ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUKAVU
ISP / BUKAVU
B.P. 854 Bukavu
SECTION DE LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
DEPARTEMENT D'ACCUEIL ET
TOURISME
GESTION DU TOURISME AU PARC NATIONAL DE
KAHUZI-BIEGA
251692032
P
Par IRENGE NTIBONERA Rodrigue
Travail présenté et défendu en vue de
l'obtention du Diplôme de gradué en Pédagogie
Appliquée
Option : Accueil et Tourisme
Directeur : OMBENI KIKUKAMA Monzat
Chef de Travaux
Co-Directeur : BAGULA KARUMBA Janvier
Assistant
251693056
EPIGRAPHE
« La sécurité, un nouvel argument de
vente pour les industries touristiques, un facteur indispensable pour
poursuivre le développement du tourisme »
Eric DECENE, 2006
IN MEMORIUM
A mon feu père NTIBONERA BISIKANGWA Odemar dont le
recensement céleste nous a fait précocement ôter la
bienveillance. Je te dédie mes panégyriques posthumes et
d'éloges de ta sollicitude.
Tu as su insuffler un esprit qui vérifie et vitalise en
ta famille un savoir être en sus d'un savoir-faire qui illumine un sens
aigu de mieux faire. Saches que la mort, cette fatalité, compagne de
dernière heure, voyage sans passeport est aussi vie dans
l'au-delà. J'en suis fort aise.
Père, acceptes cette oeuvre, fruit d'une indubitable
maturité mais surtout l'aboutissement héroïque fournie
pernicieusement après un dur labeur.
Acceptes, outre-tombe, ce travail pour mémoire.
DEDICACE
A ma mère SIKUJUWA CIRIMWAMI Ghislaine et à ma
soeur Lavie LORAINE, sans l'aide de qui cette oeuvre ne serait qu'un simple
balbutiement. Votre accompagnement substantiel est sans pareil et seul Dieu, du
haut du trône sublime de sa gloire, pourra vous rétribuer à
juste titre.
A tous et à toutes engagés dans le
développement touristique.
REMERCIEMENTS
Ce travail de premier cycle en Accueil et Tourisme, sans
prétention encyclopédique, serait resté un voeu pieu n'eut
été l'appui de l'Eternel, Dieu, Miséricordieux et
Etre-source.
« A tout seigneur, tout honneur » dit-on.
Nous adressons nos sincères remerciements aux autorités
académiques de l'Institut Supérieur Pédagogique de BUKAVU
pour leur formation de qualité. Nous pensons particulièrement au
Directeur Général Professeur Boniface KANINGINI.
Une mention spéciale de profonde gratitude est ici
adressée au Chef de Travaux OMBENI KIKUKAMA et à l'Assistant
Janvier BAGULA qui, nonobstant leur agenda surchargé, ont volontiers
accepté de nous accompagner et d'encadrer cette recherche.
Fière chandelle à Bonny KAFUNDWE, à
Clément CHAZIGA et à Jacques MARHEGANE pour ses efforts
consentis.
Nous ne pouvons pas rester sans remercier avec un grand accent
Nicodème NTAKOBAJIRA, Claudine BADOSA, Marie-Gorette KIBIBI, Soeur
Henriette NZIGIRE, Grâce CIRIMWAMI, Robert BIHIGI, Bonheur, Odette, Tafa,
Destin, Gustave, Murielle, Diane BINJA, Emmanuela, Judith MIRINDI, Nelly
SANVURA, Gisèle BALIBUNO, Lablonde KABUTELE, Paulin MUNYAHU, Raïssa
CIGOMBA, Wivine BUNANI, Roland MAPERA, Corneille.
Nous aurions dû citer tous ceux et toutes celles qui
nous sont chers et qui méritent certes une palme dorée en guise
d'ultime reconnaissance mais le souci de synthèse nous
désoblige.
SIGLES ET ABBREVIATIONS
ANT : Administration Nationale du Tourisme
AT : Accueil et Tourisme ;
AP : Aire Protégée ;
APA : Accès et Partage des Avantages du
tourisme
DIVITOUR : Division Provinciale du Tourisme ;
GTZ : Coopération Technique Allemande ;
GIZ : Coopération Internationale
Allemande ;
ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature ;
ISP : Institut Supérieur
Pédagogique ;
MECNT : Ministère de l'environnement, Conservation
de la Nature et Tourisme ;
PAG : Plan d'Aménagement et de Gestion ;
PGG : Plan Général de Gestion ;
PNKB : Parc National de Kahuzi-Biega ;
RDC : République Démocratique du
Congo ;
SPT : Sécurité et Protection du
Tourisme ;
STPNKB : Stratégie de Tourisme du Parc National de
Kahuzi-Biega ;
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la
Nature ;
UMCN : Union Mondial pour la Conservation de la Nature
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'Éducation, la Science et la Culture ;
WCS : Wildlife Conservation Society ;
WWF : World WildlifeFund for Nature.
INTRODUCTION
1. Choix et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet nous a été inspiré
par quelques imperfections rencontrées dans la gestion du tourisme au
Parc National de Kahuzi-Biega, (PNKB), tout au long de notre période de
stage au sein de ladite institution, entre autre : insuffisance d'une
main-d'oeuvre expérimentée, un seul délégué
aux visites qui joue le rôle de chef de guides
Ainsi donc, ce modeste travail s'avère-t-il un
instrument qui permettra d'orienter nos actions vers une gestion rationnelle du
tourisme tout au long de notre carrière dans le monde professionnel.
Socialement parlant, ce travail sera considéré
comme une lampe pouvant éclairer les activités de la
communauté locale car lorsqu'il ya une grande consommation de produits
touristiques du PNKB, ce dernier arrive à financer les
différentes activités de cette communauté locale à
l'aide de recettes touristiques enregistrées.
Ce travail sera également un outil de
référence pour la communauté scientifique, en ce sens
qu'il sera de temps en temps consulté par les futurs chercheurs dans le
but d'avoir les informations sur la gestion du tourisme au PNKB.
2. Problématique
Pour DONALD LONG,(2004 :5) :
« La problématique de
recherche est souvent perçue et enseignée comme une
démarche systématique qui, une fois suivie, débouche
inévitablement sur la formulation d'hypothèses
appropriées, pertinentes et logiques ».
Et pour Google consulté en date du 07 juin 2017
à 11h04' ; dans un livre intitulé Recherche sociale. De
la problématique à la collecte des données, une
équipe d'auteures et d'auteurs dirigée par Benoît GAUTHIER
(1986) parlent ainsi de la problématique de recherche :
« Par l'expression problématique de la
recherche, on réfère généralement à
l'ensemble des éléments formant problème, à la
structure d'informations dont la mise en relation engendre chez un chercheur un
écart se traduisant par un effet de surprise ou de questionnement assez
stimulant pour le motiver à faire une recherche ».
Quant à André LAMOUREUX (1995) cité par
DONALD LONG (2004 :7), il nous livre sa pensée sur le sujet dans
son livre intitulé, Recherche et méthodologie en sciences
humaines :
« La construction de la problématique
consiste à traduire une idée de recherche d'abord vague (et
abstraite) en une question précise (et concrète) à
vérifier dans la réalité. C'est par un travail de
raisonnement logique et rigoureux que le chercheur effectue ce
rétrécissement progressif du champ de sa
recherche ».
De tout ce qui précède, nous pouvons
définir la problématique comme étant un ensemble des
questions que se pose le chercheur dans sa quête sur un sujet
donné.
En République Démocratique du Congo, la gestion
des ressources naturelles est capitale pour l'avenir de la Nation. Pourtant, le
Congolais lui-même est le principal déstabilisateur de la
biodiversité et de la santé environnementale.Au Sud-Kivu, compte
tenu de l'ampleur de la dégradation du milieu écologique, nous
osons informer tous les acteurs concernés par cette question que la
situation écologique de cette province reste très lamentable,
caractérisée par divers problèmes.
A cet effet, on observe quelques aspects comme la destruction
de la faune et de la flore, la disparition des espèces
endémiques, les feux de brousse qui appauvrissent le sol, etc. Face
à ces multiples dégradations et destruction du milieu
écologique et celle des ressources touristiques, nous observons aussi
l'impact le plus souvent négatif se justifiant par plusieurs aspects
comme : la déforestation, le feu de brousse, le braconnage, nous
faisons également allusion à la destruction de la faune et de la
flore dans les réserves forestières et plus spécialement
dans le PNKB, ce qui contribue ipso facto à la baisse de
l'économie de la province et donc à l'appauvrissement de la
communauté locale.
Ces différents dommages portent atteinte à ce
milieu touristique et sont causés par l'occupation des terres à
des fins agricoles dans le corridor écologique de
« NINDJA », le braconnage des Eléphants et des
Gorilles aggravé par la présence des bandes armées dans et
autour du Parc, peuvent être à la base de la dégradation de
ses ressources touristiques de l'aire protégée.
Des années durant, la perceptionnégative de
cette partie du pays caractérisée par l'insécurité
qui a sévit le pays en général et le Grand Kivu en
particulier n'augurait aucune chance de reprise du tourisme au PNKB.
Aujourd'hui, les activités du tourisme qui existent au PNKB sont
axées sur la vision aux Gorilles concentrés dans la partie haute
altitude. Ainsi, le PNKB a un attrait unique et très attirant, alors il
est primordiale que ce produit soit bien développé afin de
maximiser son potentiel.
En effet, l'offre touristique du PNKB est rudimentaire
comprenant peu de produits, une pénurie de personnel qualifié en
tourisme, un manque d'activité marketing et un manque de centre de
formation aux métiers de tourisme.Par ailleurs, partant de laforte
perception d'insécurité, la RDC est associée avec des
images de guerre civile, de rebellions et deviolence au quotidien. Les
touristes internationaux sont sans exception négatifs, surtout pour la
partie Est, ce qui exclut la possibilité d'opération d'un grand
nombre de touristes au PNKB.
La guerre des années 1990 et 2000 a anéanti le
tourisme au PNKB, a rendu la région inaccessible sur le plan touristique
car la promotion touristique dépend de la stabilité politique de
la région et malgré une petite amélioration depuis la fin
de la guerre, l'industrie touristique n'a pas réussi à se
redynamiser.
Quoique le PNKB démontre une volonté de
développer le tourisme, il est cependant délaissé dans ses
efforts de redynamiser ce secteur.Cette réalité des choses
conduit aux questions de recherche ci-après :
Ø Quelle est la politique touristique utilisée
par le PNKB ?
Ø D'où provient le budget alloué au
tourisme au PNKB?
Ø Quel est l'avantage de la gestion du tourisme pour la
communauté locale ?
3. Hypothèse
Pour Raymond TREMBLAY et al(2006 :1) ; dans son
article Savoir plus : outils et méthodes de travail
intellectuel :
« Une hypothèse est la réponse
présumée à la question qui oriente une recherche. C'est
une supposition qui est faite en réponse à une question de
recherche ».
Et DONALD LONG (2004 :7) ; de renchérir en
ces termes :
« Une hypothèse comporte quatre
caractéristiques particulières : une énoncé,
une prédiction, un outil de vérification et une réponse
à une question. Une hypothèse est une énoncé parce
qu'elle affirme une idée. Elle est une prédiction parce qu'elle
prévoit des résultats à la suite d'une expérience.
Elle est un outil de vérification parce qu'elle établit des
relations entre des concepts qui demanderont d'être mesurés et
évalués. Enfin l'hypothèse est formulée en guise de
réponse à la question de recherche ».
En somme, une hypothèseest une proposition de
réponse aux questions qu'on se pose à propos de l'objet de
recherche, formulée en des termes tels que l'observation et l'analyse
puissent fournir une réponse.
Compte tenu des faits décrits, nos hypothèses
s'articulent sur trois principales questions :
Ø Par rapport à la première question, le
PNKB utiliserait la politique de prix différencié ou Yield
management qui a pour objectif de maximiser le revenu en catégorisant le
prix selon les différentes classes de clients.
Ø Quant à la deuxième question, le budget
alloué au tourisme au PNKB proviendrait en grande partie de l'achat de
permis de visite des gorilles mais aussi de financement important des
partenaires internationaux : GIZ, Kfw, WWF, WCS etc.
Ø Pour la troisième question, lorsque la gestion
du tourisme serait rationnelle au PNKB, le tourisme pourrait
générer des revenus insoupçonnés susceptibles de
renflouer le budget de la province, accroître le revenu de citoyen et
promouvoir le développement communautaire.
4. Méthodologie de recherche
Le terme méthodologie peut désigner l'ensemble
des méthodes, des techniques et des approches utilisées soit pour
rassembler les données, soit pour les analyser, soit encore pour traiter
les résultats des investigations.
Pour arriver à bon port, toute recherche scientifique
nécessite le recours aux méthodes et techniques susceptibles
d'aider à lui conférer un sceau de scienticité. C'est donc
un principe auquel tout chercheur ne peut se dérober faute de quoi il
risque de procéder à des généralisations
abusives.
Il ya lieu de relever que l'importance de la
méthodologie est justifiée par le fait que l'on arrive à
déceler les relations qui existent entre l'objet de recherche qu'on
s'est assigné et le chercheur.
L'élaboration de ce travail nous ademandé
à recourir à la méthode analytique appuyée par
quelques techniques.
Selon R. PINTO et M. GRAWITZ (2001 :351) :
« Une méthode est l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie».
Dans le cadre de notre recherche pour la récolte des
informations ou données fiables pour la réalisation de ce
travail, il nous a semblé utile de nous appuyer sur une seule
méthode : La méthode analytique.
La méthode analytique trouve son
opérationnalité dans plusieurs postulats notamment la
description, la critique et tant d'autres qui justifient toute analyse et la
rendent conclusive.
Cette méthode nous a permis d'analyser et
d'interpréter les différentes données recueillies sur la
gestion du tourisme au PNKB et son impact sur le développement
socio-économique àune échelle plus large de la
province.
Parlant de la technique, Madeleine GRAWITZ
(2001 :353) :
« Les techniques ne sont que des outils
mis à la disposition de la recherche et organisées par la
méthode dans ce but. Elles sont limitées en nombres et communes
à la plupart de sciences ».
Tout au long de notre recherche, trois techniques seront
prises en compte, la technique d'enquête par questionnaire, la technique
d'observation participante et la technique documentaire.
a. L'enquête par questionnaire
Cette technique nousa permis de recueillir les données
en posant certaines questions auxquelles nos enquêtés ont
répondu librement.
b. La technique d'observation
Celle-ci nous a permis de collecter les données
nécessaires à partir d'une présence sur le terrain
pendant laquelle nous étions en train d'observer la manière dont
le tourisme est géré au PNKB.
c. La technique documentaire
A partir de cette technique, nous avions eu à
rassembler et à consulter les documents écrits que nous avions
trouvé dans les archives du PNKB, des ouvrages, des travaux, mais aussi
des notes de cours.
5. Objet du travail
L'objet de la présente étude est donc de
diagnostiquer la gestion du tourisme au PNKB : identifier ses
différents problèmes dans le but de pouvoir en dégager les
pistes de solutions.
6. Etat de la question
Plusieurs études ont déjà
été menées sur le PNKB portant sur tel ou tel autre sujet.
