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Impact du taux de change sur l'inflation en RDC de 2000-2020


par Daniel Mandala
Université Joseph Kasa Vubu - Licencié en en économie monétaire  2022
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHE

    « La monnaie est une chose trop sérieuse pour la confier aux banques centrales ».

    MILTON FRIEDMAN

    Economiste américain

    DEDICACE

    A toi notre Dieu, source de notre vie et intelligence, ce travail est le fruit de ton amour envers notre passion ;

    A ma mère MBENZA NGOMA Colette pour votre amour sans frontière tout au long de notre existence et ton assistance et sacrifices spirituels, moraux et financiers consentis à mon égard ;

    A mon père MANDALA NGUMBI Dackys pour l'esprit de cohésion familiale que nous avons bénéficié et de m'avoir inculqué le gout des études ;

    A mes frères et soeurs Dani MANDALA, NSITU Daniel, Bruno LOKO MANDALA, Elie KINKELA MANDALA, Dadi VUBIKA, Mamitha PHAKA MANDALA, Belbiche VUWA MANDALA, Mervedy MANDALA, Marie BALUKA, Sarah BAZONGA, Thérèse BUANGA, La brune NSONGO, pour vos encouragements, exhortations à notre choix, les sages conseils reçus tout au long de mes études ;

    Daniel MANDALA MANDALA

    AVANT- PROPOS

    Une pensée des sages africains dit souvent le trajet est aussi important que la destination. L'obtention du licencié en Economie Monétaire est le (un) fruit d'un labeur acharné. Mais, il faut pour le mériter, présenter un travail en fin de cycle. Ainsi, avons- nous décidé de nous acquitter de cet impérieux devoir.

    Pour la réalisation de ce travail, nous avons compté sur la grâce du compatissant seigneur Jésus-Christ qui nous a confié entre les mains d'un fervent serviteur qui n'a ménagé aucun effort malgré ses multiples occupations, nous avons cité le professeur Dr. MOTO KASAREDEJoseph à qui nous témoignons notre gratitude d'une manière toute particulière d'avoir accepté de diriger ce travail, qui nous a permis de mieux comprendre le sujet et de recentrer le fond sur l'essentiel de l'objet du sujet traité. Ce qui nous a évités d'entrer dans des considérations hors sujet.

    Je remercie également l'Assistant Patrick NZITA MBUNGU pour l'encadrement de ce présent travail.

    Je remercie tous les professeurs de l'université joseph Kasa Vubu :Doyen Romain PHAMBU MASANGA, Professeur Joachim MATUNDU LELO, professeur Jacques LOMEMBE KAMBA, professeur Innocent YERE APOBE, Professeur Liévin MBUNGU TSHENDE,qu'ils trouvent ici, l'expression de notre profonde gratitude.

    Notre gratitude va également à ma très chère maman Recteur Anastasie MASANGA MAPONDA, à monsieur NGULU MABUMBI Anicet, à monsieur Colby SABA, à monsieur Noé MAPONDA, à l'honorable Adrien PHOBA, et à tous les agents de la Banque Centrale du Congo à Boma, particulièrement à Monsieur Frederick et ceux de la Direction des analyses économiques, statistiques, des opérations bancaires et des marchés, qui ont été d'un précieux secours dans la finalisation du projet de ce travail en nous facilitant une récolte des données recherchées, fruit de mes ambitions authentiques.

    A leur greffent tous mes témoignages de reconnaissance aux camarades Héritier MPUNGI NGOMA (Maestro), Herchil MVUENZOLO BANDUENGA, DINZEYI TADIDIAKANDA Eliezer, David MBADU,Prince TSHILAMBA FUTI, MBELENGE MAKUTU Chrispin, Robert MAVUNGU, Payet BOLUMBE WAYEKOLO, Cliver KIBANZA NIMI, Wilfred DURAND, MPUTU MUNDAMUABU Rose et Dabije VUVU MAVINGA. Je me souviens des discussions très enrichissantes que nous avions eues avec eux tout au long de la rédaction du présent mémoire.

    Nous n'avons pas oublié tous nos compagnons qui nous ont assistés par leur conseil et leurs biens. A eux aussi, nous exprimons notre gratitude.

    A vous Berthalie MBENZA et Sephora MUAKA pour votre attachement de coeur et votre amour m'a permis d'être celui que je suis aujourd'hui.

    A tous mes collègues de l'Université joseph kasa vubu avec qui, nous avons partagé des moments forts pendant les cinq années du premier et du deuxième cycle.

    A Mon Délégué facultaire Rodrick LUKOMBO TOKO et à tous les Chef des Promotions et leurs adjoints de cette année académique 2021-2022 pour leurs attachements de coeur et la cohésion de la réalisation de ma fonction comme Général des étudiants de l'ukv/Boma.

    Daniel MANDALA MANDALA

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    ADF : Augmented Dicky Fuller

    BCC  : Banque centrale du Congo

    CDF : Franc congolais

    COVID : Corona virus Disease

    DS : Differencing stationary

    DSRP : Document stratégique de la croissance et Réduction de la pauvreté

    H0  : Hypothèse nulle

    H1 : Hypothèse alternative

    MCO  : Moindres carrées ordinaires

    MM : Masse monétaire

    MMt  : Masse monétaire au temps t

    PEG  : Programme économique du gouvernement

    PIR  : Programme interbancaire renforcé

    PME : Porte-monnaie électronique

    PMV : Porte-monnaie virtuel

    RDC  : République démocratique du Congo

    RRC  : Programme Relais de consolidation

    t  : Terme d'erreur

    TS : Trend stationary

    TXCH  : Taux de change

    TXCHt  : Taux de change au temps t

    TXINFL  : Taux d'inflation

    TXINFLt : Taux d'inflation au temps t

    UKV : Université kasa vubu

    USD : United States dollar

    0. INTRODUCTION

    0.1. Problématique

    Dans un pays, son système économique qui se veut dynamique et prospère a toujours aspiré à plusieurs objectifs au nombre des quels la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix ainsi que l'équilibre budgétaire et extérieur qui constituent les quatre objectifs fondamentaux que pour suit tout le gouvernement. (Nicolas Kaldor, 1968)

    Par contre, aucun n'ignorent le rôle important que joue la monnaie au sein de l'économie a travers ses trois fonctions essentiel qu'elle remplit à savoir : intermédiaires des échanges, unité de compte et réserve de valeur.

    S'inscrivant ainsi à cette logique, la monnaie nationale ne saurait remplir convenablement ses fonctions essentielles si elle ne jouit pas d'une certaine stabilité dans ses rapports d'échange contre les produits et les autres biens. La solidité et la croissance du système financier en dépendent.

    Un regard vers le passé de notre histoire montre qu'entre les années 1990 et 1996, le système monétaire du Congo a été marqué précisément par un disfonctionnement qui a entamé fortement la valeur de la monnaie nationale. Les manifestations le plus évidentes de cette crise de la monnaie furent l'hyperinflation, la dollarisation de l'économie, la crise aigue des liquidités dans les banques, la perte de crédibilité de la Banque Centrale et le rejet de certains signes monétaires par la population.

    En réalité, l'économie congolaise relève d'une longue tradition inflationniste qui remonte aux premières années de l'indépendance du pays. Après une période d'inflation modérée caractérisée par un taux annuel moyen de 16% entre 1967 et 1973, l'économie congolaise est entrée de 1974 à 1989 dans une phase d'inflation agressive. Au cours de cette dernière période, le taux annuel moyen d'accroissement des prix intérieurs s'est situé à 63%. L'année 1990 à été consacré à l'hyperinflation au Congo. Subitement le taux d'inflation annuel est passé de 233,2% en 1990 à 3642% en 1991, 2389% en 1992, 4652% en 1993 et 9799% en 1994.

    Avec le déchainement de l'hyperinflation et le dérèglement des mécanismes de paiement, l'économie congolaise avais connu au cours de cette décennie passée un désordre monétaire sans précédent : le dysfonctionnement monétaire s'était si amplifié que la monnaie nationale se déprécie à des tauxjamais observés auparavant à tel point qu'elle finit par être substitué par le dollar américain.

    Cette dérive inflationniste a été favorisée notamment par le laxisme budgétaire et le rationnement du financement extérieur consécutif à la suspension des programmes d'ajustement et de la coopération avec le pays.

    Dans un contexte de laxisme tant budgétaire que monétaire, les liens dynamique entre le taux de change ; le prix et les impulsions monétaires deviennent quelque peu difficile à expliquer. Ainsi l'on observe le plus souvent que le marché de change donne généralement le ton de dépréciation monétaire, en ce sens que les agents économiques se réfèrent constamment aux cours de change pour justifier l'ajustement à la hausse du prix. Par moment le marché des biens et services développe le premier la tendance inflationniste lorsqu'il se forme des attentes d'une dépréciation prochaine de la monnaie nationale face à la devise américaine.

    Face a cette réalité, en République Démocratique du Congo la monnaie nationale et les devises circulent concomitamment, et les prix intérieurs sont fixés pour certains et voir la plus part des biens et services en devises, surtout en dollars américain.

    La variation de la cours de change semble avoir une incidence directe sur les prix des dits biens et services. De même, le mouvement des prix se répercutent autant sur le taux de change. Seulement, quand la monnaie nationale s'apprécie les prix intérieurs semblent être rigides à la baisse.

    C'est ainsi que lorsqu'on s'intéresse à la conjoncture économique Congolaise à très court terme, on est fort surpris de constater que : la corrélation entre le taux de change et le prix n'est qu'a un sens unique. Cette association se vérifie le plus souvent à l' occasion d'une dépréciation de la monnaie nationale et d'une hausse de prix. Elle devient difficile à démontrer dans le cas d'une appréciation de la monnaie nationale, laquelle ne s'accompagne pas immédiatement et presque jamais d'une baisse de prix des biens et services.

    Il sied de noter qu'a partir des années 2000 est intervenu plusieurs efforts pour l'amélioration de l'environnement macroéconomique, parmi lequel nous pouvons citer l'élaboration du Document stratégique de la croissance et Réduction de la pauvreté `'DSRP'' en sigle qui s'est déroulée dans un contexte difficile mais beaucoup plus positif de la mise en oeuvre des actions préconisées dans la version intermédiaire du même document.

    En dépit des quelques ratés difficilement évitable à cette période, et les autres actions et reformes entreprise par le gouvernement ont permis un assainissement du cadre macroéconomique. Nous notons aussi que durant la décennie allant de 2001 à aujourd'hui, le taux de change ainsi que l'inflation ont été relativement maitrisés, la monnaie nationale s'est stabilisé ce qui à permis au pays de renouer avec le taux de croissance positif.

    Au regard de ce qui précède, l'interrogation que suscite la présente étude se propose d'analyser l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC dans une période relativement stable que se propose la présente étude et de chercher à répondre à la question suivante :

    - Quelle est l'implication du taux de change sur l'inflationpendant la période sous étude?

    0.2. Objectifs du travail

    Notre travail comporte de deux objectifs :

    0.2.1. Objectif générale

    Analyser Impact de la variation du taux de change sur l'inflation en République Démocratique du Congo.

    0.2.2. Objectifs spécifiques

    - Examiner l'évolution des variables taux de change et inflation ;

    - Analyser l'implication qui explique la hausse généralisée de prix au travers le taux de changede la RDC.

    0.3. Hypothèses du travail

    En guise de réponse à question soulevé dans la problématique nous formulons l'hypothèse suivante :

    - Toute augmentation du taux de change influence significativement et positivement l'inflation en RDC.

    0.4. Méthodologie du travail

    On peut se convenir aisément sur le fait qu'on ne peut aboutir aux résultats d'une étude scientifique sans envisager l'usage d'une (des) méthode (s) et des techniques de collecte des données. Car toute discipline scientifique à un objet et une méthode.

    La méthode peut être entendue comme étant la marche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration d'une vérité.

    0.4.1. Méthodes utilisées

    Pour la réalisation de ce travail, il nous à été préférable d'utiliser deux méthodes : la méthode descriptive et la méthode analytique.

    - La méthode descriptive : nous a permis de décrire les différents faits observés ;

    - La méthode analytique : nous a servi dans l'analyse de faits observés.

    0.4.2. Techniques utilisées

    Quant à la collecte des données, nous avons utilisé deux techniques : la technique documentaire et la technique économétrie.

    La technique documentaire, qui nous à conduits dans les différentes bibliothèques pour consulter les ouvrages traitant de notre étude. Celle-ci nous a aussi aidés à connaitre les théories existantes sur le thème de notre sujet.

    La technique économétrique nous a permis de mesurer le degré de relation entre le taux de change, le taux de la masse monétaire et le taux d'inflation en RDC au cours de la période sous étude.

    0.5. Choix et intérêt du sujet

    En effet le choix que nous portons sur ce sujet se justifie par le fait de part de notre formation d'économiste, le présent travail nous permet de maitriser les notions relatives aux taux de change et à l'inflation, les quels conditionnent le pouvoir d'achat de la population en vue de la bonne prise des décisions politiques au moment opportun.

    0.6. Délimitation du travail

    Tout travail scientifique est limité dans le temps, dans l'espace ainsi que dans le domaine.

    Dans l'espace, cette étude porte sur l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en République Démocratique du Congo qui est notre champ d'investigation.

    Dans le temps, elle à concerné la période de 2000 à 2020 avec des données mensuelles, période marquées par une relative stabilité.

    0.7. Canevas du travail

    Hormis l'introduction et la conclusion, nous avons articulé ce travail en trois chapitres :

    - Le premier chapitre parlera de la revue de la littérature, dans cette revue de la littérature nous avons analysé les différents concepts de base;

    - Le deuxième chapitre évoque l'évolution du taux d'inflation, de la masse monétaire ainsi que celui du taux de change;

    - et enfin le troisième chapitre se base sur l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC.

    CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

    Il est question dans ce chapitre de définir les concepts clés qui seront utilisés dans le cadre de ce travail. Nous avons préféré de commencer par la monnaiecar il se retrouve être le point d'intersection entre le taux de change et l'inflation en ce sens que le taux de change n'est rien d'autre, le prix d'une monnaie dans une autre et l'inflation est la variation de l'indice de prix a la consommation qui est l'expression monétaire agrégée des biens et services sur le marché réel ; ensuite nous allons abordé le taux de change ou nous présenterons les différents régimes de change et nous allons passé en revu quelques notions sur l'inflation.

