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La revitalisation d'un tissu urbain au moyen d'espaces verts


par Lucien Kevin ENDANTE ESSONO
Institut des beaux arts de l'université de Douala à  Nkongsamba - Diplome d'études en Architecture et Urbanisme (Licence) 2018
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION GENERALE

Présentation du sujet

L'absence d'espaces publiques, entendus comme places et jardins, dans les villes des pays en voie de développement se présente non seulement comme un confinement de la région en cause sur la trame urbaine, et internationale, mais aussi comme un frein notoire, tant bien pour l'épanouissement des populations y résidant que pour leur développement économique. Cela crée ainsi un caractère stagnant des A.G.R des plus éprouvants, et des répercussions considérables sur les objectifs du millénaire des pays en cause. Pour ne parler que du cas qui nous incombe, nous constatons grandement l'évolution de l'identité de la ville de Nkongsamba au fil du temps et son caractère stagnant des activités de rentabilisation tout comme celui de son économie qui se voit être en baisse, tant par son absence de structures propices à son étreinte touristique, que par son caractère morbide actuel.

Nkongsamba est une ville du Cameroun. Située à 145 kilomètres de Douala et à 370 kilomètres de Yaoundé soit 6 heures de route, Nkongsamba était un grand centre agricole avec la culture et la commercialisation du café comme activités principales. Blotties dans une cuvette triangulaire et délimitée par des monts fascinants qui sont des cratères volcaniques déchiquetés : MANENGOUBA avec 2 400 mètres, NLONAKO et KOUPE, où, aux dires des villageois, habitent les dieux protecteurs de la région.

Figure 1: VUE AERIENNE DE LA VILLE DE NKONGSAMBA source Google Earth.

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S'inscrivant au patrimoine national du Cameroun, Nkongsamba se présente comme étant les vestiges d'une ville très prospère par le passé, tant par ses anciennes sources de revenus et pas des moindres, que par son étreinte touristique non négligeable. De par son aspect actuel, cette ville qui autrefois faisait pâlir de jalousie le reste du Cameroun, se trouve reléguée au titre de ville morte, tant par ses activités qui vont décroissant que par son paysage abandonné à son propre sort. Les populations s'y trouvant ainsi que les activités s'y déroulant, présentant sans cesse ce caractère morbide, car manquant d'infrastructures de divertissement et d'épanouissement, tant ludiques que novateurs, se laissent sombrer dans la dépravation des moeurs ancestrales et la perte lente mais certaine de l'espoir animant d'antan cette ville. Nous avons malencontreusement rencontré des difficultés notoires lors des manifestations et évènements d'ampleur, dues au manque de places publiques, l'expansion caractérisée de la végétation forestière, dans ladite ville, ainsi que l'abandon des points stratégiques telle que la majestueuse gare ferroviaire qui se trouve abandonnée et désaffectée. D'où la proposition de notre concept, l'aménagement de la place centrale de Nkongsamba pour une revitalisation de cet espace urbain via des moyens architecturaux.

Objet d'étude

Etant donné les multiples contraintes climatiques, écologiques et démographiques surgissant dans notre monde actuel, il serait judicieux, voir primordial de prévoir des moyens naturels de remédiation aux problèmes de réchauffement climatique et autres ambiguïtés écologiques, tout en essayant de ne pas nous éloigner d'une certaine conformité esthétique de l'espace bâti qui, non seulement permettra la résolution de problèmes d'ordre paysager, mais aussi la valorisation de l'espace urbain et la résolution des problèmes de rassemblement des populations en des endroits stratégiques tout en essayant de compenser les insuffisances de logements, boutiques et autres. C'est dans cette optique que nous observerons des concepts révolutionnaires tels que : les places publiques, dont l'existence remonte bien au-delà de notre ère, vers l'antiquité, dont, les jardins suspendus de Babylone, la ville de Bagdad vers le 7ème siècle tiennent lieu de modèles. Les parcs et jardins en ville, notamment de A. Le Notre à Paris, et les logements collectifs, illustrés par Le Corbusier à travers la cité radieuse. La place occupée par les places libres et espaces verts dans une ville se fait des plus obligatoires, en ce

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qui concerne les pays du nord, du fait de leur industrialisation grandissante et leur croissance, sans omettre l'aspect architectural, esthétique et urbanistique.

Les pays du sud quant à eux ne prennent pas vraiment en compte ces paramètres environnementaux, et ce à cause de leur verdure accrue, pourtant, qui pourraient leur permettre d'atteindre un stade évolutif de la conceptualisation et conception architecturale. Afin de ne pas persister dans cette lancée décadente, nous avons non seulement opter pour une étude du principe de fonctionnement des places publiques en ville, ainsi que celui des espaces dits végétalisés en milieu urbain, mais aussi, nous proposons un modèle de conception architectural et urbanistique propre aux pays du sud en général, et au Cameroun en particulier. Nkongsamba se présente comme un véritable site propice à cette expérience tant par son aspect à l'abandon, démodé, voire morbide, que par son étreinte solennelle et légendaire .En pensant à revitaliser cet espace, nous entreprenons de le rendre des plus éloquents, tant par les activités qui s'y dérouleront que par sa présentation proprement dite au reste du monde.

Choix du sujet

« Renouer avec la nature, c'est réinvestir le jardin dans sa fonction la plus impérieuse, où prennent part la poésie comme la métaphysique. »

Hervé Brunon1 dans Le jardin, notre double, Editions Autrement, 2003

Dans un esprit de divertissement et de contemplation esthétique des structures qui seront offertes au regard des multiples individus, nous avons choisi de proposer un nouveau regard sur la conception des places publiques au Cameroun, ainsi que tous les éléments entrant dans la réalisation d'espaces de cette envergure. A côté des places libres, les espaces verts en milieu

1 Historien des jardins et du paysage, Hervé Brunon est depuis 2002 chargé de recherche au CNRS. De 2010 à 2013, il a été directeur adjoint du Centre André Chastel (Laboratoire de recherche en histoire de l'art) et responsable de la section « Histoire culturelle des jardins et du paysage » au sein de l'équipe de recherche sur l'histoire de l'architecture moderne (ERHAM). Il coordonne depuis 2014 avec Thierry Laugée le nouveau thème « Images, dispositifs, lieux : questions épistémologiques, herméneutiques et anthropologiques ». Source : http://www.centrechastel.paris-sorbonne.fr/membres/herve-brunon

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urbain, certes présentent ils des avantages considérables, mais aussi des inconvénients. Leur prolifération sur le continent africain pourrait être entendue non seulement comme un digne retour aux origines mais aussi comme des véritables pas de géants vers son développement et dans sa mouvance vers le modernisme. Les revenus qu'ils pourraient générer, les vies qui seraient éventuellement sauvées via des espaces végétalisés en milieu hospitalier, etc. Tous ces aspects et paramètres sont assez éloquents pour exprimer la profondeur et l'impact de notre regard sur le choix du sujet qui nous incombe : développement durable en milieu urbain et la revitalisation de l'espace via plusieurs volets qui nous a permis de nous lancer de manière véritable dans le coeur de notre étude. Il est aussi question pour nous de proposer un modèle de redynamisation d'une place considérée comme centrale dans la ville de Nkongsamba et les éléments structurant la juxtant , nous parlerons entre autre de la gare ferroviaire et ses entrepôts désaffectés, en passant par les contours du site qui nous incombe.

Intérêt du sujet

Sur le plan scientifique,

Notre thème, aménagement de la place centrale de Nkongsamba via plusieurs stratégies, dont les espaces verts, en milieu urbain présentent des intérêts des plus idoines en ce qui nous concerne car il nous a permis d'amplifier notre connaissance et d'élargir notre champ visuel en ce qui concerne l'aménagement du territoire et la conception architecturale, aussi de nous familiariser avec les matériaux, le mode de conception écologique, associé à l'architecture bioclimatique. Toutefois, il présente aussi un intérêt considérable dans l'évolution de la conception des places publiques au Cameroun en général et à Nkongsamba en particulier, par la contextualisation des espaces de rencontres et autres monuments historiques susceptibles de promouvoir un développement socio-économique.

