EPIGRAPHE
« La monnaie est une chose trop sérieuse
pour la confier aux banques centrales ».
MILTON FRIEDMAN
Economiste américain
DEDICACE
A toi notre Dieu, source de notre vie et intelligence, ce
travail est le fruit de ton amour envers notre passion ;
A ma mère MBENZA NGOMA Colette pour votre amour sans
frontière tout au long de notre existence et ton assistance et
sacrifices spirituels, moraux et financiers consentis à mon
égard ;
A mon père MANDALA NGUMBI Dackys pour l'esprit de
cohésion familiale que nous avons bénéficié et de
m'avoir inculqué le gout des études ;
A mes frères et soeurs Dani MANDALA, NSITU Daniel,
Bruno LOKO MANDALA, Elie KINKELA MANDALA, Dadi VUBIKA, Mamitha PHAKA MANDALA,
Belbiche VUWA MANDALA, Mervedy MANDALA, Marie BALUKA, Sarah BAZONGA,
Thérèse BUANGA, La brune NSONGO, pour vos encouragements,
exhortations à notre choix, les sages conseils reçus tout au long
de mes études ;
Daniel MANDALA MANDALA
AVANT- PROPOS
Une pensée des sages africains dit souvent le trajet
est aussi important que la destination. L'obtention du licencié en
Economie Monétaire est le (un) fruit d'un labeur acharné. Mais,
il faut pour le mériter, présenter un travail en fin de cycle.
Ainsi, avons- nous décidé de nous acquitter de cet
impérieux devoir.
Pour la réalisation de ce travail, nous avons
compté sur la grâce du compatissant seigneur Jésus-Christ
qui nous a confié entre les mains d'un fervent serviteur qui n'a
ménagé aucun effort malgré ses multiples occupations, nous
avons cité le professeur Dr. MOTO KASAREDEJoseph
à qui nous témoignons notre gratitude d'une
manière toute particulière d'avoir accepté de diriger ce
travail, qui nous a permis de mieux comprendre le sujet et de recentrer le fond
sur l'essentiel de l'objet du sujet traité. Ce qui nous a
évités d'entrer dans des considérations hors sujet.
Je remercie également l'Assistant Patrick NZITA
MBUNGU pour l'encadrement de ce présent travail.
Je remercie tous les professeurs de l'université joseph
Kasa Vubu :Doyen Romain PHAMBU MASANGA, Professeur Joachim MATUNDU
LELO, professeur Jacques LOMEMBE KAMBA, professeur Innocent YERE APOBE,
Professeur Liévin MBUNGU TSHENDE,qu'ils trouvent ici,
l'expression de notre profonde gratitude.
Notre gratitude va également à ma très
chère maman Recteur Anastasie MASANGA MAPONDA, à monsieur NGULU
MABUMBI Anicet, à monsieur Colby SABA, à monsieur Noé
MAPONDA, à l'honorable Adrien PHOBA, et à tous les agents de la
Banque Centrale du Congo à Boma, particulièrement à
Monsieur Frederick et ceux de la Direction des analyses économiques,
statistiques, des opérations bancaires et des marchés, qui ont
été d'un précieux secours dans la finalisation du projet
de ce travail en nous facilitant une récolte des données
recherchées, fruit de mes ambitions authentiques.
A leur greffent tous mes témoignages de reconnaissance
aux camarades Héritier MPUNGI NGOMA (Maestro), Herchil MVUENZOLO
BANDUENGA, DINZEYI TADIDIAKANDA Eliezer, David MBADU,Prince TSHILAMBA FUTI,
MBELENGE MAKUTU Chrispin, Robert MAVUNGU, Payet BOLUMBE WAYEKOLO, Cliver
KIBANZA NIMI, Wilfred DURAND, MPUTU MUNDAMUABU Rose et Dabije VUVU MAVINGA. Je
me souviens des discussions très enrichissantes que nous avions eues
avec eux tout au long de la rédaction du présent
mémoire.
Nous n'avons pas oublié tous nos compagnons qui nous
ont assistés par leur conseil et leurs biens. A eux aussi, nous
exprimons notre gratitude.
A vous Berthalie MBENZA et Sephora MUAKA pour votre
attachement de coeur et votre amour m'a permis d'être celui que je suis
aujourd'hui.
A tous mes collègues de l'Université joseph
kasa vubu avec qui, nous avons partagé des moments forts pendant les
cinq années du premier et du deuxième cycle.
A Mon Délégué facultaire Rodrick LUKOMBO
TOKO et à tous les Chef des Promotions et leurs adjoints de cette
année académique 2021-2022 pour leurs attachements de coeur et la
cohésion de la réalisation de ma fonction comme
Général des étudiants de l'ukv/Boma.
Daniel MANDALA MANDALA
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF : Augmented Dicky Fuller
BCC : Banque centrale du Congo
CDF : Franc congolais
COVID : Corona virus Disease
DS : Differencing stationary
DSRP : Document stratégique de la croissance et
Réduction de la pauvreté
H0 : Hypothèse nulle
H1 : Hypothèse alternative
MCO : Moindres carrées ordinaires
MM : Masse monétaire
MMt : Masse monétaire au temps t
PEG : Programme économique du gouvernement
PIR : Programme interbancaire renforcé
PME : Porte-monnaie électronique
PMV : Porte-monnaie virtuel
RDC : République démocratique du Congo
RRC : Programme Relais de consolidation
t : Terme d'erreur
TS : Trend stationary
TXCH : Taux de change
TXCHt : Taux de change au temps t
TXINFL : Taux d'inflation
TXINFLt : Taux d'inflation au temps t
UKV : Université kasa vubu
USD : United States dollar
0. INTRODUCTION
0.1. Problématique
Dans un pays, son système économique qui se veut
dynamique et prospère a toujours aspiré à plusieurs
objectifs au nombre des quels la croissance économique, le plein emploi,
la stabilité des prix ainsi que l'équilibre budgétaire et
extérieur qui constituent les quatre objectifs fondamentaux que pour
suit tout le gouvernement. (Nicolas Kaldor, 1968)
Par contre, aucun n'ignorent le rôle important que joue
la monnaie au sein de l'économie a travers ses trois fonctions essentiel
qu'elle remplit à savoir : intermédiaires des échanges,
unité de compte et réserve de valeur.
S'inscrivant ainsi à cette logique, la monnaie
nationale ne saurait remplir convenablement ses fonctions essentielles si elle
ne jouit pas d'une certaine stabilité dans ses rapports d'échange
contre les produits et les autres biens. La solidité et la croissance du
système financier en dépendent.
Un regard vers le passé de notre histoire montre
qu'entre les années 1990 et 1996, le système monétaire du
Congo a été marqué précisément par un
disfonctionnement qui a entamé fortement la valeur de la monnaie
nationale. Les manifestations le plus évidentes de cette crise de la
monnaie furent l'hyperinflation, la dollarisation de l'économie, la
crise aigue des liquidités dans les banques, la perte de
crédibilité de la Banque Centrale et le rejet de certains signes
monétaires par la population.
En réalité, l'économie congolaise
relève d'une longue tradition inflationniste qui remonte aux
premières années de l'indépendance du pays. Après
une période d'inflation modérée caractérisée
par un taux annuel moyen de 16% entre 1967 et 1973, l'économie
congolaise est entrée de 1974 à 1989 dans une phase d'inflation
agressive. Au cours de cette dernière période, le taux annuel
moyen d'accroissement des prix intérieurs s'est situé à
63%. L'année 1990 à été consacré à
l'hyperinflation au Congo. Subitement le taux d'inflation annuel est
passé de 233,2% en 1990 à 3642% en 1991, 2389% en 1992, 4652% en
1993 et 9799% en 1994.
Avec le déchainement de l'hyperinflation et le
dérèglement des mécanismes de paiement, l'économie
congolaise avais connu au cours de cette décennie passée un
désordre monétaire sans précédent : le
dysfonctionnement monétaire s'était si amplifié que la
monnaie nationale se déprécie à des tauxjamais
observés auparavant à tel point qu'elle finit par être
substitué par le dollar américain.
Cette dérive inflationniste a été
favorisée notamment par le laxisme budgétaire et le rationnement
du financement extérieur consécutif à la suspension des
programmes d'ajustement et de la coopération avec le pays.
Dans un contexte de laxisme tant budgétaire que
monétaire, les liens dynamique entre le taux de change ; le prix et les
impulsions monétaires deviennent quelque peu difficile à
expliquer. Ainsi l'on observe le plus souvent que le marché de change
donne généralement le ton de dépréciation
monétaire, en ce sens que les agents économiques se
réfèrent constamment aux cours de change pour justifier
l'ajustement à la hausse du prix. Par moment le marché des biens
et services développe le premier la tendance inflationniste lorsqu'il se
forme des attentes d'une dépréciation prochaine de la monnaie
nationale face à la devise américaine.
Face a cette réalité, en République
Démocratique du Congo la monnaie nationale et les devises circulent
concomitamment, et les prix intérieurs sont fixés pour certains
et voir la plus part des biens et services en devises, surtout en dollars
américain.
La variation de la cours de change semble avoir une incidence
directe sur les prix des dits biens et services. De même, le mouvement
des prix se répercutent autant sur le taux de change. Seulement, quand
la monnaie nationale s'apprécie les prix intérieurs semblent
être rigides à la baisse.
C'est ainsi que lorsqu'on s'intéresse à la
conjoncture économique Congolaise à très court terme, on
est fort surpris de constater que : la corrélation entre le taux de
change et le prix n'est qu'a un sens unique. Cette association se
vérifie le plus souvent à l' occasion d'une
dépréciation de la monnaie nationale et d'une hausse de prix.
Elle devient difficile à démontrer dans le cas d'une
appréciation de la monnaie nationale, laquelle ne s'accompagne pas
immédiatement et presque jamais d'une baisse de prix des biens et
services.
Il sied de noter qu'a partir des années 2000 est
intervenu plusieurs efforts pour l'amélioration de l'environnement
macroéconomique, parmi lequel nous pouvons citer l'élaboration du
Document stratégique de la croissance et Réduction de la
pauvreté `'DSRP'' en sigle qui s'est déroulée dans un
contexte difficile mais beaucoup plus positif de la mise en oeuvre des actions
préconisées dans la version intermédiaire du même
document.
En dépit des quelques ratés difficilement
évitable à cette période, et les autres actions et
reformes entreprise par le gouvernement ont permis un assainissement du cadre
macroéconomique. Nous notons aussi que durant la décennie allant
de 2001 à aujourd'hui, le taux de change ainsi que l'inflation ont
été relativement maitrisés, la monnaie nationale s'est
stabilisé ce qui à permis au pays de renouer avec le taux de
croissance positif.
Au regard de ce qui précède, l'interrogation que
suscite la présente étude se propose d'analyser l'impact de la
variation du taux de change sur l'inflation en RDC dans une période
relativement stable que se propose la présente étude et de
chercher à répondre à la question suivante :
- Quelle est l'implication du taux de change sur
l'inflationpendant la période sous étude?
0.2. Objectifs du
travail
Notre travail comporte de deux objectifs :
0.2.1. Objectif
générale
Analyser Impact de la variation du taux de change sur
l'inflation en République Démocratique du Congo.
0.2.2. Objectifs
spécifiques
- Examiner l'évolution des variables taux de change et
inflation ;
- Analyser l'implication qui explique la hausse
généralisée de prix au travers le taux de changede la
RDC.
0.3. Hypothèses du
travail
En guise de réponse à question soulevé
dans la problématique nous formulons l'hypothèse suivante :
- Toute augmentation du taux de change influence
significativement et positivement l'inflation en RDC.
0.4. Méthodologie du
travail
On peut se convenir aisément sur le fait qu'on ne peut
aboutir aux résultats d'une étude scientifique sans envisager
l'usage d'une (des) méthode (s) et des techniques de collecte des
données. Car toute discipline scientifique à un objet et une
méthode.
La méthode peut être entendue comme étant
la marche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou
à la démonstration d'une vérité.
0.4.1. Méthodes
utilisées
Pour la réalisation de ce travail, il nous à
été préférable d'utiliser deux méthodes : la
méthode descriptive et la méthode analytique.
- La méthode descriptive : nous a permis de
décrire les différents faits observés ;
- La méthode analytique : nous a servi dans
l'analyse de faits observés.
0.4.2. Techniques
utilisées
Quant à la collecte des données, nous avons
utilisé deux techniques : la technique documentaire et la technique
économétrie.
La technique documentaire, qui nous à conduits dans les
différentes bibliothèques pour consulter les ouvrages traitant de
notre étude. Celle-ci nous a aussi aidés à connaitre les
théories existantes sur le thème de notre sujet.
La technique économétrique nous a permis de
mesurer le degré de relation entre le taux de change, le taux de la
masse monétaire et le taux d'inflation en RDC au cours de la
période sous étude.
0.5. Choix et
intérêt du sujet
En effet le choix que nous portons sur ce sujet se justifie
par le fait de part de notre formation d'économiste, le présent
travail nous permet de maitriser les notions relatives aux taux de change et
à l'inflation, les quels conditionnent le pouvoir d'achat de la
population en vue de la bonne prise des décisions politiques au moment
opportun.
0.6. Délimitation du travail
Tout travail scientifique est limité dans le temps,
dans l'espace ainsi que dans le domaine.
Dans l'espace, cette étude porte sur l'impact de la
variation du taux de change sur l'inflation en République
Démocratique du Congo qui est notre champ d'investigation.
Dans le temps, elle à concerné la période
de 2000 à 2020 avec des données mensuelles, période
marquées par une relative stabilité.
0.7. Canevas du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, nous avons
articulé ce travail en trois chapitres :
- Le premier chapitre parlera de la revue de la
littérature, dans cette revue de la littérature nous avons
analysé les différents concepts de base;
- Le deuxième chapitre évoque l'évolution
du taux d'inflation, de la masse monétaire ainsi que celui du taux de
change;
- et enfin le troisième chapitre se base sur l'impact
de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC.
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTERATURE
Il est question dans ce chapitre de définir les
concepts clés qui seront utilisés dans le cadre de ce travail.
Nous avons préféré de commencer par la monnaiecar il se
retrouve être le point d'intersection entre le taux de change et
l'inflation en ce sens que le taux de change n'est rien d'autre, le prix d'une
monnaie dans une autre et l'inflation est la variation de l'indice de prix a la
consommation qui est l'expression monétaire agrégée des
biens et services sur le marché réel ; ensuite nous allons
abordé le taux de change ou nous présenterons les
différents régimes de change et nous allons passé en revu
quelques notions sur l'inflation.