    I.1. GENERALITES SUR LA MONNAIE

    Au fil des temps, la monnaie a revêtu un caractère de plus en plus complexe. Ce qui en complique la définition.C'est ainsi qu'elle est définie de manière indirecte à travers ses différentes fonctions.Avant d'en arriver là, il est approprié d'établir les origines historiques de la monnaie.

    I.1.1. Définition de la monnaie

    La monnaie est l'instrument d'échange qui permet l'achat immédiat de tous les biens, services et titres, sans coûts de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la valeur entre deux échanges. C'est un phénomène social car elle repose sur la confiance des agents dans le système qui la produit.

    La monnaie est un instrument économique qui à pour fonction première de servir de moyen de paiement et donc de faciliter les échanges en permettant une division du travail très élaborer. Son autre fonction est de réserve de la valeur (dépôts, épargne). (Capul, 2011).

    On peut définir une monnaie dans son sens le plus large comme « un accord au sein d'une communauté pour utiliser quelque chose comme moyen d'échange ». C'est donc une convention sociale, spontanée ou imposée, destinée à faciliter les échanges de biens et services, et qui peut se matérialisé de différentes façons (y compris non matérielles). (Lietar, 2001).

    La monnaie est constituée par l'ensemble des moyens de paiement dont disposent les agents économiques pour régler leurs transactions. L'échangemonétaire s'est progressivement substitué au troc. Deux conceptions de la monnaie coexistent : celle qui voudrait que la monnaie soit un simple intermédiaire entre des valeurs réelles, et au contraire celle qui donne à la monnaie une influence économique propre.

    I.1.2. Les formes de la monnaie

    Si la nature de la monnaie dans tout système monétaire est unique, il existe plusieurs sortes d'instruments de circulation que l'on regroupe souvent dans la littérature économique sous le terme de « formes de la monnaie ». En réalité, l'étude de ces formes inclut celles des techniques d'émission des différents instruments monétaires, tout autant que la description des instruments de circulation eux-mêmes.

    I.1.2.1. Monnaie métallique

    Elle fait partie de la catégorie plus vaste de la monnaie marchandise. On appelle ainsi la monnaie dont la fonction d'unité de compte est rattachée à une quantité d'un étalon qui est un bien matériel et une marchandise ayant un coût de production et une valeur. L'instrument de paiement est ainsi un objet tangible. Ces objets ont été divers selon les sociétés (bétail, sel, coquillages, morue) mais la monnaie marchandise la plus connue est la monnaie métallique. Si les métaux tels que le cuivre, le fer, le bronze ont constituées les premières monnaies, ce sont les métaux précieux (or et argent), en raison de leurs qualités particulières, qui se sont progressivement imposés comme instruments monétaires.

    Quatre qualités essentielles de l'or et l'argent peuvent être présentées :

    - Leur inaltérabilité (l'or et l'argent peuvent être stockés sans inconvénients) ;

    - leur divisibilité (il est possible d'obtenir des éléments de dimension voulue, la valeur de ceux-ci étant proportionnelle à leur poids) ;

    - leur malléabilité (les métaux précieux peuvent recevoir l'empreinte d'un symbole monétaire) ;

    - leur simplicité (une valeur importante pour un faible volume.

    Les métaux précieux ont subi de nombreuses modifications dans leur utilisation comme monnaie, ce qui a permis de favoriser considérablement les transactions.

    I.1.2.2. La monnaie fiduciaire

    La monnaie papier est acceptée en vertu de la confiance de son émetteur (d'où sa dénomination de monnaie fiduciaire). On dit également que c'est un instrument monétaire qui a une faible valeur intrinsèque en comparaison de sa valeur faciale.

    La mise au point de cet instrument monétaire s'est révélée relativement longue. Trois grandes étapes ont marqué l'évolution du billet de banque :

    Dans l'Antiquité, puis au Moyen Age, les particuliers déposent de l'or et de l'argent auprès de banquiers et reçoivent en contrepartie des billets représentatifs de ces dépôts.Le Billet est alors un certificat représentatif d'un dépôt de métal précieux. Utilisé pour effectuer des règlements, le billet ne constitue pas pour autant une véritable monnaie.

    Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le banquier suédois Palmstruck procède à une réelle création du billet de banque. En émettant un nombre de billets supérieur au nombre de dépôts de métal précieux, Palmstruck fait des billets une véritable monnaie s'ajoutant à la monnaie métallique.

    La circulation de cette nouvelle forme de monnaie repose avant tout sur la certitude de pouvoir convertir à tout moment les billets en métal. On parle alors de billet de banque convertible.Cette convertibilité du billet de banque fût favorisée par l'Etat (la loi), qui lui conféra cours légal (le billet ne pouvait être refusé en paiement par tous). C'est alors sur la loi que repose la confiance dans cette forme de monnaie.

    A la suite d'événements tels que les guerres et les demandes massives de conversion des billets en métal précieux, l'Etat fût amené à prononcer le cours forcé des billets (il devenait impossible d'en obtenir le remboursement en pièces). Cette mesure mise en place temporairement par de nombreux pays, devint définitive après la crise économique de 1929 et les nombreux chocs monétaires de cette fin de siècle. On parle alors de billet de banque inconvertible.

    I.1.2.3. La monnaie scripturale ou la monnaie de banque

    On appelle ainsi la forme de la monnaie consistant en une écriture dans les livres d'une banque sous la forme de l'ouverture d'un compte à un client donnant naissance à un dépôt qui est une reconnaissance de dette de la banque envers son titulaire, et qui circule, sert à payer ses créanciers, est transférée sur le compte d'un autre agent par l'intermédiaire d'instruments tels que les chèques, les ordres de virement et les cartes bancaires. Il s'agit de pratiques très anciennes. Ainsi les Grecs et les Romains connaissaient les virements de même que les arabes qui les utilisaient au IXe et Xe siècles. Cependant leur véritable développement date du XIIe siècle grâce aux marchands italiens et flamands.

    Les premières techniques dites « bancaires » apparaissent sous la forme de virements effectués à partir des comptes courants de marchands tenus par des banquiers changeurs. Les transferts pouvaient s'opérer entre banques. Les règlements se faisaient par débits et crédits de comptes et des avances en comptes courants (découverts ou prêts gagés) étaient possibles. Les comptes étaient ouverts sans dépôts d'espèces préalables.

    Viendront ensuite les procédés de paiements à distance et lettres de change. Ces techniques présentent l'avantage de permettre de payer sur une autre place un exportateur étranger par exemple. Pour cela, on utilisait les reconnaissances de dettes écrites à échéance fixée. Au moment des Foires ou Places, on concentrait en un lieu et une date, un grand nombre de ses créances pour lesquelles on procédait à la compensation générale. Les soldes étaient rarement payés en espèces (car dangereux et coûteux) et plus généralement par report à la Foire suivante.

    La lettre de change fût le type de reconnaissance de dette le plus répandu. Elle apparaît au XIVe siècle et va devenir un outil indispensable du commerce et plus particulièrement du commerce international. Ce mécanisme permet le paiement à distance et met en relation plusieurs agents.

    Ces pratiques en se généralisant, notamment dans le cadre de Foires, vont donner lieu à de vastes systèmes de compensation multilatérale dans lesquels les intermédiaires spécialisés vont s'interposer pour centraliser les lettres de change, évaluer leur qualité (juger la liquidité des débiteurs) eteffectuer le change de celles-ci puisqu'elles sont libellées dans des unités de compte différentes. Ainsi apparaissent des marchands de dettes spécialisés :

    Les banquiers. Le rôle de ces intermédiaires spécialisés va progressivement s'accroître. Ils vont tout d'abord permettre au système des paiements de s'améliorer en accélérant la circulation des dettes par la technique de l'endossement de lettres de change qui cependant peut être opéré par n'importe quel agent. Le transfert de créance s'effectuant alors par signature du nouveau créancier, les banquiers vont accepter de se substituer aux créanciers, ce qui permet de régler plus vite les créanciers initiaux. Ils vont ensuite faciliter le tirage de lettres de change en les émettant spontanément sur eux-mêmes pour permettre à leur client de régler et améliorer la compensation.

    A partir du XVIIIe siècle, apparaît l'escompte. A cette occasion, ils ajoutent à leur fonction de participation aux mécanismes de paiements celle de faire des crédits. La Banque achète alors la traite à son client et lui remet en échange des espèces ou des billets. Cette opération l'oblige à détenir des réserves. Ce sera un facteur de développement d'une autre activité caractéristique des banques; celle de recevoir des dépôts du public.

    La monnaie scripturale représente de nos jours, une part très importante des moyens de règlement. La lettre de change et le billet à ordre sont cependant de moins en moins utilisés au profit d'autres instruments :

    - Le chèque est un ordre de paiement écrit adressé à sa banque (le tiré) que le payeur (le tireur) remet au bénéficiaire. Celui-ci peut se faire payer auprès de la banque du tiré directement ou le remettre à sa propre banque pour créditer son compte. Ainsi un dépôt bancaire (une dette du tiré) sera transféré du compte du payeur vers le compte du bénéficiaire.

    - Le virement est un ordre du payeur adressé directement à sa banque afin que celle-ci effectue un transfert de fonds sur le compte d'un bénéficiaire par débit ou crédit. Celui-ci peut être un ordre automatique (permanent) donné à la banque afin que cette dernière vire à date fixe un montant déterminé à un tiers désigné à l'avance par le payeur. Le virement et le chèque sont rédigés sur du papier mais sont traités par l'informatique.

    - L'avis de prélèvement automatique est à l'initiative du créancier qui opère un Prélèvement dans le cadre d'une autorisation donnée par le titulaire du compte. Cet instrument est généralement utilisé pour le paiement des impôts et des factures (téléphone, électricité...). La somme est automatiquement et régulièrement prélevée sur le compte du débiteur.

    - Le titre interbancaire de paiement; le débiteur donne son accord pour le paiement de chaque opération, mais le titre fait ultérieurement l'objet d'un traitement informatique.

    - La carte bancaire est l'instrument le plus dématérialisé. Lors du paiement, les coordonnées bancaires du payeur sont saisies par lecture d'une piste magnétique de sa carte.

    Elles permettront de pouvoir automatiquement débiter son compte et créditer le bénéficiaire de façon immédiate ou différée selon le type de contrat qui lie la banque et le détenteur de la carte. Il existe des formes élaborées qui permettent des opérations encore plus rapides, plus sûres et plus anonymes. Ainsi un code secret peut être joint à la carte qui est composé par le payeur rendant le débit immédiat. Les cartes à puces sont des cartes bancaires possédant un ordinateur miniaturisé permettant de stocker des informations sur un compte bancaire et de le débiter très rapidement. On parle également de monnaie électronique.

    I.1.3. Fonction de la monnaie

    La monnaie peut être définie par les fonctions qu'elle assure. Elle remplit trois fonctions essentielles, c'est à la fois une unité de compte, un moyen de paiement, une réserve de valeur.

    I.1.3.1. la monnaie : unité de compte

    La monnaie sert en tant qu'unité de mesure ou bien un numéraire qui permet d'exprimer la valeur des différents biens en une seule unité. Dans le cadre d'une économie de troc, donc absence de monnaie, la valeur d'un bien est exprimée par rapport aux autres biens, on parle de prix relatifs, ainsi si on a n biens, on a n= rapports d'échange (prix relatifs). Si parmi ces n biens, un va jouer le rôle de monnaie, donc assurer le rôle de numéraire, la valeur de tous les biens va être exprimée par rapport à ce numéraire, dans ce cas on aura n-1 prix absolus.

    I.1.3.2. La monnaie : moyen de paiement ou intermédiaire d'échange

    Dans cette fonction, la monnaie apparaît comme un bien intermédiaire qui permet de dissocier les opérations d'achat et de vente qui sont confondues dans le cadre d'un système de troc. Il s'agit d'un intermédiaire obligé dans les échanges, tous les biens s'échangent contre de la monnaie qui, à son tour, s'échange contre des biens. R.Clower indique que dans une économie monétaire, les biens achètent la monnaie et celle-ci achète les biens, mais les biens n'achètent pas les biens. Pour assurer ce rôle, la monnaie doit avoir cours légal, elle ne peut être refusée dans les paiements.

    Dans un système de troc, l'échange ne peut avoir lieu que s'il y a double coïncidence des besoins, tout agent doit trouver non seulement quelqu'un qui soit prêt à lui vendre les biens qu'il cherche mais aussi qui accepte en échange les biens dont l'agent dispose. Comme cette double coïncidence risque d'être exceptionnelle, il y aura en fait un blocage de l'échange. L'introduction de la monnaie comme intermédiaire des échanges permet ainsi de scinder l'opération de troc en deux et résoudre le problème de la double coïncidence.

    I.1.3.3. La monnaie : réserve de valeur

    La monnaie permet de constituer une réserve de pouvoir d'achat à partir du moment où les opérations recettes et dépenses ne sont pas synchronisées. Dès que la monnaie est un moyen d'échange, il est possible de la conserver. La monnaie permet d'étaler les achats dans le temps, elle représente un lien entre le présent et le futur, c'est un instrument d'épargne. Il est à noter que certains biens peuvent constituer une réserve de valeur plus sûre que la monnaie. Néanmoins, cette dernière présente l'avantage d'être la plus liquide, elle n'a pas besoin d'être transformée, elle est utilisée immédiatement dans les paiements. Mais contrairement aux autres actifs, le rendement nominal de la monnaie est nul, c'est sa qualité d'être liquide, sans coût de transaction, qui fait que les agents économiques la détiennent.

    I.1.4. Masse monétaire

    La masse monétaire désigne la quantité de monnaie en circulation entre les agents non financiers. De nos jour, les agents, pour effectuer leur règlements, ont a leur disposition des actifs monétaires diversifies, plus ou moins risquées. Vous pouvez régler votre achat en utilisant des billets que vous avez en votre possession, en faisant un chèque ( ce qui suppose que votre compte soit approvisionné), en puisant dans votre livret d'épargne ou en vendant vos actions. Telle est la raison pour laquelle a été dressée une liste des actifs que l'on peut considérer comme étant de la monnaie : les agrégats monétaires.

    Les agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques de l'ensemble des actifs monétaires ou quasi monétaires détenus par les agents non financiers. Ils reflètent la capacité de dépense des agents non financiers résidents. Il s'agit des moyens de paiement de ces agents, classés selon leur degré de liquidité (transformable en monnaie). Ces agrégats donnent aux autorités monétaires une indication sur l'évolution des différentes liquidités de manière à adapter la politique monétaire et éviter des dérapages tels que l'inflation. On en distingue trois qui s'emboitent :

    M1 : la monnaie au sens strict. Elle correspond a une partie de l'épargne monétaire thésaurisée, celle qui ne rapporte rien. Elle a pour avantage d'être liquide (c'est-à-dire quelle est un moyen de paiement immédiat et sans couts de transaction) et sans risque. Elle est composée de :

    - La monnaie divisionnaire (pièces dont la valeur faciale n'a rien a voir avec leur valeur réelle, émises par le trésor public pour servir de la monnaie) ;

    - La monnaie fiduciaire (billets émis par une Banque Centrale qui représentent moins de 10% du total de la monnaie) ;

    - Et de la monnaie scripturale (dépôts a vue dans les banques commerciale).

    La quasi-monnaie ou masse monétaire au sens large englobe l'autre partie de la thésaurisation monétaire, qui n'est pas immédiatement utilisable (il faut effectuer une démarche pour la convertir en monnaie liquide), qui est plus risquée (on peut perdre de l'argent en vendant les actifs moins chers qu'on ne les a acheté) et qui est rémunérée (ils rapportent un intérêt) :

    M2 : M1+dépôts à terme de moins de 2 ans + livrets et compte d'épargne ;

    M3: M2+titres d'OPCVM monétaires (sicav monétaire) + titres du marché monétaire.

    I.2. GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE

    I.2.1. Définitions

    Le taux de change est une manifestation aux agents économiques de prix de la monnaie d'un pays exprimé par rapport à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permettant d'évaluer l'évolution de la situation économique. (Mondher Chérif, 2004).

    Le taux de change est le prix de la monnaie lorsqu'il est exprimé dans une autre monnaie en d'autre terme c'est les prix relatif d'une monnaie par rapport à une autre.

    Pour André PAGE (1986), le taux de change est le prix de la monnaie nationale en termes de monnaie étrangère. Cette définitions se ressemble un peu avec celle de L.DOHNI et C. HAINAUT, dans leur ouvrage sur « le taux de change : déterminant, opportunités et risques » ou ils définissent ce dernier comme étant le prix d'une devise par rapport a l'autre.

    En effet, les taux de change jouent un rôle important dans le commerce international, car ils permettent de comparer les biens et services produits dans les différents pays.

    I.2.2. Régime des changes

    Le régime des changes et la réglementation de change sont les deux composantes de la politique de change. La politique d'échange s'exerce sur la contrepartie des avoirs nets extérieurs « ANE » qui ne sont rien d'autres que le solde des avoirs extérieurs soustrait des engagements. Elle jouer sur la contrainte extérieure alors que le régime de change se réfère aux modalités de détermination du taux de change, d'intervention de la Banque Centrale sur le marché des changes et de constitution des réserves de change.

    Généralement, on distingue deux régimes des changes : le régime des changes fixes et le régime des changes flottants.

    I.2.2.1. Régime des changes fixes

    Un pays a un régime des taux de change fixe s'il rattache sa monnaie a un taux de change donné et tient prêt de défendre ce taux les autorités monétaires et ou gouvernementales de ce pays définissent leur monnaie de référence a un montant fixe d'or quand il s'agit de l'étalon d'or qui était le plus courant vers les années 1880-1913.

    L'or était ainsi la devise commune a tous les pays, c'est-a-dire au monde entier. Le paiement se faisait moyennant de l'or tant dans le niveau national qu'international. La monnaie utilisée qu'a l'intérieur de la nation. Rattache ainsi à l'or, la valeur de la monnaie nationale changeait en fonction de la variation du prix d'or.

    Ainsi, pour les pays, le taux de change fixe sur l'étalon d'or ; les taux de change fixe appelés également « pairs » ou « parités » de différentes monnaies étaient déterminés par le contenu en or de leurs unités monétaires. Les taux de change n'étaient pas exactement fixes mais la marge de fluctuation était étroite. Cette marge était appelée « serpent monétaire ».

    « C'est donc un système mis en place par les pays de la communauté économique européenne (CEE) en avril 1972 afin de limiter l'instabilité croissance des changes au sein de la communauté malgré l'instabilité monnaies des pays des membres de la CEE par rapport au dollar en limitant a 2,25% du cours central l'écart maximal instantané entre deux monnaies. Le flottement général des monnaies a partir de 1973 a soumis le serpent monétaire de plus en plus fort de sorte qu'il se peu à peu réduit à une zone mark. C'est cette situation qui a conduit à la mise en place du système monétaire européen ».

    Quand le taux de change est fixé de manière institutionnelle, les autorités monétaires et politiques déterminent le taux de change officiel et interviennent sur le marché de change afin de maintenir le niveau choisi, avec plus ou moins de succès. La hausse ou la baisse du taux de change est décidée par l'autorité monétaire.

    - La dévaluation : la dévaluation est la décision que prend l'autorité monétaire pour diminuer la valeur de sa monnaie par rapport à une devise.

    - La surévaluation: la surévaluation est une décision des autorités monétaires d'un pays consistant à augmenter la parité officielle de la monnaie nationale. Elle n'a de sens qu'en système de change fixe.

    I.2.2.2. Régime des changes flottants (flexible)

    « Un système de taux de change flexibles est celui dans lequel le taux de change est principalement déterminé par les forces du marché de l'offre et de la demande ».

    Au sein de cette catégorie, deux types importants se distinguent : il s'agit du flottement pur et du flottement impur autrement appelé flottement administré. C'est le degré d'intervention de l'Etat qui les distinguent l'un de l'autre. L'Etat intervient en vue d'influencer le taux de change par rapport aux objectifs qu'il envisage sur le plan macroéconomique. Selon que le taux de change est supérieur ou inferieur a celui qui est désirable.

    a) Le flottement pur

    Le taux de change est dit flottant pur quand il fluctue librement pour se déterminer sans aucune intervention de l'Etat et donc seules les forces du marché agissent. Le plus souvent, le régime de change est de type intermédiaire : le marché joue le rôle prépondérant, mais rares sont les autorités monétaires qui se désintéressent totalement de la valeur de leur monnaie. L'intervention régulière des banques centrales sur le marché monétaire vise à agir sur les cours et on parle dans ce cas de flottement impur.

    b) Le flottement impur ou administré

    Le taux de change flottant impur ou administré est le système dans lequel l'Etat intervient sur le taux de change. En pratique peu des pays laissent flotter librement leurs monnaies, ils interviennent au contraire pour empêcher d'importantes fluctuations des taux de change et pour maintenir la parité, car le taux de change est un indicateur important pour l'équilibre de la balance des paiements dont l'analyse se focalise tant sur l'offre que sur la demande de monnaie.

    Les autorités monétaires observent le taux de change à court terme mais ne le laissent pas trop s'écarter, elles interviennent à long terme pour l'ajuster de temps en temps. Nous l'avons déjà dit, presque tous les pays ont tendanced'intervenir soit quand le marchédevientturbulent soit quand les taux de change correspondant aux niveaux des prix et des flux commerciaux actuels.

    Le flottement administre ou contrôlé est donc ce système qui ne constitue un mélange de différentes composantes, nous l'appelons aussi système hydride.

    C'est aussi le système qui avait prévalu depuis la seconde guerre mondiale jusqu'en 1971. On l'appelé le système de Bretton Wood et il a permis aux nations de déterminer des parties fixes entre elle donc des taux de change stable. Des mesures étaient prises par les nations afin de défendre l'éventail des taux de change. Si parfois les taux de change s'éloignent vraiment des taux officiels, les nations modifiaient les parités officielles. Le fait que le taux de change ont été fixé c'est-a-dire, fixés a court terme mais ajustables a long terme a constitué l'essence du système de Bretton Wood.

    I.3. GENERALITES SUR L'INFLATION

    I.3.1. Définition

    L'inflation est un déséquilibre économique caractérisé par une (enflure) hausse générale, durable, cumulative et plus ou moins forte des prix ou par l'allongement des délais de livraison ou des files d'attente pour un grand nombre de produit dans les pays pratiquant la fixation administrative de prix.

    En économie les concepts inflation et déflation, sont des termes désignant la diminution ou l'augmentation du pouvoir d'achat de la monnaie en biens et services.

    L'inflation est une augmentation ample et soutenue du niveau général des prix, mesurée par un index du coût de différents biens et services. Une augmentation répétée des prix érode le pouvoir d'achat de la monnaie et des autres actifs financiers à valeur fixe, provoquant ainsi de graves distorsions et incertitudes économiques. L'inflation apparaît lorsque des pressions économiques et l'anticipation de certains événements font monter la demande en biens et en services au-delà de l'offre disponible aux prix existants, ou lorsque la production disponible est réduite par une productivité défaillante ou par les contraintes du marché.

    La déflation est une baisse soutenue du niveau général des prix, comme celle qui est survenue au cours de la crise économique de 1929. Elle est généralement associée à une érosion prolongée de l'activité économique et à un niveau de chômage élevé. Néanmoins, les baisses de prix généralisées sont aujourd'hui très rares, et l'inflation est devenue la principale variable macroéconomique affectant la planification économique, publique ou privée.

    I.3.2. Les différents types d'inflation

    En tant que phénomène affectant la vie économique des nations, l'inflation a fait l'objet de plusieurs classifications. Ainsi, parmi les types d'inflation, on peut distinguer les suivants.

    a) L'inflation rampante

    C'est une inflation de quelques points de pourcentage par an et ne constitue pas une menace grave pour le progrès économique et social. Elle peut même stimuler l'activité économique. En effet, l'illusion d'une augmentation du revenu au-delà de la productivité réelle encourage la consommation, et l'investissement dans l'immobilier s'accroît par l'anticipation d'une future hausse des prix. Dans l'activité commerciale, l'investissement en usines et en équipements s'accélère car les prix montent plus vite que les coûts, et les particuliers, entreprises et organismes publics emprunteurs prennent conscience que les prêts seront remboursés avec de l'argent porteur de moins de pouvoir d'achat.

    b) L'inflation chronique

    C'est le modèle d'inflation le plus grave et est caractérisé par une hausse des prix plus importante atteignant des taux annuels compris entre 10 % et 30 %dans certains pays industrialisés et parfois même 100 % ou plus dans quelques pays du tiers-monde. L'inflation chronique tend à devenir permanente et installe un cercle vicieux. Pour s'adapter à l'inflation chronique, les activités économiques normales se dérèglent : les consommateurs achètent des biens et des services pour éviter de payer des prix encore plus élevés dans le futur ; la spéculation immobilière s'accroît ; les investissements commerciaux se concentrent sur le court terme ; les incitations à épargner, ou à souscrire à une assurance, à un plan de retraite ou à des obligations à long terme sont restreintes, car l'inflation réduit le pouvoir d'achat à terme de ces produits financiers ; les gouvernements accroissent rapidement leurs dépenses dans l'attente de revenus gonflés ; les nations exportatrices voient la compétitivité de leur commerce compromise et sont contraintes de recourir au protectionnisme et à un contrôle arbitraire de la monnaie.

    c) L'hyperinflation

    Dans sa forme extrême, la hausse chronique des prix devient de l'hyperinflation et provoque la chute du système économique entier. Par exemple, l'hyperinflation qui frappa l'Allemagne après la Première Guerre mondiale eut pour effet de multiplier le volume de la monnaie en circulation par plus de 7 millions et les prix par 10 millions sur les seize mois qui précédèrent novembre 1923. D'autres exemples d'hyperinflation se produisirent aux États-Unis et en France à la fin du XVIIIe siècle, en URSS et en Autriche après la Première Guerre mondiale, en Hongrie, en Chine et en Grèce après la Seconde Guerre mondiale, et dans quelques pays du tiers-monde au cours de ces dernières années. Au cours d'une période d'hyperinflation, la monnaie et le crédit s'accroissent à un rythme exponentiel, détruisant tous les liens existant entre valeur réelle et valeur nominale et rendant nécessaires des systèmes complexes de troc. Les gouvernements recourent à la planche à billets pour financer l'augmentation des programmes de dépenses, et ces financements inflationnistes des déficits budgétaires détruisent la stabilité économique, sociale et politique.

    d) L'adultération de la monnaie

    A l'époque du bimétallisme ou de l'étalon or, une forme importante d'inflation était, l'adultération de la monnaie qui consistait pour un souverain à réduire la quantité de métal précieux contenue dans les pièces de monnaie. Si cette opération assurait des profits à court terme à l'État, qui pouvait frapper plus de monnaie pour la même quantité de métal précieux, elle faisait monter les prix à long terme, en raison de la loi de Gresham, qui veut que la « mauvaise monnaie chasse la bonne ». Ces adultérations servaient souvent à financer l'effort de guerre, ce qui explique en partie la corrélation qui existe entre l'inflation et les soulèvements politiques. En Europe, l'afflux d'argent venu du Nouveau Monde à partir du XVIe siècle aurait également contribué à la croissance progressive de l'inflation à partir de cette époque, la valeur du métal précieux tendant à diminuer. Les gouvernements actuels procèdent à de telles adultérations lorsqu'ils impriment plus de monnaie ou en modifient la valeur par un autre moyen.

    e) L'inflation légère

    C'est celle qui se caractérise par une hausse de prix de l'ordre de 20 à 30% qui se situe dans une période de 15 ans.

    f) L'inflation ouverte ou déclarée

    On en parle lorsque le taux de croissance de prix est supérieur à 5% sans outrepasser 10% par an. Elle est plus dangereuse que la précédente.

    Selon Claude SUMATA(2015), il n'estime que la dynamique de l'inflation à l'hyperinflation présente les phases suivantes :

    · « L'inflation lavée concerne l'étape ou les accroissements des prix sont accidentels. A ce stade, la hausse des prix reste en-deçà de la progression de la masse monétaire et les phénomènes de spéculation restent limités.

    · Par contre l'inflation ouverte se caractérise par des anticipations des hausses de prix permanentes de la part des agents économiques, alimentant des mécanismes de spéculation et de fraude. Les encaisses réelles subissent dès lors une contraction majeure car le mouvement à la hausse des prix dépasse la projection de variables monétaires nominales.

    · L'inflation galopante ou l'hyperinflation est donnée par des hausses des prix exponentielles, provoquant la fuite de la monnaie nationale. »

    Sur ce, le ciblage de l'inflation est une politique visant à maintenir l'inflation proche d'un objectif. Des bandes explicites de fluctuation peuvent être mises en place par la banque centrale.

