2.2.5. Réseau
hydrographique
Le réseau hydrographique peu diversifié est
constitué de la rivière Adjiro et ses affluents et, des affluents
du fleuve Ouémé et des rivières Agbado et Otio. Ces cours
d'eau ne résistent pas à la saison sèche. Les eaux coulant
suivant une direction nord-sud, sont drainées par plusieurs petits
marigots et rivières à écoulement temporaire qui se
jettent dans les rivières Odola et Adjiro. Ce réseau permet le
développement des cultures maraîchères pratiquées
par quelques femmes d'Agoua, Akpassi, Adja-Pira et Bantè, (I. Toko,
2005, p.9). La photo 3 montre la rivière Adjiro du côté de
Okoutaossé.
Photo 3: Vue partielle de la rivière
Adjiro du côté de Okoutaossé
Prise de vue : Koutchédi, novembre
2020
La photo 3 montre une portion de la rivière Adjiro du
coté de Okoutaossé. Ce cours d'eau est utilisée par de
nombreux animaux pour l'abreuvage notamment Orycteropus afer.
2.3.
Facteur humain du secteur d'étude
Cette partie aborde l'évolution de la population et les
différentes activités économiques
développées dans le secteur d'étude.
2.3.1. Evolution de la
population
Au troisième recensement de 2002, la commune de
Bantè a une population estimée à 82129 habitants. Elle
contribue à la population du département des Collines pour
15,32%. Elle occupe la cinquième place du point de vue population
après les communes de Savalou, de Ouèssè, de
Dassa-zoumè et de Glazoué. Cette population était de 46
699 habitants avec presque autant d'hommes (23 212) que de femmes (23 487) en
1992. Le taux de croissance démographique de l'ensemble de la commune
est de 3,8%, et de 4,8% pour la population rurale. A l'horizon 2019, la
population de Bantè avoisinerait les 210 479 habitants, plus de deux
fois et demi la population de 2002, et dépasserait de près de 136
087 habitants cette population en 2025, c'est-à-dire atteindrait environ
les 346 576 habitants (L. Akomagni, 2006, p.14).Selon les résultats du
quatrième Recensement Général de la Population et de
l'Habitation de 2013, la population de la commune de Bantè est
estimée à 107 181 habitants contre 82129 habitants en 2002. La
population de la commune de Bantè de 1992 à 2013 n'a cessé
de croitre que ce soit en fonction du nombre de ménages ou encore du
sexe ce qui augmente considérablement les pressions sur les ressources
naturelles. La figure 9 présente l'évolution de la population
dans les arrondissements limitrophes de la FCMK dans la commune de Bantè
de 1992 à 2013.
Figure 9: Evolution de
la population dans les arrondissements Pira, Atacoligbé et Bobè
dans la commune de Bantè de 1992 à 2013
Source des données : INSAE (2013)
L'analyse de la figure 9 montre que ces trois arrondissements
riverains de la FCMK ont connu une grande augmentation de leur population. Les
arrondissements de Pira, Atacoligbé et Bobè avec respectivement
des effectifs de 7894, 5639 et 1981 en 1992 ont connu un pic significatif en
passant à 12377, 9181 et 4393 habitants en 2002. En 2013 la population
de ces arrondissements est passée 14785, 12863 et 7494. Avec cet
accroissement démographique, le besoin en espace bâti et en espace
agricole amènera les populations à détruire les
formations végétales de la FCMK, ce qui a un impact
négatif sur la population d'oryctérope de la FCMK et son
habitat.
Plusieurs groupes socioculturels composent la population de la
commune de Bantè. Il s'agit des groupes allochtones qui sont venus plus
tard, et constitués de :
Ø Idasha dans la ferme Odjougbilè dans
l'arrondissement d'Atokolibé ainsi que dans la ville de Bantè ;
Ø Mahi, Fon, Djerma et Ibo dans les grandes
agglomérations de Bantè, de Gouka et de Pira ;
Ø Adja concentrés dans la ferme Adja-Pira et
à Edahoué puis disséminés dans toute la Commune
pour l'exploitation forestière ou agricole ;
Ø Holli sur la route de Lougba ;
Ø Peulh à Aletan, Gouka, Pira Bobè et
Djagbalo ;
Ø Somba, Lokpa et Kotokoli exclusivement
préoccupés par l'activité agricole sont installés
tout au long de la Route Nationale Inter- Etats (RNIE 3).
Toutes ces ethnies allochtones cohabitent pacifiquement avec
les autochtones, Isha et Ifè qui les aident dans la
prospérité de leurs affaires et dans la sauvegarde de leurs
intérêts communs (L. Akomagni, 2006, p.16-17). Cette
diversité de groupes socioculturels augmente les pressions sur la FCMK
notamment le braconnage des oryctéropes.
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