__UNIVERSITE MARIEN NGOUABI
I
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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'AGRONOMIE
ET DE FORESTERIE
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Année : 2019
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N° d'ordre : 28
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MEMOIRE
Pour l'obtention du diplôme de Master
Mention :
Foresterie
Parcours : Master Recherche
en Gestion Durable des Forêts
Option : Gestion Durable des
Forêts
Présenté et soutenu publiquement par :
NGOUMBA Bernadin Yassine
Titulaire d'une Licence en sciences Agronomiques, forêts
et environnement
Le 24 avril 2019
TITRE :
BIODIVERSITE, ESTIMATION DU STOCK DE CARBONE
ET GESTION FORESTIERE DES REBOISEMENTS
DETerminalia superbaEngl. & Diels DE
BILALA
(DEPARTEMENT DU KOUILOU)
DIRECTEUR DE MEMOIRE :
Professeur NZALA Donatien, Maitre de
conférences CAMES,Université Marien N'GOUABI
JURY :
Président : FélixKOUBOUANA, Maître de
Conférences, Université Marien N'GOUABI
Examinateur : Pierre MBETE, Maître-assistant,
Université Marien N'GOUABI
Rapporteur : DonatienNZALA, Maitre de
conférences, Université Marien N'GOUABI
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
Mon père ;
Ma mère ;
Mes soeurs qui ne cessent de m'accorder amour et soutien.
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit des efforts conjugués de
plusieurs personnes auxquelles nous voulons sincèrement exprimer notre
profonde reconnaissance :
La Direction de l'Ecole Nationale Supérieure
d'Agronomie et de Foresterieen l'occurrence :
ü Professeur Parisse AKOUANGO, Directeur de
l'Ecole ;
ü Professeur Felix KOUBOUANA, Directeur Adjoint de
l'Ecole ;
ü Docteur Pierre MBETE, Chef du bureau de stage.
Les Enseignants de l'ENSAF en général :
ü Professeur NZALA Donatien, Maître de
Conférences, Chef du Département Master ; mon Directeur de
Mémoire pour son encouragement, son soutien, son suivi et sa
détermination pour la réalisation de ce travail ;
ü Docteur Roméo EKOUNGOULOU, pour ses conseils
dans la rédaction de ce document.
Je tiens tout particulièrement à
témoigner mes sincères reconnaissances à :
ü Monsieur DEMBI Joseph Faustin, Directeur du SNR,pour
l'opportunité qu'il nous a accordé pource stage ;
ü Monsieur KAZOTTI Guy Julien, pour m'avoir
encadrésur le terrain
ü A Monsieur KINOUANI Gad, Chef de Service
Technique et ses collaborateurs pour leur appuiemultiforme ;
ü Monsieur BATCHY Serge Richard, Chef de la Station du
Mayombe et tous ses collaborateurs qui m'ont soutenu et
contribué à la réalisation de ce travail ;
ü Monsieur ONGOTO Basile Flavien, Reboiseur, pour son
appui technique ;
ü MonsieurKINANA Antoine, pour son
appuilogistique ;
Nous disons aussi merci à :
ü Monsieur NGOMA Grace, stagiaire au SNR, pour son appui
sur le terrain ;
ü Monsieur ITOU KOUMOU Patrick et sa femme MBOSSA Nadia
pour leur accueil et soutien tout au long de notre séjour à
Pointe-Noire ;
ü Ma Soeur Gisèle NGATSE pour tout son soutien
durant notre séjour à Pointe-Noire ;
ü Mon AmiNGOUALA Axel, pour ce bon moment passé
ensemble pendant ce stage ;
ü Monsieur Aubin Bozel MOMBOULI, Mon cousin Mervis
NGASSAYE, Monsieur Adolphe NGAMOUALA ainsi que tous mes collègues
étudiants.
Présentation du Service National de Reboisement
1.
Historique du Service National de Reboisement
Le Service National de Reboisement (SNR) est un organisme de
reboisement créé en 1989 par décret présidentiel
n°89/042 du 21 janvier 1989 après la dissolution de l'Office
Congolais des Forêts (Madikou, et al., 2017). Le SNR est un
établissement public mis sous la tutelle du Ministère de
l'Economie Forestière (MEF) (Ernest, et al., 2012).
2. Objectifs
Comme toutes les structures qui l'ont
précédée depuis 1957, le SNR s'attelle à
reconstituer et accroître le patrimoine forestier national afin de le
pérenniser. Le SNR oeuvre également pour la mise en oeuvre de la
Politique Forestière Nationale en matière de boisement et de
Reboisement ;la valorisation des produits sylvicoles et des PFNL ; la
protection des bassins versants ;la vulgarisation des techniques
sylvicoles et agroforestières en milieu paysan ; l'appui et
l'assistance technique aux promoteurs privés et l'assistance aux
exploitations forestières dans la composante reboisement à
travers ses UPARA(Madikou, et al., 2017).
3. Organisation et
Fonctionnement
La Direction est l'organe de gestion du SNR. Il s'occupe de
l'organisation générale, de l'élaboration des programmes,
du budget et du contrôle de leur exécution et de la
rédaction de divers rapports (Madikou, et al., 2017). La Direction du
SNR regorge les entités suivantes : le Service Technique ; le Service
Etudes et Projets ; le Service Finance et Comptabilité ; le Service
Administratif Chargé de la Gestion du Personnel ; le Service Relations
Extérieures et le Secrétariat de Direction. Cet organe est
assisté dans ses fonctions par une Cellule de Contrôle Interne de
Gestion.
Le SNR a opté pour une gestion
décentralisée autour d'une dizaine d'unités de production
(Stations forestières, UPARA) reparties sur l'ensemble du territoire
national dont la station du Mayombe où s'est déroulé ce
présent stage.
La Station du Mayombe a été créée
vers 1949 afin de restaurer les forêts dégradées et boiser
les plaines et forêts galeries (Bakala, 2018).
Le SNR compte aujourd'hui plus de 372 agents soit 89
employés permanents contre 283 temporaires (SNR, 2018).
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
Présentation du Service National de
Reboisement
iii
1. Historique du Service National de
Reboisement
iii
2. Objectifs
iii
3. Organisation et Fonctionnement
iii
TABLE DES MATIERES
iv
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
vi
LISTE DES FIGURES
vii
LISTE DES TABLEAUX
ix
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTERATURE
4
1. Généralités sur les
forêts et les plantations
5
1.1. Présentation des forêts du
monde
5
1.2. Présentation des forêts de
la République du Congo
5
2. La forêt et la
biodiversité
6
2.1. Présentation de la
Biodiversité mondiale
6
2.3. Moyens de préservation de la
Diversité Biologique
6
2.4. Méthode d'étude de la
diversité floristique
6
2.5. La Biodiversité du Congo
6
3. Forêt et changement climatique
7
3.1. Réponses aux effets du
changement climatique
7
3.2. Notion de Biomasse et le carbone
forestier
7
4. La Gestion Durable des forêts
13
5.1. La gestion durable, un outil
d'atténuation des effets du changement climatique
13
5.2. La République du Congo et la
gestion durable des ses espaces plantées
13
CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
14
1. Localisation
15
2. Climat
17
3. Relief et Géologie
17
4. Les sols
17
5. Hydrographie
18
6. Flore
18
7. Milieu Humain
18
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES
19
1. Matériel
28
1.1. Matériel technique
utilisé
28
1.2. Matériel
végétal
28
2. Méthode
29
2.1. Analyse documentaire
29
2.2. Collecte des données sur le
terrain
29
2.3. Analyse des données
32
2.4. Estimation de la biomasse et du stock
de carbone
33
2.5. Mode de gestion des Reboisements de
Terminalia superba Engl. & Diels
34
CHAPITRE IV : RESULTATS ET
DISCUSSION
35
1. RESULTATS
29
1.1. Inventaire floristique
29
1.2. Présentation du potentiel de
reconstitution forestière
30
2. Biomasse et stocks de carbone
39
2.1. Répartition des biomasses par
relevé
39
2.2. Répartitions des biomasses et stock de
carbone par peuplements et par espèces
39
3. Evaluation de la Gestion des peuplements
de Terminalia superba Engl. & Diels
44
2. DISCUSSION
47
2.1. Inventaire floristique
47
2.1.1.Inventaire des Terminalia superba Engl. &
Diels
47
2.1.2. Relevé floristique dans le sous-bois
des Terminalia superba Engl. & Diels
49
2.2 Biomasse et stock de carbone
50
2.3. Reboisements forestières du
Mayombe entre disparition et pérennité
51
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
52
CONCLUSION
52
PERSPECTIVES
53
BIBLIOGRAPHIE
58
ANNEXES
64
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
AGB : Above Ground Biomass (biomasse
aérienne)
BGB:Bellow Ground Biomass (Biomasse
souterraine)
CDB : Convention sur la Diversité
Biologique
CIRAD : Centre de Coopération
International en Recherche Agronomique pour le Développement
CN-REDD+ : Coordination
Nationale du processus de Réduction des Emissions liées à
la Déforestation et la Dégradation des forêts avec
inclusion de la gestion forestièredurable, de la conservation de la
biodiversité et de l'accroissement des stocks de carbone.
CO2 : Dioxyde de carbone
CTFT : Centre Technique Forestier
Tropical
ENSAF : Ecole Nationale
Supérieure d'Agronomie et de Foresterie
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture
FNUF : Forum des Nations Unies sur les
Forêts
FRB : Fondation pour la Recherche sur la
Biodiversité
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe Intergouvernemental
d'Experts sur l'Evolution du Climat
GPS : Global Positioning System
MDP : Mécanisme de
Développement Propre
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
PCIV : Principe, Critère,
Indicateur et Vérificateur
PEFC : Programme Européen de
Certification Forestière
PFNL : Produit Forestier Non Ligneux
PNUD : Programme des Nations Unies pour
le Développement
RCA : République
Centrafricaine
RDC : République
Démocratique du Congo
SNR : Service National de Reboisement
UICN : Union Internationale pour la
Conservation de la Nature
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Différents réservoirs de
biomasses
1
Figure 2: localisation de la station du Mayombe et
des sites d'études
16
Figure 3: Diagramme ombrothermique de Bilala
17
Figure 4: Quelques matériels techniques
utilisés ; (a) : Vertex III ; (b) : GPS ; (c) : Ruban
métrique
28
Figure 5: Illustration des peuplements
étudiées ; (a) : Vu de haut de Parcelle 1954 ; (b) : Vu de Profil
de Parcelle 1987 ; (c) : Vu de loin de la Parcelle 1998
29
Figure 6: Schéma de la placette
30
Figure 7: Illustrations de l'opération de
mensuration et marquage ; (a) : Prise de la circonférence (b) :
numérotation d'arbres inventoriés
31
Figure 8: Abondance absolue en termes de famille
recensée dans les peuplements de 64 ans
32
Figure 9: Abondance absolue en termes de famille
recensée dans les peuplements de 31 ans
32
Figure 10: Abondance absolue en termes de famille
recensée dans les peuplements de 20 ans
33
Figure 11: Diagramme d'abondance absolue en % de
familles recensées dans la jachère
33
Figure 12:Pourcentage d'espèces
recensées dans les peuplements de 64 ans
34
Figure 13: Pourcentage d'espèces
recensées dans les peuplements de 31 ans
35
Figure 14: Pourcentage d'espèces
recensées dans les peuplements de 20 ans
35
Figure 15: Pourcentage d'espèces
recensées dans la jachère
36
Figure 16: Répartition des espèces
recensées dans les peuplements de 64 ans par classe de
diamètre
37
Figure 17: Répartition des espèces
recensées dans les peuplements de 31 ans par classe de
diamètre
37
Figure 18: Répartition des espèces
recensées dans les peuplements de 20 ans par classe de
diamètre
38
Figure 19: Répartition du stock de carbone
par placette
40
Figure 20: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 64 ans
41
Figure 21: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 31 ans
41
Figure 22: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 20 ans
42
Figure 23: Répartition par classe de hauteur
du stock de carbone séquestré par le peuplement de 64 ans
42
Figure 24: Répartition par classe de hauteur
du stock de carbone séquestré par le peuplement de 31
43
Figure 25: Répartition par classe de hauteur
du stock de carbone séquestré par le peuplement de 20 ans
43
Figure 26: Illustration des activités
menées dans la parcelle 54-3B ; (a) : Mise en place d'un
vergé de safoutier ; (b) : Abattage et brûlis de la
plantation ;(c) : Jachère ; (d) : Culture du
palmier à huile
45
Figure 27: Illustration de la séance de
communication avec Mr. Bakala
46
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Description de sites d'études
1
Tableau 2 : Matériel technique
utilisé
28
Tableau 3: Effectifs des peuplements
recensés
29
Tableau
4: Situation de la croissance de placettes étudiées
30
Tableau 5 : Situation de la croissance des
Peuplements étudiés
30
Tableau 6: Richesse spécifique et indices de
diversité des différents relevés
30
Tableau 7: Richesse spécifique et indices de
diversité des différents peuplements étudiés
31
Tableau 8: Répartition des peuplements
recensés par diamètre
38
Tableau 9: Répartition de la biomasse (en
tonne) par relevé
39
Tableau 10: Répartition de la biomasse par
pool
39
Tableau 11: Répartition de la biomasse et du
stock de carbone par peuplement
39
Tableau 12: Répartition de la biomasse et du
stock de carbone par espèces
40
Tableau
13: Description des activités menées dans la parcelle 54-3B
44
Tableau 14: Synthèse de la situation
d'occupation de la parcelle de reboisement 54-3B
45
INTRODUCTION
Contexte et justification
Les forêts tropicales abritent la plus grande partie de
la biodiversité mondiale soit les 2/3 des 1,3 millions d'espèces
animales et végétales recensées (CDB, 2010). Ils
contiennent 40 à 50% du carbone terrestre et jouent un rôle majeur
dans le cycle global du carbone (Pan Y., 2011).Au début du
XIXèmesiècle, les forêts tropicales mondiales
couvraient environ une superficie de 16 millions de km². Aujourd'hui,
elles ne couvrent plus que près de 3,8 milliards d'hectares (PEFC,
2017). Depuis le Sommet de la Terre de 1992, il est établi que la
biodiversité est gravement menacée par l'homme(CDB, 2010).La
perte du couvert forestier résultant de la déforestation et de la
dégradation des forêtsoccasionne chaque année une
disparition de plus de 13 millions d'hectares de forêts dans le
monde(FAO, 2005) et cause des dommages sur la biodiversité(Robert,
2006). Cette activité contribue activement à environ 10-15% des
émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre (Van Der
Werf et al., 2009).En République du Congo, les forêts couvrent
22,4 millions d'hectares répartis en trois grands ensembles : le massif
du nord Congo avec 17,4 millions d'hectares et les massifs du Mayombe et du
Chaillu dans le sud Congo avec environ 4,7 millions d'hectares. Ces deux
derniers ont été les premiers exploités depuis
l'époque coloniale à cause de la proximité du port de
Pointe-Noire et la présence des chemins de fer du CFCO (Chemins de Fer
Congo Océan) et de la Compagnie minière de l'Ogooué
(Laurent et al., 1992) et quand le Limba et l'Okoumé sont devenus deux
espèces de grande valeur économique.Cela a amené les
forestiers à se poser très tôt la question sur
ladisponibilité dela diversité biologique et la reconstitution du
patrimoine forestier.La création dès 1934, de l'arboretum de
Mbuku Nsitu dans le massif du Mayombe, témoigne historiquement
l'intérêt que certains services forestiers ou chercheurs ont
porté très tôt à la question relative à la
durabilité des forêts congolaises (Marien et al., 2004). C'est
ainsi qu'une initiative de reboisement des zones dégradées du
Mayombe a débuté à la saison 1949-1950 dans le but de
concourir au maintien et à la restauration de la diversité
biologique et des fonctions productives des forêts sud congolaises.
Après l'indépendance, le gouvernement congolais soutenu en 1970
par la coopération avec l'UNESCO grâce au Programme
Intergouvernemental sur l'Homme et la Biosphère (MAB) lança un
vaste projet d'aménagement du massif du Mayombe (République
Populaire du Congo. UNESO, 1989).De nos jours, les boisements et reboisements
du Mayombe couvrent une superficie d'environ10 000 ha(Saya et al., 2016), parmi
lesquels figurent les reboisements de Terminalia superba Engl.
&Diels de Bilala.
D'une superficie de 421 d'hectareset mis en place en 1954en
forêt dégagée, ses reboisementsvisaient à l'origine
à pallier la carence en bois d'oeuvre. Toutefois, de nouvelles
opportunités sesont apparues au cours du temps, l'évolution des
reboisements de Bilala a abouti à la reconstitution de la forêt
naturelle, ce qui engendre forcement la réinstallation de la
biodiversité et attire l'attention de nombreux scientifiques et des
populations locales. Dans un contexte d'atténuation aux effets du
changement climatique, une nouvelle valorisation possible des reboisements de
Bilala pourrait être liée à sa fonction de puits de
carbone. En effet, dans le cadre du protocole de Kyoto signé en
décembre 1997, des crédits carbones peuvent être
octroyés afin de mieux conserver ses forêts (Jonard et al.,
2014).Conformément au processus REDD+ mis en place par le
Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto, la
signature d'un contrat de crédits de carbone avec la Banque Mondiale,
à travers le Fonds Carbone mis en place depuis 2011 pourrais aider le
Service Nationale de Reboisement à valoriser le carbone forestier et de
dynamiser la gestion de ses plantations(Boundzanga G., 2016.).Afin de pouvoir
bénéficier de crédits carbones, il faut pouvoir
démontrer que le reboisement contribue à une séquestration
accrue de carbone et quantifier cette augmentation.
Problématique de
l'étude
Les travaux sur la diversité floristique et
l'estimation du stock de carbone dans le sud du Congorestent parcellaires et
majoritairement localisés dans les aires protégées
(Reserve de Dimonika et de Conkouati-Douli). Ils se focalisent sur de
connaissances générales de la flore(Moutsamboté,
1985 ; Cusset, 1987 ;Kimpouni & Koubouana, 1997). Ils ont parfois
porté sur la végétation du sous-bois des plantations
forestières (Nzala et al., 1997 ; Huttel & Loumeto, 2001 ;
Kimpouni, et al., 2008), d'autres se sont consacrés à
l'estimation du stock de carbone (Saint Aubin, 1963 ;Bokomo, 2018) et une
étude sur l'évolution des recrûs après cultures de
manicoc (Moutsamboté et al,. 2009). Les problématiques
étant différentes, les résultats sont difficilement
comparables (Kimpouni et al., 2008). Les données existantes sur les
reboisements de Terminalia superba Engl. &Diels au Congo sont peu
nombreuses. Celles qui sont disponibles se focalisent sur le bouturage et des
essais d'écartements. Aucune étude portant sur la
végétation du sous-bois des reboisements Terminalia superba
Engl. & Diels n'a été encore menée. La recherche
forestièreétant concernée, cette présente
étude portant sur la biodiversité, l'estimation du stock de
carbone et la gestion forestière des reboisements de Bilala est la toute
première qui contribuera à la connaissance de la flore du Mayombe
dans sa diversité.
Dans uncontextede lutte contre le changement climatique et de
préservation de la biodiversité, Comment le reboisement peut-il
contribuer à la mise en oeuvre du processus REDD+ à Bilala?
Objectifs de
l'étude
L'objectif de cette étude d'évaluer la
biodiversité dans le sous-bois des Terminalia superba Engl.
& Dielsetde quantifier l'évolution des stocks de carbone dans les
compartiments aérienne et souterraine des arbres en vue
d'apprécier l'incidence du reboisement sur la reconstitution de la
forêt et la génération des stocks de carbone afin de
fournir aux SNR un outil d'aide à la gestion des plantations et des
populations locales.
Cette étude s'est fixée pour objectifs
spécifiques ce qui suit:
§ Recenser au moyen des relevés floristiques les
arbres ayant un diamètre = à 5 cm à 1,30 m du sol ainsi
que les herbacées s'y présents
§ Quantifier les stocks de carbone
séquestrés par les arbres ayant un diamètre = à 5
cm
§ Identifier les goulots d'étranglement qui
entravent la bonne gestion des reboisements de Terminalia superbaEngl.
&Diels et y proposer une stratégie de gestion à long
terme.
Hypothèses de
travail
Les hypothèses de travail sont :
§ Des espèces forestières peuvent exister
dans une forêt monodominante à Terminalia superbaEngl.
& Diels ;
§ La végétation du sous-bois de
Terminalia superbaEngl. & Diels évolue vers les
caractéristiques de la forêt naturelle ;
§ Les recrûs sous Terminalia superbaEngl.
& Diels séquestrent du carbone ;
§ Le cycle de reconstitution de la forêt
reboisée est très perturbé par l'action anthropique etune
stratégie de gestion durablede celle-ci est proposée.
Structure du document
Ce document est structuré de la manière
suivante :
§ Le premier chapitre traite de l'état des
connaissances sur le sujet ;
§ Le deuxième chapitre à son tour
présente la zone d'étude ;
§ Le troisième chapitre présente le
matériel et les méthodes d'études ;
§ Le quatrième chapitre concerne les
résultats et discussion.
CHAPITRE I :REVUE DE LA LITTERATURE
1.
Généralités sur les forêts et les plantations
La forêt est un espace couvrant une superficie minimale
de 0,5 ha avec des arbres ayant une hauteur minimale de 3 m et un taux minimal
de couverture de houppier de 30% (CN-REDD, 2014).On distingue souvent les
forêts naturelles et les forêts artificielles, issues des
plantations par l'homme soit dans des terrains nus, de savanes ou boisés
auparavant (reboisement).
1.1.
Présentation des forêts du monde
Les forêts et autres types de terres boisées
couvrent au total près de 3,8 milliards d'hectares dans le monde, soit
30% de la superficie des terres émergées (PEFC, 2017).
1.2.
Présentation des forêts de la République du Congo
1.2.1. ForêtsNaturelles
La forêt naturelle du Congo comprend trois
principauxmassifs (PNUD, 2009):
§ Le massif du Mayombe, dans le Département du
Kouilou avec 1 503 172 hectares ;
§ Le massif du Chaillu, dans les Départements du
Niari et de la Lékoumou qui couvre une superficie de 4 386 633
hectares ;
§ Le massif du Nord-Congo, dans les Départements
de la Likouala, la Sangha et les deux Cuvettes avec 15 991 604 hectares.
§ A ces trois massifs s'ajoutent les forêts
galeries et les îlots du Sud Est et du Centre couvrant une superficie de
589 862 hectares.
1.2.2. Les Plantations de la République du
Congo :
Le développement de l'exploitation forestière,
les pressions liées à l'extension de l'agriculture ont
amené les forestiers à développer des plantations dans des
zones forestières les plus dégradées(Marien et al.,
2004).Le massif forestier du Mayombe, plus au sud, a fait très tôt
l'objet de travaux de plantation de Terminalia superba Engl. &
Diels. D'abord, dès 1949 dans l'arboretum de Mboku Nsitu, puis autour de
Bilala. Dans ces zones, les plantations de Terminalia superba Engl.
& Diels, âgées maintenant de 10 ans à 69 ans, ont
été réalisées par centaines d'hectares.Ainsi, le
Congo dispose également d'un Arboretum, de 48000 ha de plantations
d'Eucalyptus et de 6500 ha de plantations d'essences exotiques à
croissance rapide et des espèces locales comme :Nauclea
diderrichiiDe Wild, Miliciaexcelsa(Welw.) C.C. Berg, Aucoumea
klaineanaPierre,etc., ainsi que les fruitiers (PNUD, 2009).
2. La
forêt et la biodiversité
La biodiversité est définie comme la «
variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre
autres les écosystèmes terrestres, marins et autres
écosystèmes aquatiques. Cela comprend la diversité au sein
et entre espèces et celle des écosystèmes » (ONU,
1992).
2.1.
Présentation de la Biodiversité mondiale
La forêt abrite en grande partie la biodiversité
mondiale. En effet, sur 1,3 millions d'espèces animales et
végétales terrestres recensées, les 2/3 vivent en
forêt (CDB, 2010).
2.2. Menaces
Depuis le Somment de Terre de 1992, il est établi que
la biodiversité est gravement menacée par les activités
humaines. (Chevassus-au-Louis, 2007). Cinq menaces majeures pèsent sur
la biodiversité: la destruction des habitats, la surexploitation des
ressources naturelles, les espèces envahissantes, le changement
climatique et la pollution (Leakey et al., 2011).
2.3.
Moyens de préservation de la Diversité Biologique
Il existe trois méthodes relatives à la
sauvegarde de la biodiversité entre autre (Aufray, 2013) :
· La préservation qui repose sur l'idée de
garder en bon état un milieu naturel.
· La conservation in situ qui se fait directement dans un
milieu naturel etla conservation ex situ qui consistent à
déplacer une espèce menacée versun abri surveillé
par l'homme.
· Enfin, la restauration qui a pour objectif de
réintroduire la biodiversité et rétablir la santé
des écosystèmes, soit par la réhabilitation de milieux
dégradés, soit par reboisement.
2.4.
Méthode d'étude de la diversité floristique
L'inventaire floristique est incontournable pour
réaliser une étude sur la biodiversité afin d'identifier
si celle-ci est menacée. Cet outil permet d'évaluer l'importance
quantitative et qualitative du matériel végétal et son
évolution au cours du temps (Thiombiano et al., 2016).
2.5.
La Biodiversité du Congo
L'Herbier National du Congo compte environ 4397
espèces, comprises dans 198 familles et 1338 genres (Sita et al., 1988).
La flore congolaise comptait environ 6500 espèces
végétales dont 6 000 espèces de plantes vasculaires(PNUD,
2009). Cette estimation a été plus récemment
révisée par Sonke et al.,2010C'est fait, MerciC'est mieux
d'insérer l'annéeà environ 4 538 espèces dont 15
endémiques.
3.
Forêt et changement climatique
Dans les travaux du GIEC (Legifrance, 2017), le terme
changement climatique fait référence à tout changement
dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou
aux activités humaines. D'autres parts la Convention Cadre des Nations
Unies sur les Changements Climatiques considère uniquement les
changements dus aux activités humaines (GIEC, 2007).
L'effet de serre, est un phénomène naturel
résultant de la présence dans l'atmosphère de gaz
absorbant le rayonnement infrarouge émis par la terre, sans lesquels la
température moyenne du globe s'établirait aux alentours de
-18° C au lieu de +15° C. Ces gaz sont : dioxyde de carbone,
méthane, hydrofluorocarbure, hydrocarbures perfluorés,
chlorofluorocarbones, ozone et la vapeur d'eau. L'accroissement des
concentrations en gaz à effet de serre provoqué par les
activités humaines augmente considérablement ce
phénomène (Seguina, et al., 2008).
Ainsi, le changement climatique provoque : l'augmentation de
la température moyenne de la terre, des inondations, des
sécheresses plus importantes, l'avancée des déserts, la
fonte des glaciers, l'élévation du niveau de la mer etla
migration d'espèces vulnérables (IPCC, 2017).
3.1.
Réponses aux effets du changement climatique
Il existe deux types de mesures pour s'attaquer au changement
climatique : des mesures préventives ou atténuation qui tendent
à diminuer l'effet de serre et des mesures adaptatives ou adaptation qui
traitent des conséquences de l'effet de serre (Harris et al., 2014).
Le protocole de Kyoto est un accord international visant la
réduction des émissions de gaz à effet de serre aux moyens
des mécanismes dits « de flexibilité » qui sont :
échanges internationaux de permis d'émission, mise en oeuvre
conjointe et le mécanisme de développement propre. (GIEC, 2016).
Dans le cadre des Mécanismes de Développement Propre, le
processus de Réduction des Emissions dues à la
Déforestation et à la Dégradation des forêts,
incluant la Conservation et la Gestion Durable des Forêts et le
Renforcement des Stocks de Carbone; conduit à d'importants stocks de
carbone grâce à la mise en place de plantations d'espèces
à croissance rapide (REDD+, 2014).
3.2.
Notion de Biomasse et le carbone forestier
La biomasse est la matière vivante
végétale généralement exprimée en tonne. La
biomasse sèche d'un arbre est le poids du tissu de la plante vivante,
après que toute l'eau ait été enlevée (Ngama Adoua,
2017).Le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC,
2006) définit cinq grands pools de biomasse comme l'illustre la
figure 1.
|
Figure 1: Différents
réservoirs de biomasses
Source : (Ngama Adoua, 2017)
|
3.2.1. Relation entre le stock
de carbone et la biomasse aérienne
La teneur de carbone contenu dans la biomasse est
équivalente à la moitié de la biomasse. Le Groupe
d'Experts Intergouvernemental sur les Changements Climatiques déduit la
quantité de carbone stockée par un arbre en multipliantsa
biomasse par 0,47(Gibbs et al., 2007).
3.2.2. Estimation de la biomasse
L'estimation de la biomasse des plantations peut être
effectuée en utilisant des techniques similaires à celles des
forêts naturelles. On distingue deux méthodes (Vincke,
2011) :
§ La méthode directe ou méthode
destructivequi consiste à abattre et peser après séchage
chaque compartiment de l'arbre afin d'obtenir sa biomasse sèche.
(Vincke, 2011)
§ La méthode indirecte, encore appelé
méthode non destructive consiste à utiliser comme alternative des
équations allométriques qui permettent de prédire la
biomasse d'un arbre à partir des paramètres
dendrométriques (diamètre et la hauteur) (Brown, 1997).
4.
La Gestion Durable des forêts
Élaborée au Sommet de la Terre de 1992, la
gestion durable des forêts s'inspire du concept de développement
durable et prend ses racines sur la Convention sur la Diversité
Biologique (CDB, 2017).
Une définition de la gestion durable des forêts a
été proposée par la Conférence Ministérielle
sur la Protection des Forêts en Europe en 1993(Ministerial Conference on
the Protection of Forests in Europe, 1993)comme étant un mode de gestion
et d'utilisation des forêts et des terrains boisés d'une
manière raisonnable et à une intensité telles qu'elles
maintiennent leur diversité biologique, leur productivité, leur
capacité de régénération, leur vitalité,
leur capacité à satisfaire actuellement et pour le futur les
fonctions écologiques, économiques et sociales et qu'elles ne
causent pas de préjudices à d'autres écosystèmes
».
La gestion durable des écosystèmes forestiers
entant qu'entités très larges, l'évaluation de cette
dernière se fait aux moyens des instruments politiques et techniques qui
sont : les principes, critères, indicateurs et vérificateurs
(Niesten Eduard et al., 2004):
5.1.
La gestion durable, un outil d'atténuation des effets du changement
climatique
La forêt est le réservoir terrestre de carbone le
plus important du fait qu'il est directement au contact des activités
humaines. Les actions de conservation et d'utilisation de façon
pérenne menées dans le but de gérer durablement ce
compartiment contribue activement à lutter activement contre le
réchauffement climatique d'autant plus qu'un hectare de forêt peut
séquestrer jusqu'à 2 à 5 tonnes de carbone
atmosphérique par an (Houghton, 2007).
5.2.
La République du Congo et la gestion durable des ses espaces
plantées
Les forêts naturelles demeuraient depuis 1992 la
principale priorité des gestionnaires congolaises jusqu'en2011
commença une initiative avec OIBT qui a conduit le CIRAD et ses
partenaires à définir des PCIV adaptés aux
spécificités des plantations forestières du pays pour
améliorer la durabilité de ses plantations forestières
(Jean-Noël, 2011). Outre, L'industriel Congolais Eucalyptus Fibres Congo
développa plusieurs programmes participatifs de gestion de ses
plantations au bénéfice des communautés locales, tels que:
la mise à la disposition des populations locales des sous-produits de
l'exploitation pour le bois de feu et la production de charbon de bois ;
la mise en place de cultures fixatrices d'azote entre les rangées
d'eucalyptus pour améliorer la qualité des sols ;
l'association des populations locales dans l'entretien des pare feux avec des
plantations de manioc et le développement en bordure des villages
de petites plantations privées (Anonyme, 2007).
CHAPITRE II : PRESENTATION DUMILIEU D'ETUDE
1.
Localisation
La station du Mayombe est basée dans la localité
de Bilala située dans le District de Mvouti, plus
précisément dans le département du Kouilou au sud-est de
la République du Congo. Les coordonnées géographiques
sont: 4 °31'' S de latitude, 12 °4'' E de longitude et 30 m
d'altitude. Le village est limité au nordpar la localité de
Bilinga, au sud par la forêt de Paris et la frontière
internationale Congo-Angola, à l'est par le village Tchyvala et à
l'ouest par la plaine côtière et le village Yanga (Tchimbakala et
al., 2005).
Ainsi, nos travaux de recherches ce sont
déroulés à Bilala et ses environ dans trois sites de
plantations mis sous la tutelle de la station du Mayombe.
Précisément, ses sites étudiés sont :
§ Le site de reboisement de Matété
1 ;
§ Le site de Bilala, mis en place pour la protection du
bassin versent "Caniveau" contre les érosions ;
§ Le site de la plaine côtière.
Le tableau1 décrit les différents sites mis sous
la tutelle de la station du Mayombe où se sont effectués nos
travaux de recherches.
Tableau 1: Description de
sites d'études
Parcelle
|
Localisation
|
Coordonnées géographiques
|
Superficie (ha)
|
Ecartement
|
Année de plantation
|
1954-3B
|
Matété 1 situé à 3 km Est de
Bilala
|
S 04°31'36.6" E 012°14'44.9"
|
421
|
12x14
|
1954
|
1987
|
Bilala
|
S 04°30'48.1" E 012°13'49.3"
|
0,3
|
5x5
|
1987
|
1998
|
4 km Ouest de Bilala
|
S 04°31'30.2" E 012°11'55.3"
|
1 ha
|
10x10
|
1998
|
La figure 2 ci-après illustre la localisation
géographique des peuplements qui ont étudiés dans le
district de Mvouti.
|
Figure 2: localisation de
la station du Mayombe et des sites d'études
|
2.
Climat
Pour Samba-Kimbatala localité de Bilala situé
dansle Mayombe est soumise à un climat chaud et humide combinant
à la fois des traits équatoriaux, tropicaux et océaniques.
Les éléments d'appréciations climatiques
ci-dessous sont issus des travaux de Clairac b. et al,.1989 et deDagba et
al,.1988 à 1993:
- Le climat est bas-congolais avec une variante du type
"guinéen"
- La pluviosité moyenne annuelle est comprise entre 1
200 et 1 500 millimètres. Le mois le plus chaud est le mois de mars avec
une température annuelle de 27,5° (figure 3).
- Une saison de pluies de mi-octobre à mi-mai est
entrecoupée par une petite période sèche ;
- Une saison sèche de mi-mai à mi-octobre avec
les minima de température ;
- L'humidité relative est toujours autour de 85%
(Gaussen, 1954) et (Gaussen et al., 1957)
Les données climatiques de la localité de Bilala
sont données par la figure3.
|
Figure 3: Diagramme
ombrothermique de Bilala
|
3.
Relief et Géologie
La localité de Bilala présente un relief plat et
en même temps accidenté. Les roches y sont d'origine
essentiellement schisteuse ou gréseuse, avec des intrusions de roches
cristallines variées : granites, diorites quartziques, roches
vertes(Riffle et al., 1976).
4. Les
sols
Les sols sont en majorité ferralitiques, pauvres en
bases échangeables, fortement désaturés et très
acides (Moutsamboté et al., 2000).
5.
Hydrographie
Le réseau hydrographique de Bilala s'organise autour de
la Rivière Loémé. Le village est contourné par
plusieurs marécages (Doumbi, 2018).
6.
Flore
A l'heure actuelle, la flore du Mayombe en
général et de Bilala en particulier, reste timidement connue du
fait de son relief qui limite l'accessibilité à certains sites.
Ainsi, plusieurs travaux de recherches ont été menés par
plusieurs botanistes et institutions. Ces relevés floristiques pour la
plupart ont été concentrés le long des voies de
communications ou près des stations de plantations et de recherches
(Mbuku N'situ, Dimonika, Bilinga, Bilala) (Cusset G., 1989).Le quatrième
rapport national sur la biodiversité Congolaise cite De Manur (1987) qui
a recensé près de 1309 espèces soit 662 genres et 1200
espèces végétales par Sita (1995) dans le Mayombe sur les
4397 espèces totales du Congo.La forêt originale ombrophile du
Mayombe, l'une des plus humide congolais, referme une grande richesse
floristique sur des surfaces réduites. On y rencontre des espèces
comme : Aucoumea klaineanaPierre, Terminalia superba
Engl.&Diels, Dacryodesspp, Autranellacongolensis(De
Wild) A. Chev., Canarium schweinfurthiiEngl.,
Baillonellatoxisperma Pierre, Pterocarpus soyauxii Taub.,etc.(Cusset G.,
1989). Cependant les forêts dégradées sont composées
floristiquement des espèces caractéristiques comme :
Dacryodesspp, Caloncobawelwitsii(Oliv.) Gilg, Garcinia
punctataOliv., PausinystaliayohimbeK.Schum, Terminalia
superbaEngl. & Diels, (Cusset G., 1989), etc. La flore des
savanes du Mayombe est voisine de celle du Niari.Cette flore est connue
grâce aux travaux de Makany(1963, 1964) et la synthèse de
Descoings(1961). Elle est très approuvie avec l'absence
del'espèces comme : Hymenocardia acidaTul..On
rencontre des espèces comme : hymenocardia
ulmoidesOliv., Afromomum spp.(Cusset G., 1989).
7.
Milieu Humain
La population totale est de 7000 habitants. Les individus pour
la plupart sontconcentrés sur les axes ferroviaires, routiers et
carrossables. Les groupes ethniques Yombé sont majoritaires(Doumbi,
2018). On rencontre aussi des groupes ethniques comme : Vili,
Bembé, Kongo,N'Dassa,Loumbou,Nzabiet autochtones cohabitant dans les
forêts(Ngoie-Ngalla, 1989).
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES
1. Matériel
1.1.
Matériel technique utilisé
Nous disposions du matériel technique consigné
dans le tableau 2 et illustré dans les figures4-a ; 4-b et 4-c.
Nous avions aussi suivi une formation au maniement du vertex et à
l'utilisation du ruban dendrométrique.
Tableau 2 :
Matériel technique utilisé
Matériel utilisé
|
Rôle ou Fonction
|
GPS marque Garmin 64S et Boussole
|
Pour le positionnement et l'orientation géographique
|
Vertex III
|
Mesure des hauteurs et pentes
|
Ruban dendrométrique de 2 m
|
Mesure des circonférences
|
Double décamètre de 20 et 30 m
|
Mesure de distance
|
Crayon, stylo, gomme, bloc-notes
|
Prise de notes
|
Appareil Photo canon IXUS 132
|
Photographie
|
Ordinateur et Tablette Samsung
|
Saisie et traitement des données
|
Sécateur, sacs, classeur, Appareil photo
|
Herbier
|
Peinture rouge, machette
|
Marquage, quadrillage de la placette
|
Logiciels
|
Word et Excel 2010, Mendeley et QGis 11.8 Essen
|
|
|
|
(a)
|
(b)
|
(c)
|
Figure 4: Quelques
matériels techniques utilisés ; (a) : Vertex III ; (b) : GPS ;
(c) : Ruban métrique
|
1.2.
Matériel végétal
Nos relevés floristiques ont été
effectués d'une part sur les peuplements monospécifiques de
Terminalia superba Engl. & Diels âgé de 64, 31 et 20
ans ainsi qu'en même temps dans leur sous-bois. En premier lieu, nos
relevés ont portésur lepeuplement deTerminalia
superbaEngl. & Diels mis en place en 1954et ensuite dans deux
peuplements de31 ans et 20 ans.Outre, une jachère autrefois qui
était une bananerai, non perturbée pendant 12 mois situé
à 7 km de Bilala a été prise commetémoinaux
relevés d'herbacés.
Les figures 5-a, 5-b et 5-c illustre les peuplements
étudiés.
|
|
(a)
|
(b)
|
|
(c)
|
Figure 5: Illustration des
peuplements étudiées ; (a) : Vu de haut de Parcelle 1954 ; (b) :
Vu de Profil de Parcelle 1987 ; (c) : Vu de loin de la Parcelle
1998
|
2. Méthode
La méthode est la démarche ou la technique
utilisée au cours de notre étude afin d'obtenir les informations
favorables à la rédaction de ce présent document.
2.1.
Analyse documentaire
L'analyse documentaire a consisté à consulter
des documentspour bien cerner notre thème et les méthodes
adoptées par nos prédécesseurs. Elle a été
réalisée sur une période allant de juillet à
septembre.
2.2. Collecte des données
sur le terrain
Elle a consisté en un inventaire floristique. Les
opérations suivantes ont été réalisées pour
la récolte des données :
-la prospection des sites d'étude ;
-l'installation des placettes par ouverture de layons ou
layonnage ;
-l'identification des espèces et le comptage des
arbres.
2.2.1 Prospection et choix des sites d'étude
La prospection des sites a consisté à parcourir
Cinq parcelles de reboisements situés à proximité du
village Bilala. La situation géographique, topographique et
écologique des reboisementsdeTerminalia superba Engl. &
Dielsont guidé le choix propice de trois sites d'étude. En effet,
les reboisements âgés de 64, 31 et 20 ansproche du village Bilala,
ont présenté un relief hétérogène
constitué des terrains plats et avec faible et forte pente. En ce qui
concerne l'écologie, la présence d'une biodiversité dans
le sous-bois des reboisements monospécifiques Terminalia superba
Engl. & Diels a fait à ce que ses trois sites soient
retenus.
2.2.2 Layonnage
Neuf (9) placettes rectangulaires de 20 m x 25 m (figure 6)
ont été installées de façon disperséedans
trois (3) peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels et une
placette considérée comme témoinqui a été
installé dans une jachère dont la banane avait été
cultivée il y a 12 mois.La forme de la placette s'est inspirée
des travaux de Winrock International (Winrock, 2005). Au total 10 placettes ont
été installées, soit une superficie totale de 0,5 ha.
L'opération de layonnage a consisté à
faire en premier l'ouverture de la végétation à l'aide de
la machette en suivant l'orientation Nord Sud donnée par la
boussole.Après cela s'en suit le chainage des distances à base
d'un double décamètre. Enfin l'opération de layonnage se
termine par le piquetage deSix jalons aux extrémités des layons
qui délimitaient les placettes. Ces jalons ont été
marqués à la peinture rougeet un point GPS a été
pris pour chaque jalon.
|
Figure 6: Schéma de
la placette
|
2.2.3 Comptage
L'opération decomptage a consisté à faire
en premier lieul'identificationdes espèces
végétales(espèce ligneuse, herbacée et
lianescente), ensuite mesurerles espèces ligneuses et enfiny attribuer
un numéro d'ordre.
L'identification des espèces ligneusesa
été faite au moyen du type d'exsudat suite à l'entaille de
l'écorce ou l'observation des feuilles.Pendant que l'identification des
herbacées et les lianes a été faite au moyen du type
de feuilles et l'odeur.
Les mesures de diamètre et de hauteur ont porté
sur les espèces ligneuses.A défaut du compas forestier, les
mesures de diamètre ont été prises à l'aide d'un
ruban dendrométrique apposé perpendiculaire au fût de
l'arbre. Seuls les arbres ayant une circonférence = à 15,7 cm
à 1,30 m, ce qui correspond à un diamètre de 5 cm ;
sont retenus pour la mesure des hauteurs. La Hauteur compte à elle a
été prise à l'aide du Vertex III.
Bande par bande de chaque placette, les informations suivantes
ont étéen même temps saisies sur la tablette
etpointées sur les fiches d'inventaire des ligneux ou celle des
herbacés et lianescentes (voir Annexe 2 et 3) :
|
|
(a)
|
(b)
|
Figure 7: Illustrations de
l'opération de mensuration et marquage ; (a) : Prise de la
circonférence (b) : numérotation d'arbres
inventoriés
|
2.3.
Analyse des données
Les informations collectées sur le terrain ont permis
de constituer une base de donnéesMicrosoft Excel. L'analyse et le
traitement deses données c'est effectué en deux phases :
Tout d'abord, les données saisies sur le terrain
à l'aide d'une tablette Samsung étaient transférées
sur l'ordinateur de travail chaque soir à Bilala.
Une vérification de données à partir des
fiches de terrain a été ensuite réalisée pour
déceler les aberrations. Après vérification des
données, la phase de traitement consistait à faire des calculs du
taux de survie, de la biomasse et des indices de biodiversité à
l'aide du logiciel MicrosoftExcel version 2010.
Certainstableaux ont été reproduits avec le
logiciel Microsoft Word version 2010.
Les nomenclatures vernaculaires et locales des espèces
recensées dans le sous-bois des peuplements de Terminalia
superba Engl. & Dielsa été vérifiéedans la
base de données des plantes du Sud- Congodu Centre National des
Inventaires et d'Aménagement des Ressources Forestières et
Fauniques(CNIAF, 2016) et sur la base de données "Global plants
database" (consulté le 01 avril 2019 aux sites
http://plants.jstor.orget
http://plantes-botanique.org).
Les noms scientifiques des plantes ont été soumis à une
vérificationsur le site
http://www.theplantlist.org(consulté le 07 avril 2019) et
comparésà la liste floristique des plantes recensées par
Moutsamboté à Yengo(Moutsamboté et al., 2007).
La densité spécifique de chaque espèce a
été obtenue dans la base de données "global wood density
database" disponible sur le site
http://datadryad.org/handle/10255/dryad.235 (consultée le 10
octobre 2018).
2.3.1. Analyse de la diversité floristique des
recrûs
La composition floristique etla diversité floristique
spontanée ont été appréciées aux moyens de
quatre principaux paramètres.
1. La richesse spécifique (R) qui
représente le nombre total d'espèces recensées ;
2.L'abondance absolueen termes
d'espèceou d'une famille (A) qui représente le nombre total
d'individus d'une espèce ou d'une famille(Pedel, et al., 2012);
3. L'indice de diversité floristique
de Shannon Weaver cité par Nzala et al,. 1986(équation 2) est un
indice qui s'exprime en bits et compris entre 0-5. Cet indice a
été obtenu à partir del'abondance relative (Pi) de chaque
espèce qui est le rapport entre l'abondance absolue et le nombre total
d'individus d'un relevé. L'abondance relative est donnée par
l'équation 1.
Pi= (1)
Où nireprésente le nombre total
d'individus de l'espèce i et A le nombre total d'individus
(2)
4. l'équitable de Piélou (1965) cité par
Nzala et al,. 1986et compris entre 0 et 1 (équation 3),est le rapport
entre de la diversité d'une espèce et le nombre total
d'espèces"S" d'une la placette. Cet indice, permet de mesurer la
répartition des individus au sein des espèces (Boueri, 2016).
(3)
2.3.2. Distribution des espèces recensés par
classes de diamètre
Cette partie concerne toutes les espèces
spontanées de diamètre =5 cm inventoriées. Les
diamètres des arbres ont été obtenus sur le terrain en
divisant la circonférence par 3,14.Ces diamètres ont servi
à repartirpar classe d'amplitude 10les peuplements
étudiés.
2.3.3. Calcul du Taux de survie
Taux de survie (%) = 
Le nombre de plants mis en place étant connu,
après inventaire et mensuration des arbres, nous avons obtenu le nombre
de pieds vivants de chaque placette, ce qui a permis de calculer le taux de
survie donnée par l'équation 4 :
(4)
2.4. Estimation de la biomasse
et du stock de carbone
2.4.1. Estimation de la Biomasseaérienne (AGB)
L'estimation de la biomasse aérienne a
été réalisée en utilisant l'équation
allométriquestandard deChave et al,. 2014(équation 5)citée
par Ekoungoulou et al,. 2018. Le choix de cette équation a
été faite en fonction de l'écologie de la zone
d'étude et du seuil de diamètre (=5 cm). Cette équation a
été recommandée par le processus REDD+,
utilisée avec succès et reprise dans de nombreux travaux (Fayolle
et al., 2016 ; Djomo et al., 2016 ; Ekoungoulou et al.,
2018).
(5)
Avec ñ : densité bois ;
H : hauteur de l'arbre ;
D : diamètre à la hauteur de la poitrine
AGB = above ground biomass (tonne/hectare)
2.4.2. Estimation de la Biomasse souterraine
La biomasse souterraine a été obtenuepar
l'équation de Mokany pour les forêts tropicales (Mokany et al.,
2005).
(6)

Où "y" est la biomasse souterraine et ABG la biomasse
aérienne.
2.4.3. Estimation de la Biomasse totale
La biomasse totale des ligneux sur pied a été
obtenu en additionnant la biomasse du pool aérien et celle du pool
souterrain.
2.4.4. Estimation du stock de carbone et de la
quantité d'émissions de CO2 évitées
Le stock de carbone séquestré a
été obtenu en multipliant par 0,47 la biomasse totale (GIEC,
2006). La quantité d'émissions de CO2a
été ensuite déterminée en multipliant le stock de
carbone séquestré par le ratio 44/12 correspondant au rapport
CO2/C.
2.4.5. Estimation de la valeur du service
écologique
C'est la valeur monétaire déduite de la
quantité d'émissions de CO2 captée de
l'atmosphère (Ambara J., 2009) par les arbres recensés. Cette
valeur a été obtenue en évaluant la quantité de
CO2en valeur monétaire très fluctuant qui est de5
USD/t CO2 (Ecosystems marketplace, 2018).
2.5. Evaluation du mode de
gestion des Reboisements de Terminalia superbaEngl. & Diels
Le mode de gestion par le SNRdes peuplements
monospécifiques de Terminalia superba Engl. & Diels a
suscité une évaluation pendant cette étude. Nous avions
opté pour une méthode d'évaluation basée sur des
observations directes faites sur le terrain pendant les travaux d'inventaires,
sur une enquête et des témoignages ainsi que sur des entretiens
directs avec des autorités du SNR. L'enquête
réalisée du 24 au 28 septembre 2018 sur une population de n=5
individus était basée sur des questions très ouvert
(Annexe 4). Elle consistait à savoir :
-L'état civil et l'origine locale des individus
exerçant des activités dans les peuplements
étudiés;
-La raison de leur occupation et la fréquence de
travail ;
-Leur connaissance sur le rôle de la forêt;
-La fréquence d'interpellation ou de communication avec
des agents du SNR;
-L'opinion personnelle de chaque individu sur les pratiques de
gestion du SNR.
Une séance de communication avait été
organisée avec la population de Bilala afin d'adopter un mode de gestion
des peuplements monospécifiques deTerminalia superba Engl.
& Diels.
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
1.
RESULTATS
))
1.1.
Inventaire floristique
1.1.1. Physionomie de la
plantation
L'inventaire effectué au sein des peuplements de
Terminalia superbaEngl. & Diels de 64, 31 et 20 ansnous a permis
de recenser respectivement 9, 27 et 15 pieds vivants.Les détails
spécifiques sont présentés dans le tableau 3 ci-dessous.
Tableau 3: Effectifs des
peuplements recensés
Peuplement
|
Placette
|
Effectif d'arbres vivants
|
Nombre de plants mis en place
|
64 ans
|
P1
|
4
|
4 plants
|
P2
|
3
|
4 plants
|
P3
|
2
|
4 plants
|
31 ans
|
P4
|
9
|
30 plants
|
P5
|
7
|
30 plants
|
P6
|
11
|
30 plants
|
20 ans
|
P7
|
6
|
9 plants
|
P8
|
5
|
9 plants
|
P9
|
4
|
9 plants
|
Total
|
51 pieds retrouvés
|
129 plants
|
1.1.1. Taux de survie
Notre étude ressort par relevé différents
taux de survie.La placette P1 présente un taux de survie de 100% suivie
au deuxième rang par la placette P2 avec un taux de 75%.Les placettesP7,
P9 et P8 avec respectivement 66,67% ; 44,44% et 44,44% de taux de survie,
présente des valeurs élevées par rapport aux placettes P4,
P5 et P6 avec respectivement 30% ; 26,67% et 36,67%. Les peuplements
monospécifiques de 64, 31 et 20 ans représentent les taux de
survie respectives de 75% ; 30% et 55,55%.
1.1.2. Croissance et répartition des arbres
inventoriés
1.1.2.1. Croissance du peuplement
Les tableaux4et 5 présentent la situation de
croissancedes peuplements de Terminalia superbaEngl. & Diels
étudiés.
Placette
|
Hauteur moyenne (m)
|
Diamètre moyen (cm)
|
P1
|
46.25
|
56.29
|
P2
|
40
|
68,47
|
P3
|
43,5
|
70,06
|
P4
|
23,66
|
37,61
|
P5
|
22
|
40,31
|
P6
|
19.88
|
38.95
|
P7
|
24
|
28,91
|
P8
|
31,3
|
36,30
|
P9
|
29,04
|
35.67
|
Tableau 4: Situation de
croissance par placette
Tableau 5 : Situation
de la croissance parpeuplements étudiés
Peuplement
|
Hauteur moyenne (m)
|
Diamètre moyen (cm)
|
64 ans
|
44,5
|
65,28
|
31 ans
|
20
|
38,82
|
20 ans
|
27,25
|
35,13
|
Les tableaux 4 et 5 montrent des différentes
importantes suivant les relevés et les peuplements. La plus grande
valeur du diamètre est observée au niveau de la placette P3,
tandis que celle de la hauteur est obtenu au niveau de la placette P1. Les
peuplementsde 64 ans occupent le premier rang encumulent un diamètre de
65,28 cm et une hauteur de 44,5 m.
1.2.
Présentation du potentiel de reconstitution forestière
1.2.1. Composition floristique
1.2.1.1. Présentation de la Richesse
spécifique et des indices diversité floristique
Les relevés floristiques effectués dans les
peuplements deTerminalia superbaEngl. & Dielsâgées de
64, 31, 20 anset dans la jachèresortent au total 62 espèces
appartenant à 36 familles, soit environ 3586 individus (Annexe 6).Ces
espèces sont constitués de ligneux, de plantes herbacées
et lianescentes.
Les tableaux 6 et 7présentent la richesse et la
diversité floristique des peuplements étudiés.
Tableau 6: Richesse
spécifique et indices de diversité des différents
relevés
Relevé
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P10
|
Richesse spécifique
|
8
|
14
|
19
|
7
|
6
|
9
|
16
|
19
|
18
|
18
|
Abondance numérique
|
360
|
254
|
468
|
331
|
354
|
554
|
596
|
40
|
44
|
579
|
Indice de Shannon
|
1,93
|
1,30
|
2,25
|
1,68
|
1,80
|
2,444
|
1,92
|
2
|
1,94
|
3,02
|
Indice de Piélou
|
0,64
|
0,35
|
0,52
|
0,60
|
0,70
|
0,77
|
0,48
|
0,47
|
0,46
|
0,71
|
Le tableau 6 montre que le nombre
d'individus varie de 40 à 596. La richesse spécifique compte
à elle varie d'un relevé à un autre. Dans la
jachère, il ressort environ 579 individus répartis dans 13
familles et 18 espèces. La grande valeur a été obtenue
dans les placettes P3 et P8 (18 espèces). L'indice de diversité
de Shannon et d'équitabilité de Piélou varient
respectivement de 1,30 à 2,44 bits et 0,35 à 0,77 dans tous les
relevés de Terminalia superba Engl. & Diels. Dans la
jachère, la diversité est très importante avec une valeur
de 3,02.
Tableau 7: Richesse spécifique et indices de
diversité des peuplements étudiés
Peuplement
|
Nombre d'individus
|
Nombre de familles
|
Nombre d'espèces
|
Indice de Shannon (moyen)
|
Indice de Piélou (moyen)
|
64 ans
|
1008
|
22
|
27
|
1,81
|
0,50
|
31 ans
|
1329
|
10
|
12
|
1,97
|
0,61
|
20 ans
|
680
|
24
|
33
|
1,95
|
0,47
|
Total
|
3007
|
36
|
61
|
|
|
Le tableau 7cependant montreque le nombre d'individus varie
entre 680 et 1329 et le nombre de famille entre 10 et 24. La richesse
spécifiquevarie à son tour de 12 à 33 espèces.La
plus grande richesse spécifique est observée dans les peuplements
âgés de 20 ans suivit de ceux de 64 ans avec 27 espèces
répartis dans 22 familles. La plus faible richesse spécifique est
observée dans les peuplements de 31 ans (12 espèces
réparties dans 10 familles).
Ainsi, dans le sous-bois des Terminalia superbaEngl.
& Diels, l'inventaire floristique a permis d'obtenir environ 3007 individus
répartis dans 33 familles et 52 espèces.
Cependant, les indices de Shannon varient de 1,81 à
1,97 bits. La plus forte valeur est observée dans la parcelle de 31 ans.
L'indice de Piélou compte à elle varie de 0,47 à 0,61. La
plus grande valeur moyenne de l'indice de Piélou revient à la
parcelle de 31 ans.Les fortes valeurs des indices de diversité de
Shannon et d'équitabilité de Piélou montrent que ses
peuplements sont diversifiés et les individus sont bien répartis
entre les espèces.
1.2.1.2 Abondanceabsolue en termes de famille
recensée
Les figures 8, 9,10 et 11 présentent le pourcentage des
individus par famille pour les peuplements respectivement de 64, 31 et 20 ans
ainsi que pour la jachère.
|
Figure 8: Abondance absolue
en termes de famille recensée dans les peuplements de 64 ans
|
La figure 8 montre que la famille des Maranthaceae est la
famille la plus représentée en nombre d'individus (37%). Elle est
suivie par les famillesAsteraceae (28%) et Zyngiberaceae (11%). Les familles
Marcaceae, Fabaceae, Poaceae et verbenabeae représentent chacune 5% des
individus. Quinze familles représentent une abondance relative
inférieure à 5%.
|
Figure 9: Abondance absolue
en termesde famille recensée dans les peuplements de 31 ans
|
Quatre familles représentent 93% d'individus
inventoriés dans le sous-bois du peuplement de 31 ans (figure 9).La
famille des Poaceae est la famille la plus représentée en nombre
d'individus (55%) comme le montre la figure 9. Six familles représentent
une abondance relative inférieure à 5%.
|
Figure 10: Abondance
absolue en termesde famille recensée dans les peuplements de 20
ans
|
Quatre familles représentent 79% des individus
inventoriés dans le sous-bois de peuplements de 20 ans. Les familles des
Zyngiberaceae et Asteraceae représententchacune 19% individus sur les
680 individus recensés (figure 10). Dix-huit familles
représentent une abondance relative de 21%.
|
Figure 11: Diagramme
d'abondance absolueen % de familles recensées dans
lajachère
|
Dans la jachère, 7 familles sont les plus
représentées sur les 13 recensées. Elles constituent 97 %
de l'effectif total. Comme l'illustre la figure 11, on peut citer en termes de
pourcentage d'individus :Asteraceae (31%), Clusiaceae (31%), Commelinaceae
(20%), Fabaceae (5%), Loganiaceae (4%), Maranthaceae (3 %), Pepéraceae
(2%).
1.2.1.3 Abondance absolueen termes
d'espèce
Les figures 12, 13 et 14présentent les pourcentages
d'individus par espèces pour les peuplements respectivement de 64 ans,
31 ans et 20 ans.
|
Figure 12:Pourcentage
d'espèces recensées dans les peuplements de 64 ans
|
L'espèce la plus abondante dans le peuplement de 64 ans
est Trachyphryniumbraunianum (K.Schum.) Bak. avec 37% d'individus
suivie de :Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson avec
un pourcentage d'individus égale à 28%, Afromomum sp.
(11%), Ficus sp.,Bamboussa vulgaris Schard, Lantana
CamaraL.et Vignasp. avec chacune un pourcentage de 5%
d'individus. Vingt espèces ont chacune moins de 5% d'abondance absolu en
termes d'espèce (Figure 12).
|
Figure 13: Pourcentage
d'espèces recensées dans les peuplements de 31 ans
|
L'espèce la plus abondante dans le peuplement de 31 ans
est lePanicum sp.avecun pourcentage d'individu égal
à 48% suivie de Chromolaena odorata (L.) R.M.king &
Robinson(18%), Vignasp. (12%), Ficus
sp.,PennisetumclandestinumHochst. Ex Chiov.etUrenalobata
L. avec chacune un pourcentage de 8% d'individus. Douze espèces ont
chacune moins de 5% d'abondance absolue (Figure 13).
|
Figure 14: Pourcentage
d'espèces recensées dans les peuplements de 20 ans
|
Deux espèces représentent une abondance relative
de 38,16% d'individus recensés dans les peuplements de 20 ans dont
chacune cumule un pourcentage de 19,08%.Trente-une autre espèce
représentent 61,74% des individus sur un total de 33
espècesrecensés (Figure 14).
|
Figure 15: Pourcentage
d'espèces recensées dans la jachère
|
La figure 15 nous montre que l'espèce le plus abondant
dans la jachère autrefois bananeraie est le Chromoleana
odorata(L.) R.M.king & Robinsonqui représente pour elle seule
17, 7% des espèces identifiées.
1.2.2. Répartition des espèces
recensées par classes de diamètre
Soixante-dix-huitplantes ligneusesrecensées dans le
sous-bois des peuplements de Terminalia superbaEngl. & Diels
étudiés et répartis dans 28
espèces,présentent des physionomies différentes selon le
diamètre.
Les figures 16, 17 et 18présentent la
répartition des ligneux recensés dans les peuplements de 64, 31
et 20 ans par classe de diamètre d'amplitude 10.
|
Figure 16: Répartition
des espèces recensées dans les peuplements de 64 ans par classe
de diamètre
|
La figure 16 montreque le nombre total d'individus
s'élève à 44 pieds. Le plus grand nombre d'individus est
représenté par la classe 10-20 (13) suivie de la classe 0-10 avec
6 individus. La classe 80-90 n'a pas été
représentée. Cette figure montre que la répartition
diamétrique des individus présente une forme exponentielle
décroissante (d'équation y =
12.464e-0.25x).
|
Figure 17:
Répartition des espèces recensées dans les peuplements de
31 ans par classe de diamètre
|
La figure 17 montre que le plus grand nombre d'individus est
représenté par la classe 0-10 avec 2 individus suivie de la
classe 10-20 avec 1 seul individu. Les classes de 20 à 120 n'ontpas
été représentées. La répartition des
individus par classe de diamètre présente une fois de plus une
forme exponentielle décroissante (d'équation y =
4e-0.693x).
|
Figure 18:
Répartition des espèces recensées dans les peuplements de
20 ans par classe de diamètre
|
La figure 28 montre que le nombre d'individus
s'élève à 32. Le plus grand nombre d'individus est
représenté par la classe 0-10 avec 9 individus suivis de la
classe 20-30avec 7 individus. Les classes de 70 à 120 n'ont pas
été représentées malheureusement. La structure
diamétrique des individus cependant présente une forme
exponentielle décroissante d'équation y =
10.60e-0.247x.
Répartition des peuplements par
diamètre.
Les recrûs les plus développées sont
observés au niveau du peuplement de 60 ans avec un diamètre moyen
30,87. Le peuplement de 20 ans est plus développé que celui de 31
ans (tableau 8).
Tableau 8:
Répartition des peuplements recensés par
diamètre
Peuplement
|
Diamètre Moyen (cm)
|
Nombre d'individus
|
20 ans
|
25,5
|
32
|
31 ans
|
5,4140
|
3
|
64 ans
|
30,87
|
43
|
2.
Biomasse et stocks de carbone
L'inventaire floristique mené dans les peuplements de
Terminalia superbaEngl. & Diels de 64, 31 et 20 ans a permis de
recenser au total 129 pieds de diamètre= 5 cmconstitués de 51
pieds de Terminalia superbaEngl. & Diels et 78pieds de diverses
espèces, ce qui a permis de calculer la biomasse et le stock de carbone
(Annexe 7).
2.1. Répartition des
biomasses par relevé
Le tableau 9 présente la répartition de la
biomasse par relevé et par pool.
Tableau 9:
Répartition de la biomasse (en tonne) par relevé
Placette
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
AGB
|
45,82
|
12,45
|
44,75
|
14,10
|
13,56
|
22,81
|
0,04
|
22,34
|
13,83
|
BGB
|
3,39
|
2,75
|
9,17
|
2,89
|
2,78
|
4,67
|
0,008
|
4,58
|
2,85
|
Total
|
55,21
|
16,20
|
53,93
|
16,99
|
16,34
|
27,8
|
0,051
|
26,92
|
16,66
|
Le tableau 9 nous montre que la plus grande biomasse est
représentée par la placette P1 avec 55,21 tonnes. De la placette
P2 à P9, on observe une variation considérable de la biomasse.
2.2. Répartitions des
biomasseset stock de carbone par peuplements et par espèces
La figure 19 et les tableaux 10, 11 et 12 présentent la
répartition de la biomasse et du stock de carbone par pool, par
peuplement, par placette et par espèces.
Tableau 10:
Répartition de la biomasse par pool
Peuplements
|
Pool aérien
|
Pool souterrain
|
64 ans
|
131,60
|
26,98
|
31 ans
|
50,48
|
10,35
|
20 ans
|
46,88
|
9,61
|
Total
|
228,96
|
46,94
|
La biomasse varie de 46,88 à 131,60 tonnes dans tous
les peuplements. La biomasse totale du pool aérien est de
228,96 tonnes et celle du pool souterrain de
46,94 tonnes (tableau 10)
Tableau
11:Répartition de la biomasse et du stock de carbone par
peuplement
Peuplement
|
Biomasse (tonne)
|
Stock de carbone (tonne carbone)
|
64 ans
|
158,58
|
74,53
|
31 ans
|
60,82
|
28,58
|
20 ans
|
56,49
|
26,55
|
Total
|
275.89
|
129.67
|
Le tableau 11 montre que la biomasse varie de 56,49 à
158,58 tonnes dans tous les peuplements. La biomasse la plus importante est
représentée par le peuplement le plus âgé (64 ans)
suivie du peuplement de 31 ans et en dernier rang le peuplement de 20 ans. Ce
tableau nous montre que la biomasse varie avec l'âge du peuplement. Cette
distribution de la biomasse est également observée pour le stock
de carbone.
La figure 19 illustre la répartition du stock de
carbone séquestré par placettes
|
Figure 19:
Répartition du stock de carbone par placette
|
La placette P1 a séquestrée plus de 25,95 tonnes
de carbone suivie de la placette P3 avec un stock de carbone égal
à 25,35 tonnes carbone comme le monte la figure 18.
Tableau 12:
Répartition de la biomasse et du stock de carbone par
espèces
Espèces
|
Biomasse (tonne)
|
Stock de carbone (tonne carbone)
|
Terminalia superba Engl. &
Diels
|
181,42
|
85,27
|
Autre espèces
|
96,53
|
19,79
|
Total
|
275,89
|
129,67
|
L'espèce Terminalia superba Engl. & Diels
représente pour elle-même une biomasse de 181,42
tonnes sur les 275,89tonnes quantifiées. Cette
espèce a séquestré plus de 85,27 tonnes
de carbone. La biomasse totale est de 275,89 tonnes et le
stock de carbone 129,67tonnes de carbone. La quantité
de CO2 capté dans l'atmosphère par le cortège
végétal recensé déduite de ce stock de carbone est
de 475,89 tonnes de CO2, soit une valeur économique
égale à 2379,45dollars
ou1 413 278FCFA.
2.3. Répartition du stock de carbone par classe de
diamètre
Les figures 20, 21 et 22 illustrent la répartition du
stock de carbone par classe de diamètre pour chaque peuplement.
|
Figure 20:
Répartition par classe de diamètre du stock de carbone
séquestré par le peuplement de 64 ans
|
La figure 20 montre la biomasse varie en fonction du
diamètre. La plus grande valeur est représentée par la
classe 50-60 suivis de la classe 70-80. La classe de 100 à 110 n'a pas
été malheureusement représentée.
|
Figure 21:
Répartition par classe de diamètre du stock de carbone
séquestré par le peuplement de 31 ans
|
La classe 60-70 a séquestré le plus de carbone,
suivis de la classe 30-40. Les classes 0-10, 80-90, 90-100, 100-110 et 110-120
n'ont pas été malheureusement représentées (figure
21).
|
Figure 22:
Répartition par classe de diamètre du stock de carbone
séquestré par le peuplement de 20 ans
|
On en déduit de la figure 22 montre que le plus grand
stock de carbone a été séquestré par la classe de
diamètre 40-50. Les classes de diamètre de 70-120 n'ont pas
été représentées.
2.2.3. Par classe de hauteur
En fonction des classes dehauteur, le stock de carbone se
repartie par peuplement comme nous illustre les figures 23, 24 et 25.
|
Figure 23:
Répartition par classe de hauteur du stock de carbone
séquestré par le peuplement de 64 ans
|
Il ressort de la figure 23 que le plus grand stock de carbone
a été séquestré par la classe de hauteur 40-50. Le
dernier rand est représenté par la classe 0-10 avec un stock de
carbone égal à 0,06 tonne de carbone.
|
Figure 24:
Répartition par classe de hauteur du stock de carbone
séquestré par le peuplement de 31
|
|
Figure 25:
Répartition par classe de hauteur du stock de carbone
séquestré par le peuplement de 20 ans
|
Il ressort des figures 24 et 25 présente une même
tendance de répartition du stock de carbone. La plus grande valeur du
stock de carbone est représentée par la classe 30-40 suivie de
classe des classes 20-30, 10-20 et 0-10. Les classes 40-50 et 50-60 n'ont pas
été représentées dans les peuplements de 31 et 20
ans.
3.
Evaluation de la Gestion des peuplements de Terminalia superba Engl. &
Diels
Le mode de gestion par le SNR des peuplements
monospécifiques de Terminalia superba Engl. & Diels
étudiés a suscité un état de lieux pendant nos
inventaires. Nos observations ont porté directement sur la physionomie
de ses peuplements et ressort que ses derniers sont réussite
malgré différentes perturbations anthropiques qui s'opposent
à leur bonne croissance.
Les entretiens directs avec les agents du SNR ont
portés sur les moyens logistiques et techniques mobilisés pour la
gestion durable des plantations domaniales du SNR. Il ressort de ses entretiens
que le SNR manque cruellement de moyens pour réaliser l'ensemble de ses
missions. Il a été constaté que le SNR manque d'autonomie
financière, du suivi des orientations opérationnelles qui ont
été définit dans le Cahier de normes N°1. Une
pénurie de compétences y est également
constatée.
Le peuplement monospécifique de Terminalia
superba Engl. & Diels de 64 ans qui avait été mis en
place pour redynamiser le potentiel ligneux et les services écologiques
de la forêt originale du massif du Mayombe demeure de nos jours
très perturbé comparée aux deux peuplements de 31 et 20
ans où aucune activité de nature anthropique n'a
été détectée. Au sein de la parcelle 54-3B qui
abrite ce peuplement, plusieurs activités anthropiques s'y
déroulent. Des investigations ont permis de caractériser ses
activités. Le tableau 13 et la figure 26 présente et illustre les
activités qui s'y exercent.
Tableau 13: Description des
activités menées dans la parcelle 54-3B
Liste des activités menées
|
Description
|
Activités agricoles
|
§ Culture bananière sous Terminalia
superba Engl. & Diels
§ Culture des aubergines et piments
§ Culture du palmier à huile
§ Culture du manioc dans un espace ouvert colonisé
par le Chromolaena odorata L.R.M.king & Robinson où avait
abrité la pépinière de l'OCF pendant le planting
§ Vergé de safoutier et d'avocatier
|
Cueillette
|
§ Prélèvement de bambous qui serve de
clôture des habitats et champ
§ Tamisage et ramassage de graviers de la rivière
Matété
§ Ramassage des PFNL et écorces d'arbres (surtout
le Terminalia superba Engl. & Diels pour ses vertus contre les
maux de ventres)
|
Pêche
|
Pêche par barrage sur la rivière
Matété
|
Récolte des graines des semenciers
|
Certaines espèces comme le Niové, l'Olon dont la
phénologie a été étudiée et les arbres
localisés servent de semencier.
|
Sciages artisanales
|
Bilinga et Terminalia superba Engl. & Diels,
|

(a)
|

(b)
|

(c)
|

(d)
|
Figure 26: Illustration des
activités menées dans la parcelle 54-3B ; (a) : Mise en
place d'un vergé de safoutier ; (b) : Abattage et brûlis
de la plantation ;(c) : Jachère ; (d) : Culture du
palmier à huile
|
Ainsi, il ressort de ses investigations une cinquantaine de
différentes cultures. Le tableau 10 montre que la plupart de ses champs
sont des cultures vivrières de bananes, manioc, aubergine et de vergers
de safoutier et avocatiers destinés à l'autoconsommation et
à la commercialisation.
Le tableau synthèse numéro 14 ci-dessous
présente la situation de personnes occupantes la parcelle de
Terminalia superba Engl. & Diels 54-3B pour exercer diverses
activités avec leurs diverses opinions.
Individus
|
Nature et origine locale
|
Raison d'occupation et fréquence de travail
|
Connaissance sur le rôle de la forêt et
état de conscience de leur acte néfaste
|
Fréquence d'interpellation ou de communication avec des
agents du SNR
|
Opinion personnelle sur les pratiques du SNR
|
Suggestions
|
1
|
-Individus de sexe masculin âgé de 30 ans
-Ressortissant de Mvouti
|
-Culture de manioc
-deux fois par semaines
-Exerce depuis 6 mois
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
-L'individu affirme que ses actes sont légaux car il
s'agit d'un bien public
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique, le SNR mais le SNR devrait exploiter ses
arbres matures
|
Que le SNR nous laisse travailler comme on a
commencé
|
2
|
Individus de sexe féminin d'une soixantaine
d'année
-grandis à Bilala
|
-Culture de manioc
-tous les jours
-Exerce depuis 2 ans
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
uniquement pour ses cultures
-L'individus affirme que ses actes sont légaux mais
reconnais exercer dans la forêt appartenant à l'OCF
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique, le SNR embauche la population locale mais le
SNR devrait exploiter ses arbres matures
|
Que le SNR nous laisse travailler comme on a
commencé
|
3
|
-Individus de sexe masculin âgé de 58 ans
-Commerçant et Ressortissant de Mvouti
|
-Culture de manioc
-trois fois par semaines
-Exerce depuis 2 ans
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
pour ses services
- L'individu reconnaît que ses actes sont
illégaux et affirme exercer dans la forêt appartenant à
l'OCF
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique mais le SNR devrait exploiter ses arbres
matures
|
Aucune suggestion
|
4
|
-Individus de sexe masculin âgé de 22 ans
-Elèves né à Bilala
|
-Verger de safoutier
- Chaque jour
- Exerce depuis une année
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
pour ses services
- L'individu reconnaît que ses actes sont
illégaux
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Aucun avis
|
Aucune suggestion
|
5
|
-Individus de sexe féminin âgé de 28
ans
- né à Tchyvala et marié à
Bilala
|
-Culture d'aubergine
- les week-ends
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
uniquement pour ses cultures
- L'individu reconnaît que ses actes sont
illégaux
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique très embaucheuse
|
Aucune suggestion
|
Tableau 14: Synthèse de
la situation d'occupation de la parcelle de reboisement 54-3B
Il ressort du tableau 14 que les individus que nous avions
questionnés sont âgés de 22 à une soixantaine
d'année. Trois sont de sexe masculin et deux qui sont de sexe
féminin. Quatre individus sur cinq sont des ressortissants des
localités environnants plus précisément Mvouti et Tchyvala
qui, par manque de terre exercent des activités dans cette plantation,
à savoir : la culture de manioc et la culture d'aubergine.
Cependant le cinquième individu originaire de Bilala, est un
élève qui mit place un verger de safoutier pour subvenir à
ses besoins scolaires. La fréquence d'activités hebdomadaires est
de 2 à 7 fois (jours) par semaines. Ces individus affirment connaitre le
rôle de la forêt selon les services qui leur sont rendus par la
forêt et quatre d'entre eux affirme que leurs actes sont illégaux,
seul un individu affirme que ses actes sont légaux car il s'agit d'un
bien public laissé à l'abandon.
Outre, aucun un agent du SNR eu a approché les
individus questionnés pour leur sensibiliser sur leur mauvaise pratique.
A notre gouverne, aucune action visant à remédier à ce
fléau n'a été menée pendant que l'activité
prend de l'ampleur, les populations de Bilala se sentent y
intéressé du fait du bon rendement et de la proximité du
site (3 km de Bilala). L'opinion personnelle de tous étant recueillis,
il ressort que quatre individus apprécient bien les pratiques du SNR
tous en suggérant l'exploitation des de ses Terminalia superba
Engl. & Diels vieille de 64 ans.
A la fin de l'enquête, une séance de
communication avait été organisée comme l'illustre la
figure 29 afin de décider ensemble de l'avenir de ses peuplements.
|
Figure 27: Illustration de
la séance de communication avec Mr. Bakala
|
Il ressort de cette séance que la population locale de
Bilala souhaite continuer à mener des projets d'agroforesterie sous les
peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels.
2.
DISCUSSION
Les travaux de recherche sur la diversité floristique
et l'estimation du stock de carbone dans le sous-bois des plantations du Congo
restent parcellaires ou à l'échelle d'une portion de parcelle
(Kimpouni et al., 2008). A notre connaissance, aucune étude portant sur
la végétation ou l'estimation du stock de carbone du sous-bois
des plantations de Terminalia superba Engl. &Dielsn'a
été encore menée jusqu'à nos jours au Congo comme
en Afrique. Cette présente est la toute première qui contribuera
à la connaissance de la flore du Mayombe.
2.1.
Inventaire floristique
2.1.1.
Inventaire des Terminalia superba Engl. & Diels
L'inventaire effectué au sein des peuplements de
Terminalia superba Engl. & Diels de 64, 31 et 20 ans nous a permis
de recenser respectivement 9, 27 et 15 pieds vivants ayant un diamètre
supérieur 10 cm.Ceseffectifs de pieds vivantscorrespondent à de
taux de survie de 75% ; 30% et 55,55% respectivement pour les peuplements de
64, 31 et 20 ans.
L'étude menée par Boukono en 2018 dans la
parcelle d'Aucoumea klaineana Pierre d'une superficie de 1,4 ha
ressort un taux de survie de 44,05%. Ainsi, Boukono déclara que ce taux
s'explique par un mauvais suivi de la parcelle une fois que les plants furent
mis en place.
En ce qui concerne notre étude, les différents
taux de survie enregistrés dans les peuplements de Terminalia
superba Engl. & Diels mis en évidences s'explique de diverses
façons.
En effet, le peuplement âgé de 64ans mise en
place par une méthode sylvicole de régénération
artificielle consistant à détruire la végétation
existante et puis la reboiser (Cartinot, 1965), a donnée de très
bonsrésultats comme témoigne Monsieur Bakala, ancien travailleur
de l'OCF. Il ajoute que des entretiens réguliers étaient
accordés à ses reboisements. Au regard de ce témoignage,
il est clair d'écarter l'hypothèse d'un mauvais suivi du
peuplement. Cependant, ce taux de survie de 75% peut être accordé
aux actions anthropiques réalisées à grande échelle
dans cette parcelle. Ce peuplement estla plus perturbée de notre
étude, 3 souches retrouvées sur place dans les placettes P2 et P3
confirment l'abattage de 3 pieds.
Pour ce qui concerne le peuplement de 31 ans, il a
été mis en place dans une zone marécageuse et sur un
écartement de 5m sur5m par une méthode de destruction totale de
la forêt galerie sauvage. Ce peuplementprésente un taux de survie
le plus faible de l'étude (30%). Cette parcelle installée
à Bilala à 100 m du bâtiment administrative de la station
pour protéger les sols du ruisseau "caniveau" contre les
érosions, demeure à l'abri des perturbations anthropiques.
Cependant les facteurs susceptibles de causer ce taux de survie peuvent
être le type de sol et l'écartement.
En effet, d'après Tariel et Groulez, la présence
du Terminalia superba Engl. & Diels traduit une qualité
particulière du sol car cette espèce est moyennement adaptable
aux conditions extrêmes où les sols inondés
etmarécages. Cela signifie que le Terminalia superba Engl.
& Diels affectionne des sols frais (Tareil et al., 0958). Les premiers
peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels ont
été plantées à 10 m sur 5 m (Tareil et al., 0958).
Cet écartement présentait l'inconvénient de ne pas mettre
les arbres à égale distance les uns aux autres et de
nécessiter des éclaircies similaires (Tareil et al., 0958).
Ainsi, après plusieurs essais d'écartement de 5x5, 10x10, 12x14,
14x14 et 15x10 m, il ressort en observant la croissance des Terminalia
superba Engl. & Diels que l'écartement performant est celui de
10 m sur 10 m (CTFT, 1976).
Après absolution de la méthode de destruction
totale de la forêt sauvage, la parcelle de 20 ans a été
mise en place en plein coeur d'une forêtgalerie à 4 km Ouest de
Bilalapar une technique du Professeur Aubreville d'ouverture de layons
orientés de l'est vers l'ouest. Ce peuplement présente un taux de
survie égal à 55,56%. S'agissant d'espèces
héliophiles, le système sylvicole basé sur l'ouverture des
layons en forêt nécessite des trouées suffisantes de la
canopée et un dégagement du sous-bois afin de faciliter la
pénétration de la lumière indispensable pour la croissance
des plantes. Cette technique demande un suivi et entretiens (Crete et al.,
2015).
Or, selon les propos recueillis auprès des personnes
ressources témoins de la mise en place de cette parcelle, des entretiens
réguliers n'ont pas été accordé à cette
parcelle pendant les dix ans de suivi sylvicoles de la plantation. Il se
pourrait donc que l'entretiens non régulier eu des impacts
néfastes sur la croissance et le développement de cette parcelle
occasionnant ainsi ce taux de survie moyen.
La physionomie d'un peuplement et le taux de survie, deux
indicateurs de réussite d'une plantation, suffisent pour prouver qu'un
peuplement est en bonne santé.
Les trois peuplements mis en évidence présentent
des différentes importantes suivant l'âge de peuplement. Le
peuplement de 64 ans cumule un diamètre moyen de 65,28 cm et une hauteur
de 44,5 metre, suivie du peuplment de 31 ans avec 38,82 cm de diamètre
et hauteur de 20 m. Le peuplement de 20 ans représent un diamètre
moyen de 27,25 cm et une hauteur moyenne de 35,13 m. Pour la croissance en
hauteur, la parcelle de 20 ans concurrence la parcelle de 31 ans avec chacune
une valeur maximale commune de 37 m. Cela témoigne que les conditions
écologiques sont plus favorables dans la parcelle de 20 ans que dans
celle de 31 ans.
2.1.2.
Relevé floristique dans le sous-bois desTerminalia superbaEngl. &
Diels
En matière de préservation de la
biodiversité, l'indicateur couramment utilisé est la richesse
spécifique qui détermine l'état de dégradation d'un
écosystème.Dans l'ensemble, le cortège
végétal étudié fait état de 62
espèces soit environ 3586 individus appartenant à 36 familles. La
richesse spécifique compte à elle varie d'un relevé
à un autre de 6 à 19 espèces. L'indice de diversité
de Shannon et d'équitabilité de Piélou varient
respectivement de 1,30 à 2,44 bits et 0,35 à 0,77 dans tous les
relevés de Terminalia superba Engl. & Diels. Dans la jachère
autrefois bananeraie il y a 12 mois, la diversité est très
importante avec une valeur de 3,02 comparativement aux relevés de
Terminalia superba Engl. & Diels.
Dans l'ensemble des peuplements de Terminalia superba
Engl. & Diels, la richesse spécifique varie de 12 à 33
espèces. La plus grande richesse spécifique a été
observée dans les peuplements âgés de 20 ans suivit de ceux
de 64 ans avec 27 espèces. La plus faible richesse spécifique a
été observée dans les peuplements de 31 ans (12
espèces).Ces deux peuplements de 64 et 20 ans présentent un
nombre élevé en termes d'espèces par rapport à la
jachère qui compte 18espèces.Cette richesse de 12 espèces
est supérieure à celle obtenues dans les peuplements de 31
ans.Ces résultats ne corroborent pas avec ceux d'Awé victor
où le nombre d'espèces croit avec l'âge du peuplement.
Awé Victor révèle plus loin que la richesse floristique
est conditionnée principalement par les conditions écologiques et
les perturbations anthropiques (Awé, 2016). Il est cependant raisonnable
d'affirmer que les activités exercées au sein du peuplement de 64
ans ont eu une influence sur la reconstitution forestière. Ces
déférences peuvent aussi être expliquées par la
méthode sylvicole appliquée pour chaque peuplement. En effet, la
parcelle de 20 ans a été en effet mise en place en plein coeur
d'une forêt galerie par une technique d'ouverture de layons du Professeur
Aubreville qui consiste à détruire partiellement la
végétation existante. Cette parcelle est très stable,
aucune activité n'a été identifiée dans cette
parcelle. Les peuplements de 31 ans et 64 ans ont été mis en
place par destruction de la forêt existante, ce qui a eu forcement de
l'influence négative sur la reconstitution des forêts
surexploitées.Le peuplement de 31 ans a été mise en place
dans une zone inondée pendant que Tariel et Groulez relèvent que
les zones marécageuses ont une richesse spécifique relativement
pauvre.
Les indices de Shannon varient de 1,81 à 1,97bits dans
les trois peuplements. L'indice de Piélou compte à elle varie de
0,47 à 0,61. La plus grande valeur moyenne de l'indice de Piélou
revient à la parcelle de 31 ans.Ces fortes valeurs traduisent une grande
diversité et une éventuelle reconstitution forestière. Ces
résultats sontsupérieurs à ceux trouvés par Nzala
et al (1997) dans les monocultures d'Eucalyptus et de pins (0,38 à 0,89
bit). Les différences de cultures sylvicoles et l'âge de ses
plantations pourraient expliquer les écarts entre les indices
obtenus.
La reconstitution d'un peuplement peut êtreaussi
caractérisée par la répartition structurale des individus
par classes de diamètre(Awé, 2016).Il ressort de cette
étude que les individus recensés sont très
concentrés en nombre dans les classes de petit diamètre. Le plus
grand nombre d'individus est représenté par la classe 10-20 pour
le peuplement de 64 ans et 0-10 dans les peuplements de 31 et 20 ans. Dans tous
les peuplements des peuplements de Terminalia superbaEngl. &
Diels, la répartition des individus par classe de diamètre
présente une forme exponentielle décroissante. Le nombre
d'individus par classes de diamètre diminue avec l'augmentation du
diamètre faisant penser à un peuplement récent et à
une bonne régénération de la végétation.
Cette distribution corrobore à celle d'Awé Victor 2016, Sani
(2009) cité par Jiagho et al., (2016),Adamou (2010), Halimatou (2010),
Dorvil (2010), Tabue (2013), Tsoumou et al., (2016) ; où la
tendance générale montre une répartition avec des
effectifs plus d'importants pour des arbres de petits diamètres.
2.2
Biomasse et stock de carbone
Cent vingt-neuf pieds de diamètre = 5 cm, ont permis
d'estimer la biomasse du peuplement à 275,89 tonnes repartie en deux
pools : pool aérien est de 228,96 tonnes et celle du pool
souterrain de 46,94 tonnes. Dans l'ensemble des placettes, cette biomasse varie
de 0,051 à 55,21.Cela s'explique du fait que les placettes
étudiées ne présentent pas une même physionomie.
Cependant, la biomasse varie de 56,49 à 158,58 tonnes
dans tous les peuplements étudiés. La biomasse la plus importante
est représentée par le peuplement le plus âgé (64
ans) suivie du peuplement de 31 ans et en dernier rang le peuplement de 20 ans.
Ces déférences sont dues à la diversité de chaque
peuplement etla densité spécifique des arbres
inventoriés.Ces résultats corroborent avec l'étude
menée par Temgoua en 2018 dans les systèmes agroforestiers de
Cacaoyers de 5 à 15 ans où la biomasse est croit avec l'âge
(Temgoua et al., 2018).
Le stock de carbone séquestré par tous le
peuplement étudié est de 129,67 tonnes carbones. Il varie de
26,55 à 74,53 tonnes de carbone dans tout le peuplement. Le plus grand
stock de carbone a été séquestré par le peuplement
Terminalia superbaEngl. & Diels avec une valeur de 85,27
tonnes.Les 27 autres espèces représentent un stock de carbone de
19,27 tonnes carbone.Cette différence est vraisemblablement liée
à la structure dendrométrique, à la capacité de
séquestration et à l'âge des espèces qui ont
été recensés.
La quantité de CO2 capté dans
l'atmosphère par le cortège végétal est de 475,89
tonnes équivalent CO2, soit une valeur économique égale
à 2379,45 dollars ou 1 413 278 FCFA.
2.3.
Reboisements forestiers du Mayombe entre disparition et
pérennité
Depuis 1936, le Congo s'est préoccupé de la
reconstitution de sa biodiversité. L'initiative de reboisement au Congo
a commencé dans le massif du Mayombe à BOTTEMER I en 1949(Jean,
et al., 1981). Ainsi, le Régie Forestier a installé dans le
Mayombe en 1954 un peuplement artificielde Terminalia superbaEngl.
&Dielsde haute qualitéoùtoutes les terres appartenaient
à l'état.La situation actuelle de ses peuplementsmontre que ses
derniers sont très perturbés par cinq principales
d'activités de nature anthropique dont une cinquantaine de champs ont
été dénombré pendant notre enquête. Ce
conflit est vraisemblablementné de la reconnaissance du droit coutumier,
de la crise sociopolitique de 1997 qui a occasionnées un exode des
populations vers la région du Kouilou et de l'accroissement du village
Bilala.
En effet, à la sortie de la conférence nationale
souveraine de 1992, l'espace foncier nationalcomprenait désormaisle
domaine foncier des personnes publiques et le patrimoine foncier des personnes
physiques et morales de droit privé contrairement à
l'époque du Monopartisme où le territoire national appartenait
à l'Etat (Matondo, 2006). L'occupation anarchique dans le reboisement
domanial de Terminalia superbaEngl. & Diels est due à ce
fait.
Le village de Bilala (ex. Guéna) compte à elle
se développe à un rythme très
accéléré, il està l'heure actuelle à 7000
habitants de nos jours (Doumbi, 2018). Cette augmentation démographique
occasionne une forte demande de terres agricoles. Selon notre enquête,
75% des individus qui occupent la parcelle 54-3B pour exercer diverses
activités sont des individus qui ont migrés vers Bilala et qui
manque de terre. Cette hypothèse corrobore à ccelle de Billand,
et al., 2005qui révèlent des pertes de surfaces boisées ou
reboisée dans le Massif forestier à Eucalyptus pour les
mêmes raisonsqui ont été évoquées
précédemment. En 2005, le massif forestier d'Eucalyptus avec une
surface initiale de 40 000 ha (inventaire d'ECO S.A, 2002) a perdu plus de
800 ha exploités illégalement autour de Pointe Noire et plus de
6000 ha incendiés par la population locale (Billand et al., 2005).
L'évaluation de la gestion durable des reboisements de
Terminalia superbaEngl. & Dielsressort que le SNR, organe de
gestion, manque cruellement de moyens pour réaliser l'ensemble de ses
missions. Aux regards de cela, la restructuration du SNR est donc une
nécessité absolue pour pouvoir pérenniserles reboisements
de Bilala. Cependant, le pays est confronté à d'énormes
défis financiers et au vu des activités agricoles
déjà menées par les Populations de Bilala sous les
reboisements de Terminalia superba Engl. & Diels de 64 ans,
laConservation deces reboisements forestières en associant des
projets d'agroforestiers sous-ombrageest l'approche adapté pour
pouvoir gérer et pérenniser durablement les reboisements de
Bilala.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
L'aménagement des reboisements en Terminalia
superbaEngl. & Diels passe par la connaissance de l'évolution
des recrûs après repos sylvicole. L'objectif général
de cette étude a été atteint et nos hypothèses de
recherches ont été vérifiées. L'inventaire
effectué au sein des trois parcelles de Terminalia superbaEngl.
& Diels de 64 ans, 31 ans et 20 ans a permis de recenser d'une part 51
pieds de Terminalia superbaEngl. &Dielset d'autre part dans son
sous-boisenviron 3007 individus répartis dans 33 familles et 52
espèces. Cela montre que d'autres espèces forestières
peuvent exister dans une forêt monodominante à Terminalia
superbaEngl. & Diels.La répartition des recrûs en
fonction des classes de diamètre montre que les tiges ayant un
diamètre inférieur à 10 cm cumulent un total de 47
individus pendant que les recrûs de gros diamètre se
raréfient. Cette présence des tiges à petit
diamètre montre que les parcelles étudiées disposent de
plusieurs individus d'avenir pour assurer la régénération.
Il sied donc d'affirmer que la végétation du sous-bois de
Terminalia superbaEngl. & Diels évolue vers les
caractéristiques de la forêt naturelle. La recolonisation des
recrûs par la forêt est rapide. À terme, cela engendrera
probablement une installation de la forêt climacique avantageant
notamment les espèces héliophiles comme Ricinodendron
heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel, Musanga cecropioides
R.Br., etc., traduisent déjà ce
phénomène. La régénération naturelle
cependant, pour être valable, va exiger le repos du terrain à long
terme. La biomasse a été ainsi obtenue à partir des
données dendrométriques de 129 ligneux est de 275,89 tonnes. Le
stock de carbone 129,67 tonnes de carbone correspondant à une
quantité de CO2 de 475,89 tonne équivalent CO2, soit
une valeur économique égale à 1 413 278 FCFA. Cette
étude a démontré que la méthode sylvicole
appliquée engendre des répercussions positivessur la
reconstitution de la biodiversité et la séquestration du stock de
carbone. Cette étude a encore démontré queles fortes
perturbations anthropiques jouent un rôle très néfaste sur
la reconstitution forestière, ce quiempêche le
développement d'arbres et la génération des stocks de
carbone. Cette étude a mis en valeur les reboisements de Terminalia
superbaEngl. & Diels dans sa diversité floristique, ce qui
contribue à la lutte contre le changement climatique. Elle proposeenfin
la conservation des reboisements de Bilala en associant des projets
d'agroforesterie et la diversification des activités du SNR afin de
générer des retombées qui pourront palier la crise
économique au quelle la structure estconfrontée.
PERSPECTIVES
Il serait souhaitable :
§ De mener une étude sur la dynamique sous
canopée de Terminalia superbaEngl. & Diels dans le but
d'obtenir des informations indispensables à la mise sur pied d'un
programme de gestion de la diversité floristique sous
Terminalia superbaEngl. & Diels;
§ De faire une estimation plus complète de la
biomasse par une méthode destructive ;
§ De développer et standardiser des
équations allométriques propres aux Terminalia
superbaEngl. & Diels au Congo afin d'avoir des masses d'arbres plus
proches de nos réalités;
Au vu de la capacité de reconstitution de la
forêt naturelle du Mayombe et face au fléau que la parcelle de
reboisement de 54-3B est confronté, il pourrait envisager une approche
participative afin d'y remédier. La population locale exerce
illégalement des activités d'agroforesterie en associant le
bananier ou le safoutier avec les Terminalia superbaEngl. & Diels.
Il serait donc souhaitable que le SNR conserve les reboisements de
Terminalia superba Engl. & Diels de 64 ans de Bilala en y
associant des projets d'agroforesterie mis en oeuvre avec les populations
locales de Bilala pour créer des retombés tout en veillant
à la restauration forestière. Ses projets devraient adopter la
démarche suivante :
Ø Etat de lieu des cultures exercées dans la
parcelle ;
Ø Etude de faisabilité du projet à mettre
en place ;
Ø Création d'un cadre de concertation entre le
SNR et la population locale de Bilala ;
Ø Séance de communication et de formation des
acteurs locaux aux techniques culturales et à la préservation de
la biodiversité
Ø Mise en place des moyens de suivi et
d'évaluation du projet ;
Ø Mise en oeuvre du projet ;
Ø Evaluation des activités
réalisées.
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ANNEXES

Annexe1: Attestation de fin de
Stage
Annexe2: Fiche d'inventaire des
ligneux

Annexe3: Fiche d'inventaire des
herbacées

Annexe 4: Fiche de
questionnaires
Annexe 5: Liste floristique des
essences recensées
N°
|
Nom scientifique
|
Nom pilote
|
Nom Yombé
|
Abondance numérique
|
|
1. Afromomum sp.
|
|
|
261
|
|
2. Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.)
Müll.-Arg
|
Kokolo
|
Mbundzi
|
9
|
|
3. AnnonaarenariaSchumach. & Thonn.
|
|
|
2
|
|
4. Anonidiummannii (Oliv.) Engl.et Diels
|
Ebom
|
Dilanga
|
1
|
|
5. AnthocleistaschweinfurthiiGilg.
|
Ayinda
|
Moandi
|
54
|
|
6. Antrocaryonklaineanum Pierre.
|
Onzabili
|
Ngongo
|
2
|
|
7. Bahia sp.
|
|
|
1
|
|
8. Baillonella toxisperma Pierre
|
Moabi
|
Muabi
|
1
|
|
9. Bamboussa vulgarisSchrad.
|
Bambou
|
Liè
|
50
|
|
10. BarteriafistulosaMast.
|
Arbre à fourmis
|
Nsinsi
|
2
|
|
11. Borreriasp.
|
|
|
75
|
|
12. BrideliaferrugineaBenth.
|
|
Kinduindu
|
2
|
|
13. Caloncobawelwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
20
|
|
14. Carapa procera var palustre
|
Crabwood
|
Mbukulu
|
6
|
|
15. Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
751
|
|
16. Chrysophyllumafricanum A.DC
|
Longhi blanc
|
Mulongiuvembuka
|
1
|
|
17. Cleistopholis patens (Benth.) Engl.et Diels
|
Sobou
|
Dunzu
|
2
|
|
18. Clerodendrumsp.
|
|
|
1
|
|
19. CnestisferrugineaWalh. Ex DC.
|
|
|
52
|
|
20. CogniauxiapodolaenaBaill.
|
|
|
50
|
|
21. Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
Kolatier
|
Mukasu bu senegali
|
4
|
|
22. DacryodesigagangaAubrév. &Pellegr.
|
Iganganga
|
Mussafu
|
5
|
|
23. Dacryodespubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
Safoukala
|
Musafukala
|
6
|
|
24. Dialium pachyphyllumHarms
|
Omvong
|
Mukumbi
|
1
|
|
25. Delonixregia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
Flamboyant
|
Tselé
|
23
|
|
|
26. DiodiascandensSw.
|
|
Muntantari
|
75
|
|
27. Dracaena arborea (Willd.) Link.
|
Dragonnier
|
Diba di nzambi
|
1
|
|
28. Elaeis guineensis Jacq.
|
Palmier
|
Mumbila
|
28
|
|
29. Ficus sp.
|
Ficus arbre
|
Mutèpè
|
55
|
|
30. HymenocardiaulmoidesOliv.
|
Ngaikoko
|
Umbake
|
1
|
|
31. Hyparrheniadiplandra (Hack.) Stapf
|
|
|
75
|
|
32. Ipomeasp.
|
|
|
25
|
|
33. Irvingiagabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke)
Baill.
|
Andok
|
Muiba
|
2
|
|
34. Lantana camara L.
|
|
Mulatana
|
50
|
|
35. Letestuadurissima (A. Chev.) H. Lecomte
|
Congotali
|
Limani-nti
|
1
|
|
36. Macaranga sp.
|
Macaranga
|
Muhala
|
84
|
|
37. Mammea africana Sabine
|
Oboto
|
Mbotso
|
1
|
|
38. Megaphryniummacrostachyum (Benth.) Milne-Redh.
|
|
|
25
|
|
39. Milletia versicolorWelw. Ex Baker.
|
Milletia
|
Mbote
|
1
|
|
40. Musanga cecropioides R.Br.
|
Parasolier
|
Munsenge
|
6
|
|
41. Palisotasp.
|
|
|
4
|
|
42. Panicum sp.
|
|
|
600
|
|
43. PennisetumclandestinumHochst. Ex Chiov.
|
Gazon
|
|
100
|
|
44. PentaclethramacrophyllaBenth.
|
Mubala
|
Mvanza
|
5
|
|
45. Petersianthusmacrocarpus (P. Beauv.) Liben
|
Essia
|
Mindzu
|
1
|
|
46. Phyllantusnirubi L.
|
|
|
45
|
|
47. Piper nigrum L.
|
Poivre noire
|
|
36
|
|
48. PlatyceriumangolenseWelw. ex Hook.
|
|
|
150
|
|
49. PseudospondiaslongifoliaEngl.
|
Ofas
|
Kikakasa
|
2
|
|
50. Pseudospondiasmacrocarpus(A. Rich.) Engl.
|
Spondias monbin
|
Nsusubali
|
1
|
|
51. Pterocarpus soyauxii Taub.
|
Padouk
|
kisese / Nsiesi
|
1
|
|
52. Pycnanthusangolensis (Welw.) Exell.
|
Ilomba
|
Umlomba
|
4
|
|
53. Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
Essessang
|
Nsangala
|
9
|
|
54. Spondias monbin L.
|
Amvut
|
Munginge
|
2
|
|
55. StaudtiakamerunensisWarb.
|
Niové
|
Mugumbi
|
1
|
|
56. SymphoniaglobuliferaL.f.
|
Manil/ossol
|
Nianianga
|
1
|
|
57. Synsepalumdulcificum (Schumach. & Thonn.)
Daniell.
|
Synsepalum
|
Musasa
|
4
|
|
58. Trachyphryniumbraunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
475
|
|
59. Urenalobata L.
|
|
|
100
|
|
60. Vignasp.
|
|
|
225
|
|
61. XylopiastaudtiiEngl. Diels
|
Odjobi
|
Mukala u bengé
|
2
|
|
62. Zanthoxylumheitzii (Aubrév. &Pellegr.)
P.G.Waterman
|
Olon
|
Ndungu / bandza
|
6
|
Annexe 6: Composition et diversité floristique
Répartition Espèces par
Relevé
|
Abondance
Numérique
|
Richesse
Spécifique
|
A
|
Pi
|
H'
|
E
|
20 ans
|
P7
|
324
|
16
|
|
|
1.9198
|
0.4799
|
Afromomum sp.
|
|
|
25
|
0.038
|
0.1798
|
|
Carapa procera var palustre
|
|
|
10
|
0.015
|
0.0921
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.)
Müll.-Arg
|
|
|
5
|
0.008
|
0.0537
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
AnthocleistaschweinfurthiiGilg.
|
|
|
51
|
0.078
|
0.2868
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
Hyparrheniadiplandra (Hack.) Stapf
|
|
|
3
|
0.005
|
0.0356
|
|
Piper nigrum L.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
Delonixregia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
CnestisferrugineaWalh. Ex DC.
|
|
|
51
|
0.078
|
0.2868
|
|
Caloncobawelwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
4
|
0.006
|
0.0449
|
|
PentaclethramacrophyllaBenth.
|
|
|
75
|
0.115
|
0.3580
|
|
Antrocaryonklaineanum Pierre.
|
|
|
78
|
0.119
|
0.3656
|
|
Cleistopholis patens (Benth.) Engl.et Diels
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
XylopiastaudtiiEngl. Diels
|
|
|
16
|
0.024
|
0.1308
|
|
Anonidiummannii (Oliv.) Engl.et Diels
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
P8
|
143
|
19
|
|
|
1.9994
|
0.4707
|
Afromomum sp.
|
|
|
100
|
0.699
|
0.3608
|
|
Carapa procera var palustre
|
|
|
7
|
0.049
|
0.2131
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.)
Müll.-Arg
|
|
|
2
|
0.014
|
0.0862
|
|
Pycnanthusangolensis (Welw.) Exell.
|
|
|
6
|
0.042
|
0.1920
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Dacryodespubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
|
|
2
|
0.014
|
0.0862
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Piper nigrum L.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Delonixregia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
|
|
4
|
0.028
|
0.1443
|
|
Caloncobawelwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
PentaclethramacrophyllaBenth.
|
|
|
3
|
0.021
|
0.1170
|
|
Antrocaryonklaineanum Pierre.
|
|
|
7
|
0.049
|
0.2131
|
|
XylopiastaudtiiEngl. Diels
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
BrideliaferrugineaBenth.
|
|
|
2
|
0.014
|
0.0862
|
|
Dracaena arborea (Willd.) Link.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
SymphoniaglobuliferaL.f.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Pterocarpus soyauxii Taub.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
P9
|
188
|
18
|
|
|
1.9355
|
0.4642
|
Carapa procera var palustre
|
|
|
6
|
0.032
|
0.1586
|
|
Clerodendrumsp.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Chromolaena Odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
11
|
0.059
|
0.2396
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
4
|
0.021
|
0.1182
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
125
|
0.665
|
0.3915
|
|
Pseudospondiaslongifolia (Vermoesen) H.J.Lam
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Zanthoxylumheitzii (Aubrév. &Pellegr.)
P.G.Waterman
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Delonixregia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
CnestisferrugineaWalh. Ex DC.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Caloncobawelwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
PentaclethramacrophyllaBenth.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Cleistopholis patens (Benth.) Engl.et Diels
|
|
|
25
|
0.133
|
0.3871
|
|
AnnonaarenariaSchumach. & Thonn.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Phyllantusnirubi L.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Spondias monbin L.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Dialium pachyphyllum Harms
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
31 ans
|
P4
|
331
|
7
|
|
|
1.6758
|
0.5969
|
Vignasp.
|
|
|
2
|
0.006
|
0.0445
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.)
Müll.-Arg
|
|
|
3
|
0.009
|
0.0615
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0253
|
|
Irvingiagabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke)
Baill.
|
|
|
200
|
0.604
|
0.4392
|
|
Panicum sp.
|
|
|
50
|
0.151
|
0.4119
|
|
PennisetumclandestinumHochst. Ex Chiov.
|
|
|
25
|
0.076
|
0.2815
|
|
Urenalobata L.
|
|
|
50
|
0.151
|
0.4119
|
|
P5
|
379
|
6
|
|
|
1.7981
|
0.6956
|
Vignasp.
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0226
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
75
|
0.198
|
0.4625
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
3
|
0.008
|
0.0553
|
|
AnthocleistaschweinfurthiiGilg.
|
|
|
200
|
0.528
|
0.4866
|
|
Panicum sp.
|
|
|
50
|
0.132
|
0.3855
|
|
Urenalobata L.
|
|
|
50
|
0.132
|
0.3855
|
|
P6
|
554
|
9
|
|
|
2.4411
|
0.7701
|
Ipomeasp
|
|
|
150
|
0.271
|
0.5104
|
|
Vignasp.
|
|
|
50
|
0.090
|
0.3132
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
3
|
0.005
|
0.0408
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
25
|
0.045
|
0.2017
|
|
Panicum sp.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0165
|
|
PennisetumclandestinumHochst. Ex Chiov.
|
|
|
200
|
0.361
|
0.5306
|
|
Urenalobata L.
|
|
|
50
|
0.090
|
0.3132
|
|
CogniauxiapodolaenaBaill.
|
|
|
25
|
0.045
|
0.2017
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
50
|
0.090
|
0.3132
|
|
64 ans
|
P1
|
366
|
8
|
|
|
1.9310
|
0.6437
|
Afromomum sp.
|
|
|
125
|
0.342
|
0.5293
|
|
Ficus sp.
|
|
|
32
|
0.087
|
0.3074
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
150
|
0.410
|
0.5274
|
|
Lantana camara L.
|
|
|
50
|
0.137
|
0.3923
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
3
|
0.008
|
0.0568
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
4
|
0.011
|
0.0712
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.)
Müll.-Arg
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0233
|
|
Pycnanthusangolensis (Welw.) Exell.
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0233
|
|
P2
|
254
|
14
|
|
|
1.3016
|
0.3517
|
BarteriafistulosaMast.
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0630
|
|
Ficus sp.
|
|
|
11
|
0.043
|
0.1961
|
|
ZanthoxylumheitziiAubrév. &Pellegr.)
P.G.Waterman
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0630
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Trachyphryniumbraunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
200
|
0.787
|
0.2715
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
5
|
0.020
|
0.1116
|
|
Bamboussa vulgarisSchrad.
|
|
|
25
|
0.098
|
0.3292
|
|
Pseudospondiaslongifolia (Vermoesen) H.J.Lam
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0550
|
|
Pseudospondiasmacrocarpus(A. Rich.) Engl.
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
DacryodesigagangaAubrév. &Pellegr.
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0550
|
|
Dacryodespubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
AnthocleistaschweinfurthiiGilg.
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
P3
|
468
|
19
|
|
|
2.2500
|
0.5206
|
Ficus sp.
|
|
|
12
|
0.026
|
0.1355
|
|
Vignasp.
|
|
|
50
|
0.107
|
0.3447
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
150
|
0.321
|
0.5261
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Pycnanthusangolensis (Welw.) Exell.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Trachyphryniumbraunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
200
|
0.427
|
0.5241
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
7
|
0.015
|
0.0907
|
|
Bamboussa vulgarisSchrad.
|
|
|
25
|
0.053
|
0.2258
|
|
Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
|
|
2
|
0.004
|
0.0336
|
|
DacryodesigagangaAubrév. &Pellegr.
|
|
|
3
|
0.006
|
0.0467
|
|
Dacryodespubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
|
|
3
|
0.006
|
0.0467
|
|
Irvingiagabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke)
Baill.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Petersianthusmacrocarpus (P. Beauv.) Liben
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Synsepalumdulcificum (Schumach. & Thonn.)
Daniell.
|
|
|
4
|
0.009
|
0.0587
|
|
HymenocardiaulmoidesOliv.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Milletia versicolor Welw. Ex Baker.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Chrysophyllumafricanum A.DC
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
StaudtiakamerunensisWarb.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Jachère de 12 mois
|
P10
|
579
|
19
|
|
|
3.0237
|
0.7118
|
Afromomum sp.
|
|
|
11
|
0.019
|
0.1086
|
|
Vignasp.
|
|
|
25
|
0.043
|
0.1957
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
100
|
0.173
|
0.4376
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Trachyphryniumbraunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
75
|
0.130
|
0.3819
|
|
AnthocleistaschweinfurthiiGilg.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Piper nigrum L.
|
|
|
13
|
0.022
|
0.1230
|
|
Phyllantusnirubi L.
|
|
|
20
|
0.035
|
0.1677
|
|
PlatyceriumangolenseWelw. ex Hook.
|
|
|
150
|
0.259
|
0.5048
|
|
DiodiascandensSw.
|
|
|
75
|
0.130
|
0.3819
|
|
Borreriasp.
|
|
|
75
|
0.130
|
0.3819
|
|
Letestuadurissima (A. Chev.) H. Lecomte
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Baillonella toxisperma Pierre
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Bahia sp.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Palisotasp.
|
|
|
4
|
0.007
|
0.0496
|
|
Mammea africana Sabine
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Megaphryniummacrostachyum (Benth.) Milne-Redh.
|
|
|
25
|
0.043
|
0.1957
|
|
Total général
|
3586 Individus
|
62 Espèces
|
|
|
|
|
A : Abondance numérique de l'espèce
Pi : l'abondance relative de chaque espèce par
relevé
H' : Indice de diversité de Shannon
E : Indice d'équitabilité de Piélou
Annexe 7: Estimation de la biomasse et du stock de
carbone
Espèces
|
Famille
|
Nom pilote
|
Nom Yombé
|
n
|
DHP
|
H
|
D
|
B
|
S.C
|
Anonidiummannii (Oliv.) Engl.et
Diels
|
Annonaceae
|
Ebom
|
Dilanga
|
1
|
7.6
|
6
|
0.54
|
0.01
|
0.00
|
AnthocleistaschweinfurthiiGilg.
|
Loganiaceae
|
Ayinda
|
Moandi
|
3
|
20.16
|
20
|
0.58
|
1.62
|
0.76
|
Antrocaryonklaineanum Pierre.
|
Anacardiaceae
|
Onzabili
|
Ngongo
|
2
|
16.24
|
17.75
|
0.26
|
0.45
|
0.21
|
Caloncobawelwitschii (Oliv.) Gilg
|
Caesalpiniaceae
|
|
|
7
|
19.74
|
8.92
|
0.81
|
1.55
|
0.73
|
Carapa procera var palustre
|
Meliaceae
|
Crabwood
|
Mbukulu
|
3
|
25.05
|
16
|
0.67
|
2.81
|
1.32
|
Chrysophyllumafricanum A.DC
|
Sapotaceae
|
Longhi blanc
|
Mulongi
|
1
|
59.87
|
50
|
0.41
|
10.60
|
4.98
|
Cola nitida(vent.) Schott et Endl.
|
Malvaceae-Sterculioideae
|
Kolatier
|
Mukasu
|
3
|
11.35
|
11
|
0.64
|
0.24
|
0.11
|
DacryodesigagangaAubrév.
&Pellegr.
|
Burseraceae
|
Iganganga
|
Mussafu
|
4
|
26.19
|
18.75
|
0.56
|
5.16
|
2.42
|
Dacryodespubescens (Vermoes.)
K.J.Lam
|
Burseraceae
|
Safoukala
|
Musafukala
|
5
|
21.21
|
18.1
|
0.63
|
3.67
|
1.73
|
Delonixregia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
Fabaceae-Mimosoideae
|
Flamboyant
|
Tselé
|
3
|
21.86
|
12.5
|
0.52
|
1.41
|
0.66
|
Dialium pachyphyllum Harms
|
Fabaceae-Caesalpinioideae
|
Omvong
|
Mukumbi
|
1
|
30.89
|
17
|
0.57
|
1.18
|
0.56
|
Dracaena arborea (Willd.) Link.
|
Dracaenaceae
|
Dragonnier
|
Diba di nzambi
|
1
|
53.50
|
24
|
0.62
|
2.28
|
1.07
|
HymenocardiaulmoidesOliv.
|
Sapotaceae
|
Ngaikoko
|
Umbake
|
1
|
14.96
|
20
|
0.76
|
0.26
|
0.12
|
Irvingiagabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke)
Baill
|
Passifloraceae
|
Andok
|
Muiba
|
2
|
8.75
|
9.5
|
0.74
|
0.09
|
0.04
|
Macaranga sp.
|
Euphorbiaceae
|
Macaranga sp
|
Muhala
|
2
|
6.21
|
5.75
|
0.72
|
0.02
|
0.01
|
Milletia versicolorWelw. Ex Baker.
|
Fabaceae
|
Milletia
|
Mbote
|
1
|
5.41
|
6
|
0.75
|
0.01
|
0.01
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
Urticaceae
|
Parasolier
|
Munsenge
|
5
|
34.52
|
29.6
|
0.88
|
13.44
|
6.32
|
PentaclethramacrophyllaBenth.
|
Fabaceae-Mimosoideae
|
Mubala
|
Mvanza
|
3
|
52.22
|
22.8
|
0.47
|
9.55
|
4.49
|
PseudospondiaslongifoliaEnglr.
|
Anacardiaceae
|
Ofas
|
Nsusubali
|
3
|
22.08
|
12.5
|
0.61
|
1.49
|
0.70
|
Pseudospondiasmicrocarpa (A. Rich.)
Engl.
|
Anacardiaceae
|
Spondias mobin
|
Kikakasa
|
2
|
26.59
|
9.75
|
0.69
|
1.14
|
0.53
|
Pterocarpus soyauxii Taub.
|
Fabaceae-Faboideae
|
Padouk
|
kisese / Nsiesi
|
1
|
17.51
|
18
|
0.28
|
0.35
|
0.16
|
Pycnanthusangolensis (Welw.) Exell
|
Myristicaceae
|
Ilomba
|
Umlomba
|
4
|
23.88
|
23.25
|
0.55
|
4.45
|
2.09
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex
Pax
|
Euphorbiaceae
|
Essessang
|
Nsangala
|
9
|
72.54
|
37.33
|
0.62
|
45.92
|
21.58
|
StaudtiakamerunensisWarb.
|
Myristicaceae
|
Amvut
|
Munginge
|
1
|
26.43
|
30.5
|
0.42
|
1.49
|
0.70
|
SymphoniaglobuliferaL.f.
|
Clusiaceae
|
Manil/ossol
|
Nianianga
|
1
|
20.06
|
19
|
0.65
|
0.40
|
0.19
|
Synsepalumdulcificum (Schumach. & Thonn.)
Daniell.
|
Sapotaceae
|
Synsepalum
|
Musasa
|
4
|
16.48
|
13.75
|
0.79
|
1.04
|
0.49
|
Terminalia superba Engl. & Diels
|
Combretaceae
|
Limba
|
Mulimba
|
51
|
43.911
|
29.25
|
0.78
|
159.58
|
75.00
|
Zanthoxylumheitzii (Aubrév.
&Pellegr.) P.G.Waterman
|
Rutaceae
|
Olon
|
Ndungu / bandza
|
5
|
26.49
|
22.7
|
0.92
|
5.71
|
2.69
|
DHP : Diamètre moyen (cm) ; H : hauteur
moyen (m) ; D : densité g/cm3 ; B :
biomasse (tonne) SC : stock de carbone (tonne carbone)
Total général
|
28 espèces
|
|
|
129
|
35.02
|
|
|
275.89
|
129.67
|
RESUMÉ

Les forêts du monde couvrent près de 3,8
milliards d'hectares. La République du Congo couvre 22,4 millions
d'hectares répartis en trois grands ensembles: Le massif du Nord, le
massif de Chaillu et le massif du Mayombe. La surexploitation du massif du
Mayombe a amené les forestiers àse poser très tôt la
question sur disponibilitéde la diversité biologique et la
reconstitution du patrimoine forestier. De 1949 jusqu'à nos jours,
plusieurs initiatives de reboisement des zones dégradées du
Mayombe ont été menées dans le but de concourir au
maintien et à la restauration de la diversité biologique et des
fonctions productives des forêts du sud du Congo.Cette étude a
pour objectif d'évaluer la biodiversité dans le sous-bois des
Terminalia superbaEngl. & Diels et de quantifier en même
tempsles stocks de carbone séquestrésen vue d'apprécier
l'incidence du reboisement sur la reconstitution forestière et la
génération des stocks de carbone.
Mots clés : Biodiversité, Stock
de carbone, Reconstitution, Terminalia superba.
ABSTRACT
The forests of the world cover nearly 3,8 billion hectares.The
Republic of Congo covers 22,4 million hectares divided into three great
sets:Solid mass of North, solid mass of Chaillu and solid mass of Mayombe.The
overexploitation of the solid mass of Mayombe led the foresters to very early
raise the question about availability of biological diversity and the
reconstitution of the forest inheritance.From 1949 until or days, several
initiatives of afforestation of the degraded zones of Mayombe were carried out
with an aim of contributing to the maintenance and the restoration of
biological diversity and the productive functions of the forests of the south
of Congo.This study aims to evaluate the biodiversity in the underwood of
Terminalia superba Engl. & Diels and to quantify at the same time
carbon stocks sequestered in order to appreciate the incidence of the
afforestation on the forest reconstitution and the generation of carbon
stocks.
Key words: Biodiversity, Stock of carbon,
Reconstitution, Terminalia superba.

|