    Depuis la fin des années 1980, un consensus s'est progressivement mis en place en faveur du ciblage de l'inflation, afin de limiter la croissance alors excessive des prix. Selon des économistes reconnus, tel que Frederik MISHKIN ou encore Ben BERNAKE cette politique a été couronnée de succès.

    Actuellement, un nombre croissants de pays ont choisi d'adopter une politique monétaire de ciblage de l'inflation : Nouvelle Zélande, Canada, Royaume-Uni, et plus récemment divers pays d'Amérique du sud et de nombreux pays d'Europe centrale et orientale. Concernant les deux grandes puissances mondiales Etats-Unis et Union européenne, elles ne pratiquent pasexplicitement une politique de ciblage de l'inflation. L'utilisation du ciblage de l'inflation repose sur deux principaux arguments :

    Selon la nouvelle macroéconomie classique, les bénéfices retirés d'une politique monétaire expansionniste ne sont pas que transitoire, alors que les conséquences en terme d'inflation sont durables. Par conséquent, il est approprié de mener des politiques monétaires non inflationnistes. Dans la mesure où un engagement du gouvernement en ce sens n'est pas crédible puisqu'il est non irréversible.

    Conclusion partielle

    Le premier chapitre de ce travail était consacré à la revue de la littérature où nous avons expliqué les concepts clés de notre sujet notamment le taux de change, le taux d'inflation et la masse monétaire.

    Avant d'aborder celui-ci, nous avons d'abord passé en revue un certain nombre de travaux de fin de cycles, d'ouvrages de plusieurs auteurs touchant le sujet que nous traitons, c'est à dire l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC.

    Nous retenons ce qui suit : le taux de change est le prix par le quel deux monnaies se change entre elles, une étrangère et l'autre nationale. Quant à l'inflation, celle-ci est causée par une perte du pouvoir d'achat qui entraine une hausse généralisée de prix sur le marché. Et pourla masse monétaire, celle-cidésigne la quantité de monnaie en circulation entre les agents non financiers.

    En fin, pour clore, il sied de signaler que l'impact de la variation de taux de change sur l'inflation a suscité un réel intérêt de recherche économique au cours des dernières décennies. Il s'agit d'un sujet qui fait couler beaucoup d'encre à la suite d'une forte extraversion de notre économienationale qui incite les agents économiques a ajuster leurs prix de vente de biens à la hausse sur le marché.

    CHAPITRE II : L'EVOLUTION DU TAUX D'INFLATION, DU TAUX DE CHANGE ET DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC

    Ce présentchapitre présente l'évolution des trois agrégats macroéconomiques en RDC au cours de la période sous étude, à savoir : l'évolution du taux de change, l'évolution du taux d'inflationet l'évolution de la masse monétaire.

    Section 1. Evolution des agrégats macroéconomiques de la RDC

    II.1.1. Evolution du taux de change en RDC

    Dans ce point, il sera question d'expliquer l'évolution dutaux de change en RDC en faisant une petite rétrospection surles périodes d'avant 2001 et en prenant en considérationseulement les périodes sous-études soit de 2000 à 2020.

    II.1.1.1. Evolution du taux de change avant2001

    Au cours de l'année 2000, le marché des changes a étécaractérisé par l'administration du taux, la poursuite de ladépréciation du franc congolais et les réajustements du coursdes changes intervenus aux mois de janvier, juin et octobre2000 ont permis de réduire l'écart entre le cours interbancaireet parallèle.

    Néanmoins, l'écart moyen en 2000 a été plus élevé par rapportà l'année 1999. A fin décembre 2000, le franc congolais avaitperdu 91,0% de sa valeur à l'interbancaire face au dollaraméricaine contre 46,7% une année auparavant.

    Le taux de change officiel s'est situé à 50 CDF le dollar contre4,5 au terme de l'année 1999. Sur le marché libre, la monnaienationale s'était déprécie de 81,9% face au dollar américaincontre 85,9% en 1999. En effet, de 25,5 CDF à fin décembre 1999, le taux de change s'était établi à 141 CDF à la période correspondante de 2000.

    La dépréciation du taux de change observé sur ces deuxmarchés était dueessentiellement à deux facteurs, à savoirl'expansion de la base monétaire à des fins de monétisationdu déficit du secteur public et la contraction de l'offre dedevises consécutives au monopole d'achat et de vente dudiamant congolais confié à la fin du mois de juillet 2000, à la société Idi Diamonds.

    Le différentieldu taux observé au niveau des marchés interbancaire et parallèle s'est établi à 18,2% àfin 2000 contre 466,7% au terme de l'année précédente.

    Néanmoins, l'écart moyen des taux entre les deux marchés aété de 240,0% en 2000 contre 157,9% en 1999.

    II.1.1.2. Evolution du taux de change de2001 à 2014

    L'an 2001 a été marqué par la mise en oeuvre d'unprogramme de stabilisation macroéconomique dénommé «Programme Intérimaire Renforcé », en sigle PIR.Ce programme, élaboré avec l'assistance des services du FMI,avait une double finalité, à savoir stabiliser le cadremacroéconomique en vue de préparer les conditions derelance économique et favoriser la reprise de la coopérationinternationale. Au plan macroéconomique, le PIR avait pourobjectif ultime de casser l'hyperinflation.

    En effet, les cinq premier mois ont connu l'application de tauxdes changes multiples, notamment le taux officiel, le tauxparallèle,Cette stabilité était destinée à rétablir les conditions de larentabilité des investissements par la mise en place d'un cadrelégal susceptible de sécuriser les biens et les personnes. Dansce contexte, plusieurs mesures des réformes ont été arrêtéesnotamment dans les domaines des finances publiques, duchange, de la monnaie et de l'économie réelle.S'agissant du secteur de change, la politique mise en oeuvre s'est traduite par la dévaluation de 84,1% de la monnaienationale, l'unification de taux de change et l'instauration d'unrégime de change flottant, à travers l'organisation d'un marchélibre et transparent. Le marché des changes en 2001 a étécaractérisé par une évolution en 2 phases. La période dejanvier à mai a été marquée par une surévaluation de la monnaie nationale consécutive à l'administration du taux dechange officiel, une forte dépréciation du franc congolais aumarché parallèle et un faible niveau de transactionl'interbancaires en devises.

    La seconde période, de juin en décembre 2001, correspondessentiellement à la libéralisation du marché des changesinduisant un accroissement du volume de transactioninterbancaire en devises ainsiqu' 'une appréciation de la monnaie.

    Au terme de l'année 2001, la monnaie nationale s'estdépréciée de 84,0% à l'interbancaire par rapport au dollar USD contre 91.0% une année plus tôt, s'établissant à 311.6 CDF ledollars US contre 50,0 CDF.et le taux fiscale institué par le ministère des finances et dubudget pour la perception des droits et taxes dus au trésor.

    Le taux des changes officiel est demeuré figé à 50,0 CDF pourun dollar américain de fin décembre 2000 jusqu'au 25 mai2001, avant l'entrée en vigueur de la mesure d'unification destaux de change décidée dans le cadre du PIR.

    Par contre, le taux des changes parallèles est passé de 141,0CDF le dollar US à fin 2000 à 352,5 CDF au 25 mai 200,accusant ainsi une dépréciation de 60,0%. Le différentiel destaux entre les marchés parallèle et officiel qui s'établissait à182.0% à fin décembre 2000 est ainsi monté 605,0%.

    L'accélération de la dépréciation du franc congolais observéeau cours de cette période sur le marché parallèle a résulté del'expansion des liquidités intérieures destinées à couvrir ledéficit du secteur public dans un contexte d'amenuisement del'offre des devises.

    A partir du 26 mai jusqu'à fin décembre 2001, la périodependant laquelle l'on a procédé par l'unification des taux dechange décidée le 26 mai 2001, entrainant une dévaluation de84, 1% de la monnaie nationale.

    Du 26 mai au 31 décembre 2001, le taux de change est passéde 313,5CDF le dollar américain à 311,6 CDF, soit uneappréciation de 6.4%, cette évolution est consécutive auxpolitiques précédentes menées au plan budgétaire etmonétaire ainsi qu'à la libéralisation du marché des changes.

    Le différentiel entre les taux officiel et parallèle s'estsensiblement contracté, tombant à 1,4% fin décembre 2001.Au cours de l'exercice 2007, l'évolution du taux a étécaractérisée par une forte dépréciation (janvier et février).

    En 2002, le PIR a été relié par un programme triennal connusous le nom de programme économique du gouvernement(PEG) et qui vise notamment la consolidation des acquis et dutaux de change, et la mise en place d'un train de réformestructurelles.

    Les réalisations de la politique monétaire se sont traduites parla décélération du rythme de formation des liquiditésmonétaires qui a eu une incidence positive sur la réduction del'inflation et la fluctuation modérée du taux de change en 2002et en 2003.Ainsi, en 2002 le taux de change s'était situé à 382,1 CDF ledollar USD contre 372,5 CDF le dollar en 2003.Au cours de l'année fin 2004, la monnaie nationale s'étaitdépréciée de 16.1% par rapport au dollar américain. En effet,le taux de change indicatif s'était situé à 444,1 CDF le dollarau 30 décembre 2004 contre 372.52 CDF à fin décembre 2003.

    Sur le marché parallèle, le franc congolais avait connu unedépréciation de 17.9%, passant de 371.72 CDF le dollar au 31décembre 2003 à 452.50 CDF au 31 décembre 2004.Il sied de signaler que pour les années qui suivent la situationn'était pas la même, c'est le cas de l'année 2005 où le taux defin décembre était de 431,3 CDF alors que à fin décembre2006, le franc congolais a enregistré une dépréciation de14.3% à l'indicatif, s'établissant à 503.4 CDF le dollar contre431.3 CDF le 31 décembre 2005. Ce taux est resté en deçàdes prévisions, soit 525.8 CDF le dollar. Sur le marché libre, letaux de change s'était déprécie de 15.8%, se situant à 515.9CDF le dollar contre 434.3 CDF l'année précédente.

    Appréciation remarquable durant les 3 mois suivant et unerelative stabilité au cours des sept derniers mois.Cette évolution trouve sa justification dans les politiquesmonétaires et budgétaire mises en oeuvre. En effet, lerelâchement de ces politiques s'est accompagné d'uneinstabilité des prix intérieurs et du taux de change et leurresserrement par contre a induit une amélioration del'évolution de ces paramètres des conjonctures.

    A fin décembre 2007, le franc congolais a enregistré uneappréciation de 2,2% sur le marché libre et une stabilité àl'indicatif. En effet, le taux de change s'est établit à 502,9CDF, le dollar au 31 décembre 2007 contre 503,4 CDF le 31décembre 2006, sur le marché libre, le taux de change estpassé de 515,9 CDF le dollar à 504,7 CDF d'une année àl'autre.

    A fin décembre 2008, le franc congolais a enregistré unedépréciation de 21.3% à l'indicatif et de 23.2% sur le marchélibre. En effet, le taux de change s'est établi à 639,3 CDF ledollar au 31 décembre 2008 contre 502.9 CDF le 31 décembre2007.Sur le marché parallèle, le taux de change est passé de504.7 CDF le dollar à 657.5 CDF d'une année à l'autre.

    Pendant l'exercice 2009, le taux de change a enregistré unedépréciation de 29.2% à l'indicatif et de 28.1% au parallèlecontre une respectivement 21.3% et 23.2% une année plus tôt,en dépit d'un excèdent de l'offre des devises observé sur lemarché des changes. Cette situation a été induiteessentiellement par les anticipations des agents économiques.

    En effet, l'année s'était clôturée avec un taux de change de902.66 CDF à l'indicatif et 914.50 CDF au parallèle.L'année 2012 a été globalement marquée par une relativestabilité du taux de change, la valeur du franc congolais aenregistré, au terme de l'année 2010, le franc congolais s'était dépréciede 1,4% à l'indicatif et 2,1% sur le marché parallèle contre desdépréciations respectives de 29,2% et 28,1% à fin 2009.

    En effet, le taux de change s'est établi à 915,1 CDF le dollar àl'indicatif et 934,5 au parallèle à fin décembre 2010 contrerespectivement 902,66 CDF et 914,5 CDF à la périodecorrespondante de l'année précédente.

    Cette situation résulte essentiellement de la poursuite del'amélioration de coordination des politiques budgétaire etmonétaire.

    Par ailleurs, la stabilité du taux de change observé depuis 2010s'est poursuivis en 2011 et 2012 ainsi qu'en 2013 et en 2014.

    En 2011, l'évolution du taux de change a été globalement stable. En effet, par rapport à décembre 2010, il a été noté des appréciations de la monnaie nationale de 0.5% et de 1.9% au parallèle ainsi qu'une dépréciation de 0.4% au marché libre.Au mois de décembre 2011 il a été observé des dépréciations de l'ordre de 3.7% à l'interbancaire et 5.0% au parallèle, cette évolution est expliquée notamment par la poursuite des opérations d'achat des devises par la Banque Centrale. En effet, l'année 2011 s'était soldée avec un taux de change de 910.65 CDF à l'indicatif et 914.00 CDF au parallèle.

    Pendant l'exercice 2012, la politique de change a permis de maintenir la stabilité du taux sur le marché des changes et deconforter le niveau des réserves internationales.Au terme de cette année, une dépréciation de 0.5% par rapport àfin décembre 2011. Le taux de change à l'indicatif et auparallèle s'est situé respectivement à 915.17 CDF et923.33 CDF le dollar américain à fin décembre 2012,renseignant des dépréciations de l'ordre de 0.5% et 1.0%.En 2013 le taux de change indicatif s'est établi à 925,5 CDF ledollar à fin décembre 2013 contre 915,2 CDF en 2012.

    Par ailleurs, l'année 2014 à fin décembre, le dollar américains'est échangé à 925 CDF à l'interbancaire contre 926 CDF à lapériode correspondante de 2013 soit une appréciation de lamonnaie nationale de 0,1%.

    II.1. 1.3. Evolution du taux de change en RDC de 2000 à 2020

    Dans ce point, il sera question d'analyser l'évolution du taux de change (TXCH) en République Démocratique du Congo au cours de la période sous examen, c'est-à-dire, au cours de la période allant de 2000 à 2020, soit 21 ans d'observations de l'étude.

