditions socio-économiques ; antécédents de MAP (15).

b. Facteurs obstétricaux

La prééclampsie ; grossesses multiples, grossesses rapprochées ; mort-nés, avortements itératifs par curetage ; chorio-amniotite ; placenta prævia ; hématome rétro-placentaire ; malformation utérine ; Béance cervico-isthmique ; hydramnios (diabète, atrésie de l'oesophage, immunisation foeto-maternelle) et la rupture prématurée des membranes (15).

c. Causes foetales : Anomalies chromosomiques.

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d. Causes non retrouvées : Elles concernent 30 à 50% des causes de prématurité. Toute prématurité inexpliquée doit faire évoquer le diagnostic d'une infection néonatale bactérienne précoce (anciennement materno-foetale) (15).

e. Prématurité induite : Certaines situations l'imposent parfois : Pathologie maternelle chronique grave ou décompensée; prééclampsie avec signes de gravité; incompatibilité rhésus sévère; hypoxie périnatale; hématome rétro-placentaire; placenta prævia hémorragique et un retard de croissance intra-utérine sévère (15)

1.1.4. Aspects Clinique de la Prématurité

L'aspect général du prématuré dépend de l'âge gestationnel : Avant 34 semaines de gestation, la fontanelle antérieure se prolonge souvent par des sutures perceptibles jusqu'à la fontanelle postérieure. Le pannicule adipeux est mince, la peau fine, rose, luisante (15).

L'oedème est important surtout dans les parties déclives. Il y a absence de relief musculaire, on note un aspect bombant du dos des mains et des pieds. On note la présence de lacis veineux sous-jacents très visibles. L'enfant est généralement somnolent, la motilité spontanée est faible, sporadique (tempêtes des mouvements), la posture est particulière demi-flexion incomplète des membres, la tête tendant à se poser sur los malaire (hypotonie plus ou moins marquée). Après 34 semaines, l'aspect physique diffère très peu de celui du nouveau-né à terme.

1.1.5. Immaturité du Prématuré

L'une des caractéristiques du prématuré qui oblige le pédiatre à adopter une attitude très particulière dans la prise en charge, est la fragilité de ce type de nouveau-né (15). Cette « précarité » est liée à l'immaturité de ses systèmes.

1.1.5.1. Système respiratoire

Un défaut de surfactant ; insuffisance des muscles intercostaux (d'où respiration de type abdominal) et un problème d'apnée aggravée par l'hypothermie, l'infection et l'hypoxie (15).

1.1.5.2. Système digestif

La capacité limitée de l'estomac (10-15cc), la mobilisation du diaphragme entraine une gêne respiratoire si l'abdomen est trop plein, l'immaturité du système immunitaire propre de la muqueuse gastro-intestinale, l'acidité gastrique est faible, les troubles digestifs notamment les reflux gastro oesophagiens et l'iléus fonctionnel dû à

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la dysmotricité digestive, activité de la trypsine et de la chymotrypsine n'atteint que le 10ème du taux d'adulte (15).

1.1.5.3. Système Rénal

L'immaturité rénale peut être à l'origine des toxicités médicamenteuses (15). Chez les grands prématurés, il existe une tubulopathie (Transitoire) le besoin en sodium du prématuré de très faibles poids de naissance sont très élevés, à cause d'une immaturité des mécanismes tubulaires de réabsorption, cette fuite rénale varie en fonction de l'âge gestationnel et de l'âge post-natal. Le prématuré a une capacité réduite d'excréter une surcharge en sels et en eau, à cause de son faible débit de filtration glomérulaire.

1.1.5.4. Système hématopoïétique

- Foyers extra-médullaires

- Non constitution des réserves en fer du fait que l'enfant est né trop tôt. D'où anémie ferriprive vers l'âge de 4-8 semaines post-natal non corrigé. Insuffisance de synthèse de l'érythropoïétine et le nombre élevé des prélèvements expliquent l'anémie précoce du prématuré.

1.1.5.5. Système immunitaire

Lenteur dans la reconnaissance de l'agresseur et lenteur dans la réponse immunitaire, baisse du complément surtout dans sa fraction C3, défaut de la phagocytose.

1.1.5.6. Immaturité du système nerveux

Immaturité du centre respiratoire, Apnée, somnolence et une disposition particulière des vaisseaux cérébraux qui prédispose aux Hémorragies Cérébro Méningées et aux ischémies (les anastomoses à angles droit entre les systèmes profond et superficiel semblent insuffisantes et cette configuration des vaisseaux explique la fréquence élevée des hémorragies cérébro-méningée chez le nouveau-né prématuré).

1.1.5.7. Immaturité hépatique

Elle explique :

L'ictère du prématuré due à une diminution de la Glycuronyl-Transférase ; certains troubles de la crase sanguine (hypoprothrombinémie) ; l'insuffisance de la méthylation et de la sulfo-conjugaison.

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1.1.5.8. Immaturité de la thermorégulation :

Pendant la vie intra-utérine, le foetus n'a pas produit la chaleur, car ce rôle de maintenir sa température est joué par l'organisme maternel. À la naissance, le nouveau-né produit la chaleur en oxydant les hydrates de carbones, les protéines, les lipides à partir de la 36ème semaine de gestation.

La graisse brune est la principale source de production de la chaleur. Elle représente 5% du poids du nouveau-né normal à terme. Elle est localisée dans la région cervicale, dans la région scapulaire, autour des reins et dans le médiastin.

La graisse brune est très riche en mitochondries et en vacuoles lipidiques. Elle est richement perfusée et innervée par un réseau dense de fibres sympathiques.

La libération d'adrénaline au niveau des terminaisons sympathiques déclenche l'hydrolyse rapide des triglycérides avec combustion des acides gras libres et libération de la chaleur. La thermogenèse est donc la réponse de la graisse brune. La thermolyse chez le prématuré est importante (respiration, surface cutanée). La surface cutanée du nouveau-né est 3-4 fois supérieure à celle de l'adulte (si l'on exprime par unité de poids).

1.1.6. Éléments de prévention

A. Prévention de la prématurité

? Connaissance des facteurs de risque.

? Cotation du CRAP (Coefficient de Risque d'Accouchement Prématuré).

? Prise en charge obstétricale: Consultations obligatoires et bon suivi de la

grossesse, traitement précoce des MAP, congés prénatals et mise au repos des grossesses à risque, cerclage en cas de béance du col, traitement des pathologies maternelles: infections, HTA, diabète, transfert des femmes à risque avant l'accouchement.

B. Prévention des complications dues à la prématurité

Une corticothérapie prénatale avant le terme de 34 SA pour la maladie de la membrane hyaline ; ventilation la moins invasive possible pour éviter la rétinopathie hyperoxique et les lésions pulmonaires ; la caféine pour les apnées et les bradycardies ; une nutrition entérale ou parentérale pour pallier aux troubles digestifs ; l'hygiène pour prévenir les infections nosocomiales ; procédure NIDCAP : Programme Néonatal Individualisé d'Evaluation et de Soins de Développement.

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I. 1. 2 Le dysmature

C'est un hypotrophique, un nouveau-né présentant une restriction de croissance foetale (15).

1.2.1. Fréquence :

Elle représente le 1/3 des faibles poids de naissance dans les pays équipés et la 2/3 des faibles poids de naissance dans le tiers monde. Quand l'atteinte ne concerne que le poids, le dysmature est dit disharmonieux ; l'atteinte du poids, de la taille et du périmètre crânien à la fin, aboutit au dysmature harmonieux. Si le dysmature est prématuré, il a tous les attributs du prématuré de son âge maturatifs, avec cependant

plus de risques des troubles métaboliques (hypoglycémies...) (15).

