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Université HASSAN II de Casablanca
Faculté des Siences Juridiqus, Economiques et Sociales
de Mohammedia Licence Fondamentale :Economie et gestion
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Projet de fin
d'étude
Présenté en vue de l'obtention d'une
licence
fondamentale en économie et gestion
Sous le thème :
Conception et mise en
place des tableaux de
bords de gestion
Réalisé par
: CHITAOUY Taha Encadré par : Mr.CHARANI
Ettaibi
Année universitaire : 2019/2020
Dédicaces
Du profond de mon coeur, je dédie ce modeste travail
à :
Ma très chère
mère
Qui m'a entouré d'amour, d'affectation et quoi que
je
fasse ou que je dise, je ne saurai point te
remercier
comme il se doit. Ta présence à mes
côtés m'a octroyé
la force pour affronter les différents obstacles
et
concrétiser la réussite, que Dieu la
garde.
Mon très cher père
Tu as toujours été à mes
côtés pour me supporter et
m'encourager. Que ce travail reflète mon affection
et
rendre un hommage chaleureux, que Dieu le garde et
le
protège.
A mes très chers frères Bilal et
Rachid et
ma belle-soeur Alae
Puisse Dieu vous donne santé, bonheur, courage
et
surtout réussite.
Remerciement
Grâce à Dieu le Tout Puissant et le
Miséricordieux
on a pu concevoir ce projet d'étude. De plus, Je
tiens
à remercier tous ceux qui de près ou de loin
m'ont
soutenu tout au long du chemin afin de l'achever.
Il
s'agit plus particulièrement :
Monsieur Ettaibi Charani mon tuteur de projet de
fin
d'étude à l'Université Hassan II de
Mohammedia,
pour l'aide et les conseils concernant les missions
évoquées dans ce rapport, qu'il m'a
apporté lors de
différents suivis.
Je remercie également toute l'équipe
pédagogique, et
les intervenants professionnels responsables de la
formation de la filière économie et gestion
pour avoir
assuré la partie théorique.
Résumé
An organization adopts the management control system to keep
a vigilant eye on its performance levels. The system helps to communicate the
objectives and goals of a business entity to the managers and ensuring that
everyone works towards attaining them as quickly and effectively as
possible.
It is a comprehensive system where a framework is crafted to
control and monitor internal aspects of the business as well as the external
behavior and environment. It is also described as a technique that assists in
the decision-making process of a business entity.
A management dashboard is a chart that summarizes the most
important information a manager and team need to know in order make
decisions.
Dashboards provide an unbiased view not only of the company's
performance overall, but each department as well. If each department can access
the dashboard, it can offer a foundation for further dialogue and great
decision making.
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE 1
I. APPROCHE CONCEPTUELLE DE CONTROLE
DE
GESTION 2
I.1 Introduction au contrôle de gestion
2
I.1.1 La notion de contrôle de gestion
2
I.1.2 Processus du contrôle de gestion
3
I.1.3 Structure de gestion 4
I.1.4 Principaux outils du contrôle de gestion
6
I.2 La comptabilité de gestion commerciale
7
I.2.1 Les couts complets 7
I.2.2 Les couts partiels 9
I.2.3 L'imputation rationnelle 11
I.3 Démarche prévisionnelle
13
I.3.1 Stratégie et planification 13
I.3.2 Procédure budgétaire 17
I.3.3 Rôle du contrôle de gestion
19
II. DEMARCHE DE MISE EN PLACE DES
TABLEAUX
DE BORD DE GESTION 22
II.1 Techniques de prévision et gestion
22
II.1.1 Prévision des ventes 22
II.1.2 Méthodes statistiques de prévision
des quantités vendues 25
II.1.3 Mise en forme du budget des ventes 29
II.1.4 Budget des frais de distribution 34
II .2 Tableaux de bord 36
II.2.1 Introduction 36
II.2.2 Les tableaux de bord de performance 47
II.2.3 Les tableaux de bord de contrôle des couts
51
II.2.4 Les tableaux de bord orientés
stratégie Prévision des ventes 54
III. EXEMPLES D'ADAPTATION DU CONTROLE
DE
GESTION 56
III.1 Adaptation dans les PME 56
III.1.1 Exemples des PME qui font du Contrôle de
gestion à travers des
tableaux de bord : 57
III.2 Adaptation dans un cabinet d'expert-comptable
60
III.2.1 Les indicateurs de la performance retenus dans
chaque
dimension 61
III.2.2 Une typologie des cabines d'audit légal
62
Conclusion générale 63
Bibliographie 64
Webographie 64
Annexes 65
Liste des tableaux : 65
Liste des figures et graphiques :
66
Table des matières : 67
INTRODUCTION GENERALE
Pour piloter l'entreprise, pour maîtriser sa marche,
les gestionnaires doivent être en mesurer les résultats.
Non seulement les résultats passés, mais de
plus en plus des résultats probables.
On est donc passé d'une utilisation étroite des
instruments de mesure à un emploi élargie en vue du
contrôle de gestion.
De fait, c'est davantage d'instruments d'aide à la
décision dont souhaite disposer le gestionnaire moderne. Dans cette
perspective de maitrise. Il convient certes de connaitre le passé dans
ses éléments constitutifs, mais une telle connaissance a pour
motif essentiel d'engendrer le futur.
Dans ce travail, l'intérêt majeur est
attribué à l'illustration des techniques modernes de
prévisions et la bonne gestion des firmes.
Ce projet de fin d'étude contient deux grands
chapitres répartis comme suit . ·
Le premier chapitre consiste à la présentation
de contrôle de gestion d'une façon général. Ce
chapitre est divisé à son tour en trois parties . · la
première a comme but de faire une introduction au contrôle de
gestion et la deuxième présente la comptabilité de gestion
commerciale, puis le troisième la démarche
prévisionnelle.
Le second chapitre concerne la démarche de mise en
place des tableaux de bord de gestion , qui présente le bloc principal
dans ce travail, ce chapitre est également compartimenter on trois
grandes parties ajoutent à cela deux dernier chapitre concernent la
conclusion et l'annexes , d'où pour la première a pour objectif
d'illustrer les techniques de prévision et gestion, puis la
deuxième destiné au différent tableaux de bord , enfin,
l'exposition des exemples d'adaptation du contrôle de gestion .
~ 1 ~
I. APPROCHE CONCEPTUELLE DE
CONTROLE DE GESTION
I.1 Introduction au contrôle de
gestion
Le contrôle de gestion est
né de l'évolution du monde technique et économique avec
les analyses de Tylor (1905) sur le contrôle de la productivité et
concerne principalement à cette époque, l'activité de
production.
I.1.1 La notion de contrôle
de gestion
Le contrôle de gestion c'est une
fonction hyper stratégique dans les entreprises d'où :
Ø Il constitue une aide à la prise de
décision.
Ø Il est un outil de pilotage de la performance de
l'entreprise.
Ø Il est pour objectif de mesurer, d'analyser et
d'améliorer la performance de l'entreprise.
Ø Il vise à atteindre les objectifs que
l'entreprise s'est fixée d'après une stratégie
déterminée, tout en recherchant à optimiser les moyens mis
en oeuvre.
En suite pour que l'entreprise garder et maitriser cette
performance elle fait recourue aux tableaux de bord, qu'on trouve dans chacun
d'eux des différentes familles d'indicateur : les indicateurs
d'activité (relatifs à la production et aux affaires), les
indicateurs financiers (qui se rapportent aux dépenses, les indicateurs
de rentabilité (qui concernent les résultats financiers), les
indicateurs de qualité, etc.
I.1.1.1 Les trois types de tableaux de bord :
Ø Les tableaux de bord de performance
(appelés tableaux de bord opérationnels),
Ø Les tableaux de bord de contrôle des
couts (appelés tableaux de bord budgétaires).
Ø Les tableaux de bord orientés
stratégie (appelés tableaux de bord stratégiques
ou « Balanced Scorecard »).
~ 2 ~
I.1.1.2 Différentes définitions du
contrôle de gestion
v Le contrôle de gestion est un système de pilotage
mis en oeuvre dans une société ou une institution qui sert a
analysé les performances de l'ensemble des activités de
l'entreprise
v Le contrôle de gestion est le garant de la bonne
santé de la structure en s'assurant que les ressources sont
employées efficacement.
v Le contrôle de gestion est une méthode d'analyse
des pratiques, des objectifs et de la gestion d'une entreprise ou d'un de ses
services, afin d'en améliorer la maîtrise et les performances.
v Le contrôle de gestion a une mission de contribution
active au pilotage global de l'organisation dans une perspective
d'amélioration de la performance économique. Un "Performance
Manager" en quelque sorte, un "Business Partner" en tout cas.
I.1.2 Processus du contrôle
de gestion I.1.2.1 Détermination des
objectifs
C'est l'étape réalisée par la direction
générale. Le contrôleur de gestion est peu concerné
par cette phase.
I.1.2.2 Phase de prévision
Cette phase consiste à déterminer la
stratégie de l'organisation à moyen long terme.
I.1.2.3 Phase
d'exécution
Cette phase se déroule à l'échelon des
agents de l'organisation. Ces derniers mettent en oeuvre les moyens qui leur
sont alloués pour atteindre les objectifs fixés par la direction
générale.
I.1.2.4 Phase d'évaluation
Cette phase consiste à confronter des résultats
obtenus avec les objectifs de la direction générale. L'objectif
est d'apprécier la performance de l'entité.
~ 3 ~
I.1.2.5 Phase d'apprentissage
Grâce à l'analyse des écarts, c'est une phase
qui permet de faire progresser l'organisation et qui peut faire
apparaître des facteurs de compétitivité de l'entreprise
Source :
www.tifawt.com
économie et gestion, le contrôle de gestion de
l'entreprise
I.1.3 Structure de gestion
La structure de gestion d'une entreprise
définit les relations hiérarchiques et fonctionnelles entre les
divers collaborateurs : il s'agit de la répartition des
responsabilités et du mode de communication interne à
l'entreprise. Voici les 5 principaux types de structures d'entreprise, ainsi
que les avantages et les inconvénients de chacune.
I.1.3.1 LES STRUCTURES HIÉRARCHIQUES ET
FONCTIONNELLES
Ce sont les plus déterminantes et les plus
étudiées. Elles s'appuient sur les notions de métiers, en
effet, selon les principes de Fayol, repris ensuite par Taylor : tout agent
travaillant auprès d'une entreprise ne peut recevoir des ordres que d'un
seul chef. C'est une dépendance dite hiérarchique ou
d'unicité de commandement.
Il est par ailleurs possible de concevoir une organisation
où plusieurs personnes donnent des ordres ou des conseils chacun par
rapport à leurs compétences et fonctions respectives. Dans une
telle organisation, on parlera de dépendance fonctionnelle.
§ Les structures
hiérarchiques
Chaque employé est tenu d'appliquer les consignes de son
supérieur direct.
· Avantages : fonctionnement simple,
répartition claire et précise des responsabilités et
discipline sans faille.
~ 4 ~
·
Inconvénients : rigidité, mise
en place difficile et communication assez lente freinant toute prise
d'initiative.
§ Les structures
fonctionnelles
Elles se caractérisent par une spécialisation
fonctionnelle de chaque responsable, et une diversité des connaissances
et des compétences professionnelles de l'entreprise.
· Avantages : diversité des
conseils de la part de différents spécialistes, meilleure
qualité d'exécution des tâches les plus pointues et
rendement supérieur.
· Inconvénients : risques de
conflits, de dilution des pouvoirs et de manque de traçabilité
des erreurs.
I.1.3.2 LES STRUCTURES STAFF & LINE
(HIÉRARCHIQUES ET FONCTIONNELLES)
Elles consistent en une fusion entre les structures
hiérarchiques et celles fonctionnelles, afin de les optimiser et d'en
minimiser les inconvénients.
· Avantages : gestion
centralisée et contribution des responsables hiérarchiques au
niveau des décisions stratégiques du dirigeant.
· Inconvénients : communication
tronquée et risque de conflits entre les responsables et leurs
subordonnés.
I.1.3.3 LA STRUCTURE
DIVISIONNELLE
Ce sont les structures adoptées par les entreprises
oeuvrant dans plusieurs domaines d'activité. Chaque division est
autonome, avec ses propres ressources et sa propre structure fonctionnelle.
Avec la globalisation et le décloisonnement des
marchés, c'est devenu la structure la plus développée et
la plus pertinente pour décrire l'activité de l'entreprise. C'est
la structure qui a émergé lorsque les organisations ont dû
faire face à des environnements plus complexes. En effet, l'entreprise a
multiplié ses domaines de compétences sur des marchés
multiples (locaux
et étrangers).
La structure divisionnelle est basée sur le
découpage de l'activité d'une entreprise en sous-ensemble
appelés divisions. Généralement ces divisions sont
spécialisées par types de produits, clientèles ou zones
géographiques. Cette structure permet aux entreprises qui
possèdent une activité diversifiée voire complexe de
diviser le travail au sein de l'entreprise. La structure divisionnelle se
caractérise par une décentralisation au niveau des
décisions et du pouvoir.
En effet, la direction générale donne la
stratégie d'ensemble et chaque division gère ses
responsabilités opérationnelles.
· Avantages : présence sur
divers marchés, souplesse et une capacité d'adaptation
importante.
· Inconvénients : manque
d'assiduité et d'efficacité globales, prise en charge de
l'ensemble des responsabilités par le dirigeant et
nécessité d'établir un système de contrôle de
gestion et d'évaluation quasi-quotidiens.
~ 5 ~
I.1.3.4 LA STRUCTURE PAR PROJET OU
STRUCTURE MATRICIELLE
Cette structure définit différents groupes de
travail, certains sont sous une autorité opérationnelle, alors
que d'autres sont sous une autorité fonctionnelle. Elles s'organisent
autour d'un projet particulier, avec des fonctions bien définies pour
chaque collaborateur. C'est une structure propre aux grandes entreprises qui
sont caractérisées par :
· Des lignes de produits variées,
· Des projets longs et complexes,
· Un environnement de travail en évolution
rapide.
· Avantages : développer des
activités innovantes avec une coordination optimale entre les diverses
fonctions qui y sont liées et expertise assurée par chaque
service fonctionnel.
· Inconvénients : risque de
conflits et de problèmes de communication et inadaptabilité avec
les grandes entreprises dont les activités sont
décentralisées.
I.1.3.5 LA STRUCTURE EN
RÉSEAU
Tout comme la structure matricielle, c'est une structure par
projet qui se développe en réseau à travers des outils de
communication (ordinateurs en réseau, ...etc.).