Sur le plan économique,

Il s'agit de présenter les aboutissants de notre thème dans le volet économique. Tant par leur apport financier, que par les dépenses qu'ils entrainent. Les espaces verts peuvent aussi être qualifiés d'espaces de culture (agriculture) et de détente et de divertissement (tourisme), etc. Il est aussi important de souligner les retombées sur le plan touristique, foncier et social,

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par des stratégies de promotion de logements sociaux et urbanistiques, revigorant le paysage urbain et l'environnement par la même occasion.

Sur le plan artistique,

Les places libres tout comme les espaces verts présentent une véritable source de méditation et d'inspiration car éloigné de l'attrait moderne des agglomérations urbaines. Il est aussi à noter leur aspect social car, ces espaces sont bien en harmonie avec le reste de la société qui les contient.

Sur le plan environnemental,

La conception écologique et bioclimatique des édifices permet à ces derniers d'être en parfaite symbiose avec leur environnement. Nul n'est besoin de réitérer l'importance notoire d'une meilleure appréhension de nos milieux urbains pour favoriser l'épanouissement des populations et activités du secteur en cause. De ce fait, notre thème présente un attachement des plus idoines quant au véritable sens de l'écologie en milieu urbain, passant par une nouvelle architecture pour les compositions urbaines de notre territoire.

Définition des concepts et notions

Revitalisation : Tissu urbain : Moyen :

Espaces publics :

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Larousse définit l'espace public comme étant « une surface, un volume, une étendue affectée à un usage public ».

L'expression "espace public", est récente et n'apparaît qu'à la fin des années 1970 et n'est banalisée qu'au cours des années 1990. Elle n'est pas définie dans les citations sur l'urbanisme avant les années soixante-dix. L'espace public est à la fois un lieu où s'exercent les fonctionnalités de la ville (circulation, déplacements, réseaux techniques) et où se développent les innombrables pratiques de la vie urbaine -commerce, services, détente, loisir, rencontre.

Place publique : Le dictionnaire LAROUSSE 2016 définit la place comme un « lieu public découvert et bordé de maisons ou de monuments », comme « un large espace découvert auquel aboutissent plusieurs rues dans la ville », voire comme un « endroit où ont lieu les prises d'armes et les défilés ».

Délimitation spatiale du sujet

Problématique

Dans les années 1904 à 1960, la localité de Nkongsamba a très vite su faire parler d'elle dans le monde, se présentant comme troisième ville du Cameroun, ceci rendu possible grâce à la possibilité d'un chemin de fer, un vaste potentiel agricole, surtout dans le domaine du café robusta, mais encore et surtout la mise sur pied d'un véritable pôle d'administration territoriale. Aujourd'hui, la ville de Nkongsamba se présente comme un vestige du passé tant par son aspect rustique, que délabré et abandonné à son propre sort, surtout au regard d'un important élément structurant tel que la gare ferroviaire désaffectée. Ne comptant pas vraiment d'espaces publics pouvant permettre la socialisation des populations et une meilleure appréhension de son potentiel touristique, cette agglomération va vers la perte de sa vitalité, certes lentement mais surement.

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Ce qui nous intéresse est la revitalisation du tissu urbain par l'aménagement d'espaces publics, en rapport avec l'identité du milieu, son histoire et les retombées éventuelles qu'ils pourraient entrainer. De ce fait nous poserons le problème de conception et aménagement d'une place publique, puis , son rôle primordial dans la revitalisation de la trame urbaine, et le cas échéant d'un manque en espaces publics, la proposition d'une place publique dans la ville de Nkongsamba ,pour sa revitalisation et la préservation de son histoire, en passant par une présentation certaine de son étreinte touristique.

Questions de recherche

· Le manque d'engouement dans la conceptualisation et l'aménagement des places- monuments au Cameroun en général et à Nkongsamba en particulier.

· L'absence des stratégies écologiques, économiques et bioclimatiques dans le processus de conception architecturale dans ces espaces publics au Cameroun.

· L'envahissement du milieu urbain par la végétation non contrôlée et les zones enclavées, car manquant d'infrastructures en adéquation avec les contraintes qu'elles impliquent.

Hypothèses

Comme hypothèses de recherche, nous avons opté pour la connaissance des espaces publics proprement dits, places remarquables entre autre, et leur impact sur la trame urbaine en passant par l'historique du concept de place publique au fil du temps et autres caractéristiques d'ampleur non négligeable dans le processus de conception et aménagement d'une place, ainsi que la contextualisation de cette dernière au Cameroun. Tout ceci pour combler un déficit en espaces publics, places et jardins en ville et surtout, donner un nouveau visage à la ville de Nkongsamba tout en conservant ses moeurs et coutumes ancestrales pour un développement tant ludique que novateur.

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Hypothèses de recherche

a) Hypothèse principale

L'hypothèse que nous allons vérifier est la suivante : un espace public est un cadre propice à la revitalisation et au développement d'un tissu urbain.

b) Hypothèses spécifiques

· La conscientisation des entités sociales et humaines sur le rôle et impact des espaces libres ainsi que des espaces verts en milieu urbain et leur contextualisation au Cameroun et précisément à Nkongsamba.

· Proposition des solutions urbanistiques dans l'aménagement des places publiques au Cameroun ainsi que d'un modèle typiquement africaniste et non un plagiat sur le style occidental.

· Impact des espaces verts dans la remédiation aux problèmes médico -sanitaires des populations en Afrique en général et au Cameroun en particulier.

· Proposition d'un modèle architectural : conception d'une place monument dans la ville de Nkongsamba.

· Accroissement des A.G.R, entendues comme Activités Génératrices de Revenus.

Objectifs de recherche

a) Objectif principal

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Montrer que la place publique occupe une importance notoire dans le processus de valorisation et attractivité du territoire, favorisant de ce fait un développement socio-économique ludique et novateur.

b) Objectifs spécifiques

? Montrer l'importance des espaces publics en milieu urbain et les retombées sur le plan socio-économique

? Favoriser l'entretien et l'assainissement du paysage urbain par des constructions en harmonie avec l'environnement.

? Favoriser le développement économique par des méthodes passives

Revue de la littérature

Pour mener à bien notre travail, nous avons parcouru plusieurs ouvrages d'auteurs traitant du même sujet à savoir les espaces publiques dans le monde et les retombées que ces derniers impliquent. Ce faisant, nous avons constaté que certains ont retenu notre attention plus que d'autres. C'est dans cette optique que nous pourrons entre autre parler de :

? Le dossier documentaire sur la place publique du Séminaire Robert Auzelle qui traite du sujet de la place publique dans sa quasi-totalité, se faisant par l'historique de la place publique dans la ville, la morphologie, les typologies et autres aspects tels que la conception, l'embellissement et, la création de cette dernière avec l'appui de plusieurs auteurs, des quels de plus amples informations seront donnés en annexe.

? Le livre HISTOIRE DE LA VILLE de L BENEVOLO, qui traite de l'histoire proprement dite de la ville de sa genèse à l'heure actuelle, en passant par les transformations des milieux urbains.

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CHAPITRE I LES PLACES LIBRES DANS LE MONDE

I. HISTORIQUE DES PLACES PUBLIQUES

ORIGINE DU CONCEPT DE LA PLACE

Dérivant de son origine latine - platea : rue large ou place - le mot désigne le tout dans le cas de la place forte, agglomération fortifiée, et de la ville de garnison, ou s'applique à des fonctions caractéristiques lorsqu'il désigne des corps de métiers réunis, par exemple, dans la « place financière» de Paris; le « jour de place » était celui où les négociants de la ville avaient coutume de s'assembler.

La recherche étymologique nous a permis de déceler une approche historique et sociale de cette notion :

- La place, mot dérivant du latin populaire (platea) lui -même dérivant du latin classique (platea) désigne une large rue, emprunté au grec (plateia) féminin de (platus) correspondant au mot français.

L'histoire dans sa continuité fournit les éléments indispensables à l'analyse, à la compréhension des valeurs de l'espace2. L'étude historique des places publiques, de leur emplacement, des comportements et pratiques des usagers en leur sein, permettra d'appréhender l'évolution de la forme urbaine au cours des civilisations, de comprendre l'origine du lieu de sa forme, son fonctionnement, son accrochage au tissu urbain.

