I- REGLEMENTATION
NORMES DES ESPACES VERTS AU CAMEROUN
Le guide d'élaboration des espaces verts au Cameroun,
plus particulièrement à Nkongsamba est une innovation qui
accompagne la réforme d'un ensemble d'outils de planification et de
gestion urbaine. Cela laisse croire que les espaces verts dans cette ville sont
de type précaire. Il est dont à signaler que l'innovation partira
tout d'abord du respect des normes fixées par des acteurs de l'urbanisme
du territoire.
Au Cameroun, le ratio utilisé pour apprécier
l'importance de la composante végétale au sein de l'espace vert
urbain, est le mètre carré (m2) par habitant. En
effet, les densités, les configurations défendent l'augmentation
en trois seuils pour ce ratio. Pour cela, les quartiers résidentiels,
les centre villes et aussi les quartiers d'habitant économique ont
chacun leur dynamique, leur logique, et dont leur spécificité. Il
serait donc irréaliste d'imposer des normes universelles, mais
ignoré aussi les normes sous prétexte d'une
spécificité locale renverraient à un agissement fataliste
à l'égard du développement durable et de la gestion
urbaine.
L'augmentation successive des seuils minimal, normal et
optimal admet les contraintes liées à la composante
végétale en milieu urbain du Cameroun tout en proposant une
approche inscrite dans le court, moyen et long terme. Dans un premier temps, la
commune peut se fixer un objectif correspondant au seuil minimal à une
échéance donnée. Une fois ce ratio atteint, elle peut
décider de rehausser ce ratio dans le cadre du développement
urbain à venir ;telle est
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l'approche envisagée pour éteindre le seuil
normal qui est celui de quelques villes dans le monde le mieux loties en
matière d'espace vert et de politique de développement
durable.
Cette approche vise à conforter la dimension
opérationnelle du plan vert, en ce sens où il sera adaptable
à des situations courantes ou marginales, tout en offrant l'avantage
d'un bon compromis entre ambitions et possibilités.
SEUIL MINIMAL : 10 m2/habitant pour tissus urbains à forte
densité SEUIL MOYEN : 15 m2/habitant pour tissus urbains à
moyenne densité SEUIL OPTIMAL : 25 m2/habitant pour tissus urbains
à faible densité
Ces normes sont à calculer en prenant en compte tous
les types d'espaces verts confondus. Ainsi, tous les espaces urbains ou
périurbains comprenant une composante végétale
significative, sans distinction de statut, de vocation, ou de taille pourront
s'inscrire, chacun à son niveau et selon ses caractéristiques
dans une vision, une politique et une stratégie en matière
d'espace vert.
II- COMMENT EMBELLIR, AMELIORER, TRANSFORMER, OU CREER
UNE PLACE PUBLIQUE ?
? Embellir une place publique consiste
à traiter les éléments constitutifs du paysage de
façon à rendre la place plus attractive sans remettre en cause
son usage : harmonisation de l'aspect des façades, adjonction de
plantations, renouvellement du mobilier urbain et des revêtements de sol,
etc.
? Améliorer une place publique
consiste à rendre plus agréable et plus commode, l'usage
de la place par des aménagements ponctuels, destinés à
corriger quelques défauts : relier les espaces réservés
aux piétons, élargir les trottoirs, créer des espaces de
détente, traiter les abords d'un édifice, etc.
? Transformer une place publique consiste
à modifier les fonctions et les usages de la place : modifier le volume
de la place, débarrasser l'espace de la circulation automobile, et le
rendre aux piétons.
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? Créer une place consiste à
planifier la création d'un espace public lors de la réalisation
d'un ensemble urbain : programmer les services publics et commerces, ainsi que
la dimension de la place.
Pour embellir, améliorer, transformer ou créer
une place, il faut considérer le volume de la place, l'espace pour les
piétons, ainsi que les éléments de confort et d'usage,
ainsi que la relation avec le quartier environnant.
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