II.3.2.6. Des chiffres assourdissants du Conseil
Européen sur le cybercrime68
La pornographie pédophile sur Internet est une industrie
au chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars et qui représenterait
24% des images échangées sur les réseaux peer to peer ;
Le nombre des sites web qui ont fait la promotion du racisme, de
la haine et de la violence a augmente de 300% depuis 2001, et s'ils sont
hébergés majoritairement aux Etats-Unis, la plupart sont
originaires d'Europe ;
20% des grandes entreprises américaines auront subi des
attaques, tentatives de sabotage et d'extorsion en ligne en 2004 ;
- En Allemagne, le crime Internet ne représente que 1,3%
des crimes enregistres, - mais 57% des 8,3 milliards d'euros de
dégâts occasionnes par tous les crimes ;
- Le crime en ligne est de plus en plus organise et envahit
le cyberespace. En avril 2004 en Europe, la contrefaçon, le piratage et
les échanges illégaux de logiciels,
CD et DVD ont représenté 61,3 millions de
dollars.
II.3.2.7. Quelques faits marquants
68 METOU, art, cité, p.35
65
Le Club de la sécurité des systèmes
informatiques français ( CLUSIF) vient de publier son
rapport69 annuel concernant le panorama de la
cybercriminalité.
Lors d'un entretien accorde au journal Libération le 13
janvier dernier, Pascal Lointier, directeur du Club affirmait qu' « a
mesure que la société se numérise, la
cybercriminalité s'affine >>70. Dans son rapport, le
CLUSIF a mis en exergue quatre thèmes : l'économie souterraine,
l'espionnage économique, le vol et la perte de données, enfin le
harcèlement et les violences physiques.
Dans le cadre de l'économie souterraine, les auteurs
soulignent la persistance des robots, ces programmes informatiques malveillants
qui permettent une prise de contrôle à distance de votre
ordinateur. Mais le CLUSIF constate également une bonne «
vitalité » des chevaux de Troie avec des ciblages très
précis. Enfin, le ver totalement furtif devant un autre programme en les
rendant (lui et son rootkit) invisibles à un outil de
sécurité tel qu'un anti-virus.
L'espionnage économique est bien sur le but d'une partie
de cybercriminels, comme l'a montre l'affaire Ericsson en Suède.
Le rapport tire les conséquences et enjeux suivants :
- Chaque année apporte son lot d'affaires d'espionnage
économique, une activité qui apparait ne pas faire relâche
;
- Diversité des moyens employés
- De l'intrusion, au vol, en passant par le recours a des
programmes malveillants conçus sur mesure ;
- Les affaires d'espionnage sont parfois difficiles à
détecter, et peuvent être difficiles a traiter sur le plan
judiciaire, en fonction de l'existence ou non de textes de lois adaptes.
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