De notre part, nous nous sommes inspirés de quelques travaux qui ont
été réalisés par les prédécesseurs de
l'ISP/Bukavu en Accueil et Tourisme et de l'Université Simon Kimbangu de
Bukavu en Tourisme, Loisirs et Conservation de la Nature, entre
autres :
Ø FEZA MAPENDANO Déborah,
Les potentialités touristiques du Parc National de
Kahuzi-Biega ;
Ø PENGE NKOKI, Les ressources naturelles
touristiques et leur mode de gestion au Sud-Kivu, cas du PNKB.
Dans son travail FEZA MAPENDANO Déborah, avait
présenté les potentialités touristiques qui peuvent rendre
le PNKB la première destination touristique de la RDC et d'Afrique en
général.
Quant au second, PENGE NKOKI est arrivé au
résultat selon lequel nous puissions comprendre que la gestion des
Ressources Naturelles (RN) au PNKB implique l'ICCN avec les ONGs et les
communautés locales dans le but d'assurer une gestion durable de tout
l'écosystème et les ressources naturelles du parc.
Comme l'on peut le remarquer, ces travaux ne cadrent pas
directement avec notre sujet de recherche, mais nous y avions fait recours
à cause du milieu d'étude qui est le PNKB. Dans notre travail, il
sera question de diagnostiquer les problèmes liés à la
gestion du tourisme au PNKB tout en se basant à la politique touristique
utilisée, à la provenance du budget alloué au tourisme et
à l'impact de cette gestion sur la vie quotidienne de la
communauté locale.
7. Délimitation du sujet
a. Délimitation spatiale
Notre étude porte sur le Parc National de Kahuzi-Biega
dans sa partie haute altitude (TSHIVANGA), dans la Province du Sud-Kivu, en
République Démocratique du Congo.
b. Délimitation temporelle
Par rapport au temps, notre étude s'étend sur
une période qui va de 2012 à 2016.Période pendant laquelle
il y a eu élaboration de la stratégie du tourisme du PNKB.
8. Difficultés rencontrées
Tout travail scientifique expose le chercheur à des
contraintes ou obstacles vis-à-vis de ses investigations. La
réalisation de ce travail s'est heurtée à de multiples
difficultés qui se résument comme suit :
· Les difficultés financières ne sont pas
à négliger car il nous arrivait quelque fois de stopper les
recherches faute de moyens matériels et financiers ;
· La réticence de certains enquêtés
à pouvoir nous fournir des informations relatives à notre
étude. Cette difficulté a été contournée par
le recours aux enquêtés de bonne foi ;
· L'accès aux données voulues constitue
l'épineux problème auquel nous avons eu à faire face. Pour
le contourner nous avions payé le frais de recherche au PNKB
équivalent à 10$ USD.
En effet, tout ceci a été une grande
barrière à l'avancement de notre travail. Mais ces faits ci-haut
énumérés ne nous ont pas empêchés de
poursuivre notre étude et de l'amener à terme faisant usage de
nos capacités et nos relations particulières pour atteindre
certaines données auprès de nos enquêtés.
9. Subdivision du travail
Ce travail comprend, en plus de l'introduction et de la
conclusion, trois chapitres.
Le premier chapitre intitulé Cadres théoriques,
comprend deux points essentiels ; le premier est consacré à
la définition de concepts clés que renferme notre sujet et qui
interviendront dans notre travail, le second porte sur la présentation
de notre milieu d'étude.
Le deuxième chapitre intitulé Organisation du
tourisme du PNKB, porte sur la forme du tourisme au PNKB, les attraits
touristiques du Parc, la politique touristique utilisée, la provenance
du budget alloué au tourisme et la contribution du tourisme au
développement communautaire.
Quant au troisième chapitre intitulé Analyse des
problèmes lies a la gestion du tourisme au PNKB, il se focalise surtout
sur le diagnostic de problèmes politiques, économiques,
socioculturels et environnementaux liés à la gestion du tourisme
au PNKB.
Chapitre premier : CONSIDERATIONS THEORIQUES
Dans le présent chapitre, deux points seront
développés. Le premier sera consacré à la
définition de concepts clés que renferme notre sujet et qui
interviendront dans ce travail ; le second portera sur la
présentation du milieu d'étude.
1. NOTIONS DE TOURISME, PARC, BIODIVERSITE ET AIRES
PROTEGEES
A. Notions de tourisme
Les chercheurs Suisses Walter HUNZIKER et Kurt KRAPT,
considéraient comme les fondateurs de la science touristique, ont
proposé une définition universelle du tourisme en 1942 :
« Le tourisme estl'ensemble de relations et de
faits constitués par les déplacements et les séjours des
personnes hors de leurs lieux de résidence habituelle pour autant que
ces séjours et ces déplacements ne soient pas motivés par
une activité lucrative quelconque ».
Les notions exprimées par ces chercheurs ont
été implicitement consacrées par les Nations Unies
à la conférence sur les voyages internationaux et le tourisme
à ROME en 1963.
Pour l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT, 2010) :
« Le tourisme comprend les activités
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et leurs
séjours, dans le lieu situé en dehors de leur environnement
habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas
une année, à de fin de loisirs pour affaires ou autres
motifs ».
Le tourisme reflète plusieurs caractères utiles
dans une planification de développement d'un Etat. Ces caractères
sont serviables soient par un montage d'un forfait touristique, d'une analyse
de circuit touristique et bien d'autres choses nécessaires à la
filière touristique.
· Touriste
Pour l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT, 2010) :
« Un touriste est toute personne qui se rend
dans un pays ou territoire autre que celui correspondant à son
environnement habituel, pour au moins une nuit(ou une nuitée) et pas
plus qu'une année, et dont le motif principal de la visite est autre que
celui d'exercer une activité rémunérée dans le pays
ou le lieu visité ».
· L'Excursionniste
C'est toute personne qui réunit les conditions
d'être appelé touriste excepté celle de la durée,
puisqu'elle ne passe pas la nuit dans le lieu de visite.
· L'Attrait touristique
Pour le Professeur Jean Paul RAMAZANI BIN SABITI, Les attraits
touristiques représentent l'ensemble de biens naturels et/ou factices
(néo géniques) susceptibles d'appropriation touristique et
pouvant faire partie du patrimoine touristique d'un territoire donné.
· Le Produit touristique
Par produits touristique, on sous-entend une
élaboration de l'offre touristique mise sur le marché. Il est
l'assemblage de prestation et de service (hébergement, restauration,
animation, transport, excursion, visite) autour d'un site ou d'une
activité particulière.
a. Les types de tourisme
Les types de tourisme sont dictés par les origines et
les destinations de flux touristiques. Ainsi, on ne pourrait qu'avoir deux
types de tourismes :
- Le tourisme émetteur : qui rassemble les
activités afférentes aux séjours touristiques de
résidents d'un territoire en visite d'une manière temporaire dans
le territoire étranger ;
- Le tourisme récepteur : qui enregistre les
séjours touristiques de visiteurs étrangers
(non-résidents) dans un territoire de séjours temporaire.
b. Les catégories de tourisme
Notons avec le Professeur RAMAZANI BIN SABITI (2014), que la
classification de tourisme par catégorie a été
consacrée par l'OMT qui est une agence de Nations Unies en charge de la
promotion du tourisme dans le monde.
On ne peut distinguer que 4 catégories de tourisme, en
considérant le territoire comme unité de mesure, ainsi don on
a :
- Le tourisme international : qui franchit les
frontières d'un Etat ;
- Le tourisme interne : qui enregistre les flux
touristiques des habitants d'un Etat à l'intérieur de
frontières nationales ;
- Le tourisme intérieur : qui enregistre les flux
touristiques de résidents et non-résidents à
l'intérieur d'un pays, il englobe le tourisme interne et
récepteur ;
- Le tourisme national : qui englobe le tourisme interne
et émetteur.
B. Notions de la biodiversité
On sous-entend par « la biodiversité ou
la diversité biologique est une expression de la vie comprenant la
variabilité de toutes les formes de vie, leur organisation et leur
interaction depuis le niveau moléculaire jusqu'à celui de
biosphère. Autrement-dit, la biodiversité est un catalogue
d'espèces, de milieux et de gènes(J-P. BITUNDU, notes
manuscrites, 2016) ».
Elle peut être définie comme la
variété et la variabilité des organismes vivants et des
écosystèmes dont ils font partie. Il existe deux types de
biodiversité : la biodiversité animale : les animaux et
la biodiversité végétale : les
végétaux.
Il sied de signaler que l'idée de la conservation de la
biodiversité est née dans un contexte de fortes
dégradations de l'environnement par des activités anthropiques
(activités mal conçues). De ce fait deux modes de conservation
sont possibles :
- La conservation in-situ : ex : au
PNKB où on conserve certaines espèces animales et
végétales menacées dans leur habitat naturel ;
- La conservation ex-situ : ex : au
CRSN LWIRO où on conserve certaines espèces animales et
végétales menacées en dehors de leur habitat naturel.
C. Notions de parc
Un parc est une catégorie d'aires
protégées qui consiste à une vaste aire naturelle ou quasi
naturelle mise en réserve pour protéger de processus
écologiques des grandes échelles ainsi que les espèces et
les caractéristiques de la région qui fournisse aussi une base
pour les opportunités de visite, de la nature spirituelle, scientifique,
éducationnelle et récréative, dans le respect de
l'environnement et de la culture de communautés locales.
Le parc c'est une grande étendue boisée et
clôturée où l'on garde les bêtes fauves, le gibier
pour la chasse. C'est une vaste réserve isolant et protégeant les
curiosités naturelles (la faune et la flore).
La République Démocratique du Congo
possède 7 parcs nationaux dont 4 parcs nationaux figurent sur la liste
du Patrimoine Mondial (PM) de l'UNESCO. Les différents parcs nationaux
de la RDC et leurs dates de création sont :
Ø Parc National de la Garamba (1970)
Ø Parc National de Kahuzi-Biega (PM, 1970)
Ø Parc National de Kundelungu (1970)
Ø Parc National de la Maïko (PM, 1970)
Ø Parc National de la Salonga (PM, 1970)
Ø Parc National de l'Upemba (1939)
Ø Parc National des Virunga (PM, 1925)
Contrairement à d'autres parcs nationaux de la RDC,
seul le PNKB a un Plan Général de Gestion (PGG) regroupant 5
programmes donnant lieu aux 5 objectifs du PNKB qui seront
détaillés dans les lignes suivantes.
D. Notions d'aires protégées
La République Démocratique du Congo est l'un des
pays les plus importants d'Afrique du point de vue de la diversité
biologique. Elle renferme une importante diversité au niveau des
gènes, des espèces et des écosystèmes. Son
réseau d'Aires Protégées (AP) est le plus vaste du
continent.
Il comprend les Parcs Nationaux, les Réserves
Naturelles et, une soixantaine des Domaines et Réserves de Chasse dont
l'ensemble couvre une superficie d'environ 274.365 km², soit11, 7% du
territoire national (2.345.000 km²). Le pays envisage de porter ce
pourcentage à 15%.Les aires protégées ont connu beaucoup
de problèmes dus aux innombrables difficultés économiques,
sociales et politiques consécutives aux guerres successives que le pays
a vécues et qui ont eu comme conséquence la diminution drastique
des capacités de gestion de l'ICCN et l'anéantissement des
efforts déployés avec le concours de ses partenaires.
Cette situation s'est traduite dans la plupart des AP par la
recrudescence du braconnage, l'occupation illégale par les populations
riveraines et bandes armées, la destruction des habitats due à
l'exploitation forestière et minière et la perte du
contrôle sur de grandes étendues de celles-ci par l'ICCN. Le PNKB
n'a pas échappé à ce sombre tableau.Ce constat imposa
alors la nécessité d'établir une base structurelle solide
de planification et de gestion des aires protégées en
République Démocratique du Congo. Ceci devrait servir de
catalyseur pour des investissements à long-terme dans le réseau
et contribuer ainsi au renforcement des capacités du système de
gestion de la conservation de la biodiversité dans les aires
protégées du pays.
La voie la plus logique pour la mise en place de cette base
structurelle fut l'élaboration, pour chaque aire protégée,
d'un document technique devant permettre de planifier dans le temps et dans
l'espace toutes les stratégies à mettre en oeuvre pour une
gestion durable des Aires Protégées.
C'est ainsi que l'ICCN décida en septembre 2006
l'élaboration d'un Plan Général de Gestion (PGG) par
chaque site d'aires protégées sous sa juridiction.
AVANTPROPOS
2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
A. Situation géographique et entités
administratives
Le Parc National de Kahuzi-Biega, (PNKB) est un des Parcs
Nationaux de la République démocratique du Congo inscrit sur la
liste des Sites du Patrimoine Mondial depuis 1980.
Ses gorilles « gorilla beringei
graueri » et sa continuité végétale de la basse
altitude vers la haute altitude à travers le corridor écologique
reliant les forêts du bassin du Congo de la basse altitude à
celles afro montagnardes du Rift Albertin sont les valeurs qui ont
milité à son inscription sur la liste des biens de
l'humanité. A cause des multiples pressions sur ses ressources
naturelles dues d'abord par la présence des réfugiés
rwandais en 1994 et des guerres à répétition qui se sont
succédées en RD Congo depuis 1996, le PNKB a été a
été inscrit sur la liste des sites du patrimoine Mondial en
péril.
Avec ses 600 000 ha de superficie, le Parc est
situé à cheval de l'équateur sur trois provinces, les Sud
et Nord Kivu ainsi que celle du Maniema. Le PNKB est localisé à
l'Est du Congo. Il s'étend du bassin du fleuve Congo près
d'Itebero-Utu jusqu'à sa frontière occidentale au Nord-Ouest de
Bukavu. Les coordonnées géographiques extrêmes se trouvent
: à l'Ouest à la rivière Ezeza (21°33'E), à
l'Est à Lemera (28°46'E), au Sud à Lubimbe (2°37'S) et
au Nord au mont Matebo ou mont Kamengele (1°36'S). Son altitude varie
entre 600m et 3308m.
Ces coordonnées géographiques se
présentent comme suit : entre 1°36'- 2°37' de latitude Sud et
27°33' - 28°46' de longitude Est.Le parc est traversé par de
nombreux cours d'eau. Les plus importants sont :
ü Au Nord : les rivières Luka, Zalya et
Utu,
ü A l'Est : les rivières Ezeiza, Camaka,
Nduma, Kansunsu ;
ü Au Sud : les rivières Lubimbe, Nyakagera et
Lugulu.
ü Enfin à l'Est : la rivière
Lushanja.
Le PNKB couvre une partie des territoires administratifs de
Kabare, de Kalehe, de Shabunda et de Walungu dans la Province du Sud-Kivu; de
Walikale, dans la Province du Nord-Kivu et de Punia dans la Province du
Maniema.Le PNKB tire son nom de deux montagnes qui dominent sa partie de haute
altitude. Il s'agit : des monts Kahuzi culminant à 3308m et Biega avec
une altitude de 2790m.
B. Relief
La plus grande partie du site se trouve dans la cuvette
centrale de la RD Congo. Bien qu'appelée « partie
basse », cette zone consiste en un relief de montagnes
escarpées, coupées de vallées profondes dont l'altitude
oscille entre 600 et 1200m.s.mer.
C. Climat
Selon (Wils et al. 1976), la proximité à
l'Equateur de la région du PNKB et son hinterland détermine la
succession saisonnière, à savoir deux saisons pluvieuses
(mars-mai et septembre-décembre) suivies de deux courtes saisons
relativement sèches (janvier-février et juin-août). Le
régime pluvial dans la région autour du lac Kivu oscille entre 1
200 et 300 mm, celui-ci accroit avec l'effet altitudinal atteignant 3 000 mm
aux environs de 3 000 m d'altitude. D'où un climat tropical.
D. Faune
Le PNKB possède trois grands mammifères (le
Gorille, le Chimpanzé et l'Eléphant) qui constituent des
espèces charismatiques ou phares.
S'agissant plus particulièrement du Gorille, il y a
lieu de souligner que la portion du Parc située dans la chaine de
Mitumba a été jadis désignée pour protéger
200-300 gorilles de plaine de l'Est, la plus grande sous espèce de
gorille vivant dans la forêt entre 2 100 et 2 400 m, bien que bon nombre
d'entre eux vivent dans la basse altitude.
La mosaïque de biotopes fait du parc un excellent habitat
pour les gorilles de plaine de l'Est. Elle est une sous espèce
endémique vivant en RDC, et représente 86% de la population de
cette sous espèce 14 500 d'entre eux vivaient au PNKB et dans la
région avoisinante de la forêt de Kasese (Hall et al. 1998).
Environ 25% de cette population est estimée avoir disparu (UNESCO,
2008).
E. Flore
La plus grande partie du PNKB est recouverte par des
différents types des forêts et se retrouve dans les forêts
du bassin du Congo. Le Parc figure dans le Centre de la diversité
floristique WWF/UICN.Le Parc est subdivisé en deux zones reliées
par un corridor étroit : la forêt ombrophile de montagne (ou
forêt afro montagnarde) d'une part et la forêt ombrophile de plaine
(plantaire guinéo-congolais, type relativement humide) d'autre part.
Il possède une des rares régions africaines
où la transition entre ces deux types de forêt pluviale est
restée en grande partie intacte.
On note la présence, dans le PNKB, de 1178
espèces de plantes répertoriées en Haute altitude ce qui
en fait le troisième site en terme de richesse spécifique
après les Parcs nationaux des Virunga et la forêt
impénétrable de Bwindi. La flore de la basse altitude reste peu
connue.
L'inventaire des espèces endémiques du Parc
national de Kahuzi-Biega est loin d'être terminé, comme le
démontre de nombreuses nouvelles espèces découvertes
appartenant essentiellement aux familles des Balsaminaceae (6), Orchidaceae
(4), Violaceae (3), Euphorbiaceae (2), Araliaceae (2), Anacardiaceae (2) et
plusieurs d'autres familles avec une seule espèce
déterminée (Fischer, 1995).
F. Subdivision du PNKB
a) Secteurs
Le PNKB est subdivisé en deux grands secteurs(secteur
haute altitude et secteur basse altitude) et ceux-ci sont en leurs tours
subdivisés en stations (TSHIVANGA, NZOVU, ITEBERO, LULINGU ET KASESE).
Les deux secteurs sont reliés par le couloir écologique de
NINDJA.
Le secteur Haute Altitude: renferme l'ancienne partie du parc
appartenant sur le plan biogéographique au centre endémisme
agro-montagnard et n'a qu'une seule station, celle de TSHIVANGA qui est
situé au Sud-Kivu plus précisément dans le territoire de
KABARE.
Le secteur Basse Altitude : c'est l'extension du Parc,
située entre 600 et 1200m d'altitude faisant partie sur le plan
biogéographique au centre endémisme guinéo-congolien et
renferme quatre stations :
v NZOVU : au Sud-Kivu dans le territoire de SHABUNDA et
WALUNGU ;
v LULINGU : Sud-Kivu précisément dans le
territoire de SHABUNDA ;
v ITEBERO : situé au Nord-Kivu dans le territoire
de WALIKALE ;
v KASESE : au Maniema dans le territoire de PUNIA.
Par souci d'élargir l'aire de surveillance après
une longue période de perte de contrôle du Parc pendant les
conflits armés et dans le but de marquer sa présence dans la
partie Basse Altitude longtemps abandonnée suite à ces conflits
armés, le site vient d'être subdivisé en sept secteurs dont
six en Basse Altitude (MUTEGA, NZOVU, NKUKU, KAMIBALE, NYAMBEMBE et ITEBERO) et
un en Haute Altitude (TSHIVANGA).
b) Programmes
Le PNKB a comme mission de conserver sa biodiversité en
vue de maintenir sa valeur globale du point de vue écologique,
socioéconomique et culturel.
A partir de cinq objectifs stratégiques du PGG
précité+, il a été identifié cinq
programmes.
Tableau no 1 : les différents
programmes du PNKB
No
|
PROGRAMMES
|
OBJECTIFS STRATEGIQUES
|
1
|
Gestion des écosystèmes et surveillance
|
Assurer l'intégrité territoriale du Parc.
|
2
|
Conservation Communautaire
|
Renforcer l'implication de la population environnante dans la
conservation et le développement intégré.
|
3
|
Tourisme
|
Développer un tourisme durable et participatif au PNKB
et dans ses zones d'influence.
|
4
|
Recherche et Monitoring
|
Améliorer la gestion du Parc sur base de
résultats du monitoring et de la recherche.
|
5
|
Gestion Administrative et Financière
|
Améliorer le système de gestion administrative
et financière du PNKB conformément à la revue
institutionnelle de l'ICCN.
|
Source : ICCN. ;
Plan Général de Gestion 2009-2019,
Sud-Kivu/RDC, Bukavu, 2010.
Commentaire :Les
différents programmes sont en phase avec les options ou objectifs
stratégiques de l'ICCN pour la conservation de la biodiversité
dans les aires protégées mais ils sont aussi en étroite
collaboration.
G. Organisation administrative du PNKB
Ce point comportera trois principaux titres notamment :
l'organigramme du PNKB, le fonctionnement administratif du PNKB et
l'organisation de ressources humaines du PNKB.
1. Organigramme du site PNKB
L'organigramme est un graphique ayant pour objet de
schématiser toute l'organisation de l'entreprise et des
différents services. C'est aussi un tableau qui montre les relations
entre les différentes personnes de l'entreprise au sein de
l'organisation. Ainsi, l'organigramme du PNKB se présente de la
manière suivante :
Chef de site
Cellule Suivie et Evaluation
Secrétariat
Cellule Communication
Chef de site Adjoint
Station Tshivanga
(Gardes et Chef de station)
Programme Conservation Communautaire
Agent COCO
Station Mutega (Gardes
et Chef de station)
Programme Recherche et
Monitoring
Station Nzovu (Gardes et
Chef de station)
Agent R & M
Station Nkuku (Gardes et
Chef de station)
Programme Tourisme
Agent Tourisme
Station Kamibale (Gardes
et Chef de station)
Programme Gestion des
Ecosystèmes
Station Nyambembe
(Gardes et Chef de station)
Programme Administration et
Finance
Station Itebero (Gardes
et Chef de station)
Technicien
Infrastructure
Logisticien
Chargé Adm. Et RH
Comptable
2. fonctionnement administratifdu PNKB
Le PNKB étant une institution de l'Etat Congolais, ne
se soustrait pas de la contrainte administrative qu'ont toutes les autres
institutions administratives congolaises.
Ainsi donc pour ce qui précède nous allons
parler de la manière dont les tâches sont reparties au sein dudit
site.Mais concernant l'organigramme, nous n'avons pas tout
détaillé car il y a des services qui sont inclus dans d'autres et
gérés par les responsables de ceux-ci.
Notons que dans ce point, nous nous sommes inspirés du
travail de fin de cycle de FEZA MAPENDANO Déborah et de notre rapport de
stage effectué au PNKB du 19 août au 19 septembre 2016.
a. Le chef de site ; est le Directeur du site, il
coordonne toutes les activités au sein du PNKB ;
- Il dirige et harmonise tout au sein du site ;
- Il est le responsable et le représentant titulaire du
site.
b. Le chef de site adjoint : occupe la deuxième
position après son chef titulaire. En cas de l'absence de ce dernier, il
peut assumer ses fonctions et le représente directement.
c. Le bureau de secrétariat : réceptionne
tous les courriers et lettres adressées au PNKB avant l'acquisition du
Directeur Chef de site ;
- Il fait le rapport du PNKB.
d. Le bureau de cellule communication : se charge de la
communication du PNKB et de son milieu à des différentes
sociétés. Il connait donc les informations nécessaires du
Parc et les adresse à la communauté ;
e. Le bureau cellule suivi et évaluation : fait le
suivi de différents bureaux et examine l'évolution du Parc.
f. Le bureau du Programme Conservation Communautaire :
traite des dossiers qui donnent la part de la communauté riveraine
à s'impliquer à la gestion et à la conservation
communautaire du Parc.
g. Le Bureau du Programme Recherche et Monitoring :
favorise toute recherche scientifique qui peut s'observer dans le Parc et fait
le suivi du Parc à ce sens qu'il localise les cibles de conservation, et
en organisant divers suivis pour étudier les cibles touristiques.
h. Le Bureau du Programme Tourisme : se charge de
l'organisation de toutes les visites touristiques effectuées au PNKB
dans ses zones d'influence.
i. Le Bureau du Programme de la Gestion des
écosystèmes : se charge du contrôle
général du Parc et la bonne gouvernance de ses
écosystèmes.
j. Le Bureau du Programme de la Gestion et Finance :
gère toute l'administration et le finance du Parc en matière des
entrées et des sorties, il se charge de la gestion du personnel oeuvrant
dans ce lieu.
3. Organisation de ressources humaines du PNKB
Selon l'ICCN (2009) :
«Les agents du PNKB sont engagés par l'ICCN
sous différents types de contrat. Le personnel assurant le
fonctionnement du PNKB (personnel technique, scientifique et administratif) est
géré par le chef de site. Jusqu'à la fin 2008, le PNKB
comptait un effectif de 150 agents pour une superficie totale à
gérer de 6000 km², soit 1 agent/40km²( ). Cependant le
personnel est vieillissant, plus de 89% étant au-dessus de 40
ans».
Vu la complexité de l'approche de conservation
intégrée au développementlocal, notamment les multiples
facettes sur le plan technique, organisationnelet social, il est souhaitable
que l'équipe du PNKB soit multidisciplinaire etsocialement
diversifiée. A ce propos, une attention particulière est
accordée àla présence des femmes à tous les niveaux
de l'équipe.
Au PNKB, les agents sont recrutéssur base des
critères de compétence confirmée par un test objectif tel
que recommandé par la RI (DCE, 2007). Aussi, la connaissance de la
langue et dela culture du milieu peut être des
éléments-clés pour l'acceptation du Parc ainsique pour la
réussite des interventions (ICCN, 2000).
Conclusion partielle
Tout en évitant de généralisations
abusives, dans ce chapitre il a été question d'introduire les
notions de tourisme, parc, biodiversité et aires protégées
et de nous familiariser avec quelques concepts clés apparentés
à ces différentes notions auxquels nous ferons recours pour mener
notre travail au bon port mais aussi de présenter d'une manière
succincte notre milieu d'étude. Dans le chapitre suivant, nous allons
parler de l'organisation du tourisme au PNKB.
Chapitre deuxième : DE L'ORGANISATION DU
TOURISME AU PNKB
Dans ce chapitre, nous allons développer cinq
différents points ; le premier portera sur les formes du tourisme
pratiquées au PNKB, le deuxième portera sur les attraits
touristiques, le troisième parlera de la politique touristique
utilisée, le quatrième sur la provenance du budget alloué
au tourisme et le dernier portera sur l'impact de la gestion du tourisme sur la
vie de la communauté locale.
L'offre touristique du PNKB consiste actuellement en la vision
aux gorilles, alors qu'avant la guerre, les visiteurs venaient pour y faire des
randonnées, du camping, des ascensions des montagnes... Ces
activités sont toujours offertes, mais à des prix prohibitifs et
non compétitifs; depuis 2007, seulement trois visiteurs ont fait
d'autres activités que la vision aux gorilles.
La vision aux gorilles constitue indiscutablement la plus
grande activité touristique du Parc et présente la plus
importante potentialité au niveau des recettes touristiques, mais sans
d'autres options touristiques, les visiteurs n'ont pas de raisons de rester
dans la région et dépenser de l'argent. Ce tourisme de
monoculture de vision aux gorilles représente alors une utilisation
sous-optimale de l'abondance de ressources naturelles et culturelles
disponibles et rend le PNKB moins compétitifs par rapport aux autres
parcs dans la région qui ont développé une gamme de
produits plus variée.Il est aussi important que le Parc devienne un
centre non de tourisme mais d'écotourisme.
Actuellement, la partie haute altitude du PNKB (Tshivanga) est
la plus sécurisée et par conséquent, le
développement initial du tourisme se concentrera dans cette partie.
Néanmoins, la partie basse altitude a un potentiel touristique qui
dépasse même Tshivanga, alors il est important de veiller à
la situation de sécurité dans chaque zone afin de planifier au
plutôt possible des activités dans la basse altitude.
1. LES FORMES DE TOURISME PRATIQUEES AU PNKB
Le tourisme de nature qui inclut entre autres le tourisme de
vision, le tourisme sportif et d'aventure, est un tourisme axé sur la
découverte, le loisir, l'observation. Sa définition n'exige aucun
résultat ni en terme de conservation des ressources naturelles ni en
terme de développement communautaire.
Selon UICN, « l'écotourismeest un voyage
responsable sur le plan environnemental à partir duquel on visite de
milieux naturels relativement peu perturbés dans le but
d'apprécier la nature ainsi que toute manifestation culturelle
passée ou présente observable de ces milieux, encourageant la
conservation, ayant un impact négatif très limité et
s'appuyant sur une participation active des populations locales dans le but de
générer des avantages».
L'écotourisme veut dire que le tourisme :
· évite d'endommager ou de détruire
l'intégrité ou le caractère des milieux naturels ou
culturels visités ;
· éduque le voyageur sur l'importance de la
conservation ;
· fournit des revenus directs pour la conservation des
zones naturelles et la gestion des aires protégées et ;
· apporte des bénéfices économiques
aux communautés locales.
Dans le but de créer des visites des gorilles
associées à une expérience écotouristique, il est
important non seulement d'éduquer les visiteurs pendant la visite mais
aussi d'essayer d'engendrer un intérêt plus durable de leur
part.L'espoir est ainsi que les visiteurs seront convertis en fans/supporteurs
et qu'ils s'investiront d'une façon ou d'une autre dans la conservation
des gorilles et/ou du Parc.
Il sied à signaler que l'ICCN/PNKB a déjà
réalisé deux études portant sur le développement de
l'écotourisme au PNKB.
La première étude, fait sur place entre
août et novembre 2009, a été liée à la
formation des agents du Parc pour le tourisme, ainsi donnant un excellent
aperçu des produits touristiques actuels et potentiels du Parc et des
capacités des agents disponibles sur place.
La deuxième consultance a consisté en une
étude approfondie du marché faite entre février et mai
2010 qui a abouti à la création d'une stratégie de
marketing et d'un plan d'action.
Le rapport final énonce les désirs intimes des
clients potentiels, permettant au personnel du PNKB de les comparer avec ce que
le Parc est capable d'offrir. De plus, ces deux consultances comprenaient des
formations de multiples acteurs des secteurs publics et privés, du
gouvernement local, de la société civile et des média. Ces
acteurs sont maintenant sensibilisés à l'importance d'un
développement durable de l'écotourisme dans la région.
2. LES ATTRAITS TOURISTIQUES DU PNKB
L'attrait touristique principal du PNKB est actuellement la
visite aux gorilles concentrée dans la partie haute altitude. Cette
attraction constitue une ressource économique de très haute
valeur pour le parc.
· Observation des gorilles :
Comme nous l'avons dit, seuls les groupes de gorilles
accoutumés à l'homme sont aisément observables. Le
visiteur le fera sous la conduite de guides et de pisteurs. Rencontrer les
espèces de primates relève presque toujours du hasard. Leur
nature est très farouche n'en facilitera pas l'observation. Durant la
journée, les singes demeurent très tranquilles dans leurs cimes
si bien que le visiteur peut se déplacer dans la forêt tropicale
sans les soupçonner au-dessus de lui. Il les découvrira tout au
plus dans leur fuite lorsqu'en sautant, ils dérangeront avec fracas
feuilles et branches.
· Observation des colobes
Ils sont plus grands que les cercopithèques et peuvent
peser plus de 10 kg. Les Colobuspolykomos vivent en petits groupes,
tandis que les Colobusbadius forment des groupes plus importants dans
lesquels on dénombre un, voire plusieurs mâles adultes. Souvent
ces bandes se subdivisent temporairement en groupes plus petits formant de
familles. Les colobes sont sédentaires et défendent un territoire
de 10à 100 ha selon la grandeur du groupe et la densité de la
forêt. Ils ne se déplacent que très rarement au sol.
· Observation des babouins
Les babouins forment des groupes de 30 à 80 individus
comprenant plusieurs mâles adultes. Un groupe de 30 individus compte
habituellement trois mâles et sept à huit femelles en âge de
procréer, pour le reste il s'agit de jeunes à très jeunes
animaux.
· Les Eléphants
Ce sont les plus grands mammifères de la forêt.
L'éléphant (Loxodontaafricanacyclotis) est une sous-espèce
distincte de celui de la savane. Il s'en distingue par sa taille plus
réduite (il peut atteindre 2.4 m au garrot et peser près de 3000
kg) et par ses oreilles arrondies et plus petites.
Les éléphants du PNKB occupent tant la
forêt de basse altitude que les forêts de montagne. On est
toujours surpris d'y découvrir leurs voies de passage plus ou moins
rectilignes les menant dans les pentes très raides.
· Les Antilopes
Sept espèces de céphalophes, petites antilopes
répandues dans l'ensemble de la forêt, ont été
identifiées au PNKB. On les rencontre seules ou en couple. En plus de
feuilles, ils se nourrissent de beaucoup de fruits. Avec les singes, ce sont
les animaux forestiers les plus chassés. Leurs empreintes,
étonnamment menues, en rendent l'identification difficile.
· Les Oiseaux
Le PNKB est riche en oiseaux mais on peut parfois s'y promener
plus d'une demi-heure sans en apercevoir. Beaucoup d'oiseaux ont un rôle
dans la dissémination des graines. En effet, ils avalent les fruits et
excrètent les graines qui peuvent ainsi germer en d'autres lieux. Sous
les tropiques, la dispersion des graines peut, à certains endroits,
être assurée dans 70 à 100% des cas par un vecteur
animal.
· La flore
On peut distinguer six formes de végétation
primaire différentes, chacune accompagnée de sa forme
secondaire :
ü Les forêts ombrophiles de montagne : 900
à 2300 m d'altitude ;
ü Les forêts ombrophiles de hautes montagnes :
1600 à 2700 m d'altitude ;
ü Les forêts marécageuses ;
ü Les forêts des bambous : 2300 à 2600
m d'altitude ;
ü Les Bruyères subalpines : plus de 2600 m
d'altitude ;
ü Les Marais et les tourbières : pas
au-delà de 2400 m d'altitude.
Autres attraits au PNKB et aux
alentours :
· Ascension au Mont Kahuzi
Avec ses 3.308 m, c'est le plus haut sommet du Parc. De
Tshivanga, vous roulez dans le Parc pendant 20 minutes pour arriver au poste de
patrouille de Kahuzi, seconde entrée du Parc et départ de
l'excursion. L'ascension dure environ 4 heures. Au cours de celle-ci, vous
traversez une belle forêt de bambous avant de pénétrer dans
de formations sèches de bruyères, séneçons et
lobelies.
Au sommet, un splendide panorama sur le lac Kivu et la ville
de BKY vous attend. Il est préférable de se munir de chaussures
antidérapantes, d'un imperméable et d'un pique-nique.
· Ascension au Mont Biega
Culminant à 2.790m d'altitude, le Mont Biega est le
deuxième sommet du Parc. Sa végétation est toutefois
différente de celle du Kahuzi ; vous trouverez d'impressionnantes
formations d'Ericacées de plus de 2 m de hauteur. L'ascension
nécessite environ 2 heures. Pour y accéder, quittez la route
principale Miti-Tshivanga 4 km après Miti et emprunter la piste
Kadjedje-Kalonge.
· Pique-nique au Mont Bugulumiza
Pour le randonneur moins aventureux, le Mont Bugulumiza
constitue une excellente alternative. Une piste d'environ 6 km traverse la
forêt et conduit directement au sommet. Elle est idéale pour une
promenade à pied mais peut aussi être empruntée per un
véhicule tout terrain. Du sommet, vous jouissez d'une belle vue sur le
lac Kivu, le Kahuzi, le Biega et, par beau temps, les volcans actifs et
éteints près de la ville de Goma.
· Piste M'bayo-Mugaba
Proche de l'entrée du Parc, cette piste conduit
à la grande plantation de thé de M'bayo. De là, une autre
piste traverse des forêts d'Hagenia, longe des fougères
arborescentes pour arriver à une aire de pique-nique et de camping au
bord de la rivière Musisi.
· Piste Karhere-Muhonga (vue panoramique, marais, Mt.
Kahuzi)
Au départ de Tshivanga, différents
itinéraires offrent de bonnes possibilités d'observer les oiseaux
et les singes. Près du Centre de Recherche en Sciences Naturelles (CRSN)
de Lwiro, vous pouvez, après une marche de 30 minutes, admirer les
chutes de Tshibati et visiter un village Pygmées.
· Chutes Tshibati
· Eau thermale Madirhiri ;
· Les insectes
3. LA POLITIQUE TOURISTIQUE UTILISEE AU PNKB
D'après une étude de marché
effectuée en 2010 (L'étude de marché a compris deux
questionnaires pour vérifier les tendances du marché et de
l'industrie, l'environnement d'achat et de vente, et le marché : un
questionnaire désigné pour des clients individuels et un
questionnaire désigné pour des intermédiaires de
l'industrie), la RDC est perçue comme très exotique et
plutôt distinctive, possédant d'une très bonne
qualité d'animaux sauvages, notamment les gorilles et les
chimpanzés.
Les touristes ainsi que les voyagistes potentiels y
chercheraient surtout une expérience d'exploration et de l'aventure et
une nature exceptionnelle. Des activités culturelles et
éducatives sont importantes mais secondaires.
Pourtant, la perception d'insécurité est forte.
La RDC est associée avec des images de guerre civile, de rebelles et de
violence au quotidien. Les conseils aux voyageurs internationaux sont sans
exception négatifs, surtout pour l'est du pays et le Kivu, ce qui exclut
la possibilité d'opérations d'un grand nombre de voyagistes. De
plus, le pays est connu pour ses niveaux élevés de corruption et
de bureaucratie, ainsi que son manque d'infrastructure.
Evidemment, il va falloir que le PNKB aborde ces questions de
sécurité dans son marketing d'une manière adéquate,
mais il est aussi évident qu'il serait plus facile d'abord de cibler le
grand nombre d'expatriés dans la région et les nationaux
congolais et des pays voisins qui connaissent un peu mieux la situation de
sécurité à Bukavu que les touristes internationaux. Quant
à ces derniers, il existe du potentiel dans certains segments,
particulièrement les touristes expérimentés et aventuriers
et les éco-voyageurs.
De tout ce qui précède, on peut dire que le PNKB
utiliserait la politique de Yield Management ou la politique de prix
différenciés qui a une optimisation de la gestion de la
capacité d'offre par une politique flexible de prix.Cette méthode
serait utilisée au PNKB, car les mêmes services peuvent
être, au même moment vendus à des prix différents
selon la clientèle. Le but de cette politique est de maximiser les
revenus touristiques en catégorisant le prix selon les
différentes classes de clients. Le PNKB a trois catégories de
clients, à savoir :
Ø Les Etrangers non-résidents ;
Ø Les Etrangers résidents en RDC et dans les
régions de CEPGL, EAC et SADEC ;
Ø Les Nationaux.
Les différentes tarifications à titre d'exemple
de produits touristiques du PNKB
:
Tableau n°2 : pour la visite aux
Gorilles
Catégories de clients
|
Adultes
|
Etudiants
|
Enfants
|
Etrangers non-résidents (ENR)
|
400$USD
|
200$USD
|
150$USD
|
Etrangers résidents en RDC et dans les
régions de CEPGL, EAC et SADEC (ER)
|
200$USD
|
100$USD
|
80$USD
|
Nationaux (N)
|
20$USD
|
10$USD
|
5$USD
|
Source : Dépliant
découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos
visiteurs
Commentaire :il
ressort de ce tableau queles différentes catégories de clients
sont soumises à des prix différents selon qu'on est adulte
(400$USD, 200$USD et 20$USD respectivement pour ENR, ER et N), étudiant
(200$USD, 100USD et 10$USD respectivement pour ENR, ER et N) ou enfant ayant
l'âge supérieur à 15 ans (150$USD, 80$USD et 5$USD
respectivement pour ENR, ER et N).
Tableau n°3 : Pour l'ascension aux Monts
Kahuzi et Biega
Catégories de clients
|
Adultes
|
Etudiants
|
Enfants
|
Etrangers non-résidents
|
100$USD
|
70$USD
|
50$USD
|
Etrangers résidents en RDC et dans les
régions de CEPGL, EAC et SADEC
|
60$USD
|
50$USD
|
25$USD
|
Nationaux
|
15$USD
|
7$USD
|
3$USD
|
Source : Dépliant
découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos
visiteurs
Commentaire : Au regard de ce
tableau, il sied de noter queles différentes catégories de
clients sont soumises à des prix différents selon qu'on est
adulte (100$USD, 60$USD et 15$USD respectivement pour ENR, ER et N),
étudiant (70$USD, 50$USD et 7$USD respectivement pour ENR, ER et N) ou
enfant ayant l'âge supérieur à 15 ans (50$USD, 25$USD et
3$USD respectivement pour ENR, ER et N).
Tableau n°4 : Pour la
randonnée
Catégories de clients
|
Adultes
|
Etudiants
|
Enfants
|
Etrangers non-résidents
|
35$USD
|
25$USD
|
15$USD
|
Etrangers résidents en RDC et dans les
régions de CEPGL, EAC et SADEC
|
25$USD
|
15$USD
|
10$USD
|
Nationaux
|
5$USD
|
4$USD
|
2$USD
|
Source : Dépliant
découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos
visiteurs
Commentaire : Il ressort de ce
tableau queles différentes catégories de clients sont soumises
à des prix différents selon qu'on est adulte (35$USD, 25$USD et
5$USD respectivement pour ENR, ER et N), étudiant (25$USD, 15$USD et
4$USD respectivement pour ENR, ER et N) ou enfant ayant l'âge
supérieur à 15 ans (15$USD, 10$USD et 2$USD respectivement pour
ENR, ER et N).
Tableau n°5 : Pour le camping
Catégories de clients
|
Adultes
|
Etudiants
|
Enfants
|
Etrangers non-résidents
|
50$USD
|
35$USD
|
25$USD
|
Etrangers résidents en RDC et dans les
régions de CEPGL, EAC et SADEC
|
35$USD
|
25$USD
|
15$USD
|
Nationaux
|
15$USD
|
7$USD
|
3$USD
|
Source : Dépliant
découvrir le Parc National de Kahuzi-Biega : information pour nos
visiteurs
Commentaire : Au regard de ce
tableau, il est à noter queles différentes catégories de
clients sont soumises à des prix différents selon qu'on est
adulte (50$USD, 35$USD et 15$USD respectivement pour ENR, ER et N),
étudiant (35$USD, 25$USD et 7$USD respectivement pour ENR, ER et N) ou
enfant ayant l'âge supérieur à 15 ans (25$USD, 15$USD et
3$USD respectivement pour ENR, ER et N).
Malgré cette politique de prix
différenciés, la demande touristique reste toujours faible au
niveau du PNKB car ces différents prix sont fixés par la
Direction Générale de l'ICCN à Kinshasa sans tenir compte
de segments touristiques du site.
Le PNKB fait partie des parcs en Afrique de l'est et centrale
qui essaient d'attirer des clients surtout avec les gorilles. Il entre en
concurrence avec le Parc National des Volcans au Rwanda, les Parcs Nationaux de
Bwindi et de Mgahinga en Ouganda et le Parc National des Virunga dans la
Province du Nord Kivu. Pourtant, comparant les statistiques de visites de ces
cinq parcs, la position actuelle au marché du PNKB devient
évident il ne reçoit que 0,9% des visiteurs aux gorilles de la
région.
Le Plan de Marketing 2010 a montré que le PNKB est
toujours dans une phase de « faire connaître le PNKB »
et « convaincre que c'est suffisamment sécurisé et aussi
présente une très bonne valeur », ce qui implique qu'il
faut absolument fixer un prix pour les visites des gorilles bien
inférieur aux prix des concurrents régionaux, tout en gardant
l'image d'avoir un produit de grande valeur.
Finalement, la tarification actuelle est très rigide,
ne permettant pas des offres spéciales (comme des circuits combinant
plusieurs attraits dans et autour du Parc) et des « cartes de
fidélité » qui encourageraient des visites
régulières. Selon UICN, « Chaque site devrait
également avoir une approche souple du marketing, de la fixation des
prix et des services afin de pouvoir se rapprocher d'autres secteurs du
marché du tourisme en cas d'imprévus (une situation
d'insécurité par exemple) qui peuvent influencer le type de
touriste désireux de visiter le pays ou le site » (UICN,
2010).
Il est alors important que le Parc convainque de lui accorder
le droit de fixer les prix en fonction des changements de la situation (p.ex.
changement prononcé dans le nombre de visiteurs,
sécurité...).
4. LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU TOURISME AU
PNKB
Il convient de rappeler que le PNKB ne dispose pas de budget
d'investissement. Par conséquent les partenaires sont souvent
sollicités pour combler cette lacune. Ceci peut entrainer des tensions
entre l'ICCN et ses partenaires, ces derniers ayant l'impression d'un manque
d'attention de l'administration dans la réalisation des
activités.
De plus en plus, la plupart des bailleurs de fonds
traditionnels émettent des réserves quant à leurs
capacités respectives à pouvoir supporter individuellement le
poids de financement des projets dans les pays en développement.
Plusieurs raisons motivent cette attitude, notamment la crise financière
internationale, la pression des contribuables du Nord à qui leurs
gouvernements respectifs imposent une certaine rationalisation interne des
dépenses, lutte contre le déficit oblige, ainsi que le
questionnement relatif à la « rentabilité » des
financements opérés dans les pays en développement. Enfin,
il semble tout à fait légitime que les souscripteurs puissent
à un certain moment se poser la question de la durabilité des
projets au regard de leurs interventions financières.
L'élaboration d'une stratégie de financement se
justifie à travers un besoin grandissant d'internalisation des
mécanismes de financement. Cette stratégie de financement est la
seule garantie de la rentabilité des financements. De plus, une
stratégie claire et cohérente de financement constitue un
instrument puissant de mobilisation de fonds en provenance de diverses sources
assurant ainsi la logique d'additionnalité. La stratégie de
financement, ayant comme toile de fond le contexte local, national et
international actuel, ratissera large et permettra d'aller chercher
également des acteurs importants qui jusqu'à tout
récemment étaient ignorés, surtout des projets
d'environnement. Il s'agit du secteur privé.
Ces dernières années, dans le cadre de la lutte
contre le changement climatique, plusieurs mécanismes de financement
pouvantintéresser particulièrement le PNKB ont été
créés. Il s'agit notamment de crédit/carbone. Le PNKB
étant un massif forestier protégé de grande envergure, il
y a lieu de recourir à ce mécanisme pour au moins suppléer
au déficit de financement que subit le parc depuis plusieurs
décennies. Les négociations devraient toutefois être de la
compétence des autorités au niveau national.
Quoique le PNKB démontre une volonté de
développer le tourisme, le Parc est laissé plus ou moins seul
dans le tourisme. D'autres institutions qui devraient avoir un
intérêt dans ce domaine ne s'engagent pas de manière
suffisante ou ne fonctionnent pas, comme, par exemple, la Division du Tourisme
ou l'Office National du Tourisme. De plus, il existe des divergences et
mêmes des conflits entre l'ICCN et certains services publics
(Développement rural, Mines, Environnement, Titres fonciers, Division de
l'agriculture et élevage), ce qui pose des obstacles à
l'aménagement du Parc.
De tout ce qui précède, on peut dire que le
budget alloué au tourisme provient surtout des partenaires
internationaux entre autre : KFW, GIZ, GTZ, WWF, WCS, et les ONGs mais
aussi des recettes générées par les visites aux
gorilles.
5. LE TOURISME AU PNKB ET LA COMMUNAUTE LOCALE
Dans le milieu où les grands singes vivent près
des communautés humaines comme le PNKB, il est important de trouver des
moyens d'impliquer les populations locales dans les activités
touristiques, afin de recueillir leur soutien, essentiel au succès
à long terme du tourisme. Le succès du tourisme de vision des
gorilles au PNKB sera renforcé par des activités bien
conçues d'éducation environnementales et de sensibilisation,
à la fois pour une meilleure connaissance et acceptation du programme de
conservation associé au tourisme que pour une stimulation des
communautés aux activités génératrices de revenus
liés au tourisme ; ce qui est à la base d'une étroite
collaboration entre le Programme Tourisme et le Programme Conservation
Communautaire.
Pour que le tourisme remplisse le critère de
durabilité, il faut qu'il produise le maximum de bénéfices
directs et indirects pour les communautés voisines qui subissent les
coûts de la conservation. Certes, la conservation doit être
privilégiée par rapport à d'autres intérêts,
mais les activités touristiques doivent autant que possible contribuer
à la réduction de la pauvreté et au minimum elles ne
doivent pas nuire aux communautés locales. Les bénéfices
directs comprennent l'embauche au niveau local du personnel pour les
activités touristiques et le partage d'une part des revenus touristiques
avec les communautés adjacentes. Les bénéfices indirects
incluent la promotion et l'appui aux activités offrant des revenus
additionnels aux communautés (exemple : infrastructures
touristiques partiellement ou entièrement gérées par les
communautés elles-mêmes).
Il faut veiller à ce que les avantages ne profitent pas
qu'à une petite partie de communauté, cette tâche est
confiée au programme conservation communautaire. Des consultations
détaillées doivent être organisées pour s'assurer
que les bénéfices sont fournis d'une manière reconnue et
valorisée.
Un excellent moyen de stimuler un soutien communautaire
à la conservation est de partager une partie des revenus du tourisme
avec les communautés voisines qui ont la responsabilité de vivre
près du Parc. Le partage des revenus encourage la conservation durable
en contribuant à l'amélioration des conditions de vie des
communautés voisines sur la base des éléments
suivants :
Ø Impacts sur la conservation : pour
réduire les activités illégales, garantir une conservation
durable et renforcer la responsabilité des communautés pour la
conservation ;
Ø Impacts sur les moyens d'existence : pour
améliorer les moyens d'existence en appuyant des projets communautaires
contribuant à la réduction de la pauvreté, pour compenser
la perte due au manque de l'accès au Parc et/ou les dégâts
aux cultures, pour fournir des alternatives aux ressources présentes
dans le Parc et pour encourager le tourisme communautaire ;
Ø Impacts sur les relations (entre le tourisme et la
communauté locale) : pour établir la confiance, pour
réduire les conflits, pour renforcer la participation et la
responsabilisation des communautés.
Les effets positifs du partage des bénéfices
peuvent être renforcés par les aspects suivants :
Ø Identité du programme. Il faut que le
financement soit perçu comme lié à la
conservation ;
Ø Partenariat avec les autorités locales,
acteurs essentiels du développement local et de la réduction de
la pauvreté ;
Ø Participation communautaire dans la conception, la
mise en oeuvre et le suivi du partage des revenus ;
Ø Transparence et redevabilité.
Les bénéfices du tourisme, et surtout de la
vision des grands singes, peuvent être considérables au niveau
local. Selon le PGG 2009-2019, le PNKB veut mettre en oeuvre un dispositif
d'Accès et de Partage des Avantages du tourisme (APA) avec les
communautés locales à l'instar des approches de partage des
revenus établies avec succès dans plusieurs sites touristiques
comme au Parc National Impénétrable de Bwindi en Ouganda,
où la valeur des revenus touristiques qui parviennent aux populations
locales est plus de quatre fois plus importante que « la valeur de
toutes les autres sources de revenus combinées pour la région.
Les emplois directs comme guide ou pisteur sont un avantage précieux
dans les zones ou les opportunités d'emploi formel sont rares. Le projet
de Bai Hokou en République Centrafricaine embauche plus de 60
pygmées Baaka sur la base d'une rotation, tandis que les organisations
en charge des gorilles de montagne en RDC, au Rwanda et en Ouganda, comme les
autorités des parcs et les ONGs, emploient environ 150
personnes» (STPNKB, 2011).
Il sied de noter que le Programme de Tourisme travaille avec
les Programmes d'Administration Financière et de Conservation
Communautaire afin d'adapter une formule pour un dispositif de partage des
bénéfices financières du tourisme dans le cadre du
Programme de Conservation Communautaire au fur et à mesure de
l'évolution de la situation et en fonction des moyens disponibles au
PNKB et à l'ICCN.
Conclusion partielle
L'écotourisme est la forme de tourisme entreprit au
PNKB dans le but de conserver la biodiversité animale et
végétale qui constitue l'attraction touristique du PNKB tout en
utilisant la politique de touristique Yield Management ou de prix
différenciés qui consiste à fixer des prix
différents selon les différentes catégories de clients. Le
budget alloué au tourisme provient de la vente de carte de visite des
gorilles et autres attraits touristiques du Parc et d'un financement important
de la part de partenaires internationaux et des ONGs, les revenus
générés par le tourisme sont partagés entre le
PNKB, l'ICCN et la communauté locale. De ce fait on peut dire que le
tourisme est un outil important pour le développement de la
communauté locale. Dans le chapitre suivant nous allons diagnostiquer
les différents problèmes liés à la gestion du
tourisme au PNKB.
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
Ce chapitre s'articule sur deux points ; d'une part la
présentation des résultats et d'autre part la discussion ou
l'analyse des résultats de nos enquêtes sur le terrain.
1. PRESENTATION DES RESULTATS
De ce qui concerne la présentation de nos
données, nous les regrouperons dans quatre points importants qui
reprendront les trois principales questions de notre problématique de
recherche et un autre point qui fera le survol sur la caractéristique de
l'échantillon.
a. DE L'ECHANTILLONNAGE
Notre enquête a été mené dans la
partie basse altitude du PNKB communément appelée TSHIVANGA,
seuls trois programmes parmi les cinq qu'a le PNKB ont été
concerné par notre enquête parmi lesquels nous pouvons
citer : le Programme Tourisme, le Programme de la Recherche et du
Monitoring et enfin le Programme Gestion des écosystèmes et
Surveillance mais aussi nous avions eu l'audace d'enquêter quelques
étudiants qui ont fait la même filière d'étude avec
nous et qui traitent un sujet quelconque sur le PNKB. Durant notre
enquête, 33 personnes ont accepté de répondre à
notre questionnaire. Ci-dessous la présentation des données
recueillies auprès d'elles selon l'âge et le sexe.
Tableau n°6 : Présentation des
individus selon l'âge et le sexe
|
|
AgeMasculinFémininTotal
18-24
325
25-34
347
35-49
17118
50-64
202
65+
101
Total
26733
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Au
regard de ce tableau, il est à noter que notre échantillon est de
33 personnes dont 26 enquêtés de sexe masculin (soit 78,8%) et 7
enquêtés de sexe féminin (soit 21,2%) dont l'âge
varie entre 18 et plus de 65 ans. De tous ces enquêtés, 5
personnes sans distinction de sexe ont l'âge qui varie entre 18 et 24
ans, 7 personnes ont l'âge varient entre 25 et 34 ans, 18 personnes ont
l'$âge varient entre 35 et 49 ans, pour l'âge varie entre 50 et 64
nous n'avons enquêté que 2 personnes et 1 personne pour
l'âge de plus de 65 ans.
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Dans toute société qui respecte les normes
d'embauche, les candidats sont recrutés selon différents
critères si bien qu'on peut ou ne pas exclure le critère de la
situation matrimoniale, durant notre enquête nous avions pu remarquer que
le PNKB ne présente pas d'excuse en ce qui concerne les normes
d'embauche et accueille différentes catégories de chercheurs.
Ci-dessous dans un tableau la présentation de l'échantillon selon
la situation matrimoniale.
Tableau n°7 : Présentation selon la
situation matrimoniale
Situation matrimoniale
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Célibataire
|
6
|
5
|
11
|
Marié(e)
|
19
|
2
|
21
|
Vivant maritalement
|
0
|
0
|
0
|
Veuf (ve)
|
1
|
0
|
1
|
Divorcé(e)
|
0
|
0
|
0
|
Séparé(e)
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
26
|
7
|
33
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que de sur 33 personnes enquêtées 21
enquêtés sont des mariés soit 63,6% de nos
enquêtés, suivi de célibataire car de ce 33 personnes 11
personnes ont le statut de célibataire soit 33,3%, 1 personne a le
statut de veuf (soit 3,0%) et enfin aucune personne enquêtée
n'avait le statut de divorcé ni de séparé.
Un milieu a toujours de personnes actives c'est-à-dire
celles-là qui travaillent (employeurs et employés) et des
personnes non-actives que nous qualifierons de chômeurs, toutes ces
personnes peuvent être regroupées selon les différentes
catégories socio-professionnelles, dans cette perspective nous pouvons
avoir des commerçants, des agriculteurs, des ouvriers, des
chômeurs, des étudiants, ... et toutes sont bel et bien
observables au PNKB et à la périphérie du Parc. Vu son
emplacement, il nous a été impossible d'atteindre un grand nombre
des personnes à enquêter car le PNKB est si isolé et se
trouve très éloigné de la ville, ci-dessous un tableau
représenta les différentes catégories
socio-professionnelles de nos enquêtés.
Tableau n°8 : Catégorie
socio-professionnelle
|
Catégories
socio-professionnelleMasculinFémininTotal
Agriculteur
000
Commerçant, artisan, chef Entreprise
000
Cadre professionnel
303
Profession intermédiaire
000
Employé
21526
Ouvrier
000
Chômeur
000
Elève, Etudiant
224
Autre
000
Total
26733
|
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que de ces 33 personnes enquêtées, 26
enquêtés sont des employés du PNKB soit 78,8% de nos
enquêtés, suivi de 3 cadres intellectuelles ou chercheurs
rencontrés au PNKB soit 9,1% de nos enquêtés, 4
étudiants faisant l'accueil et tourisme et qui traitent aussi un sujet
quelconque sur le PNKB (soit 12,1%) et enfin aucune personne
enquêtée n'avait la catégorie socio-professionnelle
d'agriculteur ni de commerçant et autres.
b. LA POLITIQUE TOURISTIQUE ADOPTEE PAR LE PNKB
La politique touristique peut se définir comme un
ensemble de règles, directives ou lignes conductrices, d'objectifs et de
stratégies de développement à partir desquelles sont
prises toute décision collective ou individuelle influençant
directement le développement touristique d'une destination ainsi que ses
activités quotidiennes sur le terrain.
Elle vise à procurer aux visiteurs une
expérience de haute qualité, une activité touristique
profitable aux Opérateurs Touristiques de la destination tout en
garantissant l'intégrité environnementale, sociale et culturelle
de cette dernière.
L'ampleur de la fréquentation touristique marche de
pair avec la demande touristique. Si bien que la demande touristique peut
être définie comme étant la quantité de biens et
services que les voyageurs souhaitent acquérir à un moment
donné pour satisfaire leurs besoins liés au séjour
à l'intérieur ou à l'extérieur de pays de
résidence. Elle a 4 caractéristiques fondamentales : la forte
concentration dans l'espace, la forte concentration dans le temps,
l'intangibilité et les caractères complexes et multiformes.
Nous nous focaliserons plus à la concentration dans le
temps car ses différentes périodes permettent de
déterminer l'ampleur de la fréquentation touristique entre
autre la période dite de haute saison touristique qui correspond
à une arrivée massive, la période dite de basse saison
touristique correspondant à une moyenne fréquentation touristique
et la période dite quasi-morte qui correspond à une faible
fréquentation touristique. Nous avons le privilège de
présenter dans le tableau suivant ces différentes périodes
dans le souci de connaitre l'ampleur actuel de fréquentation touristique
au PNKB.
Tableau no9 : Comment trouvez-vous
l'ampleur des fréquentations touristiques au PNKB par rapport aux
années passés ?
Fréquentations
|
Effectif
|
%
|
Faible fréquentation
|
13
|
39,4%
|
|
Moyenne fréquentation
|
20
|
60,6%
|
|
Arrivée massive de touristes
|
0
|
0,0%
|
|
Total
|
33
|
100,0%
|
|
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Au
regard de ce tableau, il est à noter que sur 33 personnes
enquêtées, 20 enquêtés (soit 60,6%) ont
affirmé qu'il y a une moyenne fréquentation touristique en ces
jours au PNKB par rapport aux années passées; 13
enquêtés (soit 39,4%) ont affirmé qu'il y a une faible
fréquentation touristique; tandis qu'aucun enquêté (soit
0%) n'a affirmé qu'il y a eu une arrivée massive des touristes en
ces jours au PNKB.
On entend par déterminant de la demande touristique les
facteurs susceptibles de faire varier (à la hausse ou à la
baisse) la demande touristique. On en a cinq, il s'agit de :
· Les facteurs économiques :
pour que la demande touristique puise être enclencher il faudrait que les
personnes de toute catégorie dispose de revenu. En voici quelques
facteurs économiques : le prix de visite relativement
élevé, le salaire minable des employés, le revenu familial
discretionnel, ...
· Les facteurs sociaux : parmi
lesquels on peut généralement citer les guerres à
répétition, le terrorisme, l'abaissement de l'âge de
retraite, le temps libre, ...
· Les facteurs
démographiques : l'augmentation de nombre de
résidents ou mieux de la population poussent les habitants à
l'évasion ;
· Les facteurs technologiques :
à ce stade on doit souligner le développement remarquable de
moyen de transport et de communication (aménagement de pistes,
développement d'un site internet, ...) ;
· Les facteurs liés à
l'organisation et à la promotion du séjour
touristique : développement de produit tout compris ou
forfait, la monotonie de produit touristique.
La présentation suivante dans ce tableau est celle qui
comprend les différents facteurs qui handicapent la fréquentation
touristique du PNKB.
Tableau no10 : Qu'est-ce-qui serait
à la base d'une moyenne fréquentation touristique au PNKB
?
|
CausesEffectif%
Prix de visite relativement élevé
00,0%
Mauvaise politique de gestion touristique
721,2%
Insécurité
2369,7%
Monotonie du produit
39,1%
Total
33100,0%
|
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que l'insécurité constitue la principale
cause d'une faible fréquentation touristique au PNKB, plus de la
moitié des cas 23 enquêtés (soit 69,7%) sur 40 personnes
enquêtées l'ont affirmé; 7 enquêtés (soit
21,2%) ont affirmé que la mauvaise politique de gestion touristique
serait la principale cause de cette faible fréquentation; 3 autres (soit
9,1%) ont incriminé la monotonie du produit, puis aucun
enquêté soit 0,0% des cas n'a affirmé que le prix de la
visité relativement élevé en serait la cause.
Trois politiques touristiques sont possibles en fonction de la
concurrence : écrémage, alignement,
pénétration de marché et une autre politique touristique
basée sur la différenciation de prix qu'on appelle Yield
Management.
· La Politique d'écrémage
est une politique qui consiste à pratiquer un prix élevé
(souvent partiellement déconnecté du coût de revient) qui
peut sélectionner les clients mais permet de bénéficier
d'une image haut de gamme et d'augmenter les marges. La politique
d'écrémage est particulièrement intéressante
lorsque l'élasticité prix est faible ou même positive
(effet Veblen).
· La politique d'alignement est une
politique qui consiste à s'aligner sur les prix de la concurrence ou
d'un concurrent. Elle consiste à pratiquer le même prix que le
concurrent.
· La politique de
pénétration est une politique de prix bas agressive qui
vise à gagner des parts de marché en phase de lancement d'un
produit ou d'un service sur un marché déjà occupé.
· La politique de prix différenciés
est une politique selon laquelle les mêmes services peuvent
être, au même moment, vendus à des prix différents
selon la clientèle.
Le PNKB étant une destination touristique, notre but
est de savoir la politique touristique utilisée au PNKB, qui peut
permettre la redynamisation ou l'amélioration des activités
touristiques au sein dudit site par rapport aux années passées,
le tableau ci-dessous représente les différentes politiques
touristiques
Tableau no11: Quelle politique touristique
faut-il appliquer au PNKBpour relancer les activités touristiques dans
ce site ?
|
PolitiquesEffectif%
La politique d'écrémage
26,1%
La politique d'alignement
13,0%
La politique de pénétration
1339,4%
La politique de prix différenciés
1751,5%
Total
33100,0%
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Au
regard de ce tableau, il est à noter que 17 enquêtés sur 33
personnes enquêtées (soit 51,5%) ont affirmé que
l'application de la politique de prix différencié serait la
meilleure politique pour améliorer les activités touristiques au
PNKB, 13 enquêtés (soit 39,4%) ont dit qu'il s'agit de la
politique de pénétration, 2 enquêtés (soit 6,1%) ont
parlé de la politique d'écrémage et 1 enquêté
(soit 3,0%) a parlé de la politique d'alignement.
Contrairement aux classifications du tourisme selon le type et
la catégorie qui peuvent se retrouver dans tout pays quelle que soit la
richesse touristique, les formes de tourisme sont absolument dépendantes
des potentialités et des richesses touristiques. D'une manière
générale, on peut distinguer deux principaux groupes de forme de
tourisme, à savoir :
· La monoforme touristique qui est la
forme qui ne renfermerait pas plusieurs autres formes et qui,
généralement est exploitable indépendamment des autres,
tout en étant pas absolument exclusive et suffisante (tourisme
balnéaire, alpinisme, thermalisme, ...) ;
· La polyforme touristique est celle qui
renferme ou mette en évidence une ou plusieurs autres formes. Elle
privilégie les avantages à obtenir par les populations d'accueil,
le pouvoir public, les touristes ainsi que les Entreprises impliquées
dans l'organisation du séjour touristique (tourisme rural, tourisme
urbain, écotourisme, ...).
Le tableau ci-dessous nous donnera une idée sur le
tourisme qui se pratique ou se développe au PNKB.
Tableau no12:Quelle est la forme de
tourisme qui se développe au
PNKB ?
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Formes
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Effectif
|
%
|
Le tourisme balnéaire
|
1
|
3,0%
|
Le tourisme sportif
|
0
|
0,0%
|
L'Ecotourisme
|
30
|
90,9%
|
Le tourisme religieux
|
2
|
6,1%
|
Total
|
33
|
100,0%
|
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire :Au regard
de ce tableau, il est à noter que 30 enquêtés sur 33
personnes enquêtées (soit 90,9%) ont affirmé que
l'écotourisme est la forme de tourisme qui se développe au PNKB,
2 enquêtés (soit 6,1%) ont dit qu'il s'agitdu tourisme religieux,
1 enquêté (soit 3,0%) a parlé du tourisme balnéaire
et aucun enquêté (soit 0,0%) n'a parlé du tourisme
sportif.
Quand au parle des éléments déclencheurs
du tourisme, nous faisons allusion aux stratégies efficaces qui peuvent
être mises en application pour promouvoir le tourisme dans une
destination quelconque parmi lesquelles nous pouvons citer la sensibilisation
et l'implication des communautés dans les activités touristiques,
la stabilité politique de la région, le recrutement du personnel
qualifié, l'identification des principaux acteurs du marché
touristique, le renforcement de l'équipe de sécurité et de
protection du site, développement de nouveaux produits touristiques,
application d'une politique flexible de prix permettant la vente de nos
produits, l'aménagement des infrastructures touristiques (logements,
pistes, ...), le respect de clauses de visite avec les clients, l'encouragement
de visite des nationaux, ...le tableau suivant nous fera connaissance de la
stratégie utilisée au PNKB pour promouvoir l'industrie
touristique à son sein.
Tableau no13:Selon la Stratégie
touristique du PNKB que prévoient le PNKB et ses différents
partenaires pour promouvoir l'industrie touristique dans cet espace et ses
environs
Stratégies
|
Effectif
|
%
|
Se faire connaître et reconnaitre comme une destination
de tourisme par excellence
|
25
|
75,8%
|
|
Développer un site internet du PNKB pour en faire un
outil de référence pouvant attirer les curieux touristes
|
7
|
21,2%
|
|
Création d'une carte touristique de la ville de
Bukavu
|
1
|
3,0%
|
|
Total
|
33
|
100,0%
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que, se faire connaître et reconnaitre comme une
destination de tourisme par excellence est la principale stratégie
prévue par le PNKB et ses différents partenaires pour la
promotion de l'industrie touristique tel qu'ont affirmé 25 de nos
enquêtés (soit 75,8%) sur 33 personnes enquêtées; 7
enquêtés (soit 21,2%) ont affirmé que le PNKB et ses
différents partenaires visent à développer un site
internet du PNKB pour en faire un outil de référence pouvant
attirer les curieux touristes; 6 enquêtés (soit 15%) ont
répondu qu'il s'agit de l'amélioration de la collaboration entre
différents groupes sociaux environnants du parc; puis 1 seul
enquêté (soit 3,0%) a aussi dit qu'il s'agit de la création
d'une carte touristique de la ville de Bukavu.
c. LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU PROGRAMME
TOURISME
Pour qu'une activité touristique réussisse dans
une destination quelconque, on doit faire appel à l'investissement
touristique qui peut être définie comme l'ensemble de
dépenses engagées par le pouvoir public ou par les privés
en vue de développer, promouvoir et de valoriser le secteur du tourisme.
Ces investissements ont pour objectif : accroître les profits et les
avantages sociaux économiques du tourisme, améliorer la
qualité de produits et leur diversification en vue de conquérir
les nouveaux marchés, améliorer la compétitivité de
la destination et optimiser la satisfaction des touristes.
Avec la mondialisation et la globalisation du
phénomène touristique, le combat et le défis du
développement touristique ne se situent plus au seul niveau national et
local, ils se situent au niveau mondial. L'implication international au travers
de la coopération s'avère utile et nécessaire, c'est ici
l'intérêt :
· Des organismes internationaux ;
· Des organismes internationaux de financement ;
· Des organismes régionales et sous
régionales.
Elles sont ci-haut énumérées les
différentes sources de financement des activités touristiques au
niveau mondial auxquelles nous pouvons ajouter le pouvoir public, les
privés mais aussi l'autofinancement du tourisme. Ces différentes
sources sont communes à toutes les destinations touristiques du monde,
le PNKB n'étant pas exclus. Le tableau ci-dessous nous donnera une
idée sur la source principale de financement des activités
touristique du PNKB tout en n'ignorant pas les sources secondaires qui y seront
mentionnées.
Tableau no14: D'où provient la
grande partie du budget alloué au tourisme
au PNKB ?
|
SourcesEffectif%
De l'Etat
13,0%
De la communauté locale
26,1%
De partenaires étrangers
1442,4%
De la visite aux gorilles
1648,5%
Total
33100,0%
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que la grande partie du budget alloué au tourisme
au PNKB provient de la visite au gorilles, cette source a été
affirmé par 16 enquêtés sur 33 personnes
enquêtées (soit 48,5% de cas) ; 14 enquêtés
(soit 42,4% de nos enquêtés) ont répondu en faveur des
partenaires étrangers; 2 enquêtés (soit 6,1%) ont
répondu en faveur de a communauté locale; et puis, 1
enquêté (soit 3,0%) de nos enquêtés a répondu
en faveur de l'Etat.
En cas de bénéfices importants, la question de
la répartition de recettes générées par le tourisme
doit être examinée attentivement pour éviter leurs
dispersions sans prendre en compte les objectifs de la conservation, ce qui
limiterait leur efficacité à compenser les coûts ou
à réduire la pauvreté.
Un excellent moyen de stimuler un soutien communautaire
à la conservation est de partager une partie des revenus du tourisme
avec la communauté locale qui a la responsabilité de vivre
près de la destination et qui constitue un produit touristique de grande
valeur. Le partage de revenus encourage la conservation durable (lutte contre
le braconnage, le feu de brousse,...) en contribuant à
l'amélioration des conditions de vie de la communauté locale. Ce
partage a pour objectif de réduire les activités
illégales, de réduire la pauvreté, établir la
confiance, réduire le conflit mais aussi renforcer la participation et
la responsabilisation de la communauté.
Le partage de revenus doit profiter à des groupes
plutôt qu'à des individus et cibler des secteurs
représentant « les plus pauvres d'entre les
pauvres » ou autres groupes défavorisés, qui sont les
groupes prioritaires pour la réduction de la pauvreté et ceux qui
sont les plus susceptibles d'exploiter, de manière légale ou
illégale les ressources naturelles et touristiques. Ce partage se fait
généralement en termes de pourcentage entre le pouvoir public, la
destination concernée et la communauté locale. Le tableau
ci-dessous va nous renseigner de la manière dont est effectué le
partage de revenu touristique au PNKB.
Tableau no15 : Comment sont reparties
les recettes générées par le Tourisme
|
InstitutionsEffectif%
Entre la Direction Général de l'ICCN et le
PNKB
721,2%
Entre le PNKB et la population locale
00,0%
Entre la Direction Générale de l'ICCN et la
population locale
13,0%
Entre la Direction Générale de l'ICCN, le PNKB
et la population locale
2575,8%
Total
33100,0%
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que les recettes générées par le
tourisme au PNKB sont partagées entre la Direction
Générale de l'ICCN, le PNKB et la population locale,
représenté par 25 personnes sur 33 enquêtés (soit
75,8% de cas) ; 7 personnes (soit 21,2% de nos enquêtés) ont
répondu en faveur de la Direction Générale de l'ICCN et le
PNKB; 1 enquêté (soit 3,0%) a répondu en faveur de la
Direction Générale de l'ICCN et la population locale; et aucune
personne (soit 0,0%) de nos enquêtés n'a répondu en faveur
du PNKB et de la population locale.
En remontant au dernier paragraphe du point `c' portant sur la
provenance de budget alloué au tourisme au PNKB, il a été
signalé que l'autofinancement est aussi une source importante pour la
promotion ou la valorisation d'une destination touristique, pour son bon
fonctionnement une destination touristique doit être à mesure de
prendre en charge toutes les activités touristiques à son sein
par le biais de ses capitaux propres, elle ne doit pas être
dépendante de partenaires étrangers ,mais plutôt collaborer
avec ces derniers. Le PNKB, site du patrimoine mondial, le seul endroit du
monde où la visite de Gorilles de Plaines Orientales n'est possible dans
son habitat naturel, cette vision de gorilles est-elle suffisantes pour couvrir
toutes les activités touristiques de cette destination ? Le tableau
suivant nous donnera une satisfaction à notre quête.
Tableau no16 : Les ressources propres
du PNKB sont-elles suffisantes pour aménager et réhabiliter les
infrastructures touristiques dans et aux alentours du PNKB ?
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VariablesEffectif%
Oui
26,1%
Non
3193,9%
Total
33100,0%
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Au
regard de ce tableau, il sied de signaler que la majorité de nos
enquêtés reconnaissent une insuffisance de ressources propres du
PNKB pour aménager et réhabiliter les infrastructures
touristiques dans et aux alentours du PNKB, 31 personnes enquêtées
sur 33 l'ont affirmé (soit 93,9%) et 2 autres (soit 6,1%) ont dit le
contraire.
Le tableau no16 a bel et bien confirmé que
le PNKB n'a pas de ressources propres suffisantes pour l'autofinancement de ses
activités touristiques, peut-on confirmé que c'est l'unique cause
de la dépendance du PNKB de partenaires étrangers, ci-dessous le
tableau jouant le rôle de poteau indicateur.
Tableau no17 : Pourquoi le PNKB
dépend surtout de l'appui extérieur pour
son fonctionnement ?
|
CausesEffectif%
Insuffisance de ressources propres
2575,8%
Les subsides de l'Etat au titre d'investissement et de
fonctionnement n'existent plus
721,2%
Exacerbation de la pauvreté de la population locale
13,0%
Destruction et dégradation du milieu écologique
et des ressources touristiques
00,0%
Total
33100,0%
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que l'insuffisance de ressources propres du PNKB
constitue la principale cause de sa dépendance aux appuis
extérieur pour son fonctionnement, plus de la moitié des cas 25
enquêtés (soit 75,8%) sur 33 personnes enquêtées
l'ont affirmé; 7 enquêtés (soit 21,2%) ont dit qu'il s'agit
de la non existence de subsides de l'Etat au titre d'investissement et de
fonctionnement; 1 seul enquêté (soit 3,0%) a incriminé
l'exacerbation de la pauvreté de la population locale, puis aucun
enquêté (soit 0,0%) des cas n'a affirmé que la destruction
et dégradation du milieu écologique et des ressources
touristiques en serait la cause.
d. AVANTAGE DE LA GESTION DU TOURISME AU PNKB
La gestion du tourisme ne peut être efficace que si elle
s'appuie sur la gestion de la qualité, qui contribue à renforcer
la stratégie de compétitivité des entreprises
touristiques. La qualité concerne l'ensemble des processus de la
prestation à délivrer à la clientèle et les
relations entre les caractéristiques du produit et les fournisseurs de
services dont dépend la satisfaction de la clientèle. D'où
l'importance de mettre en place des procédures de contrôle de
qualité pour assurer la mesure de prestation des services touristiques
en cours d'exécution.
Au PNKB, il existe un Programme tourisme qui a pour objectif
de développer un tourisme durable et participatif au PNKB et dans ses
zones d'influence dans l'unique but de renforcer la compétitivité
et de faire connaitre le PNKB come une destination touristique. Ci-dessous dans
un tableau la présentation de différents impacts de la gestion du
tourisme au PNKB.
Tableau no18 : Quel est l'impact de la
gestion du tourisme au PNKB ?
Impacts
|
Effectif
|
%
|
La croissance économique
|
6
|
18,2%
|
|
Le développement touristique
|
24
|
72,7%
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|
La réduction de la pauvreté chez les populations
locales
|
2
|
6,1%
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|
renflouer le budget de la province du Sud-Kivu
|
1
|
3,0%
|
|
Total
|
33
|
100,0%
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que les impacts de la gestion du tourisme au PNKB sont
partagés. Sur 33 personnes
enquêtées, 24 (soit 72,7%) ont affirmé que le
développement touristique est aperçu comme impact majeur de
ladite gestion; 6 enquêtés (soit 18,2%) ont dit qu'il s'agit de la
croissance économique dans leur milieu, 2 autres (soit 6,1%) ont
parlé de la réduction de la pauvreté chez les populations
riveraines et 1 seul enquêté a parlé du renflouement du
budget de la Province du Sud-Kivu (soit 3,0%).
L'Administration Nationale du Tourisme (ANT) a deux organes
à compétence strictement touristique, on trouve essentiellement
à l'échelon central : le Ministère de Tourisme et
l'Office National du Tourisme. Le Ministère du Tourisme a
été créé par l'ordonnance-loi no 75-231
du 22 juillet 1975 fixant les attributions du Département de
l'Environnement, Conservation de la nature et du Tourisme. Pendant longtemps le
pays a cherché la meilleure formule pour l'administration du tourisme.
Il fallait attendre les résolutions pertinentes du dialogue
intercongolais de SUN-CITY du 25 février au 12 avril 2002, l'accord
global et inclusif sur la transition en RDC signé à Pretoria le
17 décembre 2002 ainsi que la Constitution qui en était sortie
consacrer pour la réapparition sur l'échiquier national d'un
Ministère à compétence strictement touristique.
Au terme de l'ordonnance cité-ci avant, le
Ministère du tourisme a comme attribution :
· Promotion du tourisme par tout moyen
approprié ;
· Promotion et organisation de l'industrie
hôtelière et de voyage ;
· Création et gestion du patrimoine hôtelier
de l'Etat ;
· Suivi et contrôle technique des entreprises
oeuvrant dans le secteur touristique ;
· Réhabilitation et équipement des
infrastructures touristiques et des sites touristiques.
Au regard de ce qui précède, l'Etat doit
solliciter la collaboration de privés qui veulent investir dans le
secteur touristique. Le tableau ci-dessous nos renseignera sur la collaboration
entre l'Etat et le PNKB.
Tableau no19 : Comment qualifiez-vous
la collaboration entre l'Etat et le PNKB dans le cadre du développement
durable ?
Collaboration
|
Effectif
|
%
|
Bonne
|
16
|
48,5%
|
|
Assez bonne
|
15
|
45,5%
|
|
Mauvaise
|
2
|
6,1%
|
|
Total
|
33
|
100,0%
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire :Au regard
de ce tableau, il est à noter que sur 33 personnes
enquêtées, 16 enquêtés (soit 48,5%) ont
affirmé qu'il y a une bonne collaboration entre l'Etat et le PNKB dans
le cadre du développement durable; 15 enquêtés (soit 45,5%)
ont affirmé qu'il s'agit d'une collaboration assez bonne; tandis que 2
enquêtés (soit 6,1%) ontparlé d'une mauvaise collaboration
entre l'Etat et le PNKB.
Le Ministère fonctionne avec les divisions provinciales
du tourisme dans le but s'assurer ses différentes attributions susdites
dans les provinces. Ce tableau donne une présentation des
différents rôles de la DIVITOUR dans la gestion du tourisme au
PNKB.
Tableau no20 : Quel est le rôle
de la DIVITOUR comme organe de l'Etat dans la gestion du tourisme au PNKB
?
|
RôlesEffectif%
Promouvoir le tourisme au PNKB
1031,3%
Protéger et/ou veiller à l'utilisation
rationnelle de ressources touristiques
412,5%
Créer et/ou augmenter d'autres sites aux alentours du
Parc
26,3%
Non implication de cet organe dans la gestion du tourisme au
PNKB
1753,1%
Total
33100,0%
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que la DIVITOUR ne s'implique suffisamment dans la
gestion du tourisme au PNKB car 17 personnes enquêtées sur 33
(soit 53,1% de nos enquêtés) ont adhérer à cette
assertion; par ailleurs 10 enquêtés (soit 31,3%) ont
affirmé que la DIVITOUR a pour rôle de promouvoir le tourisme au
PNKB; 4 enquêtés (soit 12,5%) ont répondu qu'elle a pour
rôle de protéger et/ou veiller à l'utilisation rationnelle
de ressources touristiques; puis 2 enquêtés (soit 6,3%)ont
affirmé que la DIVITOUR a pour rôle de créer et/ou
augmenter d'autres sites aux alentours du Parc.
Le tourisme constitue l'une des plus grandes industries
à travers le monde. Il représente près de10% du
marché de l'emploi et 11% du PIB du monde. De par son
hétérogénéité, il produit des effets sur la
production, la valeur ajoutée et l'emploi de nombreuses branches de
l'économie nationale. Avec des écosystèmes
extrêmement variés, une riche et exceptionnelle
biodiversité et un patrimoine culturel très varié, la RDC
possède des atouts majeurs qui devraient permettre au secteur
touristique de contribuer de façon substantielle à la promotion
de l'économie nationale et au développement du pays.
Malheureusement, jusqu'à ce jour, la RDC ne figure pas
encore sur l'échiquier des grandes destinations touristiques favorites
à travers le monde. Le défi à relever demeure donc celui
de valoriser le tourisme national et de conquérir par la suite le
marché mondial par l'amélioration des conditions requises pour ce
faire (objectif du voyage, conditions de séjour, services administratifs
et image sécuritaire du pays). Tout en n'étant pas une
destination touristique favorite au monde, le tableau ci-dessous nous donnera
juste une idée sur l'évolution de recettes annuelles de notre
période d'étude soit de 2012 à 2016.
Tableau no21 : quelles sont les
recettes réalisées par le tourisme pour les années
suivantes :
Années
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
Recettes
|
$ 171 635,00
|
$ 139 386,00
|
$ 160 511,00
|
$ 122 898,00
|
$ 130 421,00
|
Source : Rapports annuels
du PNKB
Commentaire : il
ressort de ce tableau que pendant cette période de cinq ans soit de 2012
à 2016 il y a eu des mouvements qui peuvent être
caractérisés de la basse saison touristique d'une part (soit
2013, 2015 et 2016) et de la haute saison touristique d'autre part (soit2012
et2014).
Le tourisme constitue en la clé du développement
d'un pays si il est bien entretenu car il génère de recettes
insoupçonnées qui peuvent renflouer l'économie du pays
ainsi peut-il contribuer à son développement.Au sein d'une
destination touristique les revenus générés par le
tourisme peuvent jouer un rôle important car elle permettra une quasi
dépendance des partenaires étrangers. Au PNKB par exemple,
ci-dessous un tableau qui nous renseignera sur les différentes
activités réalisées grâce aux revenus
touristiques.
Tableau no22 : Pouvons-nous confirmer
que les revenus générés par le tourisme contribuent
:
|
ContributionsEffectif%
Au développement du secteur touristique
1957,6%
A la réduction de la pauvreté de la population
locale
00,0%
Au financement des activités touristiques au PNKB
1236,4%
A la création et à l'aménagement des
infrastructures touristiques au PNKB
26,1%
Total
33100,0%
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
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Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire : Il
ressort de ce tableau que sur 100% de nos enquêtés (soit 33
personnes), 19 enquêtés (soit 57,6% de notre échantillon)
ont affirmé que les revenus générés par le tourisme
contribuent au développement du secteur touristique au PNKB; 12
enquêtés soit 36,4% ont parlé du financement des
activités touristiques au PNKB; 2 personnes soit 6,1% ont parlé
de la création et de l'aménagement des infrastructures
touristiques au PNKB; tandis que aucune personne soit 0,0% n'a
suggéré la réduction de la pauvreté de la
population locale.
L'ICCN a pour objet la conservation de la nature dans les aires
protégées in et ex situ. A ce titre il est chargé
notamment de (d') : assurer la protection de la faune et de la flore; valoriser
la biodiversité en favorisant la recherche scientifique et en facilitant
les activités d'écotourisme conformément à la
législation en vigueur et dans le respect des principes fondamentaux de
la conservation; réaliser ou de faire réaliser les études
et d'en assurer la vulgarisation à des fins scientifiques et didactiques
dans le domaine de la conservation.
A ce titre, un accent particulier a été mis sur la
recherche scientifique en tant que pilier de la gestion durable des AP, de la
valorisation de leurs ressources naturelles et de la promotion du tourisme dans
celles-ci. Elle constitue la base pour fournir les informations et les
connaissances nécessaires à la conservation et à la
gestion durable et rationnelle des ressources naturelles dans les AP.
Les menaces directes et indirectes qui s'exercent sur les AP sont
de nature diverses et sont nombreuses. Les plus importantes sont : le
braconnage, le manque d'infrastructures et d'équipements
adéquats, l'insuffisance de ressources humaines, matérielles et
financières, l'occupation illégale des terres à
l'intérieur des AP par les populations et les bandes armées,
l'exploitation illégale des minerais, l'exploitation forestière
et autres activités extractives.A ces menaces directes s'ajoutent
d'autres indirectes telles que : la pauvreté, la lente et faible
croissance économique, l'explosion démographique, les effets des
conflits armés, la corruption, la faiblesse de l'autorité de
l'Etat, la non ou faible application de la loi, le faible niveau de gestion de
beaucoup d'AP, et l'ignorance de la valeur de la conservation.
L'incidence de toutes ces menaces fait que certaines des AP de la
RDC n'existent plus que théoriquement et d'autres se doivent
d'être consolidées par la restauration d'une gestion efficace et
efficiente. Le PNKB n'étant pas exclu de ces menaces, le tableau suivant
présentera les différents menaces ou aspects négatifs
liés à la destruction de sa faune et de sa flore.
Tableau no23 :Quels sont les
différents aspects négatifs liés à la destruction
et à la dégradation du milieu écologique et celles de
ressources touristiques ?
Aspects négatifs
|
Effectif
|
%
|
Le braconnage aggravé par la présence de bandes
armées dans et autour du Parc
|
28
|
84,8%
|
|
Les feux de brousse qui appauvrissent le sol
|
3
|
9,1%
|
|
La déforestation
|
2
|
6,1%
|
|
Total
|
33
|
100,0%
|
Source : nos enquêtes
sur terrain
Commentaire :Il
ressort de ce tableau que sur 100% de nos enquêtés (soit 33
personnes), 28 enquêtés (soit 84,8% de notre échantillon)
ont affirmé quele braconnage aggravé par la présence de
bandes armées dans et autour du Parc est le principal aspect
négatif lié à la destruction et à la
dégradation du milieu écologique et celles ressources
touristiques; 3 enquêtés soit 9,1% ont parlé defeux de
brousse qui appauvrissent le sol ; tandis que 2 personnes soit 6,1% ont
parlé de la déforestation..
4. INTERPRETATION DES RESULTATS
L'interprétation des résultats étant la
plus importante des phases d'une étude, elle consiste à offrir
une image d'un travail scientifique par différents résultats
présentés dans les tableaux. Partant de la première
question de notre problématique, nos enquêtes ont prouvé
que le PNKB pour la vente de ses produits touristiques, il utilise la politique
touristique Yield management ou la politique de prix différenciés
qui consiste à la fixation de prix différents selon les
différentes catégories de clients, malgré l'utilisation de
cette politique le PNKB comme destination touristique a toujours une moyenne
fréquentation touristique par rapport aux années passées
d'où une basse saison touristique caractérisée par une
sous-utilisation des équipements touristiques et une pléthore de
la main d'oeuvre.
En effet, on n'aura pas tort de dire que la cause majeure de
cette moyenne fréquentation touristique au PNKB est
l'insécurité car le développement touristique d'une
destination dépend de la stabilité politique du pays. A la
lumière des événements qui se succèdent depuis 5
ans, il est impossible d'évaluer l'impact type de
l'insécurité sur l'activité touristique, à la fois
sur la destination visée. Les conséquences de
l'insécurité contre le secteur touristique sont extrêmement
préjudiciables à toute filière. Immédiatement
après une guerre on peut observer une diminution de l'activité
touristique dans le pays qui a été touché, dans la
région à laquelle il appartient. Si l'insécurité a
un impact instantané sur le tourisme, il est néanmoins difficile
de stopper la croissance internationale du secteur. Le tourisme est tellement
vaste et diversifié qu'un événement majeur ne suffit pas
à empêcher une croissance de voyage. Par ailleurs le désir
de vacance et d'évasion est tellement fort dans nos
sociétés modernes qu'il s'avère très improbable que
les gens cessent de voyager. A la lueur des observations des marchés en
crise, nous pouvons constater qu'une fois l'événement
perturbateur terminé, le marché touristique se ressaisie assez
rapidement tel est le cas du Rwanda.
Pour Eric DECENE (2006 :85), « le
développement du tourisme repose largement sur la capacité des
autorités gouvernementales à assurer la sécurité
publique et la stabilité politique ». Quant à
l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), pour le renforcement de la
sécurité et de la protection du tourisme, a créé un
service international au début des années 1990. L'objet de ce
Réseau Sécurité et Protection du Tourisme (SPT) est la
protection de la vie, de la santé et de l'intégrité
psychologique et économique des voyageurs, des travailleurs du secteur
et des personnes composant les communautés d'accueil. D'où au
PNKB en collaboration avec l'Etat de concevoir de stratégies efficaces
des services de sécurité pour protéger ses produits
touristiques phares et se faire connaître comme une destination
touristique par excellence « un paradis
sécurisé ». Les touristes se rendent souvent au
PNKB dans le cadre de l'écotourisme qui est une forme touristique qui
éduque le voyageur sur l'importance de la conservation et fournit des
revenus directs pour la conservation des zones naturelles et la gestion des
aires protégées.
Ensuite,depuis plus de deux décennies, les subsides du
Gouvernement au titre d'investissement et de fonctionnement en faveur de l'ICCN
n'existent plus. Les rémunérations, au demeurant modeste,
constituent la seule intervention dont l'ICCN bénéficie de la
part de l'Etat congolais. Par ailleurs, les ressources propres de l'ICCN sont
largement insuffisantes pour soutenir le fonctionnement et la
réhabilitation du vaste réseau d'aires protégées de
la RDC. Il s'en suit que seules la Direction Générale de l'ICCN
et quelques Aires Protégéessont de ce fait très
dépendants de l'appui extérieur pour leur fonctionnement et
investissement tandis que le reste des Aires Protégées demeure
sans appui. Cette conjoncture économique difficile n'a pas permis au
Gouvernement congolais d'assumer ses responsabilités en matière
de conservation de la nature ni à l'ICCN de générer des
ressources propres pour accomplir sa mission. Les recettes touristiques au PNKB
sont partagées entre la Direction Générale de l'ICCN, le
PNKB et la communauté locale en termes de pourcentage respectivement
50%, 40% et 10%.
Au demeurant de ce qui précède, nous pouvons
dire que la source principaledu budget alloué au tourisme au PNKB comme
deuxième question de notre problématique, nos résultats
nous ont prouvé que la grande partie de celui-ci provient de la vente de
permis de visite aux gorilles bien que l'apport des partenaires
étrangers joue aussi un rôle important dans le
développement du tourisme au PNKB.
S'agissant de la troisième question de notre
problématique portant sur l'impact de la gestion du tourisme au PNKB,
nos résultats d'enquête prouvent qu'elle a pour impact principal
le développement touristique. Ce qui ne nous permet pas de
déconsidérer les autres données du tableau No
14 qui peuvent être des impacts secondaires de cette gestion. Le
développement touristique doit être guidé par une politique
soigneusement planifié, une politique bâtie non plus seulement sur
le calcul économique, de perte et profit mais aussi surtout sur les
idéaux et principes de bien-être et du bonheur de l'homme. Le
développement touristique doit être basé à la fois
à la durabilité économique celle qui permet une
exploitation rationnelle de ressources, une maximisation des avantages
économiques ainsi que leurs jouissances aussi bien par les
générations présentes que celles à venir ; la
durabilité écologique celle qui garantit un développement
touristique compatible avec le maintien des écosystèmes
essentiels et la durabilité socioculturelle est celle qui garantit la
protection, la sauvegarde, voire la promotion de l'identité et des
valeurs socioculturelles de peuples que le tourisme met en contact ; un
développement qui s'opère par un long processus dynamique de
valorisation des ressources touristiques. Un développement qui place
l'homme au départ, au centre et à l'arrivés de l'action.
Selon l'Union Mondial pour la Conservation de la Nature
(UMCN), « le développement durable du tourisme est un
processus qui se déroule sans dégrader ni épuiser les
ressources qui lui permettent de se réaliser ». Ce
processus consiste à préserver les ressources touristiques
(naturelles, historiques, culturelles et environnementales) sur lesquelles le
tourisme se fonde pour en tirer profit non seulement dans le présent
mais également à long terme. Le développement touristique
vise : l'évaluation du niveau de vie de la population au travers
les avantages économiques du tourisme, le développement des
infrastructures et des facilités récréatives profitables
aussi bien aux touristes qu'aux résidents, optimisation de la
satisfaction du visiteur, ...Quant à la Division du Tourisme qui est un
organe de l'Etat qui a pour rôle de promouvoir l'industrie touristique,
nos recherches ont affirmé que cette dernière ne s'implique pas
dans le développement du tourisme au PNKB. Malgré la non
implication de la DIVITOUR, nos enquêtées ont affirmé qu'il
y a une bonne collaboration entre l'Etat et le PNKB car tout financement avant
d'atteindre le PNKB doit être avalisé par le Gouvernement de la
République à travers le Ministère du Tourisme.
Enfin, en termes de recettes touristiques enregistrées
par le PNKB de 2012 à 2016, nous remarquons de mouvements qui sont dus
aux différentes saisons touristiques si bien qu'on peut parler de la
basse saison touristique caractérisée par une faible
fréquentation touristiquepour les années 2013, 2015, 2016 car la
recettes enregistrée annuellement est en-dessous de la recette
touristique moyenne de toute cette période de 5 ans qui est de
144 970$USD, aussi bien que de la haute saison touristique
caractérisée par une arrivée massive de touristes car la
recette touristique enregistrée annuellement est au-dessus de la moyenne
de toute cette période pour les années 2012 et 2014, si
lebraconnage aggravé par la présence de bandes armées dans
et autour du Parcest le principal aspect négatif lié à la
destruction et à la dégradation du milieu écologique et
celles de ressources touristiques comme l'ont affirmé presque tous nos
enquêtés à l'exception de cinq, sa cause majeure est que
toutes les recettes générées par le tourisme ne
contribuent pas au premier plan à la réduction de la
pauvreté de la communauté locale.
Conclusion partielle
Disons que 33 personnes réparties dans 3 programmes
parmi les cinq qu'a le PNKB ont accepté de répondre à
notre questionnaire et nous ont permis d'atteindre les résultats qui
suivent : pour la vente de produits touristiques le PNKB utilise la
politique touristique Yield management ; le budget alloué au
tourisme dans ce site provient en grande partie de la vente de permis de visite
aux gorilles et enfin nos enquêtés ont affirmé que les
recettes générées par le tourisme au PNKB ne contribuent
pas au premier plan à la réduction de la pauvreté de la
communauté locale, ce qui nous amène à dire que la gestion
du tourisme au PNKB n'a pas un impact positif sur le développement
communautaire.
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail a porté sur la gestion du
tourisme au PNKB et un accent particulier a mis uneemphase sur le PNKB comme
notre cible d'étude dans le souci d'identifier les différents
problèmes liés à la gestion du tourisme et pouvoir en
dégager les pistes de solution.
Notre problématique de recherche s'est fondée sur
les questions suivantes :
· Quelle est la politique touristique utilisée au
PNKB ?
· D'où provient la grande partie du budget
alloué au tourisme au PNKB ?
· Quel est l'avantage de la gestion du tourisme au PNKB pour
la communauté locale ?
Les faits décrits ont confirmé notre questionnement
à priori qui était sous-tendu par 3 hypothèses à
savoir :
· Le PNKB utiliserait la politique touristique Yield
management ;
· Le budget alloué au tourisme au PNKB proviendrait
en grande partie de la visite aux gorilles ;
· Cette gestion, si elle serait rationnelle, le tourisme
pourrait générer des revenus susceptibles d'accroître le
revenu de citoyen et promouvoir le développement communautaire.
Ainsi, les données qui ont servi à la
vérification de ces hypothèses ont été
récoltés par le biais de techniques susceptibles d'aider à
lui conférer un sceau de scienticité, il s'agit de la technique
d'enquête par questionnaire, d'observation et de documentation. La
méthode analytique a constitué le fil conducteur de notre
démarche.
En plus de l'introduction et de la conclusion, notre travail
comporte 3 chapitres, le premier porte sur les considérations
théoriques, le deuxième insiste sur l'organisation du tourisme au
PNKB, quant au dernier chapitre, porte sur la présentation et l'analyse
de résultats.
Les résultats de nos investigations sont ci-dessous
listés :
· La politique touristique Yield management ou de prix
différenciés permet la commercialisation de produits touristiques
du PNKB, ce dernier enregistre une moyenne fréquentation touristique due
à l'insécurité ;
· La vente de permis de visite est la principale source du
budget alloué au tourisme au PNKB, tout en n'excluant pas l'apport des
partenaires étrangers (GIZ, Kfw, ...) qui joue un rôle important
dans le développement touristique du PNKB comme destination
touristique ;
· La gestion du tourisme n'a pas un avantage
considérable sur le développement communautaire car son objectif
principal n'est pas la réduction de la pauvreté de la
communauté locale mais plutôt le développement touristique
du PNKB..
Ainsi, nous avons le privilège de suggérer ce qui
suit:
· Au gouvernement
- de restaurer la sécurité et la stabilité
politique ;
- de s'impliquer dans le développement touristique au PNKB
en particulier et dans toute la République en
général ;
- d'encourager et d'accompagner les privés qui veulent
investir dans le secteur touristique ;
- d'assurer la construction et l'aménagement des
infrastructures touristiques ;
- d'organiser les campagnes de sensibilisation de la population
congolaise sur l'importance du secteur touristique ;
· A l'ICCN/PNKB
- d'appliquer la politique touristique de statuquo
(alignement)
- de créer et d'aménager les infrastructures
touristiques dans et aux alentours du Parc ;
- de veiller sur la protection durable du parc par le
renforcement de l'équipe sécuritaire de son
écosystème car le développement touristique dépend
de la stabilité de la région ;
- de créer des emplois pour les peuples environnants afin
de lutter contre toutes sortes d'exploitation abusive des ressources naturelles
et des ressources touristiques de tout son écosystème en
général ;
- de rehausser le pourcentage de panier communautaire de 10%
à 40% en faveur de la population locale ainsi le tourisme peut-il
contribuer à la réduction de la pauvreté.
Conscient des limites de nos analyses et de nos assertions, nous
tenons à remercier du fond du coeur, tous ceux et toutes celles qui
prendront la peine de soumettre la présente dissertation à
l'épreuve de leurs jugements et de leurs critères par des
analyses plus approfondies pour un réajustement plus approprie.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Ouvrages
· A. MESPLIER et P. BLOC-DURAFFOUR, (2000),
Le tourisme dans le monde, Bréal, Rome, pp.
19-22.
· Dr. Michael MUHLENBERG, Dr. JOLANTA et Dr. Bernd
STEINHAUER-BURKART, (1991), Parc National de Kahuzi-Bièga,
Abidjan, 52p.
· Eric DECENE et all, Tourisme et
terrorisme : Des vacances de rêve aux voyages à
risque, 2006, Ellipses, Paris, 188p.
· Florence BRIERE-CUZIN et Danielle DEPAUX, (2014),
Lexique du tourisme, Ellipses, Paris.
· H.KOONTZ et all, (2004),Management :
principes et méthodes de gestion, McGRAW-HILL,
Québec, pp. 1-7.
· J.-P. LOZATO et al, (2012), Management du
tourisme, Pearson, Paris, 379p.
· M. GRAWITZ, (2001), Méthodes des
sciences sociales, DALLOZ, Paris, 1019p.
II. Les revues
· ICCN. ; (2013),Plan
d'Aménagement et de Gestion 2009-2018 :
version révisée 2013, Sud-Kivu/RDC, Bukavu.
· ICCN. ; (2010),Plan
Général de Gestion 2009-2019, Sud-Kivu/RDC,
Bukavu.
· ICCN. ; (2013), Stratégie du
tourisme du PNKB 2011-2016, Bukavu.
· ICCN, (2012),stratégie nationale de
conservation de la biodiversité dans les aires protégées
de la République Démocratique du Congo,
Kinshasa.
III. Les travaux de fin d'étude et
articles
· FEZA MAPENDANO, (2016),
Potentialités touristiques du PNKB,
ISP-BUKAVU, TFC, inédit.
· PENGE NKOKI, (2013), Les ressources
naturelles touristiques et leur mode de gestion au Sud-Kivu, cas du PNKB,
TFC, inédit, USK/Bukavu.
· DONALD LONG, (2004), Définir une
problématique de recherche, N.-B, Canada, 34p.
· DONALD LONG, (2004), Introduction à
la recherche, N.-B., Canada, 16p.
· Raymond TREMBLAY et Yvan PERRIER, 2006,
Savoir plus : Outils et méthodes de travail
intellectuel, ChenelièreInc...,
IV. Les notes de cours
· J.P. BITUNDU, (2016), Gestion de
l'environnement, cours inédit, troisième graduat,
environnement, ISDR/ Bukavu.
· J.P. RAMAZANI, (2015), Théories du
tourisme, cours inédit, deuxième graduat, Accueil
et Tourisme, ISP/ Bukavu.
· KULIMUSHI MATABARO, (2015),
Géographie du Congo et de l'Afrique, cours
inédit, premier graduat, Accueil et Tourisme, ISP/Bukavu.
· MAKOMBO M, (2016), Initiation à la
Recherche Scientifique, cours inédit, deuxième
graduat, Accueil et Tourisme, ISP/Bukavu.
V. Les divers documents
· Rodrigue NTIBONERA, (2016), Rapport de
stage effectué au PNKB, inédit, ISP/Bukavu
· Les rapports annuels du PNKB
de 2012 à 2016
VI. Webographie
· Internet,
www.google.com, consulté le
samedi 11 février 2017 à 09h16', le mercredi 07 juin 2017
à 11h04'.
TABLE DE MATIERES
INTRODUCTION
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défini.
Choix et intérêt du sujet
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défini.
Problématique
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défini.
Hypothèse
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défini.
Méthodologie de recherche
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défini.
Etat de la question
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défini.
Délimitation du sujet
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défini.
Difficultés rencontrées
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défini.
Subdivision du travail
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défini.
Chapitre premier : CONSIDERATIONS THEORIQUES
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défini.
NOTIONS DE TOURISME, PARC, BIODIVERSITE ET AIRES
PROTEGEES
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défini.
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
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défini.
Chapitre deuxième : DE
L'ORGANISATION DU TOURISME AU PNKB
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défini.
LES FORMES DE TOURISME PRATIQUEES AU PNKB
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défini.
LES ATTRAITS TOURISTIQUES DU PNKB
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défini.
LA POLITIQUE TOURISTIQUE UTILISEE AU PNKB
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défini.
LA PROVENANCE DU BUDGET ALLOUE AU TOURISME AU PNKB
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défini.
LE TOURISME AU PNKB ET LA COMMUNAUTE LOCALE
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défini.
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS
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défini.
PRESENTATION DES RESULTATS
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défini.
INTERPRETATION DES RESULTATS
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défini.
CONCLUSION GENERALE
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défini.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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défini.
TABLE DE MATIERES
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défini.