I.1.4 Principaux outils du
contrôle de gestion
« Les cinq outils officiels du contrôle de gestion
sont : la comptabilité générale et analytique, les
statistiques, les ratios et la technique budgétaire ainsi que les
tableaux de bord »
Voici les outils utilisés par le contrôle de
gestion pour la mise en place d'indicateurs de performance :
· La comptabilité générale
: il s'agit de la première source de données pour la
gestion. La comptabilité, puisqu'elle est une obligation légale,
est normalement correctement tenue et reflète la réalité
de l'ensemble des activités de l'entreprise. Le logiciel de
comptabilité permet au contrôle de gestion d'extraire les comptes
utiles au suivi.
· La comptabilité analytique : elle
permet de calculer et de suivre les marges - indicateurs bien souvent
essentiels ! Toutes les entreprises ne disposent pas d'une comptabilité
analytique, même si nous recommandons fortement l'usage de cet outil. Ce
n'est pas une obligation légale, mais elle est très utile pour la
gestion.
~ 6 ~
·
Le contrôle budgétaire : il s'agit
de l'analyse comparative des budgets réels avec les budgets
prévus. Cet outil complète le suivi des contrôleurs de
gestion avec des indicateurs financiers.
· Les outils de communication et les tableaux de
bord : actionner les données et formuler des
recommandations. C'est un outil de pilotage de la performance.
Il permet de visualiser l'état de chacun des indicateurs de performance
surveillés, puis de communiquer au mieux les résultats du
suivi.
Les contrôleurs de gestion s'en servent comme support pour
transmettre leurs
recommandations à la direction. Les recommandations
doivent en effet être documentées et argumentées, mais
aussi visuelles et faciles à lire.
Construire un tableau de bord revient à transformer
l'information en action :
· Les données brutes deviennent des indicateurs
visuels de la performance
· Les écarts entre la réalité et les
prévisions sont repérés et mis en évidence
· Des recommandations sont émises pour rectifier ces
écarts
Le tableau de bord devient alors un support d'aide à la
décision. C'est la fondation sur laquelle repose un grand nombre de
décisions stratégiques correctives
Ces données, en théorie, pourraient suffire aux
contrôleurs de gestion pour suivre l'état des indicateurs de
performance.
Dans la pratique, les données doivent être
retravaillées pour être plus facile à communiquer et
à transmettre.
Dans cette transformation de données brutes à
recommandations stratégiques, d'autres outils entrent en scène :
les tableaux de bord.
I.2 La comptabilité de gestion
commerciale
I.2.1 Les couts complets
La mise en place d'un système du type coûts
complets, doit être déterminante pour le pilotage de
l'activité. En effet, il s'agit d'un système lourd de gestion qui
doit être mis à jour constamment pour être un
véritable outil d'aide à la prise de décision. De plus,
les coûts complets sont souvent inadaptés
à certaines activités. Ils sont plutôt utilisés pour
les activités industrielles.
Les coûts complets est une méthode
de calcul avancée permettant de déterminer le coût
de revient d'un produit vendu. Les coûts complets correspondent
à la somme de tous les coûts liés à la fabrication
jusqu'à la vente d'un produit. Une détermination pertinente
des
~ 7 ~
couts complets est indispensable afin de fixer un prix de vente,
permettant d'une part d'être rentable et d'autre part d'analyser la
compétitivité du prix déterminé. L'analyse des
couts complets, c'est déterminer en quelque sorte si le projet est
à envisager ou non.
I.2.1.1 La détermination des coûts
directs
Les coûts complets sont divisés en
deux types de coûts, dont l'un est le coût direct. Partie
intégrante des coûts complets, le coût
direct est directement associé à la conception d'un produit. Pour
déterminer le coût direct, il est nécessaire de recenser
les charges afférentes à la conception du produit. Le but
étant de déterminer pour chaque produit, la part de consommation
de charges afin d'établir une partie du coût
complet.
Voici une liste de coûts directs :
· Quantité donnée de matière
première entrant intégralement dans la production d'un bien,
· Nombre d'heures de main d'oeuvre nécessaires
pour la production d'un service précis.
I.2.1.2 La détermination des coûts
indirects
Le second types est le coût indirect. Déterminer la
part de chacune des charges globales à un produit est un
véritable parcours du combattant. La répartition pour certaines
charges est simple mais il n'en va pas de même pour d'autres. La prise en
compte des charges indirectes d'approvisionnement (transport des
marchandises...), de production (électricité...), ou de
distribution (marges arrière de la grande distribution...) pour le
calcul des coûts complets.
Chaque charge indirecte est associée
à des « centres d'analyses » dans le but d'obtenir le
coût global d'approvisionnement, de production ou de distribution
voué à être réparti sur chaque produit. Les
coûts complets : les unités d'oeuvre
Dans le processus de calcul des coûts
complets, le facteur permettant de calcul la part de consommation de
charges d'un centre d'analyse est appelé unité d'oeuvre.
Ainsi, pour déterminer les coûts
complets, il convient de déterminer la consommation
d'unités d'oeuvre pour un produit.
Voici une liste d'exemples de coûts indirects que l'on
retrouve dans la plupart des comptabilités d'entreprise :
· Salaires,
· Location des locaux commerciaux,
· Matériel informatique et
téléphonique,
· Publicité et marketing.
~ 8 ~
Coût complet = coût direct + coût indirect
d'approvisionnement + coût indirect de production + coût indirect
de distribution/commercialisation.
I.2.2 Les couts partiels
En cas de baisse du carnet de commandes, elles se
rétractent. A l'inverse, lorsqu'il part à la hausse, elles
augmentent proportionnellement ou non au volume de l'activité. Ces
charges additionnées entre elles donnent les coûts variables d'une
entreprise. Elles sont essentielles en comptabilité (et notamment en
comptabilité analytique).
Le chiffre d'affaire générer par une entreprise
destiné à couvrir deux frais : les charges variables et les
charges fixes.
Les charges variables (les charges
opérationnelles) représentent des dépenses
supportées par l'entreprise dont le montant varie en fonction du volume
de l'activité, proportionnellement ou non. Ainsi, lorsqu'elle vend plus
de marchandises, de produits ou de prestations de services, les charges
variables augmentent de façon corrélative, certaines charges
supportées par les entreprises varient en fonction du niveau de
l'activité. Si l'entreprise ne réalise plus aucun chiffre
d'affaires, elle ne supporte plus aucune charge variable.
Les charges fixes (les charges de structure) et dont le
montant reste identique quel que soit le niveau de l'activité de
l'entreprise.
Sont considérées comme des charges variables les
postes suivants :
· Les achats de marchandises, achats de matières
premières et de prestations de services,
· Les frais de sous-traitance (lorsqu'une entreprise
n'exécute pas elle-même les prestations qu'elle a vendues),
· Les dépenses d'énergies (eau,
électricité, fioul, gaz...) Pour les entreprises qui transforment
de la matière,
Elles servent principalement au calcul de trois indicateurs :
· La marge sur coûts variables
: Une marge sur cout variable est l'excédent du chiffre
d'affaires sur les charges variables.
Marge sur couts variables (MCV) = Chiffre
d'affaires - Charges variables Taux de marge sur cout variable = Marge sur
couts variables / chiffre d'affaires
· Le seuil de rentabilité
: C'est le rapport entre les charges fixes d'une entreprise et son taux de
marge sur couts variables. Il donne avec précision le montant de chiffre
d'affaires à réaliser pour couvrir les taux fixes et donc aboutir
à un résultat nul
~ 9 ~
Seuil de rentabilité = Charges fixes / Taux
de marge sur cout variable
· La marge de sécurité
: Lorsque l'entreprise a connaissance de son seuil de
rentabilité, elle peut déterminer l'avance monétaire dont
elle dispose afin de financier des frais fixes supplémentaires
éventuels. La marge de sécurité est donc la
différence entre le chiffre d'affaires réalisé et le seuil
de rentabilité
Marge de sécurité : Chiffre
d'affaires - Seuil de rentabilité
Alors, la marge sur couts variables est une donnée
essentielle pour toute entreprise, elle permet d'identifier la somme d'argent
qui pourra être consacrée au financement des charges fixes de
l'entreprise puis de calculer son seuil de rentabilité et la marge de
sécurité.
Application :
Créé par Florence Ducreau et Michel boutry -
I.A.E- Université Nancy 2
~ 10 ~
Source : Blog.Valoxy, le seuil de rentabilité ou point
mort- un indicateur indispensable
Une diminution des produits face à une augmentation de
charges, reflet ce qu'on nomme {L'effet ciseau} qui marque une
situation de crise et de détérioration du résultat. Un tel
constat demande d'urgence d'opérer les causes et de remédier aux
difficultés rencontrées
I.2.3 L'imputation
rationnelle
La méthode de l'imputation rationnelle est une
méthode qui inclut les charges fixes dans un cout selon la proportion :
Activité réelle sur Activité normale.
Le principe sur lequel se fonde l'imputation rationnelle est de
rendre les charges fixes « variables ». Plus
précisément, il ne s'agit pas d'en modifier la nature, mais de
traiter ces dernières comme des charges variables, sachant qu'il
apparaîtra automatiquement un écart par ailleurs. Les coûts
de production unitaire subissent l'influence des variations des niveaux de
production. L'origine des variations de ces coûts se trouve au niveau des
charges fixes.
Alors pour éviter ces variations, il est donc
nécessaire d'attribuer (ou d'imputer) aux coûts de production, un
montant de charges fixes adapté au niveau de production ou au niveau
d'activité de la période.
L'évaluation des charges fixes est effectuée pour
un niveau d'activité normale. L'activité normale est
déterminée par la capacité théorique de production
de l'unité, de l'atelier ou de l'entreprise. Bien souvent, elle est
obtenue en effectuant la moyenne mensuelle des activités
réalisées au cours de la période de
référence (année précédente).
Les charges fixes à imputer aux coûts sont
calculées d'après le rapport :
~ 11 ~
Activité réelle / Activité
Normale ou AR/ AN
L'entreprise [DECHANT] fabrique un produit A. Le service
« contrôle de gestion » communique les informations ci-dessous
:
RESSOURCES EN GESTION POUR L'INGENIEUR
RESSOURCES EN GESTION POUR L'INGENIEUR
On peut remarquer que :
· les coûts de production varient selon le niveau de
production,
· l'activité du mois de janvier est
représentative de l'activité normale.
~ 12 ~
Avec :
Charges Fixs Imputées aux couts = Charges Fixes
constatées (ou réelles) * Taux
d'activité
· On peut faire une comparaison entre les deux
méthodes :
Méthode des cout complet
|
Méthode de l'imputation rationnelle
|
Volume de l'activité
|
Rendre le cout unitaire indépendant du niveau
d'activité
|
Saisonnière ou permanente
|
Adaptée aux entreprises dont l'activité
est saisonnière.
|
Imputer les charges Fixes.
|
Sous-activité ou sur activité.
|
I.3 Démarche
prévisionnelle
I.3.1 Stratégie et
planification
La planification stratégique
(strategic planning en anglais) est l'élaboration, le
développement et la mise en marche de plusieurs actions et programmes de
la part des entreprises ou des organisations, dans le but d'atteindre des
objectifs fixés et de choisir les options stratégiques
adéquates afin de réaliser les finalités et la mission de
l'entreprise
Agir
Vérifier
Réaliser
Réalisé par moi même
~ 13 ~
I.3.1.1 Caractéristique de la
planification
o La durée : le plan peut être conçu soit
à court terme (1an) à moyen terme (2 ans) Et à long terme
(5 à 10 ans).
o Le domaine : la planification peut s'appliquer uniquement
à une fonction ou a l'ensemble de l'entreprise
o L'organisation : la planification doit être
organisée selon la taille et la structure de l'entreprise
Le consultant en management Peter Drucker
définissait la planification stratégique comme un «
processus continu de réalisation des décisions entrepreneuriales
(comportant une prise de risque) et en fonction de la plus grande connaissance
de leur évolution future, l'organisation systématique des efforts
nécessaires pour mettre en place ces décisions et mesurer le
résultat de ces décisions par rapport aux prévisions
grâce à un feed-back organisé et
systématique.»
En résumé, la planification stratégique
consiste à prendre aujourd'hui les meilleures décisions
possibles pour le futur.
Concrètement, la planification stratégique
consiste à projeter dans le futur les activités
présentes de l'entreprise et d'estimer toutes les
conséquences, en interne et sur l'environnement externe, qu'elles
pourraient avoir. La planification stratégique doit prendre en compte
les résultats positifs et négatifs, désirés
et non désirés. Il s'agit ensuite de définir ce
que serait le « futur idéal » sous forme
d'une série d'objectifs, et d'influencer les activités
présentes pour les atteindre.
Pour beaucoup de dirigeants d'entreprises, la
planification stratégique est un concept abstrait dont ils ne
maîtrisent pas les tenants et aboutissants. Pourtant, lorsque la
méthodologie de la planification stratégique est appliquée
scrupuleusement, elle offre à l'entreprise des perspectives de
croissance et de création de valeur importantes.
Le processus de planification stratégique dépend
dans une large mesure de la nature et des besoins de l'entreprise. Ainsi, un
environnement en constante évolution exigera la répétition
de l'exercice au moins une fois l'an.
~ 14 ~
En règle générale, il faut l'appliquer :
· Lors de la création d'une entreprise ;
· Quand on prépara un projet, comme le lancement
d'un nouveau produit ;
· Quand les marchés évoluent ;
· Lors d'un changement (lois, réglementation,
pratiques d'affaires) dans l'environnement de l'entreprise.
La planification stratégique aide à atteindre les
objectifs suivants :
· Préparer et déterminer la
portée de l'activités - en examinant les motivations,
les coûts et les moyens.
· Analyser les forces, faiblesses,
possibilités et menaces - en examinant l'environnement interne
et externe de l'entreprise pour tirer le meilleur parti de ses forces, les
protéger de ses faiblesses et saisir les occasions d'affaires.
· Formuler des stratégies - en
examinant les stratégies et tactiques à observer à la
lumière des facteurs ci-dessus.
· Mettre la stratégie en place - en
évaluant les ressources et en écrivant le plan.
· Mettre tous les employés sur la même
longueur d'onde - en créant un consensus dans l'entreprise et
en communiquant le message aux acteurs clés.
· Mesurer la réussite - en suivant
le progrès et en encourageant les employés à poursuivre
leurs efforts.
· Améliorer la
productivité - en assurant que les employés savent
où ils vont et en optimisant l'utilisation des ressources.
L'analyse SWOT (Strengths -
Weaknesses - Opportunities - Threats) est un outil d'analyse
stratégique, qui permet à l'entreprise de définir ses
forces et ses faiblesses, et de détecter les opportunités
à saisir et les menaces à écarter sur son
environnement.
L'analyse FFPM (forces, faiblesses,
possibilités et menaces) constitue probablement le
modèle le plus connu et est utilisé à la fois par les
entreprises de plus petite taille et de taille plus importantes, aussi bien
dans les secteurs à but lucratif que dans les secteurs à but non
lucratif. L'analyse S.T.E.E.P.L.E. (social,
technologique, économique, environnemental, juridique et
éthique) et l'analyse des cinq forces concurrentielles sont
deux autres modèles largement utilisés.
La matrice BCG (Boston
Consulting Group) a pour but de situer tous les produits de
l'entreprise en fonction de leur Part de marché mais aussi en fonction
de la croissance du marché.
L'évaluation des facteurs clés de
succès : Les FCS correspondent aux éléments
stratégiques qu'une entreprise doit maîtriser pour avoir un
avantage concurrentiel et surpasser la concurrence.
~ 15 ~
I.3.1.2 Quelques exemples des facteurs
clés de succès (FCS) :
Exemple : Position de l'entreprise sur le
marché :
Maroc télécom est le seul
opérateur téléphonique qui propose l'ADSL au
Maroc
Exemple : la capacité de l'entreprise
à valoriser son produit
Coca -Cola a consacré plus que 2 Milliards de
dollars pour la publicité en 2007
Exemple : qualité de la relation entre
l'entreprise et l'acheteur
SFR a mis en place un service client implanté
dans plusieurs pays autour du monde disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
afin de garder une forte relation avec ses clients.
~ 16 ~
I.3.2 Procédure
budgétaire
Un budget est un prévision
financière chiffrée relative à un plan d'actions,
correspondant aux objectifs définis et comprenant les moyens
arrêtés pour atteindre ces objectifs.
La gestion budgétaire constitue toujours
la méthode de contrôle de gestion la plus utilisée par les
entreprises. Alors, qu'elle est une gestion prévisionnelle à
court terme qui traduit les décisions prises par la direction en
programmes d'actions chiffrées (les budgets) , puis elle est pour
objectifs de ( Pilotage ,Simulation, Motivation et Prévention des
conflits ) .
Le contrôleur de gestion joue un
rôle central dans ce processus de construction budgétaire, il est
le garant de la cohérence globale de celle-ci, et sa position
transversale lui permet d'accompagner l'ensemble des décideurs
opérationnels dans la définition de leurs objectifs et le choix
de leurs moyens.
· Elle retrace l'articulation
Plans Programmes Budgets
Crée par : moi même
|
Plans
|
Programmes
|
Budgets
|
Contenu
|
Grandes orientations stratégiques
|
Niveaux d'activité exprimés en
unités physiques
|
Expression des programmes en
unités monétaires
|
Périodicité
|
Pluriannuel 3,4 ou 5ans
|
Plus court terme annuel (décliné en mois )
|
Plus court terme annuel (décliné en mois )
|
Projections
|
Chiffre d'affaire et résultats Investissements
et financements
|
Volume des facteurs utilisés : heures de
MO, tonnes de matières, etc.
|
Evolution des prix et des couts
|
Crée par : moi même
~ 17 ~
I.3.2.1 Procédure
budgétaire
I.3.2.2 La hiérarchie
budgétaire
Ø La procédure budgétaire se
caractérise par la hiérarchie et l'interdépendance des
budgets (la prévision de production peut, selon les contraintes,
conduire à un réajustement du budget des investissements ou du
budget des ventes).
Ø Les budgets généraux permettent de
traduire, sous forme chiffrée, la cohérence des prévisions
; équilibre de la trésorerie, rentabilité de
l'exploitation (compte de résultat prévisionnel),
équilibre financier (bilan prévisionnel). En cas de
déséquilibre, les responsables doivent procéder à
des ajustements soit au sein de la période budgétaire soit en
révisant les prévisions à moyen terme.
Ø Ainsi, la prévision
budgétaire est un processus itératif qui conduit
l'ensemble à la cohérence et à la sécurité
(prévisions probabilistes).
~ 18 ~
La hiérarchie budgétaire
Budget des ventes
|
|
|
|
|
|
Budget de production
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Budget des
approvissionement
|
|
|
|
|
|
Budget des investissement
|
|
Budget des charges
|
|
|
|
|
|
|
|
Distribution
Production
Diverses
Budget de trésorerie global
Budget Générale
Compte de résultat prévisionnel
Bilan prévisionnel
Crée par : moi même
I.3.3 Rôle du contrôle de gestion
D'abord, le contrôle de gestion peut trouver sa place
à la fois dans les entreprises de production et de négoce
(commerce). Mais également et de plus en plus dans les entreprises de
service, les hôpitaux ou encore dans les associations.
Ensuite, le contrôle de gestion est une fonction clef de
l'organisation : il fait le lien entre la dimension stratégique
(les dirigeants), la dimension tactique (managers) et
la dimension opérationnelle (les salariés).
~ 19 ~
I.3.3.1 La démarche du contrôle de
gestion peut s'effectuer :
· À priori à travers la mise en place de
prévisions, de budgets
· Au quotidien à travers des études, des
tableaux de bord
· À posteriori via des états de reporting ou
des notes de synthèse
I.3.3.2 On peut ranger les différentes
missions du contrôle de gestion en 3 catégories :
· Mettre en place les processus et méthodes
nécessaires au pilotage de l'entreprise
· Garantir l'interaction et la cohérence entre la
stratégie de l'organisation et son fonctionnement quotidien (suivi de
l'action et évaluation des résultats)
· Participer à la gestion des objectifs
économiques et des ressources nécessaires pour les atteindre
I.3.3.3 Les principales missions de
contrôle de gestion :
§ La mise en place et le suivi de la
comptabilité de gestion (ou analytique)
Les entreprises plus développées ont
besoin d'un système d'information comptable plus
précis, plus poussé : il s'agit de la
comptabilité de gestion qui permet en interne
de distinguer les différents «pôles» de
l'entreprises (ateliers, secteurs géographiques, domaines
d'activités ou produits) et de leur affecter leurs propres charges et
leurs propres produits. De plus, elle sert de base d'information pour :
· Le calcul des coûts des différentes
fonctions de l'entreprise
· Contrôler et évaluer certains
éléments d'actif (notamment les stocks)
· Le calcul du coût de revient des biens et services
de l'entreprise
§ Le calcul et l'analyse des
coûts
En s'appuyant sur la comptabilité de gestion et sur
différentes méthodes, le contrôleur de gestion va calculer
et analyser les coûts de l'entreprise :
· Frais généraux
· Coûts de revient des produits
· Coût du travail (contrôle de gestion des
RIT)
~ 20 ~
Un coût c'est donner une valeur
à une ressource qu'utilise l'entreprise dans son
activité. Comme les coûts diminuent le patrimoine de l'entreprise
et impactent la trésorerie, ils doivent être
évalués avec pertinence. On prête souvent au
contrôleur de gestion d'une entreprise le rôle de cost
killer car il a pour mission de «traquer» certains
coûts voire de les supprimer.
v La valorisation des stocks
Le Code de commerce oblige toutes les entreprises détenant
des matières premières et/ou des
produits finis à «contrôler par
inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la valeur de
tous les éléments actifs et passifs du patrimoine de
l'entreprise».
Le contrôle de gestion a pour rôle de :
· Récolter les informations issues
des inventaires
· Contrôler ces différentes
données
· Valoriser les stocks à partir de
ces informations
§ L'établissement des prévisions
budgétaires
C'est la fonction a priori du contrôle de
gestion : à partir des chiffres des exercices passés, de la
conjoncture et de la stratégie de l'entreprise, le contrôleur de
gestion va devoir établir des prévisions
budgétaires puis contrôler et analyser les
éventuels écarts.
Il s'appuie également sur les objectifs
des dirigeants et sur l'avis des différents managers.
v Confection des états de contrôle de
gestion
Ces états servent à rapprocher les informations
issues de la comptabilité analytique avec d'autres données :
prévisions, budgets, données sectorielles... Et de mettre
en évidence les écarts, positifs ou négatifs.
On parle la plupart du temps d'états de reporting ou de
tableaux de bord de gestion :
· Reporting : présentation
(souvent sous la forme d'un rapport ou de tableaux) de l'activité et des
résultats de l'entreprise, sur une période donnée
· Tableau de bord : document
constitué d'un ensemble d'indicateurs synthétiques qui permettent
de suivre la performance d'une entité
Enfin, le contrôleur de gestion peut
accéder au quotidien de l'entreprise. Comprendre son
fonctionnement et avoir une vision globale de
l'activité.
~ 21 ~
II. DEMARCHE DE MISE EN PLACE DES
TABLEAUX DE BORD DE GESTION
II.1 Techniques de prévision et
gestion
II.1.1 Prévision des
ventes
La prévision des ventes client est une activité
sensible qui rythme de nombreuses opérations de l'entreprise. Il s'agit
d'un exercice difficile à aborder à cause de sa dimension
technique. En effet, prévoir les ventes revient à
modéliser les comportements clients et la complexité relative des
marchés étudiés. Il s'agit alors de réaliser des
modèles requérant des équations mathématiques
complexes et le paramétrage d'outils statistiques puissants. Bref dans
l'univers du marketing, souvent commandé par le bon sens, la
prévision est exactement la discipline qui requiert une
méthodologie fine, une maîtrise d'outils scientifiques.
Par ailleurs, la prévision des ventes
vise à anticiper les ventes hebdomadaires, mensuelles,
trimestrielles ou annuelles d'un commercial, d'une équipe de vente ou
d'une entreprise. Les responsables s'appuient sur les prévisions
établies par les commerciaux pour estimer le chiffre d'affaires
prévisionnel de leurs équipes. Les directeurs commerciaux
projettent ensuite ces estimations à l'échelle d'un service ou
d'une entreprise entière. Les rapports de prévision sont
généralement transmis à la direction de l'entreprise,
ainsi qu'au conseil d'administration et aux actionnaires, le cas
échéant.
Généralement, les prévisions alimentent
plusieurs fonctions clés de l'entreprise. Le dimensionnement des moyens
et ressources (financières, de production, d'expédition,
d'entreposage...) est souvent corrélé à ces
prévisions.
II.1.1.1 L'importance de la prévision
des ventes
La prévision des ventes influence de nombreuses
décisions, du recrutement à la gestion des ressources, en passant
par la définition des objectifs et du budget. Par exemple, si les
prévisions annoncent 26 % d'opportunités de vente en plus, des
recrutements doivent être envisagés pour faire face à la
demande. Si, au contraire, une baisse d'activité est anticipée,
les ressources humaines doivent être gérées en
conséquence. De plus, il pourra s'avérer judicieux d'investir du
temps dans le marketing et dans la prospection afin de contrer cette baisse.
~ 22 ~
La prévision des ventes peut également être
vectrice de motivation. Par exemple, il est possible de publier des
prévisions trimestrielles afin d'encourager l'équipe commerciale
à atteindre ses objectifs. Des prévisions quotidiennes peuvent
également aider un commercial en difficulté à
améliorer ses performances.
En matière de prévision des ventes, le
perfectionnisme est inutile. En effet, il est pratiquement impossible
d'établir des prévisions exactes. S'appuyer sur des
données fiables et une méthodologie adéquate permet
néanmoins d'établir des prévisions réalistes, afin
de faciliter la planification et de soutenir la croissance.
II.1.1.2 Les données nécessaires à
la prévision des ventes
Des prévisions fiables s'appuient impérativement
sur les éléments suivants :
· Des quotas individuels et d'équipe :
les performances ne peuvent être évaluées que par
rapport à des objectifs mesurables.
· Un processus de vente structuré et suivi
: pour pouvoir calculer des probabilités de conclusion de
transactions, tous les commerciaux doivent respecter les mêmes
étapes de traitement d'une opportunité.
· Des définitions standards pour chaque
étape du processus de vente : chacun doit pouvoir identifier un
lead, un prospect et une opportunité, afin de comptabiliser les
entrées et les sorties de l'entonnoir.
· Un CRM : l'équipe commerciale
doit disposer d'une base de données pour le suivi des
opportunités.
· Des engagements concrets : lorsqu'un
commercial n'atteint pas ses objectifs, il est nécessaire de documenter
et d'analyser la situation. Dans le cas contraire, la prévision des
ventes restera un exercice théorique.
II.1.1.3 Facteurs influençant la
prévision des ventes
Les facteurs suivants doivent être pris en compte lors de
l'établissement de prévisions.
v Facteurs internes
Recrutements et fins de contrat : lorsqu'un
commercial quitte l'entreprise, le chiffre d'affaires baisse, à moins de
disposer d'un vivier de nouveaux candidats. Inversement, suite à une
campagne de recrutement, l'activité augmente dès que les nouveaux
membres de l'équipe sont opérationnels.
~ 23 ~
Changements affectant la rémunération
: toute modification en matière de commissions a un impact sur
la prévision des ventes. Si l'entreprise décide par exemple que
celles-ci seront conditionnées par le taux de rétention des
clients, le chiffre d'affaires est initialement susceptible de baisser, car
l'équipe commerciale se montrera plus sélective dans la
conclusion des ventes. Une fois ces nouveaux clients fidélisés,
les bénéfices devraient remonter.
Autre exemple : si l'équipe commerciale n'est pas
autorisée à accorder des remises après le 15 du mois, les
ventes seront généralement plus élevées au cours
des deux premières semaines de chaque mois.
Changements de territoire : un commercial a
besoin de temps pour se familiariser avec un nouveau territoire et construire
un pipeline. Dans ces circonstances, le taux de conclusion connaît une
baisse avant de remonter, à condition que les nouveaux territoires aient
été adéquatement planifiés.
v Facteurs externes
Évolution de la concurrence : la
stratégie des concurrents d'une entreprise a un impact sur son chiffre
d'affaires. Si un concurrent direct casse les prix, l'équipe commerciale
doit s'adapter rapidement. Inversement, en cas de disparition d'un concurrent,
un afflux de nouveaux clients peut être observé.
Environnement macro-économique : en
période de croissance économique, les entreprises investissent
plus. À l'inverse, lorsque l'économie stagne, le cycle de vente
tend à s'allonger et les négociations à se resserrer.
Évolution du marché : il est
important de considérer le marché cible des clients. Par exemple,
si une entreprise est spécialisée dans le conseil aux
hôtels, les tendances du marché du tourisme auront un impact sur
son chiffre d'affaires.
Évolutions sectorielles : le secteur
d'activité doit être envisagé au sens large.
L'évolution de la demande dans un secteur complémentaire a en
effet des conséquences.
Changements législatifs : les lois et
les réglementations ont un impact sur l'activité des entreprises.
Selon les cas, celui-ci peut être positif pour la demande ou au contraire
décourager l'investissement.
Évolution de l'offre : une nouvelle
fonctionnalité, un nouveau modèle de tarification ou une
nouvelle option peut avoir des conséquences sur la valeur
moyenne des transactions, la durée du cycle de vente et le chiffre
d'affaires.
