Au premier abord, les médias peuvent être
appréhendés comme l'ensemble des supports d'information et de
communication qui atteignent facilement toute une société. Le
Larousse encyclopédique illustré le définit comme
étant tout support de diffusion de l'information (radio,
télévision, presse imprimée, livre, ordinateur,
vidéogramme, satellite de communication, etc.) qui constituent à
la fois un moyen d'expression et un intermédiaire transmettant un
message à l'intention d'un groupe.25
Jean-Claude BERTRAND définit plus clairement les
médias comme une entreprise industrielle qui, par des moyens techniques
spécifiques, diffuse, simultanément ou presque, un même
message à un ensemble d'individus épars. Cette définition
écarte le téléphone classique, les sondages d'opinion et
le
25 Dictionnaire Larousse encyclopédique
illustré, Paris, Larousse Bordas, 1997.
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
46
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
suffrage universel. Le courrier et l'affichage ont
été exclus de fait que leurs messages sont presque exclusivement
commerciaux.26
Selon McLUHAN cité par G. WILLET, il existe deux types
de médias dont les médias chauds (la radio, le cinéma,
etc.) et les médias froids (la télévision, le
téléphone, etc.)27 La conception des médias
transparents, des médias tuyaux, trouve son origine, en partie du moins,
dans un défaut de théorisation de l'objet. La dénomination
même de média ou de technologie de l'information renvoie,
contrairement à ce que l'on observe dans de nombreux champs des sciences
de la communication, à des objets empiriques et non à un domaine,
à un champ théorique, voire à une
pratique.28
Dans le cadre de notre travail, nous partageons la
définition de Rémy Rieffel qui conçoit les médias,
dans un premier temps, comme un ensemble de techniques de production et de
transmission de message à l'aide d'un canal, d'un support (journal
papier, ondes hertziennes, câble, etc.) vers un terminal
(récepteur, écran) ainsi que comme le produit proprement dit de
cette technique (journaux, livres, émissions) ; dans un second temps,
comme une organisation économique, sociale et symbolique (avec ses
modalités de fonctionnement, ses acteurs sociaux multiples) qui traite
ces messages et qui donne lieu à des usages variés. Ils
présentent, par conséquent une dimension technique
(matériels) et une dimension sociale (représentations) qui
évolue en fonction du temps, de l'espace et des groupes sociaux qui s'en
servent29.
26 BERTRAND, Jean-Claude. Les
médias aux Etats-Unis. Paris : PUF « que sais-je ? »,
1997.
27 McLUHAN, Marshall cité par WILLET,
Gilles. La communication modélisée, une introduction aux
concepts, aux modèles et théories. Ottawa : Renouveau
pédagogique, 1992.
28 Meunier, Jean-Pierre et PERAYA, Daniel.
Introduction aux théories de la communication. Bruxelles : De
Boeck, 2004.
29 Jacques GERSTLÉ, MÉDIAS -
Sociologie des médias, Encyclopædia Universalis [en ligne],
consulté le 30 avril 2015. URL :
http://www.universalis.fr/encyclopedie/medias-sociologie-des-medias/
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
47
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
II / La revue de littérature II-1 / Les
ouvrages théoriques
Le concept de représentation que nous nous proposons
d'étudier n'est pas une nouveauté dans le domaine de la
connaissance. Mieux, nous notons l'existence de nombreuses productions
scientifiques relatives à la représentation sociale. Dans le
champ de la communication se distingue l'oeuvre d'Edmé Michel Y. ZINSOU,
intitulée L'Université de Côte d'Ivoire et la
société, parue aux éditions L'Harmattan en 2009.
Cette oeuvre de 318 pages propose un résumé explicite de la
théorie des représentations sociales et permet surtout aux
étudiants et aux professionnels de saisir les tenants et les
aboutissants de cette théorie « quand elle est
confrontée avec un sujet social aussi crucial que l'avenir de
l'Université »30. Traitée dans la
deuxième partie de son ouvrage, ZINSOU a au préalable pris soin
de présenter les fondements du concept de représentations
sociales. L'objectif ici est de montrer que ce concept n'est pas nouveau dans
le domaine de la connaissance, notamment en sciences sociales.
