CONCLUSION ET
SUGGESTION
Nous voici au terme de notre étude qui a porté
sur « la problématique de l'application de la loi de
programmation de 26 provinces en RDC : Cas de la province de
l'Ituri », dans laquelle la préoccupation majeur a
consisté à relever les problèmes qui sont à la base
de la non application effective de la loi de programmation de 26 provinces en
RDC, découvrir les causes et les réels problèmes qui sont
à la base de blocage de l'application de ladite loi et proposer des
remèdes susceptibles de promouvoir ou de décanter l'application
effective de la loi de programmation de 26 provinces en RDC pour ainsi
promouvoir un développement durable et harmonieux.
Pour y parvenir, les questions suivantes ont
été au centre de notre préoccupation :
-Pourquoi la loi de programmation de 26 provinces n'est-elle
pas appliquée effectivement dans notre pays la RDC ?
-Le passage de 11 à 26 provinces prévu par la
constitution du 18 Février 2006 peut-il apporter un atout dans le
développement en RDC ?
-La loi de programmation de 26 provinces est-elle une
volonté populaire ou un fait existerait automatiquement ?
Face à ces préoccupations, les hypothèses
ci-après ont été émises :
- La loi de programmation de 26 provinces ne serait pas
appliquée effectivement suite aux problèmes financiers du fait
que, l'Etat congolais doit en même temps faire face aux dépenses
liées au cycle électoral alors, disposant 500 000 dollards
Américains sur 1200 000 qu'exige le cycle électoral tel est
présenté par le premier ministre de la RDC Augustin MATAT
MPONYO ;
- Le passage de 11 à 26 provinces prévu par la
constitution du 18 Février 2006, mis en application par la loi de
programmation no15/004 du 18 Février 2015 pourrait apporter
un atout dans le développement de la RDC dans la mesure où leur
libre administration ainsi que l'autonomie de gestion de leurs ressources
économiques, humaines, financières et techniques seraient
effectives, et la rétrocession de 40% des recettes qu'elles versent
régulièrement à Kinshasa de façon à les
permettre d'engager leurs dépenses.
-La loi de programmation serait une volonté populaire
exprimée par le référendum lors de l'adoption de la
constitution de 18 Février 2006.
Pour bien analyser le contour de notre problématique,
nous avons utilisé la méthode dialectique secondée par
deux approches à savoir : l'approche juridique et sociologique nous
permettant à analyser les différents textes de loi sur la
décentralisation en RDC et l'appréciation de la situation qui
prévaut sur terrain.
Cette méthode a été appuyée par
deux techniques à savoir documentaire et historique. La technique
documentaire nous a permis à récolter les données
relatives à notre travail ainsi que nous facilitant la tache en
consultant les lois, les ouvrages et d'autres documents relatif à ce
dernier. La technique historique quant à elle, nous a permis de
connaitre les étapes qu'a subies la décentralisation en RDC.
Ainsi, ce travail comporte deux chapitres en plus
l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre porte sur
généralités sur la décentralisation, le second
s'articule sur la loi de programmation des 26 provinces en RDC : Cas de la
province de l'Ituri.
Après l'analyse et traitement des données
réunies, nous avons abouti aux résultats selon lesquels le
problème d'ordre financier, la volonté politique, le non respect
de la constitution, la mauvaise gestion des ressources et finances publiques
à tous les niveaux sont certes les causes de la non application
effective de la loi de programmation de 26 provinces en RDC. Ces diverses
causes entrainent les conséquences majeures ci-après :
l'absence d'autonomie des provinces et des ETD et le sous développement
dans les entités de base.
Pour ces conséquences, les mécanismes suivants
ont été proposés : le respect de la constitution, la
volonté politique très poussée de la part des gouvernants
à tous les niveaux, la bonne gestion de la chose publique au niveau
national, provincial que local.
Ainsi donc, compte tenu de tout ce qui précède,
nous estimons que nos hypothèses ont été
confirmées. Par conséquent, sans prétendre avoir atteint
l'exhaustivité de la connaissance sur la matière que nous avons
eu à aborder dans cette étude, toutefois, nous pensons alors
avoir apporté notre contribution à l'édification de la
science administrative dont le champ reste encore jusque là très
vaste.
C'est pourquoi, nous demandons à d'autres chercheurs
intéressés par la problématique de l'application de la loi
de programmation de 26 provinces en RDC de pouvoir analyser les aspects que
nous n'avons pas eu à aborder dans la présente étude pour
ainsi permettre d'édifier de plus en plus le monde intellectuel
congolais en cette matière et aider et aider les dirigeants congolais
à bien jouer leur rôle et bien exercer leur fonction
qualifiée de noble.
Cela étant, nous suggérons alors ce qui
suit :
-Aux dirigeants de la RDC, de prendre conscience de leur
rôle et fonction à ce la loi de programmation des 26 provinces
soit appliquée effectivement afin de conduire notre pays la RDC à
bon port, de respecter la constitution qui est même le soubassement de la
décentralisation et la volonté politique pour décanter
tout blocage de la décentralisation.
-Aux législateurs congolais, de continuer de
légiférer, de contrôler l'exécutif cela rentrant
dans taches et de voter des lois afin de règlementer ma bonne marche de
toutes les institutions de notre pays la RDC.
-A la population Iturienne, de participer aux projets de
développement tout en soutenant le gouvernement provincial dans ses
actions.
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