2.4 Sur l'utilisation des
rapports coût-efficacité
L'étude menée ici nous a permis de parvenir
à la conclusion selon laquelle cela coûte un peu plus de
12 000 F CFA pour amener un individu à adopter un comportement
à moindre risque et 24 000 F CFA pour qu'il ait une connaissance
correcte sur la prévention du VIH. Les données
précédentes peuvent être utilisées lors de la
planification de projets similaires dans un contexte proche de celui du
Cameroun. En effet, très souvent, les concepteurs de projet manquent de
référence pour projeter leurs résultats en fonction des
ressources qui devront être investies dans le projet. Une valeur comme la
précédente autorise une telle projection. Ainsi, un bailleur
investissant par exemple 500 millions de F CFA dans la prévention du
VIH/SIDA projette à 41 667 le nombre de personnes que le projet
amènera à adopter un comportement à moindre risque ;
si celui-ci est réalisé dans un contexte similaire à celui
du Cameroun.
2.5 Sur la relation entre les
coûts du personnel et les résultats du PPSAC au Cameroun
En étudiant la relation entre les coûts et les
résultats du PPSAC au Cameroun, le test de corrélation de
Spearman nous a amené à la conclusion selon laquelle des
coûts du personnel du projet et les résultats en termes de nombre
d'infections évitées partagent près de 74 % de variations
communes. Le nombre d'observations utilisées (sept observations) et le
type de test utilisé (un test non paramétrique) limitent un peu
notre conviction en ce résultat. Cependant si un lien fort entre ces
deux variables persiste toujours après que l'on ait adjoint les
résultats de la phase III, on pourrait utiliser ces coûts de
personnel comme variable d'incitation.
2.6 Sur l'utilisation du
bénéfice monétaire du PPSAC
La section deux du chapitre quatre était
consacrée à l'évaluation du bénéfice
monétaire du PPSAC tel qu'il est mis en oeuvre au Cameroun. Il est
apparu que pendant les deux premières phases de mise en oeuvre du
projet, celui-ci a procuré un bénéfice de près de
87 milliards de F CFA (en termes de dépenses économisées
pour la prise en charge d'infections qui seraient survenues en l'absence du
projet) pour près de 13 milliards investis. Cette valeur peut s'utiliser
comme une valeur de l'utilité du projet. Si par exemple une
décision doit être prise dans le sens de l'allocation d'une
subvention entre deux projets visant la prévention de nouvelles
infections, on peut se baser sur la valeur susmentionnée pour
procéder à des arbitrages, l'allocation étant
octroyée au projet qui présentant le bénéfice le
plus élevé.
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