I.1. GENERALITES SUR LA
MONNAIE
Au fil des temps, la monnaie a revêtu un
caractère de plus en plus complexe. Ce qui en complique la
définition.C'est ainsi qu'elle est définie de manière
indirecte à travers ses différentes fonctions.Avant d'en arriver
là, il est approprié d'établir les origines historiques de
la monnaie.
I.1.1. Définition de la
monnaie
La monnaie est l'instrument d'échange qui permet
l'achat immédiat de tous les biens, services et titres, sans coûts
de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la valeur entre
deux échanges. C'est un phénomène social car elle repose
sur la confiance des agents dans le système qui la produit.
La monnaie est un instrument économique qui à
pour fonction première de servir de moyen de paiement et donc de
faciliter les échanges en permettant une division du travail très
élaborer. Son autre fonction est de réserve de la valeur
(dépôts, épargne). (Capul, 2011).
On peut définir une monnaie dans son sens le plus large
comme « un accord au sein d'une communauté pour utiliser quelque
chose comme moyen d'échange ». C'est donc une convention sociale,
spontanée ou imposée, destinée à faciliter les
échanges de biens et services, et qui peut se matérialisé
de différentes façons (y compris non matérielles).
(Lietar, 2001).
La monnaie est constituée par l'ensemble des moyens de
paiement dont disposent les agents économiques pour régler leurs
transactions. L'échangemonétaire s'est progressivement
substitué au troc. Deux conceptions de la monnaie coexistent : celle qui
voudrait que la monnaie soit un simple intermédiaire entre des valeurs
réelles, et au contraire celle qui donne à la monnaie une
influence économique propre.
I.1.2. Les formes de la
monnaie
Si la nature de la monnaie dans tout système
monétaire est unique, il existe plusieurs sortes d'instruments de
circulation que l'on regroupe souvent dans la littérature
économique sous le terme de « formes de la monnaie ». En
réalité, l'étude de ces formes inclut celles des
techniques d'émission des différents instruments
monétaires, tout autant que la description des instruments de
circulation eux-mêmes.
I.1.2.1. Monnaie
métallique
Elle fait partie de la catégorie plus vaste de la
monnaie marchandise. On appelle ainsi la monnaie dont la fonction
d'unité de compte est rattachée à une quantité d'un
étalon qui est un bien matériel et une marchandise ayant un
coût de production et une valeur. L'instrument de paiement est ainsi un
objet tangible. Ces objets ont été divers selon les
sociétés (bétail, sel, coquillages, morue) mais la monnaie
marchandise la plus connue est la monnaie métallique. Si les
métaux tels que le cuivre, le fer, le bronze ont constituées les
premières monnaies, ce sont les métaux précieux (or et
argent), en raison de leurs qualités particulières, qui se sont
progressivement imposés comme instruments monétaires.
Quatre qualités essentielles de l'or et l'argent
peuvent être présentées :
- Leur inaltérabilité (l'or et l'argent peuvent
être stockés sans inconvénients) ;
- leur divisibilité (il est possible d'obtenir des
éléments de dimension voulue, la valeur de ceux-ci étant
proportionnelle à leur poids) ;
- leur malléabilité (les métaux
précieux peuvent recevoir l'empreinte d'un symbole
monétaire) ;
- leur simplicité (une valeur importante pour un faible
volume.
Les métaux précieux ont subi de nombreuses
modifications dans leur utilisation comme monnaie, ce qui a permis de favoriser
considérablement les transactions.
I.1.2.2. La monnaie
fiduciaire
La monnaie papier est acceptée en vertu de la confiance
de son émetteur (d'où sa dénomination de monnaie
fiduciaire). On dit également que c'est un instrument monétaire
qui a une faible valeur intrinsèque en comparaison de sa valeur
faciale.
La mise au point de cet instrument monétaire s'est
révélée relativement longue. Trois grandes étapes
ont marqué l'évolution du billet de banque :
Dans l'Antiquité, puis au Moyen Age, les particuliers
déposent de l'or et de l'argent auprès de banquiers et
reçoivent en contrepartie des billets représentatifs de ces
dépôts.Le Billet est alors un certificat représentatif d'un
dépôt de métal précieux. Utilisé pour
effectuer des règlements, le billet ne constitue pas pour autant une
véritable monnaie.
Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le
banquier suédois Palmstruck procède à une réelle
création du billet de banque. En émettant un nombre de billets
supérieur au nombre de dépôts de métal
précieux, Palmstruck fait des billets une véritable monnaie
s'ajoutant à la monnaie métallique.
La circulation de cette nouvelle forme de monnaie repose avant
tout sur la certitude de pouvoir convertir à tout moment les billets en
métal. On parle alors de billet de banque convertible.Cette
convertibilité du billet de banque fût favorisée par l'Etat
(la loi), qui lui conféra cours légal (le billet ne pouvait
être refusé en paiement par tous). C'est alors sur la loi que
repose la confiance dans cette forme de monnaie.
A la suite d'événements tels que les guerres et
les demandes massives de conversion des billets en métal
précieux, l'Etat fût amené à prononcer le cours
forcé des billets (il devenait impossible d'en obtenir le remboursement
en pièces). Cette mesure mise en place temporairement par de nombreux
pays, devint définitive après la crise économique de 1929
et les nombreux chocs monétaires de cette fin de siècle. On parle
alors de billet de banque inconvertible.
I.1.2.3. La monnaie scripturale
ou la monnaie de banque
On appelle ainsi la forme de la monnaie consistant en une
écriture dans les livres d'une banque sous la forme de l'ouverture d'un
compte à un client donnant naissance à un dépôt qui
est une reconnaissance de dette de la banque envers son titulaire, et qui
circule, sert à payer ses créanciers, est
transférée sur le compte d'un autre agent par
l'intermédiaire d'instruments tels que les chèques, les ordres de
virement et les cartes bancaires. Il s'agit de pratiques très anciennes.
Ainsi les Grecs et les Romains connaissaient les virements de même que
les arabes qui les utilisaient au IXe et Xe siècles. Cependant leur
véritable développement date du XIIe siècle grâce
aux marchands italiens et flamands.
Les premières techniques dites « bancaires »
apparaissent sous la forme de virements effectués à partir des
comptes courants de marchands tenus par des banquiers changeurs. Les transferts
pouvaient s'opérer entre banques. Les règlements se faisaient par
débits et crédits de comptes et des avances en comptes courants
(découverts ou prêts gagés) étaient possibles. Les
comptes étaient ouverts sans dépôts d'espèces
préalables.
Viendront ensuite les procédés de paiements
à distance et lettres de change. Ces techniques présentent
l'avantage de permettre de payer sur une autre place un exportateur
étranger par exemple. Pour cela, on utilisait les reconnaissances de
dettes écrites à échéance fixée. Au moment
des Foires ou Places, on concentrait en un lieu et une date, un grand nombre de
ses créances pour lesquelles on procédait à la
compensation générale. Les soldes étaient rarement
payés en espèces (car dangereux et coûteux) et plus
généralement par report à la Foire suivante.
La lettre de change fût le type de reconnaissance de
dette le plus répandu. Elle apparaît au XIVe siècle et va
devenir un outil indispensable du commerce et plus particulièrement du
commerce international. Ce mécanisme permet le paiement à
distance et met en relation plusieurs agents.
Ces pratiques en se généralisant, notamment dans
le cadre de Foires, vont donner lieu à de vastes systèmes de
compensation multilatérale dans lesquels les intermédiaires
spécialisés vont s'interposer pour centraliser les lettres de
change, évaluer leur qualité (juger la liquidité des
débiteurs) eteffectuer le change de celles-ci puisqu'elles sont
libellées dans des unités de compte différentes. Ainsi
apparaissent des marchands de dettes spécialisés :
Les banquiers. Le rôle de ces intermédiaires
spécialisés va progressivement s'accroître. Ils vont tout
d'abord permettre au système des paiements de s'améliorer en
accélérant la circulation des dettes par la technique de
l'endossement de lettres de change qui cependant peut être
opéré par n'importe quel agent. Le transfert de créance
s'effectuant alors par signature du nouveau créancier, les banquiers
vont accepter de se substituer aux créanciers, ce qui permet de
régler plus vite les créanciers initiaux. Ils vont ensuite
faciliter le tirage de lettres de change en les émettant
spontanément sur eux-mêmes pour permettre à leur client de
régler et améliorer la compensation.
A partir du XVIIIe siècle, apparaît l'escompte. A
cette occasion, ils ajoutent à leur fonction de participation aux
mécanismes de paiements celle de faire des crédits. La Banque
achète alors la traite à son client et lui remet en
échange des espèces ou des billets. Cette opération
l'oblige à détenir des réserves. Ce sera un facteur de
développement d'une autre activité caractéristique des
banques; celle de recevoir des dépôts du public.
La monnaie scripturale représente de nos jours, une
part très importante des moyens de règlement. La lettre de change
et le billet à ordre sont cependant de moins en moins utilisés au
profit d'autres instruments :
- Le chèque est un ordre de paiement écrit
adressé à sa banque (le tiré) que le payeur (le tireur)
remet au bénéficiaire. Celui-ci peut se faire payer auprès
de la banque du tiré directement ou le remettre à sa propre
banque pour créditer son compte. Ainsi un dépôt bancaire
(une dette du tiré) sera transféré du compte du payeur
vers le compte du bénéficiaire.
- Le virement est un ordre du payeur adressé
directement à sa banque afin que celle-ci effectue un transfert de fonds
sur le compte d'un bénéficiaire par débit ou
crédit. Celui-ci peut être un ordre automatique (permanent)
donné à la banque afin que cette dernière vire à
date fixe un montant déterminé à un tiers
désigné à l'avance par le payeur. Le virement et le
chèque sont rédigés sur du papier mais sont traités
par l'informatique.
- L'avis de prélèvement automatique est à
l'initiative du créancier qui opère un Prélèvement
dans le cadre d'une autorisation donnée par le titulaire du compte. Cet
instrument est généralement utilisé pour le paiement des
impôts et des factures (téléphone,
électricité...). La somme est automatiquement et
régulièrement prélevée sur le compte du
débiteur.
- Le titre interbancaire de paiement; le débiteur donne
son accord pour le paiement de chaque opération, mais le titre fait
ultérieurement l'objet d'un traitement informatique.
- La carte bancaire est l'instrument le plus
dématérialisé. Lors du paiement, les coordonnées
bancaires du payeur sont saisies par lecture d'une piste magnétique de
sa carte.
Elles permettront de pouvoir automatiquement débiter
son compte et créditer le bénéficiaire de façon
immédiate ou différée selon le type de contrat qui lie la
banque et le détenteur de la carte. Il existe des formes
élaborées qui permettent des opérations encore plus
rapides, plus sûres et plus anonymes. Ainsi un code secret peut
être joint à la carte qui est composé par le payeur rendant
le débit immédiat. Les cartes à puces sont des cartes
bancaires possédant un ordinateur miniaturisé permettant de
stocker des informations sur un compte bancaire et de le débiter
très rapidement. On parle également de monnaie
électronique.
I.1.3. Fonction de la
monnaie
La monnaie peut être définie par les fonctions
qu'elle assure. Elle remplit trois fonctions essentielles, c'est à la
fois une unité de compte, un moyen de paiement, une réserve de
valeur.
I.1.3.1. la monnaie :
unité de compte
La monnaie sert en tant qu'unité de mesure ou bien un
numéraire qui permet d'exprimer la valeur des différents biens en
une seule unité. Dans le cadre d'une économie de troc, donc
absence de monnaie, la valeur d'un bien est exprimée par rapport aux
autres biens, on parle de prix relatifs, ainsi si on a n biens, on a n=
rapports d'échange (prix relatifs). Si parmi ces n biens, un va jouer le
rôle de monnaie, donc assurer le rôle de numéraire, la
valeur de tous les biens va être exprimée par rapport à ce
numéraire, dans ce cas on aura n-1 prix absolus.
I.1.3.2. La monnaie :
moyen de paiement ou intermédiaire d'échange
Dans cette fonction, la monnaie apparaît comme un bien
intermédiaire qui permet de dissocier les opérations d'achat et
de vente qui sont confondues dans le cadre d'un système de troc. Il
s'agit d'un intermédiaire obligé dans les échanges, tous
les biens s'échangent contre de la monnaie qui, à son tour,
s'échange contre des biens. R.Clower indique que dans une
économie monétaire, les biens achètent la monnaie et
celle-ci achète les biens, mais les biens n'achètent pas les
biens. Pour assurer ce rôle, la monnaie doit avoir cours légal,
elle ne peut être refusée dans les paiements.
Dans un système de troc, l'échange ne peut avoir
lieu que s'il y a double coïncidence des besoins, tout agent doit trouver
non seulement quelqu'un qui soit prêt à lui vendre les biens qu'il
cherche mais aussi qui accepte en échange les biens dont l'agent
dispose. Comme cette double coïncidence risque d'être
exceptionnelle, il y aura en fait un blocage de l'échange.
L'introduction de la monnaie comme intermédiaire des échanges
permet ainsi de scinder l'opération de troc en deux et résoudre
le problème de la double coïncidence.
I.1.3.3. La monnaie :
réserve de valeur
La monnaie permet de constituer une réserve de pouvoir
d'achat à partir du moment où les opérations recettes et
dépenses ne sont pas synchronisées. Dès que la monnaie est
un moyen d'échange, il est possible de la conserver. La monnaie permet
d'étaler les achats dans le temps, elle représente un lien entre
le présent et le futur, c'est un instrument d'épargne. Il est
à noter que certains biens peuvent constituer une réserve de
valeur plus sûre que la monnaie. Néanmoins, cette dernière
présente l'avantage d'être la plus liquide, elle n'a pas besoin
d'être transformée, elle est utilisée immédiatement
dans les paiements. Mais contrairement aux autres actifs, le rendement nominal
de la monnaie est nul, c'est sa qualité d'être liquide, sans
coût de transaction, qui fait que les agents économiques la
détiennent.
I.1.4. Masse
monétaire
La masse monétaire désigne la quantité de
monnaie en circulation entre les agents non financiers. De nos jour, les
agents, pour effectuer leur règlements, ont a leur disposition des
actifs monétaires diversifies, plus ou moins risquées. Vous
pouvez régler votre achat en utilisant des billets que vous avez en
votre possession, en faisant un chèque ( ce qui suppose que votre compte
soit approvisionné), en puisant dans votre livret d'épargne ou en
vendant vos actions. Telle est la raison pour laquelle a été
dressée une liste des actifs que l'on peut considérer comme
étant de la monnaie : les agrégats monétaires.
Les agrégats monétaires sont des indicateurs
statistiques de l'ensemble des actifs monétaires ou quasi
monétaires détenus par les agents non financiers. Ils
reflètent la capacité de dépense des agents non financiers
résidents. Il s'agit des moyens de paiement de ces agents,
classés selon leur degré de liquidité (transformable en
monnaie). Ces agrégats donnent aux autorités monétaires
une indication sur l'évolution des différentes liquidités
de manière à adapter la politique monétaire et
éviter des dérapages tels que l'inflation. On en distingue trois
qui s'emboitent :
M1 : la monnaie au sens strict. Elle
correspond a une partie de l'épargne monétaire
thésaurisée, celle qui ne rapporte rien. Elle a pour avantage
d'être liquide (c'est-à-dire quelle est un moyen de paiement
immédiat et sans couts de transaction) et sans risque. Elle est
composée de :
- La monnaie divisionnaire (pièces dont la valeur
faciale n'a rien a voir avec leur valeur réelle, émises par le
trésor public pour servir de la monnaie) ;
- La monnaie fiduciaire (billets émis par une Banque
Centrale qui représentent moins de 10% du total de la monnaie) ;
- Et de la monnaie scripturale (dépôts a vue dans
les banques commerciale).
La quasi-monnaie ou masse monétaire au sens large
englobe l'autre partie de la thésaurisation monétaire, qui n'est
pas immédiatement utilisable (il faut effectuer une démarche pour
la convertir en monnaie liquide), qui est plus risquée (on peut perdre
de l'argent en vendant les actifs moins chers qu'on ne les a acheté) et
qui est rémunérée (ils rapportent un intérêt)
:
M2 : M1+dépôts à terme de
moins de 2 ans + livrets et compte d'épargne ;
M3: M2+titres d'OPCVM monétaires
(sicav monétaire) + titres du marché monétaire.
I.2. GENERALITES SUR LE TAUX DE
CHANGE
I.2.1. Définitions
Le taux de change est une manifestation aux agents
économiques de prix de la monnaie d'un pays exprimé par rapport
à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permettant
d'évaluer l'évolution de la situation économique. (Mondher
Chérif, 2004).
Le taux de change est le prix de la monnaie lorsqu'il est
exprimé dans une autre monnaie en d'autre terme c'est les prix relatif
d'une monnaie par rapport à une autre.
Pour André PAGE (1986), le taux de change est le prix
de la monnaie nationale en termes de monnaie étrangère. Cette
définitions se ressemble un peu avec celle de L.DOHNI et C. HAINAUT,
dans leur ouvrage sur « le taux de change : déterminant,
opportunités et risques » ou ils définissent ce dernier
comme étant le prix d'une devise par rapport a l'autre.
En effet, les taux de change jouent un rôle important
dans le commerce international, car ils permettent de comparer les biens et
services produits dans les différents pays.
I.2.2. Régime des
changes
Le régime des changes et la réglementation de
change sont les deux composantes de la politique de change. La politique
d'échange s'exerce sur la contrepartie des avoirs nets extérieurs
« ANE » qui ne sont rien d'autres que le solde des avoirs
extérieurs soustrait des engagements. Elle jouer sur la contrainte
extérieure alors que le régime de change se réfère
aux modalités de détermination du taux de change, d'intervention
de la Banque Centrale sur le marché des changes et de constitution des
réserves de change.
Généralement, on distingue deux régimes
des changes : le régime des changes fixes et le régime des
changes flottants.
I.2.2.1. Régime des
changes fixes
Un pays a un régime des taux de change fixe s'il
rattache sa monnaie a un taux de change donné et tient prêt de
défendre ce taux les autorités monétaires et ou
gouvernementales de ce pays définissent leur monnaie de
référence a un montant fixe d'or quand il s'agit de
l'étalon d'or qui était le plus courant vers les années
1880-1913.
L'or était ainsi la devise commune a tous les pays,
c'est-a-dire au monde entier. Le paiement se faisait moyennant de l'or tant
dans le niveau national qu'international. La monnaie utilisée qu'a
l'intérieur de la nation. Rattache ainsi à l'or, la valeur de la
monnaie nationale changeait en fonction de la variation du prix d'or.
Ainsi, pour les pays, le taux de change fixe sur
l'étalon d'or ; les taux de change fixe appelés également
« pairs » ou « parités » de différentes
monnaies étaient déterminés par le contenu en or de leurs
unités monétaires. Les taux de change n'étaient pas
exactement fixes mais la marge de fluctuation était étroite.
Cette marge était appelée « serpent monétaire
».
« C'est donc un système mis en place par les pays
de la communauté économique européenne (CEE) en avril 1972
afin de limiter l'instabilité croissance des changes au sein de la
communauté malgré l'instabilité monnaies des pays des
membres de la CEE par rapport au dollar en limitant a 2,25% du cours central
l'écart maximal instantané entre deux monnaies. Le flottement
général des monnaies a partir de 1973 a soumis le serpent
monétaire de plus en plus fort de sorte qu'il se peu à peu
réduit à une zone mark. C'est cette situation qui a conduit
à la mise en place du système monétaire européen
».
Quand le taux de change est fixé de manière
institutionnelle, les autorités monétaires et politiques
déterminent le taux de change officiel et interviennent sur le
marché de change afin de maintenir le niveau choisi, avec plus ou moins
de succès. La hausse ou la baisse du taux de change est
décidée par l'autorité monétaire.
- La dévaluation : la
dévaluation est la décision que prend l'autorité
monétaire pour diminuer la valeur de sa monnaie par rapport à une
devise.
- La surévaluation: la
surévaluation est une décision des autorités
monétaires d'un pays consistant à augmenter la parité
officielle de la monnaie nationale. Elle n'a de sens qu'en système de
change fixe.
I.2.2.2. Régime des
changes flottants (flexible)
« Un système de taux de change flexibles est celui
dans lequel le taux de change est principalement déterminé par
les forces du marché de l'offre et de la demande ».
Au sein de cette catégorie, deux types importants se
distinguent : il s'agit du flottement pur et du flottement impur autrement
appelé flottement administré. C'est le degré
d'intervention de l'Etat qui les distinguent l'un de l'autre. L'Etat intervient
en vue d'influencer le taux de change par rapport aux objectifs qu'il envisage
sur le plan macroéconomique. Selon que le taux de change est
supérieur ou inferieur a celui qui est désirable.
a) Le flottement pur
Le taux de change est dit flottant pur quand il fluctue
librement pour se déterminer sans aucune intervention de l'Etat et donc
seules les forces du marché agissent. Le plus souvent, le régime
de change est de type intermédiaire : le marché joue le
rôle prépondérant, mais rares sont les autorités
monétaires qui se désintéressent totalement de la valeur
de leur monnaie. L'intervention régulière des banques centrales
sur le marché monétaire vise à agir sur les cours et on
parle dans ce cas de flottement impur.
b) Le flottement impur ou
administré
Le taux de change flottant impur ou administré est le
système dans lequel l'Etat intervient sur le taux de change. En pratique
peu des pays laissent flotter librement leurs monnaies, ils interviennent au
contraire pour empêcher d'importantes fluctuations des taux de change et
pour maintenir la parité, car le taux de change est un indicateur
important pour l'équilibre de la balance des paiements dont l'analyse se
focalise tant sur l'offre que sur la demande de monnaie.
Les autorités monétaires observent le taux de
change à court terme mais ne le laissent pas trop s'écarter,
elles interviennent à long terme pour l'ajuster de temps en temps. Nous
l'avons déjà dit, presque tous les pays ont tendanced'intervenir
soit quand le marchédevientturbulent soit quand les taux de change
correspondant aux niveaux des prix et des flux commerciaux actuels.
Le flottement administre ou contrôlé est donc ce
système qui ne constitue un mélange de différentes
composantes, nous l'appelons aussi système hydride.
C'est aussi le système qui avait prévalu depuis
la seconde guerre mondiale jusqu'en 1971. On l'appelé le système
de Bretton Wood et il a permis aux nations de déterminer des parties
fixes entre elle donc des taux de change stable. Des mesures étaient
prises par les nations afin de défendre l'éventail des taux de
change. Si parfois les taux de change s'éloignent vraiment des taux
officiels, les nations modifiaient les parités officielles. Le fait que
le taux de change ont été fixé c'est-a-dire, fixés
a court terme mais ajustables a long terme a constitué l'essence du
système de Bretton Wood.
I.3. GENERALITES SUR
L'INFLATION
I.3.1. Définition
L'inflation est un déséquilibre
économique caractérisé par une (enflure) hausse
générale, durable, cumulative et plus ou moins forte des prix ou
par l'allongement des délais de livraison ou des files d'attente pour un
grand nombre de produit dans les pays pratiquant la fixation administrative de
prix.
En économie les concepts inflation et déflation,
sont des termes désignant la diminution ou l'augmentation du pouvoir
d'achat de la monnaie en biens et services.
L'inflation est une augmentation ample et soutenue du niveau
général des prix, mesurée par un index du coût de
différents biens et services. Une augmentation
répétée des prix érode le pouvoir d'achat de la
monnaie et des autres actifs financiers à valeur fixe, provoquant ainsi
de graves distorsions et incertitudes économiques. L'inflation
apparaît lorsque des pressions économiques et l'anticipation de
certains événements font monter la demande en biens et en
services au-delà de l'offre disponible aux prix existants, ou lorsque la
production disponible est réduite par une productivité
défaillante ou par les contraintes du marché.
La déflation est une baisse soutenue du niveau
général des prix, comme celle qui est survenue au cours de la
crise économique de 1929. Elle est généralement
associée à une érosion prolongée de
l'activité économique et à un niveau de chômage
élevé. Néanmoins, les baisses de prix
généralisées sont aujourd'hui très rares, et
l'inflation est devenue la principale variable macroéconomique affectant
la planification économique, publique ou privée.
I.3.2. Les différents
types d'inflation
En tant que phénomène affectant la vie
économique des nations, l'inflation a fait l'objet de plusieurs
classifications. Ainsi, parmi les types d'inflation, on peut distinguer les
suivants.
a) L'inflation rampante
C'est une inflation de quelques points de pourcentage par an
et ne constitue pas une menace grave pour le progrès économique
et social. Elle peut même stimuler l'activité économique.
En effet, l'illusion d'une augmentation du revenu au-delà de la
productivité réelle encourage la consommation, et
l'investissement dans l'immobilier s'accroît par l'anticipation d'une
future hausse des prix. Dans l'activité commerciale, l'investissement en
usines et en équipements s'accélère car les prix montent
plus vite que les coûts, et les particuliers, entreprises et organismes
publics emprunteurs prennent conscience que les prêts seront
remboursés avec de l'argent porteur de moins de pouvoir d'achat.
b) L'inflation chronique
C'est le modèle d'inflation le plus grave et est
caractérisé par une hausse des prix plus importante atteignant
des taux annuels compris entre 10 % et 30 %dans certains pays
industrialisés et parfois même 100 % ou plus dans quelques pays du
tiers-monde. L'inflation chronique tend à devenir permanente et installe
un cercle vicieux. Pour s'adapter à l'inflation chronique, les
activités économiques normales se dérèglent : les
consommateurs achètent des biens et des services pour éviter de
payer des prix encore plus élevés dans le futur ; la
spéculation immobilière s'accroît ; les investissements
commerciaux se concentrent sur le court terme ; les incitations à
épargner, ou à souscrire à une assurance, à un plan
de retraite ou à des obligations à long terme sont restreintes,
car l'inflation réduit le pouvoir d'achat à terme de ces produits
financiers ; les gouvernements accroissent rapidement leurs dépenses
dans l'attente de revenus gonflés ; les nations exportatrices voient la
compétitivité de leur commerce compromise et sont contraintes de
recourir au protectionnisme et à un contrôle arbitraire de la
monnaie.
c) L'hyperinflation
Dans sa forme extrême, la hausse chronique des prix
devient de l'hyperinflation et provoque la chute du système
économique entier. Par exemple, l'hyperinflation qui frappa l'Allemagne
après la Première Guerre mondiale eut pour effet de multiplier le
volume de la monnaie en circulation par plus de 7 millions et les prix par 10
millions sur les seize mois qui précédèrent novembre 1923.
D'autres exemples d'hyperinflation se produisirent aux États-Unis et en
France à la fin du XVIIIe siècle, en URSS et en Autriche
après la Première Guerre mondiale, en Hongrie, en Chine et en
Grèce après la Seconde Guerre mondiale, et dans quelques pays du
tiers-monde au cours de ces dernières années. Au cours d'une
période d'hyperinflation, la monnaie et le crédit s'accroissent
à un rythme exponentiel, détruisant tous les liens existant entre
valeur réelle et valeur nominale et rendant nécessaires des
systèmes complexes de troc. Les gouvernements recourent à la
planche à billets pour financer l'augmentation des programmes de
dépenses, et ces financements inflationnistes des déficits
budgétaires détruisent la stabilité économique,
sociale et politique.
d) L'adultération de la monnaie
A l'époque du bimétallisme ou de l'étalon
or, une forme importante d'inflation était, l'adultération de la
monnaie qui consistait pour un souverain à réduire la
quantité de métal précieux contenue dans les pièces
de monnaie. Si cette opération assurait des profits à court terme
à l'État, qui pouvait frapper plus de monnaie pour la même
quantité de métal précieux, elle faisait monter les prix
à long terme, en raison de la loi de Gresham, qui veut que la «
mauvaise monnaie chasse la bonne ». Ces adultérations servaient
souvent à financer l'effort de guerre, ce qui explique en partie la
corrélation qui existe entre l'inflation et les soulèvements
politiques. En Europe, l'afflux d'argent venu du Nouveau Monde à partir
du XVIe siècle aurait également contribué à la
croissance progressive de l'inflation à partir de cette époque,
la valeur du métal précieux tendant à diminuer. Les
gouvernements actuels procèdent à de telles adultérations
lorsqu'ils impriment plus de monnaie ou en modifient la valeur par un autre
moyen.
e) L'inflation légère
C'est celle qui se caractérise par une hausse de prix
de l'ordre de 20 à 30% qui se situe dans une période de 15
ans.
f) L'inflation ouverte ou
déclarée
On en parle lorsque le taux de croissance de prix est
supérieur à 5% sans outrepasser 10% par an. Elle est plus
dangereuse que la précédente.
Selon Claude SUMATA(2015), il n'estime que la dynamique de
l'inflation à l'hyperinflation présente les phases
suivantes :
· « L'inflation lavée concerne
l'étape ou les accroissements des prix sont accidentels. A ce stade, la
hausse des prix reste en-deçà de la progression de la masse
monétaire et les phénomènes de spéculation restent
limités.
· Par contre l'inflation ouverte se caractérise
par des anticipations des hausses de prix permanentes de la part des agents
économiques, alimentant des mécanismes de spéculation et
de fraude. Les encaisses réelles subissent dès lors une
contraction majeure car le mouvement à la hausse des prix dépasse
la projection de variables monétaires nominales.