Les places publiques de nos jours servent beaucoup plus à procurer de l'air et de la lumière à un tissu urbain très dense. On désigne toute parcelle de terrain entourée de rues et sur laquelle on a renoncé à élever toute construction comme « place ». Toutefois, cette définition ne saurait s'appliquer à notre cas à Nkongsamba car incomplète tant dans l'espace que dans le temps.

2 (Bertrand. J. M, LITOWSKI. H, 1974)

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Et notre théorie se réitère dans les propos de Palladio A, « la place désigne un grand espace visible par le moyen duquel on puisse jouir de l'aspect de quelques superbes édifices ».

Ainsi notre proposition à Nkongsamba, d'une place publique se greffe à cette dernière et épouse ses critères notamment la présentation de l'aspect des édifices dans l'environnement urbain, ainsi qu'une nouvelle vision donnée au paysage par la réhabilitation d'un élément structurant de cette ville : la gare ferroviaire.

Pour y parvenir, il serait déterminant de présenter l'évolution de la place publique au fil des siècles, commençant par :

L'ANTIQUITE

La Grèce antique : l'Agora

L'histoire de la place publique commence avec l'agora, centre de la ville réunissant les fonctions essentielles de la cité grecque. Au VIème siècle avant J-C, l'embellissement des villes, est le fait des tyrans qui avaient le pouvoir, ils font appel à des architectes et des ingénieurs pour l'aménagement et l'embellissement de leur cité. Tous les espaces extérieurs de l'agora, aux places et les voies ainsi que les édifices publics seront touchés par cet aménagement.

Agora est le terme grec désignant la place publique qui constitue le coeur de la cité grecque. Lieu saint où se déroulent les cérémonies religieuses de la cité, puis théâtre de la vie publique, enfin investie par la vie économique, sa morphologie reflète l'histoire de ses institutions. Bordée sur plusieurs côtés par des édifices administratifs, elle peut regrouper aussi des édifices religieux. Dès l'origine, elle est réservée aux multiples rapports de la vie quotidienne ; et n'avait pas de forme régulière.

L'agora grecque était un lieu collectif d'échange politique, de tenue des assemblées et de discussions. C'était aussi un lieu d'échanges culturels, de festivités, de commémorations et de transmissions de nouvelles.

C'était enfin un lieu d'échanges commerciaux, de marché, de ventes ambulantes ou permanentes.

Sa fonction sociale et politique acquiert de plus en plus d'importance, et les édifices publics forment une sorte de «corniche architectonique » de cette place à portiques, agrémentée d'autels, de fontaines, et de statues.

Figure 2: Agora dans la Grèce antique

La Rome antique : le Forum

Chez les romains la place publique, appelée forum, était destinée à plusieurs pratiques. C'est une place ordonnancée réunissant des édifices administratifs, juridiques, religieux et commerciaux, parfois en plusieurs espaces libres publics connexes entourés de portiques, le tout formant le centre civique d'une agglomération urbaine. Les dimensions du forum, déclare VITRUVE , « doivent être calculées en fonction du chiffre de la population, et à moins que l'espace disponible se trouve naturellement restreint, elles doivent largement dépasser les besoins apparents. La largeur sera calculée par rapport à la longueur, dans la proportion des deux tiers. Ainsi le plan allongé sera favorable à l'organisation des spectacles »3.

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Figure 3:Forum de Rome Figure 4: le Capitole d' Athenes

3 (MUMFORD. L, 1964).

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Avec la cité médiévale, le rêve d'une vie meilleure ne pouvait se réaliser qu'à travers la croyance religieuse, pour cela, le retrait du monde prenait une forme collective, les hommes se rassemblent, pour vivre en commun une vie de prière consacrée exclusivement à Dieu.

L'influence de la religion pendant cette période, ne se reflétait pas uniquement à travers la vie sociale, mais aussi sur la conception spatiale de la cité médiévale, qui exprime les valeurs symboliques à travers l'appropriation de l'espace.

Les places de la période médiévale, appelées parvis, sont toujours associées à au moins un édifice essentiel et prestigieux de la ville, attirant les rassemblements populaires et les fêtes auxquelles elles prêtent un cadre fonctionnel et symbolique : cathédrales, églises, ou palais communal4. A l'origine, le parvis est un espace libre dégagé devant la façade principale d'une église : « Au coeur de la ville, faisait-il observer, il est préférable que les rues ne soient pas rectilignes, mais qu'elles ne cessent de se perdre en détours, comme le cours tranquille d'une rivière. Elles semblent ainsi fort longues et propres à donner une idée avantageuse de la cité, cependant qu'elles peuvent lui éviter maintes surprises désagréables. En outre, le passant qui suit ces détours des rues va découvrir à chaque pas une perspective nouvelle ».

Figure 5: Le parvis

LA RENAISSANCE : LA PLACE ROYALE

4 (MERLIN. P et CHOAY. F 2005).

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La période de la renaissance fut marquée par un retour aux traditions antiques et le développement d'une culture artistique très élaborée et qui s'inspire des oeuvres et ouvrages gréco-romains. L'art urbain n'avait donné lieu qu'à des palais et des jardins, des places et des fontaines. Apparaissent les notions de qualité de l'espace ouvert et de composition de l'espace urbain ; la place devient un espace dont le seul but est de mettre en valeur un palais, une église, une statue équestre, ou encore de représenter en soi les valeurs esthétiques.

La place royale est une place ordonnancée destinée à servir d'écrin à une statue de souverain, souvent une statue équestre, généralement accompagnée d'édifices administratifs importants, et parfois partie constituante d'une composition urbaine pouvant comprendre lotissements et édifices religieux. Sa forme est ronde, carrée, rectangulaire, octogonale, etc. La place de la renaissance vise non seulement à régler géométriquement l'espace, mais aussi, par la double vertu de la perspective, de désigner et de fuir, à le rendre transparent

Figure 6:Les Jardins de Versailles 5

LA PERIODE CLASSIQUE

Deux exemples peuvent être représentatifs de l'époque : la place centrale de Grammichele en Sicile et la place des Vosges à Paris.

- La place des Vosges à Paris :

5 Source : www.voyagesphotosmanu.com/jardins_versailles.html

Source : http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://ip-187-229.evc.net/

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La place a pris son aspect définitif en 1612, à l'origine place royale, à la révolution française, elle deviendra place des Vosges. L'une des particularités de cette place c'est qu'elle est à l'origine d'une invention d'un nouveau type d'habitat ou même de quartiers.

Située sur le site à proximité de la Bastille, elle a un aspect extérieur uniforme, sa forme est un carré parfait de 140 m de côté, elle est bordée de 38 immeubles avec des façades identiques. La place des Vosges est un prototype de la place résidentielle, elle est considérée comme un ensemble résidentiel où la présence d'arcades crée un espace d'entrée pour les immeubles et forme une transition entre l'espace public et l'espace privé.

Figure 7:La place des Vosges

L'EPOQUE ARABO-MUSULMANE

La cité arabo-musulmane a marqué une étape importante dans l'évolution de l'humanité, durant l'époque médiévale ; lorsque l'Europe vivait son obscurantisme, les villes arabes étaient les plus grandes et les plus riches. 6

La place du marché est un lieu qui a accompagné toutes les cités arabo-musulmanes, servant au regroupement, au contact et à l'échange. Le tissu urbain se caractérise par un tracé irrégulier des voies, l'intersection des voies les plus importantes constitue les points fondamentaux dans le tissu urbain, ces noeuds prennent des allures différentes selon leurs positions et les pratiques de la communauté. En générale ils favorisent la rencontre, le contact et l'échange. La mosquée et la place du marché sont les éléments les plus importants qui caractérisent la vie civique dans la ville arabo-musulmane.

6 BENEVELO. L ; 1983

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L'EPOQUE INDUSTRIELLE

Avec la ville industrielle, l'appropriation collective disparaissait progressivement, dans cette société, ce n'était plus l'éternité ou le goût de plaisir qui comptaient, mais la fièvre du profit et de la capitalisation l'emportait sur toute autre nécessité. Les fonctions assurées par la place publique à cette époque disparaissent peu à peu en vue de s'abriter ailleurs dans des édifices spécifiques.

La révolution industrielle a bouleversé l'équilibre du rapport entre l'homme et son environnement.