1.2.2. Étiologies : Il y a 2 groupes étiologiques :

a. Hypotrophie d'origine nutritionnelle par une insuffisance d'apport.

b. Hypotrophie hypoplasique d'origine foetale (rubéole, toxoplasmose, aberrations

chromosomiques...) Le tableau 1 reprend les différentes étiologies. Tableau 1. Étiologies des RCIU (15)

Causes foetales

- Malformations

- Anomalies caryotypiques

- Infections virales ou bactériennes

 

- Grossesses multiples

 

- Toxémie gravidique, HTA chronique

 

Tabagisme, Intoxications chroniques, sous nutritions, Anémie, Hémorragies, Pathologies

Causes

maternelles

maternelles hroniques, Fibrome Utérine,

 

Malformations utérines, certains médicaments ;

 

Facteurs liés à l'environnement

 

(haute altitude, conditions de vie), Age maternel

 

(avant 16 ans, après 35 ans).

Causes

placentaires

-Placenta praevia, remaniements ischémiques, anomaliede perfusion, involution précoce, Grossesse multiples,

Chrorio-angiome.

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1.2.3. Clinique

D'une façon générale, un dysmature est maigre, sec, sans pannicule adipeux. La peau est lâche et grise (parfois on note de larges desquamations), le ventre est creux, les cotes trop visibles, la tête paraît trop grosse et les membres sont très grêles, les masses musculaires sont très réduites. Surtout à terme, ils sont vigoureux et actif, assez agités par la faim.

Le comportement neurologique est en relation avec leur âge gestationnel, l'atteinte hépatique (hypotrophie) explique en grande partie les hypoglycémies, le cerveau est atteint plus tard.

N.B. Le dysmature dont l'atteinte concerne le poids de naissance, la taille et périmètre crânien est appelé dysmature harmonieux ou nouveau-né atteint de retard de

croissance intra-utérin (RCIU) ou encore "nouveau-né avec restriction de croissance in utéro (15).

1.2.4. Situation à risque: complications

a. Les éléments qui conditionnent le pronostic :

Le terme de naissance, le poids, le lieu de naissance (maternité de niveau 1-2-3), une cure de corticothérapie anténatale complète, le degré d'asphyxie in-utéro, l'étiologie du RCIU (15).

b. À court terme :

Une hypothermie, une hypoglycémie, une hypocalcémie, une hypoxie périnatale +/- inhalation méconiale, le désordre hydro-électrolytique, une polyglobulie qui est générée par l'hyperproduction d'érythropoïétine, conséquence de l'hypoxie foetale, elle génère des ictères particulièrement intenses et favorise les thromboses vasculaires. La mortalité et la morbidité sont plus importantes chez l'hypotrophe que chez l'eutrophe (15).

c. À long terme :

L'évolution est favorable en cas d'une hypotrophie dysharmonieuse sans cause foetale, un retard pondéral isolé se rattrape le plus souvent au cours de la 1ère année, un retard initial de PC se comble dans 50% des cas lors de la 1ère année. Le pronostic est réservé en cas d'une hypotrophie harmonieuse d'origine foetale (croissance insuffisante du PC), un retards staturopondéraux et psychomoteurs, l'étiologie causale sévère

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(foetopathie, anomalie génétique). Autres complications un syndrome métabolique et un risque accru d'HTA à l'âge adulte.

I. 2. 5 Suivi du nouveau-né présentant une hypotrophie néonatale

n À la naissance : réchauffer (incubateur) ; monitoring cardiorespiratoire ;

alimentation précoce mais prudente ; surveillance thermique, biologique (glycémie capillaire, calcémie, bilirubinémie, NFS).

n Après la naissance : surveillance du rattrapage staturo pondéral (dans les deux

premières années de vie) ; surveillance du périmètre crânien ; discussion d'un traitement par hormone de croissance (GH) ; surveillance du développement neurosensoriel (15).

I. 1. 3. Macrosome

Tout nouveau-né dont le poids de naissance est > au P90 est un macrosome ; un nouveau-né de 4 Kg est forcément un macrosome, car ce poids est > au P90 dans la quasi-totalité des courbes de référence (15).

La macrosomie constitutionnelle est la plus habituelle dans notre milieu, mais celle d'origine diabétique semble gagner du terrain. Le nouveau-né est obèse alors que sa taille est compatible avec lâge gestationnel. Le faciès a un aspect cushingoïde.

Il y aurait une corrélation entre l'insuline libre et le poids de naissance et une corrélation moindre entre le poids de naissance et le C-PEPTIDE CIRCULANT.

Le rapport PC/PT est intéressant pour repérer les macrosomes de mères diabétiques ou intolérantes au glucose. Ce rapport est inférieur ou égale à 1 alors que dans la macrosomie d'origine constitutionnelle ou en situation normale ce rapport est supérieur à 1.

Les risques liés à la macrosomie ont été évoqués lors de la définition de ce type

de nouveau-né. Ils sont essentiellement d'ordre obstétrical (traumatisme) et
métabolique.

I. 2. Souffrance perinatale

I.2.1. Définition

La souffrance foetale est une hypo-oxygénation tissulaire du foetus pouvant conduire à la mort de celui-ci ou à des lésions cérébrales irréversibles (16). La souffrance périnatale ou anoxo-Ischémie périnatale est définie par une insuffisance des

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échanges gazeux à proximité de l'accouchement, responsable d'une acidose métabolique avec un score d'APGAR bas à la 5e minute, une atteinte neurologique et multi systémique secondaire. Une souffrance périnatale peut débuter bien avant le début du travail. Elle est alors qualifiée de chronique. Elle n'entrainera pas souvent la mort du foetus mais engendre un retard de croissance intra-utérin. L'obstétricien note un assourdissement des bruits cardiaques foetaux, une bradycardie ou une tachycardie.

À la naissance, le nouveau-né peut présenter un état de mort apparente avec un APGAR très déprimé (Asphyxie bleue ou blanche). Le score d'APGAR est égal ou inférieur à 3.

Il existe plusieurs définitions et critères pour définir les souffrances périnatales. Ceux adoptés par l'équipe de Néonatologie des CUK sont les suivants : les souffrances périnatales se répartissent en 2 grands groupes :

Les souffrances chroniques, dont le début remonte d'avant le début de travail et les souffrances aiguës, qui débutent pendant le travail et qui est appelées ASPHYXIES.

Une asphyxie peut être anténatale, c'est-à-dire relevée par l'obstétricien (partogramme) alors que le pédiatre n'en fait pas mention à la 5 e minute de vie, l'asphyxie peut être per-partale. Dans ce cas, le partogramme est perturbé ainsi que l'APGAR à la 5e minute. Quant à l'asphyxie néonatale, elle survient après la naissance, le partogramme étant normal.

I.2.2. Critères pour le diagnostic d'asphyxie

2.2.1. Asphyxie Per-partale

Partogramme pathologique soit par l'anomalie du rythme cardiaque foetal (tachycardie ou bradycardie), soit par la présence d'un liquide amniotique méconial frais, soit par la perturbation de l'ECC foetal, le rapport T/QRS étant > 0,25 (0,15 qui est la valeur normale) ; une acidose importante (PH < 7,20) un APGAR pathologique à la 5è minute (<7/10), concernant l'ECG foetal, le rapport T/QRS normal est de 0,15. L'acidose métabolique est probable si ce rapport > 0,25.