· L'inflation galopante ou l'hyperinflation est
donnée par des hausses des prix exponentielles, provoquant la fuite de
la monnaie nationale. »
Sur ce, le ciblage de l'inflation est une politique visant
à maintenir l'inflation proche d'un objectif. Des bandes explicites de
fluctuation peuvent être mises en place par la banque centrale.
Depuis la fin des années 1980, un consensus s'est
progressivement mis en place en faveur du ciblage de l'inflation, afin de
limiter la croissance alors excessive des prix. Selon des économistes
reconnus, tel que Frederik MISHKIN ou encore Ben
BERNAKE cette politique a été couronnée
de succès.
Actuellement, un nombre croissants de pays ont choisi
d'adopter une politique monétaire de ciblage de l'inflation :
Nouvelle Zélande, Canada, Royaume-Uni, et plus récemment divers
pays d'Amérique du sud et de nombreux pays d'Europe centrale et
orientale. Concernant les deux grandes puissances mondiales Etats-Unis et Union
européenne, elles ne pratiquent pasexplicitement une politique de
ciblage de l'inflation. L'utilisation du ciblage de l'inflation repose sur deux
principaux arguments :
Selon la nouvelle macroéconomie classique, les
bénéfices retirés d'une politique monétaire
expansionniste ne sont pas que transitoire, alors que les conséquences
en terme d'inflation sont durables. Par conséquent, il est
approprié de mener des politiques monétaires non inflationnistes.
Dans la mesure où un engagement du gouvernement en ce sens n'est pas
crédible puisqu'il est non irréversible.
Conclusion partielle
Le premier chapitre de ce travail était consacré
à la revue de la littérature où nous avons expliqué
les concepts clés de notre sujet notamment le taux de change, le taux
d'inflation et la masse monétaire.
Avant d'aborder celui-ci, nous avons d'abord passé en
revue un certain nombre de travaux de fin de cycles, d'ouvrages de plusieurs
auteurs touchant le sujet que nous traitons, c'est à dire l'impact de la
variation du taux de change sur l'inflation en RDC.
Nous retenons ce qui suit : le taux de change est le prix
par le quel deux monnaies se change entre elles, une étrangère et
l'autre nationale. Quant à l'inflation, celle-ci est causée par
une perte du pouvoir d'achat qui entraine une hausse
généralisée de prix sur le marché. Et pourla masse
monétaire, celle-cidésigne la quantité de monnaie en
circulation entre les agents non financiers.
En fin, pour clore, il sied de signaler que l'impact de la
variation de taux de change sur l'inflation a suscité un réel
intérêt de recherche économique au cours des
dernières décennies. Il s'agit d'un sujet qui fait couler
beaucoup d'encre à la suite d'une forte extraversion de notre
économienationale qui incite les agents économiques a ajuster
leurs prix de vente de biens à la hausse sur le marché.
CHAPITRE II :
L'EVOLUTION DU TAUX D'INFLATION, DU TAUX DE CHANGE ET DE LA MASSE MONETAIRE EN
RDC
Ce présentchapitre présente l'évolution
des trois agrégats macroéconomiques en RDC au cours de la
période sous étude, à savoir : l'évolution du
taux de change, l'évolution du taux d'inflationet l'évolution de
la masse monétaire.
Section 1. Evolution des
agrégats macroéconomiques de la RDC
II.1.1. Evolution du taux de
change en RDC
Dans ce point, il sera question d'expliquer l'évolution
dutaux de change en RDC en faisant une petite rétrospection surles
périodes d'avant 2001 et en prenant en considérationseulement les
périodes sous-études soit de 2000 à 2020.
II.1.1.1. Evolution du taux de
change avant2001
Au cours de l'année 2000, le marché des changes
a étécaractérisé par l'administration du taux, la
poursuite de ladépréciation du franc congolais et les
réajustements du coursdes changes intervenus aux mois de janvier, juin
et octobre2000 ont permis de réduire l'écart entre le cours
interbancaireet parallèle.
Néanmoins, l'écart moyen en 2000 a
été plus élevé par rapportà l'année
1999. A fin décembre 2000, le franc congolais avaitperdu 91,0% de sa
valeur à l'interbancaire face au dollaraméricaine contre 46,7%
une année auparavant.
Le taux de change officiel s'est situé à 50 CDF
le dollar contre4,5 au terme de l'année 1999. Sur le marché
libre, la monnaienationale s'était déprécie de 81,9% face
au dollar américaincontre 85,9% en 1999. En effet, de 25,5 CDF à
fin décembre 1999, le taux de change s'était établi
à 141 CDF à la période correspondante de 2000.
La dépréciation du taux de change observé
sur ces deuxmarchés était dueessentiellement à deux
facteurs, à savoirl'expansion de la base monétaire à des
fins de monétisationdu déficit du secteur public et la
contraction de l'offre dedevises consécutives au monopole d'achat et de
vente dudiamant congolais confié à la fin du mois de juillet
2000, à la société Idi Diamonds.
Le différentieldu taux observé au niveau des
marchés interbancaire et parallèle s'est établi à
18,2% àfin 2000 contre 466,7% au terme de l'année
précédente.
Néanmoins, l'écart moyen des taux entre les deux
marchés aété de 240,0% en 2000 contre 157,9% en 1999.
II.1.1.2. Evolution du taux de
change de2001 à 2014
L'an 2001 a été marqué par la mise en
oeuvre d'unprogramme de stabilisation macroéconomique
dénommé «Programme Intérimaire Renforcé
», en sigle PIR.Ce programme, élaboré avec l'assistance des
services du FMI,avait une double finalité, à savoir stabiliser le
cadremacroéconomique en vue de préparer les conditions derelance
économique et favoriser la reprise de la
coopérationinternationale. Au plan macroéconomique, le PIR avait
pourobjectif ultime de casser l'hyperinflation.
En effet, les cinq premier mois ont connu l'application de
tauxdes changes multiples, notamment le taux officiel, le
tauxparallèle,Cette stabilité était destinée
à rétablir les conditions de larentabilité des
investissements par la mise en place d'un cadrelégal susceptible de
sécuriser les biens et les personnes. Dansce contexte, plusieurs mesures
des réformes ont été arrêtéesnotamment dans
les domaines des finances publiques, duchange, de la monnaie et de
l'économie réelle.S'agissant du secteur de change, la politique
mise en oeuvre s'est traduite par la dévaluation de 84,1% de la
monnaienationale, l'unification de taux de change et l'instauration
d'unrégime de change flottant, à travers l'organisation d'un
marchélibre et transparent. Le marché des changes en 2001 a
étécaractérisé par une évolution en 2
phases. La période dejanvier à mai a été
marquée par une surévaluation de la monnaie nationale
consécutive à l'administration du taux dechange officiel, une
forte dépréciation du franc congolais aumarché
parallèle et un faible niveau de transactionl'interbancaires en
devises.
La seconde période, de juin en décembre 2001,
correspondessentiellement à la libéralisation du marché
des changesinduisant un accroissement du volume de transactioninterbancaire en
devises ainsiqu' 'une appréciation de la monnaie.
Au terme de l'année 2001, la monnaie nationale
s'estdépréciée de 84,0% à l'interbancaire par
rapport au dollar USD contre 91.0% une année plus tôt,
s'établissant à 311.6 CDF ledollars US contre 50,0 CDF.et le taux
fiscale institué par le ministère des finances et dubudget pour
la perception des droits et taxes dus au trésor.
Le taux des changes officiel est demeuré figé
à 50,0 CDF pourun dollar américain de fin décembre 2000
jusqu'au 25 mai2001, avant l'entrée en vigueur de la mesure
d'unification destaux de change décidée dans le cadre du PIR.
Par contre, le taux des changes parallèles est
passé de 141,0CDF le dollar US à fin 2000 à 352,5 CDF au
25 mai 200,accusant ainsi une dépréciation de 60,0%. Le
différentiel destaux entre les marchés parallèle et
officiel qui s'établissait à182.0% à fin décembre
2000 est ainsi monté 605,0%.
L'accélération de la dépréciation
du franc congolais observéeau cours de cette période sur le
marché parallèle a résulté del'expansion des
liquidités intérieures destinées à couvrir
ledéficit du secteur public dans un contexte d'amenuisement del'offre
des devises.
A partir du 26 mai jusqu'à fin décembre 2001, la
périodependant laquelle l'on a procédé par l'unification
des taux dechange décidée le 26 mai 2001, entrainant une
dévaluation de84, 1% de la monnaie nationale.
Du 26 mai au 31 décembre 2001, le taux de change est
passéde 313,5CDF le dollar américain à 311,6 CDF, soit
uneappréciation de 6.4%, cette évolution est consécutive
auxpolitiques précédentes menées au plan budgétaire
etmonétaire ainsi qu'à la libéralisation du marché
des changes.
Le différentiel entre les taux officiel et
parallèle s'estsensiblement contracté, tombant à 1,4% fin
décembre 2001.Au cours de l'exercice 2007, l'évolution du taux a
étécaractérisée par une forte
dépréciation (janvier et février).
En 2002, le PIR a été relié par un
programme triennal connusous le nom de programme économique du
gouvernement(PEG) et qui vise notamment la consolidation des acquis et dutaux
de change, et la mise en place d'un train de réformestructurelles.
Les réalisations de la politique monétaire se
sont traduites parla décélération du rythme de formation
des liquiditésmonétaires qui a eu une incidence positive sur la
réduction del'inflation et la fluctuation modérée du taux
de change en 2002et en 2003.Ainsi, en 2002 le taux de change s'était
situé à 382,1 CDF ledollar USD contre 372,5 CDF le dollar en
2003.Au cours de l'année fin 2004, la monnaie nationale
s'étaitdépréciée de 16.1% par rapport au dollar
américain. En effet,le taux de change indicatif s'était
situé à 444,1 CDF le dollarau 30 décembre 2004 contre
372.52 CDF à fin décembre 2003.
Sur le marché parallèle, le franc congolais
avait connu unedépréciation de 17.9%, passant de 371.72 CDF le
dollar au 31décembre 2003 à 452.50 CDF au 31 décembre
2004.Il sied de signaler que pour les années qui suivent la
situationn'était pas la même, c'est le cas de l'année 2005
où le taux defin décembre était de 431,3 CDF alors que
à fin décembre2006, le franc congolais a enregistré une
dépréciation de14.3% à l'indicatif, s'établissant
à 503.4 CDF le dollar contre431.3 CDF le 31 décembre 2005. Ce
taux est resté en deçàdes prévisions, soit 525.8
CDF le dollar. Sur le marché libre, letaux de change s'était
déprécie de 15.8%, se situant à 515.9CDF le dollar contre
434.3 CDF l'année précédente.
Appréciation remarquable durant les 3 mois suivant et
unerelative stabilité au cours des sept derniers mois.Cette
évolution trouve sa justification dans les politiquesmonétaires
et budgétaire mises en oeuvre. En effet, lerelâchement de ces
politiques s'est accompagné d'uneinstabilité des prix
intérieurs et du taux de change et leurresserrement par contre a induit
une amélioration del'évolution de ces paramètres des
conjonctures.
A fin décembre 2007, le franc congolais a
enregistré uneappréciation de 2,2% sur le marché libre et
une stabilité àl'indicatif. En effet, le taux de change s'est
établit à 502,9CDF, le dollar au 31 décembre 2007 contre
503,4 CDF le 31décembre 2006, sur le marché libre, le taux de
change estpassé de 515,9 CDF le dollar à 504,7 CDF d'une
année àl'autre.
A fin décembre 2008, le franc congolais a
enregistré unedépréciation de 21.3% à l'indicatif
et de 23.2% sur le marchélibre. En effet, le taux de change s'est
établi à 639,3 CDF ledollar au 31 décembre 2008 contre
502.9 CDF le 31 décembre2007.Sur le marché parallèle, le
taux de change est passé de504.7 CDF le dollar à 657.5 CDF d'une
année à l'autre.
Pendant l'exercice 2009, le taux de change a enregistré
unedépréciation de 29.2% à l'indicatif et de 28.1% au
parallèlecontre une respectivement 21.3% et 23.2% une année plus
tôt,en dépit d'un excèdent de l'offre des devises
observé sur lemarché des changes. Cette situation a
été induiteessentiellement par les anticipations des agents
économiques.
En effet, l'année s'était clôturée
avec un taux de change de902.66 CDF à l'indicatif et 914.50 CDF au
parallèle.L'année 2012 a été globalement
marquée par une relativestabilité du taux de change, la valeur du
franc congolais aenregistré, au terme de l'année 2010, le franc
congolais s'était dépréciede 1,4% à l'indicatif et
2,1% sur le marché parallèle contre
desdépréciations respectives de 29,2% et 28,1% à fin
2009.
En effet, le taux de change s'est établi à 915,1
CDF le dollar àl'indicatif et 934,5 au parallèle à fin
décembre 2010 contrerespectivement 902,66 CDF et 914,5 CDF à la
périodecorrespondante de l'année précédente.
Cette situation résulte essentiellement de la poursuite
del'amélioration de coordination des politiques budgétaire
etmonétaire.
Par ailleurs, la stabilité du taux de change
observé depuis 2010s'est poursuivis en 2011 et 2012 ainsi qu'en 2013 et
en 2014.
En 2011, l'évolution du taux de change a
été globalement stable. En effet, par rapport à
décembre 2010, il a été noté des
appréciations de la monnaie nationale de 0.5% et de 1.9% au
parallèle ainsi qu'une dépréciation de 0.4% au
marché libre.Au mois de décembre 2011 il a été
observé des dépréciations de l'ordre de 3.7% à
l'interbancaire et 5.0% au parallèle, cette évolution est
expliquée notamment par la poursuite des opérations d'achat des
devises par la Banque Centrale. En effet, l'année 2011 s'était
soldée avec un taux de change de 910.65 CDF à l'indicatif et
914.00 CDF au parallèle.
Pendant l'exercice 2012, la politique de change a permis de
maintenir la stabilité du taux sur le marché des changes et
deconforter le niveau des réserves internationales.Au terme de cette
année, une dépréciation de 0.5% par rapport àfin
décembre 2011. Le taux de change à l'indicatif et
auparallèle s'est situé respectivement à 915.17 CDF
et923.33 CDF le dollar américain à fin décembre
2012,renseignant des dépréciations de l'ordre de 0.5% et 1.0%.En
2013 le taux de change indicatif s'est établi à 925,5 CDF
ledollar à fin décembre 2013 contre 915,2 CDF en 2012.
Par ailleurs, l'année 2014 à fin
décembre, le dollar américains'est échangé à
925 CDF à l'interbancaire contre 926 CDF à lapériode
correspondante de 2013 soit une appréciation de lamonnaie nationale de
0,1%.
