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Etude de valorisation des rejets de la laverie de Kamatanda par concentration sur spirale et concentration magnétique


par Léopold Mutamba Lenge
Université de Lubumbashi - Bachelier en sciences de l'ingénieur civil  2021
  

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SEPTEMBRE 2023

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT DE METALLURGIE ET MATERIAUX B.P 1825

Lubumbashi

Etude de valorisation des rejets de la laverie de kamatanda

par concentration sur spirale et concentration magnétique

Travail présenté et défendu par MUTAMBA LENGE Léopold en vue de
l'obtention du grade de bachelier en science de l'ingénieur.

ANNEE ACADEMIQUE 2021 - 2022

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT DE METALLURGIE ET MATERIAUX

B.P 1825

Lubumbashi

Etude de valorisation des rejets de la laverie de kamatanda par concentration sur spirale et concentration magnétique

Travail présenté et défendu par MUTAMBA LENGE Léopold en vue de
l'obtention du grade de bachelier en science de l'ingénieur

Directeur : Prof. Dr. Ir. KIPEPE AWAKA

Encadreurs : Ass. Ir civil KALENGA KASONGO Gigi

Ass. Ir Civil MULIANGALA MBALABA Francis

Résumé

Le présent travail vise à valoriser les rejets de la laverie de KAMATANDA en combinant deux méthodes de concentration à savoir, la concentration gravimétrique sur spirale et la concentration magnétique, afin d'avoir en fin de l'opération un rendement de récupération plus élevé et en conséquence, un rejet plus appauvri. En effet, La forte demande du cuivre sur le marché international et le besoin d'avoir une alimentation continue des usines hydrométallurgiques de SHITURU, a poussé la Gécamines à penser aux diverses sources d'alimentation, notamment la valorisation des rejets de la laverie de KAMATANDA.

Les caractérisations chimique, minéralogique et granulométrique ont montré respectivement que l'échantillon sujet de l'étude titre 1,44 % cuivre et 0,12 % cobalt ; les formes minéralogiques présentes sont la malachite, la chrysocolle, l'hétérogénite, le quartz et la limonite et le d80 de l'échantillon est d'environ 350 micromètres. La planification des essais a été faite suivant une méthode classique. Un paramètre a été varié à la fois en gardant les deux autres constants jusqu'à trouver l'optimal de celui-ci et passer par la suite au prochain paramètre.

En premier lieu, l'échantillon a été soumis aux essais de concentration gravimétrique sur spirale. Les paramètres étudiés ont été : l'ouverture de la cuillère (collecteur des concentrés) dans une plage de 10 à 16 cm, le débit d'alimentation dans une plage de 30 à 60 litres par minute et le pourcentage solide de la pulpe dans une plage de 10 à 25% et cela pour une granulométrie gardée constante à +53 micromètres.

L'examen des résultats obtenus à ce stade de l'étude montre que les meilleures conditions opératoires sont : une ouverture de la cuillère de 10 cm, un débit d'alimentation de la pulpe de 60 litres par minute et un pourcentage solide de 25 %. Dans ces conditions, le concentré obtenu titre 6,44 % avec un rendement de récupération de 50,04% et une fraction mixte titrant 4,34% avec un rendement de récupération de 53,79%. Ce qui a conduit à un concentré global spirale titrant 5,19 % avec un rendement de concentration global de 57,10 % pour un rendement poids de 16,33%.

En second lieu, deux essais de concentration magnétique ont été effectués sur le rejet obtenu dans les meilleures conditions opératoires sur spirale titrant 0,81% cuivre. Le premier essai a été effectué avec un rejet non fragmenté et le second sur un rejet fragmenté pendant 1 minute.

Mots clés : Rejets, Valorisation, Concentration, Cuivre, Spirale, Magnétique

Les paramètres gardés constants à la concentration magnétique ont été le pourcentage solide de la pulpe : 50%, l'ampérage : 4 ampères et le nombre de cycles : 5.

Les résultats obtenus à la suite des essais de concentration magnétique ont montré que les meilleures conditions opératoires ont été obtenues avec le rejet fragmenté. Cet essai a conduit à un concentré magnétique global titrant 1,97% cuivre avec un rendement de concentration de 61,85%.

Le concentré global obtenu en fin d'opération titre 3,36 % cuivre avec un rendement global de concentration de 56,56%. Une comparaison des caractéristiques de l'alimentation de l'unité de lixiviation en tank agité des usines hydrométallurgiques de SHITURU à celles du concentré produit a montré qu'une étude de la répartition granulométrique était nécessaire pour une adaptation à la granulométrie de consigne, à savoir un d80 égal à 75 micromètres et une valorisation de la fraction inférieure à 53 ?m pour accroitre le rendement de récupération reste à envisager. Quant à la teneur, il a été montré que la teneur du concentré avait une valeur approximativement égale à la valeur minimale de consigne, à savoir 3 % cuivre.

Abstract

The present work aims to valorize the rejections of KAMATANDA washery by combining two methods of concentration namely, the gravimetric concentration on spiral and the magnetic concentration, in order to have at the end of the operation a higher yield of recovery and in consequence, a more impoverished rejection. Indeed, the strong demand for copper on the international market and the need to have a continuous supply of the hydrometallurgical plants of SHITURU, pushed Gécamines to think of the various sources of supply, in particular the valorization of the rejections of KAMATANDA washery .

The chemical, mineralogical and granulometric characterizations respectively showed that the subject sample of the study contains 1.44% copper and 0.12% cobalt; the mineralogical forms present are malachite, chrysocolla, heterogenite, quartz and limonite and the d80 of the sample is approximately 350 micrometers. The planning of the tests was done according to a classic method. One parameter was varied at a time keeping the other two constants until finding the optimum of it and then moving on to the next parameter.

First, the sample was subjected to gravimetric concentration tests on a spiral. The parameters studied were: the opening of the spoon (concentrate collector) in a range of 10 to 16 cm, the feed rate in a range of 30 to 60 liters per minute and the solid percentage of the pulp in a range of 10 to 25% and this for a particle size kept constant at +53 micrometers.

Examination of the results obtained at this stage of the study shows that the best operating conditions are: an opening of the spoon of 10 cm, a pulp feed rate of 60 liters per minute and a solid percentage of 25%. . Under these conditions, the concentrate obtained titrates 6.44% with a recovery yield of 50.04% and a mixed fraction titrates 4.34% with a yield of 53.79%. This led to an overall spiral concentrate grading 5.19% with an overall concentration yield of 57.10% for a weight yield of 16.33%.

Secondly, two magnetic concentration tests were carried out on the reject obtained under the best operating conditions on a spiral grading 0.81% copper. The first test was carried out with an unfragmented sucker and the second on a fragmented sucker for 1 minute. The parameters kept constant at the magnetic concentration were the solid percentage of the pulp: 50%, the amperage: 4 amps and the number of cycles: 5.

Keywords: Rejections, Recovery, Concentration, Copper, Spiral, Magnetic

The results obtained following the magnetic concentration tests showed that the best operating conditions were obtained with fragmented rejection. This test led to an overall magnetic concentrate titrating 1.97% copper with a concentration yield of 61.85%.

The overall concentrate obtained at the end of the operation contains 3.36% copper with an overall concentration yield of 56.56%. A comparison of the characteristics of the feed to the stirred tank leaching unit of the SHITURU hydrometallurgical plants with those of the concentrate produced showed that a study of the particle size distribution was necessary for adaptation to the target particle size, namely a d80 equal to 75 micrometers and a recovery of the fraction less than 53 ?m to increase the recovery yield remains to be considered. As for the content, it was shown that the content of the concentrate had a value approximately equal to the minimum target value, namely 3% copper.

i | P age

Epigraphe

« Il sait qu'on triomphe sans gloire, quand on vainc

sans péril »

Sénèque

ii | P a g e

Dédicaces

Au Dieu de gloire, pour son indéfectible bonté à mon égard,
·

A mes très chers et hardis parents, BULAMBO Isaac et MALOBA Helene Pétronie qui ne se lassent de m'instruire ,
·

A mes très chers frères et soeurs : BANGA Joël, KASONGO Elie, KIBWE Ghislain, KAZADI
Michée, MBUYU Evodie, KAPINGA Syntiche, KATSHONGO Paulin, MUTOMBO
Chrysostome, SANGA Bienvenu et MALOBA Helene Miradie, le présent travail est le fruit de
votre amour, soutien et compréhension témoignés à mon égard ,
·

A vous mes neveux et nièces : Thehila, Ethan, Manelle, Ketsia, Kenan, Azriel et Lyam voici
pour vous le chemin à emprunter pour déboucher à un avenir meilleur et que ceci soit pour
vous un exemple à suivre ,
·

A vous mon beau-frère SOMPWE Grace ,
·

A vous mes belles soeurs : MUJINGA Priscille, KADIAT Joëlle et MONGA Ketsia, voici le
fruit de vos encouragements et soutiens ,
·

Nous dédions ce travail.

MUTAMBA LENGE Léopold

iii | P a g e

Remerciements

Ce travail, signe du couronnement de notre premier cycle universitaire à la Faculté Polytechnique de l'Université de Lubumbashi, est pour nous une opportunité de témoigner toute notre profonde gratitude envers tous ceux qui se sont unit à nous pour le parachèvement de ce cycle. Ce parcours, qui a été quelque peu pénible, mais plus important et indélébile est ce qu'il a fait de notre personne.

C'est ici l'occasion d'exprimer à travers ces quelques lignes qui suivent nos sentiments d'une profonde gratitude à l'endroit des personnes qui, de loin ou de près, nous ont apporté leur concours indéniable :

De prime abord, nos remerciements s'adressent à l'Eternel Dieu le Tout Puissant, maitre des temps et des circonstances, dont l'amour manifesté à notre égard est immuable ;

Nous remercions le Prof. Dr. Ir. KIPEPE AWAKA, chef du département de métallurgie et matériaux pour avoir accepté de diriger ce travail dans un climat de convivialité et fructueux;

D'une manière particulière, nous remercions du fond du coeur, les assistants ingénieurs civils KALENGA Gigi et MULIANGALA Francis, pour leur encadrement et fructueuses remarques sans lesquelles, ce travail n'aurait pas été dans son état actuel ;

Nous tenons à remercier le Doyen de La Faculté Polytechnique de l'Université de Lubumbashi, le Prof. Dr. Ir. KANDA NTUMBA, et à travers lui, tout le corps professoral et administratif de la Faculté, pour leur contribution à notre édification scientifique ;

Nos vifs remerciements à l'ingénieur civil MWEPU WA NZOVU, Directeur de EMT, pour nous avoir ouvert les portes de ce cadre d'étude, et à travers lui, tous les travailleurs de EMT ;

Il nous serait ingrat de ne pas remercier l'ingénieure civile PANGA Lumière de la division minéralurgie de EMT, initiatrice de cette étude et encadreuse ;

Nous remercions la famille NGOIE KALUMBETA pour tous les sacrifices consentis à notre égard ;

A KALUMBETA Bertin, KABONGO Noé, BASHILE Richard., MULENDA Etienne et KABEMBA Irénée., trouvez ici, nos sentiments sincères de gratitude ;

A nos compagnons de lutte et amis; MUZANGA Heman, DIKUKU Nathan, KITOKA Michée, FWAMBA Schadrack, MWAMBA Lionel, PESA Eraste, KENGA Junola, IYAL Delta,

iv | P a g e

KALUMENDE Ladyne, MWENZE Joël, ... nous disons merci pour votre sympathie tout au long de ce parcours.

MUTAMBA LENGE Léopold

v | P a g e

Table des matières

Résumé

Abstract

Epigraphe i

Dédicaces ii

Remerciements iii

Table des matières v

Liste des abréviations, sigles et symboles viii

Liste des figures ix

Liste des tableaux xi

Introduction générale 1

Présentation de la mine et de la laverie de kamatanda 3

I.1. Mine à ciel ouvert de kamatanda 3

I.1.1. Historique 3

I.1.2. Localisation géographique 3

I.1.3. Cadre géologique et minéralogique 3

I.2. La laverie de kamatanda 4

I.3. Estimation de la quantité des rejets de la laverie 5

Synthèse bibliographique sur la concentration des minerais 6

II.1. Généralités sur la concentration 6

II.1.1. Introduction 6

II.1.2. Méthodes de concentration 6

II.2. Concentration sur spirale 7

II.2.1. Introduction 7

II.2.2. Description et principe de fonctionnement d'une spirale Humphreys 8

II.2.3. Catégories des séparateurs en spirale 11

vi | P a g e

II.2.4. Paramètres opératoires 13

II.3. Concentration magnétique 14

II.3.1. Introduction 14

II.3.2. Aperçu général sur la séparation magnétique 15

II.3.3. Classification des appareils de séparation magnétique 23

II.3.4. Paramètres opératoires de la séparation magnétique 26

II.3.5. Application de la séparation magnétique en minéralurgie 29

Matériels et méthodes 30

III.1. Matériels 30

III.1.1. Rejet de la laverie de kamatanda 30

III.1.2. Rejet du circuit de concentration sur spirale 31

III.1.3. Appareillages et accessoires 31

III.2. Méthodes 35

III.2.1. Préparation de l'échantillon 35

III.2.2. Caractérisation de l'échantillon 36

III.2.3. Essais de concentration 36

III.3. Critères d'évaluation des opérations de concentration 43

III.3.1. Rendement de récupération 43

III.3.2. Rendement pondéral de concentration 44

III.3.3. Taux de concentration 44

Présentation et analyse des résultats 45

IV.1. Introduction 45

IV.2. Caractérisation de l'échantillon 45

IV.2.1. Analyse minéralogique 45

IV.2.2. Analyse chimique 46

IV.2.3. Analyse granulométrique 46

IV.3. Essais de concentration sur spirale 47

vii | P a g e

IV.3.1. Optimisation des paramètres 47

IV.4. Essai de concentration magnétique 53

IV.4.1. Introduction 53

IV.4.2. Optimisation des paramètres 53

IV.5. Evaluation du bilan de concentration 57

Conclusion et perspectives 59

Références bibliographiques 61

viii | P a g e

Liste des abréviations, sigles et symboles

B : Induction Magnétique

C : Concentré

EMT : Etudes Métallurgiques

Fa: Force de friction

Fbg: Force de Bagnold

Fc : Force centrifuge

Fd ou T: Trainée hydrodynamique

Fg : Force de pesanteur

FM : Fraction Magnétique

Gécamines : Générale des carrières et des mines

??- : Intensité de Champ Magnétique

IMSC Group: International Minerals Separation Components group ?? : Polarisation Magnétique

k : Susceptibilité Magnétique Volumique

-

M: Magnétisation

R ou Rdt pondéral: Rendement pondéral de concentration

Rdt Co Con : Rendement cobalt dans le concentré

Rdt Co Mixte : Rendement cobalt dans la fraction mixte

Rdt Cu Con : Rendement cuivre dans le concentré

Rdt Cu Mixte : Rendement cuivre dans la fraction mixte

S.I : Système international

SMBI : Séparateur Magnétique à Basse Intensité

SMHG : Séparateur Magnétique à Haut Gradient

SMHI : Séparateur Magnétique à Haute Intensité

ô: Taux de concentration

?: Perméabilité Magnétique

?: Rendement de récupération

Vp : Vitesse particule

ix | P a g e

Liste des figures

Figure I.1.Flow sheet de la laverie de Kamatanda 4

Figure II.1.Boite d'alimentation d'une spirale Humphreys 8

Figure II.2.Une spirale Humphreys 9

Figure II.3.Répartition des minéraux sur une spirale 11

Figure II.4.Spirale Washwaterless 12

Figure II.5. Spirale Wash water 12

Figure II.6.mouvement des électrons 16

Figure II.7.Présentation des moments magnétiques dans un corps paramagnétique (a) en

absence et (b) en présence d'un champ magnétique externe 20

Figure II.8.Présentation des moments magnétiques dans un corps ferromagnétique 21

