UNIVERSITE DE
KISANGANI
B.P. 2012
KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, ADMINISTRATIVES ET
POLITIQUES
Département des Sciences Politiques et
AdministrativesGESTION DE MOUVEMENT DES REVENDICATIONS DES ETUDIANTS ET
LEURS RESOLUTIONS
Cas de L'UNIKIS
Par
Chadrack EKOTE MILAMBO
Travail de fin de cycle
Présenté en vue de l'obtention de diplôme
de graduat en Sciences Politiques et Administratives
Directrice : Dr Arsénite-Marie
BOUNDAWANA
Professeure associée
Encadreur :Serge LOONGO LIANGA
Assistant2
Année académique :
2021-2022
Première session
IMMEMORIAL
A vous notre cher père EKOTE MALONDA, d'heureuse
mémoire, de nous avoir donné la vie en faisant de nous ce que
nous sommes aujourd'hui et ce que nous serons, mais aussi la formidable
éducation dont nous sommes bénéficiaire.
Nos hommages les plus déférents à vous
notre grand frère Cassian EKOTE BONGANGA, d'heureuse mémoire,
nous vous en sommes et serons toujours reconnaissant.
Chadrack EKOTE MILAMBO
DEDICACE
A notre mère BONGOLE BALIKAKA pour le sacrifice
suprême et l'abnégation manifestes de tout genre envers nous, en
faisant de nous ce que nous sommes aujourd'hui et ce que nous serons, mais
aussi la formidable éducation dont nous sommes
bénéficiaire.
Chadrack EKOTE MILAMBO
REMERCIEMENTS
La réalisation et la réussite d'un travail
scientifique ne sont nullement l'apanage d'une seule personne. Mais c'est une
oeuvre qui se construit à l'esprit et qui est accompagnée par
l'appui et la contribution de plusieurs personnes. C'est dans ce cadre bien
précis que nous voulons remercier et rendre hommage à tous ceux
qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail, qui marque la fin de premier cycle de
l'Université.
A cela, nous remercions de prime abord notre créateur,
le Dieu tout puissant, le plus fort, de nous avoir donné cette
intelligence et qui continue à nous faire sa bonté jour comme
nuit ; que son saint nom soit loué et glorifié pour
toujours.
Nos remerciements s'adressent à toutes les
autorités de notre cher Alma Mater, l'Université de Kisangani,
en général et celles de la Faculté des Sciences Sociales,
Administratives et Politiques, en particulier de nous avoir offert un bon cadre
de réflexion.
Nous adressons également notre gratitude envers la
Professeure Arsénite-Marie BOUNDAWANA et l'Assistant Serge LOONGO
LIANGA, respectivement directrice et encadreur, qui, malgré leurs
multiples occupations ont accepté de diriger et encadrer ce travail.
Du fond du coeur, nous sommes reconnaissant envers vous nos
parents, EKOTE MALONDA et Bernadette BONGOLE BALIKA de nous avoir donné
non seulement la vie et la formidable éducation dont nous sommes
bénéficiaire, mais également de nous avoir
accompagné et encouragé jusqu'au bout de notre 1er
cycle avec toutes détermination et abnégation. A cela, vous
êtes les héros de ce travail qui est le fruit de votre
suprême sacrifice.
De même, nous adressons nos reconnaissances envers vous
nos frères, soeurs et belle-soeur, Cassian EKOTE, d'heureuse
mémoire, Annie ITOMBOLI, Margueritte EKOTE, Victor EKOTE, Catherine
EKOTE, Valentine EKOTE, Annie EKOTE, Simon EKOTE, Franck EKOTE, Jeef EKOTE,
Marie EKOTE. Nous avons de l'estime et du respect à vos égards.
Notre pensé va vers vous nos nièces et neveux,
notamment Constance BOYOMBI, Esperance EKOTE, Providence EKOTE, Séraphin
EKOTE, Jacqueline EKOTE, Christevie EKOTE, le petit Cassian EKOTE BONGANGA,
Christine EKOTE, Margueritte EKOTE, les jumelles Annie et Catherine EKOTE,
Bernadette EKOTE, Fabrice EKOTE LOEMBA, Edith EKOTE LOEMBA, Christelle EKOTE,
Francine EKOTE, José, Lili, Augustine, Annie, etc.
A vous nos tantes et oncles, Christine BONGOLE, Victor
BONGOLE, Nicolas BOLANGI, Mamie BONGOLE, Thérèse et André
EKOTE, Bébé BONGOLE, ...
A nos amis et connaissances, Dr BOMS BONYOMA, Cédric
MATUTU, Maître Christophe LOTIKA pour vos multiples soutiens et
encouragements à notre égard.
Nous ne pouvons pas achever ces pages sans pour autant
remercier quelques camarades et compagnons de lutte, nous citons : Frank
BOFANDO, Prophète KABA IMANI, Angela TOFENDO, Ernest MULAMBA,
André DEMERIS, Jean-Paul ALUA, Antoinette KOY, Ruth LISANO, Jean-Paul
BOLIMBO, Sandra DARUWEZI, Patience MUNGUSI, Aimée KITSE, Daniel MAKI,
Bénezet MUGISA, Christine OKONDA, AMABE pour la lutte d'ensemble et
l'harmonie qui ne cesse de nous caractériser. Que ce travail soit pour
vous un exemple de courage, d'abnégation et de détermination en
toute circonstance dans la vie.
Que tous ceux qui, de près ou de loin ont
contribué pour la réalisation de ce travail et que nous n'avons
pas nommément cités sur ces pages, reçoivent nos vifs et
chaleureux remerciements.
Chadrack EKOTE MILAMBO
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
§ AB : Administrateur du budget
§ AGSC : Secrétariat général
Académique
§ ANR : Agence nationale des renseignements
§ APUKIS : Association des professeurs de
l'université de Kisangani
§ ASUKIS : Association des scientifiques de
l'Université de Kisangani
§ COGE : Comité de gestion
§ CR : Centre de recherche
§ CT : Chef des travaux
§ ESU : Enseignement supérieur et
Universitaire
§ ESURS : Enseignement supérieur,
universitaire et recherche scientifique
§ Fac : Faculté
§ FPSE : Faculté de psychologie et sciences
de l'éducation
§ FMP : Faculté de médecine et
pharmacie
§ FSSAP : Faculté des sciences sociales,
administratives et politiques
§ FLSH : Faculté des lettres et sciences
humaines
§ FSEG : Faculté des sciences
économiques et de gestion
§ FGRNR : Faculté de gestion des ressources
naturelles et renouvelables
§ ECOSHTOUR : Ecole supérieure
d'hôtellerie et tourisme
§ PATO : Personnels administratifs, techniques et
ouvriers
§ PNC : Police nationale congolaise
§ PU : Presse universitaire
§ SGAD : Secrétariat général
administratif
§ SGR : Secrétariat général
à la recherche
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
Tableau n°2 : Facultés des étudiants
enquêtés
Tableau n°3 : Le respect de procédure des
revendications par les étudiants
Tableau n°4 : Niveau de connaissance des
étudiants en matière de procédure de revendication et
textes légaux règlementaires y afférents
Tableau n°5 : Degré de satisfaction des
étudiants à la suite de leurs revendications et la
durabilité des résolutions
0. INTRODUCTION
0.1. Contexte de
l'étude
Tous les Etats de la planète se caractérisent
aux yeux de tous, par des crises au sein des catégories sociales.
Celles-ci peuvent prendre de formes diverses selon qu'il
s'agisse des pays développés ou ceux du Tiers-Monde comme la
République Démocratique du Congo (RDC).
Du jour au jour les gens ne cessent de présenter leur
mécontentement aux gouvernements du monde s'ils estiment que leurs
droits, intérêts, privilèges, obligations sont
menacées par les forces rétrogrades, institutionnelles ou
extérieures en vue notamment de pousser les autorités ou les
dirigeants de leur apporter solution. Eh bien, les gens revendiquent lorsque
les décisions prises par les autorités ne leur sont pas
favorables d'une part, et d'autre part, lorsque la situation politique,
sociale, économique, culturelle, ... ne favorisent plus le
bien-être communautaire (vie chère, inégalités
sociales, politique d'austérité qui rendent onéreux des
institutions par un personnel politique au service de minorités qui
défendent leur privilège, logiques confessionnelles
(Moyen-Orient) et clientélistes de distribution des pouvoirs et des
richesses qui renforcent les dynamiques de dépossession).1(*)
A cet effet, Francis BALLE2(*) et al soulignent que même dans les
sociétés apparemment stagnantes, une tension permanente existe
entre les forces de cohésion et les forces de rupture, décelable
dans les contestations exprimées refoulées ou sublimées
dans un rituel ».
Les étudiants également font partie des
catégories sociales de la RDC où une tension permanente, non
négligeable, se fait sentir entre les forces institutionnelles et cette
portion de la population. Et ceux de l'Université de Kisangani (UNIKIS,
en sigle) ne font pas exception. Ces étudiants de l'Université de
Kisangani (UNIKIS) qui, de plus en plus ne cessent de manifester leur
mécontentement contre les différentes décisions que
prennent les autorités académiques et/ou
politico-administratives, et de moins en moins trouvent gain de cause.
Les systèmes sociaux, tous imparfaits et conflictuels,
sont inégalement intégré. A des degrés divers, ils
impliquent solidarité et antagonismes, consensus et coercition, car ni
les intérêts individuels ni les intérêts d'une
minorité dominante ne s'identifie nécessairement au bien commun
(Lenski3(*)).
C'est dans ce contexte que nous voulons porter notre attention
sur la gestion de mouvement des revendications des étudiants de l'UNIKIS
et leurs résolutions de 2019 à 2022.
0.2. Etat de la question
La revue de la littérature antérieure s'impose
à tout chercheur qui veut entreprendre une recherche scientifique en vue
notamment de se faire une idée sur l'état de la question qu'il
veut aborder. C'est à ce titre qu'ESISO ASIA-AMANI F4(*)estime qu' « il
faut parcourir la documentation existante à ce sujet, il faut interroger
la littérature ou les travaux antérieurs, pour dégager un
problème nouveau et original pouvant faire l'objet d'une étude
nouvelle ».
L'étude approfondie des travaux antérieurs,
empiriques ou théoriques, poursuit-il, conduit souvent à poser le
problème sur des bases nouvelles et à l'élargir.
Voilà pourquoi en tant que chercheur, nous ne sommes
pas exempté de cet impératif. Il sied, alors, de noter que, en
dépit de multiplicité des travaux sur les revendications des
étudiants, la présente étude aborde la gestion de
mouvement des revendications des étudiants et leurs résolutions.
Cas de l'Université de Kisangani. Ainsi, la gestion concerne, en effet,
les actes d'autorisation, d'interdiction, d'encadrement ou de répression
des fautes ou délits commis à la suite de revendication (ou
manifestions) estudiantine.
En effet, cette problématique a déjà fait
l'objet de bien d'autres analyses antérieures. Ce qui voudrait dire que
nous ne sommes pas le tout premier à vouloir entreprendre une telle
étude. Ainsi, la revue des quelques travaux portant sur le domaine que
le nôtre nous a été d'une importance non négligeable
pour la réalisation de ce travail.
En octobre 19685(*), alors que le Mexique s'apprêtait à
célébrer les Jeux Olympiques, un mouvement estudiantin s'organise
à Mexico et dans l'ensemble du pays pour protester contre les violences
policières ; puis pour exiger une réforme de la Constitution
et du système Universitaire.
L'incapacité du pouvoir fédéral à
dialoguer avec les étudiants a entrainé, de ce fait, une
radicalisation du mouvement et sa répression.
Angelo Montoni6(*) a mené son étude sur la
« gestion du conflit social et attentes morales. La contestation
estudiantine dans le Chili post-dictatorial ». Son objectif a
été de relever les processus et les évènements qui
permettent de retracer le parcours d'un épisode contestataire.
Après analyse et interprétation des
données, elle conclut que des nouveaux mouvements de contestation au
Chili permet de comprendre que les motivations derrière leur apparition
sont nourries et liés aux attentes de la population et d'aspects moraux
liés à des conflits de valeur entre les groupes dominants et des
jeunes qui résistent à l'idéologie, à la
démocratie autoritaire et à la criminalisation de la
protestation.
Le contexte de la mobilisation permet de constater que les
jeunes sont souvent guidés par des dynamiques émotionnelles
particulières. Le refus par les autorités d'entendre les
revendications des jeunes provoque chez ces derniers une série de
réponse émotionnelle exprimée d'abord par un
mécontentement, ensuite par une indignation, puis une colère qui,
finalement se transforme en rage. Il est possible alors de découvrir un
processus qui mènerait à une radicalisation de l'action
collective, où les pouvoirs politiques en ignorant, en méprisant,
en disqualifiant et finalement en réprimant le mouvement de contestation
jouent un rôle crucial ; ajoute l'auteure.
Cette mobilisation a des conséquences concrètes
dans les rapports que l'Etats tisse avec sa population. On observe des effets
politiques importants, tout d'abord dans l'acceptation du mouvement
étudiant comme porte-parole légitime dans la gestion de
problèmes publics. Il y a eu notamment un changement de gouvernement et
l'approbation par ce dernier de plusieurs revendications du mouvement avec la
promulgation d'une loi de la gratuité de l'enseignement
supérieur, principale du mouvement (actuellement la gratuité de
l'enseignement supérieur atteint 60% de jeunes), conclut-elle.
Pierre BARUANI A7(*) a étudié « La police nationale
congolaise face à la gestion des manifestations estudiantines à
Kisangani de 2016 à 2021. Il s'est donné comme
préoccupation d'analyser des raisons non-professionnelles de la
répression des étudiants manifestants par la police nationale
congolaise et identifier les conséquences qui en découlent.
A la fin de ses analyses, l'auteur tire la conclusion selon
laquelle l'intervention de la police dans le rétablissement de l'ordre
public n'a pas enregistré des pertes en vie humaine, aucun
étudiant n'a connu la mort malgré les interventions
musclées de force de l'ordre.
Alors que l'étude menée par Narcisse
SEBUTU8(*) sur les facteurs
motivationnels de comportement agressif des étudiants de
l'Université de Kisangani vis-à-vis des policiers montre
clairement l'antinomie qui existe entre ces derniers et les étudiants de
l'Université de Kisangani. Il se développe chez les
étudiants de l'Université de Kisangani, surtout ceux qui habitent
les homes des comportements tels que : les injures, les menaces, les
hurlements, les cris des étudiants envers les policiers lorsque ceux-ci
sont de passage dans l'enceinte de l'Université.
Quelques fois une tendance à l'agressivité
physique de la part des étudiants contre les policiers. Il s'est alors,
en effet, donné la préoccupation de chercher comment comprendre
cette antinomie entre les étudiants et les policiers alors que les
seconds sont censés protéger les premiers. Cet état de
chose, poursuit-il, se pérennise à travers les années et
au moindre incident on s'attend à des accrochages. A tel point qu'il est
rare que la présence de la police règle ou apaise la tension. Au
contraire, cette présence contribue à amplifier la tension par le
jeu de pierre, des chants provocateurs si pas obscènes. De telle sorte
que le milieu estudiantin demeure hostile aux agents de l'ordre et parfois le
contraire apparait possible. Tel a été son constat.
Pour sa part, Didier MATERANYA9(*) a étudié « la jeunesse
estudiantine et valeurs républicaines en République
Démocratique du Congo. Cas des étudiants de l'Université
de Kisangani ».
Selon cet auteur, cette élite intellectuelle se
distingue par des actes d'irresponsabilité, exempts de toute
considération au regard de la chose publique : bref, elle se
caractérise par l'inversion des valeurs et plus particulièrement
des valeurs républicaines.
En effet, il s'est donné la peine de chercher à
savoir si les étudiants de l'UNIKIS connaissent-ils les valeurs
républicaines ; quel est le comportement de ces étudiants
face aux valeurs républicaines ; et de comprendre finalement
lorsque ces derniers se comportent ainsi, que pourraient être les
conséquences de ces comportements du point de vue politique,
économique et socioculturel.
Au terme de son étude, il est abouti à la
conclusion selon laquelle les étudiants de l'UNIKIS n'ont pas une
connaissance nécessaire en matière des valeurs
républicaines.
Eu égard à ce qui précède, la
lecture faite de ces différents documents (travaux antérieurs)
nous a été d'un grand apport, notamment celui d'en dégager
la ligne de démarcation.
En effet, nos prédécesseurs ont le
mérite, dans l'ensemble, d'avoir abordé les aspects
motivationnels des revendications sociales en général, les
caractéristiques des actions des revendicateurs ainsi que le
comportement de ces derniers dans leurs actions.
Par contre, leur limite se remarque du fait qu'ils n'ont pas
pu clairement démontrer la gestion et la trajectoire que prennent les
revendications.
Cependant, notre originalité réside dans la
mesure où notre étude se donne comme objet de comprendre la
gestion des revendications des étudiants de l'UNIKIS en interne (au
niveau de la Coordination des étudiants eux-mêmes et de
l'Université) et à l'externe (le Gouvernement, Administration
Publique) ; mais aussi les résolutions qui en découlent dans
une période de trois années académiques,
c'est-à-dire de 2019 à 2022.
0.3.
Problématique
Toute recherche scientifique doit partir d'une
« situation problème » qui suscite ou capte, en
effet, l'attention du chercheur à en vouloir entreprendre une recherche
en vue notamment de découvrir ce qui pose problème, le comprendre
et finalement apporter la solution pour le contenir.
Mais avant cela, illogique et insuffisant nous semble-t-il de
parler de ce concept, problématique, sans pour autant
appréhender son sens, savoir ce que c'est.
Ainsi, ESISO ASIA-AMANI pense que la meilleure
définition d'une problématique de recherche c'est la
définition du champ des connaissances théoriques dans lequel on
pose problème, suivi de la mise en oeuvre d'une série de question
qui directement ou indirectement débouche sur des
hypothèses10(*).
Pour être précis, achève-t-il, il faut
dire que l'étude des travaux antérieurs débouche sur la
problématique c'est-à-dire elle conduit souvent à poser
le problème sur des bases nouvelles et l'élargir. La
problématique à son tour débouche sur des
hypothèses, parce qu'elle met en oeuvre une série de questions
auxquelles il faut apporter des réponses provisoires.
De son côté, Marie-Anne11(*) citée par ESISO, estime
que la problématique c'est le fait de se demander « quel est
le problème ? » et d'y apporter une réponse.
Elle est donc un terme qui englobe la notion de
problème ainsi que la notion de démarche vers une
spécification du problème. Cette démarche consiste en
l'approfondissement d'un problème spécifique en une question
spécifique.
Nous pensons pour notre part que la problématique
constitue l'épine dorsale de la recherche et de l'écriture
scientifique. Le noyau même de la recherche scientifique.
En effet, le droit de manifester est un droit fondamental dans
les pays démocratiques.
Les manifestations sont généralement
autorisées dans les pays démocratiques (où les
libertés d'opinion, d'expression et de réunion sont reconnues),
sauf lorsqu'elles peuvent occasionner un trouble manifeste à l'ordre
public. Elles peuvent cependant être l'occasion de violences de la part
des manifestants, de bandes de « casseurs »
extérieurs à la manifestation ou des forces de l'ordre12(*).
Dans cet ordre d'idée, la Constitution de la RDC du 18
février 2006, telle que modifiée et complétée
à ces jours stipule : « La liberté de
manifestation est garantie. Toute manifestation sur les voies publiques ou en
plein air, impose aux organisateurs d'informer par écrit
l'autorité administrative compétente. Nul ne peut être
contraint à prendre part à une manifestation. La loi en fixe les
mesures d'application13(*).»
Néanmoins, les manifestations ou les revendications
sont règlementées de façon à prévenir le
trouble à l'ordre public.
Par ailleurs, il est de droit que les étudiants
puissent revendiquer comme toute autre couche sociale lorsqu'ils observent les
menaces de leurs droits. Ce cadre d'exercice de liberté de
manifestation permet à ceux-ci de présenter leur
mécontentement contre une décision ou un acte pris par les
autorités. Et ce, en bonne et due forme c'est-à-dire en
concomitance avec les dispositions règlementaires ou dans le respect des
procédures.
Mais il se fait malheureusement que, lorsque cette
catégorie sociale veut faire une revendication, du coup ils se
réveillent le matin soit n'importe quel moment pour barricader la route,
inonder la cour universitaire en violation même de l'ordre publique. Et,
cela se fait sans respect des modalités établies en
matière de revendication et émailler par des actes de
destruction, barricade des voies publiques, affrontement parfois aux forces de
l'ordre. On assiste souvent au jet de pierre à l'échange des tirs
ou coup de feu parfois des balles réelles s'il y a la persistance,
agression, hurlement, des chansons obscènes à l'égard des
autorités et bien d'autres comportements déviants qui
émaillent/émeuvent des revendicateurs dans leurs actions. Bref,
il s'agit des revendications spontanées.
De ce qui précède,pour mieux orienter notre
étude, nous nous sommes posé des questions suivantes :
1. Comment sont gérées les revendications des
étudiants en interne et à l'externe ?
2. Quel est le niveau de connaissance des étudiants de
l'Université de Kisangani en matière de procédures de
revendications et des textes légaux réglementaires en la
matière ?
3. Quel est le degré de satisfaction de ces
étudiants à leurs revendications et quelle durabilité
présentent les résolutions prises à la suite de leurs
revendications ?
0.4. Hypothèses
Par hypothèse, il faut entendre une tentative de
réponse provisoire à un phénomène qui, après
confrontation ou vérification, on affirmera ou infirmera.
Ainsi, selon Claude VERRIER mentionné par Esiso, une
hypothèse est une proposition de réponse à une question
donnée. L'organisation d'une recherche au tour d'hypothèse de
travail constitue un excellent moyen de la mener avec ordre et rigueur sans
pour autant sacrifier l'esprit de découverte et de curiosité.
Davantage, un travail ne peut être considéré comme une
véritable recherche s'il ne se structure pas au tour d'une ou plusieurs
hypothèses.
Pierre RONGERE14(*), quant à lui, une hypothèse c'est la
proposition de réponse aux questions que l'on pose à propos de
l'objet de recherche formulée en termes de telle l'observation et
l'analyse puissent fournir une réponse.
En plus, cette hypothèse doit présenter un
caractère précis et constituer, de ce fait, le cerveau moteur de
la recherche car, elle doit suggérer les techniques à mettre en
oeuvre à la longue.
Ainsi, pour répondre aux questions ci-dessus
posées, de façon provisoire, voici, ci-après les
tentatives de réponses :
1. Les revendications des étudiants sont
gérées par les autorités en interne et à
l'externe de la manière suivante : en interne, le COGE
reçoit les désidératas des étudiants puis il
organise un cadre de dialogue avec la Coordination des étudiants afin de
répondre aux revendications de ces derniers. Et, à l'externe,
l'autorité de police intervient d'abord pour rétablir l'ordre.
Puis l'autorité publique (Ministre de l'ESU, de l'intérieur et
sécurité, Gouverneur, ...) cherche à écouter le
COGE d'une part pour savoir ce qui se passe au sein de l'Université, et
d'autre part les étudiants et enfin, réunir les deux parties afin
de trouver solution au problème en cause et le contenir.
2. Le niveau de connaissance des étudiants de
l'Université de Kisangani en matière de procédures de
revendications et des textes légaux règlementaires en cette
matière demeure faible suite à la non vulgarisation de ces
procédures et ces textes.
3. Le degré de satisfaction des étudiants
à leurs revendications est faible et les résolutions prises
à la suite de leurs revendications ne présentent aucune
durabilité
0.5. Objectifs et
intérêt de l'étude
La présente étude poursuit les objectifs majeurs
suivants :
i. Décrire le mouvement des revendications des
étudiants et examiner la gestion interne et externe de ces
revendications.
ii. Evaluer le niveau de connaissance des étudiants de
l'UNIKIS en matière de procédures de revendication et des textes
légaux règlementaires en cette matière.
iii. Evaluer le degré de satisfaction des
étudiants à la suite de leurs revendications et la
durabilité que présentent les résolutions.
Pour ce qui est de l'intérêt, notre étude
a un double intérêt à la fois pratique et
scientifique.
§ Sur le plan scientifique, nous
voulons, à travers cette étude, mettre à la disposition
d'autres chercheurs qui viendront après nous un outil de
référence, surtout ceux qui s'intéresseront ou voudront
orienter leur recherche sur la gestion des revendications sociales, en
général et estudiantines en particulier.
Il s'agit d'une contribution substantielle en sociologie des
mouvements sociaux et de la sociologie de conflit pour mettre en exergue les
facteurs motivationnels, les structures organisationnelles et les enjeux des
résolutions que visent les manifestants, d'une part et de
déterminer les récupérations qui se font, d'autre part.
§ Sur le plan pratique, les
résultats de cette recherche aiderons les autorités politiques et
administratives (le Président de la République, le Premier
Ministre, le Ministre de l'enseignement supérieur et universitaire, le
Gouverneur de Province, le Recteur de l'Université de Kisangani, ...)
à prendre des mesures nécessaires pour bien gérer la
question estudiantine dans toutes ses considérations et garantir la
paix, la cohésion et l'harmonie du pays. Car ceux-ci sont des futurs
cadres de la société, ce sont eux qui prendront la relève.
Il s'agit aussi d'une interpellation aux étudiants de prendre
connaissance des procédures revendicationnelles et d'en tenir compte en
vue de légitimer leurs actions.
0.6.
Méthodologie
Toute recherche qui se veut scientifique doit se soumettre
à l'utilisation des méthodes et techniques, en vue notamment
d'atteindre ses résultats attendus. C'est ce qui fait d'ailleurs la
scientificité d'une recherche : l'utilisation des méthodes
et des techniques.
0.6.1. Méthode
Claude VERRIER15(*), référencé par Esiso,
définit une méthode comme un ensemble de moyens mis
rationnellement en oeuvre pour l'obtention d'un
résultat déterminé.
Dans le cadre de la recherche scientifique, elle
désigne l'ensemble des procédés rationnels au moyen
desquelles on tire des faits particuliers et des lois, c'est-à-dire des
relations universelles entre les phénomènes ; on admet
qu'elle comprend trois moments : l'observation des faits, la formation
d'une hypothèse et sa vérification (Claude Bernard16(*)).
Ainsi, dans le cadre de la présente étude, nous
nous servirons de l'analyse systémique suivant le
schéma de David EASTON, en utilisant, en fait, le protocole descriptif
qui indique ce qui suit :
§ Considérer le système comme un
système d'éléments interdépendants,
c'est-à-dire liés entre eux par des relations telles que si l'une
est modifiée, les autres le sont aussi et que, par conséquent,
tout l'ensemble est transformé.
L'Université de Kisangani à travers ses organes
est considérée comme étant le système à des
éléments interdépendants. Elle constitue un circuit auquel
se connectent les éléments suivants : son administration,
son personnel qui l'anime, les cors académique, scientifique, le
personnel administratif, technique et ouvrier (PATO), la coordination des
étudiants ainsi que les différents acteurs contribuant à
son fonctionnement
§ Considérer le système politique comme une
boite noire dans laquelle s'échangent les In puts (les
entrées qui se réalisent quand la boite noire reçoit des
impulsions de l'environnement) ; et les Out puts (sorties
qui s'opèrent quand la boite noire restitue des réponses aux
impulsions de l'environnement).
A ce titre, le comité de gestion (COGE) de
l'Université de Kisangani est perçu comme étant la boite
noire dans laquelle les demandes et revendications des étudiants
pénètrent comme étant les données d'entrée
ou les In Puts. Par ailleurs, les réalisations du
comité de gestion de cette institution (UNIKIS) en réponses aux
demandes ou revendications des étudiants constituent les données
de sortie ou Out Puts ou encore réponses de la boite
noire.
Le feedback ou la boucle de
rétroaction est perçue en termes de soutien des étudiants
de l'Université de Kisangani ; lesquels soutiens reviennent
à la boite noire soit par satisfaction des étudiants (soutien
positif) ou insatisfaction (soutien négatif).
§ Considérer que l'environnement se distingue en
deux aspects : l'environnement Intra sociétal est
constitué par l'ensemble des autres systèmes qui composent la
société globale à l'échelle national ; et
l'environnement Extra sociétal au contraire, regroupe
les divers systèmes extérieurs à l'environnement.
L'environnement intra sociétal est constitué de
l'ensemble de la structure admirative de l'UNIKIS à travers les acteurs
qui l'animent et ses réalisations ; les étudiants ainsi que leurs
différentes demandes ou revendications soumises à la structure.