II.1. 1.3. Evolution du
taux de change en RDC de 2000 à 2020
Dans ce point, il sera question d'analyser l'évolution
du taux de change (TXCH) en République Démocratique du Congo au
cours de la période sous examen, c'est-à-dire, au cours de la
période allant de 2000 à 2020, soit 21 ans d'observations de
l'étude.
Ci-dessous, nous présentons dans le tableau n°1,
l'évolution du taux de change de la RDC de 2000 à 2020.
Tableau 1. Evolution du taux de change de 2000 à
2020
Années
|
TXCH
|
Années
|
TXCH
|
2000
|
21,83
|
2010
|
905,85
|
2001
|
206,73
|
2011
|
919,44
|
2002
|
346,68
|
2012
|
919,36
|
2003
|
405,39
|
2013
|
919,67
|
2004
|
399,47
|
2014
|
925,23
|
2005
|
473,78
|
2015
|
925,98
|
2006
|
468,05
|
2016
|
1216,92
|
2007
|
516,68
|
2017
|
1592,1
|
2008
|
561,12
|
2018
|
1635,62
|
2009
|
806,45
|
2019
|
1672,95
|
2020
|
1971,8
|
Source: Rapports annuels BCC de 2000 à 2020
Graphique 1: Evolution du taux de change de 2000 à
2020
![](Impact-du-taux-de-change-sur-linflation-en-RDC-de-2000-20201.png)
Fait par l'auteur, à partir des données des
rapports de la BCC
Le comportement du taux de change comme il se lit à
l'aide du graphique ci haut, a connu une stabilité seulement en
2015 ; en suite une expansion avec des grandes oscillations de 2016
jusqu'à 2020. On peut affirmer que cette allure ascendante du taux de
change se justifie par le déséquilibre macroéconomique
entre l'offre et la demande de monnaie.
Dans la section qui suit, nous allons analyser
l'évolution du taux d'inflation en République Démocratique
du Congo. Les données qui ont fait l'objet de cette analyse ont
été tirées des rapports annuels de la Banque Centrale du
Congo (BCC).
Section 2. Evolution de
l'inflation en RDC
Dans cette section, il sera question d'analyser
l'évolution des prix à l'intérieur du pays tout en prenant
en considération les périodes d'analyse de cette étude.
Toutefois, nous allons faire une petite rétrospection sur les
périodes qui précèdent la première période
d'analyse de cette étude en vue d'avoir une idée sur le
passé et de mieux faire l'extrapolation.
II.2.1. Evolution de
l'inflation avant 2001
L'observation des prix intérieurs au terme de
l'année 2000 laisse apparaitre une accentuation de l'inflation par
rapport à l'année 1999, tant sur les marchés de Kinshasa
que ceux des Lubumbashi.
Selon l'indice des prix à la consommation des
ménages sur les marchés de Kinshasa, calculé par la BCC,
le taux d'inflation fin période s'est situé à 511,2% en
2000 contre 483,7% en 1999, en terme de moyenne, le taux d'inflation s'est
élevé à 552,5% en 2000 contre 245,2% une année plus
tôt.
Au premier semestre, l'évolution des prix a
été influencée principalement par les augmentations des
prix de carburant à la pompe intervenue le 08 février et le 14
juin 2000 qui ont eu des implications directes sur les prix des biens et de
services.
Au second semestre, outre les difficultés
d'approvisionnement en carburant et les réajustements des prix à
la pompe le 20 octobre et le 11 décembre 2000, les prix intérieur
ont été impulsés à la hausse par la rareté
de devises consécutive à la décision de confier le
monopole d'achat du diamant artisanal à une société
privée.
Selon l'institut national de la statistique, l'accroissement
des prix sur les marchés a été de 446,2% au terme de
l'année 2000 contre 395,8% en 1999. Ce taux d'inflation est
inférieur de 65,0 points.
La dépréciation continue du franc congolais est
essentiellement le facteur explicatif de l'évolution des prix.
Par ailleurs, l'accroissement des prix observés sur les
marchés de Lubumbashi au cours de l'an 2000, bien qu'ayant
concernés tous les postes de dépenses a été plus
important au niveau des rubriques « services » et «
alimentations ».
L'évolution des prix au cours de l'année 2000
laisse apparaitre un taux d'inflation moyen de 134,6% au premier semestre
contre 132,8% au second, ce qui a porté le taux d'inflation moyen
mensuel au premier semestre à 16,0% contre 15,0% au second semestre.
Le point qui suit, analyse l'évolution du taux
d'inflation au cours de la période sous étude,
c'est-à-dire, de 2000 à 2020, soit 21 observations.
II.2.2. Evolution de
l'inflation de 2000 à 2020
Le tableau ci-dessous présente l'évolution du
taux d'inflation (TXINFL) en République Démocratique du Congo au
cours de la période sous examen.
Tableau 2. Evolution du taux d'inflation de 2000 à
2020
Années
|
TXINFL
|
Années
|
TXINFL
|
2000
|
511,2
|
2010
|
9,8
|
2001
|
135,1
|
2011
|
15,4
|
2002
|
15,8
|
2012
|
2,7
|
2003
|
4,4
|
2013
|
1,07
|
2004
|
9
|
2014
|
1,03
|
2005
|
21,5
|
2015
|
0,81
|
2006
|
18,2
|
2016
|
11,24
|
2007
|
9,9
|
2017
|
54,71
|
2008
|
27,6
|
2018
|
7,23
|
2009
|
53,4
|
2019
|
4,59
|
2020
|
15,76
|
Source : Banque centrale du Congo, sur base de données
de l'Institut National de la statistique
Graphique 2 : Evolution du taux d'inflation de 2000
à 2020
Fait par l'auteur, sur base de données de l'Institut National
de la statistique
Partant de l'analyse du graphique ci-haut, l'on constate
qu'à partir de l'année 2002, la RDC a maitrisé
l'évolution du taux d'inflation à un niveau plus bas. Cette
situation, couplée à une certaine évolution des prix des
matières sur le marché international a permis de réduire
sensiblement le taux d'inflation.
Par ailleurs, l'hyper inflation observé entre 2000 et
2001 a été principalement la résultante du financement
monétaire des déficits publique chronique. Tandis que sur la
deuxième sous période, la mise en place des programmes
économiques du gouvernement bénéficiant d'une surveillance
du FMI a permis d'imposer le non recours au financement monétaire de la
BCC, des déficits publiques.
II.2.3. Evolution des prix de
2000 à 2020
Le rythme d'accroissement des prix intérieurs s'est
ralenti au cours des sept derniers mois de l'année 2001. En effet, le
taux d'inflation moyen mensuel au cours de la période 2001 s'est
établi à 0,3% entre mai et décembre 2001 contre 18,1%
entre janvier et mai 2001.
Il sied de signaler que cette année (2001) a
été marquée par une décélération du
rythme d'augmentation des prix sur le marché de Kinshasa que sur celui
de Lubumbashi. A Kinshasa, l'indice des prix calculé par la BCC situait
le taux d'inflation fin période à 135,1% en 2001 contre 511,2% en
2000. Le taux enregistré en 2001 est de 5.9 points inférieurs
à l'objectif révisé de 141,0% dans le PIR. Le taux
d'inflation moyen annuel a été de 357,3% en 2001.
En effet, l'analyse de l'indice générale des
prix révèle de la décélération de
l'inflation a concerné toutes les rubriques. Les prix dans la composante
(alimentation) et (logement) ont augmenté de 112,0% et
182,0% en 2001 contre respectivement 418,1% et 473,1% l'année
précédente, ceux des rubriques (habillement) et autres articles
et services » se sont accrus de 181,5% et 157,0% en 2001, alors qu'ils
avaient progressé respectivement de 691,4% et 968,5% en 2000.
Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des articles
services et devises ont contribué respectivement pour 48,6% et 27,2%
dans la formation des prix, loyer et les prix d'articles d'habillement sont
intervenus pour 15,2% et 8,9%.
D'après les données de l'INS, la hausse des prix
sur les marchés de Lubumbashi en 2001 a été 215,2%,
après avoir atteint 446,2% une année auparavant.
Les politiques appliquées dans le cadre du PIR ont
permis de réduire le niveau de l'inflation à Lubumbashi. Toute
fois la baisse observée a été de moindre ampleur par
rapport à celle enregistré sur les marchés de Kinshasa.
En 2002, l'évolution en pourcentage était de
l'ordre de 15,8 en fin période et de 64,4 en moyenne annuelle,
d'où une variation négative de 120,0 afin période et de
264,0 en moyenne annuelle.
Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de formation
des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003.Selon l'indice des prix
à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux
d'inflation s'était établi à 4.4% contre 15.8% une
année au paravent. Ce taux est de 1.6% inférieur à
l'objectif de 6.0% fixé dans le PEG.
Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme
de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon
l'indice des prix à la consommation des ménages calculé
par la BCC, le taux d'inflation fin période s'était établi
à 9.2% en 2004 contre 4.4% une année au paravent.
Ce taux est de 0.3 point de pourcentage supérieur
à l'objectif de 8.9% prévu dans le PEG. Comme en 2004, le
processus de désinflation de l'économie observé entre 2001
et 2003 ne s'était pas poursuivi en 2005, en dépit des efforts
entrepris au cours du second semestre de cette année. En effet au cours
de l'année 2005, l'inflation s'est établie à 21.3% contre
9.2% en 2004 et 8.5% pour la moyenne africaine. Cette réalisation
situé le taux d'inflation à 1.3% point le pourcentage inferieur
à l'objectif révisé de 22.6% retenu pour
l'année.
Comparativement à l'année 2005, il a
été observé une atténuation des tensions
inflationnistes en 2006 corrélées positivement au ralentissement
de l'expansion monétaire.
En effet, en glissement annuel, le taux d'inflation s'est
établi à 18.2% contre 21.3% en 2005, soit un recul de 3.1 points
de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à 13.2% contre 21.4%
l'année précédente. Le taux fin période est en
dépassant de 3.2 points par rapport à l'objectif
révisé de 15.0% fixé dans le cadre du Programme Relais de
Consolidation (PRC).
Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix
des intérieurs, la désinflation de l'économie,
notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007),
la hausse du niveau général des prix s'est établie
à 9,9% contre 18,2% et 21,3% respectivement en 2006 et 2005. Cependant,
la volatilité de l'inflation, est demandée l'un des
problèmes auxquels se trouve contrée la politique
monétaire, hormis la dollarisation et la sous bancarisation de
l'économie nationale.
En 2008, le taux d'inflation a atteint 27.6% contre un
objectif de 23.5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu
une accélération, situant le taux d'inflation annuel à
27.57% contre 9.96% en 2007.
L'analyse de l'inflation au cours de l'année sous revue
met en exergue 4 phases :
- Phase d'inflation d'origine monétaire : de janvier
à mars ;
- Phase d'inflation importée et par les couts : de mars
à juillet ;
- Phase de désinflation : de juillet à octobre
;
En 2012 la situation était un peut améliorer,
l'inflation s'était situé à 2,79%. En effet, sur le
marché des biens et services.
ü Phase de reprise d'inflation
Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en
2008 s'est accélérée en 2009 avec une ampleur jamais
atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la
communauté financière internationale. En effet, le taux
d'inflation s'est élevé à 53.4% contre 27.6% une
année au paravent, soit un écart à la hausse de 25.6
points de pourcentage.
Cette situation est consécutive à la conjugaison
des chocs à la fois endogènes et exogènes tenant
principalement à la forte dépréciation de la monnaie
nationale face aux devises étrangères dans une économie
fortement dollarisée.
En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé
à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de
9,9% sur l'ensemble de l'année, les prix ont progressé de
manière discontinue à travers 3 phases
caractérisées par :
- Des évolutions erratiques sur fond de fortes
poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de
l'année ;
- Une relative stabilité entre mars et aout ;
- Et un retour des tensions à partir du mois de
septembre à cause des effets conjugués de l'excès de
liquidité et du renchérissement des principaux de grandes
consommations sur le marché international.
L'an 2011, a été marqué par
l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs.
En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé
à 15.4% contre 9.8% pour l'année précédente
s'était de nouveau repliée, se situant à 1,07% en 2013
contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de 4,0%.
En 2013, le marché de biens et services a
été caractérisé globalement par une
stabilité des prix intérieurs.
Toutes les fonctions de l'indice des prix à la
consommation en 2013 ont présenté des prix relatifs
négatifs consécutifs à la production d'une part importante
de leurs articles et à l'administration des prix des certains produits.
Par contre, seule la fonction « produits alimentaires et boissons non
alcoolisées » a présenté un prix de l'ordre de 0,21
point.
Il sied de révéler que cette fonction regorge la
quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les
matières premières utilisées dans la production des
boissons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits
sont fonction des couts consentis pour les droits d'entrée et pour le
transport.
En 2014, sur le marché des biens et services, l'on a
observé un taux d'inflation de 1,03% contre 1,07% en 2013 ce qui
n'était pas le cas pour les précédentes
périodes.
Pour clore, la figure ci haut, nous renseigne que la
maîtrise de l'inflation à un niveau faible et stable continue de
poser des difficultés aux autorités de la RDC : jusqu'à
une date récente, le taux d'inflation a repris sa tendance
haussière, avec une dépréciation hebdomadaire
cumulée de 4,5%.
La section qui suit, analyse la trajectoire de la masse
monétaire de la République Démocratique du Congo au cours
de la période sous étude.
Section 3. Evolution de la
masse monétaire en RDC
La quantité de monnaie disponible dans une
économie à un moment donné est mesurée par la masse
monétaire. La masse monétaire c'est l'ensemble des moyens de
paiement détenus par les agents non financiers.
Le tableau ci-dessous, présente l'évolution de
la masse monétaire (MM) en République Démocratique du
Congo, celle-ci est exprimée en milliards de francs Congolais.
Tableau 3. Evolution de la masse monétaire (MM)
2000 à 2020
Années
|
MM
|
Années
|
MM
|
2000
|
235,5
|
2010
|
2009,6
|
2001
|
771,4
|
2011
|
2439,1
|
2002
|
988,3
|
2012
|
2950,2
|
2003
|
130,1
|
2013
|
3492,4
|
2004
|
222,2
|
2014
|
3965,6
|
2005
|
277,1
|
2015
|
4355,8
|
2006
|
436,9
|
2016
|
5337,8
|
2007
|
658,8
|
2017
|
7609,9
|
2008
|
631,9
|
2018
|
9846,6
|
2009
|
1540,9
|
2019
|
12727,5
|
2020
|
19255,6
|
Fait par l'auteur sur base des rapports annuels de la
BCC
Graphique 3 : Evolution de la masse monétaire en
millions de CDF
![](Impact-du-taux-de-change-sur-linflation-en-RDC-de-2000-20203.png)
Source : Banque centrale du Congo, sur base de données
de l'Institut National de la statistique
Ce graphique nous montre que la masse monétaire a
évolué d'une manière désordonnée avec des
oscillations tout en ayant une allure ascendante de 2000 à 2008 et
durant la période allant de 2009 à 2020 l'allure de la masse
monétaire était en expansion.
ü Analyse détaillée de
l'évolution de la masse monétaire de 2000 à
2020
Partant des données sur le tableau n°3 et de
l'analyse du graphique ci-haut nous constatons une tendance accrue de la masse
monétaire. Celle-ci passée de 235,5 milliards de CDF à
19255,6 milliards entre 2009 et 2020. Cette hausse de l'offre monétaire
est consécutive principalement à l'accroissement des avoirs
extérieurs nets.
Après l'indépendance de la BCC, entre 2002 et
2003 une hausse de 32% de la masse monétaire est effectuée, une
diminution très remarquable va être faite à l'année
2004 soit-83% de la masse monétaire existante en 2003. Après
2004,unehausse sera de nouveau remarquée jusqu'à 2007 pour chuter
en 2008 soit respectivement de 196% et -84,1%.
Quant à l'année 2009, un ralentissement de
l'expansion de la masse monétaire a été observé,
l'ensemble des moyens de paiements s'étant accru de
48,2% contre 58,1% en 2008. De surcroit,« L'accroissement
de la masse monétaire s'est ralenti en 2010. Il a été
noté une hausse de 30,1% de l'offre de monnaie contre 48,2% en 2009.
Cette augmentation a concerné essentiellement les billes en circulation
et les dépôts en devises des résidents. Principales
composantes de la masse monétaire, la circulation fiduciaire et les
dépôts en devises se sont accrus respectivement de 28,3% et
22,7%». En 2011,« La masse monétaire au sens strict a
été en deçà de la programmation monétaire.
En effet, elle s'est établie à 789,8 milliards de CDF contre
826,8 milliards programmé. L'évolution du stock monétaire
a été caractérisée par des baisses au premier et au
troisième trimestre. La première est expliquée
essentiellement par la chute des créances sur le secteur privé et
du crédit net à l'Etat, tandis que la seconde période
tient à la forte détérioration de la position
extérieure nette du système bancaire». S'agissant de
l'année 2012,« la masse monétaire s'est établie
à 2.956,7 milliards de CDF, soit un accroissement de 21,0%
supérieur à une hausse programmée de 18,8%.
Une baisse de la masse monétaire a
été observée consécutivement à celle des
Avoirs extérieurs au mois de janvier 2012. A partir de ce mois, la
hausse a été enregistrée bien que globalement, elle a
évolué en deçà de la programmation». « A
la fin de l'année 2013, la masse monétaire s'est établie
à 3.493,5 milliards de CDF, soit une augmentation de 18,3% contre 20,8%
en 2012. Cette évolution est essentiellement expliquée par celle
des avoirs intérieurs, laquelle z enregistré une hausse de
crédit en faveur du secteur privé. Par ailleurs, la
décélération de la masse monétaire notée
par rapport à 2012 est expliquée par celle des avoirs
extérieurs nets induite par une hausse modérée des
Dépôts en devises».
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, l'objectif principal était celui de
commenter sur les évolutions de différents agrégats
macroéconomiques de la RDC notamment, le taux de change, le taux
d'inflation et la masse monétaire.
CHAPITRE III :
L'IMPACT DE LA VARIATION DU
TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION EN RDC
Ce chapitre abordera trois sections suivantes : la
première s'articule sur la méthodologie empirique, la seconde
parlera de la stationnarité des variables et la troisième sera
l'estimation du modèle.
Section 1. La
méthodologie empirique
III. 1.1. Présentation
et Spécification du modèle d'analyse
Les modèles sont des outils indispensables pour
l'analyse économique. Ils permettent de raisonner à
l'intérieur d'un cadre de cohérence comptable et de prendre en
compte l'ensemble des interactions d'une économie. Il existe plusieurs
modèles, répondant à des finalités
différentes. Il s'avère donc important de choisir un
modèle très approprié afin d'atteindre le but poursuivi
par notre étude.
III.1.2. Présentation du
modèle d'analyse
L'analyse des phénomènes économiques
nécessite très souvent la prise en compte de plus d'une variable
explicative. Ceci conduit alors à l'utilisation du modèle de
régression multiple, une extension du modèle de régression
simple dans lequel figurent plusieurs variables explicatives.
Après plusieurs manipulations
économétriques, le modèle à correction d'erreur et
le modèle VAR n'ayant pas abouti, nous nous sommes rabattus sur le
modèle à régression simple, c'est-à-dire les
Moindres Carrés Ordinaires (MCO). Celui-ci présente de bonnes
propriétés statiques.
III.1.3. Spécification
du modèle d'analyse
En économétrie, on suppose
généralement que les variables économiques sont
aléatoires, contrairement au modèle purement mathématique
d'un phénomène économique.
En d'autres termes, on considère que la valeur
observée du phénomène économique est en partie due
au hasard. Ainsi, pour tenir compte des relationsimprécises entre les
variables, l'économétrie modifie le modèle purement
mathématique en y introduisant le terme aléatoire.
L'équation du modèle à moindres
carrés ordinaires (MCO) représentant le phénomène
sous étude peut s'écrire de la manière suivante :
TXINFLt =
+ â1.TXCHt +
â2.MMt + ìt
Les différentes variables qui entrent dans le
modèle ont les significations suivantes au regard de leur
appellations :
- TXINFLt : la série stationnaire du taux
d'inflation (variable endogène) ;
-
terme constant du modèle ;
- â1 et â2 :
paramètres assignés aux variables explicatives ;
- TXCH : la série stationnaire du taux de change
(variable exogène) ;
- MMt : la série stationnaire de la masse
monétaire (variable exogène) ;
- ìt : terme d'erreur.
III.1.4. Présentation
des critères de validation du modèle
L'économétrie est un outil à la
disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer
les théories qu'il construit. Le théoricien postule des relations
; l'application de méthodes économétriques fournit des
estimations sur la valeur des coefficients ainsi que la précision
attendue.
Une question se pose alors : pourquoi estimer ces
relations ? Pourquoi les tester statistiquement?
Plusieurs raisons incitent à cette démarche :
tout d'abord cela force l'individu à établir clairement et
à estimer les interrelations sous-jacentes. Ensuite, la confiance
aveugle dans l'intuition peut mener à l'ignorance de liaisons
importantes ou à leur mauvaise utilisation. De plus, des relations
marginales mais néanmoins explicatives, qui ne sont qu'un
élément d'un modèle global, doivent être
testées et validées afin de les mettre à leur
véritable place.
Enfin, il est nécessaire de fournir, en même
temps que l'estimation des relations, une mesure de la confiance que
l'économiste peut avoir en celles-ci,
C'est-à-dire la précision que l'on peut en
attendre. Là encore, l'utilisation de méthodes purement
qualitatives exclut toute mesure quantitative de la fiabilité d'une
relation.
Pour arriver à dégager l'évolution de
différentes variables que nous avons retenues dans notre modèle
et à déterminer le lien qui existe entre notre variable
endogène et nos variables exogènes, nous avons
procédé par trois types d'analyses ou de validation de notre
modèle. Il s'agit de validation économique, statistique, et
économétrique.
a) Validation économique
Elle consistera principalement à la
représentation graphique des différentes variables du
modèle afin de cerner leur évolution à travers le temps,
d'une part ; et à la recherche des causes économiques qui sont
censées expliquer l'allure des courbes représentatives de ces
différentes variables, d'autre part.
Pour cette validation, il a été question de
vérifier si l'influence exercée par les variables retenues dans
notre modèle empirique est conforme à la théorie
économique en la matière.
b) Validation statistique
Pour cette validation, il s'agit de faire des tests de t de
student et F de Fischer qui ont été obtenus à partir du
tableau d'estimation du modèle.
Pour la validation statistique, nous avons cherché
à examiner si les différents paramètres du modèle
sont significatifs individuellement ou si le modèle est globalement
significatif.
c) Validation
économétrique
Elle porte essentiellement sur l'estimation du modèle.
Pour effectuer cette estimation du modèle, nous avons recouru à
la méthode de moindres carrés ordinaires (MCO),
à travers le logiciel Eviews 6. Les résultats issus de cette
estimation ont pu être validés économiquement,
statistiquement et économétriquement avant de conclure de la
qualité explicative du modèle.
Pour la validation économétrique, nous avons
apprécié la qualité des résidus de l'estimation de
notre modèle, la multi-colinéarité et la forme
fonctionnelle de notre modèle. De ce fait, nous avons appliqué le
test de JarqueBera pour la normalité des résidus, le LM-test de
Breush-Godfrey pour l'autocorrélation des erreurs sur les
résidus, le test de white pour l'hétéroscedasticité
des erreurs, le test de Klein pour la multi colinéarité et le
Reset-test de Ramsey pour la forme fonctionnelle du modèle.
Pour avoir une bonne compréhension et
interprétation de résultats lors du traitement des
données, il est nécessaire de recourir aux différents
tests économiques, statistiques et économétriques.
Ø Tests économiques :
§ Test de la stationnarité des variables
du modèle (test de racine unitaire)
Une série est dite stationnaire si elle ne comporte ni
tendance ni saisonnalité et plus généralement aucun
facteur n'évoluant avec le temps.
Pour faire, ce test nous pouvons passer par :
ü Test de Philips-Perron
Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes
sont retenues :
H0 : la série n'est pas stationnaire
H1 : la série est stationnaire
PP : PP Test Statistiques (Test Philips-Perron)
CV :Critical Value (Valeur critique)
- Si la valeur de PP est inférieure à la valeur
de CV au seuil de 5%, alors on accepte l'hypothèse H1 donc la
série est stationnaire.
- Si la valeur de PP est supérieure ou égale
à la valeur de CV au seuil de 5%, alors on accepte l'hypothèse H0
donc la série est non stationnaire.
ü Test de stationnarité de Dickey Fuller
Augmenté (ADF)
Les tests de Dickey - Fuller et Dickey - Fuller
Augmenté (ADF) permettent non seulement de mettre en évidence le
caractère stationnaire ou non d'une chronique par la
détermination d'une tendance déterministe ou stochastique, mais
aussi de déterminer la bonne manière de stationnariser cette
chronique.
Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes
sont retenues :
H0 : la série est stationnaire
H1 : la série n'est pas stationnaire
On accepte l'hypothèse nulle si la valeur ADF prise en
valeur absolue est supérieure à la valeur critique de MAKINNON
considérée aussi en valeur absolue au seuil de 5% ; au cas
contraire, on la rejette au profit de H1.
Tous ces tests sont faits au seuil de 5%.
Ø Tests statistiques
§ Impact des variables explicatives sur la
variable expliquée (Test Individuel ou de Student)
On effectue le test de signification des paramètres
à l'aide de la statistique de student. Il permet de déterminer la
significativité de paramètre au seuil de signification de 5%.
Pour ce faire, on émet les hypothèses suivantes
:
H0 : ai = 0, le paramètre n'est pas
significatif ;
H1 : ai ? 0, le paramètre est
significatif.
Si la valeur de t statistique est inférieure à
1.96 (au seuil de 5 pourcent), on valide hypothèse nulle. Le contraire
est valable pour l'hypothèse alternative.
Avec l'application sur Eviews, si la probabilité
associée à chaque paramètre est supérieure à
0.05, on accepte l'hypothèse nulle. Par contre, si elle est
inférieure à 0.05, on rejette l'hypothèse nulle au profit
de l'hypothèse alternative.
ü Degré d'explication du
modèle
Pour mesurer ce degré, nous faisons recours au
coefficient de déterminationdonné par l'équation
ci-après :
R2
![](Impact-du-taux-de-change-sur-linflation-en-RDC-de-2000-20209.png)
Parfois, R2 a tendance à croître avec
le nombre de variables explicatives du modèle, même si ces
variables n'ont rien à voir avec le phénomène
étudié, Pour pallier à cet inconvénient, certains
chercheurs ont proposé d'introduire un R2 corrigé.
§ Test de significativité du modèle
(Test de Fischer)
On pose comme hypothèses :
H0 : R2=0, le modèle n'est pas
significatif,
H1 : R2?0, le modèle est significatif.
Décision : Si
FCal>Fth ; on rejette l'hypothèse nulle et on accepte
l'hypothèse alternative.
2. Tests économétriques
Ces tests se fondent sur les tests des résidus et sur
leurs stabilités.
§ Tests sur les résidus
Examiner les résidus est un des moyens les plus
utilisés pour évaluer la qualité de la régression.
Dans ce cadre, nous allons nous intéresser aux tests suivants :
ü Test de normalité de résidus
de JARQUE-BERA
Le principe de ce test repose sur le calcul des coefficients
d'asymétrie A et d'aplatissement K.
Cette statistique suit une loi de Khi-carré avec 2
degrés de liberté. Le test se formule en posant :
H0 : il y a normalité des résidus
;
H1 : pas de normalité des résidus.
Règle de décision :
ü Si la valeur de JB calculée est
supérieure à la valeur du Khi-carré de la table(5,99
à 5%), on rejette alors l'hypothèse nulle. Par conséquent,
la distribution des résidus n'est pas normale.
Avec l'application sur Eviews, la statistique de Jarque-Bera
doit être inférieure à 5,99 ou soit sa probabilité
doit être supérieure à 0,05, pour valider
l'hypothèse nulle. Sinon, on valide l'hypothèse alternative.
ü Test de Multiplicateur de Lagrange
:
Ce test examine la corrélation entre les résidus
et la probabilité des valeurs retardées à un degré
supérieur. Le critère de validation repose sur les
hypothèses ci-après :
H0 : il y a absence d'autocorrélation des
erreurs ;
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation des erreurs.
La probabilité de NR2 doit être supérieure
à 0,05 pour que H0 soit validée, au cas contraire, on
valide l'hypothèse alternative.
ü Test d'auto corrélation des erreurs de
Durbin-Watson
Ce test permet de vérifier s'il y a l'auto
corrélation d'ordre 1 des erreurs.
Il repose sur les hypothèses suivantes :
H0 : il y a absence d'auto corrélation
d'ordre 1
H1 : il y a présomption d'auto
corrélation d'ordre 1
On lit dans la table de Durbin-Watson. Au seuil de
5%,Durbin-Watson doit être à l'intervalle de 1.5
à 2.4.il doit être proche de 2 pour validerH0 dans le
cas contraire on valide H1.
ü Test de
l'hétéroscedasticité
Pour vérifier
l'hétéroscedasticité, nous faisons recours au test de
WHITE et ou de celui d'ARCH.
Ces deux tests posent les mêmes hypothèses et le
même critère de validation :
H0 : il y a homoscédasticité ;
H1 : il y a
hétéroscedasticité.