Figure II.9.Représentation des moments magnétiques dans un matériau antiferromagnétique22

Figure II.10.Représentation des moments magnétiques dans un matériau ferrimagnétique 23

Figure II.11.Illustration du principe de fonctionnement d'un séparateur magnétique 24

Figure II.12.Principe de séparation SMHI en voie humide en utilisant des billes Ferro

magnétiques 25
Figure II.13.Séparateur magnétique à haute intensité en voie humide du type WHIMS 3*4L

pesant environ 320 kg 26

Figure III.1.Schematisation de la préparation de l'échantillon 30

Figure III.2.Photo du conditionneur DENVER et de la pompe centrifuge d'alimentation 33

Figure III.3.Photo de la batterie des spirales Humphreys et de la pompe centrifuge de

recirculation 34

Figure III.4.Schema général du processus de concentration 36

Figure III.5.Schéma des essais de concentration sur spirale 38

Figure III.6.Schéma de fonctionnement du circuit de traitement 38

Figure III.7.Schéma des essais de concentration magnétique 43

Figure IV.1.Courbe de répartition granulométrique de l'échantillon 47

Figure IV.2.Evolution du rendement de concentration en fonction de l'ouverture cuillère 48

Figure IV.3.Evolution de la teneur en cuivre en fonction de l'ouverture cuillère 49

Figure IV.4.Evolution du rendement de récupération en fonction du débit d'alimentation 50

Figure IV.5.Evolution de la teneur en cuivre en fonction du débit d'alimentation 50

x | P a g e

Figure IV.6.Evolution du rendement de récupération en fonction du pourcentage solide pulpe

52

Figure IV.7.Evolution de la teneur en cuivre en fonction du pourcentage solide 52

Figure IV.8. Evaluation des résultats des essais de concentration magnétique 56

Figure IV.9. Bilan global de concentration 58

xi | P a g e

Liste des tableaux

Tableau II.1.Classification des séparateurs magnétiques 23

Tableau III.1. Valeurs des paramètres utilisées pour la Ière série d'essais 37

Tableau III.2.Parametres utilisés pour la IIème série d'essais 39

Tableau III.3. Paramètres utilisés pour la IIIème série d'essais 40

Tableau IV.1.Mineraux constitutifs de l'échantillon et leurs valeurs de densité et de

susceptibilité magnétique(Kalongo. 2016) ;(Vuninga. 2020); (Dahlin. 1993) 45

Tableau IV.2.Résultats de l'analyse chimique de l'échantillon 46

Tableau IV.3.Résultats de l'analyse granulométrique de l'échantillon 46

Tableau IV.4.Résultats de la première série d'essais 48

Tableau IV.5.Résultats de la deuxième série d'essais (variation débit d'alimentation) 50

Tableau IV.6.Résultats de troisième série d'essais (variation pourcentage solide) 51

Tableau IV.7.Conditions opératoires sur séparateur magnétique 53

Tableau IV.8.Résultats du test de concentration magnétique sur le rejet non broyé 54

Tableau IV.9.Résultats de l'essai de concentration magnétique avec le rejet broyé 55

Tableau IV.10. Bilan global de concentration 57

xii | P a g e

1 | P a g e

Introduction générale

La laverie de KAMATANDA alimente actuellement le circuit de lixiviation en tas des usines hydrométallurgiques de SHITURU pour la production d'un lixiviat principalement de cuivre. Les minerais alimentant la laverie de KAMATANDA subissent successivement une fragmentation, un lavage et une classification granulométrique. De cette classification granulométrique, trois fractions en résultent à savoir : les -30 mm +1mm destinées à la lixiviation en tas ; les -1 mm +0,8 mm et les -0,8 stockées comme rejets.

La capacité de traitement de la laverie de KAMATANDA est estimée à 3000 tonnes sèches par jour et se subdivise en fonction des différentes fractions granulométriques en 1500 tonnes sèches par jour pour la fraction des -30 mm à +1 mm, 780 tonnes sèches par jour pour la fraction des -1 mm à +0,8 mm et 720 tonnes sèches par jour pour la fraction des -0,8 mm.

La forte demande du cuivre sur le marché international et le besoin d'avoir une alimentation continue des usines hydrométallurgiques de SHITURU, a poussé la Gécamines à penser aux diverses sources d'alimentation, notamment la valorisation des rejets de la laverie de KAMATANDA. En effet, c'est depuis 2018 que la laverie de KAMATANDA lave les minerais cupro-cobaltifères oxydés de la mine à ciel ouvert de KAMATANDA.

Plusieurs études ont été initiées sur la valorisation de ces rejets dont la nôtre qui a pour but de valoriser uniquement la fraction inférieure à 0,8 mm titrant généralement 1,44 % pour le cuivre et 0,12% pour le cobalt par la concentration gravimétrique sur spirale et magnétique. Pour cette étude, la plage granulométrique alimentée dans le circuit est comprise entre - 0,8 mm et +53

?m.

Ces deux méthodes de concentration présentent des coûts opératoires relativement faibles étant donné qu'elles n'exigent aucun réactif particulier. Pour la concentration sur spirale, les paramètres qui seront étudiés sont l'ouverture de la cuillère (collecteur du concentré), le débit d'alimentation de la pulpe et le pourcentage solide de la pulpe. Le rejet spirale sera valorisé par séparation magnétique. Au terme de la réalisation de ces essais, un bilan métallurgique sera fait pour comparer les résultats obtenus aux critères d'alimentation des usines hydrométallurgiques de SHITURU.

Pour bien aborder ce sujet et répondre ainsi aux attentes de l'entreprise, ce travail a été réalisé au laboratoire et à l'usine pilote de la division minéralurgique du département d'études

2 | P a g e

métallurgiques de la Gécamines et comprendra deux parties essentielles reprises dans les lignes qui suivent outre l'introduction et la conclusion :

? La première, essentiellement bibliographique ; comprendra une présentation de la mine et de laverie de Kamatanda, des notions générales sur les techniques de concentration des minerais et particulièrement les techniques gravimétrique sur spirale et magnétique;

? La seconde partie, reprendra les matériels et méthodes utilisés ainsi que la présentation et l'analyse des résultats.

3 | P a g e

Présentation de la mine et de la laverie

de kamatanda

I.1. Mine à ciel ouvert de kamatanda I.1.1. Historique

La dénomination « KAMATANDA » est tirée du nom d'un petit cours d'eau situé à l'ouest de ce qui sera la mine à ciel ouvert de KAMATANDA. Les grandes dates de cette mine sont les suivantes (Mbwisha. 2021) :

· 1901 : indice d'exploitation artisanale dans la contrée de KAMATANDA par les habitants de cette contrée ;

· De 1923 à 1925 : prospection minière dans la contrée de KAMATANDA ;

· 1950 : découverture et début de l'exploitation minière de la mine à ciel ouvert de KAMATANDA ;

· 1963 : Suspension de l'exploitation de la mine ;

· 2006 : début de l'exploitation artisanale de la mine dans le cadre d'un partenariat entre la Gécamines et C.D.M ;

· 2015 : exploitation minière de la mine par la Gécamines dans le cadre du projet « heap leaching » ayant pour but l'alimentation des usines de SHITURU.

I.1.2. Localisation géographique

La mine à ciel ouvert de KAMATANDA est une propriété de la GECAMINES SA exploitant un gisement d'une superficie de 40,8 km2.

Elle est localisée au Nord-est de la ville de Likasi, à 6,8 km des usines hydrométallurgiques de SHITURU, aux coordonnées géographiques suivantes : 10°57'8,9» de latitude Sud et 26°46'19,47» de longitude Est.

I.1.3. Cadre géologique et minéralogique

La région du gisement est très vallonnée, les terrains rencontrés dans la zone du gisement sont de type Kundelungu et Roan moyen. Sur la route d'accès on descend graduellement dans l'échelle stratigraphique jusqu'au Kundelungu inferieur près de la mine. Elle se situe dans le flanc sud de l'anticlinal de Kapolowe dans une roche du Roan extrusif. Les pendages sont vers le Nord. L'aspect minéralogique de la mine nous montre que la malachite et la chrysocolle sont

4 | P a g e

les formes minéralogiques principales du cuivre et le cobalt s'y trouve sous forme d'Hétérogénite (Kabanda. 2020).

I.2. La laverie de kamatanda

D'une manière générale la laverie de KAMATANDA est alimentée par des minerais de granulométrie allant jusqu'à 400 mm et fournit trois fractions granulométriques :

? -30 mm à +1 mm : Fraction grossière (50% de la production) ? -1 mm à +0,8 mm : Fraction fine (26% de la production) ? -0,8 mm : Fraction fine (24 % de la production)

La fraction grossière est envoyée aux usines hydrométallurgiques de SHITURU par camions alors que la fraction de -1 mm à +0,8 mm et la fraction inférieure à 0,8 mm sont entreposées sur une aire de stockage en attendant une revalorisation future (Mbwisha. 2021).

La figure I.1 présente le flow sheet de la laverie de KAMATANDA.

Figure I.1.Flow sheet de la laverie de Kamatanda
(Mbwisha. 2021)

En effet, les minerais tout venant d'environs 400 mm sont alimentés dans la trémie réceptrice ; puis grâce à un déverseur, ces minerais sont envoyés dans le concasseur à rouleaux où ils seront

5 | P a g e

concassés jusqu'à une granulométrie d'environ 150 mm. A la sortie du concasseur, grâce à la bande transporteuse T1, ces minerais sont envoyés au laveur (SCRUBBER). Le lavage permet de débarrasser les minerais des particules de -1 mm à envoyer par pompage au « dewatering » pour la production fine et l'obtention des rejets usine. Ainsi, après passage des minerais lavés dans le premier tamis vibrant à double-deck, les produits suivants sont obtenus (Mbwisha. 2021) :

· Les minerais de granulométrie comprise entre -30 mm et +1 mm qui constitue la production grossière de l'usine ;

· Les minerais de granulométrie +30 mm qui sont envoyés à un deuxième concassage (concasseur à cône). Après concassage, ces minerais passent par un deuxième tamis vibrant à double deck, qui fournit à son tour les produits de -1 mm à envoyer au dewatering, les produits de +30 mm à recirculer, c'est-à-dire à mélanger avec les produits de sortie lavage. Et enfin les produits de granulométrie comprise entre -30 et +1 mm qui constituent la production grossière et

· Les produits de -1 mm sont traités au dewatering pour obtenir la fraction fine (+0,8 mm) et le rejet de la laverie (-0,8 mm).

I.3. Estimation de la quantité des rejets de la laverie

La capacité de traitement de la laverie de KAMATANDA est estimée à 3000 tonnes sèches par jour. Tenant compte des données sur les proportions produites après classification granulométrique et l'année de début de la production de la laverie, la quantité des rejets ayant une granulométrie inférieure à 0,8 mm pourrait être estimée à maximum 1 296 000 tonnes sèches stockées sur une période de 5 ans. Ce qui représente environ 18 662,4 tonnes sèches de cuivre.

Les critères à observer pour l'alimentation de l'unité de lixiviation en tank agité aux US sont :

· Un concentré ou un minerai ayant une teneur en cuivre d'environ 3% ;

· Un d80 de 75 tm.

6 | P a g e

Synthèse bibliographique sur la

concentration des minerais

II.1. Généralités sur la concentration

II.1.1. Introduction

A la sortie de la mine, le minerai se présente généralement sous forme des gros blocs pouvant aller jusqu'à 1 m de diamètre et présentant des teneurs diverses. Une telle matière subit en premier lieu une opération de fragmentation visant à libérer les éléments valorisables contenus dans la matière hétérogène et à réduire la taille de la matière à une granulométrie dictée par les utilisateurs. En second lieu, une opération de concentration ou d'enrichissement est généralement nécessaire. Elle consiste en une séparation des constituants d'une matière suivant l'espèce en se basant sur la différence des propriétés physiques de masse ou physico-chimiques de surface : couleur, réflectivité, forme, transparence, réfraction, radioactivité, perméabilité magnétique, conductivité électrique, poids spécifique, dimension, forme, mouillabilité superficielle (Kalenga. 2016).

II.1.2. Méthodes de concentration

L'existence des plusieurs propriétés exploitables dans la concentration conduit à un grand nombre de méthodes de concentration connues de nos jours. Les méthodes de concentration peuvent être classées selon plusieurs critères, la classification suivante est faite selon les propriétés intervenant dans le mécanisme de concentration (Kalenga. 2016) :

? Concentration par triage manuel et mécanique

Le triage manuel et mécanique est basé sur la différence de couleur, de réflectivité et de forme des minéraux en présence.