    Ci-dessous, nous présentons dans le tableau n°1, l'évolution du taux de change de la RDC de 2000 à 2020.

    Tableau 1. Evolution du taux de change de 2000 à 2020

    Années

    TXCH

    Années

    TXCH

    2000

    21,83

    2010

    905,85

    2001

    206,73

    2011

    919,44

    2002

    346,68

    2012

    919,36

    2003

    405,39

    2013

    919,67

    2004

    399,47

    2014

    925,23

    2005

    473,78

    2015

    925,98

    2006

    468,05

    2016

    1216,92

    2007

    516,68

    2017

    1592,1

    2008

    561,12

    2018

    1635,62

    2009

    806,45

    2019

    1672,95

    2020

    1971,8

    Source: Rapports annuels BCC de 2000 à 2020

    Graphique 1: Evolution du taux de change de 2000 à 2020

    Fait par l'auteur, à partir des données des rapports de la BCC

    Le comportement du taux de change comme il se lit à l'aide du graphique ci haut, a connu une stabilité seulement en 2015 ; en suite une expansion avec des grandes oscillations de 2016 jusqu'à 2020. On peut affirmer que cette allure ascendante du taux de change se justifie par le déséquilibre macroéconomique entre l'offre et la demande de monnaie.

    Dans la section qui suit, nous allons analyser l'évolution du taux d'inflation en République Démocratique du Congo. Les données qui ont fait l'objet de cette analyse ont été tirées des rapports annuels de la Banque Centrale du Congo (BCC).

    Section 2. Evolution de l'inflation en RDC

    Dans cette section, il sera question d'analyser l'évolution des prix à l'intérieur du pays tout en prenant en considération les périodes d'analyse de cette étude. Toutefois, nous allons faire une petite rétrospection sur les périodes qui précèdent la première période d'analyse de cette étude en vue d'avoir une idée sur le passé et de mieux faire l'extrapolation.

    II.2.1. Evolution de l'inflation avant 2001

    L'observation des prix intérieurs au terme de l'année 2000 laisse apparaitre une accentuation de l'inflation par rapport à l'année 1999, tant sur les marchés de Kinshasa que ceux des Lubumbashi.

    Selon l'indice des prix à la consommation des ménages sur les marchés de Kinshasa, calculé par la BCC, le taux d'inflation fin période s'est situé à 511,2% en 2000 contre 483,7% en 1999, en terme de moyenne, le taux d'inflation s'est élevé à 552,5% en 2000 contre 245,2% une année plus tôt.

    Au premier semestre, l'évolution des prix a été influencée principalement par les augmentations des prix de carburant à la pompe intervenue le 08 février et le 14 juin 2000 qui ont eu des implications directes sur les prix des biens et de services.

    Au second semestre, outre les difficultés d'approvisionnement en carburant et les réajustements des prix à la pompe le 20 octobre et le 11 décembre 2000, les prix intérieur ont été impulsés à la hausse par la rareté de devises consécutive à la décision de confier le monopole d'achat du diamant artisanal à une société privée.

    Selon l'institut national de la statistique, l'accroissement des prix sur les marchés a été de 446,2% au terme de l'année 2000 contre 395,8% en 1999. Ce taux d'inflation est inférieur de 65,0 points.

    La dépréciation continue du franc congolais est essentiellement le facteur explicatif de l'évolution des prix.

    Par ailleurs, l'accroissement des prix observés sur les marchés de Lubumbashi au cours de l'an 2000, bien qu'ayant concernés tous les postes de dépenses a été plus important au niveau des rubriques « services » et « alimentations ».

    L'évolution des prix au cours de l'année 2000 laisse apparaitre un taux d'inflation moyen de 134,6% au premier semestre contre 132,8% au second, ce qui a porté le taux d'inflation moyen mensuel au premier semestre à 16,0% contre 15,0% au second semestre.

    Le point qui suit, analyse l'évolution du taux d'inflation au cours de la période sous étude, c'est-à-dire, de 2000 à 2020, soit 21 observations.

    II.2.2. Evolution de l'inflation de 2000 à 2020

    Le tableau ci-dessous présente l'évolution du taux d'inflation (TXINFL) en République Démocratique du Congo au cours de la période sous examen.

    Tableau 2. Evolution du taux d'inflation de 2000 à 2020

    Années

    TXINFL

    Années

    TXINFL

    2000

    511,2

    2010

    9,8

    2001

    135,1

    2011

    15,4

    2002

    15,8

    2012

    2,7

    2003

    4,4

    2013

    1,07

    2004

    9

    2014

    1,03

    2005

    21,5

    2015

    0,81

    2006

    18,2

    2016

    11,24

    2007

    9,9

    2017

    54,71

    2008

    27,6

    2018

    7,23

    2009

    53,4

    2019

    4,59

    2020

    15,76

    Source : Banque centrale du Congo, sur base de données de l'Institut National de la statistique

    Graphique 2 : Evolution du taux d'inflation de 2000 à 2020

    Fait par l'auteur, sur base de données de l'Institut National de la statistique

    Partant de l'analyse du graphique ci-haut, l'on constate qu'à partir de l'année 2002, la RDC a maitrisé l'évolution du taux d'inflation à un niveau plus bas. Cette situation, couplée à une certaine évolution des prix des matières sur le marché international a permis de réduire sensiblement le taux d'inflation.

    Par ailleurs, l'hyper inflation observé entre 2000 et 2001 a été principalement la résultante du financement monétaire des déficits publique chronique. Tandis que sur la deuxième sous période, la mise en place des programmes économiques du gouvernement bénéficiant d'une surveillance du FMI a permis d'imposer le non recours au financement monétaire de la BCC, des déficits publiques.

    II.2.3. Evolution des prix de 2000 à 2020

    Le rythme d'accroissement des prix intérieurs s'est ralenti au cours des sept derniers mois de l'année 2001. En effet, le taux d'inflation moyen mensuel au cours de la période 2001 s'est établi à 0,3% entre mai et décembre 2001 contre 18,1% entre janvier et mai 2001.

    Il sied de signaler que cette année (2001) a été marquée par une décélération du rythme d'augmentation des prix sur le marché de Kinshasa que sur celui de Lubumbashi. A Kinshasa, l'indice des prix calculé par la BCC situait le taux d'inflation fin période à 135,1% en 2001 contre 511,2% en 2000. Le taux enregistré en 2001 est de 5.9 points inférieurs à l'objectif révisé de 141,0% dans le PIR. Le taux d'inflation moyen annuel a été de 357,3% en 2001.

    En effet, l'analyse de l'indice générale des prix révèle de la décélération de l'inflation a concerné toutes les rubriques. Les prix dans la composante (alimentation) et (logement) ont augmenté de 112,0% et 182,0% en 2001 contre respectivement 418,1% et 473,1% l'année précédente, ceux des rubriques (habillement) et autres articles et services » se sont accrus de 181,5% et 157,0% en 2001, alors qu'ils avaient progressé respectivement de 691,4% et 968,5% en 2000.

    Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des articles services et devises ont contribué respectivement pour 48,6% et 27,2% dans la formation des prix, loyer et les prix d'articles d'habillement sont intervenus pour 15,2% et 8,9%.

    D'après les données de l'INS, la hausse des prix sur les marchés de Lubumbashi en 2001 a été 215,2%, après avoir atteint 446,2% une année auparavant.

    Les politiques appliquées dans le cadre du PIR ont permis de réduire le niveau de l'inflation à Lubumbashi. Toute fois la baisse observée a été de moindre ampleur par rapport à celle enregistré sur les marchés de Kinshasa.

    En 2002, l'évolution en pourcentage était de l'ordre de 15,8 en fin période et de 64,4 en moyenne annuelle, d'où une variation négative de 120,0 afin période et de 264,0 en moyenne annuelle.

    Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de formation des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003.Selon l'indice des prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux d'inflation s'était établi à 4.4% contre 15.8% une année au paravent. Ce taux est de 1.6% inférieur à l'objectif de 6.0% fixé dans le PEG.

    Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon l'indice des prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux d'inflation fin période s'était établi à 9.2% en 2004 contre 4.4% une année au paravent.

    Ce taux est de 0.3 point de pourcentage supérieur à l'objectif de 8.9% prévu dans le PEG. Comme en 2004, le processus de désinflation de l'économie observé entre 2001 et 2003 ne s'était pas poursuivi en 2005, en dépit des efforts entrepris au cours du second semestre de cette année. En effet au cours de l'année 2005, l'inflation s'est établie à 21.3% contre 9.2% en 2004 et 8.5% pour la moyenne africaine. Cette réalisation situé le taux d'inflation à 1.3% point le pourcentage inferieur à l'objectif révisé de 22.6% retenu pour l'année.

    Comparativement à l'année 2005, il a été observé une atténuation des tensions inflationnistes en 2006 corrélées positivement au ralentissement de l'expansion monétaire.

    En effet, en glissement annuel, le taux d'inflation s'est établi à 18.2% contre 21.3% en 2005, soit un recul de 3.1 points de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à 13.2% contre 21.4% l'année précédente. Le taux fin période est en dépassant de 3.2 points par rapport à l'objectif révisé de 15.0% fixé dans le cadre du Programme Relais de Consolidation (PRC).

    Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix des intérieurs, la désinflation de l'économie, notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007), la hausse du niveau général des prix s'est établie à 9,9% contre 18,2% et 21,3% respectivement en 2006 et 2005. Cependant, la volatilité de l'inflation, est demandée l'un des problèmes auxquels se trouve contrée la politique monétaire, hormis la dollarisation et la sous bancarisation de l'économie nationale.

    En 2008, le taux d'inflation a atteint 27.6% contre un objectif de 23.5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu une accélération, situant le taux d'inflation annuel à 27.57% contre 9.96% en 2007.

    L'analyse de l'inflation au cours de l'année sous revue met en exergue 4 phases :

    - Phase d'inflation d'origine monétaire : de janvier à mars ;

    - Phase d'inflation importée et par les couts : de mars à juillet ;

    - Phase de désinflation : de juillet à octobre ;

    En 2012 la situation était un peut améliorer, l'inflation s'était situé à 2,79%. En effet, sur le marché des biens et services.

    ü Phase de reprise d'inflation

    Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en 2008 s'est accélérée en 2009 avec une ampleur jamais atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la communauté financière internationale. En effet, le taux d'inflation s'est élevé à 53.4% contre 27.6% une année au paravent, soit un écart à la hausse de 25.6 points de pourcentage.

    Cette situation est consécutive à la conjugaison des chocs à la fois endogènes et exogènes tenant principalement à la forte dépréciation de la monnaie nationale face aux devises étrangères dans une économie fortement dollarisée.

    En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de 9,9% sur l'ensemble de l'année, les prix ont progressé de manière discontinue à travers 3 phases caractérisées par :

    - Des évolutions erratiques sur fond de fortes poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de l'année ;

    - Une relative stabilité entre mars et aout ;

    - Et un retour des tensions à partir du mois de septembre à cause des effets conjugués de l'excès de liquidité et du renchérissement des principaux de grandes consommations sur le marché international.

    L'an 2011, a été marqué par l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs. En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé à 15.4% contre 9.8% pour l'année précédente s'était de nouveau repliée, se situant à 1,07% en 2013 contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de 4,0%.

    En 2013, le marché de biens et services a été caractérisé globalement par une stabilité des prix intérieurs.

    Toutes les fonctions de l'indice des prix à la consommation en 2013 ont présenté des prix relatifs négatifs consécutifs à la production d'une part importante de leurs articles et à l'administration des prix des certains produits. Par contre, seule la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » a présenté un prix de l'ordre de 0,21 point.

    Il sied de révéler que cette fonction regorge la quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les matières premières utilisées dans la production des boissons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits sont fonction des couts consentis pour les droits d'entrée et pour le transport.

    En 2014, sur le marché des biens et services, l'on a observé un taux d'inflation de 1,03% contre 1,07% en 2013 ce qui n'était pas le cas pour les précédentes périodes.

    Pour clore, la figure ci haut, nous renseigne que la maîtrise de l'inflation à un niveau faible et stable continue de poser des difficultés aux autorités de la RDC : jusqu'à une date récente, le taux d'inflation a repris sa tendance haussière, avec une dépréciation hebdomadaire cumulée de 4,5%.

    La section qui suit, analyse la trajectoire de la masse monétaire de la République Démocratique du Congo au cours de la période sous étude.

    Section 3. Evolution de la masse monétaire en RDC

    La quantité de monnaie disponible dans une économie à un moment donné est mesurée par la masse monétaire. La masse monétaire c'est l'ensemble des moyens de paiement détenus par les agents non financiers.

    Le tableau ci-dessous, présente l'évolution de la masse monétaire (MM) en République Démocratique du Congo, celle-ci est exprimée en milliards de francs Congolais.

    Tableau 3. Evolution de la masse monétaire (MM) 2000 à 2020

    Années

    MM

    Années

    MM

    2000

    235,5

    2010

    2009,6

    2001

    771,4

    2011

    2439,1

    2002

    988,3

    2012

    2950,2

    2003

    130,1

    2013

    3492,4

    2004

    222,2

    2014

    3965,6

    2005

    277,1

    2015

    4355,8

    2006

    436,9

    2016

    5337,8

    2007

    658,8

    2017

    7609,9

    2008

    631,9

    2018

    9846,6

    2009

    1540,9

    2019

    12727,5

    2020

    19255,6

    Fait par l'auteur sur base des rapports annuels de la BCC

    Graphique 3 : Evolution de la masse monétaire en millions de CDF

    Source : Banque centrale du Congo, sur base de données de l'Institut National de la statistique

    Ce graphique nous montre que la masse monétaire a évolué d'une manière désordonnée avec des oscillations tout en ayant une allure ascendante de 2000 à 2008 et durant la période allant de 2009 à 2020 l'allure de la masse monétaire était en expansion.

    ü Analyse détaillée de l'évolution de la masse monétaire de 2000 à 2020

    Partant des données sur le tableau n°3 et de l'analyse du graphique ci-haut nous constatons une tendance accrue de la masse monétaire. Celle-ci passée de 235,5 milliards de CDF à 19255,6 milliards entre 2009 et 2020. Cette hausse de l'offre monétaire est consécutive principalement à l'accroissement des avoirs extérieurs nets.

    Après l'indépendance de la BCC, entre 2002 et 2003 une hausse de 32% de la masse monétaire est effectuée, une diminution très remarquable va être faite à l'année 2004 soit-83% de la masse monétaire existante en 2003. Après 2004,unehausse sera de nouveau remarquée jusqu'à 2007 pour chuter en 2008 soit respectivement de 196% et -84,1%.

    Quant à l'année 2009, un ralentissement de l'expansion de la masse monétaire a été observé, l'ensemble des moyens de paiements s'étant accru de

    48,2% contre 58,1% en 2008. De surcroit,« L'accroissement de la masse monétaire s'est ralenti en 2010. Il a été noté une hausse de 30,1% de l'offre de monnaie contre 48,2% en 2009. Cette augmentation a concerné essentiellement les billes en circulation et les dépôts en devises des résidents. Principales composantes de la masse monétaire, la circulation fiduciaire et les dépôts en devises se sont accrus respectivement de 28,3% et 22,7%». En 2011,« La masse monétaire au sens strict a été en deçà de la programmation monétaire. En effet, elle s'est établie à 789,8 milliards de CDF contre 826,8 milliards programmé. L'évolution du stock monétaire a été caractérisée par des baisses au premier et au troisième trimestre. La première est expliquée essentiellement par la chute des créances sur le secteur privé et du crédit net à l'Etat, tandis que la seconde période tient à la forte détérioration de la position extérieure nette du système bancaire». S'agissant de l'année 2012,« la masse monétaire s'est établie à 2.956,7 milliards de CDF, soit un accroissement de 21,0% supérieur à une hausse programmée de 18,8%.

    Une baisse de la masse monétaire a été observée consécutivement à celle des Avoirs extérieurs au mois de janvier 2012. A partir de ce mois, la hausse a été enregistrée bien que globalement, elle a évolué en deçà de la programmation». « A la fin de l'année 2013, la masse monétaire s'est établie à 3.493,5 milliards de CDF, soit une augmentation de 18,3% contre 20,8% en 2012. Cette évolution est essentiellement expliquée par celle des avoirs intérieurs, laquelle z enregistré une hausse de crédit en faveur du secteur privé. Par ailleurs, la décélération de la masse monétaire notée par rapport à 2012 est expliquée par celle des avoirs extérieurs nets induite par une hausse modérée des Dépôts en devises».

    Conclusion partielle

    Dans ce chapitre, l'objectif principal était celui de commenter sur les évolutions de différents agrégats macroéconomiques de la RDC notamment, le taux de change, le taux d'inflation et la masse monétaire.

    CHAPITRE III :

    L'IMPACT DE LA VARIATION DU TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION EN RDC

    Ce chapitre abordera trois sections suivantes : la première s'articule sur la méthodologie empirique, la seconde parlera de la stationnarité des variables et la troisième sera l'estimation du modèle.

    Section 1. La méthodologie empirique

    III. 1.1. Présentation et Spécification du modèle d'analyse

    Les modèles sont des outils indispensables pour l'analyse économique. Ils permettent de raisonner à l'intérieur d'un cadre de cohérence comptable et de prendre en compte l'ensemble des interactions d'une économie. Il existe plusieurs modèles, répondant à des finalités différentes. Il s'avère donc important de choisir un modèle très approprié afin d'atteindre le but poursuivi par notre étude.

    III.1.2. Présentation du modèle d'analyse

    L'analyse des phénomènes économiques nécessite très souvent la prise en compte de plus d'une variable explicative. Ceci conduit alors à l'utilisation du modèle de régression multiple, une extension du modèle de régression simple dans lequel figurent plusieurs variables explicatives.

    Après plusieurs manipulations économétriques, le modèle à correction d'erreur et le modèle VAR n'ayant pas abouti, nous nous sommes rabattus sur le modèle à régression simple, c'est-à-dire les Moindres Carrés Ordinaires (MCO). Celui-ci présente de bonnes propriétés statiques.

    III.1.3. Spécification du modèle d'analyse

    En économétrie, on suppose généralement que les variables économiques sont aléatoires, contrairement au modèle purement mathématique d'un phénomène économique.

    En d'autres termes, on considère que la valeur observée du phénomène économique est en partie due au hasard. Ainsi, pour tenir compte des relationsimprécises entre les variables, l'économétrie modifie le modèle purement mathématique en y introduisant le terme aléatoire.

    L'équation du modèle à moindres carrés ordinaires (MCO) représentant le phénomène sous étude peut s'écrire de la manière suivante :

    TXINFLt = + â1.TXCHt + â2.MMt + ìt

    Les différentes variables qui entrent dans le modèle ont les significations suivantes au regard de leur appellations :

    - TXINFL: la série stationnaire du taux d'inflation (variable endogène) ;

    - terme constant du modèle ;

    - â1 et â: paramètres assignés aux variables explicatives ;

    - TXCH : la série stationnaire du taux de change (variable exogène) ;

    - MM: la série stationnaire de la masse monétaire (variable exogène) ;

    - ì: terme d'erreur.

    III.1.4. Présentation des critères de validation du modèle

    L'économétrie est un outil à la disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer les théories qu'il construit. Le théoricien postule des relations ; l'application de méthodes économétriques fournit des estimations sur la valeur des coefficients ainsi que la précision attendue.

    Une question se pose alors : pourquoi estimer ces relations ? Pourquoi les tester statistiquement?

    Plusieurs raisons incitent à cette démarche : tout d'abord cela force l'individu à établir clairement et à estimer les interrelations sous-jacentes. Ensuite, la confiance aveugle dans l'intuition peut mener à l'ignorance de liaisons importantes ou à leur mauvaise utilisation. De plus, des relations marginales mais néanmoins explicatives, qui ne sont qu'un élément d'un modèle global, doivent être testées et validées afin de les mettre à leur véritable place.

    Enfin, il est nécessaire de fournir, en même temps que l'estimation des relations, une mesure de la confiance que l'économiste peut avoir en celles-ci,

    C'est-à-dire la précision que l'on peut en attendre. Là encore, l'utilisation de méthodes purement qualitatives exclut toute mesure quantitative de la fiabilité d'une relation.

    Pour arriver à dégager l'évolution de différentes variables que nous avons retenues dans notre modèle et à déterminer le lien qui existe entre notre variable endogène et nos variables exogènes, nous avons procédé par trois types d'analyses ou de validation de notre modèle. Il s'agit de validation économique, statistique, et économétrique.

    a) Validation économique

    Elle consistera principalement à la représentation graphique des différentes variables du modèle afin de cerner leur évolution à travers le temps, d'une part ; et à la recherche des causes économiques qui sont censées expliquer l'allure des courbes représentatives de ces différentes variables, d'autre part.

    Pour cette validation, il a été question de vérifier si l'influence exercée par les variables retenues dans notre modèle empirique est conforme à la théorie économique en la matière.

    b) Validation statistique

    Pour cette validation, il s'agit de faire des tests de t de student et F de Fischer qui ont été obtenus à partir du tableau d'estimation du modèle.

    Pour la validation statistique, nous avons cherché à examiner si les différents paramètres du modèle sont significatifs individuellement ou si le modèle est globalement significatif.

    c) Validation économétrique

    Elle porte essentiellement sur l'estimation du modèle. Pour effectuer cette estimation du modèle, nous avons recouru à la méthode de moindres carrés ordinaires (MCO), à travers le logiciel Eviews 6. Les résultats issus de cette estimation ont pu être validés économiquement, statistiquement et économétriquement avant de conclure de la qualité explicative du modèle.

    Pour la validation économétrique, nous avons apprécié la qualité des résidus de l'estimation de notre modèle, la multi-colinéarité et la forme fonctionnelle de notre modèle. De ce fait, nous avons appliqué le test de JarqueBera pour la normalité des résidus, le LM-test de Breush-Godfrey pour l'autocorrélation des erreurs sur les résidus, le test de white pour l'hétéroscedasticité des erreurs, le test de Klein pour la multi colinéarité et le Reset-test de Ramsey pour la forme fonctionnelle du modèle.

    Pour avoir une bonne compréhension et interprétation de résultats lors du traitement des données, il est nécessaire de recourir aux différents tests économiques, statistiques et économétriques.

    Ø Tests économiques :

    § Test de la stationnarité des variables du modèle (test de racine unitaire)

    Une série est dite stationnaire si elle ne comporte ni tendance ni saisonnalité et plus généralement aucun facteur n'évoluant avec le temps.

    Pour faire, ce test nous pouvons passer par :

    ü Test de Philips-Perron

    Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes sont retenues :

    H0 : la série n'est pas stationnaire

    H1 : la série est stationnaire

    PP : PP Test Statistiques (Test Philips-Perron)

    CV :Critical Value (Valeur critique)

    - Si la valeur de PP est inférieure à la valeur de CV au seuil de 5%, alors on accepte l'hypothèse H1 donc la série est stationnaire.

    - Si la valeur de PP est supérieure ou égale à la valeur de CV au seuil de 5%, alors on accepte l'hypothèse H0 donc la série est non stationnaire.

    ü Test de stationnarité de Dickey Fuller Augmenté (ADF)

    Les tests de Dickey - Fuller et Dickey - Fuller Augmenté (ADF) permettent non seulement de mettre en évidence le caractère stationnaire ou non d'une chronique par la détermination d'une tendance déterministe ou stochastique, mais aussi de déterminer la bonne manière de stationnariser cette chronique.

    Avec l'application sur Eviews, les hypothèses suivantes sont retenues :

    H0 : la série est stationnaire

    H1 : la série n'est pas stationnaire

    On accepte l'hypothèse nulle si la valeur ADF prise en valeur absolue est supérieure à la valeur critique de MAKINNON considérée aussi en valeur absolue au seuil de 5% ; au cas contraire, on la rejette au profit de H1.

    Tous ces tests sont faits au seuil de 5%.

    Ø Tests statistiques

    § Impact des variables explicatives sur la variable expliquée (Test Individuel ou de Student)

    On effectue le test de signification des paramètres à l'aide de la statistique de student. Il permet de déterminer la significativité de paramètre au seuil de signification de 5%.

    Pour ce faire, on émet les hypothèses suivantes :

    H0 : ai = 0, le paramètre n'est pas significatif ;

    H1 : ai ? 0, le paramètre est significatif.

    Si la valeur de t statistique est inférieure à 1.96 (au seuil de 5 pourcent), on valide hypothèse nulle. Le contraire est valable pour l'hypothèse alternative.

    Avec l'application sur Eviews, si la probabilité associée à chaque paramètre est supérieure à 0.05, on accepte l'hypothèse nulle. Par contre, si elle est inférieure à 0.05, on rejette l'hypothèse nulle au profit de l'hypothèse alternative.

    ü Degré d'explication du modèle

    Pour mesurer ce degré, nous faisons recours au coefficient de déterminationdonné par l'équation ci-après :

    R2

    Parfois, R2 a tendance à croître avec le nombre de variables explicatives du modèle, même si ces variables n'ont rien à voir avec le phénomène étudié, Pour pallier à cet inconvénient, certains chercheurs ont proposé d'introduire un R2 corrigé.

    § Test de significativité du modèle (Test de Fischer)

    On pose comme hypothèses :

    H0 : R2=0, le modèle n'est pas significatif,

    H1 : R2?0, le modèle est significatif.

    Décision : Si FCal>Fth ; on rejette l'hypothèse nulle et on accepte l'hypothèse alternative.

    2. Tests économétriques

    Ces tests se fondent sur les tests des résidus et sur leurs stabilités.

    § Tests sur les résidus

    Examiner les résidus est un des moyens les plus utilisés pour évaluer la qualité de la régression. Dans ce cadre, nous allons nous intéresser aux tests suivants :

    ü Test de normalité de résidus de JARQUE-BERA

    Le principe de ce test repose sur le calcul des coefficients d'asymétrie A et d'aplatissement K.

    Cette statistique suit une loi de Khi-carré avec 2 degrés de liberté. Le test se formule en posant :

    H0 : il y a normalité des résidus ;

    H1 : pas de normalité des résidus.

    Règle de décision :

    ü Si la valeur de JB calculée est supérieure à la valeur du Khi-carré de la table(5,99 à 5%), on rejette alors l'hypothèse nulle. Par conséquent, la distribution des résidus n'est pas normale.

    Avec l'application sur Eviews, la statistique de Jarque-Bera doit être inférieure à 5,99 ou soit sa probabilité doit être supérieure à 0,05, pour valider l'hypothèse nulle. Sinon, on valide l'hypothèse alternative.

    ü Test de Multiplicateur de Lagrange :

    Ce test examine la corrélation entre les résidus et la probabilité des valeurs retardées à un degré supérieur. Le critère de validation repose sur les hypothèses ci-après :

    H0 : il y a absence d'autocorrélation des erreurs ;

    H1 : il y a présomption d'auto corrélation des erreurs.

    La probabilité de NR2 doit être supérieure à 0,05 pour que H0 soit validée, au cas contraire, on valide l'hypothèse alternative.

    ü Test d'auto corrélation des erreurs de Durbin-Watson

    Ce test permet de vérifier s'il y a l'auto corrélation d'ordre 1 des erreurs.

    Il repose sur les hypothèses suivantes :

    H0 : il y a absence d'auto corrélation d'ordre 1

    H1 : il y a présomption d'auto corrélation d'ordre 1

    On lit dans la table de Durbin-Watson. Au seuil de 5%,Durbin-Watson doit être à l'intervalle de 1.5 à 2.4.il doit être proche de 2 pour validerH0 dans le cas contraire on valide H1.

    ü Test de l'hétéroscedasticité

    Pour vérifier l'hétéroscedasticité, nous faisons recours au test de WHITE et ou de celui d'ARCH.

    Ces deux tests posent les mêmes hypothèses et le même critère de validation :

    H0 : il y a homoscédasticité ;

    H1 : il y a hétéroscedasticité.

    On accepte H0 si la probabilité de NR2 est supérieure à 0,05. L'inverse est valable pour accepter H1.

    ü Test de colinéarité (test deKlein)

    Ce test permet de voir s'il y a multicolinéarité entre les variables exogènes ou pas. Il y a multicolinéarité entre les variables dans un modèle de régression lorsqu'il existe une relation linéaire parfaite ou presque parfaite entre quelques-unes ou toutes les variables explicatives.

    Elle résulte dans un modèle où les variables exogènes sont liées. La liaison entre les variables exogènes peut être relative. C'est le cas qu'on rencontre fréquemment. Elle peut être absolue. C'est le cas qu'on rencontre si le modèle a été mal spécifié.