L'environnement extra sociétal englobe le gouvernement central à
travers le ministère de l'enseignement supérieur et universitaire
(ESU), la Police Nationale Congolaise, la société ainsi que les
différents partenaires de l'UNIKIS.
§ Equilibre, stabilité, régulation et
adaptation sont les éléments clés caractérisant les
relations entre le système et l'environnement dans lequel il
évolue. L'environnement est un circuit clos, constamment en mouvement et
autorégulé.
Enfin, quant à l'équilibre, stabilité,
régulation et adaptation qui caractérise le système, il
est évident que l'adaptation de la prestation de
l'UNIKIS aux problèmes précis vise à maintenir
l'équilibre en répondant avec satisfaction aux
revendications des étudiants pour maintenir la stabilité et la
régulation du système social.
0.6.2. Techniques
La technique constitue donc un instrument permettant ainsi de
découvrir et/ou d'observer un phénomène ou un fait et de
récolter (recueillir) les différents informations (ou
données) sur un objet ou un fait,
Ainsi, pour récolter les données nous avons
recouru à la technique documentaire, l'observation directe
désengagée, l'entretien non structuré, la technique
d'échantillonnage et l'analyse de contenu.
La technique documentaire nous a aidé à
acquérir un certain nombre de connaissance sur la question
soulevée en parcourant les différents ouvrages et articles
contenant les informations sur notre recherche.
En utilisant cette technique, nous avons reçu les
informations en rapport avec les modalités ou procédures
légales de revendication (manifestation), les conséquences des
manifestations non encadrées, les facteurs motivationnels des mouvements
sociaux, etc.
La technique d'observation directe désengagée
nous a été d'une importance considérable. Car nous sommes
étudiant de l'UNIKIS et nous observons de près comment ces
revendications se font, et les conséquences qui en découlent.
La technique d'entretien non structurée quant à
elle, elle nous a permis d'échanger avec les autorités de
l'UNIKIS ainsi que des différents représentants des
étudiants de cette Université, mais aussi la police nationale
congolaise qui, d'ailleurs constituent notre population d'étude en vue
d'acquérir les informations fiables et susceptibles à notre
recherche. Ces informations concernent la gestion interne (l'UNIKIS et la
Coordination des étudiants eux-mêmes) et externe des
revendications.
Ensuite, la technique d'échantillonnage nous a permis
de déterminer la teille de l'échantillon de notre population
d'étude.
En effet, au cours de nos enquêtes, nous avons
utilisé la taille de l'échantillon de notre population
d'étude de 50 sujets repartis de la manière suivante : 10
sujets composés des membres du COGE (du côté
Université) ; 30 sujets composés essentiellement des
étudiants et 10 autres sujets finalement composés des policiers.
Enfin, l'analyse du contenu nous a aidé à cerner
la valeur scientifique de la littérature lue dans le cadre de la
réalisation de notre étude ainsi que des réponses que nos
enquêtés nous ont fournies.
0.6. Délimitation tempo-spatiale
La délimitation de cette étude se situe à
deux niveaux : sur le plan temporel et sur le plan spatial.
Sur le plan temporel, notre étude couvre une
période qui va de 2019 à 2022, c'est-à-dire une
période de trois années académiques. Cette période
marque notre arriver à l'Université et durant laquelle nous avons
prêté une attention particulière à la manière
dont les revendications des étudiants sont gérées.
Sur le plan spatial, cette étude est
réalisée en République Démocratique du Congo,
Province de la Tshopo, Ville de Kisangani à l'Université de
Kisangani. Le choix de l'UNIKIS, c'est pour une simple raison, en tant
qu'étudiant de cette Université, nous vivons de près
comment se font ces revendications, leur gestion ainsique les
conséquences qui en résultent.
0.7. Difficultés rencontrées
Toute oeuvre humaine est tributaire d'un certain nombre de
difficultés qui, entravent le plus souvent la possibilité d'en
diguer avec toute énergie. A cela, seule la détermination et le
courage compte pour l'atteinte des objectifs.
Ainsi, les difficultés auxquelles nous avons faits face
durant la réalisation de notre travail peuvent être
regroupées comme suit : difficultés d'accès à
certains documents ou ouvrages relatifs à notre sujet de recherche et
dans certains cabinets des autorités ; difficultés d'ordre
opérationnelles et énergétiques mais aussi
financières et surtout l'épineux et crucial problème de
l'électricité pour la saisie et impression.
Le courage, l'abnégation et la détermination,
ainsi que la bravoure nous ont permis de contourner ces difficultés.
0.8. Subdivision du travail
Le présent travail se subdivise en trois
chapitres :
§ Le premier chapitre parle des
considérations générales ;
§ Le deuxième chapitre, décrit
lagestion des revendications des étudiants ;
§ Troisième chapitre se préoccupe de
la présentation et l'interprétation des résultats.
PREMIER CHAPITRE : LES
CONSIDERATIONS GENERALES
La maîtrise d'un travail scientifique est
également tributaire de la clarification de ses concepts constitutifs de
l'objet d'étude.
Ainsi, il est question dans ce chapitre de donner un
éclairage, tour à tour, sur les concepts clés se
rattachant à notre thématique avant de procéder à
une brève présentation de l'UNIKIS qui est notre milieu
d'étude.
Section 1. Cadre
conceptuel
En sciences sociales, il est souvent nécessaire de
clarifier le sens des concepts utilisés dans l'étude. Ceci permet
d'éviter les ambigüités de la part de chercheur et de ses
lecteurs. Car chaque mot a son sens selon le contexte dont il est
utilisé.
Dans cette optique, Quivy et Van Campenhoudt17(*) soulignent que plus qu'une
simple définition ou convention terminologique, elle constitue une
construction théorique qui vise à rendre compte du
réel.
Pour leur part, Gordon Mace et Francois Petry18(*), pensent que le concept est un
mot ou une expression que le savant a empruntée au vocabulaire courant
ou construit de toutes pièces pour désigner ou circonscrire des
phénomènes de la réalité observable qu'il
désire étudier scientifiquement. C'est une représentation
mentale d'une réalité observable ; cette
représentation n'est jamais parfaitement conforme aux
phénomènes réels.
Ainsi, dans le cadre de notre étude, nous avons
trouvé utile de définir les concepts, tels que :
gestion,mouvement, revendication, étudiant, et
résolution.
I.1.1. Gestion
Le terme gestion tire son origine du latin
« gestio », qui signifie action ou
manière de gérer quelque chose19(*). Gérer quelque chose signifie l'administrer,
contrôler, diriger une action, une organisation, un bien ou un ensemble
des biens.
Pour J.R. ISIFO20(*), le processus de la gestion met en oeuvre l'action
humaine d'organisation. La gestion peut ainsi être définie comme
l'action de porter en soi ou sur soi le poids d'une chose, d'assurer la
responsabilité pour le maintenir en vie, en état, de
l'ambiance pour lui permettre ses objectifs.
Dans le domaine du droit administratif, la gestion
concerne les actes d'autorisation, d'interdiction, d'encadrement ou de
répression des fautes ou délits commis à la suite d'une ou
des manifestations.
Selon Pierre G. et BERGERON (1984 : 91), la gestion est
définie comme étant un processus par lequel on planifie, on
organise on, on dirige et on contrôle les ressources d'une
organisation afin d'atteindre les buts visés.
Eh bien, nous estimons donc pour notre part que la gestion
implique le respect de procédures ou modalités établies,
à suivre par les étudiants pour exprimer leur revendication dans
le droit, cadrage et recadrage des revendications estudiantines.
I.1.2. Mouvement
Le Dictionnaire Français, LE GRAND LAROUSSE21(*), le définit comme une
action collective visant à un changement : mouvement de
grève, organisation politique, syndicale, culturelle, etc ; une
impulsion qui porte à manifester un sentiment, élan :
mouvement de compassion.
Maintenant la question reste de savoir ce qui est plus
important pour décrire un mouvement. Eh bien, dans un mouvement, ce qui
est le plus facile à caractériser c'est sa trajectoire. La
trajectoire est la trace du mouvement dans l'espace, la portion de ligne
décrite par un objet en mouvement.
Un mouvement politique est un mouvement social qui s'apparente
à la politique. Il peut s'organiser autour d'idées et de
préoccupations d'un groupe social.
Un mouvement social désigne toute action collective
visant à changer les comportements et/ou les institutions en un sens
favorable, à un groupe actif et organisé. On parlera donc de
mouvements sociaux pour qualifier toute action collective revendicative visant
à transformer l'ordre social existant. Il en est ainsi pour un mouvement
estudiantin.
I.1.3. Revendication
La revendication ne signifie rien d'autre que l'action de
revendiquer, réclamation. Revendiquer (du latin vindicare
=réclamer) signifie réclamer ce dont on est privé
(revendiquer sa part de bénéfices) (1) ; réclamer
quelque chose comme un dû, exiger (revendiquer la liberté
d'expression) (2) ; assurer la responsabilité d'une action
(revendiquer un attentat) (3)22(*).
En matière politique, ce terme signifie l'action de
revendiquer, de réclamer ce qui est considéré comme
revenant de droit, comme dû, comme indispensable ; ce qui est
réclamé. Synonyme de (d') : demande, exigence,
prétention, réclamation (ex : revendication
économique, sociale) ; une revendication sociale, est une action de
réclamer l'amélioration (salaire, des conditions de travail,
...).23(*)
La revendication estudiantine est un mouvement social des
étudiants en vue d'une action collective visant à
réclamer, exiger ce qui est de droit comme dû indispensable pour
eux ou protester contre une décision prise par les différentes
autorités (politiques, administratives voire universitaires)
En effet, elle constitue un moyen de pression à
l'égard du pouvoir politique auquel sont adressées les
revendications sociales, mais aussi aux autorités de l'UNIKIS
I.1.4. Etudiant
Selon le règlement des étudiants des instituts
supérieurs et des universités de la RDC dans son article 2,
est étudiant celui qui, conformément aux dispositions
légales et réglementaires en vigueur, est inscrit à un
programme complet d'une année d'études. Il n'est pas à
confondre avec les élèves libres ou les auditeurs libres.
Après les formalités d'inscriptions, il obtient
sa carte d'étudiant qui lui permet de jouir de tous les avantages
accordées aux étudiants. Avec sa carte, il peut entrer dans des
salles des cours, participer aux séminaires, aux exercices pratiques,
fréquenter les bibliothèques et les laboratoires.
N.B : Tous les étudiants ne sont pas
étudiants au même degré. Ce constat est relevé par
quiconque fréquente les milieux Universitaires tous les jours... Pour
certains étudiants, « ce sont les études qui organisent
la vie », une vie studieuse, privée de la plupart des plaisirs
et des divertissements. Ce sont des vrais étudiants. A
l'opposé, un autre groupe pour qui « la loi de moindre effort
est une manière de passer plus ou moins agréablement la
jeunesse ». Ce sont ceux-là qui agitent les autres et trouvent
qu'il faut créer des troubles et perturber le déroulement des
activités académiques. Ce sont des faux
étudiants24(*)
I.1.6. Résolution
Action de résoudre un problème, une
difficulté : résolution d'une question de procédure.
Acte par lequel, après réflexion, on décide volontairement
d'accomplir quelque chose25(*).
Le concept qui consiste à trouver la solution à
un problème susceptible d'entraîner un affrontement entre
plusieurs parties26(*).
Nous estimons pour notre part que la résolution est un
mécanisme qui consiste à baliser un problème ou minimiser
ses effets sur les membres d'une société, né à la
suite de divergence ou simultanéité d'idées, valeurs,
idéologies ainsi que des intérêts contradictoires en vue de
faire régner la paix, l'harmonie et la cohésion sociale.
Section 2.
Présentation du milieu d'étude27(*)
Le présent point aborde l'UNIKIS qui est notre milieu
de recherche tout en nous focalisant sur points suivant : son aspect
historique, son statut juridique, sa configuration géographique, ses
visions et missions ainsi que son organigramme et son fonctionnement.
I.2.1. Aspect historique
Depuis son implantation en 1963 à Kisangani, Chef-lieu
de la Province Orientale à l'époque, la Tshopo actuelle,
jusqu'à ce jour, cette Université a connu trois grandes phases ou
subdivisions majeures de son évolution : Université Libre du
Congo : de 1963 à 1971, Université Nationale du Zaïre/Campus
de Kisangani « UNAZA » : De 1971 à 1981 et Université
de Kisangani : 1981 à ce jour.
I.2.1.1. L'Université Libre du Congo : de 1963
à 1971
L'Université Libre du Congo a été
créée en 1963 et reconnu officiellement par l'Ordonnance 160 du
10 juin 1964, elle est l'émanation de la volonté et de l'action
des Missions protestantes du Congo, en réponse aux voeux émis par
les milieux protestants, d'avoir un établissement d'enseignement du
niveau universitaire au Congo. Les premières années de la vie de
l'Université Libre du Congo constitue une phase essentielle de
démarrage et de la mise en place des structures de la jeune
université. Cette entreprise fut malheureusement entravée outre
des problèmes spécifiques de démarrage et
désorganisation, par la rébellion (en 1964) et l'invasion des
mercenaires (en 1967) dont la ville de Kisangani fut un de plus important
théâtre à cause de ces troubles, l'Université Libre
du Congo a dû à deux reprises fonctionnée en dehors
de Kisangani et de la Province Orientale démembrée.
Elle a trouvé refuge tour à tour à
Kinshasa, au sein de l'Université de Louvain de 1964 à 1966, puis
à Luluabourg au Kasaï Occidental de 1966 à 1967. Elle est
finalement revenue à Kisangani au bout de l'année
académique 1967-1968. Aussitôt, elle a entrepris de
réorganiser et de relancer ses acticités. A cette époque,
elle regroupait sept Facultés dont quatre (4) des Sciences humaines
(Théologie, Philosophie et Lettres, Sciences économique et
Sciences sociales, Sciences pédagogiques et Psychologiques), trois (3)
Facultés des Sciences positives (Facultés des sciences,
Médecin et Agronomie). En plus de ces Facultés,
l'Université Libre du Congo comptait
également un Centre d'Etudes en Sciences Humaines (CESH).
Pour le recrutement des enseignants, l'Université Libre
du Congo avait ouvert deux Bureaux en Europe : l'un en Suisse au sein de
l'Institut Africain de Genève pour les pays d'expression
française et l'autre Pays-Bas au sein de l'Université Libre
d'Amsterdam. Au cours de l'année académique 1969 à 1970,
c'est-à-dire à la veille de la réforme de 1971, le corps
académique comptait 70 unités pour six cents (600)
étudiants inscrits, soit un rapport d'encadrement de 9 étudiants
par enseignant.
I.2.2.2. Université
Nationale du Zaïre/Campus de Kisangani
« UNAZA » : De 1971 à 1981
La réforme de 1971 a institué
l'Université Nationale du Zaïre/Campus de Kisangani (UNAZA)
comprenant, notamment trois campus universitaires : le Campus de Kinshasa,
le Campus de Lubumbashi et le Campus de Kisangani. L'Université
Nationale du Zaïre/Campus de Kisangani comprenait la Faculté de
Psychologie et de Pédagogie, l'Institut de Gestion du Personnel et
Organisation du Travail (IGPOT), la Faculté des Sciences, la
Faculté des Sciences Agronomiques et les Cliniques Universitaires de
Kisangani.
En outre, elle organisait les études de
Médecine : cycle de spécialisation pour les Assistants,
stages pour les étudiants en année terminale de Médecine,
venant de la Faculté de Médecine du Campus de Kinshasa.
I.2.2.3. Université de
Kisangani : 1981 à ce jour
A la suite de la réforme de 1981, qui consacrant la
décentralisation et l'autonomie des Universités,
l'Université Nationale du Zaïre/Campus de Kisangani est devenue
l'Université de Kisangani, celle-ci est l'émanation de
l'Ordonnance-Loi N°81-144 du 03 Octobre 1981 portant création d'un
établissement public d'enseignement universitaire à
caractère scientifique jouissant d'une personnalité juridique
dénommée : l'Université de Kisangani.
Elle est soumise au contrôle de tutelle du
Ministère de l'ESU. Outre, la fonction de conférer les grades
légaux conformément aux dispositions légales et
réglementaires en la matière, deux missions ont été
assignées à l'Université de Kisangani.
Au moment du passage de l'Université Nationale du
Zaïre/Campus de Kisangani à l'Université de
Kisangani, cette institution organisait les enseignements dans trois
Facultés à savoir, la Faculté de Psychologie et
Sciences de l'Education, la Faculté des Sciences et la Faculté de
Médecine.
Dans sa physionomie actuelle, l'Université de
Kisangani compte huit Facultés ci-dessous et une Ecole Supérieure
de l'Hôtellerie et Tourisme : la Faculté de Psychologie et
des Sciences de l'Education, la Faculté des Sciences (biologie et
chimie), la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et
Politiques, la Faculté de Médecine et Pharmacie, la
Faculté des Lettres et Sciences Humaines, la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestions, la Faculté de Droit, la Faculté des
Sciences Agronomiques.
En dehors de ces huit Facultés et une Ecole
d'Hôtellerie et Tourisme, elle comprend aussi trois centres de recherche
scientifiques ci-dessous :
· le Centre de Recherche Interdisciplinaire pour le
Développement de l'Education (CRIDE en sigle) ;
· l'Institut de Recherches Sociales Appliquées
(IRSA en sigle) :
· et le Centre de Surveillance de la Biodiversité
(CSB en sigle).
1.2.2. Statut juridique de l'Université de
Kisangani
La légalité de fonctionnement de
l'Université de Kisangani a été approuvée d'abord,
dès son avènement par l'ordonnance n°160 du 10 juin 196,
puis en1981 par l'ordonnance-loi n°81-144 du 03 octobre 1981 portant
création d'un établissement public l'Enseignement
Supérieur, Universitaire en caractère scientifique jouissant
désormais d'une personnalité juridique.
I.2.3. Configuration géographique de
l'Université de Kisangani
Rappelons que l'UNIKIS constitue l'une des universités
publiques de la République démocratique du Congo,
localisée dans la Ville de Kisangani en Province de la Tshopo.
Selon la classification actuelle des Universités de la
République démocratique du Congo, l'UNIKIS est
considérée comme la troisième université du pays,
après celles de Kinshasa et de Lubumbashi.
Actuellement, le Bâtiment administratif de l'UNIKIS est
localisé sur l'Avenue MUNYORORO, N°500 au Quartier Plateau
Médical dans la commune MAKISO, ville de Kisangani, Province de la
Tshopo en République démocratique du Congo.
Ce Bâtiment administratif est borné :
- A l'Est : par les installations sportives du Club
Sportif Makiso ;
- A l'Ouest : par l'Hôpital
Général de Référence de Kisangani et
l'Aéroport Militaire de Simi-Simi ;
- Au Nord : par le Quartier KITENGE ;
- Au Sud : par le cimetière de la Makiso et le
Fleuve Congo.
I.2.4. Visions et missions
Il revient de signaler que l'UNIKIS assigne les missions qui
lui sont conférées dans les articles 2 et 3 de l'ordonnance-loi
N° 81-44 du 3 octobre 1981portant création d'un
établissement public l'Enseignement Supérieur et Universitaire en
caractère scientifique.
Parmi ces missions, notons cependant :
· Assurer la formation des cadres de conception dans les
domaines le plus divers de la vie nationale. A cet effet, elle dispense des
enseignements inscrits à leurs programmes de
manière à favoriser l'éclosion des idées neuves et
le développement des aptitudes professionnelles ;
· Organiser les recherches sciatiques
fondamentales et appliquées vers la solution des problèmes
scientifiques compte tenu de l'évolution de la science ; des
techniques et de la technologie dans le monde.
· Rendre service à la société.
I.2.5. Organigramme et son fonctionnement
I.2.5.1. Organigramme de
l'Université de Kisangani
Conseil de l'Université
Comité de Gestion
Rectorat
Conseiller
Relations Publiques
Service Informatique
Garde et Sécurité
Audit Interne
SGAD
AB
SGAC
Personnel
Patrimoine
Service Académique
Affaires Sociales
Budget
Service para-acad
Finances
OEuvre Estudiantin.
Faculté
Contribution
Bibliothèque
I.2.5.2. Fonctionnement de
l'Université de Kisangani
La structure de l'Université de Kisangani se
présente comme suit : le Conseil de l'Université, le COGE,
le Rectorat, le SGAC, le SGR, le SGAD, l'AB, le Conseil de Facultés, le
Conseil de Départements, le Conseil de Recherche et la Coordination des
Etudiants.
A. Conseil de l'Université
Cet organe constitue l'organe délibérant de
l'UNIKIS. C'est par lui que sont approuvées en dernier ressort, toutes
les grandes décisions de l'Université de Kisangani.
Il est constitué des membres suivants : le Recteur
de l'Université, le SGAC, le SGR, le SGAD, l'AB, les Doyens des
Facultés, les Directeurs des bibliothèques et musée, les
Vice-Doyens et Chargé de Cliniques universitaires, les Directeurs de
Centres de Recherche, les Directeurs de PU, les Représentants des Corps
(APUKIS, ASUKIS et PATO) et les Représentants des Etudiants.
Le Recteur de l'Université, le SGAC, le SGR, le SGAD,
AB et un Secrétaire constitue le bureau de Conseil. Il convient
également de faire remarquer que, dans la délibération des
situations, la représentation des étudiants est limitée
à certaines matières.
Le Conseil de l'université exerce les attributions
ci-dessous :
· Assurer la relation de l'UNIKIS avec les milieux
nationaux et internationaux ;
· Donner des avis budgétaires
prévisionnelles de facultés et d'autres organes de l'UNIKIS;
· Exécuter la politique académique et
scientifique de l'UNIKIS,
· Faire des propositions sur le développement des
activités académiques et scientifiques de l'UNIKIS ;
· Proposer au Conseil d'Administration toutes les
sanctions disciplinaires contre les personnels académiques et
scientifiques ayant au moins, le grade académique égal ou
équivalent à celui de CT et les personnels administratifs et
techniques de commandement.
B. Comité de Gestion
C'est l'organe exécutif de l'UNIKIS. Il est l'organe
permanent et consultatif de gestion Universitaire. Le Comité de Gestion
a la charge d'assurer la gestion courante de l'Université sous la
direction du recteur et exécute les décisions du ministère
de l'ESURS, du conseil de l'université et prend toutes les mesures qui
relève de sa compétence. Cet organe est constitué du
Recteur de l'Université, de SGAC, de SGR, de SGAD et de l'AB. Ce
comité de gestion gère au quotidien l'UNIKIS. A ce titre il est
tenu de :
· Elaborer les prévisions budgétaires, le
soumettre au conseil universitaire pour approbation et exécution du
budget arrêté ;
· Faire toutes les propositions qui lui semblent
d'importance au conseil universitaire ;
· Nommer les PATO de collaboration et d'exécution,
lui octroyer des propositions et licencier sur proposition du chef de service
intéressé ;
· Prendre de mesures disciplinaires à
l'égard de PATO de collaboration et d'exécution, des
étudiants et faire rapport au conseil universitaire ;
· Prendre le recours exercé contre les
décisions de Conseil de Faculté, ... de l'Université.
Dans cet organe, le Recteur est le directeur qui est en
même temps le numéro un de l'UNIKIS. Il supervise et coordonne
toutes les activités de l'Université.
A cet effet, il est tenu de :
§ Assurer l'exécution des décisions du
Ministère ayant dans ses attributions l'ESURS, de Conseil de
l'Université, de COGE, de Conseil d'Administration,
§ Veiller au respect de statuts et règlement
d'administration ;
§ Contresigner les diplômes académiques
légaux, diplômes scientifiques non légaux, ceux propres
à l'Université ainsi que les diplômes des
doctorats « honoris causa »
conféré par l'Université ;
§ Représenter l'Université dans toutes les
relations extérieures officielles avec les autorités tant
nationale qu'internationales et signe toutes correspondances de
l'université de Kisangani destinées à
l'étranger ;
§ Soumettre les projets et les plans de
développement de l'Université de Kisangani,...
Pour assurer une bonne coordination des affaires, le Recteur
travaille en étroite collaboration avec le SGAC, le SGR, le SGAD et
l'AB.
C.
Secrétariat général académique
Cette structure est chapeautée par un Secrétaire
Général Académique. Il est chargé des questions
essentiellement académiques et scientifiques de l'Université de
Kisangani.
En ce sens, il est tenu à assurer quelques
responsabilités notamment :
§ Veiller à l'exécution des
décisions du conseil Universitaire, du Conseil de Gestion et du
Rectorat,
§ Suivre aux jours le jour les activités de tous
les secteurs académiques de l'UNIKIS,
§ Garder au jour le jour, une documentation
complète de règlement d'administration, des instructions, des
circulaires d'ordre académique et les mettre à la disposition des
Fac., CR, Bibliothèques, Musées, ainsi que de services
administratifs relevant de sa compétence,
§ Organiser les contrôles des connaissances et de
session d'examens ainsi que de collation de grades académiques,
§ Vérifier l'exécution du programme du
cours et de recherche dans toutes les Facultés et veille à
l'harmonisation de ces programmes avec les directives d'une commission
permanentes des études et des impératifs du développement
socio-économique du pays...
D. Secrétariat général à la
recherche
Le Secrétaire Général à la
recherche est membre du COGE. Il est nommé par le Ministre ayant l'ESU
dans ses attributions parmi les membres du corps académique de l'ESU
ayant au moins le grade de Professeur, pour un mandat de 4 ans renouvelable une
seule fois.
Le SGR est chargé notamment de la coordination
des productions scientifiques, de l'encadrement des doctorants, des
publications, des missions scientifiques, de l'organisation des manifestations
scientifiques et des échanges scientifiques.
N.B : Malgré le Vadémécum du
gestionnaire des établissements de l'ESU prévoyait toujours un
poste de secrétaire général à la recherche au sein
de COGE des Universités28(*), l'UNIKIS ne disposait pas de ce poste. C'est au
cours de cette année académique (2021-2022) que l'on a
assisté à la nomination d'un secrétaire
général par le Ministre de tutelle.
E. Secrétariat Général Administratif
Cette structure est dirigée par un Secrétaire
Général Administratif. Il est chargé principalement de
répondre aux questions d'ordre administratif de l'UNIKIS.
En ce sens, il est tenu à assurer ces quelques
fonctions suivantes :
§ Centraliser et approuver les états de besoins en
personnel administratif et technique ;
§ Etudier les classiers de recrutements, engagement,
promotion, licenciement des agents y compris l'établissement de
statistiques approprié ;
§ Organiser et superviser le fonctionnement des oeuvres
sociales net estudiantines,
§ Suivre au jour, les activités du secteur
administratif de l'Université de Kisangani ;
§ Veiller à l'exécution de décision
du Conseil de l'Université et Conseil de Gestion et du Rectorat.
F. Administration du Budget
Ce service est piloté par un Administrateur du Budget.
Il est chargé de toutes les questions d'ordre essentiellement
budgétaires, financière et comptable de l'UNIKIS
A cet effet, il est tenu à assumer les
responsabilités ci-dessous :
§ Coordonner et superviser quotidiennement les gestions
budgétaires et financières dans le strict respect de la
répartition budgétaire ;
§ Elaborer les projets des prévisions
budgétaires, des rapports et des bilans d'exercices ainsi que, des
inventaires pour l'ensemble de l'UNIKIS ;
§ Garder à jour, la documentation relative
à la gestion budgétaire et financière de
l'UNIKIS ;
§ Veiller à l'exécution des
décisions du (comité) Conseil de l'Université, du COGE et
du Rectorat ;
§ Veiller au respect et à l'application du
calendrier de l'élaboration de prévision, des rapports
budgétaires et financiers.
G. Conseil des Facultés
L'Université de Kisangani est organisée en
facultés et départements en rapport avec ses différents
domaines d'étude. A ceux-ci s'ajoutent les institutions et
organisations créées par le conseil d'administration sur
proposition du Conseil de l'Université afin d'exercer d'autres
activités. Par définition, la faculté constitue une
unité d'enseignement, de recherche et de production jouissant d'une
autonomie de gestion conformément au règlement en vigueur. Le
conseil de faculté regroupe l'ensemble de personnels académiques,
scientifiques, administratifs, deux représentants des étudiants
d'une faculté donnée.