? Concentration gravimétrique

La concentration gravimétrique regroupe l'ensemble des méthodes de concentration dont la propriété exploitée pour la séparation est le poids spécifique des minéraux qui entre en compétition avec la dimension et la forme des particules. Les forces qui interviennent sont la pesanteur, la résistance hydraulique et la force centrifuge. Quatre méthodes ont été mises au

7 | P a g e

point industriellement, il s'agit de la méthode de la nappe pelliculaire fluente, de l'accélération différentielle, des milieux denses et des procédés utilisant la centrifugation.

? Concentration magnétique

La concentration magnétique est une méthode de séparation des constituants magnétiques des non magnétiques. Mais seules quelques substances, dont le prototype est le fer doux, sont naturellement magnétiques. Cependant lorsqu'ils sont soumis à l'action d'un champ magnétique tous les minéraux, à des degrés divers sont perméables au champ.

? Concentration électrostatique

La méthode de concentration électrostatique consiste en une séparation des constituants conducteurs de non conducteurs. Son application nécessite la présence conjointe de deux phénomènes qui sont l'existence d'un champ électrique d'intensité suffisante pour pouvoir dévier une particule chargée électriquement et l'existence d'une polarité de la particule.

? Concentration par flottation

La flottation est une méthode de concentration exploitant la susceptibilité qu'ont certains minéraux de mouiller leur surface. Le mécanisme de flottation consiste en la formation, avec certains minéraux, d'un complexe plus léger que l'ensemble restant, sur lequel ce complexe peut flotter et dont il peut être séparé. Ce procédé est très différent d'une simple séparation par différence de densité entre solides.

Dans ce travail, nous nous attarderons beaucoup plus sur la concentration sur spirale, qui est l'une des méthodes de concentration gravimétriques, et sur la concentration magnétique qui sont les méthodes de concentration utilisées pour cette étude.

II.2. Concentration sur spirale

II.2.1. Introduction

En tant que technologie de séparation par gravité la plus simple, et sans doute la plus efficace, les concentrateurs à spirale jouent depuis longtemps un rôle important dans le traitement des minéraux. Le concentrateur à spirale est l'un des dispositifs les plus efficaces et les moins coûteux pour la concentration gravimétrique des minerais. Les spirales nécessitent un minimum de maintenance et d'entretien et offrent un fonctionnement unitaire relativement simple qui se traduit par des faibles coûts d'investissement et d'exploitation. Ceci, couplé à un traitement sans réactif, fournit un procédé souhaitable du point de vue environnemental et économique.

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Elle est utilisée principalement pour concentrer les minerais de fer, pour lesquels elle produit un premier concentré de nettoyage, mais de teneur généralement insuffisante pour des étapes d'extraction ultérieure. Son utilisation n'est cependant pas limitée aux minerais de fer. On s'en sert aussi pour les minerais d'ilménite, pour le traitement du charbon et pour la concentration du mica et du graphite (Bouchard. 2001).

II.2.2. Description et principe de fonctionnement d'une spirale Humphreys

? Description

Humphreys introduit la méthode de concentration sur spirale en 1947 (Apodaca. 1990). Le premier model est fait en métal, parfois en ciment pourvu d'un trou et utilisé dans le traitement de minerais de fer, de chromite et aussi dans d'autres applications (Lalafandeferana. 2009).

Une spirale est un appareil de séparation gravimétrique par nappe pelliculaire fluente. Elle est constituée :

y' D'une boite d'alimentation : servant à alimenter l'appareil ;

y' D'une coquille (hélice) : constituée d'un ou plusieurs pas ;

y' Et d'une boite de sortie : servant à séparer le minerai traité et à son évacuation.

L'une des spécificités de la spirale est qu'elle ne comprend pas d'organe en mouvement, ce qui explique en partie sa faible consommation d'énergie (EK C. 1973).

Une illustration d'une boite d'alimentation et d'une spirale Humphreys est faite à la figure II.1 et II.2.

Figure II.1.Boite d'alimentation d'une spirale Humphreys
(Lalafandeferana. 2009)

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Figure II.2.Une spirale Humphreys
(Lalafandeferana. 2009)

Les principaux phénomènes responsables de la séparation des particules sur une spirale sont (Lalafandeferana. 2009) :

V' La sédimentation V' La centrifugation

La séparation sur spirale est basée sur la différence de gravité spécifique présente dans une suite minérale d'alimentation. Lorsqu'ils sont alimentés avec un mélange de pulpe diluée de minéraux de densités spécifiques différentes, les minéraux plus légers sont plus facilement mis en suspension par l'eau et atteignent des vitesses tangentielles relativement élevées de sorte qu'ils grimpent vers le bord extérieur de l'auge en spirale. Dans le même temps, les grains non suspendus plus lourds migrent par saltation le long de la partie la plus basse de la section transversale de la spirale. La saltation est définie comme un mouvement non linéaire qui est une combinaison de roulement et de rebond. Dans certains modèles, la boue est sélectivement dirigée avec des séparateurs de produit réglables dans les orifices de sortie de décharge du produit le long de l'hélice. D'autres modèles utilisent des protubérances pour agiter la boue qui coule et aider à libérer les minéraux piégés pour une meilleure récupération. Enfin, certains modèles utilisent l'ajout d'eau de lavage à divers points de la colonne pour un lavage plus efficace du concentré. Le modèle spécifique requis pour une séparation précise dépend des besoins d'une application spécifique.

Comme la plupart des dispositifs de concentration qui utilisent des principes de séparation physiques, la spirale fonctionne mieux avec une alimentation de taille raisonnablement

10 | P age

proche mais, dans certains cas, l'unité a une certaine tolérance pour de larges gammes de tailles. En général, une limite de taille grossière serait d'environ 20 mesh (Tyler Standard), soit 1 mm, et une limite fine d'environ 325 mesh (45 microns). Pour de meilleures performances, l'alimentation doit être relativement exempte de boues, car une teneur élevée en boue peut agir comme un "milieu lourd" et diminuer les différences effectives de gravité spécifique entre les minéraux à séparer. En règle générale, une boue de -325 mesh (-45 microns) dépassant 5% en poids de l'alimentation en spirale peut réduire l'efficacité ; et le déschlammage, en tant qu'étape de pré-concentration, doit être évalué. Si la quantité de boue dépasse 10 % en poids, le déschlammage avant la concentration en spirale entraînera presque certainement une amélioration des performances de la spirale. Une différence de gravité spécifique d'au moins 1 est nécessaire entre les particules légères et lourdes pour réussir une séparation par gravité (IMSC group. 2018).

La concentration sur spirale nécessite plusieurs forces dont la plupart d'entre elles n'est pas mesurable, cinq forces principales peuvent être citées, étant donné que le vecteur résultant de ces cinq forces détermine la particule dans la gouttière de la spirale (De Souza. 2009) :

y' La force de pesanteur Fg : agi sur le diamètre d et la densité ó de la particule submergée dans le fluide (eau) de densité ?? en donnant :

???? = ?? 6 ???? 3(??-?)g II.1

y' La force centrifuge Fc : cette force provoque le mouvement radial dirigeant des particules légères vers la paroi de la gouttière de rayon r à une vitesse vp.

???? =

II.2

??3

?? ??(ó-?)???? 2

6 ??

y' La trainée hydrodynamique Fd ou T : cette force est exercée sur la particule dans la nappe pelliculaire suite au contact de celle-ci avec le fluide (eau) en donnant :

????= ????????? 2h sin ? II.3

4

y' La force de Bagnold FBg : incite les particules les plus grosses (>100um) à se mouvoir vers le dessus du lit, là où les contraintes de cisaillement sont minimales et les plus petites vers le haut où les contraintes de cisaillement sont maximales à la façon inverse d'un classificateur.

???? ??(??????) = 0,04??(ødp)2(????

????)2 II.4

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? La force de friction Ff : causée par la surface de la gouttière qui s'oppose au mouvement des particules.

???? = ???? tan ? II.5
Avec FN la force normale (Kalongo. 2016).

Une illustration de la répartition des particules minérales sur une spirale en fonction de leurs densités est faite sur la figure II.3.

Figure II.3.Répartition des minéraux sur une spirale
(IMSC group. 2018)

II.2.3. Catégories des séparateurs en spirale

Il existe plusieurs manières de classer les spirales, elles peuvent être groupées selon la fabrication (en tenant compte des caractéristiques physiques de la conception), selon les caractéristiques de l'alimentation (teneur en élément utile, la granulométrie, ...), etc

Cependant les spirales peuvent être classées en deux grands types(Lalafandeferana. 2009) : ? Les spirales Washwaterless

Ce type de spirale est utilisé dans la plupart des applications, en particulier pour concentrer les minerais à faible teneur. La seule eau nécessaire est ajoutée avec les solides avant d'introduire l'alimentation dans la spirale. Les concentrés sont retirés soit par le bas directement dans la boîte de produit, soit à plusieurs points de prélèvement intermédiaires le long de la spirale. Ce type de spirale est utilisé à l'usine pilote de minéralurgie à la GCM/EMT. Une illustration de cette catégorie de spirale est faite à la figure II.4.

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Figure II.4.Spirale Washwaterless
(IMSC group. 2018)

? Les spirales Wash Water

Les spirales Wash Water nécessitent l'ajout d'eau à divers points le long de la spirale et fournissent donc un « lavage » du concentré, c'est-à-dire qu'elles évacuent la gangue légère de la bande de concentré. La conception de ce type de spirales, et en particulier le système d'eau de lavage, a été développé pour répondre aux besoins des producteurs modernes. La coupelle d'eau de lavage ouverte minimise la possibilité de colmatage tout en offrant un débit variable et un contrôle ponctuel au niveau de l'auge en spirale. La quantité d'eau de lavage et sa distribution dans la cuve en spirale peuvent être ajustées pour répondre aux exigences de fonctionnement. Le contrôle ponctuel minimise les besoins totaux en eau en dirigeant efficacement l'eau dans la pâte qui s'écoule à l'angle le plus efficace.

Une illustration de ce type de spirale est faite à la figure II.5.

Figure II.5. Spirale Wash water
(IMSC group. 2018)

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II.2.4. Paramètres opératoires

Les procédés gravimétriques sont simples et ne comportent que peu de variables opératoires, les principales variables opératoires sur la spirale Humphreys sont la granulométrie, le débit d'alimentation de la pulpe, le pourcentage solide de l'alimentation, le débit d'eau de lavage et la position des cuillères (collecteur de concentré) (Kalongo. 2016).

? La granulométrie

Les spirales ont une limitation dans la plage granulométrique qui peut être traitée efficacement, cela est dû à la géométrie générale et à la conception. La gamme de taille la plus efficace se situe entre 45 et 500 tm dans les applications de sables minéraux lourds (Bornman. 2020).

La teneur en boue dans l'alimentation est aussi un facteur influant sur les performances de la spirale. Les boues sont définies comme des particules présentes dans l'alimentation et ayant une granulométrie inférieure à 45 t (Bornman. 2020). Pour de meilleures performances, l'alimentation doit être relativement exempte de boues (-45 t), car une teneur élevée en boue peut agir comme un "milieu lourd" et diminuer les différences effectives de gravité spécifique entre les minéraux à séparer. En règle générale, une boue dépassant 5% en poids de l'alimentation en spirale peut réduire l'efficacité, et le déschlammage, en tant qu'étape de pré-concentration, doit être évalué. Si la quantité de boue dépasse 10 % en poids, le déschlammage avant la concentration sur spirale entraînera presque certainement une amélioration des performances de la spirale(Bornman. 2020).

? Le débit de la pulpe

Un accroissement du débit de pulpe fait augmenter la vitesse de descente de la pulpe dans le couloir, de sorte que la vitesse tangentielle des solides augmente, de même que la force centrifuge qui s'y applique, dans ces conditions, plus de solides sont refoulés vers l'extérieur. La conséquence de ce phénomène est que plus de particules mixtes se dirigent au rejet, de sorte que le rendement métal décroit au concentré, sa teneur augmente par le fait même. Une baisse de débit a l'effet contraire (Kalongo. 2016). Les fluctuations du débit d'alimentation affecteront la qualité du concentré puisque la largeur de la bande de concentré changera (IMSC group. 2018).

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? Le débit de l'eau de lavage

L'eau de lavage, lorsqu'elle est utilisée, arrive presque perpendiculairement à la direction d'écoulement du flot de pulpe. C'est-à-dire que, si son débit croît, la strate de particules de plus petite masse volumique, souvent des particules mixtes, qui continue à subsister sur le dessus de la strate de particules de haute densité est décapée et entrainée vers l'extérieur du couloir de façon plus rapide et efficace. Il en résulte un refoulement dans cette zone des particules mixtes, donc une baisse de rendement métal au concentré, mais une augmentation de sa teneur. Evidemment, un débit moindre a l'effet contraire (Kalongo. 2016).

? Le positionnement du collecteur de concentré

Une concentration efficace dépend de la sélection appropriée des orifices de prélèvement et des ouvertures du séparateur utilisé (IMSC group. 2018).

L'ajustement des ouvertures de récupération du concentré est la seule variable opératoire modifiée systématiquement et au besoin dans l'usine. Son effet est simple à déduire ; un degré d'ouverture plus grand permet une récupération plus complète des particules denses, de sorte que les solides résiduels ayant échappé aux ouvertures ont une teneur moindre. Il en résulte un concentré final plus pauvre et un rendement métal plus élevé. Une ouverture plus petite a l'effet contraire (Bouchard. 2001).

? Le pourcentage solide de l'alimentation

Enfin, La concentration de la pulpe de l'alimentation peut varier selon les cas de 15 à 40 % en solides (généralement 25 à 30 %) (Kalongo. 2016).

Au cours des essais, les différents paramètres peuvent être modifiés pour obtenir les résultats de séparation souhaités, en gardant à l'esprit qu'une spirale atteindra normalement un rapport de valorisation de 3/1 (rapport entre la qualité du concentré et la qualité d'alimentation en minéraux lourds). Par conséquent, comme avec la plupart des concentrateurs gravitaires, un schéma de traitement à plusieurs passages est souvent nécessaire pour obtenir la qualité et la récupération souhaitées des minéraux lourds (IMSC group. 2018).

