Année académique 2017-2018
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE TECHNOLOGIQUE BEL CAMPUS
« UTBC»
BP : 94
KINSHASA/LIMETE
FACULTE DE MEDECINE
PROFIL EPIDEMIO-CLINIQUE ET
THERAPEUTIQUE DE LA HERNIE INGUINALE A
L'HOPITAL DE L'AMITIE SINO-CONGOLAISE
Du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018
MBEDI EGONO Grace
Gradué en sciences
biomédicales
Travail de Fin d'Etude présenté et défendu
en vue d'obtention du titre de Docteur en Médecine.
Directeur : Dr KIULA NTETE Eloi
Epigraphe
L'orgueil d'un homme le conduit à sa perte. Pour
être honoré, il faut d'abord se faire petit.
Proverbes 18 : 12
Dédicace
A ma mère MAMOYA SWAMBALE Charlotte
Que ce travail soit un témoignage de ma reconnaissance et
de mon amour familial pour tous les sacrifices que tu as eu à faire pour
m'encourager sur ce long chemin.
A mon père, MOSUKA EGONO Venance
Pour les sacrifices consentis à mon égard. Grace
à ses efforts et sages conseils, me voici aujourd'hui à la fin de
mes études universitaires.
A mon fils ainé, MOSUKA EGONO Dan
Que ceci soit pour toi un sujet de réussite et un exemple
à suivre.
En humble signe de reconnaissance je vous dédie ce travail
le fruit de votre longue patience et soutien indéfectible.
Remerciements
Ce Travail de fin d'étude est un couronnement de notre
second cycle d'étude en Médecine Humaine à
l'université technologique Bel Campus.
Notre navire existentiel nous rappelle à la
finalité de notre cycle en Médecine Humaine que les embarquements
et les débarquements restent évidents suivant la nature du voyage
qu'un chacun effectue et selon la volonté de Dieu qui n'est pas le cas
sous d'autre cieux, tandis que prendre bord malgré cette condition reste
un témoignage éloquent.
C'est un travail de dur labeur et d'abnégation de
beaucoup de jours, son élaboration n'a pas été
exemptée des difficultés que nous avons surmontées
grâce à l'encadrement et l'appui de certaines dont nous aimerons
remercier vivement.
En effet, étant signe qui marque la grandeur
d'âme d'une personne, la reconnaissance nous oblige à remercier
premièrement le Dieu de l'alliance, créateur de l'univers pour
nous avoir protégé durant tout le parcours de notre formation en
médecine.
Nous serons taxés d'ingrat pour ne pas remercier nos
autorités académiques de l'UTBC et enseignants de la
faculté de médecine qui durant le deuxième cycle, nous ont
donné une formation scientifique de base et nous ont doté des
connaissances intellectuelles suffisantes.
Au Dr. KIULA NTETE Eloi qui a pu diriger et
coordonner nos réflexions afin que ce travail soit mené à
bon port et a gardé pas à pas les étapes de ce travail,
puisse-t-il trouver ici la profonde gratitude et reconnaissance d'un disciple
à l'égard de son maitre.
A mes soeurs: Marie EGBENGA, Rachel MOYALA, Jael SONGOMWA.
A mes frères : Papy LIBUNA, Simon EGONO,
Bébé EGONO SWAMBALE, Olivier EGONO, ELIA EGONO.
Au Dr. Elvie YANGIBA BENI pour Son amour indéfectible
et pour sa disponibilité et sages conseils.
Notre reconnaissance est très grande envers madame
ALIAMUTU LUMUNGA Audrine et YABANGA AMUDE Scolastique, très
sincèrement je vous remercie de m'avoir accepté comme Fils.
Nous serions incomplet à ce niveau de ne pas
souligné l'apport de Gessica KAZADI LUBUYA qui se sacrifiait autre fois
pour nous assurer son indispensable et inconditionnel soutien.
iv
A nos amis (e) et connaissances : Tania BOKWALA, Mike MWANZA,
Dr Grace MAFONO MASIMO, Fallone MBIZI.
A nos amis de la faculté : Chouga NGOY TAMBWE, Elga
BOMBOKA INGOYI, Marcel NGOY SHABITANDA, Steven MAHOUA, Chic NLUTA, Thom's
KALOMBO, avec qui nous avions connu les hauts et les bas tout au long du
cycle.
Nous ne saurons à cette occasion citer tous les gens ;
que ceux qui sont cités ou non, qui de loin ou de près ont
témoigné de leur encouragement, trouve ici l'expression de notre
profonde gratitude.
Résumé
s Contexte et objectif
La hernie inguinale est une pathologie chirurgicale
bénigne très fréquente dont le diagnostic est simple mais
le traitement chirurgical ne doit pas souffrir d'aucun retard du fait de risque
de survenue des complications graves ; au 1e rang desquelles
l'étranglement.
L'objectif principal de notre étude est
d'établir le profil épidémio-clinique des hernies
inguinales à l'hôpital de l'Amitié Sino Congolaise.
s Méthodes
Le présent travail est une étude transversale
descriptive réalisée à partir des données
recueillies dans le département de chirurgie de l'HASC, durant une
période de deux ans, allant du 1er janvier 2017 au 31
décembre 2018.
s Résultats
- la fréquence de la hernie inguinale était de 9,2
% ;
- la tranche d'âge de 30 à 39 ans était la
plus représentée avec (30 cas) soit 23,1%, ensuite celle de 60
ans et plus avec (28 cas) soit 21,5% ;
- une prédominance du sexe masculin avec 120 cas soit
92,3% et un sex-ratio H/F de 24 en faveur des hommes ;
- la localisation de la hernie la plus fréquente
était unilatérale droite, avec 66 cas, soit 50,8% ;
- la direction la plus fréquente était la hernie
oblique externe, avec 72 cas, soit 55,4% ;
- seuls 28 cas, soit 21,5% de notre échantillon, ont
présentés comme complication, l'étranglement ;
- le BASSINI était la seule technique
opératoire.
s Conclusion
Cette étude nous a permis de constater que la hernie
inguinale est une pathologie fréquente au sein de notre milieu
d'étude avec une fréquence de 9,2%.
s Mots-clés : Récidive ; Technique
; Hernie ; Inguinale ; HASC.
vi
Table des matières Pages
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENT iii
RESUME v
TABLE DES MATIERE..... vi
LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES .. vii
LISTE DES FIGURES viii LISTE DES TABLEAUX ix
Chapitre 0. Introduction
|
1
|
1.
|
Problématique
|
2
|
2.
|
Objectifs
|
3
|
2.2.
|
Objectifs spécifiques :
|
3
|
3.
|
Hypothèse du travail
|
3
|
4.
|
Délimitation du sujet
|
3
|
5.
|
Subdivision du travail
|
3
|
|
Chapitre 1. Les Généralités ..
.4
1.2. Rappel anatomique 5
1.3. Mécanisme d'étanchéité du canal
inguinal 8
1.4. Mécanisme de survenue des hernies
9
1.5. Anatomie pathologique 10
1.6. Clinique 12
1.7. Traitement 15
Chapitre 2. Matériels et Méthodes
17
2.1. Matériel 18
2.2. Méthodes 20
Chapitre 3 Résultats 21
3.1. Profil socio-épidémiologique
22
3.2. Données cliniques 26
Chapitre 4 Discussion 37
4.1. Profil socio-épidémiologique
38
Conclusion 40
Perspectives d'avenir 42
Références 44
Annexe 46
Fiche d'enquette 47
vi
Liste des abréviations et symboles
Cm : centimètre
f (i) : Effectif
F : Féminin
HASC : Hôpital de l'amitié Sino Congolaise
M : Masculin
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
RDC : République Démocratique du Congo
UTBC : Université Technologique Bel Campus
% : Pourcentage
= : Supérieure ou égale
< : Inférieure
Liste des figures
Pages
Figure 1 : Projection cutanée du trajet du canal
inguinal 5
Figure 2 : Coupe horizontale du canal inguinal 6
Figure 3 : Eléments du canal inguinal . 8
Figure 4 : Type d'hernie inguinal 11
Liste des tableaux
Tableau 1 : Distribution des patients selon l'âge
Tableau 2 : Distribution des patients le sexe
Tableau 3 : Distribution des patients la profession
Tableau 4 : Distribution des patients la provenance
|
Pages
.22
23
24
25
|
Tableau 5 : Distribution des patients l'effort physique
|
26
|
Tableau 6 : Distribution des patients la douleur
|
27
|
Tableau 7 : Distribution des patients la circonstance de survenue
|
28
|
Tableau 8 : Distribution des patients la tuméfaction
|
.29
|
Tableau 9 : Distribution des patients la localisation
|
30
|
Tableau 10 : Distribution des patients selon les complications
|
31
|
Tableau 11 : Distribution des patients selon le trouble digestif
|
32
|
Tableau 12 : Distribution des patients selon la récidive
|
33
|
Tableau 13 : Distribution des patients selon la direction
|
34
|
Tableau 14 : Distribution des patients selon le volume
|
35
|
Tableau 15 : Distribution des patients selon la technique
opératoire
|
36
|
1
Introduction
2
La hernie inguinale est une tuméfaction de l'aine ou de
la ligne de MALGAINE causée par le passage d'une portion du
péritoine contenant éventuellement des viscères
abdominaux. Il s'agit le plus souvent d'une partie de l'intestin grêle,
parfois du gros intestin et dans certains cas de la vessie au travers du canal
inguinal pour la hernie indirecte, la plus fréquente ou directement au
travers des muscles abdominaux pour la hernie directe. (5)
A partir d'un certain âge, on observe des modifications
structurelles et fonctionnelles de l'organisme, la hernie inguinale a
été rapportée comme étant la seconde pathologie
chirurgicale digestive la plus fréquente après l'appendicite.
Elle est une pathologie chirurgicale bénigne très
fréquente dont le diagnostic est simple mais le traitement chirurgical
ne doit pas souffrir d'aucun retard du fait de risque de survenue des
complications graves au 1e rang desquelles l'étranglement
pouvant être mortel justifiant d'envisager systématiquement la
cure chirurgicale préventive de toute hernie. (1)
Les hernies inguinales sont des pathologies très
fréquentes en chirurgie générale avec un impact
socioéconomique très important. En 1993, les études
statistiques du national center for healt montrent que plus de 700.000 cures
herniaires de l'aine étaient effectué chaque année aux
USA, dont 60% en ambulatoire. En France à la fin des années 90,
la cure de hernie inguinale représentait plus de 200.000 actes par an.
(2)
1. Problématique
La cure herniaire représente la seconde intervention
chirurgicale après l'appendicectomie, sa réalisation consiste
à réintégrer les viscères qui ont fait protrusion
dans les zones de faible résistance (en l'occurrence le canal inguinal),
supprimer le sac et réparer la paroi afin d'éviter toute
récidive. (3)
En République Démocratique du Congo (RDC),
malgré la fréquence de la pathologie, très peu
d'études apparaissent dans la littérature, essentiellement celles
menées par de Muynck, Tuyindi et coll. faisant que le profil
épidémiologique ne soit pas bien connu dans notre milieu
d'où l'intérêt notre travail, qui est de déterminer
le profil épidémiologique des hernies inguinales ainsi que
l'actualisation des données. (4)
3
2. Objectifs
2.1. Objectif général
Etablir le profil épidémio-clinique des cas des
hernies inguinales à l'hôpital de l'Amitié Sino
Congolaise.
2.2. Objectifs spécifiques :
- déterminer la fréquence des hernies inguinales
;
- déterminer les caractéristiques
sociodémographiques des patients ;
- déterminer le profil clinique des patients ;
- déterminer les facteurs favorisants ;
- déterminer les techniques opératoires les plus
utilisés.
3. Hypothèse du travail
Nous allons tout au long de notre étude
démontrer l'importance épidémiologique des hernies
inguinales au sein de notre milieu d'étude.
4. Délimitation du sujet
Une étude doit être délimitée dans
le temps et dans l'espace, le nôtre n'y échappe pas. Nous avons
réalisé une étude rétrospective et descriptive au
département de chirurgie de l'HASC du 1er janvier 2017 au 31
décembre 2018, soit deux ans.
5. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre étude
comprends 4 grands chapitres, il s'agit de :
- Chapitre 1 : Revue de la littérature ; - Chapitre 2 :
Matériel et Méthodes ; - Chapitre 3: Résultats ;
- Chapitre 4 : Discussion.
4
Chapitre 1 Revue de la littérature
5
1. Généralités
1.1. Définition
La hernie inguinale est une tuméfaction de l'aine ou de
la ligne de Malgaine causée par le passage d'une portion du
péritoine contenant éventuellement des viscères
abdominaux. Il s'agit le plus souvent d'une partie de l'intestin grêle,
parfois du gros intestin et dans certains cas de la vessie au travers du canal
inguinal pour la hernie indirecte, la plus fréquente ou directement au
travers des muscles abdominaux pour la hernie directe. (5)
1.2. Rappel anatomique 1.2.1. Canal
inguinal
Le canal inguinal est constitué d'une série
d'interstices musculaire situés au niveau de l'insertion des muscles
larges. Il livre passage au cordon spermatique chez l'homme, au ligament rond
chez la femme. Il est oblique de dehors en dedans, de haut en bas, et
derrière en avant, s'étendant d'un point se projetant à
2cm en dedans de l'épine iliaque antéro-supérieure jusqu'
à l'épine du pubis. Situé au-dessus de la partie interne
du ligament inguinal, il est formé par les insertions terminales
inferieures des muscles larges. On lui décrit un orifice profond, un
orifice superficiel et quatre parois : inferieure, postérieure,
antérieure et supérieure. (6)
Figure 1 : projection cutanée du trajet du canal
inguinal (6)
6
1.2.1.1. Orifices
- Orifice profond : est une simple fente du
fascia transversalis qui s'invagine pour former la fibreuse commune du cordon
spermatique chez l'homme ou pour accompagner le ligament rond chez la femme.
Cet orifice est situé entre le bord externe du transverse en haut et en
dedans et la bandelette ilio-pubienne en bas et en dehors. (6)
Figure 2 : coupe horizontale du canal inguinal (6)
- Orifice superficiel : est situé
au-dessus du bord supérieur du pubis, juste en dehors de l'épine.
En absence de toute pathologie locale, il admet la pulpe de l'index chez
l'homme. Il est limité en haut et en dedans, par le pilier
supéro-interne du muscle oblique externe et en bas et en dehors, par le
pilier inféro-externe du muscle oblique externe ; en avant, par les
fibres inter crurales situées dans l'angle d'écartement de ces
deux piliers. Ces fibres font partie intégrante du fascia
innominé et sont très variables en nombre et en densité.
(6)
7
1.2.1.2. Parois
- Paroi inférieure : Elle forme une
sorte de hamac au contenu du canal inguinal. Elle est constituée
essentiellement par le ligament inguinal, tendu de l'épine iliaque
antéro-supérieur à l'épine du pubis et qui
représente le bord inferieur du muscle oblique externe. Ce ligament est
renforcé à sa partie profonde par la terminaison du fascia
transversalis qui s'épaissit pour former la bandelette iliopubienne de
Thompson qui a un trajet parallèle à celui du ligament
inguinal.
- Paroi postérieure : Elle
présente le plus grand intérêt chirurgical. Elle
est formée essentiellement par le fascia transversal qui
apparaît comme une lame aponévrotique blanc nacré dont
l'épaisseur croit de dehors en dedans. Le fascia tranversalis recouvre
pratiquement toute la face postérieure de la paroi abdominale dont il
sépare le plan musculaire de la graisse pré
péritonéale. Il est en continuité avec le fascia
endo-abdominal qui enveloppe la totalité de la cavité
abdominale.
- Paroi antérieure : Elle constitue la
voie d'abord chirurgicale du canal inguinal et de son contenu. Elle est
formée par l'aponévrose du muscle oblique externe. Le segment
externe solide est formée par la superposition des trois muscles larges
: fibres charnues, du transverse et de l'oblique interne, doublées
superficiellement par les fibres musculo-aponévrotiques de l'oblique
externe. Le segment interne, moins solide, est formé par
l'aponévrose du muscle oblique externe, dont les fibres
s'écartent vers le bas en deux piliers qui délimitent l'orifice
supérieur du canal inguinal.
- Paroi supérieure : Mal
individualisée, elle est surtout constituée par le
bord inférieur du fau inguinal qui passe en pont au-dessus du canal
pour rejoindre la partie externe du ligament inguinal au pubis. Sur le bord
inférieur de la faux chemine le nerf ilio-inguinal. (6)
1.2.1.3. Contenu du canal inguinal
Chez la femme, le canal inguinal ne contient que le ligament
rond, tendu de l'angle supéro-externe de l'utérus à
l'épine du pubis et aux grandes lèvres. Il est accompagné
de l'artère du ligament rond, branche de l'hypogastrique et des branches
des nerfs génitofémoral, ilio-inguinal et iliohypogastrique. Chez
l'homme, il
L'étanchéité du canal inguinal au
péritoine et aux viscères est essentiellement liée
à son obliquité. Le cordon a en effet un trajet en chicane et,
lors des efforts la
8
contient le cordon spermatique (funiculis spermaticus)
pédicule de la glande génitale dont les éléments
vasculo-nerveux se groupent en deux faisceaux :
- Faisceau antérieur : regroupant le
plexus veineux antérieur ; l'artère spermatique ; les
éléments lymphatiques ; le plexus sympathique ; le ligament de
cloquet, vestige de la migration testiculaire, lorsqu'il reste
perméable, il constitue le canal péritonéo-vaginal ;
- Faisceau postérieur : contenant
l'artère différentielle (branche de l'hypogastrique) ;
l'artère funiculaire (branche de l'épigastrique inférieur)
; le plexus veineux postérieur ; les éléments lymphatique
et nerveux et le canal déférent. (6)
Figure 3 : élément du canal inguinal (6)
1.3. Mécanisme d'étanchéité du canal
inguinal
9
poussée abdominale antéropostérieure
applique l'une sur l'autre les parois postérieure et antérieure
du canal fermant ainsi son accès. A ce dispositif directionnel, trois
autres mécanismes s'ajoutent pour assurer
l'étanchéité du canal lors des efforts et en particulier
lors de la toux. (7)
1.4. Mécanisme de survenue des hernies
Chez le jeune enfant, les hernies inguinales sont liées
à la persistance du canal péritonéo-vaginal chez le
garçon, du canal de Nuck chez la fille. Le péritoine et les
viscères abdominaux peuvent alors s'insinuer dans le canal inguinal, et
migrer vers le scrotum ou la grande lèvre en constituant une hernie
oblique externe. La perméabilité de ce canal n'est cependant pas
synonyme de hernie comme l'ont montré plusieurs auteurs. La
nécropsie chez 12 à 37%. Des sujets adultes exempts de hernie
inguinale avait trouvé le canal péritonéo-vaginale
perméable (8).
Chez l'adulte, la constitution des hernies inguinales acquises
est la conséquence du retentissement de la station debout de l'homme sur
les structures anatomiques de la région de l'aine. En effet, la station
debout impose un développement transversal du bassin élargissant
cette région. Une zone faible apparaît entre le bord
inférieur du muscle oblique interne et la crête pectinéale.
L'orifice musculo- pectinéal dont le principal élément de
résistance à la poussée abdominale est le fascia
transversalis. C'est à travers cette zone de faiblesse que s'engagent
les hernies inguinales et crurales (8 ; 9).
Certaines dispositions anatomiques de l'insertion du muscle
oblique interne paraissent réduire la solidité de cette zone et
favoriser l'apparition d'une hernie. La disposition la plus défavorable
serait celle où le muscle s'insère sur le bord externe de la
gaine des droits au-dessus et en dehors de l'orifice inguinal profond. La faux
inguinale est alors inexistante à sa partie inféro-interne, et
l'orifice profond du canal inguinal devient triangulaire. Un large triangle
inguinal est alors dépourvu de protection musculaire contre la
poussée abdominale, la paroi postérieure n'étant plus
constituée que par le facia transversalis. (9)
De même, un bassin haut étroit diminuerait
l'efficacité de l'occlusion musculaire de la région inguinale.
Ces anomalies et ces déficiences concourent au
déséquilibre entre la poussée abdominale et les
mécanismes d'étanchéité de la paroi abdominale. Ce
déséquilibre est d'autant plus intense que la pression intra-
10
abdominale est accrue soit en permanence, en cas d'ascite, de
grossesse, de tumeur intra péritonéale ; soit de manière
discontinue, chez les travailleurs de force, les bronchitiques lors de la toux
ou les prostatiques lors de la miction (10).
La pression abdominale, qui est au repos de 8 cm d'eau
s'élève en position debout à 30 cm d'eau dans le pelvis
et, lors d'un effort musculaire à flotte fermée, elle atteint 150
cm d'eau. Par l'amyotrophie qu'il provoque, l'amaigrissement, la
multiparité, la sénescence tissulaire favorisent également
l'apparition de hernies. De même un déséquilibre entre la
synthèse du collagène et sa destruction par des enzymes agissant
en PH neutre, la pauvreté en collagène polymérisé
provoque l'altération de la solidité du fascia transversalis. Ces
deux mécanismes pathogéniques ont conduit à individualiser
deux types des hernies inguinales. Les hernies congénitales sont dues
à une disposition anormale de tissus sains alors que les hernies
acquises sont liées à une maladie du collagène aboutissant
à la création de zones de faiblesse pariétale. (11)
1.5. Anatomie pathologique
Les hernies inguinales sont définies par le passage
à travers le fascia transversalis, qui constitue la paroi
postérieure du canal inguinal, d'un diverticule
péritonéal, le sac herniaire, contenant ou non des
viscères. Ce sac est précédé par un lipome
pré herniaire plus au moins volumineux, situé le plus souvent en
dehors du cordon spermatique. Trois types anatomiques de hernie inguinale sont
individualisés en fonction de leurs sièges et de leurs trajets :
les hernies obliques externes, les hernies directes et les hernies obliques
internes (12)
1.5.1. Hernies obliques externes
Ces sont les plus fréquentes ; elles suivent le trajet
du canal inguinal de dehors en dedans et de haut en bas. Elles peuvent
êtres congénitales, liées à la persistance du canal
peritonéo-vaginal ou acquises, par défiance des mécanismes
d'étanchéité du canal inguinal. Le trajet de ces deux
types de hernie est identique. Chez l'homme, les viscères franchissent
l'orifice inguinal au fond en dehors des vaisseaux épigastriques
inférieurs, et cheminent entre les éléments du cordon en
avant des vaisseaux spermatiques et du canal déférent. Chez
l'adulte, le péritoine du sac herniaire adhère fréquemment
aux éléments du cordon dont il est difficile de le
séparer. Il présente par fois des rétrécissements
annulaires.
11
Dans les hernies congénitales, le sac herniaire est
préformé par la persistance du processus vaginalis. Son
obturation partielle aboutit à des hernies intra-finiculaires, sa
perméabilité complète à des hernies
inguinocrotales. Dans les hernies acquises, la longueur du sac
néoformé est variable. Il peut rester intra-canalaire,
apparaître à l'orifice superficiel (bubonocèle) ou
atteindre le scrotum, constituant une hernie inguinoscrotale. Dans les hernies
extrafuniculaires plus rares, le sac péritonéal des petites
tailles longe le bord supéro-interne du cordon.
1.5.2. Hernies directes
Elles s'extériorisent par la fossette inguinale moyenne
en dedans des vaisseaux épigastriques. Le sac est arrondi, à
large collet, sa paroi interne peut être formée par la vessie. Il
est indépendant du cordon et situé au-dessus et en arrière
de celui-ci. Ces hernies ne descendent jamais dans le scrotum et restent
habituellement peu volumineuses. Des hernies diverticulaires
s'extériorisent à travers la partie interne du fascia
transversalis. Leur collet est étroit. Lorsqu'elles sont petites, seule
l'ouverture du fascia transversalis permet de les identifier.
1.5.3. Hernies obliques internes
Elles sont exceptionnelles et s'extériorisent à
travers la fossette inguinale interne, entre l'artère ombilicale en
dehors et l'ouraque en dedans.
Figure 4 : type d'hernie inguinale (12)
12
1.6. Clinique
L'extériorisation des viscères à travers
la zone de faiblesse constituée par l'orifice musculo-pectinéal
se traduit par une symptomatologie siégeant au niveau de l'aine. Les
signes fonctionnels qui conduisent le patient à consulter sont la
découverte d'une tuméfaction inguinale ou la survenue de douleurs
dans la région de l'aine. Les examens cliniques et par cliniques ont
pour objectifs d'établir le diagnostic de la hernie, de préciser
son caractère compliqué ou non, d'en déterminer le type,
de chercher des pathologies associées (13).
Une hernie inguinale est caractérisée par :
- un trajet herniaire : c'est un canal avec un orifice interne
profond et un orifice
externe superficiel ;
- les enveloppes, qui comprennent :
? les sacs herniaire : formé par le diverticule
péritonéal engagé dans le trajet herniaire ; il
contient les organes probables. Il comporte une zone rétrécie,
profonde, le collet qui se continue avec le péritoine pariétal,
et une partie distale, large, plus au moins renflée ;
? les enveloppes externes : sont formées par les
différents plans de la région plus ou moins modifiés selon
l'ancienneté de la hernie.
- un contenu : le grêle, le colon et l'épiploom sont
les viscères les plus concernés.
La hernie inguinale simple est l'issue spontanée des
viscères abdominaux contenus dans un sac péritonéal et
s'extériorisant par un orifice, situé au-dessus de l'arcade
crurale, au niveau d'une zone de faiblesse de la paroi abdominale
appelée orifice musculo-pectinéal. La complication la plus grave
des hernies est l'étrangement. L'étranglement herniaire est la
constriction serrée et permanente des organes contenus dans le sac
herniaire due à un orifice étroit, inextensible et
rétréci. Ces organes sont le plus souvent l'intestin grêle,
l'épiploon, et parfois le colon ou la vessie. L'occlusion intestinale
aigüe par strangulation est l'expression clinique la plus fréquente
dans les hernies inguinales étranglées et tout retard de prise en
charge conduit à l'ischémie puis le sphacèle de l'organe
étranglé dont l'aboutissement, en dehors du traitement
chirurgical d'urgence, serait la mort par péritonite ou accident
toxi-infectieux.
13
1.6.1. Diagnostic
Il est avant tout clinique. Il est évoqué devant
les caractères de la tuméfaction de l'aine, qui est
réductible lors de la pression douce et qui disparait parfois au repos
et en décubitus dorsal. En revanche, cette tuméfaction augmente
et peut devenir douloureuse lors des efforts ou de la contraction des muscles
abdominaux, à la fatigue, elle est expansive et impulsive à la
toux. Ces caractères permettent d'éliminer les
adénopathies inguinales ou les tumeurs sous-cutanées de type
lipome qui sont irréductibles et expansives. La dilatation de la crosse
de la veine saphène interne est associée à des dilatations
variqueuses des membres inférieurs et s'affaisse en décubitus
dorsal. En outre, la compression brusque des ectasies veineuses sous-jacentes
transmet à la tuméfaction de l'aine, l'onde provoquée. Les
éventrations se différencient des hernies par la présence
de la cicatrice cutanée, séquelle du traumatisme qui les a
provoqués. (14)
Le caractère inguinal de la hernie est
déterminé par son siège au niveau de l'aine, en dehors de
l'épine du pubis, et par l'origine de son pédicule qui
siège au-dessus de la ligne de Malgaine qui s'étend de
l'épine du pubis à l'épine iliaque
antéro-supérieure. L'examen clinique chez l'homme consiste en
l'exploration par l'index de l'orifice superficiel du canal inguinal recouvert
de la peau scrotale invaginée. En l'absence de pathologie, cet orifice
n'est perméable qu'à la pulpe de l'index, il devient virtuel lors
de la toux. En cas de hernie, cet orifice est largement perméable au
doigt qui peut y percevoir le sac herniaire, spontanément ou lors des
efforts de toux. Le doigt introduit dans le canal inguinal précise son
trajet, oblique en haut et en dehors, et apprécie la solidarité
de la paroi postérieure. Le diagnostic différentiel se fait avec
les hernies crurales qui siègent à la racine de la cuisse, en
dedans des battements de l'artère fémorale et dont le
pédicule est situé au-dessous de la ligne de Malgaigne. Ces
hernies sont plus fréquentes chez la femme. Le type de la hernie est
également déterminé par l'examen clinique. (15)
1.6.2. Classification des hernies
1.6.2.1. Hernies non compliquées
Au terme de l'examen clinique, les hernies non
compliquées peuvent être classées en cinq types selon les
critères proposés par Gilbert. Cette classification est
basée sur l'aspect anatomique et fonctionnel de l'anneau inguinal
interne et l'intégrité
14
du fascia transversalis, et de l'aponévrose du
transverse au niveau du triangle d'Hesselbach. Les types I, II et III
correspondent aux hernies obliques externes, les types IV et V aux hernies
directes. (16)
- Type I : à travers un anneau
inguinal serré passe un sac péritonéal de taille variable.
Lorsque le sac a été réintégré dans
l'abdomen, il est maintenu par la musculaire de l'anneau inguinal. Le plancher
du canal inguinal est solide ;
- Type II : l'anneau interne est
légèrement élargi ; il admet un doigt mais pas deux. Une
fois réduit, le sac herniaire réapparaît lors de la toux ou
de la poussée abdominale. Le plancher du canal est normal ;
- Type III : l'orifice interne admet deux
doigts ou plus. Ceci se rencontre au cours des hernies inguino-scrotales et
lorsque le sac présente un glissement viscéral. Le sac
s'extériorise en l'absence d'augmentation de la pression abdominale. Le
plancher du canal inguinal est en partie réduit ;
- Type IV : l'anneau inguinal est intact,
mais le plancher du canal est l'égerment distendu. Il n'y a pas de sac
péritonéal en n'avant du plancher canalaire ;
- Type V : Correspond à un
affaiblissement diverticulaire du plancher canalaire d'un diamètre
inférieur à un doigt. L'anneau inguinal interne est normal et il
n'y a pas de sac herniaire individualisé en avant du plancher du canal
inguinal.
1.6.2.2. Hernies compliquées
1.6.2.2.1. Etranglement
C'est une striction permanente du contenu du sac herniaire et
constitue l'indication opératoire de 8 à 12% des hernies
inguinales traités chirurgicalement. Les patients chez lesquels il
survient ont un âge moyen plus élevé que celui de ceux
porteur d'une hernie non compliquée. Les hernies droites
s'étranglant plus fréquemment que les gauches. La souffrance
ischémique des viscères herniés fait toute la
gravité de l'étranglement et rend de prévenir
l'évolution vers la nécrose viscérale. Les organes le plus
souvent étranglés sont par ordre de fréquence : l'intestin
grêle, le grand épiploon, le côlon et la vessie. (17)
La trompe et l'ovaire, l'appendice iléo-caecal, le
diverticule de Meckel (hernie de Littré) peuvent également
être étranglé. Dans les deux derniers cas, la perforation
intra séculaires aboutit à la constitution d'un phlegmon
herniaire. La réaction inflammatoire interne au niveau de l'aine ou du
scrotum peut alors faire porter le
15
diagnostic d'orchite ou d'adénite. De même en cas
de pincement latéral d'une anse grêle (hernie de Richer), les
signes locaux sont réduits ou absents, alors que les douleurs
abdominales dominent 1 tableau clinique. En dehors de ces cas, rares, le
diagnostic est aisément porté par le médecin et dans 90%
des cas par le patient. (17)
L'irrégularité récente de la hernie, la
douleur locale constituent les signes majeurs et constants de
l'étranglement. Les autres signes sont variables en fonction de la
nature des organes étranglés : occlusion haute si l'intestin
grêle est intéressé, dysurie s'il s'agit de la vessie,
occlusion basse s'il s'agit du côlon sigmoïde. Le diagnostic
différentiel de l'étranglement est essentiellement
constitué par les hernies ` symptômes ». La hernie devient
douloureuse lors de l'évolution d'une pathologie intra abdominale :
occlusion intestinale, épanchement intra péritonéale.
(18)
1.6.2.2.2. Engouement
Constitue un étranglement résolutif. La hernie
devient transitoirement douloureuse et irréductible puis se
réduit spontanément. Il s'agit en fait d'un diagnostic qu'il faut
savoir ne pas poser, car il traduit un étranglement peu serré.
Devant une telle symptomatologie, une thérapeutique chirurgicale doit
être réalisée. (18)
1.7. Traitement
1.7.1. Méthodes
médicales
Les conseils d'éviter les efforts sont illusoires,
l'extériorisation de la hernie peut apparaître dès la
station debout. La prescription d'orthèse permet théoriquement de
contenir le sac péritonéal dans la cavité abdominale,
Cependant, ses inconvénients sont important : la prothèse,
même plaquée, faite sur mesure et serrée très
fortement, peut tout de même glisser de quelques millimètres
lorsque le patient fait un mouvement de la cuisse et ne pas empêcher la
survenue d'un étranglement herniaire. De plus, la cure de hernie peut se
faire, le cas échéant, sous anesthésie locale, ce qui
réduit quasi à néant les indications du traitement de
contention. (19)
1.7.2. Traitement chirurgical
Les différentes techniques utilisées sont (20) :
16
- Bassini : consiste en un rapprochement du
tendon conjoint et de l'arcade crurale sans résection du fascia
transversal.
- Mc Vay : il s'agit d'un abaissement sur le
ligament de couper du tendon conjoint.
- Schouldice : consiste en une
réfection pariétale en 3 plans, réparant, successivement
le fascia transversal, le tendon conjoint abaissé à l'arcade
crurale et l'aponévrose du grand oblique.
- Lichtenstein : consiste en la mise en place
d'une plaque de renforcement pariétal doublant le fascia
transversalis.
- Technique de PLUG : mise en place d'un
matériau prothétique remplissant l'orifice herniaire et
oblitérant.
- Technique laparoscopique : consiste en la
mise en place d'une prothèse de renforcement non résorbable. Les
prothèses sont mises entre le péritoine et la paroi
abdominale.
17
Chapitre 2 Matériel et
méthodes
18
2.1. Matériel
2.1.1. Cadre de l'étude
La présente étude a été menée
à l'Hôpital de l'Amitié Sino Congolaise en sigle «
HASC » précisément dans le département de
chirurgie.
2.1.2. Situation géographique
L'hôpital
de l'Amitié
Sino Congolaise,
se situe au croisement des avenues
Ludisi et de
l'Hôpital
Général de Référence de
N'djili quartier 7,
dans la commune de N'djili,
au sein de la ville
province de Kinshasa. Il est
bordé:
- au nord par
l'hôpital
général de
N'djili,
- au sud par la Paroisse
Catholique Sainte
Thérèse,
- à l'est par l'avenue
de l'hôpital,
- à l'Ouest par l'avenue
Ludisi.
Ses voies d'abord
d'accès faciles sont
soit le boulevard LUMUMBA
à partir du Quartier 1,
en longeant l'avenue
KIMBUTA soit vers Sainte
Thérèse.
2.1.3. Historique
Dans le souci de renforcer le système de santé
et de rendre accessible les soins de santé à la population de
Tshangu et de lutter contre la pauvreté, le feu Président Laurent
Désiré Kabila avait pris l'initiative de créer un
Hôpital qui desservira cette population sans discrimination de rang
social. Ainsi, tout a commencé en 1998 avec l'agression dont notre pays
a été victime pendant son règne. Suite à la
résistance farouche dont a fait montre la population de Tshangu en
boutant les ennemis hors de notre territoire, le Président Mzée
Laurent Désiré KABILA, en guise de reconnaissance à cette
population, leur promit la construction d'un Marché et d'un
hôpital moderne ainsi que la gratuité de la consommation d'eau et
d'électricité pendant trois mois successifs. Au cours de cette
même année, la dernière promesse était effective de
son vivant, mais la construction ne fut amorcée qu'après sa mort
sous le règne de son successeur Joseph Kabila Kabange.
19
L'Hôpital de l'Amitié Sino-Congolaise de N'djili
est un projet qui s'inscrit dans le cadre de province de Jong-Tsu avec la
collaboration des experts congolais. Sa construction avait débuté
le 4 avril 2004 et fut achevée au mois de février 2006 avec une
capacité d'accueil de 157 lits montés, il ne fonctionne qu'avec
137 lits opérationnels, les 20 autres étant installés dans
les vestiaires et dortoirs des médecins et infirmiers. A ce jour, la
capacité de l'Hôpital est de 224 lits.
A l'heure actuelle,
elle est
l'institution de
référence de la zone de santé de
Kimbaseke et dispose de la
quasi-totalité des
infrastructures utiles à son bon
fonctionnement.
2.1.4. Population d'étude
2.1.4.1. Echantillonnage
Nous avons procédé à un
échantillonnage exhaustif incluant tous les cas des hernies inguinales
observé pendant la période d'étude.
2.1.4.2. Critères d'inclusion
Les patients retenus devraient répondre aux
critères suivants :
- Avoir été opéré pour une hernie
inguinale à l'HASC et hospitalisé au département de
chirurgie durant la période de notre étude ;
- Etre porteur d'un dossier complet en chirurgie.
2.1.4.3. Critères d'exclusion
Nous avons écarté systématiquement de notre
échantillon :
- Tout patient ne répondant pas aux critères
d'inclusion ;
- Tous les patients dont le dossier était incomplet (ne
contenant pas des informations utiles à notre travail).
20
2.2. Méthodes
2.2.1. Type d'étude
Le présent travail est une étude
rétrospective et descriptive. Il a été
réalisé à partir des données recueillis dans le
département de chirurgie de l'HASC.
2.2.2. Période du travail
L'étude s'étale sur une période de deux
ans, allant du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018.
2.2.3. Paramètres
d'intérêts
Les paramètres d'intérêts étaient les
suivants :
- les caractéristiques sociodémographiques :
âge, sexe, statut matrimonial, profession, niveau d'étude ;
- les antécédents ;
- la clinique ;
- la para clinique ;
- le traitement ;
- l'évolution.
2.2.4. Analyse statistiques
Le travail a consisté à la récolte des
données sur des fiches préétablies, qui ont
été remplies à partir des dossiers des patients. La saisie
des données a été faite grâce aux logiciels
Microsoft office Word 2016 et Microsoft office Excel 2016. Le logiciel SPSS
22.0 a été utilisé pour les analyses statistiques. Les
résultats sont exprimés sous forme des moyennes pour les
variables quantitatives ainsi que des fréquences et pourcentages pour
les variables qualitatives, et présentés sous forme des
tableaux.
21
Chapitre 3 Résultats
22
3.1. Profil socio-épidémiologique
3.1.1. Fréquence
Nous avons colligé un total de 130 patients porteurs du
diagnostic de la hernie inguinale à l'aide de nos critères
d'inclusions et d'exclusions pendant notre période d'étude sur un
total de 1412 patients, soit une fréquence de 9,2 %.
3.1.2. Age
Tableau 1 : Distribution des patients selon les tranches
d'âge
La tranche d'âge de 30 à 39 ans était la plus
représentée dans notre étude avec (30 cas) soit 23,1%,
ensuite celle de 60 ans et plus avec (28 cas) soit 21,5%.
Tranches d'âge Effectif %
10 - 19 ans 6 4,6
20 - 29 ans 26 20,0
30 - 39 ans 30 23,1
40 - 49 ans 22 16,9
50 - 59 ans 18 13,8
60 et plus 28 21,5
Total 130 100
23
3.1.3. Sexe
Tableau 2 : Distribution des patients selon le sexe
Nous constatons dans notre étude une prédominance
du sexe masculin avec 120 cas soit 92,3% et un sex-ratio H/F de 12 en faveur
des hommes.
Sexe Effectif %
Masculin 120 92,3
Féminin 10 7,7
Total 130 100
24
3.1.4. Profession
Tableau 3 : Distribution des patients selon la
profession
Nous constatons dans notre étude, que les autres
professions informelles et non identifiés étaient plus
fréquent avec 72 cas soit 55,4%.
Profession Effectif %
Employé de l'état 22 16,9
Employé privé 12 9,2
Etudiant 24 18,5
Autres 72 55,4
Total 130 100
25
3.1.5. Provenance
Tableau 4 : Distribution des patients selon la
provenance
La majorité de nos patients provenaient du milieu urbain
avec 82 cas soit
63,1%.
Provenance Effectif %
Milieu rural 48 36,9
Milieu urbain 82 63,1
Total 130 100
26
3.2. Données cliniques
3.2.1. Effort physique
Tableau 5 : Distribution des patients selon l'effort
physique
Il ressort de cette répartition que 54 malades soit 41,5%
de notre échantillon n'avaient aucun antécédent d'effort
physique.
Effort physique Effectif %
Intense 32 24,6
Moyen 44 33,8
Aucun 54 41,5
Total 130 100
27
3.2.2. Douleur
Tableau 6 : Distribution des patients selon la
présence de la douleur
La totalité de notre échantillon avait une
douleur, 124 cas soit 95,4%.
Douleur Effectif %
Présente 124 95,4
Absente 6 4,6
Total 130 100
28
3.2.3. Circonstance de survenue
Tableau 7 : Distribution des patients selon la circonstance de
survenue
La circonstance de survenue progressive était la plus
fréquente avec 86 cas, soit 66,2%.
Circonstance de survenue Effectif %
Brutale 44 33,8
Progressive 86 66,2
Total 130 100
29
3.2.4. Tuméfaction
Tableau 8 : Distribution des patients selon la présence
d'une tuméfaction
La présence d'une tuméfaction réductible
dominait le tableau clinique, avec 70 cas, soit 53,8%.
Tuméfaction Effectif %
Absente 8 6,2
Réductible 70 53,8
Irréductible 38 29,2
Impulsive et expansive 14 10,8
Total 130 100
30
3.2.5. Localisation
Tableau 9 : Distribution des patients selon la localisation de la
hernie
La localisation de la hernie la plus fréquente
était unilatérale droite, avec 66 cas, soit 50,8%.
Localisation Effectif %
Unilatérale gauche 30 23,1
Unilatérale droite 66 50,8
Bilatérale 34 26,2
Total 130 100
31
3.2.6. Complications
Tableau 10 : Distribution des patients selon les complications
Seuls 28 cas, soit 21,5% de notre échantillon ont
présenté comme complication, l'étranglement.
Complications Effectif %
Absent 102 78,5
Etranglement 28 21,5
Total 130 100
32
3.2.7. Troubles digestifs
Tableau 11 : Distribution des patients selon la présence
de troubles digestifs
L'association nausée et vomissement était la plus
représentée avec 38 cas, soit 29,2%.
Troubles digestifs Effectif %
Absents 58 44,6
Nausée 14 10,8
Nausée + vomissement 38 29,2
Vomissement 8 6,2
Constipation 12 9,2
Total 130 100
33
3.2.8. Récidive
Tableau 12 : Distribution des patients selon la présence
de récidive
Il ressort de cette répartition que 24 cas, soit 18,5% de
notre échantillon ont présentés une récidive.
Récidive Effectif %
Présente 24 18,5
Absente 106 81,5
Total 130 100
34
3.2.9. Direction
Tableau 13 : Distribution des patients selon la direction de la
hernie
La direction la plus fréquente est la hernie oblique
externe, avec 72 cas, soit 55,4%.
Direction Effectif %
Oblique interne 18 13,8
Oblique externe 72 55,4
Directe 40 30,8
Total 130 100
35
3.2.10. Volume
Tableau 14 : Distribution des patients selon le volume de la
hernie
Il ressort de cette répartition que 80 cas, soit 61,5% de
notre échantillon avaient une hernie de volume moins important.
Volume Effectif %
Important 50 38,5
Moins important 80 61,5
Total 130 100
36
3.2.11. Technique opératoire
Tableau 15 : Distribution des patients selon la technique
opératoire
Le Bassini était la seule technique opératoire au
cours de notre étude.
Technique opératoire Effectif %
Bassini 130 100
Autres techniques - -
Total 130 100
37
|