Le Conseil de Faculté est composé des organes
suivants : le Conseil de Facultés, le Bureau de Facultés, le
Doyen et le Conseil de Départements. Cet organe est principalement
chargé de gérer l'administration de la Faculté. Il est
tenu à cet effet de (d'):
§ Délibérer sur toutes les questions
intéressant la Faculté et la formation des
étudiants ;
§ Veiller au bon fonctionnement de l'enseignement et de
la recherche a la Faculté ;
§ Organiser le contrôle des connaissances ;
§ Elaborer des projets des programmes des enseignements
et de la recherche, à soumettre au conseil de
l'Université ;
§ Approuver les prévisions budgétaires et
la répartition du budget, élaboré par le Doyen ainsi que
celles des Départements...
H. Conseil de Département
Le Département est une sous cellule de base de
recherche et d'enseignement jouissant également d'une autonomie de
gestion. Le Conseil de Département intéresse seulement les
scientifiques d'une même discipline et/ou domaine de recherche. Le
Conseil de Département est composé des organes ci-dessous :
le Personnel académique, les Chefs des travaux, les
Représentants des assistants et les Représentants
étudiants.
Le Conseil de Département joue ces quelques fonctions
ci-après :
§ Approuver les prévisions budgétaires et
la répartition du budget élaboré par le chef du
département,
§ Donner au conseil de la faculté des avis en
matière de nomination et de promotion des personnels académiques
et scientifiques,
§ Donner aux chefs de la faculté les avis sur
l'opportunité d'autorisation d'un membre du personnel académique
ou scientifique du département à exercer une activité
permanente extra universitaire,
§ Elaborer les projets de création de centres de
recherches...
§ Proposer le programme de recherche et d'enseignement
dans les trois cycles et le soumet au conseil de la faculté tout en
organisant des réunions scientifiques.
I. Conseil scientifique de la recherche et
de publication
Ce conseil est un organe consultatif du Conseil de
l'Université qui a pour mission principale d'assister cette
dernière dans la formulation et application de la politique de la
recherche, des publications des bibliothèques et relations scientifiques
extérieures d'une part, assister le recteur dans l'organisation,
l'animation et la supervision de ses activités d'autre part.
A cet égard, il est tenu de :
§ Assurer la politique d'acquisitions des
équipements scientifiques livres et revues ;
§ Créer de centres des recherches, veiller sur
leur fonctionnement et leur gestion,
§ Définir la politique générale et
des objectifs prioritaires de la recherche, publication scientifique,...dans le
domaine de la recherche ;
§ Examiner la coordination et contrôle de
l'exécution du programme de la recherche ;
§ Fonctionner dans le maintien de relation scientifique
extérieure (coopération inter universitaire, coopération
internationale, institution nationale).
DEUXIEME CHAPITRE :
GESTION DES REVENDICATIONS DES ETUDIANTS
Après avoir cerné le cadre
général de notre étude, il est question d'analyser dans ce
chapitre la gestion des revendications estudiantines de l'UNIKIS.
Pour ce faire, nous le souscrivons en quelques sections
ci-après : aperçu sur les revendications des
étudiants de l'UNIKIS, en passant par l'identification et la
description ; procédures en matière de
revendications et enfin, la gestion des revendications estudiantines, la
gestion interne d'une part, c'est-à-dire voir comment
l'Université et la Coordination générale des
étudiants gèrent ces revendications, et la gestion externe,
c'est-à-dire l'autorité publique (Gouverneur de Province, Maire
de la Ville, l'ANR, la PNC).
Section 1. Aperçu
sur les revendications des étudiants de l'Université de
Kisangani
Loin de nous la prétention de présenter les
faits dans un ordre chronologique, ou faire une histoire
événementielle sur les revendications des étudiants
où, on doit présenter chaque fait avec sa date ; mais il
s'agit d'une histoire compréhensive ou analyse factuelle à
laquelle nous essayons, sans nul doute, de présenter les
événements avec une approche beaucoup plus globale de quelques
faits revendicatifs qui ont été enregistrés afin de
comprendre la trajectoire des revendications des étudiants de
l'Université de Kisangani.
A cela, nous faisons un rétrospectif sur les deux
dernières années au cours desquelles nous n'avons pas une
idée très précise sur la date des différentes
revendications qui y ont eu lieu ; néanmoins, nous
présentons ces revendications de manière globale. Il s'agit,
notamment des années académiques 2019-2020 et 2020-2021, durant
lesquelles les étudiants ont pu également revendiquer pour les
habituels motifs, en l'occurrence, l'électricité, la hausse des
frais académiques, frais de logement, le calendrier académique,
la compassion avec la situation sécuritaire du pays, etc.
Généralement, les revendications des
étudiants de l'UNIKIS, comme celles d'autres institutions de l'ESU de
Kisangani, voire de tout le pays portent presque toujours, pour la plupart de
temps, sur les mêmes motifs précités ; et au cours
desquelles on assiste par des échanges de tirs de grenades
lacrymogènes contre les habituels jets de pierres des étudiants.
Moins de revendications de l'étudiant congolais en
général, celui de l'UNIKIS en particulier, voire rare
d'entre-elles portent sur des questions d'ordre politique, économique,
social, sécuritaire, et bien d'autres. De nos jours, il est rare de voir
l'étudiant congolais revendiquer la bourse d'étude.
Durant les deux premières années de notre
étude (2019-2020 et 2020-2021), il y a eu, sans aucun doute, bon nombre
de revendications estudiantines.
Pour cette année académique qui est en cours,
nous avons enregistré trois grands mouvements de revendications :
la revendication portant sur la hausse des frais de logement pour les
étudiants pensionnaires des homes, au mois de juin ; la
revendication du 09 août 2022 dont l'objet était de
dénoncer la majoration des frais d'entérinement des
diplômes pour les étudiants finalistes ; celle des 25
(la nuit) et 26 septembre 2022avec comme motif
l'électricité ; la revendication du 08 novembre
2022, avec comme motif de dénoncer l'agression rwando-M23 dont
notre pays est victime et enfin, la revendication sur le calendrier des
examens du second semestreet le conditionnement pour les finalistes du
1er et 2ème cycle de passer les examens
qu'à condition de payer les frais d'entérinement ou
d'homologation des diplômes au début du mois de décembre
(le 30 novembre).
Voici ci-dessous les détails de quelques-unes de ces
revendications, les parties prenantes et les résolutions.
a. Revendication sur la hausse des de logement
§ Motif : l'augmentation des frais
de logement de 125.000FC à 200.000FC.
Il sied de noter cependant la réplique d'une
tournure ratée dans sa première phase, mais tenue dans sa
deuxième phase, avec la forme d'une autorité maintenue.
En effet, l'année passée, avec le Recteur
sortant, l'Université avait tenté de majorer les frais de
logement pour les étudiants pensionnaires des homes de 125.000FC
à 200.000FC. Après revendication de ces derniers,
l'Université avait fait preuve de bonne foi, l'écoute et
l'ouverture vis-à-vis des étudiants ; et va finalement
revenir sur sa décision pour maintenir le montant
précédent. C'est-à-dire à 125.000FC.
Mais avec le nouveau Patron du Bâtiment Administratif
(BATAM), le Professeur Ordinaire Jean-Faustin BONGILO, ces frais vont connaitre
une augmentation pour finalement revenir au montant tenter, 200.000FC. Comme
d'habitude, les concernés vos rejoindre la rue au mois de juin 2022,
pour protester contre la décision, mais sans gain de cause finalement.
L'autorité s'imposant donc. Il y a eu même des menaces d'exclure
certains étudiants à la suite de cette revendication.
§ Parties prenantes :les
étudiants pensionnaires des homes et le COGE, ainsi la Direction des
oeuvres estudiantines.
§ Résolution :maintien du
montant augmenté, c'est-à-dire 200.000FC.
b. Revendication sur les frais d'entérinement
ou d'homologation des diplômes
§ Motif : dénoncer la hausse
de ces frais qui, selon les finalistes, ces frais sont toujours
incorporés dans les frais académiques ; mais pour cette
année, ils sont séparés et connaissent une augmentation
mais sans justification convaincante.
Alors que les étudiants de l'UNIKIS s'apprêtaient
pour affronter les examens du premier semestre, les finalistes du
1er et 2ème cycle ont dû descendre à
la rue, à la suite d'une décision du COGE portant sur les
frais d'entérinement ou d'homologation des diplômes.
Le mouvement a eu lieu comme ça pendant au moins
trois jours successifs malgré les interventions musclées
des forces de l'ordre, mais les étudiants avaient séché le
cours durant toute une semaine.
Pour essayer d'apaiser les esprits et éteindre le feu,
les Doyens des différentes Facultés et Ecole supérieure
(Directrice) avaient organisé, chacun à son niveau, une rencontre
avec ses étudiants, afin de leur montrer les avantages et
inconvénients de poursuivre avec le mouvement. Au cours de cette
rencontre, ilsont essayé de tendre la main aux étudiants de ne
pas poursuivre le mouvement.Cette demande a été positivement
reçue par les étudiants.
C'est ainsi qu'il n'y avait plus de mouvement au matin de la
rencontre ; et les activités avaient repris normalement à la
faculté, et même la passation des examens anticipés
malgré quelques peu de cris que l'on pouvait entendre et observer sur le
campus.
A noter : il y avait un malentendu
entre étudiants manifestants et le COGE à propos de mobile
de cette revendication. Car, au départ, les étudiants
revendiquaient non pas pour la réduction de ces frais, selon la vue du
COGE, mais pour la suppression totale de ces frais qu'ils estimaient
d'illégales. Ce qui était un impossible, parce que ces frais
concernent toutes les Institutions de l'ESU car repris sur l'instruction
académique 023 de l'année en cours. Mais ce qui posait
problème était le taux de ce frais qui n'était pas
explicitement repris sur ce document.
§ Résolution :
- Réduction de ces frais à 123.000FC et quelque
chose au lieu de 150.000FC ;
- Prolongement de l'échéance de paiement
à trois mois, à compter du mois de septembre au lieu d'une
semaine ;
- Paiement par tranche, dont 41.000FC par tranche (trois
tranches au total).
c. Revendication sur le calendrier des examens du
second semestre et le conditionnement des finalistes du 1er et
2ème cycle de payer les frais d'entérinement avant la
passation des examens
§ Motifs : réclamer le
réaménagement du calendrier et suppression de
conditionnement des finalistes du 1er et
2ème cycle de payer les frais d'entérinement avant la
passation des examens.
En effet, pendant ce mouvement de deux jours successifs, nous
avions assisté comme d'habitude, à l'affrontement entre les
forces de l'ordre (la police) contre les étudiants. Ce qui s'est
soldé à la répression et la violence policière, en
tirant sur les étudiants. Parmi les victimes blessées et
internées aux cliniques universitaires, il y a notamment un
étudiant finaliste de 1er cycle (de la FLSH) qui a
été tiré dans le bras droit d'arme marque AK47, d'une
balle réelle par un policier dans la cité TOENGAHO dans une
bureautique pendant qu'il imprimait son travail pour le déposer chez son
encadreur. Il est transféré à Kinshasa pour des soins
appropriés.
§ Parties prenantes : les
étudiants, le COGE, la PNC, le Gouverneur de Province et le Ministre de
l'ESU.
§ Résolution : les
affrontements entre les forces de l'ordre et les étudiants,
caractérisés par la violence policière, en violation de
l'autonomie de la cité universitaire avaient suscité
l'intervention directe de la Gouverneure de province. Après l'appel
phonique de cette dernière avec le ministre de tutelle (de l'ESU), on va
convoquer Conseil d'urgence impliquant la Gouverneure de Province, les
représentants des étudiants, le COGE ainsi que les forces de
l'ordre. A l'issu de cette assemblée extraordinaire, les
résolutions suivantes ont été prises :
- 10 Décembre 2022 : fin des
enseignements ;
- 20 Décembre 2022 : début des
examens ;
- Les auditoires qui n'auront pas fini dans ce délai
continueront avec les enseignements ;
- L'inscription à la session se poursuit jusqu'au 19
décembre 2022, au plus tard ;
- Les examens anticipés se poursuivent dans toutes les
facultés suivant le programme établi de commun accord avec les
étudiants ;
- La passation des examens pour les finalistes n'est pas
conditionnée par le paiement de frais d'entérinement du
diplôme.
A l'habituelle revendication du courant électrique, la
réaction que nous qualifions de moindre portée et impulsive de la
Société Nationale de l'Electricité (SNEL), sera celle
d'envoyer le Courant aux après-midi du mouvement ; on aurait
même placé la ligne Campus Centrale parmi les axes
stratégiques (ou prioritaires) de la SNEL. Une résolution,
à notre avis, précaire et ne présentant aucune
durabilité. Car c'est le même problème qu'on constate
jusqu'à preuve du contraire.
Néanmoins, le problème du courant est un
problème de toute la Ville. Avec la perpétuelle panne des
tribunes d'alimentation.
Par contre, l'on déplore cependant la mauvaise
volonté des autorités qui, pour réaliser une action en
faveur de la population, particulièrement les étudiants, il
faudrait seulement que ces derniers barricadent la route avec toutes les
conséquences possibles.
Alors que ces revendications entraînent de part et
d'autre des mesures plus offensives et entrent dans le cycle
protestation/répression dont l'issue n'est pas toujours clairement
décisive comme s'il y avait un épuisement réciproque des
forces en présence.
Egalement, la plupart de fois, les étudiants se
retrouvent dans la rue pour y manifester, entraînant dans leur sillage
des jeunes désoeuvrés qui n'ont jamais connu l'école ou
qui l'ont quittée depuis longtemps, toute une jeunesse qui se
reconnaît dans ses frustrations et qui perçoit aussi l'aspect
festif du mouvement, profitant de l'anonymat de la foule pour détruire
dans l'euphorie.
En conclusion, s'il faut penser en termes de nombre de
mouvement de revendications estudiantines depuis 2019 jusqu'à 2022, il
peut s'avérer très difficile de les comptabiliser.
Néanmoins, nous résumons ci-dessous quelques motifs, pour la plus
part de cas, de ces revendications :
1. La revendication sur la hausse des frais
académiques ;
2. Le fameux problème de
l'électricité ;
3. La majoration des frais de logement pour les
étudiants pensionnaires des homes (B1, B2, WAGENIA, ...) ;
4. Le problème de frais d'entérinement ou
d'homologation des diplômes pour les étudiants finalistes de
1er et 2ème cycle ;
5. La revendication sur le calendrier académique et
6. Le problème de l'eau ; la bourse
d'étude ; revendication pour qui a eu lieu au début de cette
année académique pour exiger au Gouvernement Central de
répondre à la grève des enseignants, afin d'entamer la
reprise des cours ; et bien d'autres motifs, sont des rares revendications
des étudiants de l'UNIKIS.
Section 2.
Procédures de revendications
Il est question dans cette seconde section de voir d'une part,
les textes légaux réglementaires en matière de
revendications et les procédures proprement-dites des revendications
d'autre part. D'où ; nous allons consacrer tout un point dans
section sur la coordination générale des étudiants pour
essayer de voir quel est le rôle de ce dernier et comment elle
procède pour défendre les étudiants et leurs droits.
2.2.1. Textes légaux
règlementaires en matière de revendications
Il est de droit que les étudiants puissent revendiquer.
Car c'est un droit pour eux. Ceux-ci peuvent, en cas d'une décision
jugée illégale à l'encontre des dispositions
légales règlementaires, saisir la voie de recours à
l'autorité qui a décidé ou à l'instance
supérieure.
Parmi les textes qui parlent et garantissent la
revendication, on peut citer les références ci-après : la
Constitution du 18 février 2006 dans son article
26 ; le Règlement des étudiants des instituts
supérieurs et des universités du 30 août 1988 dans
ses articles 22, 23, 24, 25 et 26 ; l'art. 1 de la
Déclaration universelle des droits de l'homme, du 10
décembre 1948 ; l'art. 3 de la Convention sur les droits
politiques de la femme du 20 décembre 1952 ; l'art. 3 du
Pacte international de l'ONU relatif aux droits civils et
politiques, du 16 décembre 1966 ; l'art.
Au-delà de ces textes qui gouvernent/guident la
conduite ou le comportement tant des autorités que
des étudiants en matière de revendication, et qui
garantissent cette dernière (aussi la liberté de manifestation),
on peut noter d'autres, notamment le Vadémécum de l'ESU
(pages 72-79), le Règlement des
résidences, ...
Ainsi, pour faire leurs revendications, les étudiants
sont censés respecter ces textes et utiliser les procédures
suivantes :
1. Lorsqu'il y a une préoccupation ou décision
qui va à l'encontre de leur droit légitime, les étudiants
doivent, à travers leurs représentants poser valablement le
problème aux autorités compétentes, soit en constituant
une délégation soit rédiger un mémo contenant et
résumant les préoccupations soulevées ;
2. Après la délégation ou la
rédaction du mémo, ils doivent attendre la réponse de
l'autorité et non agir en parallèle avec le processus de
réponse ;
3. Si la réponse ne rencontre pas la revendication
formulée, ils peuvent entamer la voie de recours soit à
l'autoritaire qui a décidé ou soit à l'instance
supérieure. .
2.2.2. La Coordination
générale des étudiants
Parmi les acteurs clés dans la gestion des
revendications estudiantines et les résolutions quant à ce, il y
a notamment le Représentant Général des étudiants.
C'est ainsi que nous avons jugé utile de consacrer tout un point de ce
travail à la présentation de la Coordination
Générale des étudiants de l'Université de Kisangani
et le rôle des représentants des étudiants.
Cette structure qui est constituée essentiellement des
étudiants, dont la durée coexiste avec celle de
l'Université, a comme mission principale de représenter les
étudiants devant les autorités tant académiques que
politiques pour des questions les concernant directement dans le Conseil de
l'Université ; organiser et gérer les étudiants
conformément au Vadémécum de l'Enseignement
Supérieur et Universitaire en République Démocratique du
Congo.
v Objectifs
La Coordination générale des étudiants
poursuit les objectifs ci-après :
- Constituer un cadre de discussion permanent aux
problèmes que rencontrent les étudiants dans leur vie
académique ;
- Favoriser et encourager les étudiants à la
recherche scientifique dans les divers domaines organisés par les
différentes Facultés et Ecole supérieure ;
- Recevoir les doléances des étudiants.
2.2.3. Procédures
proprement-dites des revendications que les étudiants utilisent pour
faire leurs revendications
Dans ce point, il est question de démontrer les
procédures que les étudiants de l'UNIKIS utilisent pour
revendiquer leur droit.
En effet, la Coordination Générale des
étudiants procède de la manière suivante avant de
revendiquer les droits des étudiants :
- Identification du problème ou recueil de
l'information auprès du REPREFAC ou étudiants eux-mêmes;
- Etude et analyse au cabinet ;
- Plaidoyer/information aux autorités
compétentes pour trouver une solution et
- Finalement, si la situation n'est pas décantée
à ce moment-là, les étudiants descendent dans la route
pour manifester.
Section 3. Gestion des
revendications des étudiants de l'UNIKIS
Dans cette section, il est question de parer de la gestion les
revendications des étudiants de l'Université de Kisangani. A cet
effet, les points suivants guideront notre réflexion tout au long de
notre analyse : la gestion interne, d'une part, l'Université et
d'autre part, la Coordination des étudiants eux-mêmes ; et la
gestion externe.
II.3.1. Gestion interne
II.3.1.1. L'Université
L'Université gère les revendications des
étudiants de manière rationnelle et pacifique, malgré
quelques insuffisances, pour parvenir à un compromis qui puisse faire
régner une bonne ambiance des activités au sein de
l'Université.
Le Comité de Gestion (COGE) reste à
l'écoute des étudiants et organise des dialogues permanents avec
la Coordination Générale des étudiants en vue notamment de
trouver un compromis à la question soulevée.
A chaque revendication, l'Université essai d'organiser
des rencontres avec la représentation des étudiants pour discuter
autour de l'action en cause.
Par contre, nous déplorons la prise des
décisions tardive en réponse aux revendications des
étudiants et ce, après casse d'objets, trouble à l'ordre
public alors que ces décisions devraient être prises en amont du
problème de manière à éviter un mouvement de
soulèvement des étudiants.
A cela, le COGE doit toujours favoriser un dialogue permanent
avec la Coordination des étudiants. Non seulement il doit favoriser un
dialogue permanent, mais aussi et surtout promouvoir une collaboration et
communication franche, honnête, dynamique et
désintéressée ; car le but ici, est d'éviter
le blocage des mécanismes normaux. C'est-à-dire lors que les
étudiants revendiquent, cela paralyse le déroulement normal des
activités académiques.
Car, au pire, ils peuvent investir l'énergie qui vient
de la frustration et inquiétude (ou désolation) dans les
tentatives de sabotage au regard des autorités et passer en action,
barricader la voie publique, casser des objets des paisibles citoyens ce qui
conduit à des troubles à l'ordre public et autres
dérapages de la part des étudiants.
II.3.1.2. La Coordination générale des
étudiants
Parmi les acteurs clés dans la gestion des
revendications estudiantines et les résolutions quant à ce, il y
a notamment le Représentant Général des étudiants.
C'est ainsi que nous avons jugé utile de consacrer tout un point de ce
travail à la présentation de la Coordination
Générale des étudiants de l'Université de Kisangani
et le rôle des représentants des étudiants.
Cette structure qui est constituée essentiellement des
étudiants, dont la durée coexiste avec celle de
l'Université, a comme mission principale de représenter les
étudiants devant les autorités tant académiques que
politiques pour des questions les concernant directement dans le Conseil de
l'Université ; organiser et gérer les étudiants
conformément au Vadémécum de l'Enseignement
Supérieur et Universitaire en République Démocratique du
Congo.
v Objectifs
La Coordination générale des étudiants
poursuit les objectifs ci-après :
- Constituer un cadre de discussion permanent aux
problèmes que rencontrent les étudiants dans leur vie
académique ;
- Favoriser et encourager les étudiants à la
recherche scientifique dans les divers domaines organisés par les
différentes Facultés et Ecole supérieure ;
- Recevoir les doléances des étudiants.
Le Représentant Général réorganise
dès investiture la brigade universitaire. Il nomme et révoque les
brigadiers sur proposition du ministre des intérieurs et
sécurité.
En gros, la gestion des revendications estudiantines par la
Coordination Générale des étudiants se fait de la
manière suivante :
- Identification du problème ou recueil de
l'information auprès du REPREFAC ou étudiants eux-mêmes;
- Etude et analyse au cabinet ;
- Plaidoyer/information aux autorités
compétentes pour trouver une solution et
- Finalement, si la situation n'est pas décantée
à ce moment-là, les étudiants descendent dans la rue.
II.3.2. Gestion externe
A. Autorités compétentes
Est considérée comme autorité
compétente dans la gestion des revendications des étudiants,
toute autorité publique à qui les revendications estudiantines
s'adressent et dont les attributions vont dans le sens du maintien de la
sécurité des personnes et de leurs biens, mais aussi d'assurer
l'ordre public. Il s'agit notamment des autorités, telles que le
Gouverneur de Province, le Maire de la Ville, l'Agence Nationale de
Renseignements (ANR), la Police Nationale Congolaise, la Société
Nationale d'Electricité (SNEL) et la REGIDESO.
Le Gouverneur de Province entre dans le jeu dans la mesure
où, en tant que le patron numéro un de la Province, il est
censé connaitre tout ce qui se passe dans sa juridiction et veiller au
bon déroulement des activités en Province.
Le Maire de la Ville quant à lui, en tant
qu'autorité urbaine se voit intéressé du jeu, parce que
l'Université est implantée dans la Ville où son
autorité est établie et doit, en effet, veiller au bon
fonctionnement de la Ville.
La PNC, l'ANR, ... en tant qu'agents de l'ordre, ils sont
également impliqués dans la gestion des revendications des
étudiants par le maintien de la paix, l'intégrité
territoriale la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Au final, s'agissant des revendications sur
l'électricité et rarement de l'eau, respectivement, le Gouverneur
de province ou le Maire de la Ville instruisent respectivement la SNEL (pour
l'électricité) et la REGIDESO (pour l'eau)et elles se voient
ainsi impliquer du jeu.
Sans oublier finalement, la plus haute de toutes ces
autorités, l'Etat (le Gouvernement central), par le biais du
Ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) qui
est censé réguler les activités dans ce secteur
d'activités et veiller à son bon fonctionnement.
B. Rôle de la Police Nationale Congolaise dans la
gestion des revendications estudiantines
La revendication des étudiants pour une cause
justifiée est tout à fait légitime pour avoir solutions
aux problèmes en cause.
Toutefois, la façon de faire les choses doit être
rationnelle et de manière responsable en s'adressant aux
autorités compétentes pour avoir solution et non le faire en
occasionnant le trouble à l'ordre public et en s'attaquant aux paisibles
citoyens ; surtout qu'il s'agit d'une élite intellectuelle de la
société qui est censé se distinguer et être
modèle pour les autres membres de la société.
Le COGE de l'Université de Kisangani et la Coordination
des étudiants gèrent les revendications des étudiants
dans les limites du mandat leur confié. Mais la façon de le faire
doit être responsable en faisant liaison entre les autorités et
fournir la réponse en temps réel aux étudiants pour
éviter un mouvement brusque qui occasionnerait un trouble à
l'ordre public et parfois les incidents.
Les résolutions du COGE doivent servir à
l'intérêt supérieur des étudiants pour faire
régner une paix et harmonie durable liée à la cause
revendiquée.
Ainsi, le rôle de la PNC dans la gestion des
revendications des étudiants consiste à encadrer ces derniers
pendant la manifestation pour prévenir le trouble à l'ordre
public et éviter des possibles incidents.
TROISIEME CHAPITRE :
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce dernier chapitre, nous allons d'abord essayer de
décrire les modes de résolution des revendications
estudiantines ; ensuite, présenter les données issues de
l'enquête de terrain pour découvrir la réalité et
enfin, faire une appréciation critique quant à ce.
Section 1. Mode de
résolution des revendications estudiantines : le dialogue
Parmi les modes de gestion et de résolution de conflit
que l'Université utilise pour gérer et contenir les
revendications des étudiants, certaines de nos sources convergent et
affirment que le dialogue reste la voie la plus
privilégiée.
En effet, l'Université reste à l'écoute
des étudiants en cas de revendications et organise des
dialogues/discussions pour baliser le problème.
Car chacun des cas cherche évidemment conclure le
conflit/revendication à son avantage, pour éviter qu'il ne
s'enlise ou ne s'aggrave, il faut garder le dialogue ouvert avec l'aide d'un
médiateur ou les deux seules parties en conflit, le dialogue reste le
moyen le moins contraignant pour avancer.
Par contre, d'autres sources renseignent que, et
l'Université (en interne) et l'autorité publique (en externe)
recourent, pour la plupart de fois, à la forme autoritaire pour
résoudre les questions estudiantines, tant en ce qui concerne la gestion
sur l'action des revendicateurs qu'en ce qui concerne leurs résolutions.
Ce qui conduit souvent les étudiants à poser des actes de
déviation en vue de trouver l'équilibre, nous en pensons donc.
Parce que l'on comprend là qu'il s'agit de rapport de force.
Section 2.
Présentation des résultats
A. De l'identification des
enquêtés
Sur terrain, nous avons enquêté cinquante (50)
sujets, qui sont répartis de la manière suivante : dix (10)
sujets du côté Université (Comité de gestion,
certains Doyens de différentes Facultés et Direction des oeuvres
estudiantines de l'UNIKIS), dix (10) autres sujets également
constitués des policiers (pour le compte de la gestion externe) et
finalement trente (30) étudiants, dont la majorité est
constituée des résidents pensionnaires de homes.
Notons que dans cette opération, la dimension genre ou
sexe des sujets était d'observance, même en ce qui concerne la
faculté des étudiants enquêtés.
Tableau N° 1. Du sexe des sujets
enquêtés
Catégories enquêtés
|
Variable sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1. Les policiers (PNC)
|
Hommes
|
7
|
14%
|
1. Femmes
|
3
|
6%
|
2. UNIKIS
|
Hommes
|
6
|
12%
|
1. Femmes
|
4
|
8%
|
3. Etudiants
|
Hommes
|
18
|
36%
|
1. Femmes
|
12
|
24%
|
Total
|
Hommes
|
31
|
62%
|
Femmes
|
19
|
38%
|
Total général : 50
|
100%
|
Les enquêtes telles que le tableau ci-dessus nous
indique, montrent que nous avons catégorisé, d'une part 19 sujets
femmes, soit 38% et d'autre part, 31 sujets hommes, soit 62%. Il en ressort
sous nul doute qu'il y a prédominance du sexe masculin sur le sexe
féminin.
Tableau n°2 : Facultés des
étudiants enquêtés
N°
|
Faculté
|
Homme
|
Femme
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1
|
Fac des sciences
|
1
|
1
|
2
|
6,6%
|
2
|
FPSE
|
1
|
1
|
2
|
6,6%
|
3
|
FMP
|
2
|
2
|
4
|
13,3%
|
4
|
FSSAP
|
5
|
3
|
8
|
26,6%
|
5
|
FLSH
|
0
|
2
|
2
|
6,6%
|
6
|
Fac de droit
|
6
|
1
|
7
|
23,3%
|
7
|
FSEG
|
2
|
0
|
2
|
6,6%
|
8
|
FGRNR
|
1
|
0
|
1
|
3,3%
|
9
|
ECOSHTOUR
|
0
|
2
|
2
|
6,6%
|
Total
|
18
|
12
|
30
|
100%
|
Les observations enregistrées nous montrent que le
nombre des étudiants enquêtés à la FSSAP est
supérieur à d'autres, soit 8 sujets, 26,6% ; suivi de celui
de la faculté de droit 7 sujets, soit 23,3% ; et celui de la
faculté de médecine et de pharmacie 4 sujets, soit 13,3%.
Les facultés des sciences, de psychologie et science de
l'éducation, de lettres et sciences humaines, de sciences
économiques et de gestion et l'Ecole supérieure et de tourisme
viennent à l'avant dernière position, avec 2 sujets dans chacune
d'elles, soit 6,6% ; et pour la FGRNR vient à la dernière
position avec 1 sujet, soit 3,3%.
B. Interprétation des
données issues de l'enquête de terrain
Les pages qui suivent se bornent autour des points tels que la
gestion des revendications des étudiants de l'UNIKIS, leur niveau de
connaissance en matière de procédure de revendication et des
textes légaux règlementaires y afférents et leur
degré de satisfaction à la suite de leur revendication ;
mais aussi la durabilité de ces résolutions.
Tableaux n°3 : Le respect de
procédure
Variables sexe
|
Nombre
|
PNC
|
UNIKIS
|
Etudiants
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Masculin
|
31
|
2
|
4
|
5
|
10
|
2
|
4
|
4
|
8
|
11
|
22
|
7
|
14
|
Féminin
|
19
|
1
|
2
|
2
|
4
|
2
|
4
|
2
|
4
|
7
|
14
|
5
|
10
|
Total
|
50
|
3
|
6
|
7
|
14
|
4
|
8
|
6
|
12
|
18
|
36
|
12
|
24
|
A la question de savoir si les étudiants respectent la
procédure avant de faire leur revendication et si la gestion de ces
revendications est-elle efficace (bonne), d'abord pour le respect de
procédure, 25 personnes sur 50, soit 50% enquêtés ont
estimé que les étudiants respectent la procédure avent de
faire leur revendication ; 25 autres, soit 50% par contre, ont
pensé que les étudiants ne respectent pas la procédure.
Tableau n°4 : Niveau de connaissance des
étudiants en matière de procédure de revendication et
textes légaux règlementaires y afférents
Variable sexe
|
Nombre
|
Modalités
|
Ceux qui connaissent la procédure et les
textes
|
Ceux qui connaissent la procédure, mais ne
connaissent pas les textes
|
Ceux qui ne connaissent ni la procédure ni les
textes
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Masculin
|
18
|
6
|
20
|
8
|
26,6
|
4
|
13,3
|
Féminin
|
12
|
3
|
10
|
7
|
23,3
|
2
|
6,6
|
Total
|
30
|
9
|
30
|
15
|
49,9
|
6
|
19,9
|
A la question de savoir si les étudiants de l'UNIKIS
connaissent la procédure de revendication et des textes en la
matière, 9 sujets, soit 30% des enquêtés connaissent la
procédure et ces textes ; 15 d'entre eux, soit 49,9%, connaissent
la procédure mais ne connaissent pas les textes et 6 personnes
finalement, soit 19,9% ne connaissent ni la procédure ni les textes.
Tableaux n°5 : Degré de satisfaction
des étudiants à la suite de leurs revendications et la
durabilité des résolutions
a) Degré de satisfaction
Variable sexe
|
Nombre
|
Modalités
|
Satisfaisantes
|
Assez satisfaisantes
|
Non satisfaisantes
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Masculin
|
18
|
5
|
16,6
|
3
|
10
|
10
|
33,3
|
Féminin
|
12
|
6
|
20
|
2
|
6,6
|
4
|
13,3
|
Total
|
30
|
11
|
36,6
|
5
|
16,6
|
14
|
46,6
|
En interrogeant nos enquêtés, les
étudiants, pour savoir leur degré de satisfaction à la
suite de leur de leurs revendications, 10 personnes, soit 36,6% ont
estimé que ces résolutions sont satisfaisantes ; 5 d'entre
eux, soit 16, 6%, pensé que qu'elles sont assez satisfaisantes et14
sujets finalement par contre ont estimé que ces résolutions ne
sont aucunement satisfaisantes.
b) La durabilité des résolutions
Variables
|
Nombre
|
Modalités
|
Durables
|
Assez durables
|
Non durables
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Masculin
|
31
|
9
|
18%
|
12
|
24%
|
10
|
20%
|
Féminin
|
19
|
6
|
12%
|
8
|
16%
|
5
|
10%
|
Total
|
50
|
15
|
30%
|
20
|
40%
|
15
|
30%
|
Au regard du tableau ci-dessus, il s'avère que 15
personnes sur 50 de nos enquêtées, soit 30% trouvent que les
résolutions à la suite des revendications estudiantines sont
durables ; 20 personnes, soit 40% d'entre elles ont estimé qu'elles
sont assez durables ; et 15 sujets par contre ont un avis contraire et
pensent que ces résolutions ne sont pas durables.
A noter : si dans ce table nous avons
repris tous nos cinquante enquêtés contrairement aux tableaux
n°5...où nous n'avons mentionné que les étudiants,
c'est pour une simple raison que la durabilité des résolutions
peut être évaluée ou perçue par tout le monde qui
s'y intéresse et jette un regard froid, contrairement à la
satisfaction de ces résolutions qui ne peut vraisemblablement être
évaluée que par ceux dont la chose a été mise en
cause et le niveau de connaissance en matière de procédure pour
la revendiquer.
Section 3.
Appréciation critique
Après avoir présenté les résultats
de notre recherche en long et à large, l'heure est maintenant de les
apprécier avec un oeil critique et en toute impartialité. Il
s'agit notamment de dégager les mérites, les faiblesses mais
aussi les perspectives dans la gestion et résolutions des revendications
estudiantines en général et celles de l'UNIKIS en particulier.
a. Mérites
En jetant un regard critique rétroactif sur les
revendications passéesrécemment (pour l'année
académique 2021-2022), nous pouvons nous exclamer avec soulagement que
le défi a été relativement relevé voyant la
démarche que les étudiants avaient entreprise par le canal de
leurs représentants et le respect de la procédure par ces
derniers en posant valablement le problème aux autorités pour
trouver la solution.
Mais aussi, la façon dont le COGE a su bien
gérer cette question en mettant en place un cadre plus ou moins
permanant de discussion avec les étudiants, afin de trouver la solution.
Dans ce sens, on peut féliciter les étudiants
pour ça et l'Université à travers son COGE pour la
volonté manifeste de discuter avec les étudiants en bon
père de famille. Bref, le fait de rester à l'écoute des
étudiants et organiser des dialogues permanents en vue de trouver
solution à leurs préoccupations, peu importe que la
procédure soit biaisée ou non.
En gros, voici les quelques facteurs déterminants de
ces mérites de la gestion et résolutions des revendications
des étudiants par l'Université : l''écoute,
l'esprit d'ouverture, la volonté de négocier et dialoguer avec
les étudiants, ...
b. Faiblesses
Au-delà des quelques mérites relevés
ci-dessus, les observations quasi unanimes convergent et concordent dans
l'ensemble pour affirmer que les étudiants de l'UNIKIS ne respectent pas
la procédure avant de faire leurs revendications. Et la gestion de ces
revendications n'est pas tout à fait louable tant du côté
des étudiants eux-mêmes que du côté de
l'Université (en interne), mais aussi en externe.
Nous estimons malheureusement qu'il y a une sorte de
négligence/mépris des questions estudiantines par
l'autorité publique, nourrie par le stéréotype selon
lequel cela lui intéresse peu et que c'est une affaire de seule
l'Université.
Mais aussi une sorte de mauvaise foi dans le chef des
autorités académiques, alors qu'elles devraient en principe
fournir la réponse en temps réel aux étudiants pour
éviter un mouvement brusque, et faire le suivi pour la
matérialisation des résolutions afin d'éviter le feed-back
de mouvement dans le temps. Mais également gérer ces
revendications en faisant liaison entre les autorités de
l'extérieur.
c. Perspectives
L'un des intérêts majeurs de cette étude
est de fournir aux futurs/présents décideurs des données
leur permettant de redéfinir ou mieux orienter leurs décisions
allant du sens de promouvoir ou garantir l'intérêt
supérieur des étudiants pour faire régner une solutions
durable liée à la cause revendiquée, et mode de gestion
efficace des revendications et l'adapter aux mieux aux aspirations des
revendicateurs.
En réalité, les étudiants de l'UNIKIS ne
sont pas suffisamment rodés et outillés dès leur
entrée à l'Université, de procédure et textes
légaux réglementaires en matière de revendication, pour
appréhender le mode de vie, de pensé et d'action à
l'Université.
Néanmoins, il est quelque fois déplorable de
voir les étudiants poser des actes qui ne sont pas tout à fait
responsables et moins rationnels pour revendiquer leur droit, peu importe la
connaissance ou non de procédure et des textes y afférents.
Aussi, du côté des autorités, l'on peut
cependant relever le refus et la mauvaise volonté d'entendre les
revendications des étudiants et de ne répondre
qu'après les incidents et affrontement aux forces de l'ordre (le prix de
sacrifice à payer) ; ce qui provoque souvent chez ces derniers une
série de réponse/réaction émotionnelle qui,
finalement exprimée d'abord par un mécontentement, ensuite par
une indignation général, puis une colère en constituant
une sorte de solidarité et transformée en rage. Et cela va entrer
dans un cycle « action (revendication, manifestation)/
répression ».
D'où, il y a même possibilité de voir la
radicalisation de l'action collective, car pour la plupart de fois, les
autorités semblent ignorer et disqualifier les allégations des
revendicateurs dans l'ensemble et par conséquent, leur
répression.
Alors que, l'on sait sans doute que, les étudiants
jeunes qu'ils sont, réagissent par des dynamiques émotionnelles
particulières et développent des approches parfois beaucoup plus
violentes profitant ainsi de l'aspect festif du mouvement dans leurs actions.
Ces revendications ont des conséquences graves dans les rapports entre
étudiants/autorités, parce qu'il s'agit de rapport de force.
Cependant dans l'état actuel des choses, il faudrait
d'abord que les étudiants changent leur comportement et leur
façon de réclamer leur droit dans le respect de
procédure ; mais aussi les autorités saisissent et
comprennent le sens ou le bien fondé des revendications des
étudiants, répondre à leurs préoccupations en temps
réel afin d'éviter le dérapage et les incidents ; et
promouvoir la paix, l'harmonie, la cohésion, l'équilibre et la
stabilité sociale.
A ce stade, la question que l'on se pose est celle de savoir
comment y parvenir ? A ce sujet, les étudiants doivent savoir,
d'une part, que revendiquer son droit ne signifie pas seulement barricader la
route en posant des actes de vandalisme ou de destruction, mais surtout poser
des actes responsables qui interpellent les autorités ; et d'autre
part, les autorités doivent aussi résolument comprendre que
gérer n'est pas seulement prendre des décisions pour
décider, mais aussi et surtout, décider pour
l'intérêt général de tous et anticiper un certain
nombre de comportement, car gérer c'est prévoir, dit-on29(*).
Dans l'ensemble, nous estimons que la gestion des
revendications estudiantines telle que nous venons de voir, n'est pas efficace.
Sinon, il n'y aurait pas de répétition des préoccupations
dans le temps. Y compris pour ce qui est la durabilité des
résolutions qui présente un caractère péremptoire
et fragile.
Conclusion
générale
Nous voici finalement au terme de notre travail, lequel a
porté sur la gestion de mouvement de revendications des étudiants
et leurs résolutions. Cas de l'UNIKIS de 2019 à 2022.
Notre réflexion est parti du constat malheureux selon
lequel, lorsque les étudiants de l'UNIKIS cherchent à faire une
revendication, du coup ils se réveillent le matin soit n'importe quel
moment pour barricader la route, inonder la cour universitaire en violation
même de l'ordre publique. Et, cela se fait sans respect des
modalités établies en matière de revendication et
émaillé par des actes de destruction, barricade des voies
publiques, affrontement parfois aux forces de l'ordre. On assiste souvent au
jet de pierre à l'échange des tirs ou coup de feu parfois des
balles réelles s'il y a la persistance, agression, hurlement, des
chansons obscènes à l'égard des autorités et bien
d'autres comportements déviants qui émaillent/émeuvent des
revendicateurs dans leurs actions. Bref, il s'agit des revendications
spontanées.
Ainsi, dans notre problématique, nous nous sommes
posé les questions suivantes pour mieux orienter et cadrer notre
réflexion :
1. Comment sont gérées les revendications des
étudiants en interne et à l'externe ?
2. Quel est le niveau de connaissance des étudiants de
l'Université de Kisangani en matière de procédures de
revendications et des textes légaux réglementaires en la
matière ?
3. Quel est le degré de satisfaction de ces
étudiants à leurs revendications et quelle durabilité
présentent les résolutions prises à la suite de leurs
revendications ?
En vue de répondre à nos questions posées
ci-dessus, nous avons émis les hypothèses suivantes : la
gestion des revendications des étudiants, le COGE reçoit les
désidératas des étudiants, puis il organise un cadre de
dialogue avec la Coordination des étudiants afin de répondre aux
revendications de ces derniers. Et, à l'externe, l'autorité de
police intervient d'abord pour rétablir l'ordre public. Puis
l'autorité publique (Ministre de l'ESU, de l'intérieur et
sécurité, Gouverneur, ...) cherche à écouter le
COGE d'une part pour savoir ce qui se passe au sein de l'Université, et
d'autre part les étudiants et enfin, réunir les deux parties afin
de trouver solution au problème en cause et le contenir.
Le niveau de connaissance des étudiants de
l'Université de Kisangani en matière de procédures de
revendications et des textes légaux règlementaires en cette
matière demeure faible suite à la non vulgarisation de ces
procédures et ces textes.
Le degré de satisfaction des étudiants à
leurs revendications est faible et les résolutions prises à la
suite de ces revendications ne présentent aucune durabilité
Cette étude avait comme objectif, d'abord de
décrire les revendications des étudiants et examiner la gestion
interne et externe de ces revendications ; ensuite, évaluer le
niveau de connaissance des étudiants de l'UNIKIS en matière de
procédures de revendications et des textes légaux
règlementaires en cette matière ; et enfin, évaluer
le degré de satisfaction des étudiants à la suite de leurs
revendications et la durabilité que présentent les
résolutions.
Afin d'atteindre nos objectifs et vérifier nos
hypothèses, nous avons utilisé la méthode
systémique suivant le schéma de David EASTON. Cette
méthode a été appuyée par les techniques telles
que, la technique documentaire, l'observation directe désengagée
et l'entretien non structuré pour récolter les
données; mais aussi l'analyse du contenu pour le dépouillement
des données.
A la fin de nos investigations, nous avons abouti aux
résultats suivants :
1. Les revendications des étudiants sont
gérées par les autorités en interne et à
l'externe de la manière suivante : en interne, le COGE
reçoit les désidératas des étudiants puis il
organise un cadre de dialogue avec la Coordination des étudiants afin de
répondre aux revendications de ces derniers. Et l'externe,
l'autorité de police intervient d'abord pour rétablir l'ordre.
Puis l'autorité publique (Ministre de l'ESU, de l'intérieur et
sécurité, Gouverneur, ...) cherche à écouter le
COGE d'une part pour savoir ce qui se passe au sein de l'Université, et
d'autre part les étudiants et enfin, réunir les deux parties afin
de trouver solution au problème en cause et le contenir.
A cet égard, la Coordination générale
des étudiants a la responsabilité de travailler toujours de
concert avec les autorités académiques au cas de mouvement et
d'être dynamique/flexible et faire le rétropédalage aux
étudiants, c'est-à-dire leur tenir l'information et le compte
rendu à chaque fois qu'on entame une série de discussions avec
les autorités ; mais aussi avec l'Université
2. Le niveau de connaissance des étudiants de l'UNIKIS
en matière de procédures de revendications et des textes
légaux règlementaires demeure largement faible. En effet, sur un
total de 30 étudiants questionnés, 9 sujets, soit 30% seulement
connaissent la procédure et ces textes ; 15 d'entre eux, soit
49,9%, connaissent la procédure mais ne connaissent pas les textes et au
final 6 personnes, soit 19,9% ne connaissent ni la procédure ni les
textes.
D'où, il y a nécessité de «
sensibiliser les étudiants sur la procédure en matière de
revendication et les équiper/outiller en termes de textes légaux
règlementaires » afin qu'ils soient capables de réclamer
leurs droits dans le respect de modalités établies pour faire une
revendication et éviter les dérapages et incidents pouvant
conduire aux effets pervers, mais aussi des sanctions disciplinaires.
3. Les résolutions prises à la suite de leurs
revendications des étudiants sont moins satisfaisantes au regard des
étudiants revendicateurs et sont d'autant assez durables. Parce que nous
voyons se répéter les mêmes revendications dans le temps
avec les mêmes motifs et les grandes résolutions qui sont souvent
prises ne s'exécutent pas comme il se doit.
A ce stade, la mise en place d'un « cadre permanent
de suivi et évaluation des recommandations ou
résolutions » issues des négociations dans le cadre de
la résolution des revendications estudiantines s'avère
indispensable pour voir le niveau d'exécution de ces recommandations,
afin d'une solution durable et éviter le feed-back de mouvement. Mais
aussi en faisant la liaison entre les autorités compétentes de
l'intérieur et celles de l'extérieur.
Au final, nous estimons dans l'ensemble que notre
appréciation globale ou générale reste relative dans la
mesure où, il y a encore des choses à améliorer tant du
côté des étudiants et l'Université en interne, que
du côté de l'autorité publique en externe, y compris nous
en tant que chercheur.
Au bout de cette étude qui n'a aucunement la
prétention d'être exemptée des critiques et remarques de
tout genre ; nous acceptons honnêtement et souhaitons la bienvenue
à toutes critiques et remarques qui nous seront formulées.
Bibliographies
sélectives
a. Ouvrages
- ESISO ASIAA-AMANI Frédéric, La recherche
en sciences sociales,Kisangani, IRSA, 2018.
- Francis BALLE et al. Le Système Social,
Librairie Larousse, Paris, 1977.
- ISIFO J.R., Gestion et formation, éd.
Avenir, Paris, 1990.
- Mace G. et Petry F., Guide d'élaboration d'un
projet de recherche en sciences sociales, 3ème éd. De
Boeck, Bruxelles, 2004.
- Olivier Nay et al. Lexique de science politique,
4ème Ed., Paris, Dalloz, 2017.
- Quivy R. et Van Campenhoudt,L., Manuel de recherche en
sciences sociales, Paris Dunod,2006.
- RONGERE P., Méthodes des sciences sociales
Paris, Dalloz, 1971.
b. TFC, Mémoires et Thèse de doctorat
(inédits)
- Didier MATERANYA AKILI, « Jeunesse estudiantine et
valeurs républicaines en République Démocratique du Congo
», Mémoire de Licence, SPA, FSSAP, UNIKIS, 2006-2007
(Inédit).
- Jean-Faustin SIMBA AKOKOLA, Gouvernance universitaire en
RDC face au processus de Bologne. Analyse de la mise en oeuvre des dispositions
de LMD et Assurance Qualité à l'Université de Kisangani de
2010 à 2013, Thèse de Doctorat en SPA, FSSAP, UNIKIS,
2017.
- Narcisse SEBUTU BISAOLO, « Facteurs motivationnels de
comportement agressif des étudiants de l'Université de Kisangani
vis-à-vis des policiers », TFC, Psychologie, FPSE, UNIKIS,
2015-2016 (Inédit).
- Pierre BARUANI AMISI, « La police nationale congolaise
face à la gestion des manifestations des étudiants à
Kisangani de 2016 à 2021 », Mémoire de Licence, SPA, FSSAP,
UNIKIS, 2018-2019 (Inédit).
c. Documents officiels
- Constitution de la RDC du 18 février 2006 ;
- Convention sur les droits politiques de la femme du 20
décembre 1952 ;
- Déclaration universelle des droits de
l'homme ;
- Guide d'accueil des étudiants » de
l'Université de Kisangani, Septembre 2019.
- Pacte international de l'ONU relatif aux droits civils et
politiques ;
- Règlement des étudiants des instituts
supérieurs et des universités de la RDC ;
- Règlement des résidences ;
- Statut de la Coordination Générale des
étudiants » de l'Université de Kisangani ;
- Vadémécum de l'ESU ;
d. Webographies et sites internet
- Angelo Montoni, Gestion du conflit social et attentes
morale. La contestation étudiante dans le Chili post-dictatorial,
disponible sur https://doi.org/10.4000/sds. 11623.
- Guillaume Duarte, Le mouvement étudiant mexicain
de 1968 dans la presse régionale d'Oaxaca, IdeAS (En ligne)/
Printemps/Eté 2018, mis en ligne le 18 juin 2018, Disponible sur : URL :
http://journals.openedition.org/ideas/2709; DOI : https :
doi.org/10.4000/ideas.2709.
- Le conflit social, disponible sur
ecnomy-pedia.com-Dictionnaire Principal.
- Mouvement de contestation dans le monde : causes,
dynamiques et limites, Note d'Analyse : Institut de Recherches
Internationales et stratégiques (IRIS) par Didier BILLION et Christophe
VENTUR, On line, en Avril 2020.
- www.cairinfo.fr
- www.google.com
- www.letudiant.fr
Table des
matières
IMMEMORIAL
1
DEDICACE
2
REMERCIEMENTS
3
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
5
LISTE DES TABLEAUX
6
0. INTRODUCTION
7
0.1. Contexte de l'étude
7
0.2. Etat de la question
8
0.3. Problématique
11
0.4. Hypothèses
14
0.5. Objectifs et intérêt de
l'étude
15
0.6. Méthodologie
16
0.6.1. Méthode
16
0.6.2. Techniques
17
0.6. Délimitation tempo-spatiale
18
0.7. Difficultés
rencontrées
19
0.8. Subdivision du travail
19
PREMIER CHAPITRE : LES CONSIDERATIONS
GENERALES
20
Section 1. Cadre conceptuel
20
I.1.1. Gestion
20
I.1.2. Mouvement
21
I.1.3. Revendication
22
I.1.4. Etudiant
22
I.1.6. Résolution
23
Section 2. Présentation du milieu
d'étude
23
I.2.1. Aspect historique
23
1.2.2. Statut juridique de l'Université de
Kisangani
25
I.2.3. Configuration géographique de
l'Université de Kisangani
26
I.2.4. Visions et missions
26
I.2.5. Organigramme et son fonctionnement
27
DEUXIEME CHAPITRE : GESTION DES REVENDICATIONS
DES ETUDIANTS
33
Section 1. Aperçu sur les revendications des
étudiants de l'Université de Kisangani
33
Section 2. Procédures de revendications
38
2.2.1. Textes légaux règlementaires
en matière de revendications
38
2.2.2. La Coordination générale des
étudiants
39
2.2.3. Procédures proprement-dites des
revendications que les étudiants utilisent pour faire leurs
revendications
39
Section 3. Gestion des revendications des
étudiants de l'UNIKIS
40
II.3.1. Gestion interne
40
II.3.2. Gestion externe
42
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
44
Section 1. Mode de résolution des
revendications estudiantines : le dialogue
44
Section 2. Présentation des
résultats
44
A. De l'identification des
enquêtés
44
B. Interprétation des données
issues de l'enquête de terrain
46
Section 3. Appréciation critique
48
a. Mérites
48
b. Faiblesses
49
c. Perspectives
49
Conclusion générale
52
Bibliographies sélectives
55
Table des matières
57
* 1 « Mouvement
de contestation dans le monde : causes, dynamiques et limites »,
Note d'Analyse : Institut de Recherches Internationales et
stratégiques (IRIS) par Didier BILLION et Christophe VENTUR, On line, en
Avril 2020, p. 2.
* 2 Francis BALLE et al.
« Le Système Social », Librairie Larousse, Paris,
1977, p. 7.
* 3 Francis BALLE et al.
« Le Système Social », Librairie Larousse, Paris,
1977, p. 25.
* 4 ESISO ASIAA-AMANI
Frédéric, «La recherche en sciences sociales »,
Paris, Harmattan, 2018, p. 77.
* 5 Guillaume Duarte,
« Le mouvement étudiant méxicain de 1968 dans la presse
régionale d'Oaxaca », ideas (En ligne)/ Printemps/Eté
2018, mis en ligne le 18 juin 2018, consulté le 19 juin 2022. Disponible
sur : URL :
http://journals.openedition.org/ideas/2709;
DOI : https :doi.org/10.4000/ideas.2709.
* 6 Angelo Montoni,
« Gestion du conflit social et attentes morale. La contestation
étudiante dans le Chili post-dictatorial », disponible sur
https://doi.org/10.4000/sds.
11623, consulté le 19 juin 2022.
* 7 Pierre BARUANI AMISI,
« La police nationale congolaise face à la gestion des
manifestations des étudiants à Kisangani de 2016 à
2021 », Mémoire de Licence, SPA, FSSAP, UNIKIS, 2018-2019
(Inedit).
* 8 Narcisse SEBUTU BISAOLO,
« Facteurs motivationnels de comportement agressif des
étudiants de l'Université de Kisangani vis-à-vis des
policiers », TFC, Psychologie, FPSE, UNIKIS, 2015-2016 (Inedit).
* 9 Didier MATERANYA AKILI,
« Jeunesse estudiantine et valeurs républicaines en
République Démocratique du Congo », Mémoire de
Licence, SPA, FSSAP, UNIKIS, 2006-2007 (Inedit).
* 10 ESISO ASIAA-AMANI
Frédéric, « La recherche en sciences
sociales », Kisangani, IRSA (UNIKIS), 2018.
* 11 Idem
* 12 Olivier Nay et al.
« Lexique de science politique », 4ème
Ed., Paris, Dalloz, 2017, p. 650.
* 13 L'article 26 de la
Constitution de la RDC du 18 février 2006.
* 14 RONGERE P.,
« Méthodes des sciences sociales », Paris, Dalloz,
1971, p. 20.
* 15 ESISO ASIA-AMANI,
« La recherche en sciences sociales », Paris, Harmattan,
2018.
* 16 Idem, p.11.
* 17 Quivy R. Et Van
Campenhoudt,L., Manuel de recherche en sciences sociales, Paris
Dunod,2006,p.116
* 18 Mace G. Et Petry F.,
Guide d'élaboration d'un projet de recherche en sciences
sociales, 3ème éd. De Boeck, Bruxelles, 2004,
p.27
* 19 Dictionnaire
Français Le Grand Larousse Illustre, version 2016, p. 542.
* 20 ISIFO J.R.,
« Gestion et formation », éd. Avenir, Paris, 1990,
p. 5.
* 21 Le Grand Larousse, version
2016, p. 762.
* 22 Le Grand Larousse, 2016,
p. 1008.
* 23 « La
revendication », disponible sur :
http://www.google.com,
consulté le 19 juillet 2022.
* 24 « Guide
d'accueil des étudiants » de l'Université de Kisangani,
Septembre 2019, p.31.
* 25 Disponible sur :
http://www.larousse.fr,
consulté le 06/09/2022.
* 26 Disponible sur :
https://www.linternaute.fr,
consulté le 06/09/2022
* 27 Jean-Faustin SIMBA
AKOKOLA, « Gouvernance universitaire en RDC face au processus de
Bologne. Analyse de la mise en oeuvre des dispositions de LMD et Assurance
Qualité à l'Université de Kisangani de 2010 à
2013 », Thèse de Doctorat en SPA, FSSAP, UNIKIS, 2017, pp.
70-79.
* 28« VADEMECUM DU
GESTIONNAIRE D'UNE INSTITUTION D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
ÙNIVERSITAIRE », 4ème édition,
Kinshasa, Octobre 2020, p. 17.
* 29 L'anticipation ici,
suppose la prévoyance des conséquences positives ou
négatives que peut entrainer l'exécution d'une action au minimum,
car cela reste un idéal.
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