Aménagement d'une station de maraàŪchage biologique à Dibwanguipar Christopher Dolmy IKAPI-IKAPI Université Omar Bongo - Master 2022 |
Chapitre 2. Les Caractéristiques humaines et environnementalesLes avantages que procurent le milieu sont un atout indéniable à la pratique du maraîchagebiologique. Mais les éléments humains peuvent aussi avoir un rôle déterminant. D'où la nécessité de consacrer ce chapitre aux aspects humains qui donnent l'opportunité d'apprécier le potentiel humaindans le développement du maraichage. Ainsi seront examinés les institutions, les infrastructures, les activités économiques et les aspects culturels de lasous-région qui est après le Wo1eu-N'Tem, la plus peuplée du Gabon puisque l'on y dénombre, sur la superficie étudiée, environ 42.000 habitants, ce qui représente une densité approximative de 4 habitants par km². Cette population se répartie surtout le long des axes de communication actuels et aussi à proximité d'anciennes pistes, en effet, le regroupement imposé par l'administration, a été moins suivi que partout ailleurs, il en résulte un peuplement plus homogène.5(*) 2.1. Les institutions de DibwanguiLe premier point examiné en matière d'environnement humain fait référence aux institutions de Dibwangui. Traiter de ce point revient à parler de l'organisation et du fonctionnement, de la manière dont est gouvernée Dibwangui. Cela renvoie aussi à faire le diagnostic de la gouvernance du maraîchage. Notons que la localité de Dibwangui compte en sein environ 350 habitants. Il n'y a pasde rapports administratifs depuis plus de trente ans qui décrit exactement la contrée,les populations de cette localité se plaignentde l'abandon voire l'oubli dont font faceles villages de Mandji et Dibwangui et pourtant ces derniers se trouvent au long de l'axe Mbigou-Mimongo. Les villages se déplacent, se cassent, disparaissent où se vident, parce que leur unité est peu artificielle, la chefferie des villages est peu efficace ; mal fixée manquant de cohésion et mal équipées. Cettesous-région était considérée pendant longtemps, comme une des plus saines démographiquement et utilisée, jusqu'à ces dernières années, comme « réservoir de main-d'oeuvre ». Les villages sont multiples et de faible importance pour la plupart. Parmi lesquelsDibwangui.C'est un village qui à vue le jour grâce aux missionnaires Catholiques de Notre Dame de Lourdes de Dibwangui. Tout débute en 1926, Monseigneur TARDY entreprend une tournée en pays Nzebi en compagnie de Cyprien MOANDA, catéchiste à la mission Saint Martin des Apindjis de Mouila. La zone visitée est composée de nombreux et grands villages. La nécessité de la création d'une mission s'impose, Monseigneur TARDY propose aux chefs des villages d'adresser une demande officielle. D'abord auprès de Monsieur EYMARD, Chef du poste administratif de Mbigou, pour une mise sur pied d'une mission Catholique en « pays Nzebi ». Dibwangui est l'un des villages du canton de la Basse-Louétsi issu du département de la Boumi-Louétsi qui a pour chef-lieu Mbigou. Pour ce qui est des institutions de Dibwangui, il convient de relever qu'il y a l'exode rural qui frappe ce village par rapport à l'autre village Mandji qui est aussi de la basse-Louétsi. Parmi Ces deux villages, l'on retrouve plus d'habitants et d'activités à Mandji. (ANDLD 1976). Carte 3 : Auxiliaire de commandement de Dibwangui
Source:Mission We Need /ANDLD IKAPI-IKAPI Christopher Dolmy, le 15/08/ 2021. La carte ci-dessus nous fait état de la situation de Dibwangui qui compte deux auxiliaires de commandement en l'occurrence les chefs de villages de Mandji et Dibwangui. Ce qui fait que lorsque les populations locales de ces deux villages ont besoins des documents administratifs, ils sont obligés de rendre soit à Mbigou ou Lébamba ; la plupart du temps ils se rendent plus à Lébamba parce quec'est juste à 45 kilomètres. * 5 Extrait de « la Notice de la carte Pédologique de N'Dendé à 1/200.000 » (Page 6) |
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