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Le multiculturalisme dans les grandes entreprises


par Donna BOUILLARD
IFC Avignon - Bac +5 en Ressources Humaines 2021
  

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ANNEXES

Questions interviews :

· Questions :

1 - Quelle était la nationalité des salariés que vous avez managés/ ou avec lesquels vous avez travaillé ?

2 - Qu'avez-vous retenu de cette expérience ?

3 - Avez-vous rencontrez des difficultés lors de vos échanges ou collaborations ? Si oui, lesquelles ? Si non, pourquoi selon vous ?

4 - Connaissiez-vous la politique en termes de management multiculturelle au sein de l'entreprise ? Si oui, pouvez-vous l'expliquer ?

5 - Selon vous, quelles sont les forces et les faiblesses d'une équipe multiculturelle pour les grandes entreprises ? Pourquoi ?

6 - Selon vous, le multiculturalisme est-il essentiel pour les grandes entreprises ? Pourquoi ?

7 - Au cours de vos expériences, comment avez-vous gérer la culture des autres personnes qui vous entouraient ? Les avez-vous comprises ? Et comment avez-vous coïncider votre culture et celle des autres ?

8 - Quels sont selon vous, les points de vigilance à prendre en compte pour la bonne efficacité d'une équipe multiculturelle ?

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Interview n° 1 - Marie MANIAK

L'interviewé

Ma première interview a été réalisée avec Marie Maniak. Elle a travaillé un an comme réceptionniste au sein de l'hôtel Ibis Budget Sydney Airport. Elle a travaillé avec des salariés de différentes nationalités (australienne, népalaise, asiatique et indienne). Elle occupe aujourd'hui un poste de manager au sein du groupe Accor en France.

Synthèse de l'interview

Cette expérience fut extrêmement enrichissante pour l'interviewé. Elle lui a permis de découvrir des cultures fondamentalement différentes de la sienne (occidentale). Elle a noué des liens d'amitiés avec certains de ses collègues, et a été à certains moments, touchée par les confessions de ses collègues qui lui ont fait prendre conscience de la « chance » qu'elle avait d'être née dans un pays riche. Elle était venue en Australie pour découvrir le monde et s'enrichir personnellement, alors que d'autres étrangers venaient principalement pour fuir une situation (lié à la pauvreté, à la famille, etc.).

Le droit des femmes est ressorti dans l'interview, car bien que l'Australie ne soit pas remise en cause, les cultures de certains employés étaient très différentes. Elle a mentionné le cas d'une de ses collègues népalaises, mariée par ses parents et dont le mari décidait tous les attraits de sa vie (son travail, ses amis...). Cependant, le fait d'être une femme, n'était pas du tout un frein à son intégration en Australie, au contraire être une femme Française la rendait plutôt attrayante et attisait la curiosité de ses collègues.

En ce qui concerne l'intégration, au début elle se sentait un peu mise à l'écart de son équipe, car elle ne maitrisait pas totalement l'anglais. Néanmoins, ce même point a permis de les rapprocher, car en essayant de parler, elle faisait beaucoup de fautes de syntaxes et avait un mauvais accent, ce qui faisait beaucoup rire ses collègues.

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Certains de ses collègues parlaient dans leur langue maternelle, ce à quoi elle demanda amicalement que seul l'anglais soit parlé en présence de plusieurs nationalités, ce qui fut facilement accepté par le groupe.

L'entreprise comptait beaucoup d'étrangers et très peu de natifs. Le directeur de l'hôtel était australien, son subordonné était asiatique et le manager direct était indien.

Selon l'interviewé, le multiculturalisme de l'entreprise est dû au secteur d'activité, car les étrangers accepteraient plus facilement le travail « souple » (horaires décalés, travail le week-end, etc.).

En ce qui concerne les forces de l'équipe multiculturelle, l'interviewé a cité de nombreux points :

· La mixité des cultures permet de faire découvrir aux autres de nouvelles cultures, cela renforce la cohésion d'équipe et facilite la tolérance envers les autres coutumes. Avec comme point de vigilance de bien veiller à ce que les équipes « se mélangent » et ne se cloisonnent pas dans des groupes en fonction de leurs nationalités.