Pour ce faire, l'auteur convoque les travaux de
DURKHEIM31 effectués sur les représentations
collectives entre 1895 et 1898. Il ressort de ces travaux que la
représentation dans une société a pour fonction de
préserver le lien entre les membres du groupe, de préparer
à penser et à agir de manière uniforme. Ainsi se justifie
la première raison pour laquelle elle est collective, quoique la
société soit constituée d'individus. La seconde s'explique
par le fait que cette représentation perdure à travers les
générations et exerce sur les individus un trait commun à
tous les faits sociaux, voire une force coercitive. Par ailleurs, ZINSOU
retient dans l'étude de DURKEIM que la représentation sociale qui
est
30 VERGES, Pierre. In L'Université de
Côte d'Ivoire et la société, Préface.
31 DURKHEIM, Emmanuel. Les règles de la
méthode sociologique. Paris : PUF, 1973.
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
48
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
une conscience collective érigée en
système, transcende les divisions sociales pour former le ciment de la
communauté et en assurer la pérennité.
Après cette période, l'auteur fait savoir qu'il
a fallu attendre jusqu'en 1961 avant de voir MOSCOVICI avec une petite
équipe de psychologues sociaux actualiser les travaux de DURKHEIM, dans
le but de rompre avec les traditions de recherche béhavioristes et de
s'attaquer au problème de la cognition et des groupes que l'on tendait
à négliger.
A l'en croire, l'individu subit la contrainte des
représentations dominantes dans la société et c'est dans
leur cadre qu'il prend, qu'il pense ou exprime ses sentiments. Les
représentations diffèrent selon la société dans
laquelle elles prennent naissance et sont façonnées. Chaque type
de mentalité est distinct et correspond à un type de
société, aux institutions et aux pratiques qui lui sont propres,
et c'est de cette dynamique que découle les représentations
sociales. ZINSOU souligne d'ailleurs que les instances et relais
institutionnels, les réseaux de communication médiatiques ou
informels interviennent dans leur élaboration et ouvrent la voie
à des processus d'influence, voire de manipulation sociale. Il affirme
par ce fait qu'elles ont une visée pratique d'organisation, de
maîtrise de l'environnement, d'orientation des conduites et des
communications. L'auteur conclu enfin sur ce point pour dire que les
représentations sociales sont des phénomènes complexes
toujours activés qui agissent dans la vie sociale et qui participent
à la construction d'une réalité commune à un
ensemble social ou culturel donné.
Du reste, pour mieux nous faire comprendre le concept de
représentations sociales, ZINSOU a relevé des définitions
de certains auteurs qui tentent de le cerner de façon
opérationnelle. Il commence par noter celle de MOSCOVICI qui fait
état de ce que les représentations sociales sont un ensemble
d'idées qu'un groupe véhicule à propos d'un
phénomène donné. Cette définition,
précise-t-il, a
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
49
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
été émise dans le cadre de ses
recherches en 1961 sur les représentations sociales de la psychanalyse.
Dans cette étude où son souci était de savoir comment la
presse présentait la théorie de FREUD, MOSCOVICI énonce
deux processus clés : l'objectivation et l'ancrage.
Pour lui, l'objectivation consiste à transformer une
notion abstraite et complexe en une réalité simple,
concrète et perceptible sous forme imagée. De façon
précise, l'objectivation rend concret ce qui est abstrait et transforme
en image ou en noyau figuratif, un concept. Le processus de l'objectivation
rend en effet compte de la manière dont l'on sélectionne
l'information socialement disponible.
Tandis que l'ancrage rend compte du fait qu'une
représentation, pour s'incorporer à un réseau de
représentations existantes, doit y trouver une place et une fonction.
Autrement dit, l'ancrage est l'équivalent du fait de mettre un objet
nouveau dans un cadre de référence bien connu pour pouvoir
l'interpréter. En somme, l'ancrage donne à la
représentation une fonctionnalité au sens où celle-ci
devient un système de catégorisation, d'interprétation et
d'anticipation de la réalité sociale. Il est le processus
complémentaire de l'objectivation qui permet de remplacer la dynamique
représentationnelle dans un ensemble de rapports symboliques et
sociaux.
Toutefois pour ZINSOU, MOSCOVICI n'a pas réellement
défini de façon opérationnelle le concept de
représentations sociales, il n'a fait que donner l'idée
essentielle que recouvre cette notion. Selon lui, les représentations
sociales n'ont commencé à se préciser qu'avec JODELET.
Mais, comme l'affirme l'auteur, le caractère opérationnel de la
définition a pris réellement forme avec ABRIC, FLAMENT et DOISE.
Ces chercheurs psychologues sociaux définissent en effet la
représentation sociale comme un ensemble organisé d'opinions,
d'attitudes et d'informations se référant à un objet ou
à une situation. Dans le modèle
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
50
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
théorique que Jean Claude ABRIC propose, il rend
compte de l'importance de la structure du noyau central qui est un ensemble
d'idées-forces formant le centre de gravité de la
représentation sociale ; MOSCOVICI parle de noyau figuratif.
A partir des travaux des auteurs précités,
ZINSOU dégage trois aspects caractéristiques et
interdépendants du concept de représentations sociales. Il s'agit
de :
- la communication qui est un lieu d'élaboration des
représentations ;
- la (re) construction du réel qui est issue de la
dynamique entre la communication et la représentation sociale permettant
de traduire la vie quotidienne en image ;
- la maîtrise de l'environnement qui permet à
l'homme de vivre en équilibre avec son milieu car l'ensemble des
représentations sociales permet également à l'être
humain de se situer dans son environnement et de le maîtriser.
Outre ces aspects, en se fondant sur les travaux d'ABRIC,
l'auteur met en évidence quatre fonctions essentielles des
représentations sociales. A savoir :
- la fonction de savoir dans laquelle les
représentations constituent des ensembles organisés de
connaissances qui permettent de réduire la complexité de
l'environnement social et orientent les pratiques sociales, les discours et les
idéologies des sujets et de leurs groupes d'appartenance ;
- la fonction d'orientation à travers laquelle les
représentations sociales guident les comportements et les conduites ;
- la fonction identitaire dans laquelle les
représentations participent de la construction de l'affirmation de
l'identité sociale ;
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
51
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
- la fonction justificatrice à travers laquelle les
représentations sociales offrent un cadre de référence
à partir duquel les individus sont en mesure de justifier leurs
jugements et leurs comportements à propos des objets, des individus et
des groupes.
En substance, le travail de ZINSOU a pour fondement
théorique le noyau central mis en exergue par ABRIC. Ce noyau central
est un composant déterminant de la signification et de l'organisation
des représentations. Collectivement partagé, il se
caractérise par une cohérence et une stabilité qui lui
permet de résister aux changements. Ce qui lui permet d'assurer deux
fonctions : la fonction génératrice qui émet l'idée
de création et la fonction organisatrice qui permet au noyau central de
déterminer la nature des liens qui unissent entre eux les
éléments de la représentation.
En un mot, cet ouvrage nous est d'un apport
considérable dans la mesure où notre travail vise à
appréhender les différentes représentations de DROGBA chez
les journalistes ivoiriens. Il diffère cependant de celui-ci de par son
objet qui est une institution, alors que le notre est une personnalité
sportive.
L'oeuvre de Jean-Marie BROHM intitulée Les meutes
sportives, dans laquelle le sport est soumis à la pensée
critique, nous est également utile à plus d'un titre. Dans cet
ouvrage de 575 pages, nous nous sommes intéressés à
l'introduction où il est question de la théorie critique de
l'institution sportive. Selon BROHM, le sport est inconditionnellement l'objet
d'un consensus universel. Ce consensus universel porte évidemment sur le
rôle conservateur, stabilisateur, intégrateur, voire
réactionnaire du sport de compétition. Aussi, en dépit des
discours qui foisonnent sur le sport, pense-t-il, aucun idéologue ou
intellectuel ne songe sérieusement à les décoder ou
même à les entendre comme des discours politiques. Ces discours,
affirme-t-il, sont de prime abord, l'apanage de la presse sportive, qui
à leur tour suscitent le discours sur la presse
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
52
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
sportive. L'auteur, se référant à
Umberto Eco, le qualifie de phatique, c'est-à-dire le discours qui sert
à établir le contact, à perpétuer la communication
et à conserver l'échange. A cet égard, BROHM est convaincu
que le sport est le langage de tout le monde et cela sous-tend le consensus qui
l'entoure.
L'auteur va même plus loin en comparant le sport
à une religion. De même, il considère le sportif comme un
médium ou encore un prophète qui, tout en réalisant des
gestes ou des performances extraordinaires, déclenche des extases de
foule, des transes collectives, des délires de masse chez les
spectateurs voire chez tout un peuple. Il arrive donc à la conclusion
selon laquelle le sport est l'opium du peuple, plus particulièrement le
football. Ce sport, surtout par l'action des médias, explicite-t-il,
influence directement ou indirectement le comportement et la conscience des
masses populaires en particulier.
L'oeuvre de BROHM nous renseigne énormément sur
les différentes fonctions du sport et du sportif dans la
société, mais également sur le rôle important des
médias dans le processus d'influence du football et de ses vedettes,
notamment, sur le peuple. Cependant, l'auteur ne pousse pas plus loin son
étude pour montrer comment la société pourrait
appréhender les faits et actions d'une star du football au-delà
des stades.
L'oeuvre d'Alex MUCCHIELLI intitulée La nouvelle
communication est tout aussi pertinente. Cette oeuvre de 214 pages, est
subdivisée en deux grandes parties. La première partie (P7-P86)
traite du domaine et de la spécificité des sciences de
l'information et de la communication. L'auteur met ici en exergue les
fondements théoriques des sciences de l'information et de la
communication. Dans la 2e partie, il est question des nouveaux
référents des sciences de l'information et de la communication.
Pour MUCCHIELLI, ces deux référents sont la théorie
systémique des communications et la théorie sémiologique
et
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire
de Master en Journalisme option Télévision Page
53
Représentations sociales de Didier DROGBA chez
les journalistes ivoiriens
contextuelle. Cet ensemble paradigmatique, nous apprend-t-il,
est propre aux sciences de l'information et de la communication qui peuvent
désormais revendiquer une identité forte autour de ces
paradigmes. Cela n'exclu pas le recours aux paradigmes des sciences voisines
telles que la psychologie et la sociologie.
En outre, l'auteur a pris le soin de relever les
caractéristiques typiques à chacune des théories
systémique et sémio-contextuelle. Ainsi, il nous fait savoir que
la différence entre ces deux théories se situe au niveau temporel
dans l'étude des phénomènes. En termes clairs, la
théorie systémique convient aux phénomènes
communicationnels qui se déroulent dans un cadre beaucoup plus large.
Alors que la théorie sémio-contextuelle sied aux
phénomènes communicationnels qui se déroulent dans un
temps relativement bref.
Au demeurant, ces deux théories nous sont essentielles
dans la mesure où notre intention est de comprendre d'une part les
communications entre un ensemble d'acteurs tenus entre eux par une situation
collective sociale et d'autre part comment un petit ensemble de communications
dans une situation relativement limitée, crée du sens et concourt
à faire agir d'une manière ou d'une autre les acteurs en
présence. En revanche, MUCCHIELLI n'applique pas ces deux
théories au domaine du football dans son oeuvre.
Nous pouvons également citer l'article de Raoul Germain
BLE intitulé Médias d'opinions et crise ivoirienne. Cet
article établit la responsabilité des journaux d'opinion que sont
Notre Voie, Le Patriote et Le Nouveau Réveil dans la crise ivoirienne
qui a éclaté en 2002. Ces journaux, dit l'auteur, en plus d'avoir
le cordon ombilical rattaché à des partis politiques, sont
guidés par la recherche du profit. Aussi, n'ont-ils plus pour souci
essentiel la satisfaction des besoins des populations. Sous l'emprise des lois
du marché et du champ idéologique, les journalistes rament
à contre courant de l'éthique et de la
KOUAKOU Kouamé Pierre / ISTC Mémoire de
Master en Journalisme option Télévision Page 54
Représentations sociales de Didier DROGBA chez les
journalistes ivoiriens
déontologie qui régissent leur métier.
Aussi, parle-t-il de « paradoxe journalistique en Côte d'Ivoire
».
Toutefois, le Pr BLE constate que les journaux
incriminés plus haut font preuve d'un chauvinisme particulier quand il
s'agit de la sélection nationale de football de Côte d'Ivoire. A
travers l'analyse des Unes desdits tabloïds du 10 octobre 2005, au
lendemain de la première qualification de la sélection nationale
à une Coupe du monde de football (Allemagne 2006), l'auteur arrive
à la conclusion selon laquelle Notre Voie, Le Patriote et Le Nouveau
Réveil se servent du succès de l'équipe fanion pour
positionner les leaders des différents partis politiques auxquels ils
sont attelés.
Par ailleurs, ce que nous trouvons très
intéressant, dans son analyse, l'auteur fait un arrêt sur Didier
DROGBA qu'il présente comme le citoyen exemplaire dont les efforts pour
qualifier l'équipe nationale ont été constants et
décisifs, et cela dans une humilité totale. Il poursuit pour dire
que dans une période difficile et de crises successives, l'image de
DROGBA invite la jeunesse ivoirienne à comprendre que la patrie est
au-dessus de tout et sa survie commande tous les sacrifices possibles.
Cependant, Raoul Germain BLE nous laisse quelque peu insatisfait pour avoir
fait abstraction de l'opinion des Journalistes ivoiriens à
l'égard de Didier DROGBA.