2.2.2. Asphyxie néonatale

Partogramme normal, un PH bas (acidose), un APGAR déprimé à la 5e minute.

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2.2.3. Asphyxie anténatale

Partogramme perturbé mais le nouveau-né est normal, avec un APGAR normal à la 5e minute. Cette forme d'asphyxie n'est donc pas une préoccupation pour le pédiatre mais elle constitue souvent un motif d'appel du pédiatre en salle d'accouchement.

2.3. Physiopathologie de l'asphyxie per-partale

Conséquences d'une asphyxie périnatale : Modifications physiologiques

 

Asphyxie Périnatale

(1)

? PO2, (? PCO2, ? pH)

 
 
 

Vasoconstriction

systémique

P T A

Initialement

Redistribution du débit cardiaque au bénéfice du cerveau, du coeur et de surrénales

Si, la situation se prolonge

Perte de

l'autorégulation vasculaire cérébrale

P Débit sanguin cérébral

Finalement

Hémorragies cérébro-méningées

Choc

(2) (3)

cardiogénique

?Débit sanguin cérébral

 

Lésion cérébrale

 

Mort foetale

Figure 1. Conséquences d'une asphyxie périnale (15).

 

13

Initialement, plusieurs phénomène s'enchaînent : augmentation du débit cérébral par redistribution du débit cardiaque au profil du cerveau et du coeur, vasodilatation artériolaire cérébrale en rapport avec l'hypercapnie, hypoxie, hypertension artérielle systémique ; puis de la perte de l'autorégulation.

L'asphyxie foetale ou néonatale est donc liée à l'absence d'échanges gazeux entre la mère et le foetus ou entre le milieu externe et le nouveau-né au niveau des poumons. Si l'hypoxie ainsi créée se prolonge les mécanismes anaérobies se mettent en marche d'où l'élévation accrue d'acide lactique qui aggrave l'acidose.

2.4. Modifications biochimiques

Au niveau cellulaire, l'hypoxie augmente en quelques secondes la perméabilité membranaire aux ions par réduction de NADP en NADPH. Cette dépolarisation interrompt l'activité électrique de la cellule alors que les réserves énergétiques en ATP et en phosphocréatine ne sont pas encore épuisées. Finalement il y aura quand même épuisement de ces réserves. Une molécule de glucose produit 36 molécules d'ATP en présence d'oxygène et seulement 2 en anaérobiose. L'accroissement du catabolisme anaérobie entraîne une accumulation d'acide lactique dans la cellule cérébrale avec 3 effets : Inhibition de la phospho-fructokinase avec baisse de la glycolyse partant de l'ATP, l'altération de l'autorégulation vasculaire cérébrale et la nécrose cellulaire. Si l'hypoxie se prolonge, les mécanismes de compensation deviennent insuffisants, le taux de glucose cellulaire s'effondre, l'ATP et la phosphocréatine disparaissent. C'est la mort cellulaire.

N.B. Les lésions du tissu cérébral résultent de la modification des récepteurs NMDA au niveau des canaux ioniques et de leur site de modulation. L'hypoxie augmente l'affinité des canaux ioniques et du site de glutamate.

L'hypoxie induit la modification des récepteurs des canaux ioniques en augmentant le Ca (2+) intracellulaire et les radicaux libres. L'acide glutamique est cytotoxique pour les neurones. Les cellules nerveuses qui produisent le glutamate sont activées pendant l'hypoxie par l'entrée du Ca dans la cellule et par la dépolarisation de ces cellules. L'oedème cérébral est à l'origine des lésions cérébrales. En cas de souffrance prolongée, des lésions neurologiques peuvent s'observer (soit post-ischémiques, soit à la suite d'hémorragie intra ventriculaire ou cérébrale).

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2.5. Étiologies des SFA

Elles sont souvent associées. Nous distinguons 3 groupes d'étiologiques.

2.5.1. Les causes foetales

Enfants fragiles (prématurés, jumeaux), certaines cardiopathies, anémie par hémorragie ou par hémolyse, infections foetales (chorioamniotite, listériose, syndrome TORCH...).

2.5.2. Les causes annexielles

Placentaires (Hémorragie rétro placentaire, Placenta prævia) et funiculaires (procidence, noeud, circulaire serré, anomalie de longueur).

2.5.3. Les causes maternelles

Dystocies dynamiques ; grossesse prolongée ; syndromes vasculo-rénaux ; diabète (altération des échanges) ; syndrome de compression cave ; états de choc ; insuffisance respiratoire aiguë ou chronique ; cardiopathies décompensées ; anémie sévère.

2.6. Clinique

En prénatal : le foetus peut déjà signaler sa souffrance. La hauteur utérine insuffisante, polyhydramnios (avec déclenchement prématuré des contractions, rupture prématurée des membranes), assourdissement des bruits du coeur, émission d'un liquide amniotique méconial frais.

À la naissance : syncope bleue ou blanche (état de mort apparente) ou souffrance modérée.

Cri retardé + effondrement de l'APGAR. Les souffrances néonatales associent : des troubles de la régulation thermique (hypothermie plus fréquente), tendance au collapsus et à la cyanose des extrémités, chute du poids (supérieur à 200g dans les premiers jours), on peut noter des convulsions (glutamate), somnolence, troubles de la vigilance, hypotonie axiale, anomalie du cri, de la succion-déglutition, troubles respiratoires sont très fréquents, hémorragies (thrombopénie, baisse de la prothrombine), ictère. Les détresses respiratoires s'intègrent dans les souffrances néonatales.

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Classification des encéphalopathies d'après SARNAT H. et SARNAT M. Modifiées par FENICHEL. En fonction des lésions cérébrales dues à l'asphyxie, 3 stades sont décrits sur le plan clinique.

Stade 1 : Encéphalopathie légère : caractérisée par une vigilance exaltée, une irritabilité, un tonus musculaire normal, des réflexes primaires hyperactifs normaux.

Stade 2 : Encéphalopathie modérée : caractérisée par une léthargie, une dépression des mouvements spontanés et des réflexes primaire, les convulsions ?

Stade 3 : Encéphalopathie sévère : caractérisée par la torpeur ou le coma, une hypotonie musculaire, l'absence des réflexes primaires

2. 7. Diagnostic de la SFA

Durant le travail de l'accouchement et après la naissance de l'enfant.

2.7.1. Clinique

L'auscultation des bruits cardiaques foetaux (BCF) avec le stéthoscope de PINARD et surveillance électronique du rythme cardiaque, l'émission du liquide amniotique méconial (signe de l'hypoxie foetale). Le liquide amniotique méconial est d'autant plus significatif de foetale qu'il s'agit d'une présentation céphalique. L'hypoxie foetale entraîne une vasoconstriction des vaisseaux mésentériques et une stimulation du système parasympathique avec relâchement du sphincter anal et stimulation du péristaltisme. Le diagnostic se fait après une RPM, après une RAPE ou lors d'une amnioscopie. Après la naissance : Score d'APGAR + Examen clinique systématique (trouble neurologiques).

2.7.2. Paraclinique

Étude du BCF par surveillance électronique (analyse des éléments du tracé) ; le DOPPLER ; l'EEG, le Scanner cérébral ; biologie : équilibre Acido-Basique dosage des gaz du sang (saturation en O2, FiO2, CO2, PO2, PCO2), dosage du PH foetal, dosage de bicarbonates, dosage de la lactacidemie, marqueurs cérébraux (lisoenzyme BB de la Créatinine kinase, les acides aminés excitateurs, Enolase neuro-spécifique, Ac. Ascorbique réduit), marqueurs Extra-Cérébraux (hypoxanthine, érythropoïétine), autres marqueurs (ATP Intra-érythrocytaire, arginine vasopressine sérique, acides organiques urinaires).