II.3. Concentration magnétique

II.3.1. Introduction

Les phénomènes magnétiques sont connus et exploités depuis de nombreux siècles. Les premières expériences avec le magnétisme impliquaient la magnétite, le seul matériau qui se

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produit naturellement à l'état magnétique. L'importance pratique de l'attraction magnétique en tant que forme précurseur de la séparation magnétique a été reconnue en 1792, lorsque W. Fullarton a obtenu un brevet anglais pour la séparation du minerai de fer par attraction magnétique. Depuis lors, la science et l'ingénierie du magnétisme et de la séparation magnétique ont progressé rapidement et un grand nombre de brevets ont été délivrés. Alors que la séparation des constituants intrinsèquement magnétiques était une des premières applications naturelles du magnétisme, le séparateur de Wetherill, conçu en 1895, était une innovation importante. Elle a démontré qu'il était possible de séparer deux composants, tous deux généralement considérés comme non magnétiques. Dans la période qui a suivi, divers types de séparateurs magnétiques secs à disque, à tambour et à rouleau ont été développés, bien que le spectre des minéraux pouvant être traités par ces machines se soit limité à des matériaux plutôt grossiers et modérément magnétiques. Depuis la fin du XIXème siècle, il y a eu une expansion constante à la fois de l'équipement disponible et de la gamme de minerais auxquels la séparation magnétique est applicable. Le développement des matériaux magnétiques permanents et l'amélioration de leurs propriétés magnétiques ont été les principaux moteurs de l'innovation dans la séparation magnétique (Svoboda. 2004).

II.3.2. Aperçu général sur la séparation magnétique ? Principes

Un champ magnétique est une région de l'espace où une force magnétique fait sentir son influence. Par exemple, le champ magnétique terrestre permet de s'orienter en affectant l'aiguille de la boussole. Celle-ci va alors suivre les lignes du champ magnétique terrestre pour s'aligner vers le pôle positif, ce qui permet de s'orienter. Sous l'effet d'un champ magnétique, les corps vont réagir de différentes façons. S'ils sont Diamagnétiques, la matière répond par un champ magnétique opposé à celui qui lui est appliqué, ce qui annule son effet ; Paramagnétiques, la matière répond par une aimantation dirigée vers le même sens que celui du champ imposé, ce qui l'attire vers les pôles ; Ferromagnétiques, s'aimantent fortement sous l'effet d'un champ magnétique et ceci même après la disparition de ce dernier (Will. 1998).

La séparation magnétique est utilisée pour la concentration des matériaux magnétiques et pour l'élimination des particules magnétisables des flux de fluides. La séparation est réalisée en faisant passer les suspensions ou les mélanges de particules dans un champ magnétique non homogène. Ce processus conduit à une rétention ou déviation préférentielle des particules magnétisables. Le même objectif est souvent atteint de manière très différente, les caractéristiques communes étant une compétition entre un large spectre de forces de diverses

16 | P age

amplitudes et portées. Dans la séparation magnétique, la force externe de séparation est la force magnétique. La séparation d'un matériau d'un autre ou l'élimination des particules magnétisables des flux dépendent de leur mouvement en réponse à la force magnétique et à d'autres forces externes concurrentes, à savoir les forces gravitationnelles, inertielles, hydrodynamiques et centrifuges. Les forces inter particulaires d'origine électromagnétique et électrostatique contribuent au scénario global(Svoboda. 2004).

? Propriétés magnétiques des matériaux

Le magnétisme représente un ensemble de phénomènes physiques dans lesquels les objets exercent des forces attractives ou répulsives sur d'autres matériaux. Les courants électriques et les moments magnétiques des particules élémentaires fondamentales sont à l'origine du champ magnétique qui engendre ces forces. Tous les matériaux sont influencés, de manière plus ou moins complexe, par la présence d'un champ magnétique, et l'état magnétique d'un matériau dépend de sa température (et d'autres variables telles que la pression et le champ magnétique extérieur) de sorte qu'un matériau peut présenter différentes formes de magnétisme selon sa température. Les propriétés magnétiques des matériaux proviennent des courants électriques existant à l'échelle microscopique en leur sein. Il existe donc (Vuninga. 2020) :

V' Le mouvement orbital : c'est le mouvement des électrons autour de noyau ; V' Le mouvement de spin : c'est le mouvement de rotation de l'électron ;

Figure II.6.mouvement des électrons
(Vuninga. 2020)

V' L'électron (blanc) : particule portant une charge négative et tournant autour du noyau ;

V' Le proton (rouge) : particule portant une charge positive et située dans le noyau, pesant environ 1850 fois la masse de l'électron ;

V' Le neutron (bleu) : particule sans charge, située dans le noyau, pesant la même masse que le proton.

Les aimants permanents possèdent des moments magnétiques permanents à l'origine du ferromagnétisme. Cependant, la plupart des matériaux ne possèdent pas de moments permanents. Parmi ces derniers, certains sont attirés par la présence d'un champ magnétique (paramagnétisme); d'autres sont au contraire repoussés par celui-ci (diamagnétisme) ; d'autres encore ont une relation beaucoup plus complexe avec un champ magnétique appliqué (antiferromagnétisme) (Vuninga. 2020).

? Définitions des grandeurs fondamentales du magnétisme ? Champ magnétique et magnétisation

Lorsque l'on décrit un champ magnétique, deux entités distinctes sont employées : l'intensité

? ? ? ?

de champ magnétique ??

et la densité de flux magnétique (ou induction magnétique) ??

. ??

et ??

 

sont deux grandeurs vectorielles pourvues d'une direction et d'une norme, s'exprimant respectivement dans le S.I (système international d'unités) en Ampère par mètre (A/m) et en Tesla (1T= 10000 Gauss). Dans le vide, ces deux grandeurs ne sont pas indépendantes et sont reliées par la relation (Yoann R., 2020) :

?

??

?

= 1u0??

II.6

 

1u0 est la perméabilité magnétique du vide et est égale à 4ð.10-7 Henry par mètre (H/m). La perméabilité magnétique de l'air est de 37.10-6 % et supérieure à celle du vide (Cullity et al.,2008).

Cette relation n'est plus valable à l'intérieur d'une matière aimantée de magnétisation ???

. La

 

densité de flux magnétique totale devient alors :

= 1u0(??

? ) II.7

?

??

? +??

17 | P a g e

La magnétisation ??? , de même dimension que ??? , est définie par le rapport du moment magnétique total 1u?? des dipôles et du volume V, tel que :

??? = 1u?? II.8

??

Dans la convention de Kennelly, particulièrement privilégiée par les ingénieurs électriciens, la densité de flux magnétique ??? est donnée par la relation (Svoboda. 2004) :

??? = 1u0??? + ?? II.9

?

Où ?? est la polarisation magnétique qui est reliée à ??

par la relation :

 

?

?? = P0?? II.10

La polarisation magnétique ?? s'exprime en Tesla. La densité de flux magnétique inclut la

?

contribution de l'aimantation ??

, qui est définie comme le moment dipolaire magnétique d'un

 

corps par unité de volume ou polarisation ?? définie par l'équation ci-dessus. ? Susceptibilité et perméabilité magnétique

Généralement, l'aimantation (magnétisation) d'un matériau dépend du champ magnétique agissant sur lui. Pour de nombreux matériaux, l'aimantation ??? est proportionnelle à l'intensité

? ?

du champ magnétique ?? (du moins quand ?? n'est pas trop élevée), ainsi leur relation est telle que (Svoboda. 2004) :

?

= k?? II.11

?

??

k, la susceptibilité magnétique volumique, est une propriété physique du matériau représentant sa faculté à s'aimanter sous l'action d'une excitation magnétique (Coey. 2010).

ont alors la même dimension et k est une variable sans dimension. La susceptibilité

? ?

?? et ??

??? = P0(1+k)???

?

= P0P????

?

=P??

II.14

 

magnétique peut être reliée à la perméabilité magnétique relative Pr du matériau, telle que :

P?? = 1 + k II.12

La perméabilité relative P?t est définie à partir de la perméabilité magnétique P. La perméabilité magnétique est une grandeur caractérisant la capacité d'un matériau à modifier la densité de

?

flux magnétique ?? , c'est-à-dire à modifier les lignes de flux magnétique. La perméabilité magnétique et la perméabilité relative sont reliées par la relation suivante :

P = PrP0 II.13

P s'exprime en Henry par mètre (H/m) et Pr est sans dimension.

En combinant, les équations II.11 et II.7, la densité de flux magnétique ??? devient :

18 | P a g e

? ?

Cette relation est valable lorsque le matériau est isotrope et linéaire, M

et H

ont la même

 

19 | P a g e

direction. Cependant, la relation n'est pas complétement valable dans le cas de matériau ferromagnétiques.

La susceptibilité ou la perméabilité peut être utilisée pour caractériser un matériau. La susceptibilité magnétique volumique prend des valeurs proches de 0, positives et négatives, jusqu'à des valeurs supérieures à 1 pour différents matériaux.

? Classification magnétique des matériaux

La classification des matériaux est attribuable à l'alignement des moments magnétiques des atomes lorsqu'ils sont exposés à un champ magnétique indépendamment de l'agitation thermique. Tous les matériaux présentent des propriétés magnétiques, quels que soient leur état et leur composition (Svoboda,2004). La plus grande différence se situe par rapport aux comportements qu'ils affichent en présence d'un champ magnétique. Ces comportements représentent les propriétés magnétiques du matériau en présence. Selon leurs propriétés magnétiques, les matériaux peuvent être classés en cinq groupes de base(Yoann. 2020) :

Les diamagnétiques, les paramagnétiques, les ferromagnétiques, les antiferromagnétiques et les ferrimagnétiques.

Les trois derniers groupes ont généralement de très hautes valeurs de susceptibilités magnétiques et sont fréquemment appelés « ferromagnétiques » au sens large du terme.

? Les matériaux diamagnétiques

Ce type de matériaux est caractérisé par une susceptibilité relative négative de faible amplitude et de l'ordre de 10-9(SI). Le phénomène de diamagnétisme se caractérise par la modification du mouvement orbital des électrons autour du noyau atomique par l'application d'un champ magnétique externe. Le courant induit par ce champ magnétique donne lieu à un moment magnétique supplémentaire, autrement dit une faible aimantation est créée. Cependant, cette aimantation crée un champ magnétique opposé au champ magnétique externe. Ainsi, à l'approche d'un champ magnétique, un matériau diamagnétique est repoussé (Yoann. 2020).

La susceptibilité magnétique pour ce type de matériaux est totalement indépendante de la température. Un grand nombre de matériaux inorganiques et quasiment toutes les molécules organiques sont diamagnétiques. Dans beaucoup de matériaux, le diamagnétisme est prédominé par les effets de paramagnétisme et de ferromagnétisme (Svoboda. 2004).

20 | P a g e

? Les matériaux paramagnétiques

Dans les matériaux paramagnétiques, chaque molécule possède un moment magnétique. En l'absence de champ magnétique, les orientations des moments magnétiques des particules sont aléatoires et en moyenne nulle. Par contre si l'on applique un champ magnétique externe, ces derniers s'alignent avec le champ, une aimantation apparait et est dirigée dans le sens du champ appliqué. La susceptibilité magnétique est très petite mais positive de l'ordre de 10-5 à 10-6(SI). Elle varie en raison inverse de la température en obéissant à la loi de Curie suivante (Brissonneau. 1997) :

Xr = II.15

T

Avec T : la température absolue en Kelvin (K) C : la constante de Curie telle que :

C = c ?0n?2M

k

II.16

 

Où : c est une constante, n est le nombre de dipôles magnétiques, ?M est le moment magnétique et k est la constante de Boltzmann.

Une présentation des moments magnétiques dans un corps paramagnétique en présence et en absence d'un champ magnétique est faite à la figure II.7.

Figure II.7.Présentation des moments magnétiques dans un corps paramagnétique (a) en
absence et (b) en présence d'un champ magnétique externe

(Mbwisha. 2021)

? Les matériaux ferromagnétiques

Le phénomène de ferromagnétisme est le phénomène à l'origine des champs magnétiques les plus importants et est responsable du phénomène bien connu du magnétisme. Un matériau

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ferromagnétique est attiré par un champ magnétique. La susceptibilité magnétique d'un matériau ferromagnétique est supérieure à 1(Svoboda. 2004).

Les matériaux ferromagnétiques ont une propriété de s'aimanter même en l'absence d'un champ magnétique. Lorsque le matériau est excité par un champ d'excitation, ses moments magnétiques atomiques sont orientés dans le même sens sur des petits domaines (interaction de proche en proche entre les atomes). Donc, la valeur de leur aimantation est très grande. Même après la suppression progressive de ce champ, le matériau conserve une aimantation. Ces matériaux ont aussi une température de curie, au-dessus de laquelle ils deviennent paramagnétiques donc il est caractérisé par la loi de curie comme suit(Brissonneau. 1997):

??

Xr = II.17

T-Tc

Une présentation des moments magnétiques dans un corps ferromagnétique est faite à la figure II.8.

Figure II.8.Présentation des moments magnétiques dans un corps ferromagnétique
(Brissonneau. 1997)

La susceptibilité magnétique d'un matériau ferromagnétique est dépendante de la température, diminuant d'un maximum à la température T = 0 K, jusqu'à un point critique à la température de Curie Tc. Au-delà de Tc, un matériau ferromagnétique se comporte comme un matériau paramagnétique. La susceptibilité magnétique ne suit pas la relation de Curie mais la relation de Curie-Weiss telle que décrite ci-haut (Yoann. 2020).

? Les matériaux antiferromagnétiques

Les matériaux antiferromagnétiques étaient à l'origine considérés comme une classe de paramagnétiques anormaux, car ils ont de petites susceptibilités positives d'amplitude similaire à de nombreux matériaux de cette dernière classe. Cependant, leur susceptibilité magnétique n'augmente pas régulièrement lorsque la température diminue jusqu'au zéro absolu(Svoboda. 2004).

Dans les matériaux antiferromagnétiques, les interactions d'échange entre atomes voisins conduisent à un alignement antiparallèle des moments magnétiques. Ainsi, l'aimantation totale

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d'un matériau antiferromagnétique est nulle. La susceptibilité magnétique dépend aussi de la température du milieu, cependant elle n'augmente pas lorsque la température diminue. À très haute température, la susceptibilité magnétique suit la relation suivante :

X = ??

T-T??

II.18

 

Avec Tn : température de Néel (température au-delà de laquelle un matériau antiferromagnétique se comporte comme un paramagnétique).