L'EPOQUE MODERNE ET CONTEMPORAINE : LE COEUR DE LA CITE

La révolution industrielle avait causé beaucoup de pertes dans plusieurs domaines.

A l'époque moderne les architectes et les urbanistes avaient essayé de résoudre ces problèmes. Pour concevoir la ville moderne, les architectes modernes analysaient les besoins fondamentaux et tentaient de les satisfaire séparément par diverses techniques spécialisées, l'objectif de l'architecture moderne était de créer un espace favorable pour accueillir l'homme moderne.

En juillet 1951, le VIIIème congrès international d'architecture moderne (CIAM), réuni à HODDESDON en Angleterre, fût consacré au thème de centre civique, que les participants préféraient qualifier de coeur de ville, qui désigne à la fois des lieux ouverts où se déroule la vie collective des citadins et les symboles, porteurs de la personnalité d'une ville. La place a eu une fonction essentielle pour la vie économique et la vie représentative et symbolique de la ville et du pays. Mais la folie fonctionnaliste donnant priorité à la circulation des automobiles, s'est achevée par la démolition d'une grande partie des bâtiments marquant la périphérie de la place.

On peut dire que l'urbanisme moderne a provoqué l'effacement de l'appropriation collective et individuelle, en faisant de la ville moderne, une cité dépourvue de toute qualité de vie, où l'habitant se trouve étranger à l'espace public aussi bien qu'à l'espace privé.

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Figure 8:La place St -Pierre au début du siècle7

II. LES ROLES DE LA PLACE PUBLIQUE EN MILIEU URBAIN

Une place peut être belle ou laide, agréable ou déplaisante, nous l'aimons ou nous l'évitons. Ces sentiments, qu'ils soient très largement communs ou strictement individuels résultent de notre lecture d'un lieu, de son paysage. En plus des aspects affectifs et sentimentaux, nous avons tout simplement besoin de nous orienter, de nous retrouver afin de « pratiquer » ce lieu, et d'y vivre.

Cela nous pousse donc à concevoir un espace public d'intérêt général tant pour satisfaire les populations que pour viabiliser un site des plus abandonnés, qui présente pourtant des avantages des plus louables en communion parfaite avec des contraints des plus éprouvantes dans la conception d'un tel ouvrage architectural.

Cette place a donc comme rôle de :

-permettre la mise en place des stratégies pour l'exploitation rationnelle de l'espace urbain de la ville de Nkongsamba.

- La conception d'une place publique centrale à Nkongsamba et la revitalisation du paysage et environnement urbain

- l'accroissement des Activités Génératrices de Revenus.

Et pour les populations, la concrétisation des besoins les plus primordiaux vis-à-vis de cette place, qui sont entre autre :

- Le caractère propre de la place comme repère exceptionnel du paysage.

7 Source : Leonardo Benevolo, Histoire de la ville, Edition : Parenthèses 1994, p.298, 509

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- Voir et observer les atouts que propose la place.

Les articulations de la structure urbaine en intégrant un tel concept.

III. LES FONCTIONS DES PLACES PUBLIQUES

Parce que nous avons choisi de privilégier les rôles et les pratiques citadines, les fonctions sont rattachées aux thèmes concernant le « vécu ».Les fonctions les plus couramment présentes sur les places publiques procèdent évidemment de la nature même de celles-ci vouées au rassemblement et au passage : la circulation et le commerce. Viennent ensuite les activités sensibles à un certain décorum que procure le dégagement des façades : administration, culte, bureaux. L'habitat est le complément banal mais les plus belles maisons du quartier se trouvent sur la place aussi bien que le long des principales avenues.

IV- TYPES DE PLACES PUBLIQUES

L. Cloquet, fait remarquer qu'il existe trois types de places publiques:

- Les places de circulation

Les places de circulation se situent aux croisements des voies (rondpoint) et destinées spécialement au trafic routier. A titre d'exemple on a la place des Martyrs au centre-ville de Constantine, la place du 1 er mai à Alger et la place de la concorde à Aix-en Provence (France).

- Les places d'agrément

Elles sont situées dans le tissu urbain plus ou moins dense, ces places dégagent une vue agréable, elles procurent de l'air et de la lumière et servent aux jeux, aux rencontres, et aux réunions publiques.

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Figure 9:Place centrale de Èéske Budìjovice (République tchèque)

La Fontaine de Samson, sur la place principale de Èéske Budìjovice, est entourée d'arcades datant du XVIIIè siècle. La bière légère appelée Budweiser puise son origine dans le nom allemand de cette ville de République tchèque : Böhmisch Budweis.

- Les places monumentales

Ce sont des places généralement encadrées par des bâtiments avec des façades monumentales et dont le centre est soit vide, soit occupé par un monument.

Figure 10: La place Charles de Gaulle-Etoile

Par sa dimension symbolique et ses proportions imposantes (50 m de hauteur sur 45 m de largeur), l'arc de triomphe est l'un des monuments les plus emblématiques de Paris. Situé au centre de la place Charles-de-Gaulle (l'ancienne place de l'Étoile) d'où rayonnent douze avenues dont celle des Champs-Élysées, il fut édifié en 1806 à l'initiative de Napoléon Ier mais achevé seulement en 1836. Le monument abrite les noms de 386 généraux de la République et de l'Empire, et, depuis 1921, la tombe du Soldat inconnu.8

8 Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation.

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Dans cette catégorie on a : la place de la mosquée, de l'église, de l' hôtel de ville, du château, celle du palais de justice et celle de la gare. On a une double fonction de ces places :

- Une extension de la fonction de l'équipement principal qui en fait

partie, vu le flux important de fréquentation : mosquée, marché, mairie.

- Elle permet de mieux exposer un édifice important et participe à

l'aération du tissu urbain généralement dense au centre-ville.

Et plusieurs autres places sont encore à prendre en compte dans ce processus d'élaboration d'une liste des diverses typologies de places publiques dans le monde.

- La place d'armes

Elles dérivent d'un élargissement, ou d'une fortification, ces places occupent en général une position centrale et sont reliées directement au périmètre à défendre. Elles sont de vastes esplanades destinées aux entraînements et aux rassemblements militaires.

- La place du marché

C'est le lieu où se tient habituellement le marché plus ou moins grand par son aménagement spécialisé. Presque toutes les villes anciennes possèdent ce genre de place, elles sont souvent associées à d'autres fonctions principalement réligieuse, ce qui justifie la présence de mosquée et de l'église dans le prolongement de la place.

V. LE MOBILIER URBAIN DANS L'ESPACE PUBLIC

Le mobilier urbain est l'ensemble des objets ou dispositifs, publics ou privés, installés dans l'espace public et liés à une fonction ou à un service offert aux usagers. Il est aussi appelé « composant urbain » ou « matériel urbain » ou tout simplement «équipement ».

LES DIFFERENTES FONCTIONS DU MOBILIER URBAIN

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Le mobilier urbain fait partie intégrante de l'environnement d'une ville dont il peut grandement faciliter l'identification et l'appréhension globale. Ce rôle important s'accompagne bien évidemment d'une multitude de fonctions secondes qui tiennent :

- à l'orientation des usagers et leur information (panneaux directionnels,

plaques de noms de rues, enseignes, horloges, panneaux d'information, publicité...) ;

- à la formulation des ordres (panneaux de stationnement, d'interdiction,

d'obligation...)

- à la distribution ou la collecte de produits (boîtes aux lettres, kiosques à

journaux...) ;

- à la protection du matériel des services de la voirie (cabanes à outils, bacs

à sable) ;

- à la protection (balustrades, palissades, clôtures...) ;

- à la détente ou à la mise à l'abri (abris, bancs...) ;

- aux jeux pour enfants... ;

- à l'éclairage ;

- à la culture (sculptures, art...) ;

- à l'enregistrement (parcmètres, horodateurs, barrières mobiles des

stationnements) ;

- à la consommation (terrasse de café kiosque, bar...) ; - à l'hygiène

(sanisette, ...).

Le mobilier urbain doit être autre chose qu'une accumulation d'objets, un amas hétéroclite digne des inventaires « à la Prévert ».

LES DIFFERENTES CATEGORIES DE MOBILIER URBAIN -Le mobilier urbain pour l'éclairage public

Il améliore la sécurité et rend la vile plus attractive la nuit. L'éclairage est incontestablement un facteur essentiel de confort et de sécurité dans la ville.

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C'est aussi un élément qui contribue à la qualité du paysage nocturne et diurne de la ville. Le mobilier urbain d'esthétique et de repos, constitué par : les bancs, banquettes, sièges et causeuses, ils sont parfois associés à des tables.

CHAPITRE II : LES ESPACES VERTS DANS LA CONCEPTION DES PLACES PUBLIQUES

I- HISTORIQUE

Etymologie du mot « jardin » :

« Jardin » remonte probablement à un gallo-romain hortus gardinus (gardinium est attesté au 9ème siècle en latin médiéval) signifiant « jardin entouré d'une clôture », dont le second élément est issu de l'ancien bas-francique gart ou gardo : « clôture »9

Un jardin est un terrain, réservé par l'homme, généralement fermé, où l'on cultive des plantes d'ornement ou d'alimentation (légume et arbres fruitiers). L'existence des jardins suppose une maîtrise établie des techniques agricoles.

Pierre Merlin et Françoise Choay (1996) rapportent que ce terme est apparu pour la première fois en 1925, inventé par JCN Forestier, Conservateur de Parcs et Jardins de Paris.

L'expression s'est répandue dans les années 50, particulièrement avec l'émergence des grands ensembles, où elle désignait les espaces non bâtis et non bitumés10. Pour beaucoup, l'image des espaces verts est toujours associée aux grands ensembles : une immense pelouse de remplissage et quelques arbres. Il est vrai que les espaces verts qui accompagnent le bâti sont souvent traités de manière simpliste, monotone, et sont souvent défraîchis. L'espace vert est assimilé à « un espace enherbé aux abords des bâtiments et des routes. « Au mieux, c'est un bel assortiment de verdure, au pire c'est un délaissé que l'on a oublié de soigner comme un véritable jardin ! »11

9 Source : http://www.cnrtl.fr/etymologie/jardin

10 (CERTU, 2001).

11 (Sansiot, 1992 in CERTU, 2001, p74)

II- 23

CONTEXTUALISATION

En effet, l'espace vert est appelé par rapport à l'image donnée par son aménagement ou son affectation. De cette façon, nous trouvons les plantations d'alignement, d'accompagnement, promenades plantées, squares, places plantées, jardins,...etc.

Pasquier définit l'espace vert comme étant : «le lieu garnis d'un tapis végétal permanant, naturel ou artificiel, urbain, suburbain ou rural et dont la fréquentation et l'usage sont réservés à l'exercice, l'éducation ou le délassement de l'homme ».

D'après Pierre Merlin et Françoise Choay : « l'espace vert se définit en milieu urbain comme un espace public de nature et de verdure. Sorte de poumon dans la cité, il se définit comme étant un espace de liberté, d'ouverture et de nature liée à la végétation. ».

Selon Boillot : « les espaces verts apparaissent comme des surfaces de plein air privées ou publiques, semées ou plantées de végétaux n'ayant pas comme finalité première la production agricole, forestière ou industrielle, et qui réservent aux usagers toute sécurité les conditions optimales pour le délassement, le jeu et le sport ».

III- CARACTERISATION

Parc Urbain

Un parc urbain, aussi connu sous le nom de parc municipal (en Amérique du Nord) ou d'espace ouvert (en Angleterre), est un parc qui est aménagé dans les villes et les autres collectivités locales en vue d'offrir des loisirs et des espaces verts aux résidents et aux visiteurs de la municipalité. Un parc est une zone d'espace ouvert prévu à l'usage récréatif, le plus souvent détenue et entretenue par une collectivité locale avec un accès public. Les parcs, communément, ressemblent aux prairies ou aux forêts ouvertes les types de paysage que les êtres humains trouvent le plus relaxant.

IV- CHAMPS D'ACTION DE LA POLITIQUE DES ESPACES VERTS URBAINS

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APPROCHE ECONOMIQUE

1) Attractivité du territoire

Les parcs et jardins sont fréquentés par les résidents mais également par des habitants de la région de passage, ou des touristes en visite. L'écotourisme urbain se développe, et est d'ailleurs considéré comme une «opportunité constante pour la conservation de la diversité biologique et sociale, la création d'emplois et l'amélioration de la qualité de vie» (voir encart). Cette forme de tourisme culturel qualifié de « tourisme urbain durable », associe l'attrait pour les jardins et les espaces de nature à la découverte de la ville.12

2) Agriculture

L'agriculture urbaine participe à la réévaluation de l'alimentation, et suscite l'intérêt pour les caractéristiques et l'origine des produits alimentaires. Le maraîchage urbain et périurbain répond aujourd'hui à une attente des consommateurs qui souhaitent consommer des produits cultivés localement.

Les parcs et jardins sont fréquentés par les résidents mais également par des habitants de la région de passage, ou des touristes en visite. L'écotourisme urbain se développe, et est d'ailleurs considéré comme une «opportunité constante pour la conservation de la diversité biologique et sociale, la création d'emplois et l'amélioration de la qualité de vie» (voir encart). Cette forme de tourisme culturel qualifié de « tourisme urbain durable », associe l'attrait pour les jardins et les espaces de nature à la découverte de la ville.

3) Valorisation du bâti

En milieu urbain, l'étude des prix du foncier est une manière d'approcher la valeur économique des espaces verts .L'hypothèse est la suivante : si un acheteur accorde de la valeur à un espace vert, il sera prêt à payer plus cher un logement à caractéristiques égales plus proche de ce dernier.

14 Planeta.com, (page consultée le 5 mars 2013).Urban Ecotourism Declaration [en ligne]. http://www.planeta.com/ecotravel/ tour/urbandeclaration.html.

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La proximité d'un espace vert fait augmenter La vue sur un paysage agréable ou sur une le prix du foncier 13 .

Figure 11:espaces verts et bâti

4) Valorisation des déchets

Les déchets végétaux peuvent alimenter les filières agro combustibles locales, ou au moins être valorisés sous forme d'énergie par les gestionnaires. La valorisation du bois en chaufferie est bien connue, et des procédés similaires existent également pour les résidus herbacés. Ces matériaux doivent être déchiquetés ou broyés, dans le cas du bois, et parfois transformés en granules dans le cas des résidus herbacés. Ces opérations peuvent représenter un inconvénient technique dans le cas d'une gestion en régie puisqu'il faut alors se doter du matériel adéquat, mais la quantité de biomasse valorisée permet généralement de rentabiliser rapidement cet investissement. Dans d'autres cas, faire appel à une entreprise locale pour la transformation des déchets herbacés en granulés contribuera à l'économie locale.

Les déchets végétaux peuvent également être employés pour les aménagements paysagers, comme en témoignent les différents types de paillages et de revêtements disponibles sur le marché. Les déchets de taille ne suffisent en général pas à couvrir en totalité les besoins pour le paillage des massifs, mais l'économie réalisée reste substantielle. Là encore, il sera nécessaire d'investir dans le matériel adéquat pour la transformation des matériaux, ou de faire appel à une entreprise spécialisée.

Utilisés en paillis, les déchets végétaux ont une action favorable sur le sol puisqu'ils apportent structure et matière organique. Ainsi, un paillage en BRF (bois raméal fragmenté) de bonne qualité aura une durée de vie de quelques années en se dégradant lentement au contact

13 Crompton, 2001).

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du sol. Enfin, l'ensemble des déchets verts d'entretien peuvent être valorisés sur les plateformes de compostage. Ici encore, un investissement de départ est nécessaire mais la grande durée de vie de ces installations ainsi que leur intérêt dans une démarche globale de gestion raisonnée justifient régulièrement ce choix.

APPROCHE HUMANITAIRE

Des effets indirects sont également recensés, tels que l'augmentation de la satisfaction liée au cadre de vie du fait d'aménagements fonctionnels pour la pratique d'une activité récréative ou sportive. Toutes ces composantes sont fortement appréciées par les résidents et usagers de l'espace urbain. Une enquête de 2012 (voir encarta) montre que la qualité du cadre de vie, en termes de proximité et d'état des espaces verts, est plus appréciée par les ménages que la proximité des commerces, ou l'accessibilité en transports en commun.

Les espaces verts améliorent aussi bien l'état de santé auto-déclaré des habitants que leur état diagnostiqué par un médecin. Plusieurs grandes raisons expliquent ce lien :

· Les espaces verts encouragent l'activité physique ;

· Ils améliorent la qualité de l'air ;

· Ils réduisent le stress ressenti par la population ;

· Ils renforcent le sentiment d'appartenance à la communauté.

En favorisant les activités sportives et la santé mentale, les espaces verts réduisent la prévalence de nombreuses maladies et promeuvent la vitalité au quotidien. Ces effets positifs ont été observés par de nombreuses études qui se sont appuyées sur des enquêtes menées dans différents pays.

Les espaces verts encouragent l'activité physique, apaisent le stress et renforcent le sentiment d'appartenance

L'effet favorable des espaces verts sur la santé des citadins s'explique par la promotion de l'activité physique, l'apaisement du stress et par un renforcement du sentiment d'appartenance à la communauté.

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Les espaces verts favorisent les activités physiques

Les parcs, les aires de loisirs et les sentiers offrent un cadre agréable à la pratique de diverses activités physiques, comme la marche, les jeux collectifs ou la pratique de sports en extérieur. Or qu'il s'agisse d'une balade à allure lente ou d'un sport intense, une activité physique régulière est associée à des effets fortement positifs sur la santé. Elle réduit en effet le risque d'obésité ainsi que la prévalence de maladies telles que le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires et l'hypertension. Plus actifs, les individus bénéficient en outre d'une meilleure vitalité au quotidien.

Les espaces verts apaisent les états de stress et favorisent la santé mentale

Les espaces de nature offrent un cadre propice à la détente, à l'apaisement et à la récupération au stress. Des théories psycho-évolutionnistes ont cherché à expliquer cet effet. Notamment, l'hypothèse de la « biophilie »14, développée dans les années 1980 par le biologiste américain Edward Osborne Wilson, suppose que le contact des hommes avec les autres êtres vivants, animaux comme végétaux, participe au fonctionnement harmonieux du corps humain. Venant conforter cette hypothèse, de nombreux travaux scientifiques ont identifié un effet positif de la proximité des animaux et des plantes sur la physiologie et la psychologie humaines.

Figure 11: Le Jardin Blanc du Hidcote Manor Garden

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE

Rôle environnemental : « Cette fonction doit s'entendre à la fois dans le sens de la protection du sol par l'usage valorisant qui est donné aux espaces verts contre le

14

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développement anarchique des constructions et pour la protection de l'équilibre de l'écosystème urbain »15

Plusieurs travaux montrent que la végétation une étude sur 70 parcs s'est intéressée à la différente du reste de l'espace urbain. La filtre les particules atmosphériques (dont qualité de l'air dans et en dehors des parcs. Si végétation urbaine semble avoir un effet les PM2,5) et absorbe les polluants (prouvé celle-ci est meilleure dans les parcs qu'en bord global sur la qualité de l'air, non limité aux en particulier pour NO2 et SO2). À Hong-Kong, de route, elle n'y est pas significativement zones fortement végétalisées.

Les espaces verts ont un rôle primordial d'épurateur de l'atmosphère :

Epuration chimique : (Larcher/Dubois, 1995) la concentration de CO2 ne devrait pas dépasser 1/1000. Or elle est continuellement enrichie par la respiration, les foyers domestiques et industriels, et surtout par la circulation (qui produit par ailleurs d'autres gaz toxiques). Grâce à la photosynthèse, les végétaux fixent le CO2, produisent des quantités non négligeables d'O2 et contribuent à l'épuration de l'atmosphère. Cependant, dans certaines zones très polluées, les éléments toxiques affaiblissent les organismes vivants.

Epuration bactériologique : De nombreux microbes et bactéries sont présents dans l'air. L'ozone émis lors de l'assimilation chlorophyllienne a la propriété d'en détruire une bonne quantité16. . Pour que cette action épuratrice soit efficace, il faut cependant que les végétaux ne soient pas surchargés, ce qui suppose un minimum d'espaces verts. « Le filtrage se produit surtout à une échelle micro climatique (dans l'îlot de chaleur urbain), en particulier en soirée dans les milieux les plus chauds (zones fortement minéralisés) et les plus fraîches (espaces verts). Il est donc souhaitable de compartimenter l'agglomération urbaine dense par des masses végétales permettant entre autre de piéger la pollution17 . L'accroissement des espaces verts fait donc partie intégrante de la lutte contre la pollution.

15 De Vilmorin, 1976, p174)

16 De Vilmorin, 1976, p. 161 17( Certu, 2002).

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Thermorégulateur : L'atmosphère est favorable à la vie si elle contient une certaine teneur en vapeur d'eau. Les feuillages en émettent des quantités considérables. La baisse des températures entraîne des mouvements descendants qui compensent les mouvements ascendants de l'aire dans les zones bâties. Ceci permet d'éviter, en l'absence de vent, que des masses d'air pollué se forment au-dessus des villes.

CHAPITRE III : CONTEXTUALISATION DES ESPACES PUBLICS AU CAMEROUN

I- REGLEMENTATION

NORMES DES ESPACES VERTS AU CAMEROUN

Le guide d'élaboration des espaces verts au Cameroun, plus particulièrement à Nkongsamba est une innovation qui accompagne la réforme d'un ensemble d'outils de planification et de gestion urbaine. Cela laisse croire que les espaces verts dans cette ville sont de type précaire. Il est dont à signaler que l'innovation partira tout d'abord du respect des normes fixées par des acteurs de l'urbanisme du territoire.

Au Cameroun, le ratio utilisé pour apprécier l'importance de la composante végétale au sein de l'espace vert urbain, est le mètre carré (m2) par habitant. En effet, les densités, les configurations défendent l'augmentation en trois seuils pour ce ratio. Pour cela, les quartiers résidentiels, les centre villes et aussi les quartiers d'habitant économique ont chacun leur dynamique, leur logique, et dont leur spécificité. Il serait donc irréaliste d'imposer des normes universelles, mais ignoré aussi les normes sous prétexte d'une spécificité locale renverraient à un agissement fataliste à l'égard du développement durable et de la gestion urbaine.

L'augmentation successive des seuils minimal, normal et optimal admet les contraintes liées à la composante végétale en milieu urbain du Cameroun tout en proposant une approche inscrite dans le court, moyen et long terme. Dans un premier temps, la commune peut se fixer un objectif correspondant au seuil minimal à une échéance donnée. Une fois ce ratio atteint, elle peut décider de rehausser ce ratio dans le cadre du développement urbain à venir ;telle est

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l'approche envisagée pour éteindre le seuil normal qui est celui de quelques villes dans le monde le mieux loties en matière d'espace vert et de politique de développement durable.

Cette approche vise à conforter la dimension opérationnelle du plan vert, en ce sens où il sera adaptable à des situations courantes ou marginales, tout en offrant l'avantage d'un bon compromis entre ambitions et possibilités.

SEUIL MINIMAL : 10 m2/habitant pour tissus urbains à forte densité SEUIL MOYEN : 15 m2/habitant pour tissus urbains à moyenne densité SEUIL OPTIMAL : 25 m2/habitant pour tissus urbains à faible densité

Ces normes sont à calculer en prenant en compte tous les types d'espaces verts confondus. Ainsi, tous les espaces urbains ou périurbains comprenant une composante végétale significative, sans distinction de statut, de vocation, ou de taille pourront s'inscrire, chacun à son niveau et selon ses caractéristiques dans une vision, une politique et une stratégie en matière d'espace vert.

II- COMMENT EMBELLIR, AMELIORER, TRANSFORMER, OU CREER UNE PLACE PUBLIQUE ?

? Embellir une place publique consiste à traiter les éléments constitutifs du paysage de façon à rendre la place plus attractive sans remettre en cause son usage : harmonisation de l'aspect des façades, adjonction de plantations, renouvellement du mobilier urbain et des revêtements de sol, etc.

? Améliorer une place publique consiste à rendre plus agréable et plus commode, l'usage de la place par des aménagements ponctuels, destinés à corriger quelques défauts : relier les espaces réservés aux piétons, élargir les trottoirs, créer des espaces de détente, traiter les abords d'un édifice, etc.

? Transformer une place publique consiste à modifier les fonctions et les usages de la place : modifier le volume de la place, débarrasser l'espace de la circulation automobile, et le rendre aux piétons.