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2.8. Traitement de l'asphyxie

Les souffrances étant souvent associées à beaucoup d'entités pathologiques dont elles constituent l'une des manifestations, c'est généralement le traitement étiologique qui doit être préconisé. La prise en charge de la souffrance est d'abord anténatale, puis néo-natale (16).

Avant la naissance, la concertation est nécessaire entre différentes disciplines. Il faut noter que 6% des nouveau-nés sont concernés par la réanimation. La concertation aura pour but la planification de la surveillance. Le contact doit être établi : au moins 10 avant la césarienne non programmée, au moins 30 avant la naissance présumée par voie basse.

SCORE DAPGAR

Le score d'APGAR ne doit pas être pris comme critère pour prendre les décisions adéquates en vue d'une réanimation. En pratique courante, on vérifie dans les dix premières minutes de la vie la bonne adaptation de l'enfant à la vie extra-utérine par la cotation du score proposé par Virginia APGAR en 1953. Il comprend cinq paramètres «aisément appréciables sans interférer sur les soins éventuels à l'enfant» (tableau 3). Chacun des cinq critères est coté de 0 à 2. Il faut réserver le score de 2 aux états strictement normaux, le score 0 aux anomalies majeures, et côté 1 tous les états intermédiaires. La cotation est systématiquement pratiquée au bout d'une minute et au bout de 5 minutes de vie. Dans certains cas, pour juger de l'évaluation de la situation de l'enfant, elle est refaite à 10 minutes de vie, puis éventuel toutes les 10 minutes (13).

Le nouveau-né normal a un score d'APGAR supérieur à 7 à la 1ère et 5ème

minute de vie. Un score inférieur à 7, et à fortiori inférieur à 3, à un moment
quelconque des dix premières minutes de vie, justifie des gestes immédiats de secourisme, couramment désignés sous le terme de réanimation en salle de naissance (12).

17

Tableau 3: Le score d'APGAR (13)

Paramètres

0

1

2

Battements cardiaque

Absents

Inférieur à 100/mn

Supérieur à 100/mn

Mouvements respiratoires

Absent

Lents, irréguliers

Vigoureux, avec cri

Tonus

musculaire

Nul

Faible : légère flexion des extrémités

Fort : quadriflexion, mouvements actifs

Réactivité à la

stimulation

Nulle

Faible : grimace

Vive : cri, toux

Coloration

Globalement bleue ou pâle

Corps rose, extrémités bleues

Totalement rose

Rappels théoriques

La réanimation en salle de naissance se réalise dans la salle de bébés déjà apprêtée (13).

Principes généraux : on dispose de moins de 3 pour éviter les séquelles. Le réanimateur doit assurer une ventilation alvéolaire efficace après désobstruction des voies aériennes supérieures, maintenir un minimum vital circulatoire (massage cardiaque), éviter le refroidissement (T° ambiante proche de la neutralité, lutter contre l'acidose métabolique.Tous les gestes doivent être rapides mais dans l'asepsie et ordonnés.

18

LA REGLE ABC : La réanimation néonatale est pratiquée selon la règle dite

ABC

(Airway, Breathing, Circulation).

A = Assurer la liberté des voies aériennes (Désobstruction)

B = Provoquer des mouvements respiratoires (Stimulations tactiles, ventilation en pression positive si nécessaire grâce à la ventilation au masque + ballon ou au ballon sur sonde trachéale selon les cas).

C = Assurer un minimum de circulation (Massage cardiaque externe, usage des médicaments cardiotoniques comme l'Adrénaline et/ou un remplissage vasculaire avec le sérum physiologique, la correction de l'acidose, l'administration de certaines drogues)

Il faut savoir que l'existence d'une défaillance respiratoire est à priori responsable de l'arrêt cardiaque. D'où la priorité qu'il faut accorder aux manoeuvres respiratoires. Ainsi donc, toute manoeuvre de réanimation néonatale devra appliquer, en respectant l'ordre de leur exécution, les 5 principales techniques :

1. désobstruction des voies aériennes (avec séchage de la peau du bébé)

2. ventilation manuelle au ballon d'Ambu en utilisant le masque ou le tube selon le cas

3. massage cardiaque externe

4. correction de l'acidose

5. administration de drogues

Étapes de la réanimation

Gestes initiaux : Ausculter le coeur, si le coeur ne bat pas de façon simultanée et

coordonnée, désobstruer les voies aériennes supérieures, d'abord l'oropharynx ; évaluer l'APGAR à la 1ère minute.

Conduite : une simple aspiration suffit. Celle-ci permet par la même occasion de diagnostiquer des atrésies. APGAR entre 4 et 6 : nouveau-né ne crie pas, il est souvent inerte, le rythme cardiaque est > 100/minute. Conduite : désobstruction pharyngée, courte ventilation au masque avec 1 ballon (nouveau-né>32 semaines).APGAR S3 (Etat initial mauvais). C'est l'état de mort apparente : Asphyxie bleue ou Asphyxie blanche?Le rythme cardiaque est lent (<80/min) ou le coeur est en arrêt.

19

Chapitre II. Matériels et méthodes

II.1. Type d'étude :

Il s'est agi d'une étude transversale avec une approche analytique.

II. 1. 1. Période d'étude :

Notre étude a été effectuée durant la période allant du 1er janvier 2019 au 1er

janvier 2020.

II. 1. 2. Cadre d'étude :

Notre étude a été réalisée dans l'unité des soins pédiatriques de l'hôpital de

l'Amitié Sino Congolaise de N'djili.

II. 1. 3. Échantillonnage :

Nous avons procédé par un échantillonnage exhaustif sur une série des cas durant

la période d'étude.

II. 2. Population d'étude :

La population était constituée des dossiers des nouveau-nés disponibles au

service des soins pédiatrique de l'HASC, pour la période d'étude.

II. 2. 1. Les critères d'inclusion :

Tout nouveau-né reçu à l'HASC durant la période d'étude, disposant d'un

dossier médical disponible et exploitable, convenant nos variables d'intérêts.

II. 2. 2. Les critères de non inclusion :

Tout nouveau-né n'ayant pas été reçu durant la période de notre étude ou tous

ceux dont les dossiers étaient ni disponibles ni exploitables.

II. 2. 3. Matériels

Dans l'élaboration de ce travail nous avons utilisé le matériel suivant :

Des fiches d'hospitalisation ; Des fiches d'enquêtes individuelles ; Des dossiers

médicaux des patients ; Un ordinateur ; Une clé USB de 16Gigabytes, un modem

internet.

II.2. 4. Analyses statistiques

Les données ont été saisies et encodées sur un ordinateur portable de marque DELL avec le logiciel Microsoft Office Excel 2016.

Les analyses statistiques des données ont été effectuées à l'aide du logiciel IBM SPSS Statistics 23.0 de windows (Statistical Package for the Social Sciences).

20

Les variables qualitatives nominales ont été résumées par des effectifs et des proportions (%). Les variables quantitatives (numériques) résumées par des mesures de tendance centrale et de moyennes?écart-types. La comparaison des distributions (proportions) a été faite par les tests de Khi-deux et la comparaison des moyennes par l'analyse des variances (ANOVA).

Les résultants ont été présentés sous forme des tableaux et des figures. La valeur de P<0,05 était considérée comme seuil de signification statistique.

21

Chapitre III. Résultats

Sur 355 mères et leur nouveau-né qui ont consulté durant la période d'étude à l'Hôpital de l'Amitié Sino-Congolaise, 85 ont été retenus selon les critères, soit une fréquence de 23,94%.