· La mixité permet à une entreprise qui reçoit une cliente internationale de faciliter la communication avec chaque client dans différentes langues.

· Cela permet une complémentarité du travail car chaque personne apporte sa culture personnelle et une approche différente, ce qui enrichi le travail. Pour les faiblesses, elle mentionne deux points :

· Certains secteurs embauchent du personnel étranger dans le but de baisser le coût de la masse salariale, ce qui peut entrainer un travail mal réalisé et donc une insatisfaction clientèle.

· Il peut y avoir certaines « barrières » qui vont également baisser la satisfaction client, elle nous donne deux exemples :

? Dans son cas, elle a été confrontée à la barrière de la langue, ce qui parfois la amené à mal gérer les litiges clients par son manque de vocabulaire, ce qui a été perçu comme un manque de professionnalisme,

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? Un autre exemple d'un de ses collègues népalais, lorsqu'un client

s'était plaint de ne pas avoir de coton tige dans sa chambre. Le salarié n'a pas su comprendre son mécontentement qui pour lui était totalement futile, car pour lui, il avait déjà la chance de pouvoir s'offrir un séjour dans un hôtel.

Pour l'interviewé, il n'est pas essentiel pour une grande entreprise d'avoir des équipes multiculturelles, elles peuvent cependant apporter beaucoup à celles qui décident de les mettre en place. Au-delà de la performance économique, cela apporte une ouverture d'esprit sur le monde, un regard différent, permet d'améliorer la cohésion d'équipe, mais également permet d'apporter des savoir-faire dans une entreprise. Comme dans son exemple, la France est réputée pour sa gastronomie et son luxe, par conséquent, les métiers de l'hôtellerie sont recherchés à l'étranger pour apporter le savoir-faire français et le prestige.

Les points de vigilances à prendre en compte pour la bonne efficacité de l'équipe multiculturelle sont, pour elle :

· De veiller à ce que tous les salariés soient traité de la même façon (ne pas faire de différence entre les différentes nationalités),

· Faire attention au racisme ou au communautarisme, il ne faut pas laisser les salariés s'enfermer dans des groupes de mêmes nationalités,

· Être d'autant plus vigilant concernant la bonne intégration de chacun.

Selon l'interviewé, le manager joue un rôle clé dans la réussite des équipes multiculturelles. Car c'est à lui de veiller à la bonne intégration de chacun avec encore plus d'attention que pour des équipes monoculturelles. Il doit être ouvert d'esprit et ne doit pas faire de préférence selon les nationalités.

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Apports de l'interview pour répondre à la problématique

Cette interview m'a permis d'avoir un exemple et de comprendre ce à quoi était confronté une personne qui travaille dans un autre pays (ses craintes, attentes, problématiques).

Il était intéressant de pouvoir interroger quelqu'un qui était salarié, car mon travail actuel porte beaucoup sur les managers, les dirigeants d'entreprise et sur leur façon de gérer les équipes multiculturelles. Il est donc enrichissant d'apporter le point de vue d'une salariée qui s'est retrouvé dans une équipe multiculturelle sans avoir reçu de formation préalable sur le fonctionnement de ces équipes.

Nous avons abordé un point intéressant sur le droit des femmes. Bien que l'Australie ne soit pas mise en cause, l'interviewé retient quand même des échanges chocs avec des femmes d'autres cultures, notamment sur leur impossibilité d'avoir des postes à responsabilité dans certains pays.

Elle m'a apporté des exemples concrets, parlants, qui ont permis de m'illustrer certains propos que j'avais pu lire dans des ouvrages précédemment. Car lorsqu'on dit qu'il est important de prendre en compte les cultures de chacun dans le travail, cela reflète bien, je trouve, l'exemple du salarié népalais qui se retrouve ébahi devant une plainte de client car il n'a pas de coton tige. Cette plainte, choquante pour un Népalais, sera banale pour un européen.

