LIMITES ET
RECOMMANDATIONS
1. LIMITES DE
L'ÉTUDE
La présente étude relative à
l'évaluation coût efficacité du PPSAC au Cameroun a pu
être menée à terme et nous a fourni des
éléments de performance sur le projet ce qui correspondait
effectivement aux objectifs que nous nous sommes fixés au début.
Cependant, bien que nous ayons atteint nos objectifs, on ne peut pas
prétendre que l'étude que nous avons menée soit exempte de
tout défaut. La probité intellectuelle nous oblige donc à
présenter certains manquements de l'étude ; des manquements
qui pourraient alimenter des recherches similaires dans l'avenir.
1.1. Absence de
référence externe pour comparer l'efficacité du PPSAC
Lors de la définition des concepts clé de
l'étude, nous avons présenté les évaluations
cout-efficacité comme des types particuliers d'évaluations
économiques complètes. Nous avons dit que celles-ci (les
évaluations économiques complètes) sont
généralement utilisées comme des outils d'aide à la
décision permettant d'affecter les ressources à un usage plus
judicieux. C'est en fait l'usage général des évaluations
économiques lorsqu'elles sont menées prospectivement. Nous avons
par ailleurs spécifié que, menées
rétrospectivement, (comme c'est le cas dans cette étude) les
évaluations coût-efficacité permettent d'appréhender
la performance dans la mise en oeuvre d'une intervention. Nous avons pu en
effet apprécier la performance dans la mise en oeuvre du PPSAC pendant
les phases I et II et, lorsque cela était nécessaire, nous avons
fourni des éléments d'explication de la contre-performance
observée. Cependant, l'absence d'une référence externe
pour comparer l'efficacité du PPSAC nous met dans l'incapacité
d'isoler l'effet des éléments que nous avons
présenté comme des sources de la contre-performance du manque
d'expertise des responsables du projet.
En effet, pour être exhaustif, il aurait fallu pour
nous comparer le rapport coût efficacité du PPSAC au Cameroun
à celui de projets similaires menés dans le même le
contexte. Nous pensons particulièrement aux autres pays de la CEMAC
couverts par le PPSAC à l'instar du Tchad et de la RCA, ou tout autre
projet visant la prévention du VIH/SIDA et mis en oeuvre par l'ACMS. De
telles données auraient permis d'apprécier à quel point le
rapport coût efficacité du PPSAC au Cameroun s'écarte (ou
se rapproche) des autres ; et serait une source d'information très
riche pour ce qui concerne la manière dont le projet est
piloté.
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