~ 24 ~
Saisonnalité : il existe des tendances
saisonnières. Par exemple, les établissements scolaires
envisagent généralement les achats au printemps pour passer
commande à la rentrée.
v Méthodes de prévision des
ventes
· Prévisions basées sur la phase du cycle de
vente
· Prévisions basées sur la durée du
cycle de vente
· Prévisions intuitives
· Prévisions basées sur des données
historiques
· Prévisions basées sur une analyse à
plusieurs variables
· Prévisions basées sur le pipeline
II.1.2 Méthodes statistiques
de prévision des quantités vendues
Les méthodes de prévision se
différencient en deux groupes : les méthodes
qualitatives et les méthodes quantitatives.
Les méthodes qualitatives sont
essentiellement basées sur l'opinion, la comparaison et le jugement. On
y retrouve :
o La méthode de sondage
d'opinion (enquêtes auprès des vendeurs, distributeurs des
produits)
o La méthode de
comparaison (ou analogie historique. Prévision par
comparaison avec des produits similaires vendus dans le passé) ;
o La méthode de
Delphes (ou méthode Delphi. Réponse à
une série de questions par un panel d'experts) ;
o Les études de
marché (application d'un questionnaire aux
consommateurs éventuels afin d'anticiper sur les changements du
marché)
Les méthodes quantitatives
reposent sur l'extrapolation de la demande dans le temps en utilisant les
données des consommations passées. Ci-dessous, nous
présentons une liste non exhaustive des méthodes quantitatives
:
o Méthode quantitative
simple (prise en compte de la demande actuelle plus ou moins
un certain pourcentage) ;
~ 25 ~
o
Méthode des moyennes
glissantes (moyenne de la demande réelle de (n)
périodes antérieures les plus récentes) ;
o Méthode de lissage
exponentiel (moyenne pondéré par des
coefficients exponentiels) ;
o Méthode de la tendance
(projection linéaire, exponentielle, logarithmique ou polynomiale de la
tendance passée. A partir des simulations, on choisit celle qui s'adapte
le mieux à l'allure de la demande)
o Méthode de
décomposition (décomposition du résultat
des prévisions en tendance, saisonnalité, effets
aléatoires)
o Méthode de régression et
corrélation (utilisation combinée de la droite
des moindres carrés et de la corrélation avec une variable de
dépendance)
Toutes ces méthodes de prévision ne sont pas
exclusives. Elles peuvent être combinées pour diminuer les
incertitudes et renforcer la fiabilité des résultats.
II.1.2.1 Prévisions par la méthode
des moyennes mobiles ou moyennes glissantes
La moyenne glissante, ou moyenne mobile trouve son application
dans l'analyse des séries temporelles de données en permettant la
suppression des fluctuations de façon à en souligner les
tendances sur le long terme. Cette moyenne est dite mobile parce qu'elle est
recalculée de façon perpétuelle, dès lors qu'une
nouvelle donnée intègre la série en venant remplacer la
plus ancienne, modifiant ainsi la date de référence. Cette
façon de faire tend à lisser le phénomène
étudié en noyant les valeurs extrêmes dans une masse de
données davantage représentative d'une tendance moyenne.
D'une façon générale, la moyenne glissante
s'écrit :
Où
· : Représente le nombre de valeurs successives
à prendre en compte. Dans notre exemple N = 3
· : Représente la valeur de
référence.
· : Représente le rang.
Exemple :
~ 26 ~
On dispose de données mensuelles concernant
l'évolution des prix à la consommation
(inflation) et on souhaite connaître pour chaque mois
l'évolution mensuelle moyenne des prix sur un trimestre.
La moyenne trimestrielle glissante calculée pour chaque
mois tient compte tient de la valeur du mois de référence et des
valeurs des 2 mois précédents. Ainsi, la moyenne trimestrielle
calculée au mois de référence Mars donnera donc : (0.4 +
0,7 + 0,5) / 3 = 1.6/ 3 = 0,53.
Celle du mois de juin donnera
(0.4+0,2-0.1) / 3 = 0.5/ 3 = 0,16.
Remarque : on ne peut calculer la moyenne glissante pour les
deux
Mois
|
Evolution des prix
|
Moyenne glissante/ trimestre
|
01-janv
|
0,4
|
|
01-févr
|
0,7
|
|
01-mars
|
0,5
|
0,533333333
|
01-avr
|
0,4
|
0,533333333
|
01-mai
|
0,2
|
0,366666667
|
01-juin
|
-0,1
|
0,166666667
|
01-juil
|
-0,1
|
0
|
01-août
|
-0,1
|
-0,1
|
01-sept
|
-0,2
|
-0,13333333
|
01-oct
|
0
|
-0,1
|
01-nov
|
0,5
|
0,1
|
01-déc
|
0,9
|
0,466666667
|
premiers mois de la série. Crée par :
moi-même
II.1.2.2 Prévisions par la méthode
de lissage exponentiel simple
La méthode de lissage prend en compte la prévision
de la période antérieure. À cette prévision, l'on
augmente l'écart subit, pondéré d'un coefficient á
compris entre 0 et 1.
Si l'on considère :
o Pn-1 (prévision de la période antérieure
n-1)
o á (coefficient de lissage)
o Dn-1 (demande réelle de la période
antérieure n-1)
Prévision des consommations à la période
(n) : Pn = Pn-1 + á (Dn-1 -
Pn-1)
Le choix de la valeur de á se fait par essaies et
erreurs. La valeur retenue est celle qui minimise l'erreur de
prévision.
Dans la pratique, le coefficient á est proche de (1)
lorsque la demande est très fluctuante. Cependant, pour une demande
stable et qui ne présente pas de variation cyclique significative, ce
coefficient est plus proche de (0).
~ 27 ~
II.1.2.3 Prévisions par la méthode
des moindres carrées
Les données {(xi, yi), i = 1 , ,n} peuvent
àêtre représentées par un nuage de n
points dans le plan (x, y), le diagramme de dispersion. Le
centre de gravité de ce nuage peut se calculer facilement : il s'agit du
point de coordonnées (x, y) = (1 nÓn i=1xi, 1 nÓn i=1yi).
Rechercher une relation affine entre les variables X et Y revient `à
rechercher une droite qui s'ajuste le mieux possible `a ce nuage de points.
Parmi toutes les droites possibles, on retient celle qui jouit d'une
propriété remarquable : c'est celle qui rend minimale la somme
des carrés des 'écarts des valeurs observées yi `a la
droite àyi = axi + b. Si åi représente cet 'écart,
appelé aussi résidu, le principe des moindres carrés
ordinaire (MCO) consiste `à choisir les valeurs de a et de b qui
minimisent.
II.1.2.4 Prévisions par la méthode
de synthèse des besoins prévisionnels
Cette méthode est la plus utilisée par les
distributeurs. Son principe est très simple. Dans un réseau de
distribution organisé en fournisseur/clients, il s'agit pour chaque
magasin fournisseur de faire la somme des prévisions qui lui sont
transmises par l'ensemble de ses clients :
o Les prévisions commencent dans les magasins de vente
directe (vente au détail) selon les méthodes expliquées
plus haut (méthodes qualitatives et quantitatives) ;
o Les données obtenues sont transmises au magasin
fournisseur ;
o Les magasins fournisseurs de même niveau regroupent
les prévisions de leurs clients en une et transmettent à leur
tour les données consolidées à leur fournisseur ;
o Les informations remontent ainsi sur l'ensemble du
réseau de distribution jusqu'à l'usine de production. Les
données obtenues à l'usine représentent pour cette
dernière les prévisions de la demande.
~ 28 ~
II.1.3 Mise en forme du budget
des ventes
Prévoir les ventes avec exactitude et élaborer un
plan de ventes peut aider à éviter les problèmes de
trésorerie imprévus et à gérer les besoins en
matière de production, de personnel et de financement de façon
plus efficace.
La prévision de ventes représente
un outil essentiel pour gérer une entreprise de toute taille. Il s'agit
d'une prévision mois par mois du niveau de ventes qu'on espérant
atteindre. La plupart des entreprises rédigent une prévision de
ventes une fois par année.
II.1.3.1 Base des prévisions de
ventes
Les prévisions de ventes permettent de gérer
l'entreprise plus efficacement. Avant de commencer, voici quelques questions
pouvant aider à clarifier la situation :
· Combien de nouveaux clients gagnez-vous chaque
année ?
· Combien de clients perdez-vous chaque
année ?
· Quel est le niveau moyen de vos ventes pour
chaque client ?
· Y a-t-il des mois particuliers au cours desquels
vous acquérez ou perdez plus de clients que d'habitude ?
· Entreprises existantes
Le point de départ de la prévision de ventes est
le chiffre des ventes de l'année précédente.
Avant de prendre en compte le lancement d'un nouveau produit ou
une tendance économique, il faut étudier le niveau de ventes pour
chaque client au cours de l'année précédente.
Connaissez-vous des clients qui effectueront davantage, ou
moins, d'achats auprès de vous l'année prochaine ?
Dans le cas de clients qui représentent un montant
important des ventes, on leur demander s'ils envisagent de modifier leur niveau
d'achats dans un avenir proche.
· Nouvelles entreprises
Les nouvelles entreprises doivent poser des hypothèses en
se basant sur des études de marché et le bon sens.
Chaque entreprise peut également ajouter les nouveaux
clients qu'elle espère attirer sans réellement savoir qui ils
sont, ou ce qu'ils achèteront. Inscrivez simplement « nouveau
client » dans leur prévision.
Selon le type d'entreprise, on peut indiquer le volume
de ventes dans la prévision, par exemple, combien de contenants
de 3,78 litres de peinture on vend, ainsi que la valeur des ventes. En
connaissant le volume, on peut planifier les ressources nécessaires dans
des domaines tels que la production, l'entreposage et le transport.
~ 29 ~
II.1.3.2 Les hypothèses en matière
de ventes
Chaque année est différente, et elle doit donc
noter tout changement de situation qui pourrait influencer les ventes de
façon significative. Ces facteurs, connus sous le nom
d'hypothèses de prévisions des ventes,
constituent la base de la prévision.
Lorsque cela est possible, attribuez un chiffre au changement
comme indiqué dans les exemples ci-dessous. On peut ainsi avoir une
idée de l'impact que cela aura sur l'entreprise. Aussi,
indiquez le raisonnement ayant mené à chaque chiffre afin que
d'autres personnes puissent dire s'ils le trouvent réaliste.
Voici quelques exemples habituels d'hypothèses :
Le marché
· Le marché au sein duquel vous vendez croîtra
de 2 pour cent.
· Votre part de marché diminuera de 2 pour cent
en raison de la réussite d'un concurrent. Vos ressources
· Vous doublerez votre force de vente pour la porter de
trois personnes à six personnes au milieu de l'année.
· Vous dépenserez 50 % de moins en publicité,
ce qui réduira le nombre de demandes d'informations de la part de
clients potentiels. Surmonter les barrières en matière de
vente
· Vous déménagez à un meilleur
emplacement, ce qui entraînera une augmentation de 30% quant aux clients
qui achèteront l'année prochaine.
· Vous augmentez les prix de 10 % , ce qui réduira
le volume de produits vendus de 5 % ,mais qui entraînera une augmentation
globale du chiffre d'affaires de 4,5%.
Vos produits
· Vous lancez une nouvelle gamme de produits. Les ventes
seront faibles cette année et les coûts seront plus importants que
les profits, mais au cours des prochaines années, vous récolterez
les bénéfices.
· Vous disposez de produits nouvellement établis et
qui ont le potentiel d'augmenter rapidement les ventes.
· Vous disposez de produits établis qui jouissent de
ventes stables, mais qui ont un potentiel de croissance faible.
· Vous disposez de produits faisant face à un
déclin des ventes, peut-être en raison d'un produit
supérieur d'un concurrent.
En ce qui concerne les nouvelles entreprises,
les hypothèses doivent se baser sur une étude de marché et
le bon sens.
II.1.3.3 Élaborer votre prévision
de ventes
A partir des informations élaborées, de la mise en
place d'une stratégie offensive, les objectifs de ventes doivent
être définis par :
· L'établissement du budget des
ventes,
· Et simultanément l'élaboration du
budget des coûts de distribution.
~ 30 ~
La budgétisation des ventes est établie par
centre de responsabilité : par produit ou gamme
de produits, par zone géographique, par canal de
distribution, par type de clients, par période, ...
Elaboration du budget des ventes
Le budget des ventes peut faire l'objet de plusieurs
représentations adaptés aux besoins de l'entreprise. Ventilation
des ventes :
· Par produit, par catégorie, famille ou
gamme de produits,
· Par secteur géographique :
département, région,
· Par période : mois, trimestre,
· Par canal de distribution : détaillant,
grossiste, centrale d'achat,
· Par représentant,
· Par technique de vente : correspondance,
télévente, vente à domicile, distribution automatique,
...
La présentation du budget des ventes et les
ventilations retenues s'effectue par tableaux spécifiques puis tableau
récapitulatif.
Exemple de présentation.
Canaux de distribution
|
Canal 1
|
Canal 2
|
Canal3
|
Périodes
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
s...
|
Produits
|
CA
|
|
X
|
500 000
|
35 000
|
85 000
|
70 000
|
40 000
|
27 000
|
15 000
|
|
Y
|
700 000
|
40 000
|
50 000
|
50 000
|
37 000
|
48 550
|
16 000
|
|
Z
|
400 000
|
37 000
|
40 000
|
60 000
|
40 000
|
85 000
|
17 000
|
|
,,,
|
s...
|
s...
|
s...
|
s...
|
s...
|
s...
|
s...
|
|
Totaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crée par : moi-même
Le contrôle des ventes consiste à comparer le budget
des ventes prévues aux ventes réalisées et
constatées en comptabilité générale. Les
rapprochements des prévisions avec les réalisations font
apparaître des écarts favorables (ventes réelles
supérieures aux ventes prévues) ou défavorables lorsque
les objectifs prévus non pas été atteints. L'écart
relatif au chiffre d'affaires peut être dû à deux
éléments : le prix de vente et la quantité. D'où,
deux écarts :
o Un écart sur prix (E/P) = (Prix réel -
Prix prévu) x Quantité réelle
o Un écart sur quantité : (E/Q) =
(Quantité réelle - Quantité prévue) x Prix
Prévu.
~ 31 ~
L'analyse des écarts devrait aboutir à des prises
de décisions relatives :
· À la politique des prix
pratiquée,
· À la qualité des
produits,
· À la promotion des ventes,
· À la force de vente, · au
réseau de distribution, ...
Exemple de présentation.
Produits
|
Mois de janvier
|
|
Réalisation
|
Écarts
|
|
|
+
|
-
|
Produit D
|
|
|
|
|
Produit E
|
|
|
|
|
Produit F
|
|
|
|
|
,,,,
|
|
|
|
|
Totaux
|
|
|
|
|
|
Crée par : moi-même
II.1.3.4 Éviter les pièges en
matière de prévision
Les cinq pièges communs en matière de
prévision sont : Prendre ses désirs pour des
réalités
Il est vraiment trop facile d'être trop optimiste. Il
est préférable de se reporter à la prévision de
l'année précédente pour voir si vos chiffres
étaient réalistes.
Les nouvelles entreprises doivent éviter de faire
l'erreur d'étudier le niveau de ventes dont elles ont besoin afin que
l'entreprise soit viable, puis d'inscrire ce chiffre comme représentant
la prévision.
Il faut également évaluer s'il est physiquement
possible d'atteindre les niveaux des ventes qu'on prévoit. Par exemple
:
· Un taxi peut seulement effectuer un certain nombre de
trajets vers l'aéroport chaque jour
· Une machine peut seulement produire un nombre
donné de composantes pour chaque quart de travail
· Une équipe de ventes peut seulement rendre visite
à un certain nombre de clients chaque semaine
v Ignorer vos propres
hypothèses
Assurez-vous que vos hypothèses se rapportent à
la prévision détaillée en matière de ventes,
autrement vous pouvez vous retrouver avec des informations
complètement
~ 32 ~
contradictoires. Par exemple, si vous prenez pour
hypothèse un repli du marché et un repli de la part de
marché, il est alors illogique de prévoir une augmentation des
ventes.
v Déplacer les buts
Assurez-vous que la prévision soit finalisée et
acceptée dans un délai fixé. Si vous passez beaucoup de
temps à raffiner la prévision, cela pourrait vous empêcher
de vous concentrer sur vos cibles. Évitez d'apporter des ajustements
excessifs à la prévision, même si vous découvrez
qu'elle est trop optimiste ou trop pessimiste.
v Absence de consultation
Vos vendeurs ont probablement la meilleure connaissance de ce
que vos clients ont l'intention d'acheter, alors :
· Demandez-leur leur avis
· Donnez-leur du temps pour qu'ils se renseignent
auprès de leurs clients à ce sujet
· Obtenez l'accord de l'équipe des ventes quant aux
cibles qui seront fixées
v Absence de rétroaction
Lorsque vous aurez élaboré votre prévision
de ventes, vous aurez besoin d'une personne pour en discuter. Choisissez une
personne d'expérience, votre comptable ou un vendeur principal, pour
revoir le document au complet.
II.1.3.5 Créer un plan de
ventes
Les questions auxquelles il faut répondre dans le plan de
ventes sont :
· Sur quoi allez-vous mettre l'accent ?
· Qu'allez-vous changer ?
· En termes pratiques, quelles étapes sont
concernées ?
· Quels territoires et quelles cibles allez-vous
attribuer à chaque vendeur ou à chaque équipe ? Le plan
des ventes débutera par quelques objectifs
stratégiques. Voici quelques exemples :
· Pénétrer le marché municipal en
adaptant le produit à ce marché
· Ouvrir un magasin dans une zone que vous estimez au
potentiel de générer beaucoup de ventes
· Augmenter la moyenne des ventes par client
Vous pouvez alors expliquer les
étapes qui vous permettront d'atteindre ces objectifs. Utilisez
des objectifs qui sont SMART : stratégiques,
mesurables, réalisables, réalistes, limités dans le
temps.
Si on utilise l'exemple de la pénétration dans
le marché municipal, les étapes pourraient être les
suivantes :
· Embaucher un vendeur ayant l'expérience du
marché municipal avec un salaire de 20 000 DH d'ici le début du
mois de février
· Compléter la formation du vendeur d'ici la
mi-avril
· S'assurer que tout changement que l'équipe de
développement de produit a accepté d'effectuer soit prêt
à piloter d'ici le début du mois d'avril
~ 33 ~
En plus de planifier de nouveaux produits et de nouveaux
marchés, expliquez comment on va améliorer les ventes et les
marges bénéficiaires en ce qui concerne les produits et les
marchés existants.
Il est souvent utile d'identifier de quelle façon on
abattra les barrières en matière de ventes :
· Pouvez-vous augmenter les niveaux d'activité de
l'équipe des ventes ; davantage d'appels téléphoniques par
jour, ou davantage de visites aux clients par semaine ?
· Pouvez-vous augmenter le taux de conversion d'appels en
ventes grâce à une meilleure formation en matière de
ventes, de meilleurs documents de soutien en matière de ventes ou une
amélioration des intéressements en matière de ventes ?
II.1.4 Budget des frais de
distribution
La prévision des coûts de distribution suit
logiquement la prévision des ventes. Ces charges de distributions,
directes ou indirectes, variables ou fixes incluent :
· les salaires et commissions sur ventes des
représentants et commerciaux,
· les frais d'emballages,
· les frais de transport sur ventes,
· les frais d'études de marché,
· les frais des campagnes publicitaires,
· les charges de personnel : de la direction commerciale,
des magasins, du service après-vente, ...
· les amortissements des matériels et locaux de la
distribution, etc...
· les redevances en cas de franchise,
· les loyers, assurances, etc...
ANALYSE DES FRAIS DISTRIBUTION.
Les frais de distribution constatés peuvent être
différents des frais prévus lors de l'élaboration des
budgets et pour différentes raisons :
· non-respect des contrats et des engagements,
· hausse des prix de la publicité,
· surconsommation et gaspillage,
· hausse des rémunérations des commerciaux,
accroissements des charges de transport, d'assurances, etc...
Exemple.
On examine les frais de distribution du mois actuel pour la
Société FOUTSI.
~ 34 ~
Les informations disponibles dans le budget des frais de
distribution et les dépenses réelles pour le mois de Janvier sont
les suivantes :
Charges
|
Prévues (500 unités)
|
Réelles
(450)
|
Charges variables :
|
|
|
Frais de transport sur ventes
|
10000
|
11000
|
Fournitures d'emballages
|
8000
|
7000
|
Totaux CV
|
18000
|
18000
|
Charges fixes :
|
|
|
Assurances
|
8000
|
8500
|
Entretien des locaux et du matériel
|
6000
|
5500
|
Salaires et charges sociales
|
30000
|
32000
|
Amortissements
|
5000
|
5000
|
Totaux CF
|
49000
|
51000
|
Totaux généraux
|
67000
|
69000
|
|
Créé par
. · moi même
1°) On établit le budget flexible des frais des
distributions pour l'activité réelle constatée. 2°)
On évalue les écarts et préciser ceux qui semblent les
plus significatifs.
II.1.4.1 TABLEAU DE CALCUL DU BUDGET FLEXIBLE DES
FRAIS DE DISTRIBUTION
Charges
|
Prévues (500 unités)
|
Réelles
(450)
|
Budget
(450)
|
Charges variables :
|
|
|
|
Frais de transport sur ventes
|
10000
|
11000
|
9000
|
Fournitures d'emballages
|
8000
|
7000
|
7200
|
Totaux CV
|
18000
|
18000
|
16200
|
Charges fixes :
|
|
|
|
Assurances
|
8000
|
8500
|
8000
|
Entretien des locaux et du matériel
|
6000
|
5500
|
6000
|
Salaires et charges sociales
|
30000
|
32000
|
30000
|
Amortissements
|
5000
|
5000
|
5000
|
Totaux CF
|
49000
|
51000
|
49000
|
Totaux généraux
|
67000
|
69000
|
65200
|
|
Créé par
. · moi même
II.1.4.2 TABLEAU D'EVALUATION DES
ECARTS
~ 35 ~
Charges
|
Réelles
(450)
|
Budget
(450)
|
Ecarts
|
|
Défavorable
|
Charges variables :
|
|
|
|
|
Frais de transport sur ventes
|
11000
|
9000
|
|
2000
|
Fournitures d'emballages
|
7000
|
7200
|
-200
|
|
Totaux CV
|
18000
|
16200
|
-200
|
2000
|
Charges fixes :
|
|
|
|
|
Assurances
|
8500
|
8000
|
|
500
|
Entretien des locaus et du matériel
|
5500
|
6000
|
-500
|
|
Salaires et charges sociales
|
32000
|
30000
|
|
2000
|
Amortissements
|
5000
|
5000
|
|
|
Totaux CF
|
51000
|
49000
|
-500
|
2500
|
Totaux généraux
|
69000
|
65200
|
-700
|
4500
|
Ecart sur frais de distribution
|
3800
|
3800
|
|
Créé par :
moi même
II .2 Tableaux de bord
II.2.1 Introduction
La comptabilité de gestion et le contrôle
budgétaire produisent une information détaillée,
exhaustive. En revanche, la gestion d'une organisation (un service, une
entreprise, un groupe, une organisation publique...) requiert des informations
synthétiques et triées. C'est le rôle du tableau de bord et
du reporting.
Le premier fournit au responsable des outils pour mesurer la
performance de l'entreprise. Dans ce sens, il permet un soutien informationnel
pour une meilleure prise de décision et une direction plus
réfléchie des opérations et de la stratégie
d'ensemble.
Le reporting est un système normalisé de
remontée de l'information essentiellement, mais non exclusivement,
comptable et budgétaire après un travail de synthèse et de
tri. Seule l'information significative et pertinente doit circuler sous peine
d'engorgement des circuits de décision. La reddition des comptes est la
contrepartie de la liberté de décision laissée aux niveaux
hiérarchiques inférieurs.
Notre étude consistera donc à nous
intéresser de plus près à ces deux concepts que sont le
tableau de bord et le reporting que nous présenterons d'abord
séparément avant de les confronter pour en faire ressortir les
similitudes et les différences.
~ 36 ~
II.2.1.1 LE TABLEAU DE BORD
Le tableau de bord est un outil de pilotage
d'une entreprise constitué de plusieurs
indicateurs de performance et qui a pour principales vocations
d'anticiper les évolutions prévisibles et d'inciter le chef
d'entreprise à prendre des décisions.
Le tableau de bord comprend donc d'un ensemble de mesures de
performance et permet un soutien informationnel fiable pour les
organisations
Une mesure de performance est une unité de mesure
permettant d'évaluer un aspect
spécifique de l'organisation. Elle est toujours
liée à un objectif à atteindre. Elle peut prendre une
dimension temporelle, dimensionnelle, monétaire, statistique ou
autre.
La mise en place d'un système de tableau de bord de
gestion n'a de sens que si elle
reçoit l'appui total de la Direction
Générale. La formulation des tableaux de bord doit être,
pour un responsable, l'occasion de faire participer ses principaux
collaborateurs.
La présentation des tableaux de bord doit être
claire et faciliter l'exploitation des information (des données ne
deviennent des informations que dans la mesure où elles permettent de
prendre des actions correctives : il faut éviter des tableaux trop
complexes, et parfois recourir à des graphiques dans la mesure où
ils ne sont pas trop sophistiqués
La Typologie des tableaux de bord, on distingue
trois catégories de Tableaux de Bord
Comme nous venons de le voir, la finalité principale d'un
TB est de piloter une activité, c'est-à-dire prendre des
décisions pour agir à partir de résultats
constatés. Il peut toutefois également être utilisé
pour analyser une situation : comprendre les raisons d'un échec (ou
même d'un succès), anticiper des menaces, etc. Ce qui donne 3
finalités :
· Le pilotage opérationnel : il
assure le suivi de l'exécution de tâches au niveau des
opérations et de la mise en oeuvre d'un plan d'actions - exemple :
nombre de nouveaux clients pour les vendeurs, taux de rupture de stock pour le
service approvisionnement, taux de décroché pour un call-center,
gestion de projet, tableau de bord de gestion pour le suivi budgétaire,
gestion des risques, etc. Piloter son entreprise devient "Agile" - la
réactivité est un facteur clé de succès. Avec ces
outils d'aide à la décision, il est aisé de mettre en
oeuvre des actions correctives appropriées si la situation l'exige.
· Le pilotage stratégique : il
donne une vision globale des activités de l'entreprise au comité
de direction (progression du chiffre d'affaires, nombre de clients, parts de
marché, évolution de la rentabilité...) et aux parties
prenantes. Voir le tableau de bord prospectif de Kaplan et Norton. Il facilite
la prise de décision.
~ 37 ~
·
L'analyse de données : cette utilisation
est moins conventionnelle que les autres. Son objectif n'est pas de
délivrer de l'information synthétique et opérationnelle,
mais au contraire donner de la matière pour la compréhension des
chiffres. Une des applications est l'amélioration continue des
processus. Nous sommes dans la recherche de causes. Il est permis de
s'interroger s'il s'agit encore d'un tableau de bord sans remettre bien
sûr en cause son utilité.
Nous commencerons par faire un bref survol de l'historique de cet
outil, avant d'expliquer plus en détail en quoi cet outil est un outil
de communication de la stratégie et de la gestion de la performance,
pour conclure sur les principales critiques de la littérature
vis-à-vis de cet outil.
Historique du tableau de bord
Kaplan et Norton ont rendu célèbre le tableau de
bord dans un article de 1992, publié dans le Harvard Business Review
: « The Balanced Scorecard : Measures That Drive Performance ».
Ce texte est issu de la volonté des deux chercheurs de mesurer les
facteurs à l'origine de la performance d'une institution. Selon un credo
partagé avec Lord Kelvin, physicien britannique de la fin du
19ème siècle :
{ If you cannot measure it, you can't improve it
}
La publication du texte en 1992 a entrainé l'adoption
du tableau de bord par plusieurs organisations publiques ou privées pour
l'implémentation de leur stratégie. Toutefois, le tableau de bord
en tant qu'outil de gestion et de mesure de la performance n'est pas une
idée nouvelle au début des années 1990, puisque d'autres
organisations avaient déjà adopté un modèle
semblable auparavant.
Parmi les plus anciens modèles de tableaux de bord,
certains se trouvent en France. À l'époque, le tableau de bord
était surtout le fruit du travail d'ingénieurs, dont la
volonté était d'offrir un outil aux dirigeants et aux
ingénieurs pour ne pas qu'ils perdent de vue leurs organisations, et
pour leur permettre de les observer et de les analyser de la manière la
plus efficace et efficiente possible (Lebas, 1994). Cet outil est venu
modéliser ce qui n'était pas visible, permettant ainsi de
représenter et synthétiser la réalité de
l'organisation.
Selon Pezet (2007), à partir de la seconde
moitié du 19ème siècle, les dirigeants
élaborent un système d'information de gestion présentant
les données, pour l'essentiel sous forme narrative, au travers d'un
« rapport hebdomadaire » ou « journal de marche ».
La révolution industrielle entraine la croissance de la taille des
entreprises et leur complexité. Le besoin des gestionnaires de plus
d'informations statistiques descriptives de la réalité
opérationnelle se fait de plus en plus important.
En 1936, Robert Satet (Pezet, 2007) propose un
contrôle budgétaire permettant la
direction rationnelle des affaires. À travers son
contrôle budgétaire, il propose l'adoption d'une «
documentation appropriée », ou ce qu'il définit aussi
comme des « statistiques dont une
~ 38 ~
sélection judicieuse est de rigueur pour atteindre
le but que l'on se propose ». Par exemple, Satet considère
dans le cas d'une organisation textile trois groupes de statistiques :
statistiques commerciales et économiques, statistiques industrielles et
statistiques financières. Ce système de gestion, que Satet
regroupe dans un contrôle budgétaire, semble déjà
définir les fondements de ce qu'on appellera plus tard le tableau de
bord.
Un modèle plus proche de la conception actuelle du
tableau de bord remonte au début des années 1950, avec le projet
de General Electric (GE) de développer les mesures de performance de ses
unités d'affaire (Kaplan et Norton, 2001). Pour ce faire,
l'équipe en charge du projet développa huit axes financiers et
non financiers de mesure de la performance tels qu'ils apparaissent dans cette
liste :
· Profitabilité
· Part de marché
· Productivité
· Leadership du produit
· Responsabilité
sociale
· Développement des ressources
humaines
· Attitudes des
employés
· Balance entre objectifs long terme et court
terme.
Avec l'expérience de GE, le tableau de bord
n'était plus un outil de gestion réservé à la haute
direction. En étudiant le cas de GE, Drucker (1958) introduit
le management par objectif et soutient ainsi une démocratisation de
l'outil à tous les paliers de l'entreprise. À travers un choix
judicieux d'objectifs de performance pour chaque employé, une
organisation pourra atteindre une performance plus intéressante et plus
profitable pour les actionnaires :
Each manager, from the «big boss» down to the
production foreman or the chief clerk, needs clearly spelled-out objectives.
These objectives should lay out what performance the man's [sic] own managerial
unit is supposed to produce. They should lay out what contribution he and his
units are expected to make to help other units obtain their objectives. [...]
These objectives should always derive from the goals of the business
enterprise. [...] Managers must understand that business results depend on a
balance of efforts and results in a number of areas. [...] Every manager should
responsibly participate in the development of the objectives of the higher unit
of which his is a part. [...] He must know and understand the ultimate business
goals, what is expected of him and why, what he will be measured against and
how.
(Drucker, 1958, page. 126, cité par Kaplan
2008)
~ 39 ~
L'approche de Drucker est intéressante puisqu'elle
implique une intégration de
l'employé avec l'organisation. L'employé est plus
impliqué dans la gestion de l'organisation et sa participation et
compréhension de la stratégie sont mises à profit.
Plus tard, dans les années 1960, Robert Anthony
propose un cadre global de planification qui propose trois types de
systèmes de contrôle : contrôle de la planification
stratégique, de gestion et d'exploitation. Il rejoint Drucker dans une
proposition de système basé sur la décision d'objectifs,
et la définition des ressources nécessaires à l'atteinte
de ces objectifs.
The process of deciding upon objectives, on changes in these
objectives, on the resources used to attain these objectives, and on the
policies that are to govern the acquisition, use, and disposition of these
resources
(Kaplan, 2008, page. 6)
Il se fait précurseur de ce que l'on définira plus
tard comme la carte stratégique, puisqu'il soutient que la planification
doit reposer « sur une estimation d'une relation de
cause-à-effet entre le cours d'une action et un résultat
désiré » (Kaplan, 2008, page. 6).
Dans le cadre du management de l'entreprise et de sa performance,
les outils comptables et budgétaires laissent apparaître des
insuffisances dues à la fois aux conditions concrètes de leur
mise en oeuvre, mais aussi aux limites inhérentes à ces outils :
informations uniquement financières, tops agrégés, souvent
tardives et ne donnant pas une vision des facteurs clés pour le pilotage
de l'activité.
Afin d'y remédier, on a observé la mise en place
dans certaines entreprises, en particulier en France avant la 2ème
guerre mondiale, de tableaux de bord permettant à certains responsables
d'avoir « en temps réel » une vision synthétique des
principaux indicateurs sur l'entreprise et son environnement afin de prendre
les décisions qui leur incombent dans le cadre de leurs
délégations. Les pratiques des entreprises Françaises,
pour autant qu'il soit possible d'en retracer les principales
évolutions, semblent suggérer une grande disparité quant
à l'utilisation des TB. Il reste que cette pratique est largement plus
développée en France que dans les pays anglosaxons. Parmi les
diverses raisons qui ont contribué à cet état de fait,
nous pouvons citer :
Ø Le mode de gouvernement des entreprises :
différences entre le modèle « financier » anglo-saxon,
(Reporting trimestriel des résultats comptables) et le modèle
français (fort secteur public et un poids relativement plus faible de la
bourse) ;
Ø Un besoin plus fort en France de compléter
l'outil comptable plus orienté vers la fiscalité que vers la
décision et le repoting comme le veut la tradition anglo-saxonne, au
moins en ce qui concerne les sociétés cotées ;
Ø Une forte culture d'ingénieurs en France,
ingénieurs qui ont souvent été à l'origine de ces
TB de gestion, particulièrement dans le milieu industriel.
Avant de parler de « tableaux de bord », il
faut d'abord fixer les objectifs à LT et la
stratégie.
~ 40 ~
|
|
|
Vision et mission
Objectif stratégiques
|
|
|
|
|
Plan
Opérationnel
|
|
|
Conrole budgétaire et tableaux financiers
|
Tableaux de bord opérationnels
|
Blanced Scorecard (Pilotage de la perfermance
|
Créé par moi
même
II.2.1.2 LE REPORTING
v Caractéristiques
principales
Le Reporting est un outil de suivi et
d'évaluation des performances. Il est issu de la «
responsibility accounting » qui est une notion apparue
dès le début du XXème siècle dans les grandes
entreprises américaines.
v Définition
Le Reporting est défini par J. GRAY et
JOHNSTON comme « un système de comptabilité
managériale adapté à la structure de l'organisation de
façon que chaque manager ne visualise le résultat que des aspects
dont il est responsable, c'est-à-dire qu'il est censé
gérer ». Le reporting sert donc à rendre compte du
degré de réalisation des objectifs.
v Mission du Reporting
~ 41 ~
Utilisé pour faire remonter les informations des
unités élémentaires jusqu'au sommet de la
hiérarchie, le reporting a pour mission principale, l'information de la
hiérarchie sur l'état et l'évolution des unités
décentralisées. Le reporting permet donc de rendre compte des
résultats des activités déléguées.
v À qui s'adresse le
reporting
Le reporting s'adresse autant aux actionnaires qu'au public
potentiellement investisseur et aux superviseurs internes. Le reporting est
présenté par le responsable d'une entreprise ou d'une fonction
à des personnes physiques ou morales concernées par les
activités et les résultats. La communication de données
peut, dans certains cas, être imposée par un groupement
d'associés, de clients ou de fournisseurs.
II.2.1.3 Comparaison entre le reporting et le
tableau de bord.
Ce sont deux outils d'aide à la décision
constitués d'indicateurs peu nombreux, permettant de fournir des
informations dans les délais brefs, afin de mesurer les
réalisations et de les comparer aux objectifs. L'étude
menée par les auteurs CRAY et PESQUEUX apporte des
éléments permettant de préciser les similitudes entre ces
deux notions :
CRAY et PESQUEUX
Le Tableau de Bord est un outil de
suivi composé d'indicateurs (budgétaires et
extrabudgétaires) peu nombreux, permettant aux gestionnaires de
connaître en permanence et aussi rapidement que possible les
données nécessaires au contrôle des systèmes qu'ils
pilotent. Le Reporting est quant à lui un
outil qui assure la remontée des informations des unités
~ 42 ~
élémentaires vers la direction
générale ; il comprend à la fois des
éléments empruntés au contrôle budgétaire et
au Tableau de Bord. Il y a beaucoup de ressemblances entre le Tableau de Bord
et le Reporting
Il existe toutefois des différences de forme et d'usage
entre ces deux concepts. Le Tableau de Bord est surtout utilisé pour le
pilote et la gestion opérationnelle alors que le Reporting fait remonter
les informations sur le degré de réalisation des objectifs et
sert aussi à la consolidation. Les données contenues dans le
Tableau de Bord peuvent être de natures diverses (physiques, comptables
et financières.
II.2.1.4 La structure du tableau de
bord
Plusieurs options sont possibles pour présenter les
informations
Par groupe d'indicateurs
Chiffre
d'affaires
Charges
Variable
Charges
Fixes
Indicateur
1
Indicateur
5
Indicateur
3
Indicateur
2
Indicateur
6
Indicateur
4
Crée par : moi-même
Exemple : Ventes, marge, markéting, Ressources Humaine
pour le pilotage stratégique Assembler les indicateurs par objectif en
créant des sections.
Par niveau de détail
Du plus synthétique au plus détaillé
Représentez une hiérarchie entre les indicateurs.
~ 43 ~
Progression des Ventes pour un magasin
prog
par produit
Programme
par région
Programme par
Vendeur
Crée par : moi-même
Par lien de causalité
En reliant ensemble les indicateurs qui ont un effet l'un sur
l'autre.
Niveau
d'exploitation
Vente de marchandises
Chiffre
d'affaire
Nombre de commende de marchendises
Crée par : moi-même
Le choix du graphique
Un graphique permet d'interpréter une mesure d'un seul
coup d'oeil. Il complète avantageusement les chiffres clés
affichés. Voici quelque graphique de base.
~ 44 ~
§ Représenter une
proportion
Pour visualiser un % parmi un ensemble donné, le
camembert (appelé aussi diagramme circulaire) est bien
approprié
Chiffre d'affaire N
6%
10%
25%
13%
2%
15% 29%
Fruits et Légumes Boucherie f volailles Charcutrie
Traiteur Produits de la mer Fromages
Surgelés
Crée par : moi-même
Attention toutefois de limiter la représentation des
valeurs pour ne pas rendre le graphique trop chargé et donc
illisible.
§ Représenter un ratio
Le camembert peut être utilisé, mais la jauge est
plus pertinente, car elle montre le positionnement entre 0% et 100%
Jauge
70 %
Crée par : moi-même
§ Représenter une
progression
Les graphiques de type ligne permettent de visualiser
rapidement des tendances, des progressions sur un espace-temps donné. Il
est possible également d'utiliser l'histogramme
~ 45 ~
(voir ci-dessous). Qui plus est pour mettre en valeur des
progressions positives et négatives à l'aide de couleurs.
Le niveau de réalisation de l'objectif
1 200 000 1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000
0
|
|
|
|
1 2 3 4 5 6 7
CA HT N Objectif CA HT N
|
Crée par : moi-même
§ Comparer des catégories, des
niveaux
L'histogramme (ou diagramme en barres ou encore "en
bâtons") est tout indiqué
pour mettre cote à cote des données afin de
faciliter la comparaison de valeurs. Pour rappel le camembert met, quant
à lui, en relief des proportions, soit des %.
Histogramme
100 000,00 MAD 90 000,00 MAD 80 000,00 MAD 70 000,00 MAD 60
000,00 MAD 50 000,00 MAD 40 000,00 MAD 30 000,00 MAD 20 000,00 MAD 10 000,00
MAD
- MAD
|
|
Produit A Produit B Produit C Produit D
|
Choix des couleurs
Elles sont là pour aider et non brouiller le message. Il
convient donc d'éviter les couleurs criardes.
L'idéal est d'utiliser des palettes, chères aux
graphistes. Vous aurez ainsi des teintes harmonieuses, agréables
à consulter.
~ 46 ~
Pour distinguer les chiffres positifs (des hausses ou des
objectifs dépassés) des négatifs (des pertes, des
objectifs non atteints), le vert et le rouge sont toujours de rigueur.
II.2.2 Les tableaux de bord de
performance
Commençons par la définition. Le
"Dashboard" a pour fonction de permettre
la
visualisation, le suivi et l'exploitation facile de
données pertinentes sous forme de chiffres, ratios et de
graphiques.
A plus haut niveau, les tableaux de bord sont
agrégés et intégrés dans le pilotage
stratégique de l'entreprise. Notamment à travers des
tableaux de bord prospectifs (Balanced Scorecards) .
Ces indicateurs ( appelés aussi KPI )
sont reliés à des objectifs dans le but de prendre des
décisions. Il s'agit d'un acronyme de Key Performance Indicator, ce qui
signifie en français : Indicateur de performance clé.
Ce sont des mesures qui permettent aux entreprises
d'évaluer la performance d'un domaine. On parle aussi de "metrics",
même si une différence existe entre ces 2 termes :
· Les KPIs sont liés à un
objectif. Exemple en marketing et en qualité : un taux de
satisfaction de client cible. Les décideurs les utilisent pour s'assurer
de l'atteinte des objectifs stratégiques et opérationnels*.
· Les "metrics" exprime la valeur quantitative
brute d'une variable ou d'un paramètre. Exemple : nombre de
visiteurs d'un site Web, nombre d'heures travaillées, etc. Un "metric"
(ou une métrique pour la version francisée) devient un KPI s'il
est relié à une valeur cible.
Ces termes d'origine anglo-saxonne, on fait leur apparition en
France avec les outils (souvent en ligne en mode SaaS) d'analyse, de reporting
et de décisionnel : business intelligence, analyse web (avec l'essor du
e-commerce), etc.
II.2.2.1 Différentes définitions de
tableaux de bord opérationnels
Ø Les tableaux de bord opérationnels concernent
principalement les outils de pilotage industriel. Ils peuvent être
déclinés à différents niveaux qu'il s'agisse de
l'atelier de fabrication (unité élémentaire de travail),
d'un secteur opérationnel comme d'un site de production pris dans son
ensemble. De façon générale, ces tableaux de bord sont
fortement marqués par la dimension industrielle de sorte qu'ils suivent
majoritairement des données physiques élémentaires
(exemple: rendement machine mesuré en nombre d'unités produites
par unité de temps) comme des indicateurs de qualité de type
logistique (cf. notamment délais de livraison).
Ø Le tableau de bord opérationnel est une forme
particulière de tableau de bord qui traite d'un horizon essentiellement
à court terme. Il représente un outil de diagnostic, de
~ 47 ~
pilotage et d'aide à la décision. Son objectif
comprend deux volets essentiels : la mesure de l'avancement des plans d'actions
décidées et l'évaluation de leur performance
Ø Le tableau de bord opérationnel est un outil
consistant à mettre sous contrôle la performance des plans
d'actions préalablement définis grâce à la
définition et au suivi de différents indicateurs de performance
et de pilotage.
II.2.2.2 Distinction avec le tableau de bord
stratégique et le tableau de bord de gestion
Contrairement au tableau de bord stratégique (Balanced
Scorecard), le tableau de bord opérationnel ne se base pas sur un
modèle de performances standardisé mais un modèle issu
d'une concertation interne. Sa démarche d'élaboration part du bas
pour aller vers le haut puis redescend vers le bas (on appelle cela une
démarche Bottom-up et top down)
Par ailleurs, il est différent du tableau de bord de
gestion consistant à comparer des prévisions aux
réalisations effectives et ce dans le but de mettre en place des actions
correctives appropriées
II.2.2.3 L'utilité du tableau de bord
opérationnel ?
La construction d'un tableau de bord opérationnel
nécessite un travail de réflexion assez simple mais
indispensable.
En fonction de la stratégie menée, des points
clefs doivent être extraits (ventes, couts, qualité,
délai). Pour chacun d'entre eux, des paramètres sont
identifiés.
Deux types d'indicateurs sont alors définis pour chaque
paramètre :
Ø Des indicateurs de performances évaluant le
niveau de performances de l'action,
Ø Et des indicateurs de pilotage mesurer le degré
d'avancement du plan d'actions.
Ces indicateurs sont choisis par les opérationnels en
concertation et sous la supervision de leur direction. Ceux-ci sont ensuite
validés par les dirigeants insérés dans le tableau de
bord.
II.2.2.4 Création d'un tableau de bord
opérationnel (de performance) :
~ 48 ~
On a les données suivent :
Région :
|
Rabat
|
Réalisé
|
693
|
Budgété
|
984
|
Part en %
|
70%
|
Produit A
|
73 497,00 MAD
|
Produit B
|
37 156,00 MAD
|
Produit C
|
15 204,00 MAD
|
Produit D
|
14 481,00 MAD
|
Total
|
140 338,00 MAD
|
|
Vente
|
N
|
N-1
|
N-2
|
N-3
|
Produit A
|
73 497,00 MAD
|
97 444,00 MAD
|
77 195,00 MAD
|
73 589,00 MAD
|
Produit B
|
37 156,00 MAD
|
47 898,00 MAD
|
21 362,00 MAD
|
33 604,00 MAD
|
Produit C
|
15 204,00 MAD
|
86 883,00 MAD
|
84 712,00 MAD
|
87 544,00 MAD
|
Produit D
|
14 481,00 MAD
|
17 024,00 MAD
|
15 047,00 MAD
|
18 835,00 MAD
|
Total
|
140 338,00 MAD
|
249 249,00 MAD
|
198 316,00 MAD
|
213 572,00 MAD
|
|
UNITES DE PRODUCTION
% Réalisé vs
Budgété
73 497,00 DHS
37 156,00 DHS
15 204,00 DHS 14 481,00 DHS
Produit A Produit B Produit C Produit D
~ 49 ~
Indice de Performance
70 %
Part de chaque produit
59%
10%
6%
25%
Produit A Produit B Produit C Produit D
Réalisation des Ventes
47%
3%
Les Ventes de N , N-1 , N-2 , N-3
120 000,00 MAD
100 000,00 MAD
80 000,00 MAD
60 000,00 MAD
40 000,00 MAD
20 000,00 MAD
- MAD
N N-1 N-2 N-3
Produit A Produit B Produit C Produit D
Crée par : moi-même
~ 50 ~
II.2.3 Les tableaux de bord de
contrôle des couts
Le tableau de bord de gestion ou tableau de bord
budgétaire est un outil de pilotage de
l'entreprise condensant les données les plus
essentielles. Il a pour objectif d'évaluer le niveau de performance de
la gestion de la société et ainsi d'aider à la prise de
décision.
II.2.3.1 Le tableau de bord de gestion : un
outil de pilotage pour le dirigeant
Véritable outil de pilotage et de suivi de la
performance, le tableau de bord de gestion est un document clé pour le
chef d'entreprise et les cadres dirigeants. Il présente sous un format
synthétique, graphique et lisible une série d'indicateurs
stratégiques et essentiels pour la bonne gestion de
l'entreprise.
Les indicateurs pris en compte varient selon le secteur
d'activité de l'entreprise et de ses priorités, mais on retrouve
fréquemment la trésorerie, les volumes des ventes, le
carnet de commandes, la masse salariale... Le tableau de bord de
gestion fait ainsi état de la performance de la gestion de l'entreprise
par rapport aux événements passés et en fonction de ceux
à venir. Il permet ainsi de déterminer des variables, de fixer
des objectifs. Ces derniers sont observés et analysés selon leur
variation dans le temps sur une durée définie à l'avance
(mois, semaines, jours).
Outil-clé, le tableau de bord de gestion permet de
déceler les dangers ou les opportunités qui planent sur
l'entreprise. Il permet entre autres d'anticiper une baisse du chiffre
d'affaires, d'optimiser le fond de roulement ou
encore d'augmenter les chances de décrocher un contrat.
II.2.3.2 Définir les objectifs et les
besoins de l'entreprise
Le tableau de bord de gestion a dès sa conception une
finalité précisément définie. Il peut s'agir
d'assurer un suivi sur le long terme des performances générales
et de la situation budgétaire de l'entreprise, mais aussi
d'accroître le chiffre d'affaires, piloter le lancement
d'un nouveau produit, raccourcir les délais de livraison, redresser le
taux de satisfaction des clients...
Les tableaux de bord se distinguent généralement
selon leur vision temporelle. Ainsi, les tableaux de bord immédiatement
mobilisables pour un suivi au jour le jour de l'activité font partie
de la famille des tableaux opérationnels. Les
tableaux prospectifs sont quant à eux davantage
adaptés à une stratégie sur le long
terme.
~ 51 ~
II.2.3.3 Modèle de Tableau de bord
budgétaire (de gestion) :
Budget d'entreprise
Budget réel
|
22 500,00 MAD
|
70 700,00 MAD
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RÉSUMÉ
|
BUDGET
|
RÉEL
|
MOINS/PLUS
|
Revenu total
|
73 200,00 MAD
|
70 700,00 MAD
|
2 500,00 MAD
|
Dépenses totales
|
24 230,00 MAD
|
22 500,00 MAD
|
1 730,00 MAD
|
|
BUDGET RÉEL MOINS/PLUS
REVENU
REVENU D'EXPLOITATION Catégorie 1
Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4 Catégorie 5
Catégorie 6 Catégorie 7
60
|
000,00 MAD
|
60
|
000,00 MAD
|
2
|
000,00 MAD
|
1
|
500,00 MAD
|
1
|
000,00 MAD
|
1
|
000,00 MAD
|
|
550,00 MAD
|
|
200,00 MAD
|
5
|
500,00 MAD
|
5
|
500,00 MAD
|
3
|
000,00 MAD
|
2
|
000,00 MAD
|
1
|
150,00 MAD
|
|
500,00 MAD
|
|
0,00 MAD -500,00 MAD 0,00 MAD -350,00 MAD 0,00 MAD -1 000,00
MAD -650,00 MAD
TOTAL 73 200,00 MAD 70 700,00 MAD
DÉPENSES
Assurance
CHARGES D'EXPLOITATION Comptabilité
& Juridique
Cotisations & abonnement
Publicité
Dépréciation
Dépenses d'intérêts
22 500,00 MAD
|
22 500,00 MAD
|
250,00 MAD
|
|
400,00 MAD
|
|
440,00 MAD
|
|
200,00 MAD
|
|
150,00 MAD
|
|
|
-250,00 MAD
-400,00 MAD
-440,00 MAD
-200,00 MAD
-150,00 MAD
0,00 MAD
~ 52 ~
Maintenance/Améliorations
0,00 MAD
Taxes & Permis
-290,00 MAD
290,00 MAD
Téléphone
0,00 MAD
Déplacements
0,00 MAD
Services publics
0,00 MAD
Hébergement web & domaines
24 230,00 MAD 22 500,00 MAD
SALAIRES
Dépenses salariales
0,00 MAD
Salaires & paies
0,00 MAD
Salaires de l'entrepreneur
0,00 MAD
0,00 MAD 0,00 MAD
BUREAU
Fournitures de bureau
0,00 MAD
Affranchissement
0,00 MAD
Nettoyage
0,00 MAD
0,00 MAD 0,00 MAD
FORMATION Vidéo/DVD
0,00 MAD
Intervenants extérieurs
0,00 MAD
Formation en classe
0,00 MAD
Certifications
0,00 MAD
0,00 MAD
SANTÉ
Assurance maladie
0,00 MAD
Abonnement au club de gym
0,00 MAD
Assurance vie
0,00 MAD
0,00 MAD 0,00 MAD
CONVENTIONS Billets d'avion
0,00 MAD
Logement 0,00 MAD
Nourriture 0,00 MAD
Location de véhicules 0,00 MAD
0,00 MAD 0,00 MAD
TOTAL 24 230,00 MAD 22 500,00 MAD
Quel que soit la taille de la société, avoir
un budget en place est essentiel à la croissance de la
société. Le budget d'entreprise aidera à prendre des
décisions stratégiques sur les opportunités de croissance,
celles où il faut faire des réductions, et l'état
général de l'entreprise.
~ 53 ~
II.2.4 Les tableaux de bord
orientés stratégie
Prévision des ventes
Le Balanced Scorecard, souvent appelé tableau de bord
stratégique, représente un tableau de bord essentiel au pilotage
de la stratégie d'une entreprise. Ce tableau de bord prospectif la
décline en une série d'indicateurs destinés à
mesurer la performance de l'entreprise.
II.2.4.1 Définition du tableau de bord
prospectif
Le Balanced Scorecard est un tableau conçu par R. S
Kaplan et D. Norton qui traduit la mission et la stratégie de
l'entreprise en un ensemble d'indicateurs de performance constituant la base
d'un système de pilotage de la stratégie. Il mesure la
performance de l'entreprise selon 4 axes équilibrés :
Ø Résultats financiers (apports de
l'entreprise à ses actionnaires),
Ø Performance envers les clients (apports de
l'entreprises à ses clients),
Ø Processus internes (processus dans lesquels
l'entreprise doit exceller pour réussir),
Ø Et apprentissage organisationnel
(capacité de l'entreprise à changer et à
s'améliorer pour devenir une organisation apprenante)
II.2.4.2 L'utilité du tableau de bord
prospectif
Le tableau de bord prospectif permet tout d'abord de clarifier
la vision stratégique d'une entreprise, de la faire vivre et
d'identifier les leviers d'action de la performance.
Ensuite, il permet de procéder
régulièrement à des bilans stratégiques et
d'assurer un retour d'expérience sur la stratégie adoptée
afin de permettre de l'affiner progressivement.
Cette planification permet de décliner des objectifs
à long terme (objectif stratégiques) en objectifs à court
terme (objectifs opérationnels). Il représente, à ce
titre, un véritable outil de management de la stratégie.
II.2.4.3 La construction d'un tableau de bord
prospectif
La construction d'un tableau de bord prospectif -Balanced
Scorecard - est relativement simple en pratique.
Tout d'abord, les dirigeants de l'entreprise doivent identifier
la vision de l'entreprise (son avenir dans 10,15 ou 20 ans), sa mission (sa
raison d'être), ainsi que ses valeurs (sa culture).
Ensuite, ils doivent mener une analyse SWOT (Strength,
Weaknesses, opportnities and Threats) afin d'analyser les forces et
les faiblesses de l'entreprise et d'identifier les menaces et les
opportunités de son environnement concurrentiel.
~ 54 ~
Les facteurs clé de succès (paramètres
à maitriser pour survivre dans un environnement concurrentiel) sont, par
la suite, isolés. Ces FCS vont être
déclinés en plan d'actions qu'il convient de déployer pour
atteindre les niveaux de performance attendus. S'en suit enfin une phrase de
feedback, d'apprentissage et d'ajustement de la stratégie.
Chaque plan d'actions doit être basé sur les axes
présentés ci-dessous. Et, pour chacun ces 4 axes, quatre
séries de données doivent être identifiées :
Ø Les objectifs que se fixe
l'entreprise,
Ø Les initiatives à mettre en oeuvre
pour atteindre les objectifs,
Ø Les indicateurs qu'elle a défini
pour mesurer ses performances,
Ø Les valeurs cibles représentatives
de la performance standard observée
II.2.4.4 Modèle de Tableau de bord
prospectif (Balanced Scorecard) :
Tableau De Bord équilibré -
Prospectif
Finance
|
Indicateur
|
Résultat
|
Cible
|
Ecart
|
Ratio de rentabilité
|
18%
|
15%
|
3%
|
Ratio de dette
|
29%
|
30%
|
-1%
|
Taux de rotation des comptes clients
|
0,07
|
8
|
-1
|
Réduction des cout d'opération
|
245000
|
250000
|
-5000
|
Taux de rotation des comptes fournisseurs
|
9
|
6
|
3
|
|
Clients
|
Indicateur
|
Résultat
|
Cible
|
Ecart
|
Clients récurrents (maintenus)
|
333
|
325
|
8
|
Satisfaction des besoins sur 10
|
7
|
7
|
0
|
Programme de fidélité
|
Non
|
Oui
|
-1
|
Taux d'abandon
|
7%
|
8%
|
-1%
|
Valeur à vie
|
150000
|
20000
|
5000
|
|
~ 55 ~
Processus Internes
|
Indicateur
|
Résultat
|
Cible
|
Ecart
|
Bureau sans papier
|
Oui
|
Oui
|
0
|
Centralisation des TI
|
Non
|
Oui
|
-1
|
Remplissage des postes vacants
|
Oui
|
Oui
|
0
|
Cycle d'embouche (jrs)
|
28
|
30
|
-2
|
Cycle d'approbation des factures (jrs)
|
29
|
30
|
-1
|
|
Apprentissage et croissance
|
Indicateur
|
Résultat
|
Cible
|
Ecart
|
Développement de nouvelles régions
|
5
|
4
|
1
|
Formation de nouveaux contremaitres
|
4
|
3
|
1
|
Recrutement de partenaires
|
3
|
2
|
1
|
Nombre de produits innovants
|
1
|
2
|
-1
|
Plan de développement des employés
|
Non
|
Oui
|
-1
|
|
Crée par : moi-même
Le succès d'un tableau de bord prospectif est
conditionné à une bonne communication
avec le personnel opérationnel. Il est indispensable
de s'octroyer son adhésion mais aussi d'impliquer tous les niveaux
hiérarchiques de l'entreprise.
III. EXEMPLES D'ADAPTATION DU
CONTROLE DE GESTION
III.1 Adaptation dans les PME
Le rôle du contrôle de gestion dans une PME est
identique et tout aussi important dans une entreprise plus grande. Les outils
et les procédures du contrôle de gestion lui sont applicable en
respectant ces spécificités, mais la pratique montre que le
contrôle de gestion est peu formalisé et consiste seulement
à agir lorsque des difficultés spécifiques apparaissant.
C'est une gestion par exception des opérations courantes.
La position dans l'organigramme sera fonction du nombre de
personnes et des services mis en place :
Ø Ce peut être le comptable chargé de la
comptabilité générale et analytique qui élabore les
budgets et utilise les techniques du contrôle.
~ 56 ~
Ø Ce peut être le dirigent si l'entité est
petite ou s'il souhaite coordonner et suivre lui-même les
activités.
La réalité des entreprises est loin de correspondre
aux démarches théoriques proposées pour le contrôle
de gestion. Si la comptabilité générale existe dans les
entreprises, la comptabilité analytique apparait peu fréquemment
et le contrôle de gestion encore moins.
III.1.1 Exemples des PME qui
font du Contrôle de gestion à travers des tableaux de bord
:
~ 57 ~
III.2 Adaptation dans un cabinet
d'expert-
comptable
Le Contrôle de gestion au sein du cabinet d'expertise
comptable est important pour une meilleure gestion des compétences et de
l'organisation du travail. Pour mieux comprendre comment fonction le
contrôle de gestion dans les cabinets d'expertises voilà deux
études faites par Carssus et Pendaries
Carassus (2006) propose une étude sur
l'existence des outils de contrôle dans un cabinet d'expertise comptable
de taille moyenne. Dans cette recherche, l'auteur a décrit les
principales insuffisances de ces outils faces aux mutations de leur
environnement. Les outils sont axés autour de la fixation des objectifs,
la gestion des ressources humaines et le suivi des réalisations. Pour ce
qui est de la fixation des objectifs, les outils existants et utilisés
sont une démarche budgétaire, l'organisation des équipes
et des plannings. En ce qui concerne la gestion des ressources humaines, la
gestion de la formation se fait par un suivi inventorié dans un tableau
pour préserver l'historique, des prises de notes sont effectuées
par le responsable pour les entretiens individuels. Enfin pour le suivi des
réalisations, les outils utilisés sont la gestion du temps et des
indicateurs quantitatifs souvent financiers qui permettent une
vérification de l'avancement des travaux et un contrôle
budgétaire en calculant les écarts entre les prévisions et
les réalisations.
Pendaries (2012) constatent que les outils
rencontrés dans les cabinets sont fondés sur des approches
traditionnelles de comptabilité analytique comme par exemple le
coût horaire, le coût complet, le coût partiel. Le
contrôle du profit est effectué par le temps passé sur les
dossiers. Ce qu'ils nomment le système de pilotage par les coûts
horaires. L'indicateur utilisé est alors la marge sur coût
variable, ou bien la marge sur coût direct. Les charges dans un
cabinet sont majoritairement composées de charges fixes de personnel.
C'est pourquoi les cabinets d'expertise accordent une importance
particulière aux heures passées sur les dossiers par les
collaborateurs. Ainsi, la méthode des coûts partiels
permet en calculant la marge sur coûts directs de mesurer
la performance dans les cabinets. La méthode des coûts
complets est plus difficile à mettre en oeuvre car elle
nécessite de choisir des clefs de répartition des charges
indirectes qui sont souvent imprécises à cause de leur
caractère arbitraire. Dans ce sens-là, cette méthode est
très peu retenue dans le calcul des coûts des missions.
~ 60 ~
Carrasssus propose une autre approche pour
suivre la valeur dans un cabinet, celle du Balanced Scorecard (BSC) de
Kaplan et Norton. Selon l'auteur, la mise en place d'outils de
pilotage de la performance est justifiée par les nombreuses contraintes
d'ordre économique, technologique et financière de
l'environnement des cabinets d'expertise comptable. Pour Meyssonnier
(2011) l'une des caractéristiques des entreprises de service
(dont les cabinets d'expertise comptable) est la gestion des
relations étant donné que la prestation est coconstruite avec le
client. Un outil comme le BSC (Kaplan et Norton, 2009) lui semble adapté
à ce contexte des activités de service. Le BSC avec sa
caractéristique multidimensionnelle regroupe divers indicateurs en
interaction avec les différentes dimensions (financières
; commerciales et satisfaction du client ; processus de transformation et
à la chaine de valeur ; la connaissance et aux savoirs
faire).
III.2.1 Les indicateurs de la
performance retenus dans chaque dimension
~ 61 ~
III.2.2 Une typologie des
cabines d'audit légal
~ 62 ~
Conclusion générale
Posséder des tableaux de bord est indispensable
pour
une entreprise et cela, peu importe son domaine
d'affaires. Chaque tableau de bord est
différent d'une
entreprise à l'autre, car il doit
être construit selon les
besoins particuliers de l'entreprise.
Cependant, il faut
faire attention à éviter certaines erreurs
lors de sa
conception. Le tableau de bord permet de suivre
régulièrement la démarche de
communication et
d'ajuster les décisions en fonction des
résultats obtenus.
Le but premier d'un tableau de bord est de
pouvoir
suivre les objectifs de l'entreprise à
plusieurs niveaux,
dont celui des finances, des ressources humaines,
du
marketing et des ventes. Il est donc un outil de
travail
essentiel.
~ 63 ~
Bibliographie
v Contrôle de gestion épreuve n°7
DECF/DESCF/MSTCF/MSG - Carole Bonnier, Georges Langlois et M.
Bringer
v VUIBERT COMPTA Préparation au D.E.C.F
épreuve n°7 Contrôle de gestion
v Gestion Financière / Analyse et diagnostic
financiers - Youssef JAMAL
Webographie
https://www.petite-entreprise.net/P-2879-84-G1-definition-le-controle-de-gestion.html
(14/02/2020)
https://www.petite-entreprise.net/P-1426-84-G1-qu-est-ce-que-le-controle-de-gestion-en-entreprise.html
(17/02/2020)
https://www.petite-entreprise.net/P-2106-136-G1-types-de-structure-d-une-entreprise.html
(18/02/2020)
http://bibliotheque.pssfp.net/index.php/reformes/comptabilite/1331-05-couts-partiels/file
(04/03/2020)
https://comptabilite.ooreka.fr/comprendre/controle-de-gestion
(18/03/2020)
https://www.studocu.com/fr/document/universite-toulouse-i-capitole/controle-de-gestion-1-le-management-des-couts/notes-de-cours/couts-partiels-definitions/1777216/view
(04/04/2020)
https://www.compta-facile.com/marge-sur-couts-variables-mcv/
(04/04/2020)
https://blog.hubspot.fr/sales/guide-pratique-prevision-des-ventes
(09/04/2020)
https://controle2gestion.net/le-role-du-controle-de-gestion/
(09/04/2020)
https://blog.hubspot.fr/sales/guide-pratique-prevision-des-ventes
(10/04/2020)
http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Logistique/Previsions-ventes-consommations.htm
(11/04/2020)
http://www.educatim.fr/tq/co/Module_TQ_web/co/moyenne_glissante
(11/04/2020)
https://math.unice.fr/~diener/MAB07/MCO.pdf
(11/04/2020)
https://www.manager-go.com/finance/dossiers-methodes/guide-creation-tableau-de-bord
(14/04/2020)
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01188832/document
(19/04/2020)
~ 64 ~
https://www.compta-facile.com/differents-tableaux-de-bord/
(20/04/2020)
https://www.manager-go.com/strategie-entreprise/dossiers-methodes/guide-balanced-scorecard
(22/04/2020)
https://www.piloter.org/excel/concevoir-realiser/tableau-de-bord-excel.htm
(24/04/2020)
https://www.acm-canada.com/fr/limportance-des-tableaux-de-bord-en-entreprise/
(01/05/2020)
Annexes
Liste des tableaux :
Tableau 1 : La méthode de l'imputation
rationnelle Tableau 2 : La méthode des couts complet
Tableau 3 : L'articulation budgétaire
Tableau 4 : Prévisions par la
méthode des moyennes mobiles ou moyennes glissantes
Tableau 5 : Élaborer votre
prévision de ventes
Tableau 6 : Calcul du budget flexible des frais
de distribution
Tableau 7 : Evaluation des écarts
Tableau 8 : Comparaison entre le Reporting et le
tableau de bord.
Tableau 9 : Tableau de bord opérationnel
(de performance)
Tableau 10 : Tableau de bord budgétaire
(de gestion)
Tableau 11 : Modèle de Tableau de bord
prospectif (Balanced Scorecard)
Tableau 12 : Tableaux de bord de l'entreprise
SIGNATURE
Tableau 13 : Tableau de bord de l'entreprise
DECIVISION
Tableau 14 : Tableau de bord d'une banque
Tableau 15 : Les indicateurs de la performance
retenus dans chaque dimension
Tableau 16 : Une typologie des cabines d'audit
légal
~ 65 ~
Liste des figures et graphiques :
Figure 1 : Processus du contrôle de
gestion
Figure 2 : Les couts partiels
Graphe 1 : Seuil de rentabilité
Graphe 2 : Strategic planning
Figure 4 : Quelques exemples des facteurs
clés de succès (FCS)
Graphe 3 : Procédure
budgétaire
Figure 5 : Adaptation éventuel des
prévisions
Graphe 3 : La hiérarchie
budgétaire
Figure 6 : Prévisions par la
méthode des moindres carrées
Figure 7 : les objectifs à LT et la
stratégie.
Graphe 7 : La structure du tableau de bord
par groupe d'indicateur
Graphe 8 : La structure du tableau de bord
par niveau de détail
Graphe 9 : La structure du tableau de bord
par lien de causalité
Graphe 10 : Représenter une
proportion
Graphe 11 : Représenter un ratio
Graphe 12 : Représenter une
progression
Graphe 13 : Comparer des catégories,
des niveaux
~ 66 ~
Table des matières :
INTRODUCTION GENERALE 1
I. APPROCHE CONCEPTUELLE DE CONTROLE
DE
GESTION 2
I.1 Introduction au contrôle de gestion
2
I.1.1 La notion de contrôle de gestion
2
I.1.1.1 Les trois types de tableaux de bord : 2
I.1.1.2 Différentes définitions du
contrôle de gestion 3
I.1.2 Processus du contrôle de gestion
3
I.1.2.1 Détermination des objectifs 3
I.1.2.2 Phase de prévision 3
I.1.2.3 Phase d'exécution 3
I.1.2.4 Phase d'évaluation 3
I.1.2.5 Phase d'apprentissage 4
I.1.3 Structure de gestion 4
I.1.3.1 LES STRUCTURES HIÉRARCHIQUES ET FONCTIONNELLES
4
I.1.3.2 LES STRUCTURES STAFF & LINE (HIÉRARCHIQUES
ET FONCTIONNELLES) 5
I.1.3.3 LA STRUCTURE DIVISIONNELLE 5
I.1.3.4 LA STRUCTURE PAR PROJET OU STRUCTURE MATRICIELLE 6
I.1.3.5 LA STRUCTURE EN RÉSEAU 6
I.1.4 Principaux outils du contrôle de gestion
6
I.2 La comptabilité de gestion commerciale
7
I.2.1 Les couts complets 7
I.2.1.1 La détermination des coûts directs 8
I.2.1.2 La détermination des coûts indirects 8
I.2.2 Les couts partiels 9
I.2.3 L'imputation rationnelle 11
I.3 Démarche prévisionnelle
13
I.3.1 Stratégie et planification 13
I.3.1.1 Caractéristique de la planification 14
I.3.1.2 Quelques exemples des facteurs clés de
succès (FCS) : 16
I.3.2 Procédure budgétaire
17
I.3.2.1 Procédure budgétaire 18
I.3.2.2 La hiérarchie budgétaire 18
I.3.3 Rôle du contrôle de gestion
19
I.3.3.1 La démarche du contrôle de gestion peut
s'effectuer : 20
I.3.3.2 On peut ranger les différentes missions du
contrôle de gestion en 3 catégories : 20
I.3.3.3 Les principales missions de contrôle de gestion
: 20
~ 67 ~
II.
DEMARCHE DE MISE EN PLACE DES
TABLEAUX
DE BORD DE GESTION 22
II.1 Techniques de prévision et gestion
22
II.1.1 Prévision des ventes 22
II.1.1.1 L'importance de la prévision des ventes 22
II.1.1.2 Les données nécessaires à la
prévision des ventes 23
II.1.1.3 Facteurs influençant la prévision des
ventes 23
II.1.2 Méthodes statistiques de
prévision des quantités vendues 25
II.1.2.1 Prévisions par la méthode des moyennes
mobiles ou moyennes glissantes 26
II.1.2.2 Prévisions par la méthode de lissage
exponentiel simple 27
II.1.2.3 Prévisions par la méthode des moindres
carrées 28
II.1.2.4 Prévisions par la méthode de
synthèse des besoins prévisionnels 28
II.1.3 Mise en forme du budget des ventes
29
II.1.3.1 Base des prévisions de ventes 29
II.1.3.2 Les hypothèses en matière de ventes
30
II.1.3.3 Élaborer votre prévision de ventes
30
II.1.3.4 Éviter les pièges en matière de
prévision 32
II.1.3.5 Créer un plan de ventes 33
II.1.4 Budget des frais de distribution
34
II.1.4.1 TABLEAU DE CALCUL DU BUDGET FLEXIBLE DES FRAIS DE
DISTRIBUTION ... 35
II.1.4.2 TABLEAU D'EVALUATION DES ECARTS 35
II .2 Tableaux de bord 36
II.2.1 Introduction 36
II.2.1.1 LE TABLEAU DE BORD 37
II.2.1.2 LE REPORTING 41
II.2.1.3 Comparaison entre le reporting et le tableau de bord.
42
II.2.1.4 La structure du tableau de bord 43
II.2.2 Les tableaux de bord de performance
47
II.2.2.1 Différentes définitions de tableaux de
bord opérationnels 47
II.2.2.2 Distinction avec le tableau de bord stratégique
et le tableau de bord de gestion 48
II.2.2.3 L'utilité du tableau de bord opérationnel
? 48
II.2.2.4 Création d'un tableau de bord
opérationnel (de performance) : 48
II.2.3 Les tableaux de bord de contrôle des couts
51
II.2.3.1 Le tableau de bord de gestion : un outil de pilotage
pour le dirigeant 51
II.2.3.2 Définir les objectifs et les besoins de
l'entreprise 51
II.2.3.3 Modèle de Tableau de bord budgétaire (de
gestion) : 52
II.2.4 Les tableaux de bord orientés
stratégie Prévision des ventes 54
II.2.4.1 Définition du tableau de bord prospectif 54
II.2.4.2 L'utilité du tableau de bord prospectif 54
II.2.4.3 La construction d'un tableau de bord prospectif 54
II.2.4.4 Modèle de Tableau de bord prospectif (Balanced
Scorecard) : 55
III. EXEMPLES D'ADAPTATION DU CONTROLE
DE
GESTION 56
~ 68 ~
III.1 Adaptation dans les PME 56
III.1.1 Exemples des PME qui font du Contrôle de
gestion à travers des
tableaux de bord : 57
III.2 Adaptation dans un cabinet d'expert-comptable
60
III.2.1 Les indicateurs de la performance retenus dans
chaque
dimension 61
III.2.2 Une typologie des cabines d'audit légal
62
Conclusion générale 63
Bibliographie 64
Webographie 64
Annexes 65
Liste des tableaux : 65
Liste des figures et graphiques :
66
Table des matières : 67
~ 69 ~
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