Ainsi, lorsqu'un champ magnétique est appliqué à un matériau antiferromagnétique, il présente un comportement spécial dépendant de la température. Aux très basses températures, le solide ne présente aucune réponse au champ extérieur, car l'ordre antiparallèle des aimants atomiques est maintenu de manière rigide. À des températures plus élevées, certains moments magnétiques se libèrent de l'arrangement ordonné et s'alignent avec le champ externe. Cet alignement et le faible magnétisme qu'il produit dans le solide atteignent leur pic à la température de Néel. Au-dessus de cette température, l'agitation thermique empêche progressivement l'alignement des atomes avec le champ magnétique, de sorte que le faible magnétisme produit dans le solide par l'alignement de ses atomes diminue continuellement à mesure que la température augmente, on retrouve un comportement paramagnétique (Yoann. 2020).Une illustration des moments magnétiques dans un corps antiferromagnétique est faite à la figure II.9.

Figure II.9.Représentation des moments magnétiques dans un matériau antiferromagnétique

(Svoboda. 2004)

? Les matériaux ferrimagnétiques

Dans les matériaux ferrimagnétiques, la structure cristalline présente des sous-réseaux de moments magnétiques ordonnés dans une orientation antiparallèle. La somme des moments magnétiques pointant dans une direction est supérieure à celle des moments pointant dans la direction opposée. En l'absence d'un champ magnétique, un matériau ferrimagnétique se comporte comme un antiferromagnétique où les moments magnétiques sont alignés antiparallèlement. Les matériaux ferrimagnétiques ont des propriétés magnétiques similaires

aux matériaux ferromagnétiques. Lorsqu'un champ magnétique est appliqué, les moments magnétiques s'alignent dans la direction du champ magnétique.

À une température inférieure à la température de Curie, un matériau ferrimagnétique se comporte comme un ferromagnétique, au-delà de la température de Curie, il adopte un comportement similaire à un paramagnétique.

Le ferrimagnétisme apparaît en majorité dans les ferrites, qui sont des céramiques à base d'oxydes de fer mélangés avec d'autres éléments, et dans deux oxydes de fer que sont la magnétite Fe3O4 et la maghémite ã-Fe2O3(Yoann. 2020).

Figure II.10.Représentation des moments magnétiques dans un matériau ferrimagnétique

(Svoboda. 2004)

II.3.3. Classification des appareils de séparation magnétique

Dans la séparation magnétique, de nombreux appareils sont disponibles et leur description ne peut se faire sans une classification. Plusieurs critères de classement peuvent être utilisés, l'intensité du champ magnétique, le milieu de séparation (eau ou air), le mode de fonctionnement (extraction ou déviation), le générateur de champ magnétique, etc.

On distingue trois grandes familles des séparateurs magnétiques(Bousmina. 2015): séparateurs à basse intensité, séparateurs à haute intensité et les séparateurs à haut gradient et/ou haut champ. La classification présentée dans le tableau II.1 est faite en fonction du générateur de

champ et de l'expression ?0?? (??)2du séparateur magnétique(Bousmina. 2015). Tableau II.1.Classification des séparateurs magnétiques

Type de séparateur Générateur de champ ????? (??)??N/m3

Basse intensité Aimant permanent 2.104 à 106

Haute intensité Aimant permanent ou

électroaimant

2.107 à 109

 

Haut gradient et/ou haut champ

Solénoïde 6.1010 à 1012

 

23 | P a g e

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? Séparateurs à basse intensité (SMBI)

Les séparateurs magnétiques à basse intensité fonctionnent normalement à champ ouvert, c'est-à-dire que les lignes de forces magnétiques se referment dans un milieu magnétique peu perméable, air ou eau. Ce sont en général des séparateurs à construction simple, peu onéreux et des dépenses énergétiques faibles. Ils s'utilisent principalement pour les matériaux ferromagnétiques et ferrimagnétiques (Bousmina. 2015).

Les SMBI sont généralement constitués d'aimants permanents. Ces matériaux sont caractérisés par une induction magnétique rémanente Br, leur permettant de créer un champ magnétique sans dépense énergétique. Les aimants permanent sont constitués d'alliages de céramique de type Co5RE (où le RE désigne un élément de terres rares) ou de fer-néodyme-bore (Fe-Nd-B) pouvant créer un champ magnétique d'intensité atteignant les 1,5 T (Gillet. 2003).

? Séparateurs magnétiques à haute intensité (SMHI)

Ces séparateurs à circuits conventionnels sont à champ magnétique fermé et développent des champs magnétiques allant de 400 kA/m à 1 600 kA/m pour une consommation énergétique comprise entre 0,5 et 2,5 kWh par tonne traitée. Les débits solides varient quant à eux suivant le mode de séparation et l'opération de traitement (concentration, épuration) entre 6 et 180t/h (Bousmina, 2015). Pour le traitement en voie sèche, des séparateurs à tambours à électroaimant sont utilisés. Le principe de séparation des particules paramagnétiques et diamagnétiques est illustré dans la figure II.11.

Figure II.11.Illustration du principe de fonctionnement d'un séparateur magnétique

(Vuninga. 2020)

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Les particules diamagnétiques sont évacuées sous l'effet de la force centrifuge et de répulsion tandis que les paramagnétiques restent collées au rotor et en sont détachées à l'aide de ballais. Pour la séparation des particules non ferreuses préalablement débarrassés de ses composants ferreux, des séparateurs à tambours à aimants permanents fonctionnant sur la base des courants de Foucault sont utilisés.

En voie humide, les séparateurs SMHI sont utilisés pour séparer les particules diamagnétiques et paramagnétiques contenues dans des pulpes. Le premier des séparateurs utilisés en voie humide est le type Jones à carrousel construit par Humboldt (Nava. 1996). Actuellement, des séparateurs en voie humide sont mis en exploitation par plusieurs fabricants (ex. Eriez, Raoul lenoir, etc).

Ce séparateur est constitué de 2 pôles (N-S) créant un champ magnétique intense dans la cellule de séparation contenant des billes ferromagnétiques. L'utilisation de billes de diamètres variables mène à l'obtention d'un gradient de champ magnétique d'autant plus important que les billes sont petites. Ce gradient de champ magnétique constitue le potentiel de séparation. La pulpe est alimentée dans la cellule de séparation. Les particules paramagnétiques sont retenues sur les billes de fer tandis que les particules diamagnétiques sont emportées par le flux d'eau puis récoltées. Les particules paramagnétiques sont ensuite récoltées grâce à un lavage à l'eau après disparition du champ magnétique. Ce principe énoncé ci-haut est en application à notre machine (séparateur magnétique) d'étude. La figure II.12 illustre le principe de fonctionnement du SMHI en voie humide.

Figure II.12.Principe de séparation SMHI en voie humide en utilisant des billes Ferro

magnétiques

(Vuninga. 2020)

La figure II.13 montre l'image du séparateur magnétique utilisé dans le cadre de ce projet au laboratoire de minéralurgie de la GCM/EMT.

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Figure II.13.Séparateur magnétique à haute intensité en voie humide du type WHIMS 3*4L pesant environ 320 kg

? Séparateurs magnétique à haut gradient de champ (SMHG) et/ou à haut champ

Ces séparateurs traitent les matériaux à très petite granulométrie et les matériaux paramagnétiques faibles. Le champ est généré par solénoïde en cuivre résistif ou en alliage supraconducteur qui permet d`atteindre une densité de force magnétique de 6.1010 à 1012N/m 3 (Ouili. 2013).

Le séparateur magnétique haut gradient (SMHG) à bobinage de cuivre fonctionne à température ambiante et nécessite un système de réfrigération par eau déionisée. Le séparateur à bobinage supraconducteur utilise quant à lui, un système cryostatique pour le refroidissement de la bobine à la température de l'hélium liquide. Quelle que soit la configuration de champ retenue, la séparation supraconductrice nécessite toujours un réservoir cryostatique rempli d'hélium liquide, destiné à refroidir le bobinage en alliage supraconducteur (Mehasni. 2007).

II.3.4. Paramètres opératoires de la séparation magnétique

Une particule de susceptibilité magnétique Xm et de volume V, plongée dans un champ magnétique non uniforme d'intensité H, est soumise à une force dont l'expression simplifiée est donnée par :

-

F = C XmV H? H II.19

Le gradient du champ magnétique étant dirigé selon la ligne d'action de la force (C'est une Constante).

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On constate donc que la force à laquelle est soumise la particule dépend de sa nature, de son volume, de l'intensité du champ magnétique et du gradient de celui-ci. Nous allons voir ci-après l'importance de chaque paramètre dans l'utilisation de cette force pour la séparation magnétique(Svoboda. 2004).

· Gradient du champ magnétique

Le gradient du champ magnétique caractérise le taux de changement spatial des lignes du ,champ magnétique (convergence ou divergence). L'existence d'un tel gradient est la condition sine qua non pour qu'une particule plongée dans un champ magnétique soit soumise à une force.

· Nature des particules

La réaction d'un matériau à l'application d'un champ magnétique extérieur H? ?

est caractérisée

par l'induction magnétique B , laquelle représente l'intensité du champ magnétique à l'intérieur du matériau, les moments magnétiques des atomes s'alignant sur le champ extérieur.

?

L'induction magnétique B est ainsi égale à la somme du champ extérieur (champ inducteur) et du moment magnétique induit et on peut écrire :

? ? ?

B= B0 + ?0?? II.20

Nous pouvons avoir les matériaux paramagnétiques, diamagnétiques, ferromagnétiques et ferrimagnétiques.

· Granulométrie

Comme le montre la relation de la force agissant sur les particules, la force agissant sur les particules est proportionnelle à leur volume qu'on pourra assimiler à la granulométrie. Or, les opérations de séparation sont réalisées dans le champ de la pesanteur terrestre et le poids des particules est proportionnel à leur volume. La séparation entre particules se fait soit par extraction, soit par déviation des particules magnétiques. Dès lors, pour que la force magnétique soit suffisante pour surpasser la force de pesanteur, il est nécessaire de travailler sur des particules de faible dimension. Par ailleurs, deux particules de susceptibilités magnétiques et de dimensions différentes mais dont le produit ???? V est identique sont soumises à une force de même intensité. La séparation des grosses particules denses requiert un champ magnétique plus intense que la séparation des petites particules légères. Il est essentiel de souligner que

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l'efficacité du procédé dépend du degré de libération ou de la pureté des matériaux à séparer (Gillet. 2003).

· Intensité du champ magnétique H

L'intensité du champ magnétique traduit le nombre de lignes de champ qui traverse une surface unitaire. Un champ magnétique peut être obtenu soit au moyen d'un aimant permanent soit au moyen d'un électroaimant. Antérieurement, on utilisait des aimants permanents (fer doux, alliages au cobalt) pour traiter des minerais contenant des minéraux ferromagnétiques (typiquement la magnétite) pour lesquels l'intensité du champ développé, assez faible, était suffisante et des électroaimants, capables de développer des champs magnétiques plus importants, pour la séparation des minéraux paramagnétiques (Vuninga. 2020).

· Les forces compétitrices dans un séparateur magnétique

Dans un séparateur magnétique, la force magnétique est en compétition avec de multiples forces externes comme les forces de gravité et d'inertie, la force centrifuge ou encore la force de traînée hydrodynamique. L'importance de la contribution de chacune de ces forces dépend du séparateur et des conditions d'opérations (Yoann. 2020).

Les différentes forces citées précédemment présentent des dépendances au rayon de la particule, pouvant être exprimées telles que (Yoann. 2020):

???? ?????2, ???? ?????3 et ???? ????? II.21

Ainsi, d'après l'équation II.21, la force de gravité et la force centrifuge sont dépendantes du rayon de la particule respectivement au carré et au cube, et leurs influences deviennent significatives pour de grosses particules. Dans le cas contraire, la force de traînée hydrodynamique, dans le régime d'écoulement de Stokes, devient plus importante pour des particules fines. Pour obtenir un taux de récupération élevé de composés magnétiques, la force magnétique de séparation doit être plus grande que la somme des forces compétitrices, tel que(Yoann. 2020):

???????????????????? II.22

A ces paramètres nous pouvons ajouter :

· La concentration solide de la pulpe, qui est important quand nous travaillons en séparation par voie humide ;

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? La température de la pulpe qui est un paramètre influant sur les propriétés magnétiques des phases minérales constituant la pulpe ;

? Le débit volumique de la pulpe qui est le paramètre de l'appareil employé ;

? La nature et la dose du réactif employé selon le cas ; etc.

II.3.5. Application de la séparation magnétique en minéralurgie

L'industrie des minerais est confrontée à des problèmes de teneurs décroissantes des métaux valorisables dans les minerais, à des proportions croissantes d'impuretés nocives et à la nécessité de réduire la taille des particules afin de libérer les composants précieux. Les nouvelles technologies capables de relever ces défis doivent être conçues pour des raisons environnementales et de durabilité.

La séparation magnétique, contrairement à de nombreuses autres technologies de traitement des minéraux, peut répondre avec succès aux attentes. En utilisant une conception d'aimant sophistiquée ou des matériaux d'aimants permanents avancés, la consommation d'énergie peut être réduite de manière significative. Contrairement à la flottation, la séparation magnétique ne nécessite pas de produits chimiques responsables d'une augmentation constante des coûts d'exploitation et des préoccupations environnementales. De même, l'utilisation de liquides lourds, généralement toxiques et coûteux à acquérir et à éliminer, dans la séparation par densité et la préparation du charbon, peuvent être éliminés en utilisant des techniques basées sur le magnétisme (Svoboda. 2004).

Matériels et méthodes

III.1. Matériels

III.1.1. Rejet de la laverie de kamatanda

? Origine de l'échantillon

L'échantillon de minerais sujet de notre étude, provient de la laverie de Kamatanda. Il a été tiré sur les tas des rejets de la laverie de Kamatanda par les échantillonneurs de la division de minéralurgie du département d'études métallurgiques. Un échantillon de 120 kg de la fraction inférieure à 0,8 mm indexé 4720 au magasin de la division de minéralurgie a été mis à notre disposition pour cette étude.

? Préparation de l'échantillon

La préparation de l'échantillon a consisté à faire une homogénéisation de l'échantillon destiné à l'étude, une classification granulométrique humide et un séchage. Une schématisation de cette procédure est faite à la figure III.1.

Homogénéisation

Par la méthode cône couronne.

+53?m

Criblage

-53?m

Echantillon

120 kg

D'échantillon brut

Analyse granulométrique Analyse chimique Analyse minéralogique

Séchage

Lot de

l'échantillon prêt
pour les essais

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Figure III.1.Schematisation de la préparation de l'échantillon

? Caractérisation de l'échantillon ? Analyse minéralogique

L'analyse minéralogique de l'échantillon a été réalisée au laboratoire de la division de minéralurgie de EMT. Elle a consisté en une identification des minéraux constitutifs de l'échantillon par passage au microscope binoculaire stéréoscopique. Les résultats de cette analyse sont repris au chapitre relatif à la présentation et à l'analyse des résultats.

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V' Analyse chimique

L'analyse chimique a été effectuée au spectromètre d'absorption atomique de la division des laboratoires du département d'études métallurgiques. Les résultats des analyses sont repris au chapitre relatif à la présentation des résultats.

V' Analyse granulométrique

La caractérisation granulométrique a été effectuée en vue de connaitre la répartition granulométrique des particules dans l'échantillon. Elle a été effectuée par tamisage sur 11 tamis d'ouvertures différentes de la série américaine TYLER. Les résultats de cette analyse sont repris au chapitre relatif à la présentation et à l'analyse des résultats.

III.1.2. Rejet du circuit de concentration sur spirale

Le rejet du circuit de concentration sur spirale est obtenu après concentration gravimétrique sur spirale. Pour sa caractérisation, une analyse chimique et minéralogique a été effectuée sur un échantillon prélevé sur le rejet.

? Analyse minéralogique

L'analyse minéralogique de l'échantillon a été réalisée au laboratoire de la division de minéralurgie de EMT. Elle a consisté en une simple identification des minéraux constitutifs de l'échantillon par passage de l'échantillon au microscope binoculaire stéréoscopique. Les résultats de cette analyse sont repris au chapitre relatif à la présentation et à l'analyse des résultats.

? Analyse chimique

L'analyse chimique a été effectuée au spectromètre d'absorption atomique de la division laboratoire du département d'études métallurgiques. Les résultats des analyses sont repris au chapitre relatif à la présentation des résultats.

III.1.3. Appareillages et accessoires

? Préparation de l'échantillon

La préparation de l'échantillon a nécessité les appareillages et accessoires suivants :

V' Appareillage

> Une étuve

V' Accessoires

> Un tamis de 53 ?m d'ouverture ;

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> Des pans ;

> Un sceau ;

> Des sachets krafts.

? Analyse granulométrique

Les appareillages et accessoires suivants ont été utilisés pour effectuer l'analyse granulométrique :

V' Appareillages

> Une balance électronique ;

> Une étuve ;

> Un tamiseur automatique de marque RO - TAP.

V' Accessoires

> Une brosse ;

> Un jeu de 11 tamis de la série Tyler ayant une ouverture allant de 850 à 38 ?m (20, 28,

35, 48, 65, 100, 150, 200, 270, 325 et 400 mesh) ;

> Des pans ;

> Un marqueur ;

> Des sachets krafts ;

? Essai de concentration sur spirale

La réalisation des essais de concentration sur spirale a nécessité les appareillages et accessoires suivants :

V' Appareillages

> Une batterie de spirales comprenant 2 spirales (les tests de concentration sur spirales ont été fait sur une de ces deux spirales) dont les caractéristiques sont les suivantes :

Hauteur : 2,5 m,

Pas : 50 cm,

Angle d'inclinaison : 20°,

Rayon externe : 185 mm,

Rayon interne : 110 mm,

Angle d'inclinaison de la rigole : 15°,

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> Deux pompes centrifuges de type DENVER, dont une a un débit maximal de 120 litres

par minute (utilisée comme pompe d'alimentation) et l'autre a un débit fixe de 90 litres

par minute (utilisée comme pompe de recirculation de la pulpe) ;

> Un conditionneur de type DENVER d'une capacité de 100 litres ;

> Une étuve ;

> Une balance de type TOLEDO ;

> Un chronomètre. ;

> Une balance électronique de marque VIBRA ;

> Un conditionneur du type DENVER, une batterie des spirales Humphreys et des pompes

centrifuges utilisés à l'usine pilote de minéralurgie de GCM/ EMT sont illustrés à la

figure III.2 et III.3.

Figure III.2.Photo du conditionneur DENVER et de la pompe centrifuge d'alimentation

34 | P age

Figure III.3.Photo de la batterie des spirales Humphreys et de la pompe centrifuge de

recirculation

V' Accessoires

> Des pans ;

> Une brosse ;

> Une cuillère ;

> Un sceau de 80 litres de capacité ;

> Des tuyaux pour le transport de la pulpe ;

> Des sachets krafts.

? Essai de concentration magnétique

La réalisation des essais de concentration magnétique a nécessité les appareillages et accessoires suivants :

V' Appareillages

> Un séparateur magnétique haute intensité à voie humide de modèle WHIMS 3X4 L, de série 239-08 date : 10-08 ayant les caractéristiques électriques suivantes :

La tension électrique de 220V,

La machine est monophasée,

La fréquence du courant électrique est 50 Hz et

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La puissance active est de 6 kw ;

> Un broyeur à boulets de laboratoire aux caractéristiques suivantes :

Une vitesse de rotation de 123 tours par minutes,

Une longueur de 260 mm,

Un diamètre de 180 mm et

La masse de corps broyant est de 7kg ;

> Une étuve ;

> Une balance électronique de marque VIBRA ;

V' Accessoires

> Des pans ;

> Une brosse ;

> Une pissette ;

> Un bécher ;

> Une éprouvette de 100 ml ;

> Des sachets krafts.

III.2. Méthodes

III.2.1. Préparation de l'échantillon

La préparation de l'échantillon sur lequel a porté l'étude a été faite suivant le mode opératoire suivant :

V' Mode opératoire de la préparation de l'échantillon

> Déverser successivement les différents lots de l'échantillon en formant un seul tas

conique ;

> Homogénéiser le tas par la méthode cône-couronne ;

> Prélever environ 2000 grammes pour la caractérisation de l'échantillon ;

> Préparer une pulpe dans un sceau (minerai + eau) ;

> Faire passer la pulpe sur un tamis de 53 ?m ;

> Recueillir et sécher dans une étuve pendent 24 heures la fraction supérieure à 53 ?m ;

> Faire une caractérisation chimique de cette fraction.

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III.2.2. Caractérisation de l'échantillon

La caractérisation de l'échantillon a consisté à faire une analyse minéralogique, chimique et granulométrique.

De ces différentes analyses, seule l'analyse granulométrique a été réalisée par nous et le mode opératoire de cette analyse a été imposé par EMT.

? Mode opératoire de l'analyse granulométrique

L'analyse granulométrique a été réalisé suivant le mode opératoire suivant :

y' Prélever 1000 g d'échantillon ;

y' Fractionner l'échantillon en deux tranches sur un tamis de 38 ???? par un tamisage

humide ;

y' Sécher les deux fractions à l'étuve pendant 24 heures ;

y' Tamiser pendant 10 minutes, la fraction des refus à l'aide du RO-TAP sur une série des

tamis (20, 28, 35, 48, 65, 100, 150, 200, 270, 325 et 400 mesh) ;

y' Recueillir les différentes fractions granulométriques et les peser.

y' Par calcul, déduire les proportions en pourcentage des passants et refus cumulés sur

chaque tamis.

III.2.3. Essais de concentration

Les essais de concentration des rejets de la laverie de KAMATANDA consisteront en une concentration sur spirale suivie d'une concentration des rejets spirale par concentration magnétique. La figure III.4 illustre par un schéma le processus de concentration utilisé dans cette étude.

Alimentation

Concentration sur
spirale

Concentré
spirale

 
 

Rejet
spirale

Concentration
magnétique

Concentré magnétique

 

Rejet final

Figure III.4.Schema général du processus de concentration

? Essais de concentration sur spirale

Ces essais ont été réalisées sur une spirale Humphreys en variant l'ouverture de la cuillère (collecteurs de concentré), le débit d'alimentation de la pulpe, le pourcentage solide de l'alimentation.

? Variation de l'ouverture du collecteur de concentré

Quatre essais ont été réalisés en variant l'ouverture du collecteur de concentré. Les valeurs des paramètres utilisées pour la variation de l'ouverture du collecteur de concentré sont reprises dans le tableau III.1.

Tableau III.1. Valeurs des paramètres utilisées pour la Ière série d'essais

Paramètres constants Paramètres variables

Granulométrie : +53 ?m Ouverture du collecteur de concentré (cm) :

Débit d'alimentation: 50 litres par minutes 10, 12, 14, 16

Pourcentage solide alimentation: 15% (valeurs représentant les ouvertures du

Débit d'eau de lavage : - design de l'appareil)

L'objectif poursuivi lors de la réalisation de ces essais est d'avoir un concentré ayant la plus grande teneur possible dans la plage de variation de l'ouverture du collecteur de concentré.

? Mode opératoire

Le mode opératoire utilisé pour cette série d'essais est le suivant :

Préparer les rejets servant à alimenter la spirale (cette préparation consiste, par une méthode de classification granulométrique, à réaliser une séparation à la maille de coupure. Pour cette étude, la maille de coupure est de 53 ?m et sera maintenue constante pour tous les essais) ;

Calculer, peser et prélever la quantité de rejets et d'eau nécessaire pour obtenir le pourcentage solide de la pulpe désiré ;

Verser la quantité d'eau requise dans le conditionneur d'alimentation et démarrer la pompe d'alimentation en maintenant le circuit du conditionneur fermé c'est-à-dire que l'eau tourne en boucle sans atteindre la spirale ;

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38 | P a g e

Ajouter graduellement la masse calculée de minerai à la cuve et laisser fonctionner en circuit fermé pendant 10 minutes afin d'assurer une bonne homogénéisation ;

Ajuster le débit d'alimentation à la valeur désirée ; Ajuster la position du collecteur de concentré à 10 cm ;

Laisser fonctionner pendant 10 minutes en s'assurant du bon fonctionnement de la pompe de recirculation ;

Echantillonner les flux de concentré, mixte et de rejet ;

Pour tous les niveaux de la variable, ajuster et laisser fonctionner pendant 10 minutes avant échantillonnage ;

Mettre les échantillons à l'étuve, les sécher pendant 24 heures et les peser afin de pouvoir estimer le poids de matière retiré du circuit lors de l'échantillonnage ;

Les pulvériser et les soumettre aux analyses chimiques.

+53 ?m

Criblage sur un tamis 53 ?m

Séchage

Concentration
sur spirale

-53 ?m

Echantillon brut

Concentré

Rejet destiné à l'épuisement sur séparateur magnétique

Figure III.5.Schéma des Figure essais de III63 : concentration sur spirale

Les schémas montrant la procédure de réalisation des essais de concentration sur spirale et le fonctionnement du circuit utilisé sont repris respectivement sur les figures III.5 et III.6.

Figure III.6.Schéma du fonctionnement du circuit de traitement
(Kalongo,2016)

? Variation du débit d'alimentation

Quatre essais ont été réalisés en variant le débit d'alimentation de la pulpe. Les valeurs des paramètres utilisées pour la variation du débit d'alimentation de la pulpe sont reprises dans le tableau III.2.

Tableau III.2.Parametres utilisés pour la IIème série d'essais

Paramètres constants Paramètres variables

Granulométrie : +53 ?m Débit d'alimentation de la pulpe (litres par

Ouverture du collecteur de concentré :10cm Pourcentage solide alimentation : 15% Débit d'eau de lavage : -

minute) : 30, 40, 50, 60

 

L'objectif poursuivi lors de la réalisation de ces essais est d'avoir un concentré ayant la plus grande teneur possible dans la plage de variation du débit d'alimentation de la pulpe.

? Mode opératoire

Le mode opératoire utilisé pour cette série d'essais est le suivant :

Calculer, peser et prélever la quantité de rejets et d'eau nécessaire pour obtenir le pourcentage solide de la pulpe désiré réajustement du pourcentage solide) ;

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Verser la quantité d'eau requise dans le conditionneur d'alimentation et démarrer la pompe d'alimentation en maintenant le circuit du conditionneur fermé c'est-à-dire que l'eau tourne en boucle sans atteindre la spirale ;

Ajouter graduellement la masse calculée de rejet à la cuve et laisser fonctionner en circuit fermé pendant 10 minutes afin d'assurer une bonne homogénéisation ;

Ajuster la position du collecteur de concentré à la valeur retenue ; Ajuster le débit à la plus faible valeur de la plage de variation ;

Laisser fonctionner pendant 10 minutes en s'assurant du bon fonctionnement de la pompe de recirculation ;

Echantillonner les flux de concentré, mixte et de rejet ;

Pour tous les niveaux de la variable (débit d'alimentation), ajuster et laisser fonctionner pendant 10 minutes avant échantillonnage ;

Mettre les échantillons à l'étuve, les sécher pendant 24 heures et les peser afin de pouvoir estimer le poids de matière retiré du circuit lors de l'échantillonnage ;

Les pulvériser et les soumettre aux analyses chimiques. ? Variation du pourcentage solide

Quatre essais ont été réalisés en variant le pourcentage solide de la pulpe. Les valeurs des paramètres utilisées pour la variation du pourcentage solide de la pulpe sont reprises dans le tableau III.3.

Tableau III.3. Paramètres utilisés pour la IIIème série d'essais

Paramètres constants Paramètres variables

Granulométrie : +53 ?m Pourcentage solide de la pulpe (%) : 10,

Ouverture du collecteur de concentré: 10 cm Débit d'alimentation : 60 litres par minute Débit d'eau de lavage : -

15, 20, 25

 

L'objectif poursuivi lors de la réalisation de ces essais est d'avoir un concentré ayant la plus grande teneur possible dans la plage de variation du pourcentage solide de la pulpe.

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? Mode opératoire

Le mode opératoire utilisé pour cette série d'essais est le suivant :

Calculer et peser la quantité de rejets nécessaire pour obtenir le pourcentage solide de la pulpe ;

Verser la quantité d'eau requise dans le conditionneur d'alimentation et démarrer la pompe d'alimentation en maintenant le circuit du conditionneur fermé c'est-à-dire que l'eau tourne en boucle sans atteindre la spirale ;

Ajuster la position du collecteur de concentré à la position jugée optimale à la première série d'essais;

Ajuster le débit à la valeur jugée optimale à la deuxième série d'essais ;

Ajouter graduellement la masse de rejet à la cuve et laisser fonctionner en circuit fermé pendant 10 minutes afin d'assurer une bonne homogénéisation (commencer par la plus petite valeur de la plage de variation) ;

Echantillonner les flux de concentré, mixte et de rejet ;

Pour tous les niveaux de la variable (pourcentage solide), ajuster et laisser fonctionner pendant 10 minutes avant échantillonnage ;

Mettre les échantillons à l'étuve, les sécher pendant 24 heures ;

Retirer les échantillons de l'étuve, les laisser refroidir, les pulvériser et les soumettre aux analyses chimiques.

? Essais de concentration magnétique

La seule variation lors des essais sur séparateur magnétique est l'état de l'alimentation (broyée et non broyée). Deux essais ont été réalisés dont l'un sur le rejet non broyé et l'autre sur rejet broyé pendant 1 minute. La raison d'être de cette variation est de voir l'impact de la granulométrie sur cette étape.

Le pourcentage solide de la pulpe d'alimentation, l'ampérage, le nombre de passe et le temps de broyage seront gardés constants tout au long des essais. Les paramètres non fixés sont le débit d'alimentation, les susceptibilités magnétiques des minéraux présents dans l'échantillon, etc. Les paramètres et variations utilisés dans la réalisation de cette étape ont été fixés par la division minéralurgie de EMT.

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L'objectif primordial de cette étape est d'épuiser le rejet en récupérant le plus de cuivre et de cobalt possible.

La procédure utilisée pour les essais de concentration magnétique est la suivante :

y' Peser et placer 50 g de matière solide (rejet spirale) dans un bécher de 1 litre de capacité; y' Prélever un volume d'eau nécessaire à la préparation d'une pulpe à un pourcentage solide donné dans une éprouvette de 100 ml de capacité et l'ajouter dans le bécher ; y' Assurer l'agitation pendant un bref délai au moyen d'une spatule ;

y' Lorsque la pulpe à traiter est déjà prête pour l'essai, brancher le séparateur magnétique à une source de tension alternative monophasée de 220V du laboratoire ; y' Insérer le support médium magnétique entre les bobines magnétiques, les courants qui traversent ces dernières sont nuls par signalisation de la lampe témoin ; y' Démarrer la machine en appuyant sur le bouton poussoir de démarrage ; y' Tourner lentement le curseur servant à la variation de l'intensité du champ magnétique vers la droite jusqu'à un courant de 4 ampères (qui est la valeur de l'intensité du champ de travail, il reste constant au cours de nos essais) ;

y' Lorsque l'appareil est en fonctionnement normal, alimenter la pulpe sur le support médium magnétique ;

y' Récupérer la fraction non magnétique traversant le support médium magnétique dans un pan placé au bas de l'appareil ;

y' La fraction magnétique quant à elle est piégée au niveau des sphères magnétisées, et pour récupérer cette fraction, on procède comme suit :

y' Remettre le curseur servant à la variation de l'intensité du champ magnétique à la position zéro en le tournant dans le sens anti-horlogique,

y' Prendre au moins 2 minutes pour attendre la démagnétisation des sphères, y' Verser de l'eau avec une pression relativement élevée afin de permettre à la fraction magnétique qui y est piégée d'être recueillie dans un pan placé au bas de l'appareil ; y' Recirculer 5 fois la fraction non magnétique en reproduisant les mêmes opérations ; y' Sécher à l'étuve pendant 24 heures les fractions magnétiques et la fraction non magnétique (rejet), les peser avant de les soumettre aux analyses chimiques.

La procédure de réalisation des essais de concentration magnétique est schématisée sur la figure

×5

Séparation
magnétique

Agitation

III.7.

Rejet spirale + eau

Non magnétique (rejet final)

Rejet spirale broyé + eau

5 fractions magnétiques (concentré)

Séchage

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5 fractions des concentrés

Rejet final

Broyage

 

Figure III.7.Schéma des essais de concentration magnétique

III.3. Critères d'évaluation des opérations de concentration

Les principaux critères d'évaluation des opérations de concentration retenus dans cette étude sont : le rendement de récupération du métal utile et le taux de concentration (EK C. 1973).

III.3.1. Rendement de récupération

Le rendement de récupération est le rapport en pourcentage de la masse du métal utile récupéré dans le concentré, par la masse totale de ce même métal qui était contenu dans le minerai avant concentration. Le rendement de récupération doit être le plus élevé possible. Il est donné par la formule suivante :

? = Cc

Aa X 100 = c(a-r)

a(c-r) X 100 III.1

Avec :

· ? : rendement de récupération ;

· A : masse de l'alimentation ;

· a : teneur du métal dans l'alimentation ;

· c : teneur du métal dans le concentré ;

· C : masse du concentré ;

· r : teneur du métal dans le rejet.

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III.3.2. Rendement pondéral de concentration

Le rendement pondéral de concentration est le rapport en pourcentage de la masse du concentré sur la masse du minerai alimentée. Pour une bonne opération de concentration, le rendement pondéral de concentration doit être le plus bas possible, il est donné par la relation suivante :

R = C

A

× 100 = a-r

c-r

× 100 III.2

 

Avec :

· R : rendement pondéral de concentration ;

· A : masse de l'alimentation ;

· a : teneur du métal dans l'alimentation ;

· c : teneur du métal dans le concentré ;

· C : masse du concentré ;

· r : teneur du métal dans le rejet.

III.3.3. Taux de concentration

Le taux de concentration est le rapport de la teneur de l'élément utile dans le concentré sur la teneur de cet élément dans l'alimentation .

La concentration est d'autant meilleure lorsqu'au bout du compte, on obtient un concentré dont le taux de concentration de l'élément utile est plus élevé. Le taux de concentration est donné par l'expression :

ô =

c a

II.3

 

Avec :

· ô : taux de concentration ;

· c : teneur du métal dans le concentré ;

· a : la teneur du métal dans le minerai avant la concentration.

45 | P a g e

Présentation et analyse des résultats

IV.1. Introduction

Le but poursuivi dans cette étude est de déterminer les conditions optimales de concentration des rejets de la laverie de Kamatanda par concentration gravimétrique sur Spirales combinée à la concentration magnétique.

Le présent chapitre détale les résultats obtenus lors de la caractérisation ainsi que lors des essais de concentration. Il présente également les analyses de ces résultats.

IV.2. Caractérisation de l'échantillon IV.2.1. Analyse minéralogique

L'analyse minéralogique au microscope binoculaire a révélé que l'échantillon est essentiellement constitué de minéraux repris dans le tableau IV.1.

Tableau IV.1.Mineraux constitutifs de l'échantillon et leurs valeurs de densité et de susceptibilité magnétique(Kalongo. 2016) ;(Vuninga. 2020); (Dahlin. 1993)

Classes

minéralogiques

Minéraux

Formule

Eléments à
valoriser

Densité

Susceptibilité
magnétique(SI)

Carbonate

Malachite

CuCO3.Cu(OH)2

Cuivre

4,25

10-6 à 10-5

Silicate

Chrysocolle

CuSiO32H2O

Cuivre

2,1

10-6 à 10-5

Hydroxydes

Hétérogénite

a(Co2O3)b(CoO)c(Cu

Co et Cu

4,13

10-2 à 10-1

 
 

O)nH2O

 
 
 
 

Limonite

Fe2O3. H2O

-

3,5

0,25 à 0,78

Oxide

Quartz

SiO2

-

2,6

-0,01.10-3

Minéral paramagnétique Minéral diamagnétique

L'analyse minéralogique de l'échantillon révèle la présence de la malachite, la chrysocolle, l'hétérogénite, la limonite et le quartz.

Comparativement aux deux autres minéraux utiles, la malachite est prédominante dans l'échantillon. Ces résultats confirment l'approche de Kabanda (2020) sur l'aspect minéralogique de la mine de KAMATANDA.

46 | P a g e

IV.2.2. Analyse chimique

Les résultats de l'analyse chimique sont repris dans le tableau IV.2. Tableau IV.2.Résultats de l'analyse chimique de l'échantillon

Eléments Cutotal Cusoluble Cototal Cosoluble Fe SiO2 CaO MgO

Teneurs(%) 1,44 1,32 0,12 0,10 4,12 54,86 3,72 4,91

L'analyse chimique de l'échantillon indique que les rejets de la laverie de KAMATANDA ont une prédominance oxydée et que la teneur en cuivre est inférieure aux exigences d'alimentation des usines hydrométallurgiques de SHITURU à savoir supérieure à 3 % cuivre. Le fait d'avoir une teneur aussi faible justifie la concentration de ces rejets.

IV.2.3. Analyse granulométrique

Les résultats de l'analyse granulométrique sont repris dans le tableau IV.3 et sur la figure IV.1. Tableau IV.3.Résultats de l'analyse granulométrique de l'échantillon

Dimensions des tamis

 

Répartition granulométrique

Mesh

Micromètre

Poids(g)

% Poids

Refus cumulé (%)

Passant cumulé (%)

+20

+850

43,48

4,38

4,38

95,62

-20 +28

-850 +600

60,3

6,08

10,46

89,54

-28 +35

-600 +425

60,69

6,12

16,58

83,42

-35 +48

-425 +300

82,48

8,31

24,89

75,11

-48 +65

-300 +212

70,82

7,14

32,03

67,97

-65 +100

-312 +150

145

14,62

46,65

53,35

-100 +150

-150 +106

50,23

5,06

51,71

48,29

-150 +200

-106 +75

43,89

4,42

56,14

43,86

-200 +270

-75 +53

81,93

8,26

64,39

35,61

-270 +325

-53 +45

22,83

2,30

66,70

33,30

-325 +400

-45 +38

19,49

1,96

68,66

31,34

-400

-38

310,9

31,34

100,00

0,00

Total

 

992,04

100

 
 

120

Proportions cumulées (%J

100

40

20

60

80

0

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600 650 700 750 800 850 900

Refus cumulé (%) Passant cumulé (%)

Ouverture tamis (micrometre)

47 | P a g e

Figure IV.1.Courbe de répartition granulométrique de l'échantillon

Des résultats repris dans le tableau IV.3 et sur la figure IV.1 nous pouvons faire des observations suivantes :

· Le d80 de l'échantillon est d'environ 350 um ;

· Les fractions supérieures à 53 um représentent environ 64,39 % de l'échantillon et ont une teneur en cuivre de 1,48% conformément à l'analyse chimique y effectuée ;

· Les fractions fines, inférieures à 53 um représentent environ 35,61 %.

D'après IMSC group (2018), la plage granulométrique pour des meilleures performances lors de la concentration sur spirale se situe entre 1 mm et 45 tm. Pour notre étude, la plage granulométrique fixée est de -0,8 mm à +53 tm.

IV.3. Essais de concentration sur spirale

3 séries d'essais comportant chacune 4 essais ont été réalisées dans le but d'optimiser l'étape de concentration sur spirale. Le critère de sélection des conditions optimales est la teneur en cuivre du concentré produit qui doit être le plus élevée possible dans la plage de variation.

IV.3.1. Optimisation des paramètres

· Ouverture du collecteur de concentré

La première série d'essais est faite sur une pulpe préparée à 15 % solide et avec un débit d'alimentation de 50 litres par minute. Seule l'ouverture de la cuillère est variée.

48 | P a g e

Les résultats métallurgiques obtenus lors de la première série d'essais sont repris dans le tableaux IV.5. Les courbes donnant l'évolution du rendement de concentration et de la teneur du cuivre dans le concentré et dans le mixte sont repris sur les figures IV.2 et IV.3.

Tableau IV.4.Résultats de la première série d'essais

Ouverture (cm)

10

12

14

16

Concentré Cuivre(%)

3,72

2,92

2,31

1,91

Cobalt(%)

0,15

0,14

0,14

0,14

Rdt Cuivre(%)

20,83

31,15

48,13

69,38

Rdt Cobalt(%)

31,25

38,89

38,89

58,33

Mixte Cuivre(%)

2,31

1,91

1,71

1,57

Cobalt(%)

0,14

0,13

0,13

0,13

Rdt Cuivre(%)

29,98

43,58

65,31

85,00

Rdt Cobalt(%)

38,89

54,17

54,17

72,22

Rejet Cuivre(%)

1,24

1,21

1,11

0,98

Cobalt(%)

0,11

0,11

0,11

0,1

90

80

Rdt de récupération

70

60

50

40

30

20

10

0

Rdt Cu mix Rdt Cu Con

9 10 11 12 13 14 15 16

Ouverture (cm)

Figure IV.2.Evolution du rendement de concentration en fonction de l'ouverture cuillère

% Cu Con % Cu Mixte

Teneur cuivre (%)

2,5

3,5

0,5

1,5

4

2

3

0

1

9 10 11 12 13 14 15 16

Ouverture (cm)

49 | P a g e

Figure IV.3.Evolution de la teneur en cuivre en fonction de l'ouverture cuillère

De ces résultats, il ressort que la teneur du concentré s'améliore avec la diminution de la taille de l'ouverture de la cuillère. Cette tendance est constatée aussi dans la variation de la teneur dans les fractions mixtes. Quant au rendement, il évolue inversement à la teneur (ou au taux de concentration). La teneur en cuivre dans le rejet va de la plus grande valeur à la plus petite et cela quand on va de la plus petite ouverture à la plus grande. Ces résultats s'expliquent par le fait qu'un degré d'ouverture plus grand permet une récupération plus complète des particules denses, de sorte que les solides résiduels ayant échappé aux ouvertures ont une teneur moindre. Il en résulte un concentré final plus pauvre et un rendement métal plus élevé. Une ouverture plus petite a l'effet contraire (Bouchard. 2001).

L'objectif de cette étape de l'étude étant d'avoir un concentré ayant une teneur en cuivre la plus élevée possible, il nous conduit à retenir l'ouverture de 10 cm comme étant la meilleure. L'ouverture de 10 cm conduit à un concentré titrant 3,72 % en cuivre pour un rendement de 20,83%.

? Débit d'alimentation

Cette série d'essais est faite sur une pulpe préparée à 15 % solide et avec une ouverture du collecteur de concentré (cuillère) maintenue à 10 cm. le paramètre varié est le débit d'alimentation.

Les résultats métallurgiques obtenus lors de cette série d'essais sont repris dans le tableau IV.6. Les courbes donnant l'évolution du rendement de concentration et de la teneur en cuivre dans le concentré et dans la fraction mixte sont repris sur la figure IV.4 et IV.5.

50 | P age

Tableau IV.5.Résultats de la deuxième série d'essais (variation débit d'alimentation)

Débit

30

40

50

60

Concentré Cuivre

3,77

3,82

3,88

5,53

Cobalt

0,18

0,19

0,19

0,21

Rdt Cuivre

40,79

33,16

28,62

24,61

Rdt Cobalt

60,00

57,58

57,58

31,82

Mixte Cuivre

1,49

1,61

2,44

3,45

Cobalt

0,14

0,17

0,17

0,17

Rdt Cuivre

92,69

74,54

38,09

29,29

Rdt Cobalt

77,78

62,96

62,96

40,48

Rejet Cuivre

1,01

1,1

1,15

1,16

Cobalt

0,08

0,08

0,08

0,1

Rdt Cu Con Rdt Cu Mixte

Rdt de recuperation (%)

100

40

20

90

70

60

50

30

80

10

0

25 30 35 40 45 50 55 60

Débit d'alimentation (Litre /minute)

Figure IV.4.Evolution du rendement de récupération en fonction du débit d'alimentation

% Cu Con % Cu Mixte

Teneur Cu (%)

4

2

6

5

3

0

25 30 35 40 45 50 55 60

Débit d'alimentation (Litre/ minute)

1

Figure IV.5.Evolution de la teneur en cuivre en fonction du débit d'alimentation

51 | P a g e

Une analyse des résultats repris ci haut nous montre que les teneurs en cuivre du concentré et de la fraction mixte croissent lorsque le débit augmente. Quant au rendement de récupération, il évolue d'une manière descendante dans les deux fractions quand le débit augmente. Quant à la teneur du rejet, elle évolue d'une manière ascendante lorsque le débit augmente.

Ces observations s'expliquent par le fait qu'un accroissement du débit de la pulpe fait augmenter la vitesse de descente de la pulpe dans le couloir, de sorte que la vitesse tangentielle des solides augmente, de même que la force centrifuge qui s'y applique, dans ces conditions, plus des solides sont refoulés vers l'extérieur. La conséquence de ce phénomène est que plus de particules mixtes se dirigent au rejet, de sorte que le rendement métal décroit au concentré, sa teneur augmente par le même fait. Une baisse de débit a l'effet contraire (Kalongo. 2016).

L'objectif de cette étape de l'étude étant d'avoir un concentré ayant une teneur en cuivre la plus élevée possible, il nous conduit à retenir le débit de 60 litres par minute comme étant le meilleur. Le débit de 60 litres par minute conduit à un concentré titrant 5,53% en cuivre pour un rendement de 24,61% et une fraction mixte titrant 3,45 % cuivre pour un rendement de récupération de 29,29%.

? Pourcentage solide de la pulpe

La variation du pourcentage solide de la pulpe est faite avec une ouverture de la cuillère de 10 cm et un débit d'alimentation de 60 litres par minute. Les résultats métallurgiques obtenus lors de cette série d'essais sont repris dans le tableaux IV.7. Les courbes donnant l'évolution du rendement de récupération et la teneur en cuivre dans le concentré et dans le mixte sont repris sur la figure IV.6 et IV.7.

Tableau IV.6.Résultats de troisième série d'essais (variation pourcentage solide)

% solide

10

15

20

25

Concentré Cuivre

3,89

4,36

4,57

6,44

Cobalt

0,14

0,22

0,22

0,23

Rdt Cuivre

27,36

29,06

30,27

50,04

Rdt Cobalt

38,89

42,31

42,31

51,11

Mixte Cuivre

2,44

2,78

2,85

4,34

Cobalt

0,14

0,16

0,16

0,17

Rdt Cuivre

29,32

35,84

37,54

53,79

Rdt Cobalt

38,89

57,14

57,14

62,96

Rejet Cuivre

1,2

1,13

1,11

0,81

Cobalt

0,11

0,09

0,09

0,08

Rdt Cu Con Rdt Cu Mixte

Rdt de recuperation (%)

40

20

60

50

30

10

0

9 11 13 15 17 19 21 23 25 27

% Solide

52 | P a g e

Figure IV.6.Evolution du rendement de récupération en fonction du pourcentage solide pulpe

% Cu Con % Cu Mixte

Teneur Cuivre (%)

4

2

7

6

5

3

0

1

9 11 13 15 17 19 21 23 25 27

% Solide

Figure IV.7.Evolution de la teneur en cuivre en fonction du pourcentage solide

Une analyse des résultats fournis dans le tableau IV.7 et sur les figures IV.6 et IV.7 nous montre qu'il y une variation ascendante du rendement de récupération du cuivre dans le concentré et dans la fraction mixte. Quant à la teneur du cuivre dans le concentré et dans la fraction mixte, elle connait une évolution lente.

L'objectif de cette étape de l'étude étant d'avoir un concentré ayant la teneur en cuivre la plus élevée possible, cela nous conduit à retenir le pourcentage solide de 25% comme étant la condition optimale pour cette variation. Le pourcentage solide de 25% conduit à un concentré titrant 6,44% en cuivre pour un rendement de 50,04% et une fraction mixte titrant 4,34 % cuivre pour un rendement de récupération de 53,79%.

53 | P a g e

La teneur en cuivre du rejet montre que la concentration sur spirale n'est pas parvenu à un appauvrissement poussé de la matière alimentée et le rejet obtenu dans les conditions jugées optimales présente une teneur en cuivre non négligeable. Ce qui justifierai une opération d'appauvrissement du rejet.

Une analyse minéralogique effectuée au microscope binoculaire stéréoscopique du laboratoire de minéralurgie de EMT révèle que le rejet comporte de la malachite, de la chrysocolle et de l'hétérogénite en une quantité relativement faible. Les minéraux de la gangue y contenus sont le quartz et les oxydes de fer. La quantité du quartz est relativement supérieure par rapport à celle des oxydes de fer.

IV.4. Essai de concentration magnétique IV.4.1. Introduction

Deux essais de concentration sur séparateur magnétique ont été réalisés dans les conditions opératoires suivantes :

Tableau IV.7.Conditions opératoires sur séparateur magnétique

Essai

Ampérage(A)

% solide

Cycle

Etat

1

4

50

5

Broyé

2

4

50

5

Non broyé

Le critère de sélection retenu est la teneur en cuivre du rejet qui doit être le plus faible possible et inférieure et par conséquent un rendement de récupération le plus élevé possible. La teneur en cuivre du concentré global doit être supérieure à 3% cuivre.

IV.4.2. Optimisation des paramètres

? Essai sans broyage

Cet essai est effectué sur une pulpe contenant 50 grammes de matière solide non broyée (rejet spirale non broyé). Le volume de la pulpe est de 100 ml.

Les résultats métallurgiques obtenus sont mentionnés dans le tableau IV.10.

Tableau IV.8.Résultats du test de concentration magnétique sur le rejet non broyé

 

Poids (g)

% Cu

%Co

Alimentation

50

0,81

0,08

FM1

7,07

2,74

0,09

Rdt

 

47,83

15,91

FM2

6,92

1,02

0,07

Rdt

 

17,43

12,11

C

13,99

1,89

0,08

FM3

5,18

1,02

0,07

C

19,17

1,65

0,14

FM4

3,18

1,13

0,07

Rdt

 

8,87

5,57

C

22,35

1,58

0,28

FM5

0,92

0,64

0,06

C Global

23,27

1,54

0,22

Rdt global

 

28,70

48,49

Rejet

25,73

0,68

0,05

Rdt Poids

46,54

 
 

54 | P a g e

55 | P a g e

? Essai avec broyage

Cet essai est effectué sur une pulpe contenant 50 grammes de matière solide broyée (rejet spirale broyé) pendant 1 minute. Le volume de la pulpe est de 100 ml.

Les résultats métallurgiques obtenus lors de cet essai sont repris dans le tableau IV.11. Tableau IV.9.Résultats de l'essai de concentration magnétique avec le rejet broyé

 

Poids (g)

% Cu

%Co

Alimentation

50

0,81

0,08

FM1

4,64

3,04

0,21

Rdt

 

34,83

24,36

FM2

3,93

2,03

0,21

Rdt

 

19,69

20,63

C

8,57

2,58

0,21

FM3

2,21

0,88

0,19

C

10,78

2,23

0,27

FM4

1,12

0,53

0,16

Rdt

 

1,47

4,48

C

11,9

2,07

0,3

FM5

0,82

0,52

0,16

C Global

12,72

1,97

0,18

Rdt global

 

61,87

57,24

Rejet

37,28

0,41

0,04

Rdt Poids

25,44

 
 

56 | P age

Le graphique IV.8 présente une comparaison entre les résultats métallurgiques obtenus lors des essais de concentration magnétique.

70

60

50

40

30

20

10

0

Rdt Cu (%) Rdt Poids (%) Teneur Cu (%)

Non Broyé Broyé

Figure IV.8. Evaluation des résultats des essais de concentration magnétique

Les résultats repris dans les tableaux IV.10,IV.11 et sur le graphique IV.8 appellent les commentaires suivants :

Pour ce qui est de l'essai réalisé avec une alimentation non broyée, le concentré global obtenu titre 1,54% cuivre. Pour un rendement de concentration équivalant à 28,70 %. La fraction non magnétique (rejet) issu de cet essai titre 0,68 % cuivre.

L'essai réalisé avec une alimentation broyée révèle que le concentré global obtenu dans ces conditions titre 1,97% cuivre. Pour un rendement de concentration équivalant à 61,85%. La fraction non magnétique (rejet) issu de cet essai titre 0,41 % cuivre.

De ces commentaires, il ressort que le meilleur épuisement du rejet et un bon rendement de récupération sont obtenus dans les conditions du deuxième essai (essai avec broyage) où la teneur en cuivre du rejet et le rendement de récupération sont respectivement de 0,41% et 61,85%. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que la granulométrie d'alimentation est relativement fine et que la fraction magnétique reste facilement figée dans le champ magnétique de l'appareil. Quant à la granulométrie d'alimentation de l'essai sur le rejet non broyé, elle est relativement grossière donnant une possibilité aux particules d'être entrainées par la somme des forces s'opposant à la force magnétique (force de gravité, force centrifuge, etc) (Yoann,2020).

57 | P a g e

IV.5. Evaluation du bilan de concentration

L'évaluation du bilan de concentration sur spirale et sur séparateur magnétique est reprise au tableau II.10 et illustrée par la figure IV.9 présentant le bilan cuivre.

Tableau IV.10. Bilan global de concentration

Echantillon brut Poids(kg) Teneur Cu (%)

23,30

Concentration sur spirale

1,44

Alimentation spirale

15

1,48

Concentré spirale

2,45

5,19

Rejet spirale

12,55

0,81

Rdt de Con(%)

 

57,1

Rdt poids(%)

16,33

 

Concentration magnétique

Alimentation

12,55

0,81

Concentré magnétique

3,21

1,97

Rejet S Magnétique

9,27

0,41

Rdt de Con(%)

 

61,85

Rdt poids(%)

25,54

 

Bilan global

 

Concentré global

5,65

3,36

Rejet final

9,27

0,41

Rdt de Conc (%)

 

56,56

Rdt Poids(%)

24,17

 

58 | P a g e

Figure IV.9. Bilan global de concentration

Sur base des exigences de EMT, la granulométrie sur laquelle nous avons effectué nos essais se trouve dans l'intervalle de -0,8 mm à 53 ?m ; ce choix a conduit à l'élimination de la fraction inférieure à 53 ?m qui représente environ 40% des rejets inferieurs à 0,8 mm de la laverie de KAMATANDA. Ainsi donc notre étude ne traite qu'environ 60% des rejets inferieurs à 0,8 mm de la laverie de KAMATANDA.

59 | P a g e

Conclusion et perspectives

L'objectif principal de ce travail était de valoriser les rejets, de la fraction inférieure à 0,8 mm, de la laverie de KAMATANDA en produisant un concentré ayant la plus haute teneur possible. Les méthodes de concentration choisies ont été la concentration sur spirale et la concentration sur séparateur magnétique. Pour ce faire, une optimisation des paramètres à la concentration sur spirale a été réalisée en premier lieu. Elle a été suivie d'un épuisement du rejet obtenu dans les conditions optimales sur séparateur magnétique.

Sur base des exigences de EMT, la granulométrie sur laquelle nous avons effectué nos essais se trouve dans l'intervalle de -0,8 mm à 53 ?m ; ce choix a conduit à l'élimination de la fraction inférieure à 53 ?m qui représente environ 40% des rejets inferieurs à 0,8 mm de la laverie de KAMATANDA. Ainsi donc notre étude ne traite qu'environ 60% des rejets inferieurs à 0,8 mm de la laverie de KAMATANDA.

Pour la concentration sur spirale, les paramètres étudiés étaient l'ouverture de la cuillère, le débit d'alimentation et le pourcentage solide de la pulpe. Concernant la séparation magnétique le seul paramètre qui a été varié est la granulométrie.

L'analyse des résultats obtenus à la suite des essais de concentration gravimétrique sur spirale a montré que les meilleures conditions opératoires sont ; une ouverture du collecteur de concentré de 10 cm, un débit d'alimentation de la pulpe de 60 litres par minute et un pourcentage solide de 25%. Dans ces conditions, le concentré obtenu a une teneur de 6,44 % avec un rendement de récupération de 50 ,04 %, la fraction mixte produite à une teneur en cuivre de 4,34 % pour un rendement de récupération de 53,79 % et le rejet issu de cette opération a une teneur en cuivre de 0,81 %.

Les meilleures conditions opératoires sur séparateur magnétique ont été obtenues avec la fraction fragmentée pendant 1 minute. Cet essai a permis d'avoir un concentré ayant une teneur en cuivre de 1,97 % avec un rendement de récupération de 62,85% pour un rejet titrant 0,41% en cuivre.

La combinaison spirale séparateur magnétique dans les conditions opératoires de notre étude permet la récupération de plus ou moins 86 % du cuivre contenu dans l'alimentation. En terme de teneur, le concentré obtenu lors du traitement combinant la spirale et le séparateur magnétique, est de 3,36 %.

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Cette teneur est approximativement égale à la valeur minimale de l'alimentation de l'unité de lixiviation en tank agité des usines hydrométallurgiques de SHITURU.

Au vu de ce qui précède, nous proposons que la suite de ce travail soit axée sur les points suivants:

Une analyse granulométrique du concentré afin de l'adapter aux exigences des usines hydrométallurgiques de SHITURU ;

Une étude de valorisation de la fraction inférieure à 53 ?m est à faire pour avoir une alimentation représentant 100% de la fraction inférieure à 0,8 mm des rejets de la laverie de KAMATANDA.

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