0. INTRODUCTION
0.1. Problématique
Dans un pays, son système économique qui se veut
dynamique et prospère a toujours aspiré à plusieurs
objectifs au nombre des quels la croissance économique, le plein emploi,
la stabilité des prix ainsi que l'équilibre budgétaire et
extérieur qui constituent les quatre objectifs fondamentaux que pour
suit tout le gouvernement. (Nicolas Kaldor, 1968)
Par contre, aucun n'ignorent le rôle important que joue
la monnaie au sein de l'économie a travers ses trois fonctions essentiel
qu'elle remplit à savoir : intermédiaires des échanges,
unité de compte et réserve de valeur.
S'inscrivant ainsi à cette logique, la monnaie
nationale ne saurait remplir convenablement ses fonctions essentielles si elle
ne jouit pas d'une certaine stabilité dans ses rapports d'échange
contre les produits et les autres biens. La solidité et la croissance du
système financier en dépendent.
Un regard vers le passé de notre histoire montre
qu'entre les années 1990 et 1996, le système monétaire du
Congo a été marqué précisément par un
disfonctionnement qui a entamé fortement la valeur de la monnaie
nationale. Les manifestations le plus évidentes de cette crise de la
monnaie furent l'hyperinflation, la dollarisation de l'économie, la
crise aigue des liquidités dans les banques, la perte de
crédibilité de la Banque Centrale et le rejet de certains signes
monétaires par la population.
En réalité, l'économie congolaise
relève d'une longue tradition inflationniste qui remonte aux
premières années de l'indépendance du pays. Après
une période d'inflation modérée caractérisée
par un taux annuel moyen de 16% entre 1967 et 1973, l'économie
congolaise est entrée de 1974 à 1989 dans une phase d'inflation
agressive. Au cours de cette dernière période, le taux annuel
moyen d'accroissement des prix intérieurs s'est situé à
63%. L'année 1990 à été consacré à
l'hyperinflation au Congo. Subitement le taux d'inflation annuel est
passé de 233,2% en 1990 à 3642% en 1991, 2389% en 1992, 4652% en
1993 et 9799% en 1994.
Avec le déchainement de l'hyperinflation et le
dérèglement des mécanismes de paiement, l'économie
congolaise avais connu au cours de cette décennie passée un
désordre monétaire sans précédent : le
dysfonctionnement monétaire s'était si amplifié que la
monnaie nationale se déprécie à des tauxjamais
observés auparavant à tel point qu'elle finit par être
substitué par le dollar américain.
Cette dérive inflationniste a été
favorisée notamment par le laxisme budgétaire et le rationnement
du financement extérieur consécutif à la suspension des
programmes d'ajustement et de la coopération avec le pays.
Dans un contexte de laxisme tant budgétaire que
monétaire, les liens dynamique entre le taux de change ; le prix et les
impulsions monétaires deviennent quelque peu difficile à
expliquer. Ainsi l'on observe le plus souvent que le marché de change
donne généralement le ton de dépréciation
monétaire, en ce sens que les agents économiques se
réfèrent constamment aux cours de change pour justifier
l'ajustement à la hausse du prix. Par moment le marché des biens
et services développe le premier la tendance inflationniste lorsqu'il se
forme des attentes d'une dépréciation prochaine de la monnaie
nationale face à la devise américaine.
Face a cette réalité, en République
Démocratique du Congo la monnaie nationale et les devises circulent
concomitamment, et les prix intérieurs sont fixés pour certains
et voir la plus part des biens et services en devises, surtout en dollars
américain.
La variation de la cours de change semble avoir une incidence
directe sur les prix des dits biens et services. De même, le mouvement
des prix se répercutent autant sur le taux de change. Seulement, quand
la monnaie nationale s'apprécie les prix intérieurs semblent
être rigides à la baisse.
C'est ainsi que lorsqu'on s'intéresse à la
conjoncture économique Congolaise à très court terme, on
est fort surpris de constater que : la corrélation entre le taux de
change et le prix n'est qu'a un sens unique. Cette association se
vérifie le plus souvent à l' occasion d'une
dépréciation de la monnaie nationale et d'une hausse de prix.
Elle devient difficile à démontrer dans le cas d'une
appréciation de la monnaie nationale, laquelle ne s'accompagne pas
immédiatement et presque jamais d'une baisse de prix des biens et
services.
Il sied de noter qu'a partir des années 2000 est
intervenu plusieurs efforts pour l'amélioration de l'environnement
macroéconomique, parmi lequel nous pouvons citer l'élaboration du
Document stratégique de la croissance et Réduction de la
pauvreté `'DSRP'' en sigle qui s'est déroulée dans un
contexte difficile mais beaucoup plus positif de la mise en oeuvre des actions
préconisées dans la version intermédiaire du même
document.
En dépit des quelques ratés difficilement
évitable à cette période, et les autres actions et
reformes entreprise par le gouvernement ont permis un assainissement du cadre
macroéconomique. Nous notons aussi que durant la décennie allant
de 2001 à aujourd'hui, le taux de change ainsi que l'inflation ont
été relativement maitrisés, la monnaie nationale s'est
stabilisé ce qui à permis au pays de renouer avec le taux de
croissance positif.
Au regard de ce qui précède, l'interrogation que
suscite la présente étude se propose d'analyser l'impact de la
variation du taux de change sur l'inflation en RDC dans une période
relativement stable que se propose la présente étude et de
chercher à répondre à la question suivante :
- Quelle est l'implication du taux de change sur
l'inflationpendant la période sous étude?
0.2. Objectifs du
travail
Notre travail comporte de deux objectifs :
0.2.1. Objectif
générale
Analyser Impact de la variation du taux de change sur
l'inflation en République Démocratique du Congo.
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