Cela illustre vraiment les différences, même minime, que les cultures peuvent avoir entre elles et l'attention que les managers doivent y porter afin de s'assurer du bon fonctionnement de son équipe.

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Interview n°2 - Jean-François BOUILLARD

L'interviewé

Ma deuxième interview a été réalisée avec Jean-François Bouillard. Il a travaillé comme Commissionning site Engineer au Soudan pendant 5 mois pour un groupe pétrolier, mais également en Inde, sur le même type de poste, toujours pour un groupe pétrolier, pendant 6 mois. Il a récemment effectué une mission de presque un an à Chalampé, pour un groupe américain dans les produits chimiques et nouvelles technologies.

Synthèse de l'interview

L'interviewé retient de cette expérience un écart culturel très important, car en travaillant avec des africains et des Indiens les coutumes ne sont pas les mêmes. Il note des difficultés d'intégration au début, car bien que parlant l'anglais, les différents accents locaux n'ont pas facilités la compréhension. De plus, certains comportements et attitudes n'ont pas la même portée selon les cultures. Des choses qui paraissent simples pour des européens, seront mal vues par des personnes d'autres cultures et inversement.

Il retient que le choc des cultures fut brutal. N'ayant pas reçu de formation pour être manager au sein de cultures différentes, il s'est parfois, souvent au début retrouvé confrontés à certaines us et coutumes locales difficiles à gérer pour un Européen. Par exemple les Indiens font souvent la sieste. Au début, il était surpris de trouver des ouvriers cachés sur le chantier pour dormir. Seulement comme le travail est déterminé dans le temps, le fait que les ouvriers dorment n'aidaient pas à respecter les délais, il a donc dû gérer ce problème.

Il a également noté, que certains comportements lui ont paru très étranges au début, par exemple, travailler tous les jours est une façon de penser plutôt occidentale. Car en Inde, ou en Afrique, le travailleur peut ne travailler uniquement le temps nécessaire pour subvenir à ses besoins. Puis arrêter de travailler, et revenir un mois après.

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Il s'est par ailleurs senti parfois dérouté par certains aspects d'autres cultures (traditions, religions...), mais en tant qu'expatrié, il estimait que c'était surtout à lui de s'adapter aux coutumes locales et de ne pas imposer la sienne.

Selon l'interviewé, il est impératif pour une entreprise internationale d'avoir recours aux équipes multiculturelles. Il est important que l'entreprise ait connaissances des us et coutumes des autres pays afin de pouvoir travailler en collaboration avec eux.

Le multiculturalisme apporte de l'aide, dans le sens où les individus partagent des points de vue différents.

La faiblesse serait de mettre les mauvaises personnes sur des postes clés, qui pourraient ne pas comprendre les coutumes des autres, se braquer, ou peut-être encore offenser les autres par manque de connaissance.

Pour l'interviewé, le multiculturalisme est essentiel pour les entreprises opérantes à l'international, en revanche, pour les grandes entreprises souhaitant rester sur leur marché français, il n'est pas nécessaire.

Les points de vigilance selon lui, serait de faire attention à la place des femmes dans les postes à responsabilité qui est plus ou moins acceptée selon les coutumes. Mais aussi, de respecter impérativement les rites et coutumes locales, il donne pour exemple la Puja en Inde, qui est une petite cérémonie religieuse sur le lieu de travail lors de l'arrivée d'une entreprise locale.

Apports de l'interview pour répondre à la problématique

Cette deuxième interview m'a permis d'illustrer les chocs culturels ressentis par un salarié qui est envoyé dans un pays où la culture est vraiment différente de celle des européens.

Il est intéressant de pouvoir interroger une personne ayant la position de manager, car en dehors de la théorie sur le multiculturalisme, cette interview reflète vraiment la réalité du terrain. Un manager n'ayant pas reçu de formation sur le multiculturalisme, qui est envoyé un Inde, travaillant uniquement avec des étrangers. Le retour de cette expérience est très intéressant.

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Le droit des femmes est ressorti dans cette interview, car dans certains pays d'Afrique et certaines régions en Inde, une femme sur un poste à responsabilité est mal perçue, cela rend donc les collaborations difficiles voire impossibles.

L'interview m'a apporté des exemples concrets, car nous avons tous entendu parler du « choc des cultures », cependant lorsque nous sommes européens et que nous n'y avons jamais réellement été confronté, c'est dur de pouvoir se l'imaginer.

Je retiens l'adaptation du salarié en situation multiculturelle, car il est important de pouvoir s'adapter aux coutumes locales. Même si elles peuvent paraitre étranges pour un européen, en tant qu'expatrié, il est impératif d'accepter la coutume locale et de ne pas essayer d'imposer la sienne. Cela rendrait les échanges et la collaboration très compliqué, voir conflictuelle, et donc nuirait au bon fonctionnement du projet.

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Interview n°3 - Jean-Marie CHAUDRONNIER

L'interviewé

Ma troisième interview a été réalisée avec Jean-Marie Chaudronnier. Il a travaillé comme Directeur Général dans une entreprise sous-traitante qui fabriquait des pièces automobiles, pendant 5 ans. Cette entreprise était Française et frontalière avec l'Allemagne, elle regroupait 35 nationalités avec trois tendances principales (asiatique, Afrique noire et Maghreb). Il est aujourd'hui formateur dans un centre de formation privé et directeur de thèse.

Synthèse de l'interview

L'interviewé retient de cette expérience un enrichissement dans la connaissance et dans la façon de comprendre. Aussi, une complexification dans le travail quotidien car la façon de concevoir les liens professionnels ne sont pas les mêmes.

Il donne pour exemple, dans une entreprise de thermoformage : le ramadan. Car dans cette entreprise il faisait très chaud (45 degrés) et malgré les bouteilles d'eau mises à disposition des salariés, ceux-ci refusaient de boire pour respecter leur rite religieux. Cela rendait la situation dangereuse car au vu de la chaleur, si les salariés ne s'hydrataient pas, cela mettait leurs santés en danger. Pour s'adapter à cette pratique religieuse, ils ont faire venir un imam, qui a expliqué aux salariés l'importance de s'hydrater aux vues de leurs conditions de travail. Il conclut donc que la façon de gérer les rapports humains sont différents car il faut s'adapter aux cultures de chacun, parfois il sera plus facile de trouver des solutions et dans d'autres situations cela sera plus compliqué.

En ce qui concerne les difficultés rencontrées, il exprime des difficultés liées à la culture des individus lors de travail en groupe. Car selon certains pays, les salariés auront des habitudes qui ne correspondront pas à d'autres. Par exemple, le retard sera très mal vu par un salarié allemand, alors que pour un Français ou un Italien cela ne sera pas très grave.

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La place des femmes revient également dans cette interview, car certaines femmes dans des postes à responsabilité connaissent des difficultés pour s'imposer et se faire respecter dans les équipes. Mais aussi l'impossibilité pour elles d'être manager dans certains pays. Il donne pour exemple, un distributeur d'une entreprise en Algérie, qui était bien accoutumée aux cultures européennes, mais qui expliquait l'impossibilité de collaborer avec une femme. Car ils savaient qu'auprès de certaines équipes elles ne seraient pas acceptées.

Il explique que cette façon de placer la femme peut être pénalisante si ces entreprises ne sont pas leaders dans leur marché. C'est-à-dire qu'une entreprise pétrolière pourrait avoir ce genre de revendication. Alors qu'une entreprise dans le tourisme devra être beaucoup plus conciliante vis-à-vis des autres cultures, si elle veut avoir des partenaires et clients internationaux.

Il relève aussi des façons de travailler différentes avec les mêmes outils en fonction des façons de faire de chaque culture. Ce qui apporte un point très intéressant car chacun apporte sa contribution et sa façon de faire.

Il s'est habitué aux différentes coutumes de ses collaborateurs et les a respectées.

En ce qui concerne le management multiculturel, il explique avoir été dans des groupes, ou des process ont été mis en place afin de respecter coutumes de chacun. Il donne pour exemple un dress code, commun à l'ensemble des salariés. Ce process est né à cause du décalage entre les pays (les Américains venaient aux réunions officielles en tenue décontractée, alors que les Allemands venaient en costume).

D'autres process ont été mis en place afin de tenir compte des coutumes de chacun (la venue de l'imam pour inciter les salariés à boire, le dress code, et le décalage des pauses pour les salariés qui faisait le ramadan).

Selon lui, le multiculturalisme apporte une façon de voir les choses différentes, ce qui permet d'avoir une vision plus globale d'un sujet ou d'une thématique. Par exemple pour la création d'un produit. La faiblesse du multiculturalisme serait les moyens de communication avec la barrière de la langue, mais aussi sur le rassemblement des personnes. Par exemple pour communiquer en Skype avec une

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personne en Chine, il faut trouver une heure qui convienne aux deux, ce qui n'est pas toujours évident.

Il faut que les gens puissent avoir une ouverture d'esprit pour accepter la culture des autres. Il explique avoir déjà été confronté à des personnes qui étaient braquées face à d'autres cultures. Certains n'ont pas l'ouverture d'esprit, ils ont eu une éducation qui n'était pas assez ouverte sur le monde. Il explique que, soit ces personnes arrivent à accepter les cultures des autres, sans forcément les comprendre, soit ils s'excluent d'un certains nombres de choses.

L'éducation n'est pas seulement le point déterminant à la réceptivité d'un individu par rapport à une autre culture, cela va dépendre aussi de son libre arbitre et de son opinion.

Si une entreprise souhaite avoir un marché international, il est indispensable d'avoir une équipe multiculturelle afin de comprendre les coutumes et habitudes des autres pays. Il cite notamment Renault, comme exemple, qui ont donné des noms de voitures qui sont choquants dans d'autres cultures. Cela permet donc aussi d'éviter ces erreurs.

En revanche si une entreprise française vise un marché français, le multiculturalisme ne sera pas essentiel.

Le point de vigilance est le respect des individus, chacun doit respecter les cultures des autres.

Enfin, il explique que le manager est la clé du bon fonctionnement de l'équipe multiculturelle, c'est son rôle de veiller à la bonne intégration de chacun et au respect des individus.

La culture d'entreprise détermine aussi le bon fonctionnement de l'équipe multiculturelle.

Apports de l'interview pour répondre à la problématique

Cette troisième interview m'a permis d'illustrer encore plus ma problématique, en me donnant toujours des exemples concrets, de problématiques auxquels pouvaient être confrontés les personnes en équipe multiculturelle.

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Il est intéressant d'avoir pu interviewer une personne ayant eu la position de directeur et de voir comment il a su adapter son management aux différentes cultures.

Nous avons abordé la place des femmes au sein des équipes multiculturelles, qui en fonction des pays où elles se trouvent, sont plus ou moins bien acceptées.

L'interview m'a apporté des exemples concrets en termes de management d'équipes multiculturelles et ses problématiques. Notamment sur l'exemple des salariés refusant de boire pendant le ramadan, car c'est une réelle problématique liée au multiculturalisme. Bien qu'il y ait de nombreuses théories et règles à suivre dans le cadre du management, les auteurs illustrent très peu d'exemples concrets comme celui-ci. Des problèmes auxquels les managers sont confrontés et pour lesquels il n'y a pas de solution toute définie.

Je retiens donc de cette interview que les managers doivent faire preuve de beaucoup d'adaptation, et parfois même d'imagination, afin de régler des problèmes auxquels, ils n'auraient certainement pas été confronté avec une équipe monoculturelles. Il faut être ouvert d'esprit et accepter les différences des autres cultures si on veut que les relations soient bénéfiques et que les équipes puissent être performantes.

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Interview n°4 - Maxime BLIN

L'interviewé

Maxime BLIN est analyste quantitatif sur les marchés financiers à Barclays Paris. Il travaille en équipe multiculturelle et délocalisée (France, UK, USA, Inde & Singapour).

Synthèse de l'interview

L'interviewé vis sa première expérience en entreprise, jeune embauché, il a directement intégré une entreprise internationale dans une équipe délocalisée avec plusieurs nationalités.

Pour lui, cette expérience est extrêmement riche, cela lui permet d'avoir des points de vue et une façon de penser différentes.

Il n'a jamais rencontré de réelles difficultés dans ses échanges, seulement la barrière de la langue. Car la langue parlée est l'anglais, et selon les accents de ses interlocuteurs, il a parfois du mal à comprendre. Cependant, au bout de quelques mois dans l'entreprise et d'échanges répétés avec les collaborateurs, la compréhension est nettement meilleure.

Selon l'interviewé, les forces d'une équipe multiculturelle sont :

- La diversité dans les opinions et les façons de penser,

- Le background peut être très différent et complémentaire. Car il travaille dans un milieu qui demande des compétences en mathématiques, programmation et informatique, et la diversité est un atout. Par exemple, selon lui, « les Français sont souvent réputés pour avoir de solides compétences en mathématiques (nous avons une bonne formation dans ce domaine) et les indiens ont souvent de très bonnes fondations en informatiques (j'imagine que les études en informatique doivent être réputées en Inde). Ainsi, avoir ces deux types de profil au sein de la même équipe permet une bonne complémentarité et permet également à chacun de combler ses faiblesses. »

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- L'avantage d'avoir une activité 24H/24, comme par exemple La particularité du marché (le marché du Forex - devises étrangères - conversion entre les monnaies) dans lequel il travaille est qu'il est ouvert en continue et dans plusieurs pays différents. Ainsi, avoir une présence d'employés dans différentes zones géographiques mondiales est une nécessité.

Selon l'interviewé, les faiblesses sont :

- Les difficultés d'intégration avec la barrière de la langue et les différentes mentalités,

- Cela peut créer de la segmentation dans les équipes en fonction des nationalités,

- La communication, car avec une langue différente qui n'est pas la langue maternelle, cela peut mener à des incompréhensions, et de la perte de temps.

Pour l'interviewé, les équipes multiculturelles contribuent à la performance des équipes multiculturelles pour toutes les raisons qu'il a expliqué. Il a également souligné, qu'il avait intégré son poste en période de crise sanitaire, et que par conséquent, cela a été encore plus difficile pour lui de s'intégrer, car l'entreprise était en télétravail à 100%. Mais cependant, cela n'a pas été impossible, juste plus long.

Selon lui, les points de vigilance sur ces équipes sont :

- De s'assurer que les personnes ne soient isolées et veiller à l'intégration des membres de l'équipe,

- La communication qui peut-être difficile. Il donne l'exemple de son entreprise ou les salariés (travaillant dans la même ville) se retrouvent en dehors (restaurant, after work, etc.) pour justement créer du lien entre les membres du groupe.

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Apports de l'interview pour répondre à la problématique

Cette interview m'a permise d'avoir un témoignage d'un salarié qui ne connait que le multiculturalisme, puisqu'il s'agit de son premier poste, et de plus, en période de crise sanitaire.

Il m'a permis de souligner un point essentiel, que je n'avais pourtant pas soulevé auparavant : faire tourner l'activité en continue. Ce qui apporte un avantage considérable aux entreprises en termes de productivité.

Cet échange a été très intéressant, car nous avons pu aborder les différences culturelles, et des points qui sont « essentiels » lorsqu'on travaille en France dans une entreprise française, comme par exemple, l'importance de l'orthographe. Alors que dans son entreprise, la langue est l'anglais, mais certains collaborateurs parlent français, mais ont un langage sms voir avec beaucoup de fautes, mais que cela ne dérange personne.

J'ai également pu découvrir un métier très spécifique au sein du secteur de la banque, donc c'était vraiment très enrichissant pour moi.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand