c) Validation
économétrique
Elle porte essentiellement sur l'estimation du modèle.
Pour effectuer cette estimation du modèle, nous avons recouru à
la méthode de moindres carrés ordinaires (MCO),
à travers le logiciel Eviews 6. Les résultats issus de cette
estimation ont pu être validés économiquement,
statistiquement et économétriquement avant de conclure de la
qualité explicative du modèle.
Pour la validation économétrique, nous avons
apprécié la qualité des résidus de l'estimation de
notre modèle, la multi-colinéarité et la forme
fonctionnelle de notre modèle. De ce fait, nous avons appliqué le
test de JarqueBera pour la normalité des résidus, le LM-test de
Breush-Godfrey pour l'autocorrélation des erreurs sur les
résidus, le test de white pour l'hétéroscedasticité
des erreurs, le test de Klein pour la multi colinéarité et le
Reset-test de Ramsey pour la forme fonctionnelle du modèle.
Pour avoir une bonne compréhension et
interprétation de résultats lors du traitement des
données, il est nécessaire de recourir aux différents
tests économiques, statistiques et économétriques.
Ø Tests économiques :
§ Test de la stationnarité des variables
du modèle (test de racine unitaire)
Une série est dite stationnaire si elle ne comporte ni
tendance ni saisonnalité et plus généralement aucun
facteur n'évoluant avec le temps.
Pour faire, ce test nous pouvons passer par :
ü Test de Philips-Perron
Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes
sont retenues :
H0 : la série n'est pas stationnaire
H1 : la série est stationnaire
PP : PP Test Statistiques (Test Philips-Perron)
CV :Critical Value (Valeur critique)
- Si la valeur de PP est inférieure à la valeur
de CV au seuil de 5%, alors on accepte l'hypothèse H1 donc la
série est stationnaire.
- Si la valeur de PP est supérieure ou égale
à la valeur de CV au seuil de 5%, alors on accepte l'hypothèse H0
donc la série est non stationnaire.
ü Test de stationnarité de Dickey Fuller
Augmenté (ADF)
Les tests de Dickey - Fuller et Dickey - Fuller
Augmenté (ADF) permettent non seulement de mettre en évidence le
caractère stationnaire ou non d'une chronique par la
détermination d'une tendance déterministe ou stochastique, mais
aussi de déterminer la bonne manière de stationnariser cette
chronique.
Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes
sont retenues :
H0 : la série est stationnaire
H1 : la série n'est pas stationnaire
On accepte l'hypothèse nulle si la valeur ADF prise en
valeur absolue est supérieure à la valeur critique de MAKINNON
considérée aussi en valeur absolue au seuil de 5% ; au cas
contraire, on la rejette au profit de H1.
Tous ces tests sont faits au seuil de 5%.
Ø Tests statistiques
§ Impact des variables explicatives sur la
variable expliquée (Test Individuel ou de Student)
On effectue le test de signification des paramètres
à l'aide de la statistique de student. Il permet de déterminer la
significativité de paramètre au seuil de signification de 5%.
Pour ce faire, on émet les hypothèses suivantes
:
H0 : ai = 0, le paramètre n'est pas
significatif ;
H1 : ai ? 0, le paramètre est
significatif.
Si la valeur de t statistique est inférieure à
1.96 (au seuil de 5 pourcent), on valide hypothèse nulle. Le contraire
est valable pour l'hypothèse alternative.
Avec l'application sur Eviews, si la probabilité
associée à chaque paramètre est supérieure à
0.05, on accepte l'hypothèse nulle. Par contre, si elle est
inférieure à 0.05, on rejette l'hypothèse nulle au profit
de l'hypothèse alternative.
ü Degré d'explication du
modèle
Pour mesurer ce degré, nous faisons recours au
coefficient de déterminationdonné par l'équation
ci-après :
R2
![](Impact-du-taux-de-change-sur-linflation-en-RDC-de-2000-20209.png)
Parfois, R2 a tendance à croître avec
le nombre de variables explicatives du modèle, même si ces
variables n'ont rien à voir avec le phénomène
étudié, Pour pallier à cet inconvénient, certains
chercheurs ont proposé d'introduire un R2 corrigé.
§ Test de significativité du modèle
(Test de Fischer)
On pose comme hypothèses :
H0 : R2=0, le modèle n'est pas
significatif,
H1 : R2?0, le modèle est significatif.
Décision : Si
FCal>Fth ; on rejette l'hypothèse nulle et on accepte
l'hypothèse alternative.
2. Tests économétriques
Ces tests se fondent sur les tests des résidus et sur
leurs stabilités.
§ Tests sur les résidus
Examiner les résidus est un des moyens les plus
utilisés pour évaluer la qualité de la régression.
Dans ce cadre, nous allons nous intéresser aux tests suivants :
ü Test de normalité de résidus
de JARQUE-BERA
Le principe de ce test repose sur le calcul des coefficients
d'asymétrie A et d'aplatissement K.
Cette statistique suit une loi de Khi-carré avec 2
degrés de liberté. Le test se formule en posant :
H0 : il y a normalité des résidus
;
H1 : pas de normalité des résidus.
Règle de décision :
ü Si la valeur de JB calculée est
supérieure à la valeur du Khi-carré de la table(5,99
à 5%), on rejette alors l'hypothèse nulle. Par conséquent,
la distribution des résidus n'est pas normale.
Avec l'application sur Eviews, la statistique de Jarque-Bera
doit être inférieure à 5,99 ou soit sa probabilité
doit être supérieure à 0,05, pour valider
l'hypothèse nulle. Sinon, on valide l'hypothèse alternative.
ü Test de Multiplicateur de Lagrange
:
Ce test examine la corrélation entre les résidus
et la probabilité des valeurs retardées à un degré
supérieur. Le critère de validation repose sur les
hypothèses ci-après :
H0 : il y a absence d'autocorrélation des
erreurs ;
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation des erreurs.
La probabilité de NR2 doit être supérieure
à 0,05 pour que H0 soit validée, au cas contraire, on
valide l'hypothèse alternative.
ü Test d'auto corrélation des erreurs de
Durbin-Watson
Ce test permet de vérifier s'il y a l'auto
corrélation d'ordre 1 des erreurs.
Il repose sur les hypothèses suivantes :
H0 : il y a absence d'auto corrélation
d'ordre 1
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation d'ordre 1
On lit dans la table de Durbin-Watson. Au seuil de
5%,Durbin-Watson doit être à l'intervalle de 1.5
à 2.4.il doit être proche de 2 pour validerH0 dans le
cas contraire on valide H1.
ü Test de
l'hétéroscedasticité
Pour vérifier
l'hétéroscedasticité, nous faisons recours au test de
WHITE et ou de celui d'ARCH.
Ces deux tests posent les mêmes hypothèses et le
même critère de validation :
H0 : il y a homoscédasticité ;
H1 : il y a
hétéroscedasticité.
On accepte H0 si la probabilité de NR2 est
supérieure à 0,05. L'inverse est valable pour accepter
H1.
ü Test de colinéarité (test
deKlein)
Ce test permet de voir s'il y a multicolinéarité
entre les variables exogènes ou pas. Il y a
multicolinéarité entre les variables dans un modèle de
régression lorsqu'il existe une relation linéaire parfaite ou
presque parfaite entre quelques-unes ou toutes les variables explicatives.
Elle résulte dans un modèle où les
variables exogènes sont liées. La liaison entre les variables
exogènes peut être relative. C'est le cas qu'on rencontre
fréquemment. Elle peut être absolue. C'est le cas qu'on rencontre
si le modèle a été mal spécifié.
On évalue R2 :
· Si r2xj>R2 : on
admet qu'il y a colinéarité entre xi et xj
;
· Si r2xj<R2 : on
admet qu'il n'y a pas colinéarité.
ü Test de stabilité du
modèle
Ces tests permettent de voir au seuil d'erreur de 5%, si le
modèle est stable à travers le temps.
Pour effectuer ce test on peut passer par :
ü Test de Chow
Ho : SCR = SCR1 + SCR2, le
modèle est stable ;
H1 : SCR ? SCR1 + SCR2, le modèle est
instable.
Si Fcal>Fth, on rejette Ho.
Lorsque les données ne sont pas suffisamment
élevées par sous échantillon, on utilise le test de Chow
réduit. Il s'agit du test sur un seul sous échantillon : le sous
échantillon ayant plus ou moins 15 données.
On construit dans ce cas la statistique F du test comme suit
:
Où n1 = taille de l'échantillon
total
n2 = taille du sous échantillon
Cette statistique suit une distribution F de Fisher à
n2 et (n1 - k) degrés de liberté. Si
FC>FT, on rejette Ho.
Avec l'application sur le logiciel Eviews, les coefficients du
modèle sont stables si probabilité est supérieur à
5%.
Les coefficients du modèle sont instables si
probabilité est inférieure ou égale à 5%. On
choisit les dates de rupture.
ü Test de Cusum (Brown, Durbin,
Ewans)
Pour Cusum on fait un modèle de cadrage. Les
résidus vont se présenter dans un cadrant.
Ho : si la courbe ne coupe pas le corridor :
modèle est stable
H1 : si la courbe coupe le corridor : le
modèle est instable.
ü Test de Cusum
Ce test permet de détecter les instabilités
structurelles.
ü Test de Cusum Carré
Ce test permet de détecter les instabilités
ponctuelles.
- Si la courbe ne coupe pas le corridor : le modèle est
stable
- Si la courbe coupe le corridor : le modèle est
instable.
- Le corridor est en pointillés.
§ Test de spécification du modèle
(test de Ramsey)
Le test de Ramsey consiste à vérifier si la
forme fonctionnelle est correcte.Nous vérifions cela en utilisant les
hypothèses suivantes :
Ho : P>0,05 : le modèle est bien
spécifié ;
H1 : P<0,05 : le modèle est mal
spécifié.
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