WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact du taux de change sur l'inflation en RDC de 2000-2020


par Daniel Mandala
Université Joseph Kasa Vubu - Licencié en en économie monétaire  2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2.2. Evolution de l'inflation de 2000 à 2020

Le tableau ci-dessous présente l'évolution du taux d'inflation (TXINFL) en République Démocratique du Congo au cours de la période sous examen.

Tableau 2. Evolution du taux d'inflation de 2000 à 2020

Années

TXINFL

Années

TXINFL

2000

511,2

2010

9,8

2001

135,1

2011

15,4

2002

15,8

2012

2,7

2003

4,4

2013

1,07

2004

9

2014

1,03

2005

21,5

2015

0,81

2006

18,2

2016

11,24

2007

9,9

2017

54,71

2008

27,6

2018

7,23

2009

53,4

2019

4,59

2020

15,76

Source : Banque centrale du Congo, sur base de données de l'Institut National de la statistique

Graphique 2 : Evolution du taux d'inflation de 2000 à 2020

Fait par l'auteur, sur base de données de l'Institut National de la statistique

Partant de l'analyse du graphique ci-haut, l'on constate qu'à partir de l'année 2002, la RDC a maitrisé l'évolution du taux d'inflation à un niveau plus bas. Cette situation, couplée à une certaine évolution des prix des matières sur le marché international a permis de réduire sensiblement le taux d'inflation.

Par ailleurs, l'hyper inflation observé entre 2000 et 2001 a été principalement la résultante du financement monétaire des déficits publique chronique. Tandis que sur la deuxième sous période, la mise en place des programmes économiques du gouvernement bénéficiant d'une surveillance du FMI a permis d'imposer le non recours au financement monétaire de la BCC, des déficits publiques.

II.2.3. Evolution des prix de 2000 à 2020

Le rythme d'accroissement des prix intérieurs s'est ralenti au cours des sept derniers mois de l'année 2001. En effet, le taux d'inflation moyen mensuel au cours de la période 2001 s'est établi à 0,3% entre mai et décembre 2001 contre 18,1% entre janvier et mai 2001.

Il sied de signaler que cette année (2001) a été marquée par une décélération du rythme d'augmentation des prix sur le marché de Kinshasa que sur celui de Lubumbashi. A Kinshasa, l'indice des prix calculé par la BCC situait le taux d'inflation fin période à 135,1% en 2001 contre 511,2% en 2000. Le taux enregistré en 2001 est de 5.9 points inférieurs à l'objectif révisé de 141,0% dans le PIR. Le taux d'inflation moyen annuel a été de 357,3% en 2001.

En effet, l'analyse de l'indice générale des prix révèle de la décélération de l'inflation a concerné toutes les rubriques. Les prix dans la composante (alimentation) et (logement) ont augmenté de 112,0% et 182,0% en 2001 contre respectivement 418,1% et 473,1% l'année précédente, ceux des rubriques (habillement) et autres articles et services » se sont accrus de 181,5% et 157,0% en 2001, alors qu'ils avaient progressé respectivement de 691,4% et 968,5% en 2000.

Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des articles services et devises ont contribué respectivement pour 48,6% et 27,2% dans la formation des prix, loyer et les prix d'articles d'habillement sont intervenus pour 15,2% et 8,9%.

D'après les données de l'INS, la hausse des prix sur les marchés de Lubumbashi en 2001 a été 215,2%, après avoir atteint 446,2% une année auparavant.

Les politiques appliquées dans le cadre du PIR ont permis de réduire le niveau de l'inflation à Lubumbashi. Toute fois la baisse observée a été de moindre ampleur par rapport à celle enregistré sur les marchés de Kinshasa.

En 2002, l'évolution en pourcentage était de l'ordre de 15,8 en fin période et de 64,4 en moyenne annuelle, d'où une variation négative de 120,0 afin période et de 264,0 en moyenne annuelle.

Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de formation des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003.Selon l'indice des prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux d'inflation s'était établi à 4.4% contre 15.8% une année au paravent. Ce taux est de 1.6% inférieur à l'objectif de 6.0% fixé dans le PEG.

Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon l'indice des prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux d'inflation fin période s'était établi à 9.2% en 2004 contre 4.4% une année au paravent.

