I - 1 - 4 - 2 - Développement larvaire
Les larves vivent à la surface du sol, dans les herbes,
les arbustes et rarement dans les arbres (Appert et Deuse, 1982).
I - 1 - 4 - 2 - 1 - Eclosion
Dans le cas le plus général, au moment de
l'éclosion, l'oothèque étant enfouie dans le sol les
larves néonates cheminent à travers le bouchon spumeux et sortent
à la surface du sol à l'état de larves rampantes. Elles se
déplacent quelques minutes seulement comme un ver; ce sont les larves du
stade rampant; chaque larve est encore emmaillotée dans la membrane
interne de l'oeuf ou aminios ; elle s'en dégage rapidement; c'est la
fausse mue (Chopard, 1938).
I - 1 - 4 - 2 - 2 - Nombre de stades larvaires
En général il y a cinq stades larvaires mais ce
nombre peut varier en fonction des espèces et du sexe. Pour le Criquet
nomade Nomadacris septemfasciata (Serville, 1838) Ndyanabo et
Byaruhanga (1969), signalent 6 ou 7 stades larvaires. La période
larvaire coïncide avec la croissance active de la végétation
qui procure aux criquets la nourriture et la protection nécessaires. La
phase solitaire comprend 7 stades larvaires tandis que la phase grégaire
n'en compte que 6. Le développement complet, depuis l'éclosion de
l'oeuf jusqu'à l'insecte ailé dure 2 mois à 2 mois et demi
dans des conditions favorables. Les larves de Criquet pèlerin passent,
de l'éclosion à l'état imaginal, par plusieurs stades
larvaires. Leur nombre est variable en fonction de la phase: 5 stades chez les
grégaires et 6 le plus fréquemment chez les solitaires. Le stade
supplémentaire se situe entre le troisième et le quatrième
stade (Duranton et Lecoq, 1990). Selon Duranton et al. (1982) le
nombre de stades larvaires n'est pas toujours connu avec certitude sauf pour
les ravageurs les plus importants et les plus étudiés comme
Nomadacris septemfasciata, Locusta migratoria,
Schistocerca gregaria et certains acridiens qui présentent la
particularité d'avoir un nombre de stries oculaires proportionnel au
nombre de stades larvaires. La durée du développement larvaire
varie essentiellement en fonction de la température de l'air. Par
ailleurs, dans des conditions écologiques identiques les
grégaires se développent plus rapidement que les solitaires. Chez
les grégaires dans de bonnes conditions, la durée de
développement larvaire la plus courte est de 25 jours. Dans de mauvaises
conditions elle peut atteindre 50 jours. Chez les solitaires, dans des
conditions optimales, le développement larvaire dure au minimum 30
jours. Il peut s'étendre à trois mois en cas de conditions
très défavorables (Duranton et Lecoq, 1990).
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