    On évalue R:

    · Si r2xj>R2 : on admet qu'il y a colinéarité entre xi et xj ;

    · Si r2xj<R2 : on admet qu'il n'y a pas colinéarité.

    ü Test de stabilité du modèle

    Ces tests permettent de voir au seuil d'erreur de 5%, si le modèle est stable à travers le temps.

    Pour effectuer ce test on peut passer par :

    ü Test de Chow

    Ho : SCR = SCR1 + SCR2, le modèle est stable ;

    H1 : SCR ? SCR1 + SCR2, le modèle est instable.

    Si Fcal>Fth, on rejette Ho.

    Lorsque les données ne sont pas suffisamment élevées par sous échantillon, on utilise le test de Chow réduit. Il s'agit du test sur un seul sous échantillon : le sous échantillon ayant plus ou moins 15 données.

    On construit dans ce cas la statistique F du test comme suit :

    Où n1 = taille de l'échantillon total

    n2 = taille du sous échantillon

    Cette statistique suit une distribution F de Fisher à n2 et (n1 - k) degrés de liberté. Si FC>FT, on rejette Ho.

    Avec l'application sur le logiciel Eviews, les coefficients du modèle sont stables si probabilité est supérieur à 5%.

    Les coefficients du modèle sont instables si probabilité est inférieure ou égale à 5%. On choisit les dates de rupture.

    ü Test de Cusum (Brown, Durbin, Ewans)

    Pour Cusum on fait un modèle de cadrage. Les résidus vont se présenter dans un cadrant.

    Ho : si la courbe ne coupe pas le corridor : modèle est stable

    H1 : si la courbe coupe le corridor : le modèle est instable.

    ü Test de Cusum

    Ce test permet de détecter les instabilités structurelles.

    ü Test de Cusum Carré

    Ce test permet de détecter les instabilités ponctuelles.

    - Si la courbe ne coupe pas le corridor : le modèle est stable

    - Si la courbe coupe le corridor : le modèle est instable.

    - Le corridor est en pointillés.

    § Test de spécification du modèle (test de Ramsey)

    Le test de Ramsey consiste à vérifier si la forme fonctionnelle est correcte.Nous vérifions cela en utilisant les hypothèses suivantes :

    Ho : P>0,05 : le modèle est bien spécifié ;

    H1 : P<0,05 : le modèle est mal spécifié.

    Section 2. Stationnarisation des variables

    Les méthodes classiques d'estimation supposent que les séries utilisées sont stationnaires. Or, suite aux développements récents en séries temporelles, il est aujourd'hui usuel que les principaux agrégats macroéconomiques ne peuvent plus être représentés comme des séries stationnaires autour d'une tendance déterministe. Il est donc de plus en plus opportun de prendre en compte leur degré de stationnarité et d'étudier la permanence des chocs stochastiques. Avant toute estimation, nous devons d'abord étudier la stationnarité des séries.

    L'apparence de ces différentes courbes nous laisse penser que toutes les séries présentées ici ne sont pas stationnaires. Nous avons par conséquent procéder à un test de racine unitaire pour mieux appréhender leur comportement. À cet effet, nous avons adopté la méthode du test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF) qui permet de prendre en compte l'autocorrélation possible de la série différenciée via une correction utilisantles valeurs retardées. Rappelons que l'hypothèse nulle de ce test est lenon stationnarité de la série étudiée, c'est-à-direl'existence d'au moins une racine unitaire. D'abord, nous le faisons à niveau puis en différence première pour rechercher l'ordre d'intégration des séries.

    Ainsi, les résultats détaillés sur la stationnarisation des séries sont présentés dans les annexes.

    Ci-dessous, nous présentons le récapitulatif du test ADF des toutes les variables sous étude.

    Tableau 4 : Récapitulatif du tes d'ADF sur toutes les variables

    Séries

    statistiques

    Modèles

    Degré d'intégration

    ADF

    VCM

    Taux d'inflation

    -22.66535

    -3.020686

    avec constante

    I(0)

    Taux de change

    -1.997004

    -1.960171

    Sans tendance ni constante

    I(1)

    Masse monétaire

    -4.150910

    -1.964418

    Sans tendance ni constante

    I(2)

    Section 3. Estimation du modèle par MCO

    Tableau 5 : Résultat de l'estimation de la relation de long terme par MCO

    Dependent Variable: TXINFL

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/02/22 Time: 09:37

     
     

    Sample (adjusted): 2001 2020

     
     

    Included observations: 20 after adjustments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    C

    10.59602

    8.107037

    1.307015

    0.2086

    DTXCH

    0.166401

    0.061657

    2.698821

    0.0152

    DMM

    -0.006160

    0.004619

    -1.333567

    0.1999

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.300020

      Mean dependent var

    20.96200

    Adjusted R-squared

    0.217669

      S.D. dependent var

    30.86756

    S.E. of regression

    27.30219

     Akaike info criterion

    9.589292

    Sum squared resid

    12671.96

     Schwarz criterion

    9.738652

    Log likelihood

    -92.89292

     Hannan-Quinn criter.

    9.618449

    F-statistic

    3.643197

       Durbin-Watson stat

    1.405435

    Prob(F-statistic)

    0.048220

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    La relation issue de cette estimation peut s'écrire de la manière suivante :

    TXINFL = 10.5960215217 + 0.166401305567*DTXCH - 0.00615969339013*DMM

    Outre les estimations, les tests post-estimations nous renseignent ce qui suit :

    Tableau 6 : tests post-estimations

    Test post estimation

    Probabilité critique

    Jarque-Bera

    0.00000

    LM-Test de Breusch-Godfrey

    0.7420

    ARCH

    0.8271

    Ramsey RESSET Test

    0.5931

    De l'analyse des tests d'hypothèses sous-tendant l'usage de la méthode des MCO, nous remarquons que seules les hypothèses de l'absence de l'hétéroscedasticité des erreurs et de l'absence d'autocorrélation des erreurs sont respectées car leurs probabilités sont respectivement supérieures à 5%, soit 0.7420>0.05 et 0.8271>0.05.

    Cependant, l'analyse de la normalité des erreurs n'est pas respectée car, nous constatons que la probabilité attachée à la statistique de Jarque-Berra est inférieure au seuil de significativité de 0,05. Ainsi, on peut conclure l'absence de normalité des erreurs. La non-validation de l'hypothèse évoquée ci-haut, nous contraint de prédire la relation entre le taux d'inflation et le taux de change. Pour ce faire, il est nécessaire de corriger pour lever l'autocorrélation des erreurs.

    Tableau 7 : Résultat de l'estimation de la relation de long terme par MCO corrigé

    Dependent Variable: TXINFL

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/02/22 Time: 10:25

     
     

    Sample (adjusted): 2002 2020

     
     

    Included observations: 19 after adjustments

     

    Convergence achieved after 5 iterations

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    C

    8.026036

    3.436386

    2.335604

    0.0338

    DTXCH

    0.111163

    0.027075

    4.105711

    0.0009

    DMM

    -0.003198

    0.001987

    -1.609419

    0.1284

    AR(1)

    -0.050832

    0.103345

    -0.491870

    0.6299

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.525714

        Mean dependent var

    14.95474

    Adjusted R-squared

    0.430857

        S.D. dependent var

    15.61725

    S.E. of regression

    11.78190

        Akaike info criterion

    7.955670

    Sum squared resid

    2082.197

        Schwarz criterion

    8.154499

    Log likelihood

    -71.57886

        Hannan-Quinn criter.

    7.989319

    F-statistic

    5.542166

        Durbin-Watson stat

    1.885398

    Prob(F-statistic)

    0.009183

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Inverted AR Roots

    -.05

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    La relation issue de cette estimation peut s'écrire de la manière suivante :

    TXINFL = 8.02603598832 + 0.11116320175*DTXCH 0.00319769227474*DMM + [AR(1)=-0.0508322938254]

    La lecture des résultats montre que le modèle est globalement significatif. La P-value de la statistique de Fisher est quasi nulle car la probabilité est inférieure à 5% soit 0.009183<0.05.Tout cela signifie que l'hypothèse nulle selon laquelle toutes les élasticités sont nulles est rejetée. Le coefficient de détermination (R2 ajusté) témoigne le pouvoir explicatif du modèle. Ainsi 43% des fluctuations de long terme de l'indice des prix au Congo sont expliquées par cette relation de long terme.

    Toutefois, nous remarquons que les variations de la masse monétaire M2 ne sont pas significatives sur le taux d'inflation car la probabilité de T-student est supérieure à 5% soit 0.1284>0.05 et le taux de change entre le dollar et le franc CDF à long terme a une influence significative sur la variation du taux d'inflation pour la période sous étude car sa probabilité de T-student est inférieure à 5% soit 0.0009<0.05.

    Outre les estimations, les tests post-estimations nous renseignent ce qui suit :

    Tableau 8 : tests post-estimations corrigées

    Test post estimation

    Probabilité critique

    Jarque-Bera

    0.803767

    LM-Test de Breusch-Godfrey

    0.8933

    ARCH

    0.9683

    Ramsey RESSET Test

    0.5551

    Conclusion partielle

    Le troisième chapitre a porté sur la présentation de données de l'étude. Tout au long de ce chapitre, il était question d'analyser et interpréter successivement les données de notre étude à savoir le taux d'inflation, le taux de change et la masse monétaire sur base de logiciels Eviews 6.0 et Excel 10 dans le but de vérifier si les fluctuations du taux de change ainsi que de la masse monétaire avaient de l'influence sur le taux d'inflation en RDC. Aussi, nous avons procéder aux discussions de résultats en confrontant les résultats obtenus aux théories économiques.

    CONCLUSION GENERALE

    Au terme de ce travail scientifique qui a chapoté sur l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC de 2000 à 2020, il s'avère important de connaitre son évolution.

    La question suivante a été posée :

    - quelle est l'implication du taux de change sur l'inflation pendant la période sous étude?

    De ce qui précède, il a été opté pour l'hypothèse ci-après :

    - toute augmentation du taux de change influence significativement et positivement l'inflation.

    Cette réponse provisoire a été soumise à la vérification empirique à l'aide de l'outil économétrique soutenu par le logiciel Eviews 6.0, enfin de dégager un résultat déduit.

    Il a été utilisé les méthodes descriptive et analytique soutenues par les techniques documentaire et économétrique.

    Après analyse de données, les principaux résultats auxquels nous abouti sont les suivants :

    - Si la masse monétaire augmente d'un point, le taux d'inflation diminue de 0.003198 points et cette influence reste non significative durant notre période d'étude car la probabilité de t-student est supérieure au seuil de 5%.

    - Si le taux de change augmente d'un point ; le taux d'inflation augmente de 0.111163 points et cette influence reste très significative durant notre période d'étude car la probabilité de t-student est inférieure au seuil de 5%.

    De ce fait, nous confirmons notre hypothèse de départ que toute augmentation du taux de change influence significativement et positivement l'inflation en RDC.

    De ce qui précède, plusieurs recommandations sont adressées aux décideurs de la politique monétaire en occurrence la BCC. Cependant, la plusimportante que nous avons estimée est la suivante : la BCC à travers sa politique de change doit veiller au lissage des fluctuations du taux de change, lesquelles pourront stabiliser le niveau général des prix.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. Ouvrages

    - AHMED, S., et JEAN, M., Lexique économique, DALLOZ, Paris, 2008, PP. 504.

    - BANQUE CENTRALE DU CONGO, Politique Monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre de référence, Kinshasa, BCC, juillet 2013, 168 p.

    - GRAWITZ M., Méthodes des Sciences Sociales, 11e éd, Dalloz, Paris, 2001, P.404.

    - BREMOND J., et GELEDAN A., Dictionnaire Economique et Social, Paris, Hatier, 1990, 4ème édition augmentée, p.275.

    - DAVID J. H. et JAFFRE Ph., La monnaie et la politique monétaire, Paris, Economica, 1990, 3ème édition, pp. 91-92.

    - NEME J.C., Politiques économiques comparées, (collection Thémis), Paris, PUF, 1977, p291.

    - Le Petit Larousse 2014.

    - MANKIW G.N., Macroéconomie, 3ème éd. De Boeck, Bruxelles, 2003, P.155.

    - FRIEDMAM Milton, théories monétaires, DUNOD, Paris, 1971, PP 69-70.

    - PINTO R. et GRAWITZ M., méthodes de recherche en sciences sociales, éd. Dalloz, Paris 2001, P. 95.

    - Bourbonnais Régis, Économétrie Cours et exercices corrigés,9e édition DUNOD, 2015, p.2

    - SIAENS A. Monnaie et Finances, Bruxelles, De Boeck, 2ème édition.

    - VARIAN R., Introduction à la microéconomie, 3e éd., de Boeck, Bruxelles, 1994, p. 68.

    II. Mémoires et Cours

    - AMULI B., Le régime de change congolais et son impact sur la Balance des Paiements en République Démocratique du Congo de 1998 à 2008, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2008-2009.

    - BASANGO L., L'analyse économique des taux de change de Franc Congolais de 1998 à 2005, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2006-2007.

    - BOFOYA KOMBA B., Principes d'économétrie (cours et exercice résolus), cours inédit, L1, FSEG, UNIKIS, 2006-2007, p.83. Cité par MAKI.

    - BOLINGOLA J.F., Questions Spéciales en Théories Monétaires, Cours inédit, L2 Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2015-2016, pp 24-26.

    - ENCKOTO B., Analyse de Stabilité de taux de change et son impact sur la croissance économique en République Démocratique du Congo de 1998 à 2012, Mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.

    - KITOKO LISOMBO E., Informatique, cours, inédit, L1 ECON., FSEG, UNIKIS, 2015-2016, P. 6

    - KOSOANYA K., politique monétaire et le niveau d'emploi en République Démocratique du Congo de 2003 à 2011, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2013-2014.

    - MULEKA NGINDO, Recherche en Marketing, Cours inédit, L1 Marketing, FSEG, UNIKIS, 2009-2010.

    - NGANDO ENYIMO Christophe, Gestion des institutions financières congolaises, cours inédit, L2 Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2011-2012, P.1 cité par Willy MUKENDI, Mémoire inédit, L2 Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2011-2012.

    - NGUBA MUNDALA, Théories et pratiques de sondage, cours inédit, L1 Sciences Economies et L2 Gestion Financière, FSEG, UNIKIS, 2014-2015.

    - NKOO MABANTULA M.B., la politique économique, cours inédit, deuxième licence, FSEG, UNIKIS, 2013-2014.