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? Créer une place consiste à planifier la création d'un espace public lors de la réalisation d'un ensemble urbain : programmer les services publics et commerces, ainsi que la dimension de la place.

Pour embellir, améliorer, transformer ou créer une place, il faut considérer le volume de la place, l'espace pour les piétons, ainsi que les éléments de confort et d'usage, ainsi que la relation avec le quartier environnant.

III- ELEMENTS DE CONCEPTION ET AMENAGEMENT D'UNE

PLACE PUBLIQUE

A- Le volume de la place

- Prendre en compte la place et son quartier environnant : il y a des petites et des grandes

places.

- Donner de l'unité à la place, généralement entourée de bâtiments; ceux-ci devant constituer un cadre ordonnancé, par la hauteur, par la présentation et l'aspect des façades.

- Mettre en valeur ou modifier le caractère de la place et la qualité du paysage urbain, créés par les rapports existants entre la surface de la place et la hauteur des constructions alentour.

B- Le stationnement des véhicules et l'espace pour les piétons

- Réduire, voire supprimer le stationnement des véhicules de surface pour augmenter l'attractivité, l'accessibilité de la place (report sur des aires de stationnement au voisinage, mise en souterrain ou en silos, etc.)

- Revoir le plan de circulation, le plan de déplacement et la desserte des transports en commun non nuisant (bruit, pollution de l'air, etc.) à l'échelle de la ville, etc.

- Repenser la fréquentation et l'animation de la place, par une bonne connaissance des divers modes d'occupation de l'espace pour les activités sociales (fêtes, marchés, défilés, etc.)

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- Améliorer la sécurité du piéton, par la réduction des conflits, voitures piétons, avec un traitement au sol adapté aux piétons.

- Aménager des lieux de repos et de détente pour les différents types de populations (personnes âgées, jeunes enfants, etc.) et tenir compte de l'ensoleillement pour localiser les terrasses des cafés, boutiques, etc.

C - L'eau, la végétation, les édicules, le mobilier, les oeuvres d'art, la publicité et l'éclairage

- Intégrer la présence de l'eau à la place, cela peut être un élément d'agrément important (fontaine de village, monumentale, bassin, ruisseau, etc.).

- Privilégier l'utilisation d'essences régionales plantations (la végétation à feuilles caduques crée l'ombre l'été et laisser passer la lumière l'hiver, etc.) et penser à faciliter son entretien (accès pour la taille).

- Localiser les édicules (petits édifices liés à la fréquentation et l'usage de la place) : kiosque à musique, abri-bus, kiosques à journaux, bureaux d'information, les dépôts de matériel, cabines téléphoniques, toilettes, etc.

IV- QUELQUES PLACES PUBLIQUES REMARQUABLES

Une place n'est remarquable que par les éléments qui la constituent et qui font son unicité aux yeux du reste du monde. Ce faisant, nous avons dénoté quelques manquements visibles dans la conception des places en Afrique et au Cameroun particulièrement. C'est dans un souci de pallier à ces anomalies que nous présenterons sommairement des icônes sur le plan urbain comme le suggère le document 1 et 2 de l'annexe du présent document.

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CHAPITRE IV : PROJET ARCHITECTURAL

A) CONCEPT ARCHITECTURAL

Le concept architectural que nous avons choisi afin de mieux illustrer cette inadéquation entre le caractère actuel de la ville de Nkongsamba et le besoin le plus alarmant en espaces publiques, est »LA PLACE DE LA GARE DE NKONGSAMBA», via la proposition d'une place urbaine centrale. Ici, cette place se caractérise comme étant un espace vert de grande envergure, voire une simulation de parc cerné de plusieurs bâtiments de hauteur variante.

Ce choix se justifie par le manque et le besoin en espaces publics au Cameroun, notamment dans les villes, mais aussi dans les structures hospitalières, afin de pallier à nombre de problèmes en relation avec le psychisme de l'individu. Ainsi notre étude, entendue ici comme le concept de notre projet d'architecture, portera sur la corrélation entre les diverses entités de notre parc en vue de l'obtention de résultats intéressants dans le processus de remédiation aux problèmes physiologiques et psychosomatiques des populations de la sous-région en général et du Cameroun en particulier, via le naturel (les espaces réservés à la nature.)

Cela va sans dire, o combien de fois les espaces verts sont primordiaux dans le processus de développement et d'évolution des habitants de notre village planétaire, dans la mesure où en regardant tous les avantages de la verdure en milieu urbain, nous décèlerons certes des limites, mais il serait louable de nous concentrer sur ses bienfaits et leur impact dans notre croissance perpétuelle.

`La place centrale de Nkongsamba', concept que nous avons daigné choisir, se définit comme étant, le résultat de multiples expériences réalisées au sujet des places publiques et des espaces verts dans le monde, et leur contextualisation dans le cadre qui nous sied. Cette agglomération de bâtiments, espaces verts publics, aires de jeux et espaces de détente, s'inscrit comme remède préventif et curatif des maladies psychosomatiques et le bon équilibre psychique des populations du Cameroun et d'ailleurs, tout en soulignant leur impact dans le processus de développement de la localité via certaines activités (commerce, logement, tourisme, etc.).

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B) DESCRIPTION DU SITE

Le site que nous avons choisi pour réaliser notre ouvrage architectural se présente comme étant une ancienne gare marchandise, désaffectée et abandonnée à l'anarchie de la flore environnante, créant ainsi sur le dit site un écosystème délabré et imbus d'esthétique. Il y va sans dire l'importance que présente cette parcelle d'environ 7 Hectares sinon plus, dans le tissu urbain de la ville de Nkongsamba. Situé à proximité de l'avenue de la gare et du centre urbain, ce site nous permet (non pas de manière aisée) d'appréhender toutes ses contraintes mais aussi ses points stratégiques et de nous en servir comme composition dans ce processus d'aménagement de cet espace urbain. On retrouvera par ailleurs sur le site en cause, des dénivellations, bâtiments précaires, entrepôts abandonnés, et le plus important, un marécage de 1000 m2 environ. L'accessibilité au site ne se fait pas très complexe, mais le cheminement. Le panorama qu'il offre sur les monts MANENGOUBA et NLONAKO s'avère des plus intéressants et magnifiques.

Figure 12: Site de l'ancienne gare marchandise de Nkongsamba

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Toutefois son aspect actuel ne permet en aucun cas de se rendre compte de tous ces avantages. Dans la ville de Nkongsamba, Les surfaces forestières de qualité variée recouvrent une superficie de l'ordre de 80% de la Région, mais qui tendent à régresser progressivement au profit des activités agricoles et de l'exploitation forestière. Les actions de reboisement restent timides dans les zones forestières et notre site présente à cet effet un caractère des plus alarment, car envahi par la flore sauvage et désordonnée.

Figure 13: Etat actuel des lieux Figure 14:zone marécageuse sur le site

Figure 15:vue arrière de l'hôtel NLONAKO

Entouré par deux routes des plus importantes de la ville, ce site dorénavant, abritera une place centrale entourée à son tour de bâtiments présentant des galeries et comptant de multiples fonctions toutes très importantes à l'atteinte de l'essor de la ville. On y retrouvera entre autre des immeubles résidentiels, commerciaux, locatifs, etc.

Il est aussi à noter la rénovation de l'ancienne gare marchandise et ses extensions (entrepôts, circulations) qui, non seulement donneront un nouveau visage à cet environnement, mais également permettront la croissance accélérée de la ville, à cause des activités résultant de cette opération. Cette gare sera le point d'ancrage de notre concept, autour duquel se greffe les bâtiments, un peu comme pour l'avenue des champs Elysées et ses nombreux atouts.

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Figure 16:vue sur un entrepôt et le marécage voisin

C) OUVRAGE ARCHITECTURAL

A la suite de l'analyse des multiples contraintes que présente le site que nous avons choisi, nous constatons qu'il est aussi plein de bénéfices, tant en parlant d'espaces libres, que des structures qu'il abrite et qui pourraient éventuellement recouvrer leur caractère flamboyant

Notre ouvrage se présente comme une synchronisation entre une place publique et des espaces verts en milieu urbain. Inspirés, du concept entrainant des jardins de Babylone et ceux de la renaissance, à l'instar des jardins de Versailles, et en y ajoutant l'agora de la Grèce antique, nous avons réalisé un aménagement urbain des plus caractéristiques. Dénommée ` place de la gare' cet espace fut pratiquement conçu comme la place de la gare de Strasbourg et la place des Vosges de Paris. En intégrant à ce concept la vision africaine, voire camerounaise des espaces publics, il en ressort ce magnifique ouvrage, qui vous est par ailleurs présenté.

Comptant environ trois espaces de parking, notre place centrale se présente comme un lieu réservé uniquement à la circulation piétonne, question de normes sécuritaires, mais aussi de meilleure contemplation du paysage qui nous est offert.

Les bâtiments s'y trouvant sont pour la plupart destinés à des activités commerciales, de prestation de service, et quelques-uns sont destinés à un autre dessein : le résidentiel. Le secteur hôtelier a beaucoup d'avenir, si l'on s'en tient au flux des voyageurs, tout comme la position géographique de zone. D'autre part, Les constructions traditionnelles en matériaux provisoires dominent le paysage architectural de Nkongsamba, si l'on excepte le quartier administratif, BARESSOUMTOU, AVIATION, la Cité verte,

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EKOL-MBENG, POOLA et quelques enclaves périphériques tout le long de l'axe routier bitumé. Les matériaux provisoires les plus présents sont surtout le carabot et la planche. Ainsi, dans le domaine de l'immobilier le niveau d'investissement reste très faible. A travers certains indicateurs, tels que le type d'habitat, le type de construction, la taille des parcelles ou du logement, on peut appréhender les problèmes d'habitat et de logement.

On retrouve aussi sur notre site aménagé des bibliothèques, entrepôts, positionnés de manière à communiquer avec la gare, et la place proprement dite. Une fontaine centrale souligne le caractère symbolique de l'eau dans un endroit de détente et de divertissement .Un lac fut aussi aménagé au niveau du marécage appartenant au site, et il servira de lieu de détente, mais aussi un début d'infrastructure pour la pisciculture, activité appropriée mais inexplorée à cause du manque de structures en adéquation avec ses propriétés et contraintes, mais aussi pouvant combler les attentes des populations dans le domaine en cause. Il est à préciser que notre rendu se présente comme étude et analyse de la place centrale que nous voulons aménager, ainsi que la volumétrie des bâtiments qui s'y retrouveront. De ce fait l'étude des façades est pour nous, une priorité que celle des distributions des autres entités (bâtiments).

D) LIMITES DE LA MISE EN OEUVRE DE L'OUVRAGE

Comme limites envisageables de l'élaboration de notre stratégie de développement de la ville de Nkongsamba via une place centrale, nous avons pu inventorier des structures ou entités présentes tout d'abord sur notre site, à savoir :

? Le pourcentage de population à évacuer et reloger, lors du terrassement et implantation de notre ouvrage dans cette zone, qui représente d'après notre estimation les

? La ligne de chemin de fer qui traverse tout le site, nous obligeant ainsi à créer un passage à niveau ou créer un canal souterrain pour des raisons d'accessibilité et sécuritaires.

? Les points d'eau, encore appelés sources présentes sur le site pour lequel nous avons opté.

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CONCLUSION GENERALE

Rendus au crépuscule de notre analyse sur l'importance et la magnanimité des espaces publics comme source de développement et caractérisation d'une agglomération urbaine, présentant des facteurs ne favorisant pas son attractivité, et à la lumière de la ville de NKONGSAMBA notre terrain d'étude, il fut question pour nous de remettre sur le tapis des faits et problèmes marquants d'ordre architectural et dans un sens urbanistique, tout en proposant des solutions y afférant. Pour parvenir à une telle finalité, fort a été pour nous de présenter les divers types d'espaces publics retrouvés en milieu urbain dans le monde, (les places publiques et espaces verts), leur historique et leur évolution au fil du temps, en passant par leurs différents traits caractéristiques et les mises à jour possibles pour une amélioration de leur conception dans les villes des pays en voie de développement en général et au CAMEROUN en particulier. Notre composition urbaine présentée précédemment tient lieu de stratégie écologique, bioclimatique et architecturale dans le processus de remédiation non seulement aux problèmes, d'identité d'un espace urbain, de son économie, au regard des activités et revenus générés, mais aussi et surtout, favorise la prévention et le traitement passif des anomalies et déficits physiologiques et psychosomatiques des populations de la zone en cause. N'étant qu'un modèle suggéré, le projet que nous avons soumis renferme des rouages applicables à plusieurs autre sites présentant des contraintes approximativement semblables, et rien ne nous coute de dire que la concrétisation d'une politique d'accroissement des espaces publics dans nos villes aurait un impact des plus prometteurs aussi bien sur le plan national, qu'à l'échelle internationale.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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· André, L,. (1882). «Les parcs et les jardins ». Paris. P :97 .

· André, L,. (1882). «Les parcs et les jardins ». Paris. P :179-180

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Garden». Dumbarton Oaks. Volume 7. P :76.

· Gabrielle, V, Z,. « Tous les jardins du monde ». Découverte Gallimard, Culture et science.

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· Touam, B, N,. (2004-2005). «Approche théorique sur la notion d'Espace vert ».

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V' Boureghda, A,. (1998). « Perspective de développement des espaces verts dans l'agglomération de Constantine ». Mémoire de magister. P : 20

WEBOGRAPHIE

? GOOGLE WIKIPEDIA ? ENCARTA

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ANNEXES

Figure 19: Carrefour poste centrale à YAOUNDE

LA VILLE DE BAGDAD AU 7ème siècle après JC

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Figure 17: place des fêtes de NKONGSAMBA Figure 18: place de l'indépendance à YAOUNDE

LA PLACE DE LA BASTILLE EN 1878

LA PLACE DES VOSGES à Paris

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE 1

PRESENTATION DU SUJET 1

OBJET D'ETUDE 2

CHOIX DU SUJET 3

INTERET DU SUJET 4

DEFINITION DES CONCEPTS ET NOTIONS 5

DELIMITATION SPATIALE DU SUJET 6

PROBLEMATIQUE 6

QUESTIONS DE RECHERCHE 7

HYPOTHESES 7

HYPOTHESES DE RECHERCHE 8

A) HYPOTHESE PRINCIPALE 8

B) HYPOTHESES SPECIFIQUES 8

OBJECTIFS DE RECHERCHE 8

A) OBJECTIF PRINCIPAL 8

B) OBJECTIFS SPECIFIQUES 9

REVUE DE LA LITTERATURE 9

CHAPITRE I LES PLACES LIBRES DANS LE MONDE 10

I. HISTORIQUE DES PLACES PUBLIQUES 10

II. LES ROLES DE LA PLACE PUBLIQUE EN MILIEU URBAIN 17

III. LES FONCTIONS DES PLACES PUBLIQUES 18

IV- TYPES DE PLACES PUBLIQUES 18

CHAPITRE II : LES ESPACES VERTS DANS LA CONCEPTION DES PLACES

PUBLIQUES 22

I- HISTORIQUE 22

II- CONTEXTUALISATION 23

III- CARACTERISATION 23

IV- CHAMPS D'ACTION DE LA POLITIQUE DES ESPACES VERTS URBAINS 23

APPROCHE ECONOMIQUE 24

APPROCHE HUMANITAIRE 26

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE 27

CHAPITRE III : CONTEXTUALISATION DES ESPACES PUBLICS AU

CAMEROUN 29

I- REGLEMENTATION 29

II- COMMENT EMBELLIR, AMELIORER, TRANSFORMER, OU CREER UNE

PLACE PUBLIQUE ? 30

III- ELEMENTS DE CONCEPTION ET AMENAGEMENT D'UNE PLACE

PUBLIQUE 31

IV- QUELQUES PLACES PUBLIQUES REMARQUABLES 32

CHAPITRE IV : PROJET ARCHITECTURAL 33

A) CONCEPT ARCHITECTURAL 33

B) DESCRIPTION DU SITE 34

C) OUVRAGE ARCHITECTURAL 36

D) LIMITES DE LA MISE EN OEUVRE DE L'OUVRAGE 37

44

CONCLUSION GENERALE 38

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 39

45

ANNEXES 40

46

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote