2. La création et la mise en oeuvre du concept de
développement durable
« En toute chose, il faut considérer la fin »
c'est un proverbe populaire qui décrit et démontre le but de
développement durable. Ce dernier est adopté officiellement
à rio-de-Janeiro en 1992 dans la conférence des Etats unis qui
conjugue les actions des différents domaines dont l'écologie, le
social et l'économie dans les soucis des générations
futures.
D'après l'économiste Jean-Pierre
Nicol4 dans son article de naissance et formation du concept de
développement durable, Le concept est apparu après un très
large débat passant par la notion du patrimoine durable en arrivant
à la conférence de rio de 19925.
2.1- Le patrimoine durable
Depuis la prise en main de destin avec le premier outil, le
souci de lendemain est devenu le premier geste de l'homme. Il ne faut pas
gaspiller ce qui sera utile pour demain d'une part et permettre de maintenir
l'usage des choses de l'autre part.
Comment préserver les ressources de pêche et de
chasse, comment s'assurer de la disposition du bois nécessaire pour le
chauffage et pour l'habillement nécessaire sont des soucis de l'homme
toute en pensant au facteur durée puisqu'un arbre est exploitable dans
un délai de 30 à 300 ans. Ce qui impose la durée
d'être le facteur premier pour l'obtention d'un meilleur rendement et
d'ordonnancer l'exploitation des ressources. La récurrence des famines
et des accidents naturels impose l'interrogation sur la gestion de stocks.
La révolution industrielle a poussé la
réflexion de la méthode d'exploitation au mieux des ressources
dans le cycle d'exploitation. Le caractère de durabilité des
produits est apparu ainsi par les économistes classiques libéraux
au sens où on le comprend. D'après l'économiste jean
batiste-Say pour tirer un meilleur rendement et valeur d'un corps social il
faut notamment insistée sur la durée d'usage des biens. En outre
pour surmonter les difficultés
4 Jean-Pierre Nicol : Historien et
économiste, il a milité et milite dans des associations de
promotion du développement durable et de défense de
l'environnement. Il a collaboré à plusieurs travaux et
collaboré régulièrement au Courrier de l'environnement
(INRA Mission Environnement et Société).
5 En juin 1992, à Rio de Janeiro
(Brésil), la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et
le développement
14
dues à la caractéristique de la
raréfaction des certaines ressources beaucoup des chercheurs et des
ingénieurs ont orienté leurs recherches vers la substitution des
biens et des matériaux
D'où l'apparition de l'idée que la croissance de
la production indéfinie est assurée par le progrès
technique. Grace à l'application de ce dernier dans des investissements
approprier l'économie se développer de plus en plus et par la
théorie moderne du développement de (Rostow, J Hicks) qui a
systématisé cette approche en introduisant le progrès
technique dans les modèles macroéconomiques.
2.2- La critique du modèle industriel de 1920 au
1970
Parmi les conséquences des deux guerres mondiales qui
ont lieu dans le début de XX siècle, l'accélération
de l'industrialisation du monde occidental et l'introduction de
l'inégalité entre les zones géographiques.
Les stratèges ont mobilisé la technologie et la
science pour mener la guerre chimique, nucléaire et
bactériologique. L'équipement logistique et la puissance
mécanique ont induit la mise en oeuvre de nouveaux matériaux.
Mais les résidus, produits fatales et déchets qui sont apparus
dans les processus de production, ainsi que les effets durables de certains
produits ont été négligée bien trop souvent
L'industrie constitue parfois une menace pour
l'économie elle-même et la sante et ne répond pas à
tous les besoins humains, A. Marshall6 dans son article en 1920, il
mettait en lumière `les effets externes ' qu'une activité
industrielle fusait surgir. Dans ce sens A.C. Pigou amplifiera la
réflexion étamée sur ce phénomène et de
nombreux chercheures et économistes lui emboiteront le pas
ultérieurement. L'alarme est donnée donc dès avant la
seconde guerre mondiale.
Dès après la deuxième guerre mondiale les
naturalistes regroupés dans UIPN (l'union internationale pour la
protection de la nature)7 établissant un catalogue des
menaces qui pèsent sur les races et les espèces tant animales que
végétales entre 1951 et 1954.
L'accumulation des déchets, l'eutrophisation des lacs,
la pollution des rivières et autres des phénomènes
attentatoires aux équilibres naturels sont dénoncé par
Rachel Carlson et Barry Commoner et d'autres écologistes qui ont
créé le mouvement « écologiste » basé sur
la protection des milieux considérés comme des équilibres
fragiles.
6 Alfred Marshall (26 juillet 1842-13
juillet 1924) était l'un des économistes les plus influents de
l'époque
7 Fondée en 1948 aujourd'hui
connue sous le nom d'Union Internationale pour la Conservation de la Nature
UICN
15
Dans le même temps, un ensemble des économistes
se préoccupaient de problème des investissements affecté
dans les pays dites sous-développés.
Ainsi le concept de développement dite classique
était remis en question tant par les planificateurs (jan Tinbergen 1961,
Charles Bettelheim 1959) que par les tenants de développement
humain8 soucieux de dégager des stratégies loin des
modèles occidentaux, qui seront relayés par Amartya Sen a partir
des années 80 avec les tentatives de systématisé cette
référence jusqu'à construire un indicateur (indicateur de
développement humain).
Le freinage des expériences originales de construction
économique est dû des tensions géopolitiques nées de
la guerre froide de l'époque. Sans oubliée les institutions
internationales comme la banque mondiales et le FMI qui sont censées
faciliter ces projets, ont souvent imposé des conditions des
réalisations antagonistes des conceptions initiales.
2.3- L'émergence du concept
(1968-1972)
`Les limites de la croissance' publiée en 1972 est un
rapport crée par Donnela et Dennis Meadows qui est une
conséquence des réflexions aboutit de club de Rome
(créé en 1968)9. Il reprend le décalage entre
les ressources disponibles et la croissance démographique, toute en
introduisant la pollution de l'écosystème comme facteur
renchérissement des prix et appauvrissement des ressources.
En autre coté plusieurs penseurs avaient
travaillé sur le futur de l'humanité ces travaux se
coïncident avec Plusieurs accidents industriels ou pollution grave dans la
seconde moitié du XXe siècle, ce qui a déclenché
une réflexion sur le modèle économique de la croissance et
des difficultés rencontrées dans la maintenance de
systèmes complexes.
Les processus d'appauvrissement d'écosystèmes ou
bien les catastrophes naturelles (déforestation, désertification,
disparition d'espèces végétales et animales ...) ont
contribué à multiplier les alertes. Encore plus les forêts
malades, la sécheresse subsahariennes, eaux polluées, les
déchets radioactifs, les changements climatiques ainsi que la ` trou' de
la couche d'ozone sont apparus comme autant des signaux d'une
dégradation des conditions d'existence de la planète dans son
ensemble. Ainsi que le premier choc pétrolier qui a focalisé
l'attention sur une possible pénurie énergétique.
Le débat a permis, de s'interroger sur les conditions
d'équilibre de l'activité et de le maintenir dans la durée
de sociétés humaines.
8 François Perroux,
Louis-Joseph Lebret, Gunnar Myrdal, Colin Clark ...
9 Le Club de Rome est un groupe de
réflexion international fondé en 1968, composé
d'économistes, de hauts fonctionnaires et de scientifiques
16
La publication de club de Rome a souligné les
interdépendances, ce qui était alors loin d'être admis hors
conférences et des cercles universitaires, entre les activités
économiques et entre les zones géographiques.
Le progrès technique et la croissance engendraient
certaines pénuries, provoquaient des gaspillages et nourrissaient des
pollutions qui ont des effets à long terme portaient préjudices a
tout.
Il était proposé alors d'assurer une meilleure
répartition des produits et des richesses en visant l'équilibre,
afin de satisfaire les besoins essentiels de l'humanité toute en
réorientant de l'activité économique vers le secteur des
services et dépollution.
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