Impact de la communication du pictogramme sur l'environnementpar Alex KATEMBO Université protestante de Lubumbashi - Graduat en Sciences de l'Information et de la Communication 2016 |
II.1.4. Cadre économiqueLa ville de Lubumbashi est considérée comme une puissance économique et poumon de la RDC. Elle est surnommée ville « cuprifère » par cette puissance qui repose sur les activités minières principalement le cuivre, le cobalt et l'heterogenite. Son industrie présente les atouts comme l'abondance des capitaux étrangers et une main d'oeuvre bon marché. La plupart de ces industries sont basées au quartier industriel notamment celles qui fabriquent les boissons en bouteilles plastiques (Psaro avec l'eau de marque « dasani », Luang SPRL avec toute une gamme de boissons, d'autres boissons en bouteille plastique proviennent de la Zambie ou d'Afrique du sud,...). Pour le transport, la ville dispose d'un réseau routier très actif, ses grandes artères reliant les communes sont asphaltées. Lubumbashi exporte les minerais et elle importe surtout les biens d'équipement et certaines denrées alimentaires comme les poissons frais ou la viande qui sont vendus dans tous les marchés de communes. La ville dispose aussi des endroits où se divertir (le stade Mazembe, le jardin zoologique,...), où manger et dormir (hôtel grand Karavia, restaurant bush camp,...) et où étudier (écoles primaires et secondaires imara, hodari, tuendelee, kitumaini, université liberté UL, UNILU,...). II.2. COMMUNE KAMALONDOII.2.1. Historique et créationL'historique de la commune Kamalondo est étroitement lié à la naissance vers les années 1910 de la ville d'Elisabethville (Kamalondo, 2013) dont l'appellationdérive du nom de la philosophie de la politique coloniale belge. Ainsi sous la deuxièmerépublique, avec la politique de retour à l'authenticité initiée par le présidentMobutu, Élisabethville deviendra Lubumbashi. Pour mieux comprendre la succession des évènements ayant marqué Kamalondo, nous préférons situer les appellations de la commune dans leur contexte historique et évolutif. En effet, la naissance d'Elisabethville est due à l'implantation des activités minières de l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK) et à d'autres activités du secteur économique, social, et de services. Tous ces secteurs étaient des propriétés de blancs et nécessitaientl'emploi d'une main d'oeuvre abondante et variée. La nécessité de créer alors des habitations pour cette main d'oeuvre était devenue impérative. Ainsi s'était-il posé le problème de l'emplacement du site devant abriter la main d'oeuvre noire. En d'autres termes, le problème de cohabitation entre les deux communautés raciales devenait une préoccupation majeure pour l'administration coloniale belge. Face aux impératifs d'une politique dictée par la ségrégation raciale, fondée sur des mythes de supériorité de la race blanche sur le noir, il fallait trouver un emplacement où résiderait la communauté noire, loin de celuirésidait les blancs. Ce clivage va faire émerger dans l'esprit du colonel belge et 1er Gouverneur du Katanga Emile Wangermee, l'idée de créer, en 1912, au Sud de périphérie du centre-ville, une cité africaine où habiteraient des travailleurs et employés noirs. La création de cette cité fut rendue effective par l'ordonnance du 10 juillet 1912 du vice General Malfety22(*). L'administration coloniale appellera officiellement cette cité : cité des indigènes ; une appellation teintée toujours d'un sens péjoratif. Cette cité était construite sous formes des camps éparpillés sur une superficie assez importante ; elle était l'oeuvre de l'administration coloniale, de diverses entreprises et sociétés ainsi que des banques ; quelques-uns de ces camps sont : camp foncier (pour l'union minière), camp huilco, camp banque commerciale, camp laiterie, camp brasserie, camp sogelec (pour la snel) et le camp de fond d'avance où habitaient les militaires de la force publique. Habitaient la cité des indigènes, une mosaïque d'ethnies : Baluba, Babemba, Basonge, Batabwa, les Lunda, etc., dont les noms marquent encore de nos jours certaines avenues de la commune Kamalondo. A cette diversité d'ethnies congolaises, sont venus s'ajouter des Africains de l'ouest du continent, en ordre principal des Sénégalais qui s'adonnaient exclusivement au commerce. Par le fait que cette cité était habitée par une hétérogénéité d'ethnies aux coutumes et moeurs différentes, elle était devenue pour l'administration coloniale un centre extra coutumier par l'ordonnancen° 248/AIMO du 18/08/193222(*) du vice-gouverneur général, et deviendra Quartier Albert, du nom du roi Albert 1er de Belgique. En 1952, le quartier Albert qui, depuis sa création n'avait pas de personnalité juridique, venait d'être doté de celle-ci. Il fut placé à sa tête un Congolais dit évolué, Monsieur Kalenda, qui fut aussi le premier noir à êtredésignépar les Belges pour diriger ce quartier. En 1957, des élections municipales y furent organisées. Ainsi ce quartier deviendra commune Albert 1er.Monsieur Lwanghi Pascal fut le tout premier bourgmestre de la commune issu des élections. Il assumera ses fonctions jusqu'après l'indépendance du Congo. En 1973, suite à l'idéologie de retour à l'authenticité de l'ancien président Mobutu, il fut procédé dans tout le pays à une série de débaptisassions des noms de villes, provinces, communes et avenues ; c'est ainsi que la commune Albert deviendra commune Kamalondo, du nom d'un ruisseau situé à l'ouest de cette entité et qui la délimiteactuellement avec la commune Lubumbashi. * 22 Commune Kamalondo, Op. Cit, p. 3. |
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