III.1. Caractéristiques sociodémographiques

III.1.1. Age

III.1.1.1. Age des mères

L'âge moyen des mères était de 28,61#177;6,00 ans, la médiane était de 30 ans avec des extrêmes allant de 17-40 ans.

La tranche d'âge de 30-34 ans était prédominante à 34,1%(n=29) des mères et la tranche de moins de 17 ans était faiblement représentée à 1,2%(n=2). La figure repartie les mères en fonction de la tranche.

Figure 2. Répartition des mères en fonction des tranches d'âge.

22

La quasi majorité des mères étaient dans la classe des adultes (98,8% ; n=84) et une mineure (1,2% ; n=1).

Figure : 3. Répartition des mères selon les classes d'âge

23

III.1.1.2. Age de la grossesse

La grossesse à terme était plus remarquable (n=49), suivie de celle de grossesse prématuré (n=34) et au post mature (n=2).

Figure 4. Répartition des proportions de l'âge de la grossesse.

Tableau 3. Répartition des nouveau-nés en fonction de l'âge gestationnel.

Tranches

d'âge gestationnel

Effe ctifs

(n=85)

Pource ntage (%)

31 - 34 SA

19

22,35

35 - 38 SA

43

50,59

39 - 41 SA

23

27,06

La moyenne d'âge gestationnel était de 36,79 SA. L'âge gestationnel dont la tranche est de 35 - 38 SA était plus prédominante (60,7%) comparée aux autres tranches.

24

III.1.2. Sexe des nouveau-nés

Il existait une prédominance des nouveau-nés garçons à 56,5%(n=48) contre 43,5%(n=37) pour les filles, soit un sexe ratio (M/F) de 1,29.

La figure 5 repartit le sexe des nouveau-nés.

Figure 5. Proportions des nouveau-nés selon le sexe.

25

III.1.3. Niveau d'instruction et profession Tableau 4. Niveau d'instruction et profession

Variables Effect Pource

ifs ntage (%)

Niveau d'instruction 33/85

Primaire 3 9,1

Secondaire 17 51,5

Universitaire 13 39,4

Profession 60/85

Ménagère 29 48,3

Commerçante 13 21,7

Fonctionnaire 10 16,7

Etudiante 6 10,0

Elève 2 3,3

Les mères de cette étude avaient plus un niveau secondaire (51,5%) et il y avait prédominance des femmes ménagères (48,3%)

26

III.2.2. Antécédents des mères

III.2.2.1. Antécédents médicaux et habitude de vie Tableau 6. Antécédents médicaux et habitude de vie

 

Antécédents

Effecti

Pource

 

fs

ntage

Médicaux

 
 

Infection urogénitale

22

25,9

Fièvre

14

16,5

IVG

8

9,4

Préclampsie

5

5,9

HTA

3

3,5

Diabète sucré

2

2,4

MIU

1

1,2

Habitude de

 
 

vie

Alcool 8 9,4

Tabac 2 2,4

Parmi les gestantes, 25,9% avaient présenté une infection urogénitale, 16,5% avaient la fièvre et 9,4% avaient préalablement pratiqué une IVG. Huit mères consommaient d'alcool et deux prennent du tabac.

27

III.2.2.2. Antécédents gynéco-obstétriques

III.2.2.2.1. Parité

L'antécédent de parité a été retrouvé chez toutes les mères dont 36(42,4%) primipares, 32(37,6%) paucipares et 17(20%) multipares. Nous remarquons également qu'au fur et à mesure que la parité augmente, la proportion diminue (Figure 6).

Figure 6. Répartition des mères selon la parité.

28

III.2.2.2.2. Gestité

L'antécédent de gestité a été retrouvé chez toutes les mères dont 33(8,8%) paucigestes, 28(32,9%) primigestes et 24(28,2%) multigestes (Figure 7).

Figure 7. Répartition des mères selon la gestité.

29

III.2.3. Score d'APGAR

Le tableau 7 présentes la distribution de la population d'étude selon le score d'APGAR à la 1ère, 5ème, 10 me minutes.

Tableau 7. Résultats du score d'APGAR des nouveau-nés

Score d'APGAR Eff Pource

ectifs ntage (%)

1ère Minute

Bon 35 41,2

Déprimé 30 35,3

Non signalé 20 23,5

5ème Minute

Bon 39 45,9

Déprimé 26 30,6

Non signalé 20 23,5

10ème Minute

Bon 59 69,4

Déprimé 6 7,1

Non signalé 20 23,5

A La 1ère minute, l'APGAR était bon dans 41,2% et déprimé dans 35,3%.

A La 5ème minute, l'APGAR était bon dans 45,9% et déprimé dans 30,6% et à la 10ème l'APGAR était bon dans 69,4% et déprimé dans 7,1%.

30

Tableau 8. Proportion du score d'APGAR en fonction des valeurs moyennes Bon et déprimé.

Bon

n(%)

Valeurs moyennes

Déprimé
n(%

Score
d'APGR

1ère

Munite

5ème

Munite 10ème Munite

35(53,8) 30(46,2)

39(60) 26(40)

59(90,8) 6(9,2)

Il ressort de ce tableau que la valeur moyenne du score dAPGAR des nouveau-nés était bon à 35(53,8%) et déprimé à 30(46,2%) à la première minute ; A la cinquième minute était bon à 39(60%) et déprimé à 26(40%) ; A la dixième minute était bon 59(90,8%) et déprimé à 6(9,2%).

31

III.2.4. Réanimation

Le tableau 9 présente le résultat de la réanimation des nouveau-nés dans cette

population d'étude.

Tableau 9. Réanimation

 
 

Variables

Effectifs

Pourcentage

(%)

Réanimation

 
 

Oui

30

35,3

Non

44

51,8

Non signalé

11

12,9

Type des réanimations

 
 

Aspiration à la poire

17

20

Ventilation au ballon

d'ambu

8

9,4

Aspiration la sonde

nasogastrique

7

8,2

Massage cardiaque

4

4,7

Stimulation tactile

2

2,4

Administration de la

1

1,2

caféine

Durée de la réanimation (Minutes)

= 3 min

5

5,9

> 3 min

3

3,5

Non signalé

77

90,6

La réanimation a été pratiquée chez 35,3% des nouveau-nés dans cette étude. Il s'agit principalement à l'aspiration à la poire (20%), à la ventilation au ballon d'ambu (9,4 %) et à l'aspiration à la sonde nasogastrique (8,2%).

32

III. 2. 5. Valeurs des paramètres anthropométriques

3.2. Valeurs moyennes des paramètres anthropométriques

Le tableau 10 présente les valeurs moyennes des paramètres anthropométriques Tableau 10. Valeurs moyennes des paramètres anthropométriques

Variables Moyenne

Extrêmes

#177;Ecart-type

Minimum Maximum

Poids de

naissance (g)

2442,41#177;957,95 750 4800

Taille (cm)

46,74#177;4,8

33

62

Périmètre crânien (cm)

32,5#177;3,56

24

46

Périmètre

31,04#177;4,39

22

39

thoracique (cm)

Le poids de naissance moyen était de 2442,41#177;957,95 g ; la taille moyenne était de 46,74#177;4,98 cm. Le périmètre crânien moyen était de 32,5#177;3,56 cm et le périmètre thoracique moyen était de 31,04#177;4,39 cm.

33

Les nouveau-nés hypotrophiques avaient 67,1%(n=57) cas, nouveau-nés eutrophiques 21,2%(n=18) et nouveau-nés macrosomes 11,8(n=10) (Figure 8).

