II.3.4- La peur
La peur est un sentiment d'angoisse éprouvé en
présence ou à la pensée d'un danger réel ou
supposé, d'une menace. (Dictionnaire Larousse). Ce mot est issu du latin
pavor qui signifie l'effroi, l'épouvante.
La peur dans notre corpus se ressent à chaque fois
qu'un individu croise le regard de Pamphile,« Cet enfant faisait
peur » (P.82). Non seulement il est effrayant, mais il dispose
d'un outil lui permettant de se défendre, sa salive. Le texte dit que
cette salive est « irritant comme de
l'acide » (P.83). On voit là que l'enfant a des traits
caractéristiques du serpent, qui emmène les gens être
épouvantés par son seul regard. Nous remarquons aussi que cet
enfant est imposant et féroce, qui prouvent qu'il est bien loin de ce
qu'on pourrait appeler un enfant ordinaire. Il est de ce fait maléfique.
Ce serpent crée une psychose dans l'esprit des personnes qui croisent
son chemin.
II.3.5- La mort
Une autre répercussion du mysticisme est que cet enfant
mène à mort des hommes comme des animaux. La mort s'entend comme
la cessation définitive de la vie d'un être vivant. Il est
communément appelé le voyage sans retour. Dans le roman, Pamphile
entraine à mort plusieurs, hommes comme animaux.
a) Mort des hommes
Sa première victime fut un chauffeur de taxi, qui
trouva la mort dans une décharge d'ordures. C'est Pamphile, sous forme
de serpent, qui en est responsable.
Une autre de ses victimes était un homme
surnommé "Go help man", qui « fut retrouvé un matin sur
le pas de sa porte, mort. Une plaie béante sur son visage
déchiqueté. » (P.140)
b) Mort des animaux
Après que sa famille et lui se soient refugiés
au village, Pamphile, pour assouvir sa faim démesuré, mange,
toujours sous forme de serpent, une truie, des poussins.
Il orchestre ces morts pour satisfaire sa faim, suite au refus
de son de continuer à gaver de viande un enfant qui refuse de
guérir.
II.3.6- La délivrance
Suite au chemin de croix fait par les paroissiens autour de la
borne fontaine, le serpent qui avait pris refuge à l'intérieur
fut expulsé. Cette expulsion se fit grâce aux prières, et
à l'eau bénite aspergé par le curé. Bernard Berger
dans La Formidable Puissance de l'Eau Bénite (2009) dit de
l'eau bénite qu'elle est purificatrice. Cela dit, l'usage qu'en fait le
curé est plus que judicieux dans cette circonstance, parce que son
objectif est de chasser le serpent, tout en purifiant la fontaine de tout ce
que ce dernier aurait pu laisser.
Au terme de ce chapitre, il apparait que le mystique dans
Un enfant à tout prix sert d'échappatoire pour le
couple, pour espérer atteindre ses objectifs (celui d'être
parents). Ce chapitre a traitédes différents facteurs qui ont,
d'une manière ou d'une autre encouragé le couple à s'en
remettre aux voies mystiques. Ensuite nous avons vu comment se
présentent les différentes pratiques ou méthodes
employés dans l'accomplissement de ce souhait, puis nous avons
analysés les conséquences de ce choix dans leur vie et de celle
de leur entourage, proche comme éloigné. Dans le troisième
chapitre, une analyse des intentions de l'auteursera faite.
|