On accepte H0 si la probabilité de NR2 est
supérieure à 0,05. L'inverse est valable pour accepter
H1.
ü Test de colinéarité (test
deKlein)
Ce test permet de voir s'il y a multicolinéarité
entre les variables exogènes ou pas. Il y a
multicolinéarité entre les variables dans un modèle de
régression lorsqu'il existe une relation linéaire parfaite ou
presque parfaite entre quelques-unes ou toutes les variables explicatives.
Elle résulte dans un modèle où les
variables exogènes sont liées. La liaison entre les variables
exogènes peut être relative. C'est le cas qu'on rencontre
fréquemment. Elle peut être absolue. C'est le cas qu'on rencontre
si le modèle a été mal spécifié.
On évalue R2 :
· Si r2xj>R2 : on
admet qu'il y a colinéarité entre xi et xj
;
· Si r2xj<R2 : on
admet qu'il n'y a pas colinéarité.
ü Test de stabilité du
modèle
Ces tests permettent de voir au seuil d'erreur de 5%, si le
modèle est stable à travers le temps.
Pour effectuer ce test on peut passer par :
ü Test de Chow
Ho : SCR = SCR1 + SCR2, le
modèle est stable ;
H1 : SCR ? SCR1 + SCR2, le modèle est
instable.
Si Fcal>Fth, on rejette Ho.
Lorsque les données ne sont pas suffisamment
élevées par sous échantillon, on utilise le test de Chow
réduit. Il s'agit du test sur un seul sous échantillon : le sous
échantillon ayant plus ou moins 15 données.
On construit dans ce cas la statistique F du test comme suit
:
Où n1 = taille de l'échantillon
total
n2 = taille du sous échantillon
Cette statistique suit une distribution F de Fisher à
n2 et (n1 - k) degrés de liberté. Si
FC>FT, on rejette Ho.
Avec l'application sur le logiciel Eviews, les coefficients du
modèle sont stables si probabilité est supérieur à
5%.
Les coefficients du modèle sont instables si
probabilité est inférieure ou égale à 5%. On
choisit les dates de rupture.
ü Test de Cusum (Brown, Durbin,
Ewans)
Pour Cusum on fait un modèle de cadrage. Les
résidus vont se présenter dans un cadrant.
Ho : si la courbe ne coupe pas le corridor :
modèle est stable
H1 : si la courbe coupe le corridor : le
modèle est instable.
ü Test de Cusum
Ce test permet de détecter les instabilités
structurelles.
ü Test de Cusum Carré
Ce test permet de détecter les instabilités
ponctuelles.
- Si la courbe ne coupe pas le corridor : le modèle est
stable
- Si la courbe coupe le corridor : le modèle est
instable.
- Le corridor est en pointillés.
§ Test de spécification du modèle
(test de Ramsey)
Le test de Ramsey consiste à vérifier si la
forme fonctionnelle est correcte.Nous vérifions cela en utilisant les
hypothèses suivantes :
Ho : P>0,05 : le modèle est bien
spécifié ;
H1 : P<0,05 : le modèle est mal
spécifié.
Section 2.
Stationnarisation des variables
Les méthodes classiques d'estimation supposent que les
séries utilisées sont stationnaires. Or, suite aux
développements récents en séries temporelles, il est
aujourd'hui usuel que les principaux agrégats macroéconomiques ne
peuvent plus être représentés comme des séries
stationnaires autour d'une tendance déterministe. Il est donc de plus en
plus opportun de prendre en compte leur degré de stationnarité et
d'étudier la permanence des chocs stochastiques. Avant toute estimation,
nous devons d'abord étudier la stationnarité des
séries.
L'apparence de ces différentes courbes nous laisse
penser que toutes les séries présentées ici ne sont pas
stationnaires. Nous avons par conséquent procéder à un
test de racine unitaire pour mieux appréhender leur comportement.
À cet effet, nous avons adopté la méthode du test de
Dickey-Fuller Augmenté (ADF) qui permet de prendre en compte
l'autocorrélation possible de la série différenciée
via une correction utilisantles valeurs retardées. Rappelons que
l'hypothèse nulle de ce test est lenon stationnarité de la
série étudiée, c'est-à-direl'existence d'au moins
une racine unitaire. D'abord, nous le faisons à niveau puis en
différence première pour rechercher l'ordre d'intégration
des séries.
Ainsi, les résultats détaillés sur la
stationnarisation des séries sont présentés dans les
annexes.
Ci-dessous, nous présentons le récapitulatif du
test ADF des toutes les variables sous étude.
Tableau 4 : Récapitulatif du tes d'ADF sur toutes
les variables
Séries
|
statistiques
|
Modèles
|
Degré d'intégration
|
ADF
|
VCM
|
Taux d'inflation
|
-22.66535
|
-3.020686
|
avec constante
|
I(0)
|
Taux de change
|
-1.997004
|
-1.960171
|
Sans tendance ni constante
|
I(1)
|
Masse monétaire
|
-4.150910
|
-1.964418
|
Sans tendance ni constante
|
I(2)
|
Section 3. Estimation du
modèle par MCO
Tableau 5 : Résultat de l'estimation de la
relation de long terme par MCO
Dependent Variable: TXINFL
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/02/22 Time: 09:37
|
|
|
Sample (adjusted): 2001 2020
|
|
|
Included observations: 20 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
10.59602
|
8.107037
|
1.307015
|
0.2086
|
DTXCH
|
0.166401
|
0.061657
|
2.698821
|
0.0152
|
DMM
|
-0.006160
|
0.004619
|
-1.333567
|
0.1999
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.300020
|
Mean dependent var
|
20.96200
|
Adjusted R-squared
|
0.217669
|
S.D. dependent var
|
30.86756
|
S.E. of regression
|
27.30219
|
Akaike info criterion
|
9.589292
|
Sum squared resid
|
12671.96
|
Schwarz criterion
|
9.738652
|
Log likelihood
|
-92.89292
|
Hannan-Quinn criter.
|
9.618449
|
F-statistic
|
3.643197
|
Durbin-Watson stat
|
1.405435
|
Prob(F-statistic)
|
0.048220
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La relation issue de cette estimation peut s'écrire de la
manière suivante :
TXINFL = 10.5960215217 + 0.166401305567*DTXCH -
0.00615969339013*DMM
Outre les estimations, les tests post-estimations nous
renseignent ce qui suit :
Tableau 6 : tests post-estimations
Test post estimation
|
Probabilité critique
|
Jarque-Bera
|
0.00000
|
LM-Test de Breusch-Godfrey
|
0.7420
|
ARCH
|
0.8271
|
Ramsey RESSET Test
|
0.5931
|
De l'analyse des tests d'hypothèses sous-tendant
l'usage de la méthode des MCO, nous remarquons que seules les
hypothèses de l'absence de l'hétéroscedasticité des
erreurs et de l'absence d'autocorrélation des erreurs sont
respectées car leurs probabilités sont respectivement
supérieures à 5%, soit 0.7420>0.05 et 0.8271>0.05.
Cependant, l'analyse de la normalité des erreurs n'est
pas respectée car, nous constatons que la probabilité
attachée à la statistique de Jarque-Berra est inférieure
au seuil de significativité de 0,05. Ainsi, on peut conclure l'absence
de normalité des erreurs. La non-validation de l'hypothèse
évoquée ci-haut, nous contraint de prédire la relation
entre le taux d'inflation et le taux de change. Pour ce faire, il est
nécessaire de corriger pour lever l'autocorrélation des
erreurs.
Tableau 7 : Résultat de l'estimation de la
relation de long terme par MCO corrigé
Dependent Variable: TXINFL
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/02/22 Time: 10:25
|
|
|
Sample (adjusted): 2002 2020
|
|
|
Included observations: 19 after adjustments
|
|
Convergence achieved after 5 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
8.026036
|
3.436386
|
2.335604
|
0.0338
|
DTXCH
|
0.111163
|
0.027075
|
4.105711
|
0.0009
|
DMM
|
-0.003198
|
0.001987
|
-1.609419
|
0.1284
|
AR(1)
|
-0.050832
|
0.103345
|
-0.491870
|
0.6299
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.525714
|
Mean dependent var
|
14.95474
|
Adjusted R-squared
|
0.430857
|
S.D. dependent var
|
15.61725
|
S.E. of regression
|
11.78190
|
Akaike info criterion
|
7.955670
|
Sum squared resid
|
2082.197
|
Schwarz criterion
|
8.154499
|
Log likelihood
|
-71.57886
|
Hannan-Quinn criter.
|
7.989319
|
F-statistic
|
5.542166
|
Durbin-Watson stat
|
1.885398
|
Prob(F-statistic)
|
0.009183
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
-.05
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La relation issue de cette estimation peut s'écrire de la
manière suivante :
TXINFL = 8.02603598832 + 0.11116320175*DTXCH
0.00319769227474*DMM + [AR(1)=-0.0508322938254]
La lecture des résultats montre que le modèle
est globalement significatif. La P-value de la statistique de Fisher est quasi
nulle car la probabilité est inférieure à 5% soit
0.009183<0.05.Tout cela signifie que l'hypothèse nulle selon laquelle
toutes les élasticités sont nulles est rejetée. Le
coefficient de détermination (R2 ajusté) témoigne le
pouvoir explicatif du modèle. Ainsi 43% des fluctuations de long terme
de l'indice des prix au Congo sont expliquées par cette relation de long
terme.
Toutefois, nous remarquons que les variations de la masse
monétaire M2 ne sont pas significatives sur le taux d'inflation car la
probabilité de T-student est supérieure à 5% soit
0.1284>0.05 et le taux de change entre le dollar et le franc CDF à
long terme a une influence significative sur la variation du taux d'inflation
pour la période sous étude car sa probabilité de T-student
est inférieure à 5% soit 0.0009<0.05.
Outre les estimations, les tests post-estimations nous
renseignent ce qui suit :
Tableau 8 : tests post-estimations
corrigées
Test post estimation
|
Probabilité critique
|
Jarque-Bera
|
0.803767
|
LM-Test de Breusch-Godfrey
|
0.8933
|
ARCH
|
0.9683
|
Ramsey RESSET Test
|
0.5551
|
Conclusion partielle
Le troisième chapitre a porté sur la
présentation de données de l'étude. Tout au long de ce
chapitre, il était question d'analyser et interpréter
successivement les données de notre étude à savoir le taux
d'inflation, le taux de change et la masse monétaire sur base de
logiciels Eviews 6.0 et Excel 10 dans le but de vérifier si les
fluctuations du taux de change ainsi que de la masse monétaire avaient
de l'influence sur le taux d'inflation en RDC. Aussi, nous avons
procéder aux discussions de résultats en confrontant les
résultats obtenus aux théories économiques.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail scientifique qui a chapoté sur
l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC de 2000
à 2020, il s'avère important de connaitre son
évolution.
La question suivante a été
posée :
- quelle est l'implication du taux de change sur l'inflation
pendant la période sous étude?
De ce qui précède, il a été
opté pour l'hypothèse ci-après :
- toute augmentation du taux de change influence
significativement et positivement l'inflation.
Cette réponse provisoire a été soumise
à la vérification empirique à l'aide de l'outil
économétrique soutenu par le logiciel Eviews 6.0, enfin de
dégager un résultat déduit.
Il a été utilisé les méthodes
descriptive et analytique soutenues par les techniques documentaire et
économétrique.
Après analyse de données, les principaux
résultats auxquels nous abouti sont les suivants :
- Si la masse monétaire augmente d'un point, le taux
d'inflation diminue de 0.003198 points et cette influence reste non
significative durant notre période d'étude car la
probabilité de t-student est supérieure au seuil de 5%.
- Si le taux de change augmente d'un point ; le taux
d'inflation augmente de 0.111163 points et cette influence reste très
significative durant notre période d'étude car la
probabilité de t-student est inférieure au seuil de 5%.
De ce fait, nous confirmons notre hypothèse de
départ que toute augmentation du taux de change influence
significativement et positivement l'inflation en RDC.
De ce qui précède, plusieurs recommandations
sont adressées aux décideurs de la politique monétaire en
occurrence la BCC. Cependant, la plusimportante que nous avons estimée
est la suivante : la BCC à travers sa politique de change doit
veiller au lissage des fluctuations du taux de change, lesquelles pourront
stabiliser le niveau général des prix.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
- AHMED, S., et JEAN, M., Lexique économique,
DALLOZ, Paris, 2008, PP. 504.
- BANQUE CENTRALE DU CONGO, Politique
Monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre de
référence, Kinshasa, BCC, juillet 2013, 168 p.
- GRAWITZ M., Méthodes des Sciences Sociales,
11e éd, Dalloz, Paris, 2001, P.404.
- BREMOND J., et GELEDAN A., Dictionnaire Economique et
Social, Paris, Hatier, 1990, 4ème édition
augmentée, p.275.
- DAVID J. H. et JAFFRE Ph., La monnaie et la politique
monétaire, Paris, Economica, 1990, 3ème
édition, pp. 91-92.
- NEME J.C., Politiques économiques
comparées, (collection Thémis), Paris, PUF, 1977, p291.
- Le Petit Larousse 2014.
- MANKIW G.N., Macroéconomie,
3ème éd. De Boeck, Bruxelles, 2003, P.155.
- FRIEDMAM Milton, théories monétaires,
DUNOD, Paris, 1971, PP 69-70.
- PINTO R. et GRAWITZ M., méthodes de recherche en
sciences sociales, éd. Dalloz, Paris 2001, P. 95.
- Bourbonnais Régis, Économétrie
Cours et exercices corrigés,9e édition DUNOD, 2015, p.2
- SIAENS A. Monnaie et Finances, Bruxelles, De Boeck,
2ème édition.
- VARIAN R., Introduction à la
microéconomie, 3e éd., de Boeck, Bruxelles, 1994,
p. 68.
II. Mémoires et Cours
- AMULI B., Le régime de change congolais et son
impact sur la Balance des Paiements en République Démocratique du
Congo de 1998 à 2008, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS,
2008-2009.
- BASANGO L., L'analyse économique des taux de
change de Franc Congolais de 1998 à 2005, mémoire
inédit, FSEG, UNIKIS, 2006-2007.
- BOFOYA KOMBA B., Principes
d'économétrie (cours et exercice résolus), cours
inédit, L1, FSEG, UNIKIS, 2006-2007, p.83. Cité par MAKI.
- BOLINGOLA J.F., Questions Spéciales en
Théories Monétaires, Cours inédit, L2 Economie
Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2015-2016, pp 24-26.
- ENCKOTO B., Analyse de Stabilité de taux de
change et son impact sur la croissance économique en République
Démocratique du Congo de 1998 à 2012, Mémoire
inédit, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.
- KITOKO LISOMBO E., Informatique, cours,
inédit, L1 ECON., FSEG, UNIKIS, 2015-2016, P. 6
- KOSOANYA K., politique monétaire et le niveau
d'emploi en République Démocratique du Congo de 2003 à
2011, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2013-2014.
- MULEKA NGINDO, Recherche en Marketing, Cours
inédit, L1 Marketing, FSEG, UNIKIS, 2009-2010.
- NGANDO ENYIMO Christophe, Gestion des institutions
financières congolaises, cours inédit, L2 Economie
Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2011-2012, P.1 cité par Willy MUKENDI,
Mémoire inédit, L2 Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS,
2011-2012.
- NGUBA MUNDALA, Théories et pratiques de
sondage, cours inédit, L1 Sciences Economies et L2 Gestion
Financière, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.
- NKOO MABANTULA M.B., la politique
économique, cours inédit, deuxième licence, FSEG,
UNIKIS, 2013-2014.
- NKOO MABANTULA M.B., Economie Monétaire
Internationale, cours inédit, Première licence, Economie
Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2013-2014, PP 16-19.
- PARIDRI E., la politique des changes et ses effets sur
la Balance des Paiements en République Démocratique du Congo de
1998 à 2006, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS,
2007-2008.
III. Autres documents
- Loi n°005/2002 du 07 mai 2002 relative à la
constitution, organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du
Congo.
- Politique monétaire de la Banque Centrale du
Congo : cadre de référence, 2013, p.13
- BLACK R., at all, les coûts et les avantages de la
stabilité des prix, document d'étude et recherche, Banque de
Canada, 1998, P. 47.
- Règlementation de change en République
Démocratique du Congo, articles 1 à 3.
IV. Webographie
- Erreur ! Référence de lien
hypertexte non valide..
- www.google.com,
- Erreur ! Référence de lien
hypertexte non valide.
ANNEXES
A. LA STATIONNARITE DES SERIES
1. Série taux d'inflation
Null Hypothesis: TXINFL has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-22.62535
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.808546
|
|
|
5% level
|
|
-3.020686
|
|
|
10% level
|
|
-2.650413
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TXINFL)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/08/22 Time: 09:35
|
|
|
Sample (adjusted): 2001 2020
|
|
|
Included observations: 20 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TXINFL(-1)
|
-0.770489
|
0.034054
|
-22.62535
|
0.0000
|
C
|
10.46553
|
4.086284
|
2.561136
|
0.0196
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.966032
|
Mean dependent var
|
-24.77200
|
Adjusted R-squared
|
0.964145
|
S.D. dependent var
|
89.22401
|
S.E. of regression
|
16.89503
|
Akaike info criterion
|
8.586556
|
Sum squared resid
|
5137.958
|
Schwarz criterion
|
8.686129
|
Log likelihood
|
-83.86556
|
Hannan-Quinn criter.
|
8.605994
|
F-statistic
|
511.9063
|
Durbin-Watson stat
|
2.077977
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La Stationnarité de la série taux
d'inflation (TXINF) est en niveau
2. Série taux de change
Les tests informels de stationnarité renseignent que la
série taux de change (TXCH) n'est pas stationnaire en moyenne en niveau.
Ce résultat est par ailleurs confirmé par le test formel de
Dickey Fuller augmenté : la série sous étude n'est
pas stationnaire quel que soit le seuil statistique. Le processus est de type
DS.
Null Hypothesis: TXCH has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
3.460764
|
0.9994
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.685718
|
|
|
5% level
|
|
-1.959071
|
|
|
10% level
|
|
-1.607456
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TXCH)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/08/22 Time: 09:38
|
|
|
Sample (adjusted): 2001 2020
|
|
|
Included observations: 20 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TXCH(-1)
|
0.102615
|
0.029651
|
3.460764
|
0.0026
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
-0.052874
|
Mean dependent var
|
97.49850
|
Adjusted R-squared
|
-0.052874
|
S.D. dependent var
|
118.1702
|
S.E. of regression
|
121.2540
|
Akaike info criterion
|
12.48236
|
Sum squared resid
|
279348.2
|
Schwarz criterion
|
12.53215
|
Log likelihood
|
-123.8236
|
Hannan-Quinn criter.
|
12.49208
|
Durbin-Watson stat
|
1.444516
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La Stationnarité de la série taux de
change (TXCH) est prise en différence première :
Nous procédons à la stationnarisation par
différence première. L'application des tests ADF sur la
série en différence première confirme la
stationnarité de la série. La valeur de la probabilité
critique d'acceptation est inférieure au seuil d'acceptation (ou de
signification) de 1%. La série taux de change (TXCH), en
différence première est donc un processus stationnaire.
Null Hypothesis: D(TXCH) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.997004
|
0.0463
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.692358
|
|
|
5% level
|
|
-1.960171
|
|
|
10% level
|
|
-1.607051
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations
|
and may not be
accurate for a sample size of 19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(TXCH,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/08/22 Time: 09:40
|
|
|
Sample (adjusted): 2002 2020
|
|
|
Included observations: 19 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TXCH(-1))
|
-0.426736
|
0.213688
|
-1.997004
|
0.0612
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.179848
|
Mean dependent var
|
5.997368
|
Adjusted R-squared
|
0.179848
|
S.D. dependent var
|
142.7740
|
S.E. of regression
|
129.2993
|
Akaike info criterion
|
12.61333
|
Sum squared resid
|
300929.7
|
Schwarz criterion
|
12.66304
|
Log likelihood
|
-118.8267
|
Hannan-Quinn criter.
|
12.62175
|
Durbin-Watson stat
|
1.649149
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3. Série masse
monétaire
La série masse monétaire (MM) n'est pas
stationnaire en niveau. Après passage au filtre de différence,la
série masse monétaire (MM) devient stationnaire en
différence seconde car la valeur de la probabilité critique
d'acceptation est inférieure au seuil d'acceptation (ou de
signification) de 1%.
Null Hypothesis: D(DMM,2) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.150910
|
0.0004
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.717511
|
|
|
5% level
|
|
-1.964418
|
|
|
10% level
|
|
-1.605603
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations
|
and may not be
accurate for a sample size of 16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(DMM,3)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/08/22 Time: 09:41
|
|
|
Sample (adjusted): 2005 2020
|
|
|
Included observations: 16 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(DMM(-1),2)
|
-2.546272
|
0.613425
|
-4.150910
|
0.0010
|
D(DMM(-1),3)
|
0.740889
|
0.338654
|
2.187748
|
0.0461
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.684503
|
Mean dependent var
|
61.10000
|
Adjusted R-squared
|
0.661967
|
S.D. dependent var
|
1559.078
|
S.E. of regression
|
906.4575
|
Akaike info criterion
|
16.57343
|
Sum squared resid
|
11503314
|
Schwarz criterion
|
16.67001
|
Log likelihood
|
-130.5875
|
Hannan-Quinn criter.
|
16.57838
|
Durbin-Watson stat
|
1.587956
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B. TEST SUR LES RESIDUES
4. Test sur la normalité
![](Impact-du-taux-de-change-sur-linflation-en-RDC-de-2000-202010.png)
5. TEST LM
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.078092
|
Prob. F(2,13)
|
0.9253
|
Obs*R-squared
|
0.225560
|
Prob. Chi-Square(2)
|
0.8933
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: RESID
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/08/22 Time: 09:52
|
|
|
Sample: 2002 2020
|
|
|
Included observations: 19
|
|
|
Presample missing value lagged residuals set to zero.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-0.192039
|
3.701354
|
-0.051883
|
0.9594
|
DTXCH
|
0.003251
|
0.030509
|
0.106568
|
0.9168
|
DMM
|
-8.27E-05
|
0.002155
|
-0.038353
|
0.9700
|
AR(1)
|
-0.010771
|
0.121764
|
-0.088456
|
0.9309
|
RESID(-1)
|
0.065299
|
0.314929
|
0.207345
|
0.8390
|
RESID(-2)
|
0.093401
|
0.281359
|
0.331962
|
0.7452
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.011872
|
Mean dependent var
|
-5.61E-11
|
Adjusted R-squared
|
-0.368178
|
S.D. dependent var
|
10.75535
|
S.E. of regression
|
12.58044
|
Akaike info criterion
|
8.154253
|
Sum squared resid
|
2057.478
|
Schwarz criterion
|
8.452497
|
Log likelihood
|
-71.46541
|
Hannan-Quinn criter.
|
8.204728
|
F-statistic
|
0.031237
|
Durbin-Watson stat
|
2.030791
|
Prob(F-statistic)
|
0.999382
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6. TEST ARCH
Heteroskedasticity Test: ARCH
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.001410
|
Prob. F(1,17)
|
0.9705
|
Obs*R-squared
|
0.001576
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.9683
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: RESID^2
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/08/22 Time: 09:53
|
|
|
Sample: 2002 2020
|
|
|
Included observations: 19
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
108.5417
|
51.02893
|
2.127062
|
0.0484
|
RESID^2(-1)
|
0.009173
|
0.244258
|
0.037555
|
0.9705
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.000083
|
Mean dependent var
|
109.5893
|
Adjusted R-squared
|
-0.058736
|
S.D. dependent var
|
181.0120
|
S.E. of regression
|
186.2521
|
Akaike info criterion
|
13.39138
|
Sum squared resid
|
589727.1
|
Schwarz criterion
|
13.49079
|
Log likelihood
|
-125.2181
|
Hannan-Quinn criter.
|
13.40820
|
F-statistic
|
0.001410
|
Durbin-Watson stat
|
1.964094
|
Prob(F-statistic)
|
0.970480
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
7. TEST DE RAMSEY
Ramsey RESET Test:
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F-statistic
|
0.365625
|
Prob. F(1,14)
|
0.5551
|
Log likelihood ratio
|
0.489837
|
Prob. Chi-Square(1)
|
0.4840
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
|
|
|
Dependent Variable: TXINFL
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/08/22 Time: 09:54
|
|
|
Sample: 2002 2020
|
|
|
Included observations: 19
|
|
|
Convergence achieved after 7 iterations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
7.661511
|
3.912802
|
1.958062
|
0.0705
|
DTXCH
|
0.069461
|
0.044062
|
1.576442
|
0.1372
|
DMM
|
-0.002003
|
0.002328
|
-0.860668
|
0.4039
|
FITTED^2
|
0.008714
|
0.006593
|
1.321788
|
0.2074
|
AR(1)
|
0.100961
|
0.236998
|
0.425999
|
0.6766
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.537785
|
Mean dependent var
|
14.95474
|
Adjusted R-squared
|
0.405724
|
S.D. dependent var
|
15.61725
|
S.E. of regression
|
12.03923
|
Akaike info criterion
|
8.035152
|
Sum squared resid
|
2029.202
|
Schwarz criterion
|
8.283688
|
Log likelihood
|
-71.33394
|
Hannan-Quinn criter.
|
8.077214
|
F-statistic
|
4.072240
|
Durbin-Watson stat
|
2.040745
|
Prob(F-statistic)
|
0.021474
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inverted AR Roots
|
.10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8. TEST DE CUSUM
![](Impact-du-taux-de-change-sur-linflation-en-RDC-de-2000-202011.png)
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
2
AVANT- PROPOS
3
0. INTRODUCTION
7
0.2. Objectifs du travail
9
0.2.1. Objectif générale
9
0.2.2. Objectifs spécifiques
9
0.3. Hypothèses du travail
9
0.4. Méthodologie du travail
10
0.4.1. Méthodes utilisées
10
0.4.2. Techniques utilisées
10
0.5. Choix et intérêt du sujet
10
0.7. Canevas du travail
11
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
12
I.1. GENERALITES SUR LA MONNAIE
12
I.1.1. Définition de la monnaie
12
I.1.2. Les formes de la monnaie
13
I.1.2.1. Monnaie métallique
13
I.1.2.2. La monnaie fiduciaire
14
I.1.2.3. La monnaie scripturale ou la monnaie de
banque
15
I.1.3. Fonction de la monnaie
17
I.1.3.1. la monnaie : unité de
compte
17
I.1.3.2. La monnaie : moyen de paiement ou
intermédiaire d'échange
18
I.1.3.3. La monnaie : réserve de
valeur
18
I.1.4. Masse monétaire
18
I.2. GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE
20
I.2.1. Définitions
20
I.2.2. Régime des changes
20
I.2.2.1. Régime des changes fixes
21
I.2.2.2. Régime des changes flottants
(flexible)
22
a) Le flottement pur
22
b) Le flottement impur ou
administré
22
I.3. GENERALITES SUR L'INFLATION
23
I.3.1. Définition
23
I.3.2. Les différents types d'inflation
24
a) L'inflation rampante
24
b) L'inflation chronique
24
c) L'hyperinflation
25
d) L'adultération de la monnaie
25
e) L'inflation légère
26
f) L'inflation ouverte ou
déclarée
26
Conclusion partielle
28
CHAPITRE II : L'EVOLUTION DU TAUX D'INFLATION,
DU TAUX DE CHANGE ET DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC
29
Section 1. Evolution des agrégats
macroéconomiques de la RDC
29
II.1.1. Evolution du taux de change en RDC
29
II.1.1.1. Evolution du taux de change avant
2001
29
II.1.1.2. Evolution du taux de change de 2001
à 2014
30
II.1. 1.3. Evolution du taux de change en RDC
de 2000 à 2020
34
Section 2. Evolution de l'inflation en RDC
36
II.2.1. Evolution de l'inflation avant 2001
36
II.2.2. Evolution de l'inflation de 2000 à
2020
37
II.2.3. Evolution des prix de 2000 à
2020
39
Section 3. Evolution de la masse monétaire
en RDC
43
Conclusion partielle
46
CHAPITRE III :
47
L'IMPACT DE LA VARIATION DU TAUX DE CHANGE SUR
L'INFLATION EN RDC
47
Section 1. La méthodologie empirique
47
III. 1.1. Présentation et
Spécification du modèle d''analyse
47
III.1.2. Présentation du modèle
d'analyse
47
III.1.3. Spécification du modèle
d'analyse
47
III.1.4. Présentation des critères de
validation du modèle
48
a) Validation économique
49
b) Validation statistique
49
c) Validation
économétrique
49
Section 2. Stationnarisation des variables
57
Section 3. Estimation du modèle par MCO
58
Conclusion partielle
62
CONCLUSION GENERALE
63
BIBLIOGRAPHIE
65
ANNEXES
68
A. LA STATIONNARITE DES SERIES
68
1. Série taux d'inflation
68
2. Série taux de change
69
3. Série masse monétaire
72
B. TEST SUR LES RESIDUES
73
4. Test sur la normalité
73
5. TEST LM
74
6. TEST ARCH
75
7. TEST DE RAMSEY
76
8. TEST DE CUSUM
77
TABLE DES MATIERES
78