Ce travail s'inscrit dans la perspective de Philippe ROSE qui a
théorisé sur la criminalité informatique en ces termes :
les cinq postulats du crime informatique sont14:
· Tout système d'information est vulnérable,
donc comporte au moins une faille ;
· Quiconque y a accès est susceptible de
découvrir la ou les failles ;
· Quiconque découvre ces failles peut être
tente de les utiliser a son profit ;
· Plus les risques sont faibles, plus la
probabilité d'utilisation illicite des failles d'un système
d'information est élevée ;
· Les préjudices seront d'autant plus importants
que l'auteur opère à l'intérieur de l'entreprise.
En effet, il y a, en tout cas, quatre éléments
fondamentaux dans le crime informatique :
· La victime (qui est -- elle et pourquoi est -- elle
attaquée ?) ;
13 Alex MUCCHELLI , Les Sciences de l'information et
de la communication, Paris, Hachette livre, 2001, p.13
14 Phillipe ROSE,op.cit, p.139
13
? L'auteur (qui est -- il et quelles sont ses innovations ?) ;
? Le préjudice (gain pour l'auteur, perte pour la
victime) ;
? La ou les technique(s) utilisée (s) (en relation
avec l'ordinateur et son environnement). Par ailleurs, tout crime repose en
effet sur trois piliers : l'homme, l'enjeu et la circonstance. Dans le domaine
informatique les difficultés potentielles tiennent a ce que l'homme
devient plus compétent, l'enjeu plus important et «
immatériel », et a circonstance est favorisée par la
difficulté d'apporter des preuves (techniques et juridiques)
Enfin, les criminologues parlent de « système du
crime » base sur trois principes fondamentaux :
-Le crime varie directement en fonction des profits qui apporte
a son auteur ; -II varie en raison du degré de contrôle social
;
- II provoque des réactions visant a s'en protéger
qui influencent elles-mêmes le niveau de criminalité. »
Par-dessus le marché ce travail a pour «
Soubassement Communicationnel » le paradigme
cybernétique15 qui affirme que la cybernétique est une
approche systémique et cette vision considère que tous les
éléments de la chaine communicationnelle sont
interdépendants i.e. qu'une modification a un seul niveau du
réseau entraine des répercussions sur l'ensemble de
l'organisation. En effet la cybernétique est définie comme la
science des organismes considérée sous l'angle communicationnel
faisant largement appel à l'informatique, à l'automatisme et aux
technologies numériques, ce terme a été forge par le
mathématicien Norbert WIENER.
Fort de ce qui précède, il est loisible de penser
selon la perspective de noire recherche que le phénomène Internet
fleuron de l'informatique et des technologies numériques - étant
un système et que toute modification négative en l'occurrence un
cas de cybercriminalité apportée à un
élément (un ordinateur dans son réseau) affecte tous les
autres. A titre d'exemple les virus, les spam, etc.
En définitive, il sied de noter que la
cybernétique a joue également un grand rôle dans la
genèse de ('ordinateur en 1945 (l'Américain John Von Neumann,
l'inventeur de cette nouvelle machine, participait, activement aux
réunions qui rassemblait les premiers
15 Alain LAMAREE et Bernard VALLEE, La recherche en
communication, Québec, PUQ, 1991, p.88
14
cybernéticiens)16
De plus, le mot même de « communication », sans
perdre un sens fondamentalement différent, fut cependant chargé,
après son passage par la cybernétique, d'un poids nouveau et
d'une quantité de significations qu'il n'avait pas jusqu'en 1948, date a
laquelle Wiener le popularisa.17