    - NKOO MABANTULA M.B., Economie Monétaire Internationale, cours inédit, Première licence, Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2013-2014, PP 16-19.

    - PARIDRI E., la politique des changes et ses effets sur la Balance des Paiements en République Démocratique du Congo de 1998 à 2006, mémoire inédit, FSEG, UNIKIS, 2007-2008.

    III. Autres documents

    - Loi n°005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du Congo.

    - Politique monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre de référence, 2013, p.13

    - BLACK R., at all, les coûts et les avantages de la stabilité des prix, document d'étude et recherche, Banque de Canada, 1998, P. 47.

    - Règlementation de change en République Démocratique du Congo, articles 1 à 3.

    IV. Webographie

    - Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide..

    - www.google.com,

    - Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide.

    ANNEXES

    A. LA STATIONNARITE DES SERIES

    1. Série taux d'inflation

    Null Hypothesis: TXINFL has a unit root

     

    Exogenous: Constant

     
     

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    t-Statistic

      Prob.*

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller test statistic

    -22.62535

     0.0000

    Test critical values:

    1% level

     

    -3.808546

     
     

    5% level

     

    -3.020686

     
     

    10% level

     

    -2.650413

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation

     

    Dependent Variable: D(TXINFL)

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/08/22 Time: 09:35

     
     

    Sample (adjusted): 2001 2020

     
     

    Included observations: 20 after adjustments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    TXINFL(-1)

    -0.770489

    0.034054

    -22.62535

    0.0000

    C

    10.46553

    4.086284

    2.561136

    0.0196

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.966032

        Mean dependent var

    -24.77200

    Adjusted R-squared

    0.964145

        S.D. dependent var

    89.22401

    S.E. of regression

    16.89503

        Akaike info criterion

    8.586556

    Sum squared resid

    5137.958

        Schwarz criterion

    8.686129

    Log likelihood

    -83.86556

        Hannan-Quinn criter.

    8.605994

    F-statistic

    511.9063

        Durbin-Watson stat

    2.077977

    Prob(F-statistic)

    0.000000

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    La Stationnarité de la série taux d'inflation (TXINF) est en niveau

    2. Série taux de change

    Les tests informels de stationnarité renseignent que la série taux de change (TXCH) n'est pas stationnaire en moyenne en niveau. Ce résultat est par ailleurs confirmé par le test formel de Dickey Fuller augmenté : la série sous étude n'est pas stationnaire quel que soit le seuil statistique. Le processus est de type DS.

    Null Hypothesis: TXCH has a unit root

     

    Exogenous: None

     
     

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    t-Statistic

      Prob.*

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller test statistic

     3.460764

     0.9994

    Test critical values:

    1% level

     

    -2.685718

     
     

    5% level

     

    -1.959071

     
     

    10% level

     

    -1.607456

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation

     

    Dependent Variable: D(TXCH)

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/08/22 Time: 09:38

     
     

    Sample (adjusted): 2001 2020

     
     

    Included observations: 20 after adjustments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    TXCH(-1)

    0.102615

    0.029651

    3.460764

    0.0026

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    -0.052874

        Mean dependent var

    97.49850

    Adjusted R-squared

    -0.052874

        S.D. dependent var

    118.1702

    S.E. of regression

    121.2540

        Akaike info criterion

    12.48236

    Sum squared resid

    279348.2

        Schwarz criterion

    12.53215

    Log likelihood

    -123.8236

        Hannan-Quinn criter.

    12.49208

    Durbin-Watson stat

    1.444516

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     


    La Stationnarité de la série taux de change (TXCH) est prise en différence première :

    Nous procédons à la stationnarisation par différence première. L'application des tests ADF sur la série en différence première confirme la stationnarité de la série. La valeur de la probabilité critique d'acceptation est inférieure au seuil d'acceptation (ou de signification) de 1%. La série taux de change (TXCH), en différence première est donc un processus stationnaire.

    Null Hypothesis: D(TXCH) has a unit root

     

    Exogenous: None

     
     

    Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    t-Statistic

      Prob.*

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller test statistic

    -1.997004

     0.0463

    Test critical values:

    1% level

     

    -2.692358

     
     

    5% level

     

    -1.960171

     
     

    10% level

     

    -1.607051

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

     

    Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

            and may not be accurate for a sample size of 19

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation

     

    Dependent Variable: D(TXCH,2)

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/08/22 Time: 09:40

     
     

    Sample (adjusted): 2002 2020

     
     

    Included observations: 19 after adjustments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    D(TXCH(-1))

    -0.426736

    0.213688

    -1.997004

    0.0612

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.179848

        Mean dependent var

    5.997368

    Adjusted R-squared

    0.179848

        S.D. dependent var

    142.7740

    S.E. of regression

    129.2993

        Akaike info criterion

    12.61333

    Sum squared resid

    300929.7

        Schwarz criterion

    12.66304

    Log likelihood

    -118.8267

        Hannan-Quinn criter.

    12.62175

    Durbin-Watson stat

    1.649149

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     



    3. Série masse monétaire

    La série masse monétaire (MM) n'est pas stationnaire en niveau. Après passage au filtre de différence,la série masse monétaire (MM) devient stationnaire en différence seconde car la valeur de la probabilité critique d'acceptation est inférieure au seuil d'acceptation (ou de signification) de 1%.

    Null Hypothesis: D(DMM,2) has a unit root

     

    Exogenous: None

     
     

    Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=4)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    t-Statistic

      Prob.*

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller test statistic

    -4.150910

     0.0004

    Test critical values:

    1% level

     

    -2.717511

     
     

    5% level

     

    -1.964418

     
     

    10% level

     

    -1.605603

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    *MacKinnon (1996) one-sided p-values.

     

    Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

            and may not be accurate for a sample size of 16

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Augmented Dickey-Fuller Test Equation

     

    Dependent Variable: D(DMM,3)

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/08/22 Time: 09:41

     
     

    Sample (adjusted): 2005 2020

     
     

    Included observations: 16 after adjustments

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    D(DMM(-1),2)

    -2.546272

    0.613425

    -4.150910

    0.0010

    D(DMM(-1),3)

    0.740889

    0.338654

    2.187748

    0.0461

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.684503

        Mean dependent var

    61.10000

    Adjusted R-squared

    0.661967

        S.D. dependent var

    1559.078

    S.E. of regression

    906.4575

        Akaike info criterion

    16.57343

    Sum squared resid

    11503314

        Schwarz criterion

    16.67001

    Log likelihood

    -130.5875

        Hannan-Quinn criter.

    16.57838

    Durbin-Watson stat

    1.587956

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     


    B. TEST SUR LES RESIDUES

    4. Test sur la normalité

    5. TEST LM

    Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    F-statistic

    0.078092

        Prob. F(2,13)

    0.9253

    Obs*R-squared

    0.225560

        Prob. Chi-Square(2)

    0.8933

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Test Equation:

     
     
     

    Dependent Variable: RESID

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/08/22 Time: 09:52

     
     

    Sample: 2002 2020

     
     

    Included observations: 19

     
     

    Presample missing value lagged residuals set to zero.

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    C

    -0.192039

    3.701354

    -0.051883

    0.9594

    DTXCH

    0.003251

    0.030509

    0.106568

    0.9168

    DMM

    -8.27E-05

    0.002155

    -0.038353

    0.9700

    AR(1)

    -0.010771

    0.121764

    -0.088456

    0.9309

    RESID(-1)

    0.065299

    0.314929

    0.207345

    0.8390

    RESID(-2)

    0.093401

    0.281359

    0.331962

    0.7452

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.011872

        Mean dependent var

    -5.61E-11

    Adjusted R-squared

    -0.368178

        S.D. dependent var

    10.75535

    S.E. of regression

    12.58044

        Akaike info criterion

    8.154253

    Sum squared resid

    2057.478

        Schwarz criterion

    8.452497

    Log likelihood

    -71.46541

        Hannan-Quinn criter.

    8.204728

    F-statistic

    0.031237

        Durbin-Watson stat

    2.030791

    Prob(F-statistic)

    0.999382

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6. TEST ARCH

    Heteroskedasticity Test: ARCH

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    F-statistic

    0.001410

        Prob. F(1,17)

    0.9705

    Obs*R-squared

    0.001576

        Prob. Chi-Square(1)

    0.9683

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Test Equation:

     
     
     

    Dependent Variable: RESID^2

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/08/22 Time: 09:53

     
     

    Sample: 2002 2020

     
     

    Included observations: 19

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    C

    108.5417

    51.02893

    2.127062

    0.0484

    RESID^2(-1)

    0.009173

    0.244258

    0.037555

    0.9705

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.000083

        Mean dependent var

    109.5893

    Adjusted R-squared

    -0.058736

        S.D. dependent var

    181.0120

    S.E. of regression

    186.2521

        Akaike info criterion

    13.39138

    Sum squared resid

    589727.1

        Schwarz criterion

    13.49079

    Log likelihood

    -125.2181

        Hannan-Quinn criter.

    13.40820

    F-statistic

    0.001410

        Durbin-Watson stat

    1.964094

    Prob(F-statistic)

    0.970480

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     


    7. TEST DE RAMSEY

    Ramsey RESET Test:

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    F-statistic

    0.365625

        Prob. F(1,14)

    0.5551

    Log likelihood ratio

    0.489837

        Prob. Chi-Square(1)

    0.4840

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Test Equation:

     
     
     

    Dependent Variable: TXINFL

     
     

    Method: Least Squares

     
     

    Date: 11/08/22 Time: 09:54

     
     

    Sample: 2002 2020

     
     

    Included observations: 19

     
     

    Convergence achieved after 7 iterations

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.  

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    C

    7.661511

    3.912802

    1.958062

    0.0705

    DTXCH

    0.069461

    0.044062

    1.576442

    0.1372

    DMM

    -0.002003

    0.002328

    -0.860668

    0.4039

    FITTED^2

    0.008714

    0.006593

    1.321788

    0.2074

    AR(1)

    0.100961

    0.236998

    0.425999

    0.6766

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R-squared

    0.537785

        Mean dependent var

    14.95474

    Adjusted R-squared

    0.405724

        S.D. dependent var

    15.61725

    S.E. of regression

    12.03923

        Akaike info criterion

    8.035152

    Sum squared resid

    2029.202

        Schwarz criterion

    8.283688

    Log likelihood

    -71.33394

        Hannan-Quinn criter.

    8.077214

    F-statistic

    4.072240

        Durbin-Watson stat

    2.040745

    Prob(F-statistic)

    0.021474

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Inverted AR Roots

          .10

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    8. TEST DE CUSUM

    TABLE DES MATIERES

    EPIGRAPHE I

    DEDICACE 2

    AVANT- PROPOS 3

    0. INTRODUCTION 7

    0.2. Objectifs du travail 9

    0.2.1. Objectif générale 9

    0.2.2. Objectifs spécifiques 9

    0.3. Hypothèses du travail 9

    0.4. Méthodologie du travail 10

    0.4.1. Méthodes utilisées 10

    0.4.2. Techniques utilisées 10

    0.5. Choix et intérêt du sujet 10

    0.7. Canevas du travail 11

    CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 12

    I.1. GENERALITES SUR LA MONNAIE 12

    I.1.1. Définition de la monnaie 12

    I.1.2. Les formes de la monnaie 13

    I.1.2.1. Monnaie métallique 13

    I.1.2.2. La monnaie fiduciaire 14

    I.1.2.3. La monnaie scripturale ou la monnaie de banque 15

    I.1.3. Fonction de la monnaie 17

    I.1.3.1. la monnaie : unité de compte 17

    I.1.3.2. La monnaie : moyen de paiement ou intermédiaire d'échange 18

    I.1.3.3. La monnaie : réserve de valeur 18

    I.1.4. Masse monétaire 18

    I.2. GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE 20

    I.2.1. Définitions 20

    I.2.2. Régime des changes 20

    I.2.2.1. Régime des changes fixes 21

    I.2.2.2. Régime des changes flottants (flexible) 22

    a) Le flottement pur 22

    b) Le flottement impur ou administré 22

    I.3. GENERALITES SUR L'INFLATION 23

    I.3.1. Définition 23

    I.3.2. Les différents types d'inflation 24

    a) L'inflation rampante 24

    b) L'inflation chronique 24

    c) L'hyperinflation 25

    d) L'adultération de la monnaie 25

    e) L'inflation légère 26

    f) L'inflation ouverte ou déclarée 26

    Conclusion partielle 28

    CHAPITRE II : L'EVOLUTION DU TAUX D'INFLATION, DU TAUX DE CHANGE ET DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC 29

    Section 1. Evolution des agrégats macroéconomiques de la RDC 29

    II.1.1. Evolution du taux de change en RDC 29

    II.1.1.1. Evolution du taux de change avant 2001 29

    II.1.1.2. Evolution du taux de change de 2001 à 2014 30

    II.1. 1.3. Evolution du taux de change en RDC de 2000 à 2020 34

    Section 2. Evolution de l'inflation en RDC 36

    II.2.1. Evolution de l'inflation avant 2001 36

    II.2.2. Evolution de l'inflation de 2000 à 2020 37

    II.2.3. Evolution des prix de 2000 à 2020 39

    Section 3. Evolution de la masse monétaire en RDC 43

    Conclusion partielle 46

    CHAPITRE III : 47

    L'IMPACT DE LA VARIATION DU TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION EN RDC 47

    Section 1. La méthodologie empirique 47

    III. 1.1. Présentation et Spécification du modèle d''analyse 47

    III.1.2. Présentation du modèle d'analyse 47

    III.1.3. Spécification du modèle d'analyse 47

    III.1.4. Présentation des critères de validation du modèle 48

    a) Validation économique 49

    b) Validation statistique 49

    c) Validation économétrique 49

    Section 2. Stationnarisation des variables 57

    Section 3. Estimation du modèle par MCO 58

    Conclusion partielle 62

    CONCLUSION GENERALE 63

    BIBLIOGRAPHIE 65

    ANNEXES 68

    A. LA STATIONNARITE DES SERIES 68

    1. Série taux d'inflation 68

    2. Série taux de change 69

    3. Série masse monétaire 72

    B. TEST SUR LES RESIDUES 73

    4. Test sur la normalité 73

    5. TEST LM 74

    6. TEST ARCH 75

    7. TEST DE RAMSEY 76

    8. TEST DE CUSUM 77

    TABLE DES MATIERES 78






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard