II.2.2. Evolution de
l'inflation de 2000 à 2020
Le tableau ci-dessous présente l'évolution du
taux d'inflation (TXINFL) en République Démocratique du Congo au
cours de la période sous examen.
Tableau 2. Evolution du taux d'inflation de 2000 à
2020
Années
|
TXINFL
|
Années
|
TXINFL
|
2000
|
511,2
|
2010
|
9,8
|
2001
|
135,1
|
2011
|
15,4
|
2002
|
15,8
|
2012
|
2,7
|
2003
|
4,4
|
2013
|
1,07
|
2004
|
9
|
2014
|
1,03
|
2005
|
21,5
|
2015
|
0,81
|
2006
|
18,2
|
2016
|
11,24
|
2007
|
9,9
|
2017
|
54,71
|
2008
|
27,6
|
2018
|
7,23
|
2009
|
53,4
|
2019
|
4,59
|
2020
|
15,76
|
Source : Banque centrale du Congo, sur base de données
de l'Institut National de la statistique
Graphique 2 : Evolution du taux d'inflation de 2000
à 2020
Fait par l'auteur, sur base de données de l'Institut National
de la statistique
Partant de l'analyse du graphique ci-haut, l'on constate
qu'à partir de l'année 2002, la RDC a maitrisé
l'évolution du taux d'inflation à un niveau plus bas. Cette
situation, couplée à une certaine évolution des prix des
matières sur le marché international a permis de réduire
sensiblement le taux d'inflation.
Par ailleurs, l'hyper inflation observé entre 2000 et
2001 a été principalement la résultante du financement
monétaire des déficits publique chronique. Tandis que sur la
deuxième sous période, la mise en place des programmes
économiques du gouvernement bénéficiant d'une surveillance
du FMI a permis d'imposer le non recours au financement monétaire de la
BCC, des déficits publiques.
II.2.3. Evolution des prix de
2000 à 2020
Le rythme d'accroissement des prix intérieurs s'est
ralenti au cours des sept derniers mois de l'année 2001. En effet, le
taux d'inflation moyen mensuel au cours de la période 2001 s'est
établi à 0,3% entre mai et décembre 2001 contre 18,1%
entre janvier et mai 2001.
Il sied de signaler que cette année (2001) a
été marquée par une décélération du
rythme d'augmentation des prix sur le marché de Kinshasa que sur celui
de Lubumbashi. A Kinshasa, l'indice des prix calculé par la BCC situait
le taux d'inflation fin période à 135,1% en 2001 contre 511,2% en
2000. Le taux enregistré en 2001 est de 5.9 points inférieurs
à l'objectif révisé de 141,0% dans le PIR. Le taux
d'inflation moyen annuel a été de 357,3% en 2001.
En effet, l'analyse de l'indice générale des
prix révèle de la décélération de
l'inflation a concerné toutes les rubriques. Les prix dans la composante
(alimentation) et (logement) ont augmenté de 112,0% et
182,0% en 2001 contre respectivement 418,1% et 473,1% l'année
précédente, ceux des rubriques (habillement) et autres articles
et services » se sont accrus de 181,5% et 157,0% en 2001, alors qu'ils
avaient progressé respectivement de 691,4% et 968,5% en 2000.
Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des articles
services et devises ont contribué respectivement pour 48,6% et 27,2%
dans la formation des prix, loyer et les prix d'articles d'habillement sont
intervenus pour 15,2% et 8,9%.
D'après les données de l'INS, la hausse des prix
sur les marchés de Lubumbashi en 2001 a été 215,2%,
après avoir atteint 446,2% une année auparavant.
Les politiques appliquées dans le cadre du PIR ont
permis de réduire le niveau de l'inflation à Lubumbashi. Toute
fois la baisse observée a été de moindre ampleur par
rapport à celle enregistré sur les marchés de Kinshasa.
En 2002, l'évolution en pourcentage était de
l'ordre de 15,8 en fin période et de 64,4 en moyenne annuelle,
d'où une variation négative de 120,0 afin période et de
264,0 en moyenne annuelle.
Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de formation
des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003.Selon l'indice des prix
à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux
d'inflation s'était établi à 4.4% contre 15.8% une
année au paravent. Ce taux est de 1.6% inférieur à
l'objectif de 6.0% fixé dans le PEG.
Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme
de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon
l'indice des prix à la consommation des ménages calculé
par la BCC, le taux d'inflation fin période s'était établi
à 9.2% en 2004 contre 4.4% une année au paravent.
Ce taux est de 0.3 point de pourcentage supérieur
à l'objectif de 8.9% prévu dans le PEG. Comme en 2004, le
processus de désinflation de l'économie observé entre 2001
et 2003 ne s'était pas poursuivi en 2005, en dépit des efforts
entrepris au cours du second semestre de cette année. En effet au cours
de l'année 2005, l'inflation s'est établie à 21.3% contre
9.2% en 2004 et 8.5% pour la moyenne africaine. Cette réalisation
situé le taux d'inflation à 1.3% point le pourcentage inferieur
à l'objectif révisé de 22.6% retenu pour
l'année.
Comparativement à l'année 2005, il a
été observé une atténuation des tensions
inflationnistes en 2006 corrélées positivement au ralentissement
de l'expansion monétaire.
En effet, en glissement annuel, le taux d'inflation s'est
établi à 18.2% contre 21.3% en 2005, soit un recul de 3.1 points
de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à 13.2% contre 21.4%
l'année précédente. Le taux fin période est en
dépassant de 3.2 points par rapport à l'objectif
révisé de 15.0% fixé dans le cadre du Programme Relais de
Consolidation (PRC).
Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix
des intérieurs, la désinflation de l'économie,
notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007),
la hausse du niveau général des prix s'est établie
à 9,9% contre 18,2% et 21,3% respectivement en 2006 et 2005. Cependant,
la volatilité de l'inflation, est demandée l'un des
problèmes auxquels se trouve contrée la politique
monétaire, hormis la dollarisation et la sous bancarisation de
l'économie nationale.
En 2008, le taux d'inflation a atteint 27.6% contre un
objectif de 23.5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu
une accélération, situant le taux d'inflation annuel à
27.57% contre 9.96% en 2007.
L'analyse de l'inflation au cours de l'année sous revue
met en exergue 4 phases :
- Phase d'inflation d'origine monétaire : de janvier
à mars ;
- Phase d'inflation importée et par les couts : de mars
à juillet ;
- Phase de désinflation : de juillet à octobre
;
En 2012 la situation était un peut améliorer,
l'inflation s'était situé à 2,79%. En effet, sur le
marché des biens et services.
ü Phase de reprise d'inflation
Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en
2008 s'est accélérée en 2009 avec une ampleur jamais
atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la
communauté financière internationale. En effet, le taux
d'inflation s'est élevé à 53.4% contre 27.6% une
année au paravent, soit un écart à la hausse de 25.6
points de pourcentage.
Cette situation est consécutive à la conjugaison
des chocs à la fois endogènes et exogènes tenant
principalement à la forte dépréciation de la monnaie
nationale face aux devises étrangères dans une économie
fortement dollarisée.
En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé
à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de
9,9% sur l'ensemble de l'année, les prix ont progressé de
manière discontinue à travers 3 phases
caractérisées par :
- Des évolutions erratiques sur fond de fortes
poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de
l'année ;
- Une relative stabilité entre mars et aout ;
- Et un retour des tensions à partir du mois de
septembre à cause des effets conjugués de l'excès de
liquidité et du renchérissement des principaux de grandes
consommations sur le marché international.
L'an 2011, a été marqué par
l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs.
En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé
à 15.4% contre 9.8% pour l'année précédente
s'était de nouveau repliée, se situant à 1,07% en 2013
contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de 4,0%.
En 2013, le marché de biens et services a
été caractérisé globalement par une
stabilité des prix intérieurs.
Toutes les fonctions de l'indice des prix à la
consommation en 2013 ont présenté des prix relatifs
négatifs consécutifs à la production d'une part importante
de leurs articles et à l'administration des prix des certains produits.
Par contre, seule la fonction « produits alimentaires et boissons non
alcoolisées » a présenté un prix de l'ordre de 0,21
point.
Il sied de révéler que cette fonction regorge la
quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les
matières premières utilisées dans la production des
boissons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits
sont fonction des couts consentis pour les droits d'entrée et pour le
transport.
En 2014, sur le marché des biens et services, l'on a
observé un taux d'inflation de 1,03% contre 1,07% en 2013 ce qui
n'était pas le cas pour les précédentes
périodes.
Pour clore, la figure ci haut, nous renseigne que la
maîtrise de l'inflation à un niveau faible et stable continue de
poser des difficultés aux autorités de la RDC : jusqu'à
une date récente, le taux d'inflation a repris sa tendance
haussière, avec une dépréciation hebdomadaire
cumulée de 4,5%.
La section qui suit, analyse la trajectoire de la masse
monétaire de la République Démocratique du Congo au cours
de la période sous étude.
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