Développer la culture marketing et digitale pour aider
les clubs étaient des actions nécessaires à entreprendre.
Déjà ce qui a été mis en place est la prise de
conscience que notre FFT n'était pas structurée par 7500 clubs,
mais par des catégories de clubs.
Nous avons produit, ce que nous appelons désormais,
une matrice fédérale. Qu'est-ce que la matrice ? Elle permet de
donner naissance à des projets. Chaque club devrait avoir un projet
sportif, certains le formalisent plus que d'autres. Mais il y a une
différence lorsqu'on est un petit club, un club moyen ou un grand club
dans la nature du projet.
Le principe d'amener la culture marketing est
d'élaborer une offre de pratique pour tous les acteurs du club de
façon que cette offre de pratique corresponde à la demande des
pratiquants et qu'elle corresponde aussi aux capacités de mise en oeuvre
par le club lui-même. D'abord, nous avons sensibilisé nos moyens
d'actions qui sont les ligues et les comités départementaux.
Nous les avons sensibilisés à l'occasion de
congrès inter régionaux. Pour vous donner un chiffre qui est
parlant : il y a 6% des licenciés de la fédération qui
sont dans des clubs de 50 licenciés et moins, et il y a 6% des
licenciés qui sont dans des clubs où il y a plus de 1000
adhérents, mais il y a 2800 clubs de 50 licenciés et moins
à comparer aux 43 clubs de plus de 1000 licenciés. Il est quand
même assez évident qu'on ne gère pas un club où il y
a plus de 1000 licenciés comme on gère un club de 50
licenciés et moins. C'est une entreprise avec des salariés, des
experts-comptables, etc.
La culture marketing, est d'abord bien identifier son
marché, sa zone de chalandise, son territoire et offrir aux
adhérents, aux utilisateurs des installations sportives, des
activités qui correspondent aux attentes dans la pratique sportive
d'aujourd'hui. On a commencé avec l'arrivée de TEN'UP, on
souhaite
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devenir une Fédération connectée. 80 %
des licenciés de la FFT pourront voir l'offre sportive de leur club sur
cet outil.
Nous allons également mettre en place l'outil FFT TV,
qui sera mis en ligne le 2 avril 2020. Au niveau de la médiatisation du
tennis en France, il est évident que la fragmentation du circuit
professionnel et notamment le fait que chaque tournoi est indépendant
donc chacun d'entre eux sont à la recherche de leurs propres recettes.
Cela nourrit un marché de la retransmission qui est fragmenté.
Certains diffusent Roland-Garros en clair, certains le diffuse en payant,
d'autres ne le diffuse pas du tout. Pour ce qui est de la France, en dehors du
tournoi de Roland-Garros qui lui est pratiquement à plus de 80% en
accès libre, et bien si on veut regarder le tournoi de Wimbledon, il
faut payer et pareil pour les autres grands tournois.
Le but de la FFT TV est d'être une plateforme qui dans
un premier temps est la vitrine des clubs. Il s'agit de montrer ce que les
autres chaînes ne montrent pas à propos des clubs comme la vie
sportive, éducative et les expériences qui sont conduites. Puis,
montrer des séquences avec des objectifs de pratique et de niveau de
jeu. Nos champions Français vont aider les spectateurs de la
chaîne en leur donnant des conseils techniques et tactiques. Il y aura
également une émission de type débat, échange sur
des sujets légers ou des sujets plus compliqués et plus lourd en
communication notamment un sujet qui a beaucoup été
évoqué récemment, les violences sexuelles dans le sport.
Comment on aborde le sujet, comment on prévient ce type de vice. Enfin,
il y aura la diffusion des tournois de jeunes et les tournois Futures.
Bien sûr, il y aura une audience qui sera sans doute
beaucoup plus réduite des audiences qu'on a habituellement avec
Roland-Garros. Mais certains tournois de jeunes pourront regrouper 4 000, 5
000, 6 000 personnes pour regarder un des meilleurs joueurs Français
jouer.