Figure 8. Catégories de poids de naissance.

34

III.3.1. Associations entre poids de naissance et variables anthropométriques

Les nouveau-nés macrosomes étaient associés à un poids de naissance plus grande comparés aux nouveau-nés eutrophiques et hypotrophiques avec une différence statistiquement très significative (P<0,0001) (Figure 9).

Figure 9. Valeurs de poids moyen en fonction de type des nouveau-nés.

35

Les nouveau-nés macrosomes avaient une taille plus grande comparés aux eutrophiques et aux hypotrophiques avec une différence statistiquement très significative (P<0,0001) (Figure 10).

Figure 10. Valeurs moyennes de la taille en fonction de type des nouveau-nés.

36

Les nouveau-nés macrosomes étaient nés avec un périmètre thoracique plus grand que ceux des eutrophiques et des hypotrophiques avec une différence statistiquement très significative (P<0,0001) (Figure 11).

Figure 11. Valeurs moyennes de périmètre thoracique en fonction de type des nouveau-nés.

37

Les nouveau-nés hypotrophiques avaient une microcéphalie plus sévère que les macrosomes et les eutrophiques avec une différence statistiquement très significative (P<0,0001) (Figure 12).

Figure 12. Valeurs moyennes de périmètre crânien en fonction de type des nouveau-nés.

38

III. 3 .3. Associations entre Score d'APGAR et variables anthropométriques L'APGAR déprimé à la 1ère minute était significativement associé à un poids normal supérieur à celui des nouveau-nés avec APGAR bon (P<0,0001) (figure 13).

Figure 13. Valeurs moyennes de poids en fonction du score d'APGAR à 1ère minute.

39

Le poids inversement corrélé au score d'APGAR avec le poids le plus faible associé à l'APGAR bon et l'APGAR déprimé associé à un poids plus élevé ; la différence étant significative (P<0,0001) (figure 14).

Figure 14. Valeurs moyennes de la taille en fonction d'APGAR à la 1ère minute.

40

Les nouveau-nés avec un APGAR déprimé avaient une moyenne de périmètre thoracique légèrement supérieur à ceux avec un bon APGAR à la 1ère minute avec différence statistiquement significative (P=0,031) (figure 15).

Figure 15. Valeurs moyennes du périmètre thoracique en fonction d'APGAR à la 1ère minute.

41

Il y avait une corrélation inverse et significative entre le score d'APGAR et la valeur moyenne du PC ; la différence était statistiquement très significative (P<0,0001) (figure 16).

Figure 16. Valeurs moyennes du périmètre crânien en fonction d'APGAR à la 1ère minute.

42

A la 5ème minute, l'APGAR déprimé était associé de manière significative (P<0,0001) à un poids inférieur à celui des nouveau-nés avec un APGAR bon (figure 17).

Figure 17. Valeurs moyennes du poids en fonction d'APGAR à la 5ème minute.

43

La taille était inversement corrélée au score d'APGAR à la 5ème minute, avec une différence statistiquement significative (P<0,0001) (figure 18).

Figure 18. Valeurs moyennes de la taille en fonction d'APGAR à la 5ème minute.

44

L'APGAR déprimé à la 5ème minute était significativement associé à un petit périmètre thoracique (P=0,028) (figure 19).

Figure 19. Valeurs moyennes du périmètre thoracique en fonction d'APGAR à la 5ème minute.

45

Les nouveau-nés avec un APGAR déprimé avaient une moyenne de périmètre crânien supérieur à ceux avec un bon APGAR à la 5ème minute avec une différence statistiquement significative (P<0,0001) (figure 20).

Figure 20. Valeurs moyennes du périmètre crânien en fonction d'APGAR à la 5ème minute.

46

LAPGAR déprimé à la 10ème minute était significativement associé à un poids moyen plus petit comparé aux nouveau-nés avec un bon APGAR (P<0,0001) (figure 21).

Figure 21. Valeurs moyennes du poids en fonction d'APGAR à la 10ème minute.

47

A la 10ème minute, l'APGAR déprimé était associé de manière significative à une taille inférieure comparé à celui des nouveau-nés avec APGAR bon (P<0,0001) (figure 22).

Figure 22. Valeurs moyennes de la taille en fonction d'APGAR à la 10ème minute.

48

A la 10ème minute, les valeurs inférieures du périmètre thoracique étaient associées à un APGAR déprimé (P=0,024) (figure 23).

Figure 23. Valeurs moyennes du périmètre thoracique en fonction d'APGAR à la 10ème minute.

49

A la 10ème minute les valeurs inférieures du périmètre crânien étaient associées à un APGAR déprimé (P<0,0001) (figure 24).

Figure 24. Valeurs moyennes du périmètre crânien en fonction d'APGAR à la 10ème minute.

50

Chapitre IV. Discussion

Cette étude avait pour objectif d'évaluer la fréquence d'association du score d'APGAR déprimé aux paramètres anthropométriques chez les nouveau-nés malade à l'hasc.

L'analyse des résultats a été faite conformément aux objectifs de l'étude et a permis d'identifier les nouveau-nés normaux et dévaluer la corrélation entre le score d'APGAR et les différentes mesures anthropométriques.

Compte tenu du caractère rétrospectif de notre étude, elle a comporté quelques limites à savoir l'absence de certaines données dans les dossiers, l'imprécision de certains diagnostics et leur suivi, les paramètres anthropométriques pris par le personnel infirmier qui pouvaient être biaisés.

IV.1. Incidence

Dans cette étude, 85 nouveau-nés ont été retenus selon les critères sur les 355 mères et leurs nouveau-nés qui ont consultés durant notre période d'étude soit une incidence de 23,94 pour 1OO. Comparée à d'autres études faites en Afrique, cette incidence a été inférieure à celle de Mavinga (36%) et de Kouéta (73,9%), réalisées respectivement à Kinshasa (RDC) (10) et à Ouagadougou (Burkina-Faso) (10). Elle a été par contre supérieure à celles observée par Djoupomb Njanang M. (22,67%) à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY) (14), Pierana (20,27%) à Madagascar (18) et Aboussad (2-3%) au Maroc (16). L'incidence hospitalière de 23,94 % observée dans notre étude a été supérieure à celles observées dans quelques pays développés : Etats-Unis, France et inde où celle-ci a été respectivement évoluée à 0,64%o ,4%o et 16.8%o naissances vivantes (19). Les variations de ces incidences peuvent être attribuées soit à la qualité du plateau technique ou soit à la méthodologie utilisée.

IV .2. Caractéristique sociodémographiques

IV.2.1. Age

IV.2.1.1. Age de la mère

Dans notre série, la majorité des mères avaient un Age compris entre 30 et 34

ans dans une proportion de 34,1% avec une moyenne de 26,61 ans avec un écart type de 6,00. Cette observation corrobore celle de MATUMONA qui a rapporté une

51

moyenne de 27 ans dans son étude réalisée en 2010 aux CUK (17). Ce constat serait en rapport avec la population féminine constituée des jeunes mamans dans notre pays. IV.2.1.2. Age gestationnel

Notre étude avait ressorti que la majorité des nouveau-nés était entre 35-38 SA et la grossesse à terme était plus prédominante. Cela pourrait s'expliquer par le fait que la plupart de femmes venaient en consultations prénatales.

IV.2.2 Sexe

La majorité soit 56,5% des nouveau-nés dans notre étude était de sexe masculin avec un sexe ratio de 1,29 mais la différence entre les deux sexes n'était pas statistiquement significative. Cette prédominance de sexe masculin a été également retrouvé par Douba en 2018 au CHU de yaoundé (18), Monebenimp au Nigeria par contre, Tietche, en 1994, avaient trouvé 50,7% des filles contre 49,3% des garçons parmi les naissances et, Diagne, en 2000, retrouvait une prédominance du sexe féminin avec un sexe ratio de 1,22 mais sans différence statistiquement significative entre le sexe et l'APGAR (20). Donc la variation d'un sexe à un autre diffère selon les études mais sans différence statistiquement significative.

IV.3 Données cliniques

IV.3.1. Mode d'admission

La proportion des femmes venues d'elles-mêmes était prédominante que celles qui étaient transférées. Cela s'expliquerait du fait que la plupart de femmes suivaient les CPN à l'hasc.

IV.3.2. Antécédents médicaux

L'infection urogénitale 25% était la pathologie infectieuse la plus représentée. La flore cervico-vaginale normale joue un rôle crucial dans la défense contre le développement et l'ascension des agents pathogènes. Les lactobacilles exercent un mécanisme de défense locale à cause de production de l'acide lactique. Pendant la grossesse, le changement de la flore vaginale favorise la colonisation de système urogénital par les microorganismes qui peuvent compliquer la grossesse (15).

IV.3.3. Le score d'APGAR

À la 1ère minute les nouveau-nés avec un APGAR déprimé la proportion était de 35,3% cette proportion a baissée à 30,6% à la 5ème minute, elle a considérablement baissée à 7,1% à la 10ème minute avec une différence très significative.

52

Lors des 1ères minutes de vie, les nouveau-nés commence à respirer et un mode de circulation sanguine diffèrent de celui qui existait avant la naissance se met en place. Cela peut prendre quelques minutes. Le score d'APGAR à 1 et 3 min sont donc peu fiables. En revanche, les médecins vont être particulièrement attentifs à l'évolution du score à la 5ème : entre 7 et 10 on considère que l'enfant s'adapte normalement et ne nécessite pas une intervention particulière (20).

Les données de la présente étude corrélèrent à ceux rapportées par Fatima Beddek et al (21). En effet, la proportion des nouveau-nés avec un score d'APGAR supérieur à 7 à la 5ème minute est de 98,06 % tandis qu'il estime de 1,94 % chez les nouveau-nés avec un score d'APGAR inférieur à 7 mais sans différence statistiquement significative.

IV.3.4. La notion de la souffrance néonatale

Les nouveau-nés ayant présentés une souffrance étaient minoritaire avec 41,2% par rapport aux nouveau-nés n'ayant pas présenté une souffrance foetale.

L'incidence de la souffrance foetale aigue est heureusement devenue faible en France grâce au monitoring foetal et des contractions utérines dont dispose de maternités de nos jours. Mais il peut arriver que des souffrances foetales surviennent pendant l'accouchement à cause d'accidents d'extraction du bébé en raison de sa position avant la naissance ou l'utilisation de forceps ou ventouses (15).

IV.3.5. Poids de naissance

Dans notre série nous avons trouvé une moyenne de poids de naissance de 2442,41g avec un écart type de 957,95 avec 67,1% de nouveau-nés hypotrophiques avec un poids minimum de 750g ceci pourrait s'expliquer que dans le monde en développement, plus de 92% des naissances présentant une insuffisance pondérale, ce qui dénote la probabilité accrue de la naissance de ces bébés dans une situation socioéconomique défavorable, où les femmes courent un plus grand risque d'avoir un régime alimentaire déficient et sont plus vulnérables à l'infection, et où elles ont davantage tendance à se livrer à des occupations physiques très éprouvantes pendant la grossesse (16).

IV.3.6 Associations

IV.3.6.1. Association entre variables anthropométriques et sexe

53

Nous avons constaté dans notre étude que les filles avaient tous les paramètres anthropométriques inférieurs à ceux des garçons mais sans différence statistiquement significative.

Les données de cette étude montrent que le sexe ne semble pas influencer de manière significative les valeurs des paramètres anthropométriques.

En Tunisie, Ben Salem et al (21) ont trouvé que l'effet du sexe du nourrisson sur la survenue de l'insuffisance pondérale et significativement associé au 5ème et 9ème mois. Mais les nourrissons nés avec un poids de naissance inférieur à 2500 g étaient les plus touchés par l'insuffisance pondérale.

Les données de la présente sont similaires à ceux rapportées par Fatima Beddek et al (22). En effet la proportion des nouveau-nés de faible poids de, naissance est plus élevée chez les nouveau-nés de sexe féminin qu'à celle des nouveau-nés de sexe masculin mais sans différence statistiquement significative.

IV.3.6.2. Association entre poids et les autres variables anthropométriques

Les nouveau-nés de faible poids de naissance avec 67,1 % avaient aussi une taille, un PC, un PT inferieurs aux nouveau-nés eutrophiques plus encore que les macrosomes avec une différence statistiquement très significative, cela pourrait se justifier du fait qu'on parle d'hypotrophie quand les paramètres anthropométriques sont en dessous du percentile 10.

IV.3.6.3. Association entre le score d'APGAR et les paramètres anthropométriques

A la 1ère minute, les paramètres anthropométriques étaient inversement corrélés au score d'APGAR avec une moyenne plus faible associée à un APGAR bon et l'APGAR déprimé associé à une moyenne plus élevée avec une différence statistiquement significative. A la 5ème minute, l'APGAR déprimé était associé de manière significative à un poids et un PT inférieurs à ceux des nouveau-nés avec un APGAR bon mais avec une taille et un PC supérieurs à ceux de nouveau-nés avec un APGAR bon. A la 10ème minute, toutes les valeurs moyennes des paramètres anthropométriques inférieures étaient associées de manière significative à un APGAR déprimé.

Fatima Beddek et al (22) ont trouvé dans leur étude que chez les nouveau-nés de poids normal, le score d'APGAR à la 5ème minute était supérieur à 7, tandis que chez

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les nouveau-nés de faible poids de naissance leur score était inférieur à 7.cette différence entre le poids de naissance moyen et le score d'APGAR inférieur à 7 était statistiquement significative (P < 0,0001).

Les données présentes corrélèrent à celles de TAKOU TSAPMENE qui dans son travail les facteurs de risque néonataux associés à la mortalité était au 1er rang le score d'APGAR inférieur à 7 à la 5ème minute et le faible poids de naissance (23).

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CONCLUSION

Au regard de notre étude et des objectifs que nous nous sommes fixés, nous pouvons conclure que :

- L'incidence des nouveau-nés malades était de 23,94% dans notre étude ;

- La tranche d'âge de 30-34 ans des mères était prédominante à 34,1% ;

- La grossesse à terme était plus prédominante avec 49 cas suivi celle des grossesses prématurée avec 34 cas ;

- Une prédominance des nouveau-nés garçons à 56,5% contre 43,5% pour les filles soit un sex ratio H/F de 1,29 ;

- Parmi les gestantes, 25,9% avaient présenté une infection uro-génitale, 16,5% avaient la fièvre et 9,4% avaient préalablement pratiqué une interruption volontaire de la grossesse ;

- 41,2% soit 35 nouveau-nés avaient présenté une souffrance néonatale ;

- Dans notre étude la valeur moyenne de poids de naissance était 2442,41#177; 957,95g, une taille moyenne de 46,74#177;4,98 cm, un périmètre crânien moyen de 32,5#177;3,56 cm et un périmètre thoracique moyen de 31,04#177; 4,39 cm ;

- Les nouveau-nés de faible poids de naissance étaient prédominant à 67,1% soit 57 nouveau-nés ;

- À la 1ère minute 46,2% des nouveau-nés avaient un score d'APGAR déprimé, cette proportion avait baissé à 40% à la 5ème minute et à 9,2% à la 10ème minute ;

- Le score d'APGAR déprimé était significativement associé aux valeurs normales des paramètres anthropométriques à la 1ère minute. Cette association n'est pas restée stable pour tous les autres paramètres anthropométriques à la 5ème et à la 10ème minute.

56

RECOMENDATION

Au terme de notre étude, nous formulons les recommandations suivantes :

? Au Ministère de la Santé Publique

- D'augmenter l'effectif du personnel soignant formé dans la prise en charge des nouveau-nés et, surtout du nouveau-né avec un APGAR déprimé,

- D'équiper les formations sanitaires en matériel de réanimation néonatale de bases.

? A l'Hôpital de l'Amitié Sino-Congolaise de N'djili

- De renforcer l'éducation des femmes enceinte ou en âge de procréer, lors des visite prénatale et du planning familial, de l'importance du suivi de la grossesse et de la prise en charge adéquate des pathologies maternelles pendant la grossesse.

- D'interpeler les personnels sanitaires à la bonne tenue des dossiers médicaux.

? A la population

- Sensibiliser les future mères de venir régulièrement aux consultations prénatales,

- De se rendre directement dans un hôpital en cas d'un problème que de perdre le temps dans un centre de santé où la prise en charge est limitée.

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REFERENCES

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2. www.parents.fr/bébé/santé/examen-médicaux/le score d'APGAR

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4. Valeur informative des mesures anthropométriques en pédiatrie/bulletin et mémoire de la société d'Anthropologie de paris/ Année 1978

5. Prise en charge des maladies des nouveau-nés et des éventuelles complications/OMS

6. Politique périnatalité/ 2008

7. Facteurs de risque et évaluation intrahôspitalière de l'asphyxie néonatale à l'hôpital gynécologique, obstétrical et pédiatrique de Yaoundé au Cameroun

8. www.unicef.org/frinch/infobycontry/drcongo-statistics.html

9. Floret D, Salle BL, Claris O. Faut-il vacciner les prématurés? Arch Pediatr 1999;6:607-9.

10. Kouéta F, Yé D, Daol L, Néboua D, Sawadogo A. Neonat morbidity and mortaly in 2002-2006 at the Charles de Gaulle pediatric hospital in Ouagadougou (Burkinafaso). Cahier détudes et de recherche francophone/ Santé éààè Oct6Déc ;17 (4) :187-91.

11. Sadler TW et Langman J. Embryologie médicale. Paris: Masson ;1996.

12. Picaud C et Cavalier A. Manuel pratique des soins aux nouveaux - nés en maternité. Sauramps médical ; 2008.

13. Gremmo-Feger G. Accueil du nouveau-né en salle de naissance. In Les dossiers de l'allaitement, vol. 51, 2002.

14. Monebenimp F, Tchio R, Nana AD. Morbidité et mortalité des naissances intra hospitalières du centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé, Cameroun. Clin Mother Child Health 2005;2(2):355-8.

15. TADY MUYALA BEMPUI B.P.

Croissance somatique et développement psycho-moteur du nourrisson congolais de faible poids de naissance, de 0 à 24 mois. Thèse d'Agrégation, UNIKIN-Kinshasa 2002.

16. NKIDIAKA D.E, TADY M, GINI E.

58

Coefficient d'âge foetal néonatal simplifié : méthodes de détermination de lâge foetal néonatal. Congo-médical, 2001, Vol III, n°2, p 166-171.

17. MONIKA D. ; TADY M.B.

Hypocalcémie néonatale précoce chez les nouveau-nés de faible poids de naissance. Congo médical 1998, Vol II (8) : 500-05.

18. KOKO J., DUFILLOT D, GAHOUM D, MOUSSAVOU A.A Facteurs de mortalité des prématurés dans le service de pédiatrie de l'hôpital pédiatrique d'Owendo-Libreville, Gabon. IIe Congrès de l'Association des Pédiatres de l'Afrique noire Francophone (LAPANF), BAMACO 04-05-06, décembre 1997.

19. KAPEPELA K.M.

Devenir somatique et psychomoteur à moyen terme de l'enfant hypotrophique prématuré. Mémoire de spécialisation en pédiatrie, UNAZA-Kinshasa, 1982.

20. Mutombo T. mortalité néonatale dans un hôpital rural : cas de l'Hôpital Protestant de Doudou. Méde Afr Noire 2004 ; 40(7) : 472-7.

21.HANANISA

Facteur de risque de faible poids de naissance étude cas témoin. Thèse pour obtention du doctorat en médecine. Université de CADIAYYAD 2009.

22. FATIMA Beddek, Abassia Demouche Facteurs relatif au faible poids de naissance à l'EHS en gynécologie obstétrique de sicli Bel Abbes (ouest de l'Algérie). PAMJ, 2003 ; 16 :72.

23. TAKOU TSAPMENE Facteur de risque de mortalité néonatale à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. Université de Yaoundé, Mémoire 2012.

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ANNEXE

60

Fiche d'enquête

I. Identité de la mère

Q1.

Nom

Q2. Age ans

Q3. Adresse

Q4. Profession : a. ménagère, b. fonctionnaire, c. commerçante, d. autre

Q5. Statut matrimonial : a. Célibataire, b. mariée

Q6. Identité gynécologique : P G A D

Q7. Age de la grossesse : SA

Q8. Niveau

d'instruction :

II. Mode d'admission

Q9. Venue d'elle-même : a. oui, b. non

Q10. Référée : a. oui, b. non

III. ATCD

A. Médicaux

a. Diabète, b. Hta : mmhg, c. obésité maternelle, d. infection urinaire,
e. autres :

Q11. Tabac : a. oui, b. non

Q12. Alcool : a. oui, b. non

Q13. Autre

B. Obstétricaux

Q14. a. Parité : , b. Gestité : , c. Avortement : , d. Décès :

Q15. ATCD enfants macrosomes : a. oui, b. non, si oui Poids gr

Q16. Accouchement précèdent : a. normal, b. césarienne

Q17. ATCD de mort-né : a. oui : b. non, si oui précisé le nombre et la cause :

18. ATCD d'avortement : a. oui, b. non, si oui précisé la cause

C. Grossesse actuelle

Q19. Age de la grossesse : SA

Q20. CPN suivi : a. oui, b. non, si oui précisé le lieu .

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Q21. Echographie réalisée : a. oui, b. non, si oui précisé le nombre /

Marquée par

D. Travail d'accouchement déroulement

Q22. Prolongé : a. oui, b. non

Q23. RPM > 12h : a. oui, b. non, si oui précisé

Q24. Présentation : a. céphalique, b. siège. c. transverse, d.

autre

Q25. Voie d'accouchement : a. basse, b. césarienne

E. Identité du nouveau-né

Q26. Sexe : a. masculin, b. femme

Q27. Paramètre anthropométrique : a. P gr, b. T.....cm, c. PT.....cm

d. PC cm,

Q28. Score d'APGAR....../...../ .

Q29. Réanimation : a. oui, b. non, si oui type de réanimation /

Durée .Indication

Q30. Souffrance néonatale : a. oui, b. non

Q31. Malformation visible : a. oui, b. non, si oui quel

type

Q31. Séjour dans une unité de néonatologie : a. oui, b. non

Q32. Evolution : guérit : a. oui, b. non






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