Ce taux est de 0.3 point de pourcentage supérieur à l'objectif de 8.9% prévu dans le PEG. Comme en 2004, le processus de désinflation de l'économie observé entre 2001 et 2003 ne s'était pas poursuivi en 2005, en dépit des efforts entrepris au cours du second semestre de cette année. En effet au cours de l'année 2005, l'inflation s'est établie à 21.3% contre 9.2% en 2004 et 8.5% pour la moyenne africaine. Cette réalisation situé le taux d'inflation à 1.3% point le pourcentage inferieur à l'objectif révisé de 22.6% retenu pour l'année.

Comparativement à l'année 2005, il a été observé une atténuation des tensions inflationnistes en 2006 corrélées positivement au ralentissement de l'expansion monétaire.

En effet, en glissement annuel, le taux d'inflation s'est établi à 18.2% contre 21.3% en 2005, soit un recul de 3.1 points de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à 13.2% contre 21.4% l'année précédente. Le taux fin période est en dépassant de 3.2 points par rapport à l'objectif révisé de 15.0% fixé dans le cadre du Programme Relais de Consolidation (PRC).

Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix des intérieurs, la désinflation de l'économie, notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007), la hausse du niveau général des prix s'est établie à 9,9% contre 18,2% et 21,3% respectivement en 2006 et 2005. Cependant, la volatilité de l'inflation, est demandée l'un des problèmes auxquels se trouve contrée la politique monétaire, hormis la dollarisation et la sous bancarisation de l'économie nationale.

En 2008, le taux d'inflation a atteint 27.6% contre un objectif de 23.5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu une accélération, situant le taux d'inflation annuel à 27.57% contre 9.96% en 2007.

L'analyse de l'inflation au cours de l'année sous revue met en exergue 4 phases :

- Phase d'inflation d'origine monétaire : de janvier à mars ;

- Phase d'inflation importée et par les couts : de mars à juillet ;

- Phase de désinflation : de juillet à octobre ;

En 2012 la situation était un peut améliorer, l'inflation s'était situé à 2,79%. En effet, sur le marché des biens et services.

ü Phase de reprise d'inflation

Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en 2008 s'est accélérée en 2009 avec une ampleur jamais atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la communauté financière internationale. En effet, le taux d'inflation s'est élevé à 53.4% contre 27.6% une année au paravent, soit un écart à la hausse de 25.6 points de pourcentage.

Cette situation est consécutive à la conjugaison des chocs à la fois endogènes et exogènes tenant principalement à la forte dépréciation de la monnaie nationale face aux devises étrangères dans une économie fortement dollarisée.

En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de 9,9% sur l'ensemble de l'année, les prix ont progressé de manière discontinue à travers 3 phases caractérisées par :

- Des évolutions erratiques sur fond de fortes poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de l'année ;

- Une relative stabilité entre mars et aout ;

- Et un retour des tensions à partir du mois de septembre à cause des effets conjugués de l'excès de liquidité et du renchérissement des principaux de grandes consommations sur le marché international.

L'an 2011, a été marqué par l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs. En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé à 15.4% contre 9.8% pour l'année précédente s'était de nouveau repliée, se situant à 1,07% en 2013 contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de 4,0%.

En 2013, le marché de biens et services a été caractérisé globalement par une stabilité des prix intérieurs.

Toutes les fonctions de l'indice des prix à la consommation en 2013 ont présenté des prix relatifs négatifs consécutifs à la production d'une part importante de leurs articles et à l'administration des prix des certains produits. Par contre, seule la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » a présenté un prix de l'ordre de 0,21 point.

Il sied de révéler que cette fonction regorge la quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les matières premières utilisées dans la production des boissons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits sont fonction des couts consentis pour les droits d'entrée et pour le transport.

En 2014, sur le marché des biens et services, l'on a observé un taux d'inflation de 1,03% contre 1,07% en 2013 ce qui n'était pas le cas pour les précédentes périodes.

Pour clore, la figure ci haut, nous renseigne que la maîtrise de l'inflation à un niveau faible et stable continue de poser des difficultés aux autorités de la RDC : jusqu'à une date récente, le taux d'inflation a repris sa tendance haussière, avec une dépréciation hebdomadaire cumulée de 4,5%.

La section qui suit, analyse la trajectoire de la masse monétaire de la République Démocratique du Congo au cours de la période sous étude.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984