I. INTRODUCTION GENERALE
I.1. PROBLEMATIQUE
La décennie 80 marque le début de la crise
économique et la mise du continent africain (en proie à des
difficultés sans équivalents) sous administration du Fonds
Monétaire International et de la Banque Mondiale.
Implicite dans les années 70, le secteur informel a
pris de l'ampleur au point de concurrencer, à son avantage, le secteur
formel. La divisibilité des produits, et leur demande évolutive
en raison de la faiblesse de leur pouvoir d'achat, est un facteur qui renforce
le couple vendeur/acheteur. Cette relation au-delà de sa fonction
économique, favorise une convivialité absente dans le secteur
formel ou les prix ne donnent pas lieu à des négociations.
La baisse sans cesse croissante du pouvoir d'achat de
salariés exerçant dans le secteur moderne incite les
ménages à rechercher des revenus complémentaires dans le
secteur informel pour joindre les deux bouts du mois. L'adoption et la mise en
oeuvre des politiques d'ajustement structurel avec ses effets pervers
(réduction des salaires, diminution des effectifs de la Fonction
publique, privatisation des entreprises d'Etat...) ont contribué
à la dévalorisation du secteur public et donc au gonflement du
nombre d'agents opérant dans le secteur informel.
Bref, il y a un dédoublement du secteur formel en
secteur informel où chaque activité dite "en règle" a une
réplique. Tout se passe comme si l'économie des pays affiche deux
faces à l'image du dieu Janus. L'informel et le formel sont donc
intimement liés, ne serait-ce que par la monnaie dont ils font un usage
commun1(*)
Si la pratique de l'économie informelle procure des
gains faciles, l'ampleur des conséquences est importante sur la
société. L'évasion fiscale et le travail au noir
pénalisent grandement les individus qui respectent les lois et doivent
supporter un fardeau fiscal additionnel. Les travailleurs au noir ne
bénéficient d'aucune protection sociale, les consommateurs
d'aucune garantie. Les entreprises ont à faire face à une
concurrence déloyale préjudiciable à l'emploi, de la part
de ceux qui ne respectent pas les obligations générales fiscales
et sociales2(*).
Les acteurs de l'économie informelle sont
discriminés jusque dans le langage économique: les termes
investissement et investisseurs ne couvrent en général que les
opérateurs de l'économie dite moderne, et bien entendu les
investissements extérieurs.
A Kinshasa, les 3/4 des activités économiques
sont informelles. Sans doute, les statistiques sont aléatoires puisque,
par sa nature, ce secteur échappe à tout contrôle3(*).
Il semblerait que près de 90% de la population active
de la ville de Kisangani (3ème ville du Congo) occupent des emplois
informels4(*)...
L'importance du secteur informel surtout sous la forme du petit commerce n'est
pas à démontrer en République Démocratique du
Congo.
En effet, du politicien à l'homme de la rue, de
l'intellectuel à l'analphabète, de l'Etat à l'individu, du
citadin au paysan, tout le monde est soit opérateur, soit
bénéficiaire des biens et services fournis par ce
secteur.
L'informel agit ainsi à la fois comme soupape de
sécurité et amortisseur des chocs sociaux.5(*) Ce secteur de petits
métiers et services est composé principalement des coiffeurs,
cordonniers, quados, laveurs de véhicules, chargeurs d'automobiles
(Dockers), marchands ambulants, tailleurs, ajusteurs, vendeurs des produits
pétroliers, cireur, boutiquier, vendeurs de produits médicaux
traditionnels, pousse-pousseurs, etc.
Il est donc clair que pour le moment, le secteur informel est
devenu une source de régulation pour les opportunités d'emplois
tant pour les nouveaux chercheurs d'emplois que pour les travailleurs
recyclés ou reconvertis en Afrique. L'on comprend donc que
l'économie informelle repose sur un compromis social, un consensus muet
autour de la tolérance du non-respect de la loi6(*).
Paraphrasant le professeur NYABIRUNGU MWENE SONGA, il y a lieu
de parler de la criminalisation de l'économie congolaise qui signifie
que celle-ci ne fonctionne plus selon les normes contenues dans nos lois, et
que c'est la violation de ces lois qui est devenue la norme régulatrice
de la production, de la circulation, de l'échange, de la
répartition et de la consommation des richesses7(*)
Monsieur BOSEKOTA W'ATSHIA renchérit : « Depuis
plusieurs années, l'activité économique en R.D.C est en
régression continue. Il s'agit d'une très profonde crise
structurelle et non d'un simple phénomène conjoncturel
»8(*).
L'Etat congolais a-t-il failli à la doctrine du
Colbertisme 9(*)? La
réglementation susdite est-elle conforme à l'évolution
socio-économique du pays d'une part ?
D'autre part, quelles sont les raisons qui poussent les acteurs
de petites activités à ne pas se faire enregistrer auprès
des services fiscaux et enfin nous verrons comment la formalisation de
l'économie informelle peut le mieux contribuer à
l'épanouissement des Petites et Moyennes Entreprises ?
I.2. HYPOTHESES
A titre d'hypothèse, on pourrait affirmer que l'un des
obstacles fondamentaux que rencontre l'action institutionnelle pour encadrer
l'activité informelle trouverait son fondement dans une lutte de vitesse
structurelle entre une économie officielle et une économie
informelle, incontrôlée et hors la loi.
Dans la dialectique du droit écrit
réputé intangible et du droit coutumier,
hétérogène et malléable, la fonction de l'Etat
national n'est pas du tout claires, tant qu'il est vrai que son action reste
lourdement hypothéquée par la « Juridicité »
d'un arsenal normatif et contre nature qui développe le mimétisme
administratif inadapté au contexte sociologique urbain et au
phénomène de l'économie informelle.
On peut également opiner que la réforme du cadre
juridico-institutionnel méconnaît généralement les
activités informelles qui sont non seulement confondues au capitalisme,
mais également contraint à se conformer à leur logique.
L'idée d'une formalisation de l'économie informelle serait
envisageable.
I.3. DELIMITATION DU SUJET
L'économie informelle recouvre une ribambelle
d'activités illégales à degrés divers. Nous avons,
d'une part, les activités productrices licites non
déclarées c'est-à-dire non enregistrées par le
gouvernement (production personnelle, travail à domicile, etc.) et,
d'autre part, l'ensemble des activités illicites productrices de bien ou
de services. Ainsi, fraude et évasion fiscale, en tout ou en partie,
travail illégal,...relèvent de la première
catégorie. Trafics de stupéfiants, d'armes,
proxénétisme..., de la seconde10(*)
La présente étude va se limiter à
l'analyse des activités de la première catégorie et non
à celles de la seconde qui sont de par leur nature illégale et
prohibée comme dit le droit congolais. Nous procéderons par une
étude diachronique du phénomène économie informelle
de la période allant de 1990 à nos jours. Car, paraphrasant
Harold LUBEL11(*),
contrairement aux années 70 où les actions des pouvoirs publics
qui visaient directement le secteur informel étaient
généralement hostiles, du type du harcèlement policier
dont sont victimes les marchands de rues et les artisans des centres villes.
Ces dernières années, ce harcèlement a diminué dans
des nombreux cas, au fur et à mesure que la contribution du secteur
informel à la production venait à être reconnue.
Il n'empêche que l'attitude des pouvoirs publics reste
encore hostile : maintenant en raison de sa productivité, ils
considèrent le secteur informel essentiellement comme une source
potentielle d'augmentation du recouvrement de l'impôt et ses acteurs
comme des fraudeurs (même si, en réalité, ce sont
déjà d'importants contribuables pour les finances municipales par
les patentes commerciales et la redevance).
I.4. INTERET DE L'ETUDE
Comme d'aucuns le savent, la progression vertigineuse des
activités du secteur informel n'est pas seulement sans
conséquences fâcheuses sur l'économie congolaise mais aussi
elle est d'une grande importance. La présente étude aura, d'une
part, le mérite de mettre à la disposition de tout intellectuel
désireux de cogiter sur l'économie informelle un outil de travail
économique. D'autre part, ce travail permettra aux décideurs
politiques de prendre conscience des insuffisances dont fait montre notre
politique économique ainsi que la législation en vigueur à
la fois vétuste, obsolète, etc. Cette réflexion nous
permettra d'apprécier le passage des activités économiques
du secteur informel aux PME/PMI en vue de faire aux dirigeants des propositions
efficaces du développement d'un pays par les PME/PMI qui, parfois
existent déjà bien que d'une façon informelle.
I.5. METHODES DE TRAVAIL
Tout travail scientifique exige l'usage d'une démarche
méthodologique qui puisse permettre au chercheur de collecter,
d'interpréter et d'analyser les données qu'il aura recueilli.
Dans le cadre du présent mémoire, nous avons estimé que
notre objectif ne pouvait être atteint qu'à la suite de
l'utilisation des méthodes exégétique et sociologique.
La première nous a permis d'exposer et d'analyser la
politique économique sur le petit commerce et la politique d'emplois du
pays, d'une part et, d'autre part, de voir dans quelle mesure ces deux
politiques contribuent à l'éclosion des activités
relevant de l'économie informelle.
A titre complémentaire, le recours à une
méthode des sciences sociales a été dictée par une
analyse que nous voulions minutieuse au regard de la complexité et de la
délicatesse qui caractérisent la vie en société.
Considérant la configuration de notre thème d'investigation, de
l'arsenal des méthodes en sciences sociales, nous avons retenu
d'exploiter les postulats de la dialectique.
Comme le notent les spécialistes en la matière,
« la dialectique est d'abord associée au concept de
totalité, en niant l'isolement entre les ensembles et leurs parties et
en soulignant que la réalité sociale est faite de l'ensemble des
interactions entre ses différents éléments. Elle tend
ensuite et enfin à privilégier la recherche des contradictions au
sein de cette réalité, en mettant en relief, derrière
l'apparente unité du réel, les tensions, les oppositions, les
conflits, les luttes, les contraires et les contradictoires »12(*)
A la lumière de ce qui précède, notre
lecture (de l'économie informelle et des Petites et Moyennes
Entreprises&Industries nécessitée d'une reforme de la
réglementation du petit commerce selon la politique économique et
le droit congolais du pays) tiendra donc compte, des rapports entre
l'activité commerciale et la situation générale du pays
sans oublier l'influence des variables susceptibles d'entraîner des
oppositions, des contradictoires, des conflits qui seraient en mesure de
justifier le comportement des certains acteurs sociaux.
Un usage efficient des méthodes susdites nous oblige
à faire recours à certaines techniques susceptibles de nous
favoriser la récolte des données nécessaire à la
rédaction du présent travail. Ainsi, nous avons fait recours
à la technique documentaire et à celle d'interview.
La première, sous sa forme essentiellement
écrite, nous a permis d'avoir accès aux oeuvres scientifiques
ayant traits à notre sujet de mémoire. La seconde nous a permis
d'obtenir de la part de personnes suffisamment renseignées des
informations nécessaires à la rédaction de ce
travail13(*)
I.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Mis à part la présente introduction ainsi que
la conclusion reprise in fine du présent travail, notre dissertation
comporte trois chapitres qui s'agencent de la manière suivante :
Le premier traite du Bref aperçu des
activités économiques informelles et de PME&PMI
donc la notion de l'économie informelle et la
généralité sur les PME&PMI, le résultat de
l'exercice de PME&PMI et de l'économie informelle en
décrivant juridiquement cette économie, en présentant
leurs caractéristiques, leurs catégories d'activités,
leurs apports ainsi que leurs conséquences au niveau de
l'économie.
Le deuxième chapitre quant à lui
présente les Modalités et fondement du passage des
activités économiques informelles aux PME&PMI et la
formalisation du secteur informel comme source de progrès de
PME&PMI.
Enfin le troisième chapitre donne des
Propositions pour favoriser le développement de PME&PMI
par leurs politiques d'emplois et de financement mais, il insiste
beaucoup plus sur le rôle de la coopération internationale dans le
financement des PME&PMI.
CHAPITRE I : BREF APERÇU DES ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES INFORMELLES ET DES PME&PMI
Introduction
Il est toujours utile et important de s'assurer de la
compréhension des concepts que l'on utilise afin de mieux orienter un
discours, un dialogue ou une lecture fructueuse qui devra s'en suivre.
Les concepts clés en rapport avec l'économie
informelle et le PME&PMI seront élucidés tout au long des
développements qui suivent. Cette démarche s'impose à nous
car, comme le note Emile Durkheim : « En réalité, les mots
de la langue usuelle, comme les concepts qu'ils expriment, sont toujours
ambigus et le savant qui les emploierait tels qu'il les reçoit de
l'usage et sans leur faire subir d'autre élaboration s'exposerait aux
plus graves confusions14(*).
La clarification théorique de ces
éléments nous permettra d'établir des rapports, de faire
des connections et des rapprochements entre eux, c'est-à-dire d'examiner
dans quelle mesure ces réalités se complètent ou
s'excluent afin d'aligner des suggestions capables de sécuriser à
la fois les droits des pouvoirs publics et ceux des personnes qui se livrent
à l'exercice des activités dites informelles. Cette analyse va se
faire en expliquant la notion de l'économie informelle (section 1), son
étendu (section 2) et en donnant les généralités
sur les PME&PMI (section 3).
SECTION 1ère : NOTION DE L'ÉCONOMIE
INFORMELLE
§1 : Définition et historique du secteur
informel
La notion d'économie informelle fût
employée pour la première fois dans une étude de Keith
Hart (1973) sur le Ghana dont les résultats furent
présentés dès 1971. Le Bureau international du travail
(BIT) reprit le terme dans un rapport publié en 1972 sur la situation de
l'emploi urbain au Kenya dans le cadre du Programme mondial de l'emploi
lancé en 1969. Le concept d'économie informelle prend naissance.
Il englobe des travailleurs pauvres, exerçant un travail pénible,
dont les activités économiques ne sont ni reconnues, ni
enregistrées (qui échappent à la Comptabilité
Nationale), ni protégées, ni réglementées par les
pouvoir publics (des activités économiques qui se
réalisent en marge de la législation pénale,
sociale et fiscale).
Il représente selon l'OHADA et l'OCAM l'ensemble
des unités de production non agricoles dépourvues de
numéro de contribuable et/ou ne tenant pas une comptabilité
écrite formelle au sens du plan comptable. Le secteur
informel est aussi entendu comme l'ensemble des
activités qui échappent à la politique économique
et sociale et donc à toute régulation de l'Etat. Ces deux
définitions se recoupent puisqu'elles soulignent l'idée de
fraude15(*).
Paradoxalement, ce secteur censé se soustraire au
contrôle de l'Etat fonctionne allègrement au vu et au su de tous.
Complaisance ou ambiguïté de l'Etat? On ne sait dans lequel des
trois secteurs classiques connus de l'économie (primaire, secondaire,
tertiaire) le classer dans la mesure où toutes les
activités de ces trois catégories y sont
représentées ? Banques traditionnelles (tontines), ateliers de
réparation, médecine de proximité s'y côtoient.
D'où la gêne qu'éprouvent certains économistes
d'appliquer la notion de « secteur » aux activités
de l'informel.
Ce terme apporte des controverse et plusieurs termes lui sont
affectés : secteur non contrôlé, secteur non
structuré, secteur de petites activités marchandes, et même
le BIT qui, à l'origine du terme parle de secteur non structuré
moderne, ce qui sous entend, l'existence d'un secteur non structuré
traditionnel ou archaïque, de même sans doute qu'il est possible
d'évoquer un secteur moderne archaïque ou obsolète.
Tel qu'on peut le constater, il est difficile d'adopter une
définition unique du secteur informel adapté à toutes les
perspectives de recherche (statistique, économique, sociologique ou
juridique) et à des situations locales. Les différentes
définitions et concepts, montrent la difficulté d'aborder le
sujet. Mais, quoi qu'il en soit, ce qui est sur, c'est que l'ampleur du
phénomène (secteur informel) n'est plus à démontrer
et touche les PVD dans l'ensemble.
Pour ce qui est des définitions, il en existe autant
que d'études sur ce secteur. La majorité sont des
généralisations faites à partir de ce qu'est le "formel"
et désignent un phénomène qui n'est pas une
réalité homogène. C'est en vertu de cette conception que
lors de sa définition de l'économie informelle G. Fields
attestera que le secteur formel est par définition protégé
par des barrières gênant l'accès à ce secteur tandis
que le secteur informel se caractérise par la liberté
d'accès à ses activités16(*).
Le professeur BUABUA WA KAYEMBE est de cet avis lorsqu'il
affirme que depuis quelques années, le terme secteur informel est devenu
une expression très usitée mais, son usage reste marqué
par l'absence d'une définition acceptable de manière
générale. C'est pourquoi il suggère de partir de la
définition du secteur formel pour essayer d'appréhender la notion
du secteur informel17(*).
Ainsi, le circuit économique ci-après pourra
nous aider à mieux comprendre la différence entre les deux
économies qui d'ailleurs sont souder et obliger de coexister.
Le circuit de l'économie
formelle et l'existence potentielle de l'informel.
Figure 1
Légende
Source : nous même
§2 : Origine de l'économie informelle
2.1 Origine du secteur informel
Dans les années 30 avec la crise économique de
l'époque, le secteur informel a trouvé ses racines dans les
stratégies de survie élaborées par les commerçants,
Par la suite dans le contexte de la crise et des politiques d'ajustement des
années 80 et 90 L'économie toute entière a traversé
une crise qui a remis en cause toutes ses composantes, laissant
élevé des structures de l'économie informelle.
Concernant la RDC, le secteur informel a fait son apparition
à partir des années 40 en pleine période coloniale. Mais
c'est au cours de la seconde moitié des années 70 que ces
activités ont enregistré un développement spectaculaire.
Leur expansion fait suite aux désengagements des instances collectives
à offrir le bien être collectif : la
désintégration des structures économiques modernes, la
ruine des infrastructures de transport public et le processus de
dévalorisation massive dans le secteur public qui a
entraîné l'effondrement des activités du secteur
formel18(*).
C'est au cours des années
90 que la criminalisation de l'économie congolaise s'est
accentuée. D'abord par les deux pillages de 91 et 93 ensuite par les
guerres de libération. C'est ainsi que pour répondre
à la crise économique, les populations ont appris à se
prendre en charge en recherchant d'autres sources de revenu par l'invention des
activités économiques indépendante en vue de remplacer
l'insuffisance des revenus formels.
2.2 Le secteur informel en
RDC
Près de 18 millions de personnes vivent en ville
aujourd'hui contre 3,4 millions en 1960 dont 61,2% d'acteurs économiques
gagnent entre 5 et 10 dollars par jour. Une étude menée en 2005
(voir conscience du 10.08.2005) a regroupé les activités
informelles en RDC en 3 catégories à savoir :
· santé (activité liée à
l'administration des soins de santé, polyclinique, pharmacies,...) ;
· vente (débit de boissons, pâtisserie,
dépôt de boissons, alimentation, papeterie, boutique,
restaurant,...) ;
· artisanat (cordonnerie, menuiserie, bijouterie, garage,
...).
Un acteur de l'informel peut gagner #177;300dollars par mois
; alors que le bénéfice dans le secteur formel atteignent
rarement 50 dollars par mois.
Dans le circuit économique juste après, nous
voyons comment les opérateurs économiques se trouvent en
difficultés et cherchent maintenant le moyen de pallier leurs souffrance
accrue dans l'économie formelle à cause du manque d'un bon climat
des affaires.
Nous vous signalons que, l'Etat doit faire attention et
éviter le risque qu'il peut courir lorsque les opérateurs se
jettent dans le secteur informel, ils deviennent comme des gens qui goutent
à l'alcool ; la cigarette et la pornographie, car pour leurs faire
abandonner, il faut plusieurs mécanismes convaincant dont les
propositions qu'on trouve dans ce travail scientifique.
Le circuit des causes de l'économie
informelle.
Figure 2
Légende
Source : nous même
§3 caractéristiques
de l'économie informelle
Pour cet auteur, la législation et la
réglementation économique en vigueur dans notre pays
édictent un certain nombre d'obligations pour les opérateurs
économiques. S'agissant particulièrement de l'exercice du
commerce, les conditions suivantes doivent être de stricte observation:
· être immatriculé au registre de commerce;
· être constitué dans les formes du code de
commerce;
· tenir une comptabilité régulière
et rigoureuse;
· conserver soigneusement et dans l'ordre, les archives
et les inventaires;
· disposer d'un numéro d'identification nationale;
· être détenteur d'une patente (petit
commerce);
· avoir un compte indisponible en dépôt dans
une banque dont le montant est fixé par le Président de la
République (étrangers);
· etc.19(*)
Il se dégage de ce qui précède que le
respect par l'agent économique des conditions susdites le place dans une
situation régulière vis-à-vis des formes
édictées par le législateur. C'est pourquoi une telle
entreprise est dans le secteur formel20(*).
Il est donc évident qu'une activité entreprise en
marge de la loi, et qui se soustrairait au contrôle des pouvoirs publics
ne fait pas partie de l'économie formelle, mais plutôt de celle
dite informelle. Cet auteur nous le pensons, commet l'une des erreurs
reprochées au rapport du Bureau international de travail au Kenya qui
pour définir l'économie informelle mettait en exergue sept points
de repérages qui le caractérise:
· la facilité d'accès à
l'activité;
· l'utilisation des ressources locales;
· la propriété familiale de l'entreprise;
· l'échelle de l'activité réduite;
· l'usage de techniques qui privilégient le recours
à la main d'oeuvre ;
· les qualifications acquises hors du système
officiel de formation ;
· le marché concurrentiel et sans
réglementation.
Ce rapport comme le souligne V.E. TOKMAN, présentait
un défaut: il lui manquait le cadre conceptuel définissant le
secteur informel. A ce stade, celui-ci était simplement décrit
par opposition aux activités structurées du secteur formel et
caractérisé par l'impossibilité d'accès aux sources
de production et de distribution21(*)
Il existe également de définitions dites
négatives, c'est-à-dire celles qui définissent ce "que
n'est pas le secteur informel". Sous la plume de G. de Villers nous lisons: "
Le secteur informel recouvre les activités exercées plus ou moins
en marge des lois et des institutions officielles et relevant de normes et des
valeurs spécifiques par rapport à celles de la modernité;
en outre ce sont des formes culturelles atypiques, composites, ambiguës
qui sous-tendent des pratiques et des institutions indifférentes ou
rebelles au cadre juridique et institutionnel formellement
légitime".22(*)
Dans la même foulée, David TURNHAM, Bernard
SALOME et Antoine Schwarz affirment que le secteur informel ne serait que la
simple transposition urbaine du sous-emploi rural.23(*) Il est donc très
difficile comme l'ont attesté les participants à la
Conférence Mondiale du Travail d'élaborer une définition
synthétique, puisque certaines se contredisent.24(*)
SECTION 2ème : ETENDUE DE L'ÉCONOMIE
INFORMELLE
Dans cette section, nous présentons successivement les
catégories d'activités que renferme l'économie
informelle.
§1 Catégorie d'activité économique
informelle
Ce point aura le mérite d'analyser le trinôme
d'activités relevant de l'économie informelle en l'occurrence:"
le secteur primaire, secondaire et tertiaire".
a)des activités du secteur primaire
Le secteur primaire est celui qui comprend les
activités proches de la nature. Il est constitué des
activités économiques productrices de matières
premières, notamment l'agriculture, la pêche et les mines. Les
activités sus évoquées sont dites activités
économiques de survie dans la mesure où elles permettent au
groupement familial de se maintenir en vie dans un environnement urbain
où la capacité d'emploi limitée du secteur formel ainsi
que la modicité de traitement qu'il accorde ne permettent pas de
résoudre les besoins quotidiens.
Soulignons néanmoins, que ces activités
exercées journalièrement sont, parce que mal organisées,
considérées au bas de la gamme, précaires, non
protégées et peu valorisées. Par conséquent, elles
ne peuvent que difficilement contribuer à la réduction de la
pauvreté et à l'exclusion sociale. Malgré l'impact qu'ils
peuvent avoir sur l'amélioration du niveau de vie de certaines couches
de la population, elles ne peuvent à l'heure actuelle prétendre
tirer l'ensemble de l'économie vers le haut. Néanmoins, cela ne
nous empêche pas d'analyser quelques une des activités comprises
dans ce secteur.
b) des activités du secteur secondaire
Le secteur secondaire comprend l'ensemble des activités
économiques correspondant à la transformation des matières
premières en produits finis ou en bien de consommation. C'est dans cette
logique que nous osons insérer les propos de De Clerc qui affirme
qu'acheter des marchandises pour les revendre après les avoir
travaillées est le rôle de l'industrie qui assume la fonction de
producteur des biens25(*).
La création de ces activités souligne Gozo,
relève d'un choix subtil favorisant la consommation d'une large couche
de la population, aussi bien dans la production à moindre coût des
biens et services que dans la reproduction des habitudes de consommations
traditionnelles26(*).
Nous sommes donc devant un secteur qui a notamment pour
mission à partir de la transformation chimique ou mécanique d'un
produit ancien ou de la combinaison des produits anciens de créer un ou
de nouveaux produits.
Nous pouvons d'une part citer les industries de transformation
de matières premières en bien de production
caractérisé par la présence de petits ateliers artisanaux,
boulangerie, imprimerie etc. foisonnant en RDC en général et
à Kinshasa en particulier, celle de Mbuji-Mayi y compris.
D'autre part, considérant les micro-industries de
transformation des matières premières en bien de consommation, il
fait allusion aux activités relatives à la fabrication des
savons, des huiles, des farines, peinture etc. Le volume de production de ce
secteur a grandement augmenté : croissance essentiellement due
à la production des boulangeries, des industries de boissons et de bois.
c) des activités du secteur tertiaire
Le secteur des services est resté le seul à
avoir connu une nette progression. Le dynamisme des activités du secteur
s'explique par une dualité encore plus accentuée de
l'économie congolaise, les chômeurs ne trouvant que le secteur
informel comme unique voie de sortie face à la spirale d'accentuation de
la pauvreté.
Ce secteur est constitué par les activités
produisant des services tels que le commerce, le transport, les banques, les
assurances, l'hôtellerie, le secteur de la santé et les autres
services sous toutes leurs formes.
Parlant du commerce, il est constitué de petites
activités généralement situées en dehors des
frontières de l'activité économique orthodoxe dans la
mesure où bien que constitué par des activités ordinaires
et licites ; leur exercice bien que sous le soleil brûlant est
considéré illégale du fait de leur non enregistrement.
Ce non enregistrement nous le pensons, tient moins à
une volonté négative d'échapper au corpus jure en vigueur
qu'à une incapacité de l'Etat et de son administration à
faire appliquer la lege lata profondément inadaptée.
Nous constatons ainsi la floraison et l'exercice en dehors de
toute réglementation de petites activités : vente en
détail de différents biens de consommation (biscuit, bombons,
produits pétroliers etc.) auxquelles nous ôtons le
caractère infractionnel parce que justifié par l'état de
nécessité27(*) qui conduit leurs auteurs à les exercer.
Concernant le transport dont le rôle est notamment
d'assurer les mouvements des personnes, des biens ainsi que des produits etc.
pour ne parler que du transport routier, les véhicules qui y oeuvrent
sont généralement en mauvais état et le confort des
passagers n'est pas toujours garanti. Alors, le coût exorbitant des
consommables ainsi que le prix prohibitif de légalisation de documents
handicapent le développement de ce secteur contraint d'évoluer
dans l'informel.
Pour ce qui est des banques classiques, inefficiente dans
leur fonctionnement, le secteur est de nos jours inondé par les
informels changeurs de monnaie communément appelés
« cambistes ». Ces derniers sont disséminés
à travers la République et prêtent aux nécessiteux
de l'argent à un taux excessif qui est souvent illégal.
Quant aux assurances, il est question d'énoncer des
structures de redistribution non officielles à caractère social.
Une ribambelle d'activités (tontine, dons, ristournes, parrainage, etc.)
contribuent à cette fin.
Enfin, l'hôtellerie est aussi bien présente dans
le milieu rural comme urbain où il est caractérisé par des
logements généralement modestes.
Le secteur de la santé est quant à lui,
rivalisé par la médecine traditionnelle qui bien qu'offrant de
prestations qui laissent parfois à désirer est accessible
à la majorité de la population incapable de faire face au
coût prohibitif de la médecine moderne.
Au demeurant de l'analyse des activités des secteurs
sus analysés ; il se dégage qu'elles s'exercent aussi bien de
façon formelle qu'informelle. L'état de nécessité
est la situation de crise dans laquelle se trouve une personne qui, pour
échapper à un danger qui la menace, ou pour sauver un tiers d'un
péril imminent, n'a d'autre ressource que de commettre une
infraction.
§2 : Cause et Importance de l'économie
informelle
Le secteur informel n'est certes pas une
spécificité des économies africaines. Il représente
entre un quart et un tiers du PIB dans les pays d'Asie ou d'Amérique
latine. Cette proportion atteint 16 % du PIB pour les pays de l'OCDE28(*). Néanmoins, les
caractéristiques et l'importance économique et sociale de ce
secteur en Afrique lui confèrent un caractère singulier.
Il sied de souligner que les programmes d'ajustements
structurels « PAS »29(*) imposés par les institutions de BRETTON WOODS
aux pays du tiers monde en général et à la
République Démocratique du Congo en particulier ont
généré plusieurs conséquences : La compression de
dépenses publiques avec son corollaire, la diminution des avantages
sociaux, l'infernal cycle inflationniste.
On estime que le FMI s'est spécialisé dans la
socialisation des pertes, à la charge des contribuables du Nord, et dans
la privatisation des gains, distribués aux spéculateurs qui
demeurent libres de les retirer des pays en crise et de se constituer ainsi des
fortunes colossales.30(*)
A : Causes
Le foisonnement de ce secteur traduit d'ailleurs
l'incapacité de l'Etat à répondre efficacement et en temps
réel aux besoins fondamentaux de la population dans les domaines de
l'emploi, de la santé, du logement, de l'éducation, etc.
La crise sociale et économique qui sévit en
République Démocratique du Congo contraint les employés
à oeuvrer dans la pluriactivité. En effet, les chômeurs
comme nous l'avons déjà affirmé n'ont aucune autre
alternative que d'opérer dans l'informel.
Aux chômeurs, nous devons ajouter une autre
catégorie d'individus qui bien que disposant d'un emploi, soit
obligée d'exercer une activité informelle palliative à
leur modique traitement. Bien que difficilement mesurable, les intelligences
s'accordent à affirmer que l'économie informelle constitue une
soupape de sûreté et un gagne pain aussi bien pour les
employés que les chômeurs.
B : Apport au niveau de l'économie
Comme d'aucuns le savent, le ralentissement de la croissance
économique dans le tiers monde a entraîné un regain
d'intérêt pour le rôle du secteur informel comme producteur
des biens et de services, capables d'absorber les individus qui, autrement,
seraient chômeurs et de contribuer à atténuer la
pauvreté. Il sera donc question dans ce point, d'appréhender cet
apport aussi bien au niveau de la production que du prix.
1° au niveau de la production
Comme on le sait, l'économie informelle constitue un
amortisseur et un régulateur de la crise. En outre, elle témoigne
d'une grande capacité d'ingéniosité et d'adaptation
augmentant la production des biens et services de qualité
généralement modeste sur le marché national. Ainsi, dans
la plupart de cas, elle constitue un préalable à
l'édification des grandes unités.
Malheureusement, le caractère artisanal de sa
productivité laisse penser qu'il n'est pas évident qu'elle puisse
apparaître comme un modèle alternatif aux grandes organisations et
à la constitution d'un système industriel
L'exercice des activités informelles permet à
la population généralement démunie d'avoir accès
à des biens et services à bon marché. Nous pensons que
c'est dans ce souci que doit s'interpréter les propos du professeur
SAMECLSON qui confiait : ceux qui ont des petits revenus doivent être
aidés au même titre que les sans emploi »31(*)
2° au niveau des prix
L'économie informelle en République
Démocratique du Congo est prédominé par le petit commerce
de détail qui devient de plus en plus un concurrent très
sérieux pour le secteur formel parce qu'il est plus adapté
à la fonction de consommation de la plus grande majorité des
ménages, vu le niveau généralement bas des
revenus32(*).
Alimenté généralement par le trafic ou la
contrebande, le petit commerce informel peut offrir les mêmes produits et
services à un prix qui met en difficulté le secteur formel
protégé et non habitué à la concurrence. Nous
pensons que jouant sur la minimisation de bénéfices, les acteurs
des activités informelles permettent aux moins nantis d'avoir
accès à certains produits et services du secteur moderne dont le
coût est généralement à la hauteur de leurs avoirs.
Peuvent ainsi avoir droit de citer : l'achat de biens d'occasion, de friperies
etc. qui assurent la survie de gagne petits.
Le facteur prix est donc un aspect important du petit commerce
de l'informel parce qu'il est beaucoup plus l'expression des relations humaines
entre l'offre et la demande, que l'expression du travail nécessaire
à la production, le prix dans ce petit commerce est cependant à
double tranchant.
Il est en même temps accessible qu'inflationniste. Ce
double caractère du prix est du reste l'expression ou la manifestation
de la dualité, voire de l'ambiguïté du statut du secteur
informel notamment dans le petit commerce. Il est souvent approvisionné
par le secteur formel33(*).
Ainsi, on constate à Kinshasa comme dans d'autre ville
du pays que les vendeurs des outils de réparation automobile ou de
pièces de plomberie se fournissaient auprès des grands magasins
qui sont ainsi satisfaits d'avoir écoulé leur stock. Il en est de
même de la vente de produits d'alimentation. Ce petit commerce ainsi
contribue à la multiplication des intermédiaires, laquelle
multiplication devient nécessairement inflationniste. De la sorte, on
peut attribuer au petit commerce du secteur informel la fonction d'accoutumance
à l'inflation par des agents économiques tels les ménages.
Nous sommes d'avis avec l'auteur que cette fonction
d'accoutumance est plus perceptible à travers la vente à
l'unité(le paquet de cigarette vendue pièce par pièce, le
sucre vendu par mesure, l'huile à la dose etc.). Néanmoins, cette
inflation est socialisée grâce aux conditions et aux types de
consommation.
Il se dégage de ce qui précède que les
activités du secteur informel ont un impact non négligeable sur
la société. Analysons donc leur apport au niveau de la
société.
C : Apport au niveau social
Dans ce point, nous démontrons la contribution offerte
par l'économie informelle dans la création des emplois d'une
part, et d'autre part présentons son rôle du point de vue de
l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.
1° au niveau de l'emploi
De la lecture du professeur Fields, nous notons que le secteur
informel est à la fois une « éponge propre à absorber
(à des niveaux de productivité et de gains décroissants)
tous ceux qui ne peuvent trouver à s'employer ailleurs et aussi, une
source d'innovation, de créativité et de croissance peu
capitalistique, de nature à assurer une vie à peu près
décente aux nombreux demandeurs d'emplois qui arrivent sur le
marché du travail.
Ainsi nous enseigne KIONI, le secteur informel est son propre
champ d'apprentissage car il forme la main d'oeuvre qu'il utilise ensuite et
qu'utilise aussi le secteur formel34(*).
Portes(1983), BROMLEY et Gerry(1974) sont de cet avis
lorsqu'en analysant le concept type de production, ils affirment que les
unités de production informelles sont de fournisseurs de main-d'oeuvre
salariée déguisée pour les grandes entreprises
modernes35(*).
2° au niveau du pouvoir d'achat
La relation vendeur/acheteur, au-delà de sa fonction
économique, favorise une convivialité absente dans le secteur
formel ou les prix ne donnent pas lieu à des négociations. La
baisse sans cesse croissante du pouvoir des salariés exerçant
dans le secteur moderne incite les ménages à rechercher des
revenus complémentaires dans le secteur informel pour joindre les deux
bouts du mois. L'adoption et la mise en oeuvre des politiques d'ajustement
structurel avec ses effets pervers ont contribué au gonflement du nombre
de personnes opérant dans l'informel.
Dans les lignes qui précèdent, nous avons eu
à démontrer que plus de la moitié de la population
congolaise exerce des activités dites informelles. Ces dernières
occupent une main d'oeuvre qui bénéficie de maigres revenus,
certes, mais de revenus procurant la possibilité de pouvoir augmenter
les consommations collectives et individuelles. Bien qu'en marge du
système formel, il n'est pas moins une dynamique socio-économique
réelle, par la demande et l'offre qu'il crée, par la concurrence
qu'il exerce etc.
Cogitant sur l'estimation du revenu des activités du
secteur informel Harold LUBELL montre systématiquement que les gains
moyens de ses chefs d'entreprises sont plus élevés (quelquefois
considérablement) que le salaire minimum officiel ou que le salaire
moyen du secteur formel.
Des gains plus élevés et un goût presque
universel pour une relative indépendance expliquent l'attrait pour les
activités du secteur informel36(*). Présenté de la sorte,
l'économie informelle nous donne l'impression de n'être que rose,
la morosité n'y trouverait donc pas de place. Le paragraphe ci-dessous
aura le mérite d'épingler les maux engendrés par cette
économie qui laisse couler tant d'encre et de salive.
§3 : Conséquence de l'économie
informelle
Nous avons déjà eu à démontrer que
les agents qui travaillent dans l'économie informelle oeuvrent en marge
de la loi ou tout le moins, exercent à la lisière de la
légalité. L'économie informelle apparaît ainsi
être une réalité sans légalité.
Cette situation est présumée favorable aux
individus qui y oeuvrent, cependant elle porte atteinte aux
intérêts des pouvoirs publics que nous allons analyser au niveau
fiscal(A), au niveau de l'économie(B), au plan social(C) et enfin au
plan international(D).
A : Sur le plan fiscal
La doctrine affirme le professeur BAKANDEJA WA MPUNGU est
unanime pour épingler parmi les conséquences de l'économie
informelle, le fait de priver les pouvoirs publics de revenus
importants37(*).
En effet, il est évident que l'informel donne lieu
à l'évasion fiscale généralisée, le
mépris des lois. Ceci sape la légitimité de l'Etat et la
morale politique et contribue à la baisse de l'efficacité de
l'action administrative. Lorsque dans un pays, le secteur formel est plus
développé que le secteur informel, cela dénote sinon la
faillite de l'Etat, du moins son incapacité à assurer la
promotion des activités économiques et donc le
développement du pays.
En 1990, selon un rapport de la conférence nationale
souveraine, le secteur informel représentait près de 60% des
activités économiques. Douze ans après, il est
évident que ce pourcentage se ramène à plus de 80% des
activités actuellement.
L'hypothèse de la sale d'attente d'Harris et Todaro
qui considère le secteur informel urbain comme un lieu d'étape,
une halte temporaire que les travailleurs quitteront en prenant un emploi dans
le secteur moderne semble être battue en brèche en
République Démocratique du Congo38(*).
Quid alors des conséquences sur le plan
économique ?
B : Sur le plan économique
L'informel a sur le plan économique conduit entre autre
au développement du marché de change non officiel avec son
corollaire le non rapatriement des devises provenant des activités
d'exploitation frauduleuse, la thésaurisation, l'inaccessibilité
au système bancaire pour la distribution de crédit à
l'économie, la non-maitrise de stocks de production qui conduit à
la fixation de prix fantaisistes. Tout ceci, contribuant au
dérèglement des fondations de l'économie
nationale.39(*)
Néanmoins, il contribue à sa façon
à réduire le degré d'extraversion de l'économie et
renforce l'autonomisation de certains segments du système
économique.
C : Sur le plan social
Malgré les avantages que peut procurer
l'économie informelle congolaise notamment pour la survie disent
certains auteurs par le fait de pallier les carences de l'économie
officielle en matière de distribution d'emplois et de salaires ! Mais
quel emploi ? Emplois précaires et salaires de misère,
l'économie informelle comporte de nombreux inconvénients au plan
des droits humains.
Les pratiques informelles énervent le principe à
la fois général et constitutionnel de l'égalité des
citoyens devant la loi. Sous l'angle strictement fiscal les acteurs de
l'économie informelle sont source d'injustice et
d'inégalité de traitement dans la mesure où ils
échappent à l'imposition et obligent les agents
économiques formels déjà victime de concurrence
déloyale à supporter un fardeau fiscal additionnel. Cette
économie emploie ou mieux exploite les enfants, les privant ipso facto
de l'éducation, les femmes qui y oeuvrent sont employées au
mépris de toutes dispositions relatives au droit du travail etc.
Les travailleurs de l'économie informelle doivent
être réintégrés dans l'économie formelle,
dans la vie économique et sociale, afin qu'ils soient reconnus et
respectés en tant que travailleurs, et protégés contre
toute forme d'abus et d'exploitation. Le gouvernement congolais doit marquer
concrètement son intérêt pour l'économie informelle
en mettant en oeuvre un train de mesures qui à terme faciliteraient
l'encadrement des activités informelles et leur insertion progressive
dans l'économie formelle. C'est seulement lorsque les opérateurs
informels apprécieront les avantages que leur offre l'économie
formelle qu'ils n'hésiteront pas à franchir le pas.
D : Sur le plan international
Paraphrasant le professeur BAKANDEJA, les pratiques
commerciales informelles ont contribué au dérèglement du
système financier et bancaire et à la fuite des capitaux. La part
de l'Afrique au commerce international est insignifiant, à peine
1,5%40(*).
Les pratiques commerciales informelles constituent pour
certains, une atteinte à l'ordre public économique, du fait de la
difficulté de les enrayer et de les réprimer ; elles sont
devenues un fléau à combattre pour favoriser le
développement de la République Démocratique du Congo en
marge jusque là de la dynamique de la mondialisation ou de la
globalisation de l'économie41(*).
Claude de Miras corrobore cette pensée lorsqu'il
affirme que si l'ouverture au commerce mondial peut offrir par la suite et sous
conditions des opportunités de croissance et donc d'emplois, elle peut
être aussi source de précarisation et d'instabilité des
formes de mises au travail à cause du nomadisme des entreprises
multinationales et de la recherche permanente de gain de productivité.
Dans ce contexte conclut-il, le secteur informel constitue une variable
d'ajustement déterminante tout en restant synonyme de pauvreté:
la productivité et les rémunérations y sont plus basses
que dans les emplois formels42(*).
Tableau I Explication de
l'existence de l'économie informelle
individus
|
Salaire annuel en CDF
|
Besoin annuel en CDF
|
Ecart en CDF
|
résultat
|
Chef de division
|
60000.12mois=720000
|
3enfants à l'UNIV, restauration, loyer et autre :
4500000
|
720000-4500000
= -3780000
|
Tous les 3enfants terminent l'année ACCAD, mangent
logent, ...
|
Huissier
|
28000 .12mois= 336000
|
Restauration, loyer, un enfant à l'UNIV : 2300000
|
336000-2300000
= -1964000
|
L'enfant termine l'année ACCAD, mange, loge.
|
Source : nous même
Nous constatons qu'il y a incompatibilité entre les
écarts et les résultats attendus ! Cela explique que les
écarts on toujours étés comble par des AGR et d'autres
activités du secteur informel pour permettre a ces individus de
résoudre tant soit peu leurs problèmes
Le circuit des causes, importances et
conséquences du secteur informel.
Figure 3
Légende
AGR : Activités Génératrices des Recettes
Source : nous même
Comme nous l'avons
déjà dit tout haut, il y a des avantages et conséquences
vraiment multiple lorsqu'on oeuvre dans l'économie informelle, voici
encore quelques uns que nous répétons et expliquons à
l'aide des différentes couleurs dans le circuit économique ci
haut :
Conséquences : en couleur rouge, nous constatons
l'absence de paiement d'impôt par les opérateurs
économiques oeuvrant dans le noir (un manque à gagner pour
l'Etat) et aussi l'absence d'épargne à faire par les mêmes
opérateurs.
Avantages : la couleur noire, explique comment les
opérateurs réalisent dans le noir les bénéfices de
fois double, ils sont à l'abri des tracasseries fiscales et ne payant
pas l'impôt, et aussi, ils ont des salaires qui leurs permettent tant
soit peu a réunir les deux bouts du mois.
Et comme nous l'avons signalé bien avant, la couleur
noire baignée dans le rouge signifie que le marché des biens et
services est inondé des produits provenant du secteur informel et formel
donc le deux coexistent dans ce marché.
SECTION 3ème :
GÉNÉRALITÉS SUR LES PME&PMI
§1 : Définition des PME&PMI
Considérée comme un moteur de
développement local (comme nous l'avons déjà
montré), la PME (petite et moyenne entreprise) est une
unité de production et/ ou de prestation de services indépendante
qui respect un nombre des normes et des mesures. Elle emploie un effectif ne
dépassant pas un niveau déterminé. Elle réalise un
chiffre d'affaire plafonné, ces facteurs sont d'unanimité partout
dans le monde ; mais, Ils changent d'une économie à une
autre.
Divers critères fondés sur la taille peuvent
être utilisés pour définir une PME (chiffre d'affaires,
nombre de salariés, fonds propres, bénéfices, volume
d'importations et d'exportations, etc.) et plusieurs définitions ont en
fait été mises au point afin qu'elles puissent être
appliquées à tout un éventail de pays.
Tableau II : Les
définitions de la Banque mondiale et de la Commission européenne,
par exemple, sont les suivantes :
Institutions
Type d'entreprise
|
Banque mondiale (2004)
|
UE (recommandation de la Commission 2003/361/EC)
|
Micro-entreprise
|
10 salariés maximum, actifs ne dépassant
pas 100.000 dollars
|
10 salariés maximum et bilan ne dépassant
pas 2 millions d'euros
|
Petite entreprise
|
10 à 50 salariés, chiffre d'affaires et
actifs compris entre 100.000 et 3 millions de dollars
|
10 à 50 salariés et chiffre d'affaires
annuel ou bilan inférieur à 10 millions d'euros
|
Moyenne entreprise
|
50 à 300 salariés, chiffre d'affaires et
actifs compris entre 3 et 15 millions de dollars
|
20 à 250 salariés et chiffre d'affaires ou
bilan annuel compris entre 10 et 50 millions d'euros
|
Source : banque mondiale
Pour les besoins du présent document toutefois, aucune
définition unique n'est adéquate43(*). Le fait de savoir si une entreprise donnée
est grande, moyenne ou petite aux fins fiscales varie considérablement
selon les pays en fonction de leur degré de développement et du
niveau général d'activité économique44(*). Par exemple, une entreprise
dont le chiffre d'affaires est inférieur à 10 millions d'euros
est considérée comme petite dans l'Union européenne, alors
qu'elle serait couverte par la direction des grandes entreprises dans de
nombreux pays en développement. Il existe une certaine dose de
relativisme dans la notion de taille applicable aux fins de l'impôt :
l'OCDE (2004) signalait que «les caractéristiques d'une PME
reflétant la dimension non seulement économique, mais aussi
culturelle et sociale, d'un pays, il n'est donc pas surprenant que le concept
varie beaucoup selon les pays et dans le temps». La notion de taille d'une
entreprise comporte cependant un autre élément incontournable :
les très grandes entreprises se définissent comme telles en
fonction des normes de chaque pays tandis que les plus petites (les colporteurs
dans les pays en développement dont le revenu ne dépasse
guère le seuil absolu de pauvreté) le sont dans tous les pays. Il
serait en fait utile de traiter ce groupe comme une catégorie distincte
de micros entreprises.
Bien qu'il n'y ait donc aucune définition unique des
PME susceptible de convenir à tous les pays et à toutes les fins
fiscales, il existe néanmoins dans les définitions des PME des
éléments communs sur lesquels se fonde essentiellement notre
analyse.
Ainsi les PME n'ont pas les mêmes définitions
dans les pays développés que celle en voie de
développement. La PME pose un problème au niveau de sa
définition et de son identification. Quelque points de ce paragraphe
pourrons nous expliquées cela et juste après que ce tableau II
montre comment les classifications en fonction de la taille sont
utilisées dans le présent document.
Tableau III :
Caractéristiques des micros entreprises et des petites et moyennes
entreprises
CARACTÉRISTIQUES
|
MICROENTREPRISES
|
PETITES
ENTREPRISES
|
MOYENNES
ENTREPRISES
|
Nombre
|
Très élevé
|
Élevé
|
Modéré
|
Types
|
Personnes physiques
(petits commerçants ou
prestataires de services
non spécialisés);
entreprises familiales.
|
Entreprises familiales
comptant quelques
salariés; travailleurs
indépendants très
spécialisés
|
Personnes morales comptant
plusieurs salariés; sociétés
de
personnes
|
Structure de la propriété
|
La même personne est
propriétaire, salariée et
directeur
|
Le propriétaire est en
général le directeur
|
Le propriétaire et les
directeurs sont le plus
souvent des personnes
différentes
|
Types d'opérations
|
Principalement en
espèces; très peu
formelles
|
En espèces/bancaires; peu
formelles dans une
certaine mesure
|
Bancaires; beaucoup plus
formelles
|
Siège
|
Fréquemment non fixe
|
Fixe (mais peut changer)
|
Fixe
|
Gestion de l'entreprise
|
Non professionnelle
(familiale)
|
Concours de certains
professionnels
|
Concours régulier de
professionnels
|
Normes comptables
|
Comptabilité inexistante
ou peu développée;
compréhensibilité très
limitée
|
Une certaine comptabilité,
observation des règles
limitée à partielle;
compréhensibilité
limitée
|
Observation des règles et
comptabilité partielles à
bonne compréhension
|
Information du marché
|
Locale
|
Locale/régionale
|
Nationale/internationale
|
Durée de vie de l'entreprise
|
Très dynamique; création
et dissolution rapides
|
Dynamique; peut
disparaître, rester petite ou
se développer
|
Activités (consolidées) plus
stables
|
Source : services du FMI.
1.1 Le problème d'identification et de
définition des PME&PMI
La PME pose un problème au niveau de sa
définition, elle n'a pas la même identité partout dans le
monde. Elle change de critère d'un pôle à un autre et d'une
économie à une autre. Ainsi, sa définition au Japon
diffère de celle en France, et celles des pays
développés n'est pas la même dans les pays en
développement. La PME n'a pas donc une définition universelle.
1.2 Les PME&PMI dans les pays
développés
Force est de constater que, dans les pays
développés il existe deux image de PME radicalement
opposées coexistent: La première image de la PME est celle
d'une entreprise archaïque, cantonnée dans des activités en
déclin (la petite exploitation familiale agricole, l'artisanat ou le
petit commerce) et dont le niveau technologique est relativement faible. La PME
apparaît ici comme une forme d'organisation héritée du
passé et l'esprit qui anime. L'un de ces PME et conservateur et
traditionaliste. On retrouve cette conception de la PME surtout dans les pays
d'Europe du Sud, en Espagne, ou Portugal... « À cette
conception traditionaliste ou la PME est perçus comme une survivance du
passé, on peut opposer une conception plus moderne. Ainsi en Allemagne,
le concept de la PME est plus connu sous le terme `'Mihelsland'' qui signifie
littéralement classe moyenne, ces entreprises de traille moyenne
constituées le pilier de l'économie sociale de marché et
symbolisent le principe de `'responsabilité collective'' cher au
entreprises germaniques »45(*).
Dans les pays Anglo-Saxon, la PME est souvent associée
à l'innovation, au dynamique, à l'initiative privée, au
goût de risque...c'est l'image de la PME high-tech,
stéréotype de l'entreprise moderne par excellence,
créative d'emplois et capable de plus grandes prouesses
technologiques.
A/
Critères de définition de la PME dans les pays
développés :
Pour la définition de la PME dans les pays
développés, les critères retenus sont différents.
Ce qui reflète la pluralité des objectifs à
réaliser, compte tenu des spécificités nationales
particulièrement sur le plan démographique, financière et
économique. Néanmoins le critère retenu communément
reste celui de l'effectif des employés dans l'unité de
production.
B/
La PME selon le critère de l'emploi dans quelques pays
développés :
Au Etats-Unis, l'effectif des employés dans une
PME peut atteindre 1500 personnes. En France une distinction plus importante
est donnée au Types d'entreprises selon l'effectif des employés.
Ainsi, une entreprise qui emploie de 1 à 5 salariés, et qui est
enregistrée en tant que telle, est considérée entreprise
artisanale. Celui qui emploie de 51 à 500 personnes est
considéré comme moyenne industrie.
Au Japon, les critères de base pour définir la
PME sont : le capital ou le portefeuille de l'investissement est/ ou les
effectifs. De même que ce la dépend du secteur
d'activité. Ainsi en industrie minière, transport et autre
branche d'activité, est une entreprise dont l'effectif des
employés est inférieur ou égale à 300 personnes, et
le montant d'investissement est de moins de 300 millions de Yens. Alors que
dans le commerce de détail, l'effectif est de moins de 50
personnes et l'investissement est de moins de 10 millions.46(*)
On remarque que l'effectif des salariés présente
un critère de définition de PME, mais il change d'un pays
à un autre, et d'un secteur à un autre dans le même pays.
Le critère de l'emploi est complété par un autre d'ordre
financière, particulièrement le montant d'investissement et /ou
le chiffre d'affaire.
Il n'existe donc pas de définition stricte et
définitive de la PME dans la plupart des pays industrialisés.
C'est pour cette raison que la communauté européennes a
décidée d'harmoniser la définition de la PME à
l'échelle des pays membres grâce à une recommandation
qui précise que « la PME est définit comme une
entreprise indépendante financièrement, en employant moins de 250
salariés, avec un chiffre d'affaire plafonné à 40 millions
d'euros »47(*).
Dans les pays en développement la définition de
la PME n'est pas plus facile que dans les pays industrialisés. Là
encore elle change d'un pays à l'autre et prend principalement en
considération de critère de l'emploi pour faire face au
problème de chômage.
C/
La PME dans les pays en développement :
Dans les pays en développement, les conditions d'une
économie de marché ne pourront être satisfaites. La
primauté est la satisfaction des besoins primaires d'une économie
de survie. C'est dans les années 70 que l'on a pris conscience de
l'existence dans le tiers monde d'un secteur informel où moins
légale qui coexiste avec le secteur informel.
Dans de nombreux pays en développement les entreprises
publiques ou privées connaissent de grandes difficultés. Celle
relevant du secteur informel qui résiste mieux à la crise. Le
secteur informel est souvent dans ces pays la principale source d'emplois
notamment pour la production locale. Dans le continent africain,
l'informalité des économies est très forte, et la petite
entreprise est caractérisée d'abord et avant tout par son aspect
dans l'activité sociale, c'est l'homme dans sa dimension sociale qu'il
convient de prendre en considération.
C'est dans ce sens que la plus part définitions
de la PME dans les pays en développement prend en
considération le facteur démographique. Ainsi en Egypte, un seul
critère est retenu pour identifier la petite industrie, et c'est le
nombre des employés qui varie entre 10 et 50.
Au Soudan et ou Sénégal deux critères
sont retenus respectivement dans les deux pays ; de 30 à 50
personnes et le montant d'investissement qui est de 430000 (UM) dans le premier
et de 2.000.000 (UM) dans le second48(*).
Il n'existe pas donc de définition universelle dans la
plupart des pays, elle change alors d'un continent à l'autre et d'un
pays à l'autre. Le tableau III suivant regroupe les critères de
définition de PME dans quelques pays en voie de développement
Tableau III: Définitions de la PME dans les pays en
développement49(*)
|
|
Pays
|
Critère
|
Petite industrie
|
Moyenne industrie
|
PME
|
Egypte
|
Emplois
|
10 à 50
|
-
|
-
|
Soudan
|
Emplois investissement
|
10 à 50
30.430.000 UM
|
-
|
-
|
Sénégal
|
Emplois investissement
|
10 à 50
502.000.000 UM
|
-
|
-
|
Colombie
|
Emplois
|
5 à 24
|
25 à 99
|
5 à 9
|
Singapour
|
Emplois
|
5 à 99
|
100 à 199
|
5 à 199
|
Philippines
|
Emplois
|
5 à 99
|
100 à 199
|
5 à 199
|
Corée
|
Emplois
|
5 à 99
|
100 à 199
|
5 à 199
|
Source : BIT
Le critère de base de définition de la PME dans
les pays en développement est celui de l'emploi. Ils sont comme Cenci
major de faire face au problème de chômage qui devient avec le
temps plus important. Toutefois le dénominateur commun et le nombre des
employés qui reste compris entre 5 et 200 personnes.
Concernant la RDC, la charte50(*) du 24 août 2009 dit ceci :
Titre I. DISPOSITIONS GENERALES
Chapitre deuxième : De la définition de la
Petite et Moyenne
Entreprise
Article 2 : Au sens de la présente charte, il faut
entendre par Petite et Moyenne Entreprise, toute unité économique
dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes
physiques ou morales et qui présente les caractéristiques
suivantes :
· nombre d'emplois permanents de 1 (un) à 200
(deux cents) personnes par an ;
· chiffre d'affaires, hors taxes, compris entre 1 (un) et
400.000 USD (quatre cent mille) ;
· valeur des investissements nécessaires mis en
place pour les activités de l'entreprise inférieure ou
égale à 350.000 USD (trois cent cinquante mille) ;
· mode de gestion concentrée. Rentre dans cette
catégorie ; la micro entreprise ou la très petite entreprise, la
petite entreprise et la moyenne entreprise qui peuvent être
considérées comme des entreprises individuelles ou
sociétaires.
Article 3 : La Micro Entreprise ou la Très Petite
Entreprise (TPE) répond aux critères et seuils suivants:
· effectif compris entre 1 (un) et 5 (cinq)
employés ;
· chiffre d'affaires annuel hors taxe variant entre 1
(un) à 10.000 USD (dix mille dollars) ;
· valeur des investissements nécessaires mis en
place pour les activités de l'entreprise inférieure ou
égale à 10.000 USD (dix mille dollars) :
· mode de gestion concentré.
Article 4 : La Petite Entreprise répond aux
critères et seuils suivants :
· effectif compris entre 6 (six) et 50 (cinquante)
employés ;
· chiffre d'affaires annuel hors taxes variant entre
10.001 (dix mille un) à 50.000 USD (cinquante mille dollars) ;
· valeur des investissements nécessaires mis en
place pour les activités de l'entreprise variant entre 10.001 (dix mille
et un) à 150.000 USD (cent cinquante mille) ;
· mode de gestion concentré.
Article 5 : La Moyenne Entreprise (ME) répond aux
caractéristiques et seuils suivants :
· effectif compris entre 51 (cinquante et un) et 200
employés (deux cents) ;
· chiffre d'affaires annuel hors taxes variant entre
50.001 (cinquante mille un) à 400.000 USD (quatre cent mille dollars)
;
· investissement net variant entre 150.001 (cent
cinquante mille et un) à 350.000 USD (trois cent cinquante mille) ;
· mode de gestion plus ou moins ouvert à la
décentralisation.
§2 : Caractéristiques de PME
2.1
Caractéristiques
2.1.1 Les aspects spécifiques de
la PME
L'identification de toute analyse requit ses aspects tant
positifs que négatifs. Rapportée à la PME (petite et
moyenne entreprise), cette exigence renvoie aux atouts et difficultés
qui pourraient rencontrer une PME.
2.1.2 Les atouts de la PME
La petite et moyenne entreprise PME est une entité
propre qui possède des atouts originaux. Par sa taille, elle acquit un
grand dynamisme. Ses atouts peuvent être résumés en quatre
élément : l'efficacité, la flexibilité, le
dynamisme du dirigent et les relations sociales
a) L'efficacité: La PME
parvient souvent à fabriquer certains produits et à fournir
certains services à des conditions de coûts sensiblement
inférieurs a celles de leurs grands concurrents. Cet avantage est
attribué à la légèreté de leur structure,
à la minceur de leur état-major et surtout à la
l'ubiquité (facteur d'être présent en plusieurs lieux
à la fois) de leur propriétaire gérant. Aussi, la
taille de la PME facilite la circulation d'information et la rapidité de
prise de décision, d'où une gestion rationnelle des ressources
disponibles.
b) La flexibilité : Ce
concept veut dire la réaction immédiate et convenable aux
nouvelles données pour saisir les meilleures opportunités. Les
PME en égard à leur taille réduite et donc souple,
s'adaptent rapidement à la modification de l'environnement. Aussi, les
salariés changent les tâches au gré des circonstances vu
l'absence d `une spécialisation rigide des tâches.
c)Le dynamisme du dirigeant : Le
dirigeant d'une PME est souvent son créateur. Il s'implique donc
complètement dans la gestion de la firme. Sa forte motivation est
liée à l'engagement de sa responsabilité d'où
l'utilisation optimale de ses compétences et de son savoir surtout que
la taille réduite lui permet de se réaliser.
d) Les relations sociales : Le
climat social dans les PME est souvent bon vu les facteurs suivants :
· La réalisation des promotions y est importante.
· Le contact direct entre les dirigeants et les
salariés.
· La priorité de la défense de l'emploi pour
les acteurs.
· La faiblesse du syndical.
§3 : Rôles et Importances de PME&PMI
3.1 Rôles
Les PME jouent un rôle primordial dans le système
socio-économique. Par leur atout intrinsèque, il est
établi qu'elles constituent un pas dans l'industrialisation et la
dépolarisation des activités économiques. Quel est donc
son rôle dans l'emploi, la redistribution des revenus, la formation
intérieure du capital et la sous-traitance? Nous aurons des
réponses dans la suite de ce travail.
La PME est incontestablement une pépinière pour
la création d'emploi non seulement pour répondre à des
demandes d'emploi, mais aussi et surtout pour les promoteurs
eux-mêmes.
3.2 Importances
Dans le monde entier, on s'accorde sur le fait que la vigueur
de la croissance économique contribue au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté. Parallèlement, il est de plus en plus largement admis
que l'incidence de la croissance sur la pauvreté dépend de la
qualité de la croissance, c'est-à-dire de sa composition, de sa
répartition et de son caractère plus ou moins durable51(*)
Les études récentes
portant sur la croissance convergent toutes sur un point qui est « le
rythme de la croissance, dans un pays donné, est pour une large part
fonction de :
· sa capacité de s'intégrer dans
l'économie mondiale grâce aux échanges et à
l'investissement ;
· son aptitude à préserver
l'équilibre des finances publiques et la stabilité de sa
monnaie ;
· sa capacité de créer un environnement
institutionnel garantissant l'exécution des contrats et le respect des
droits de propriété 52(*)». 3
A l'heure de la mondialisation, les économies en
transition et en développement, et les entreprises qui y ont leur
siège, éprouvent des difficultés majeures lorsqu'elles
cherchent à renforcer leurs capacités humaines et
institutionnelles afin d'être en mesure d'exploiter les
possibilités qui s'offrent à elles dans les domaines des
échanges et de l'investissement. Ces difficultés ont acquis un
rang élevé dans la hiérarchie des priorités du
programme d'action pour le développement à l'échelle
mondiale et figurent en bonne place dans les déclarations finales
publiées à l'issue des grandes réunions internationales
qui se sont tenues ces dernières années, dont la
Déclaration de DOHA et le Consensus de MONTERREY.
Si ce sont certes les pouvoirs publics qui décident de
l'action à mener dans les domaines des échanges et de
l'investissement, ce sont bien les entreprises qui échangent et
investissent. Dans les économies de marché, le secteur des
entreprises est essentiellement privé ; il couvre toute la palette
des activités économiques qui s'étend de l'agriculture aux
services, et notamment au commerce, en passant par l'industrie
manufacturière, et tend de plus en plus à élargir son
rayon d'action aux secteurs d`infrastructure et aux services sociaux.
Au sein du secteur privé, il existe différentes
catégories d'acteurs intervenant sur le marché : des
travailleurs indépendants, des micro-entreprises, des petites
entreprises, des entreprises de taille moyenne, de grandes entreprises et des
sociétés multinationales.
Les petites et moyennes entreprises (PME) privées dont
le nombre total excède en règle générale 95 %,
hors secteur agricole, sont une source essentielle d'emplois et
génèrent des recettes considérables tant à
l'intérieur qu'à l'exportation dans les pays de l'OCDE comme dans
les pays en transition et en développement.53(*)
A l'évidence, une hausse de la
compétitivité des PME pourrait contribuer au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté.
Conclusion partielle
L'économie informelle offre en moyenne 72% des emplois
en Afrique centrale subsaharienne, selon le Bureau international du travail
(BIT). Pourtant, ce secteur est caractérisé par de graves
difficultés de protection sociale, de mauvaises conditions de travail et
de précarité de l'emploi.
L'économie informelle en Afrique a besoin d'aide,
mais il faut passer par une identification des activités et
connaître le nombre de personnes qui y évoluent. En plus des
analphabètes, des gens instruits en attente d'un emploi et des
licenciés d'entreprises trouvent refuge dans le secteur informel.
Ce secteur constitue l'un des domaines les plus illustratifs
et les plus symptomatiques du déphasage qui existe entre le cadre
juridique et la réalité sociale. Par conséquent, il serait
judicieux de réadapter le cadre juridique à la
réalité sociale. Bien plus, il faudrait aider les
micro-entreprises informelles, en leur donnant des crédits
d'équipement et en fournissant à leurs chefs et parfois aux
employés, une formation adéquate.
Il serait également de bon ton de soutenir les
activités de subsistance qui sont indispensables pour amoindrir les
effets de la pauvreté. Il convient d'organiser des campagnes
d'information et de sensibilisation des concernés sur les méfaits
de l'informel, de créer des plates-formes de concertation et de dialogue
avec les différents acteurs impliqués dans le secteur informel,
d'adopter des politiques et des stratégies d'intégration
progressive du secteur informel dans le formel avec pour but avoué de
l'encadrer, etc.
Pour y arriver, l'Etat congolais doit adapter son arsenal
législatif et réglementaire organisant le petit commerce
conformément aux besoins et aux nécessités de cette
dynamique nouvelle qu'est l'économie informelle. Le chapitre qui suit va
s'atteler à démontrer le bien fondé de cette
démarche.
CHAPITRE II : MODALITÉ ET FONDEMENT DU PASSAGE DES
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES INFORMELLES AUX PME&PMI
Introduction
Le passage de l'unité informelle à la Petite ou
Moyenne Entreprise moderne est souvent préconisé par les
responsables politiques. Cette évolution est dans la logique du
développement économique, mais se heurte à de multiples
obstacles au niveau global tant économique que social.
SECTION 1er : DE LA FORMALISATION DU SECTEUR INFORMEL
COMME SOURCE DE PROGRÈS DE PME&PMI
§1 : L'amélioration de l'environnement
macro-économique comme source d'assainissement du secteur informel
La corruption est un moyen non encouragé de
résolution des litiges avec les agents publics en général
et autres prestataires de services. La corruption et la confusion qui
règne au niveau de l'application des règles se traduisent souvent
par des coûts d'observation élevés. Les «
formalités » administratives, les arriérés, les
décisions arbitraires, les diverses exigences particulièrement
lourdes et les pratiques inefficaces font obstacle à l'activité
privée.
L'arbitraire ou la corruption au niveau de l'application
dénaturent les lois prévues et les détournent de leur but.
La corruption a également pour effet d'induire des distorsions des prix
et des marchés et de s'opposer au jeu de la concurrence libre et
équitable. De ce fait, les petits opérateurs économiques
sont contraints de s'orienter vers le secteur informel dans l'intention
d'échapper aux tracasseries administratives et de négocier avec
les agents de l'Etat au moment où ils pourront être
traqués.
Pour arrivé à réintégrer tous ces
opérateurs de PME&MI dans l'économie formelle, nous proposons
à l'Etat de créer ce que nous
appelons « CNRE » qui signifie « Centre
National de Réintégration Economique » qui aura pour
mission :
1. De faire les enquêtes et études de
l'économie informelle en synergie avec l'OCC afin de fournir les
données statistiques fiable de ce secteur aux chercheurs ;
2. De disponibiliser des stratégies de vulgarisation et
propagande du bien fondé de l'économie formelle avec lesquelles
les acteurs du secteur informel pourront être convaincus pour
réintégrer le secteur formel ;
3. D'enregistrer tous les opérateurs du secteur
informel désirant la réintégration dans l'économie
formelle ;
4. De catégoriser selon les critères standard
légaux, toutes les activités du secteur informel
enregistrées selon leurs caractéristiques chiffre d'affaire et
nombre d'employés ;
5. De faciliter les opérateurs économiques ainsi
enregistrés à entrer en possession de tout les documents possible
pouvant leur qualifier de bénéficier des avantages
accordés aux oeuvrant du secteur formel ;
6. De créer un climat de confiance entre les
institutions financières et les opérateurs économiques
ainsi réintégrer afin que ces derniers bénéficient
des financements et fonds remboursables à un taux d'intérêt
très faible pour faire face aux différentes charges ;
7. En fin, organiser un bureau de plaidoirie qui doit
coopérer avec la FEC pour la protection de ces opérateurs
économiques.
Voici comment se
présente l'organigramme du CNRE.
Figure 4
Source : nous même
Remarque : dans la chambre de réglementation avec
les régies financières, la Direction Générale du
CNRE y amènera tout les dossiers des opérateurs
réintégrés durant chaque trimestre afin de discuter avec
les différentes Directions des régies financières, le
représentant du tribunal de commerce et celui de la FEC sur les mesures
amnistiantes à accordées aux opérateurs économiques
amnistiables.
N.B. : pour une réalisation facile de ses
missions, le CNRE a intérêt de calquer cet organigramme dans
chaque province, district et territoire du pays, en associant toujours les
différents intervenants compétant dans la chambre de
réglementation.
Ainsi la figure ci-après nous montre comment se fera
cette réintégration (par le biais du CNRE) qui confirme
même le passage des activités économiques informelles aux
PME&PMI.
Le circuit du secteur informel
vers le secteur formel via CNRE.
Figure 5
Légende
AGR : Activités Génératrices des Recettes
CNRE : Centre National de Réintégration Economique
Source : nous même
Ici, la couleur verte montre dans le circuit comment la
réintégration se réalise.
§2 : Mécanisme de protection des
activités du secteur informel
Protection des pme en RDC : Les spécialistes
divisés.
La République Démocratique du Congo
hésite encore à protéger davantage ses PME à
travers ces marchés publics. Pourtant celles-ci représentent
#177;90 % du tissu économique. Pour les tenants de cette `discrimination
positive, celle-ci risque de brider le jeu de la libre concurrence. Au
contraire, elle favoriserait des PME compétitives et donc, un tissu
économique dynamique, rétorque l'autre. Et quand la RDC
tergiverse, nombre de grands pays industrialisés et émergents y
vont à fond.
Ainsi, les Etats-Unis, à travers le Small business
(Loi sur les PME, votée depuis 1957), accordent 100 milliards de dollars
par an à leurs PME depuis la crise financière de 2007. Les
marchés de moins de 100 mille dollars leur sont accordés. Mais,
s'il s'agit d'un marché de plus d'un million de dollars, il est
octroyé à une grande entreprise avec obligation d'en sous-traiter
40 % à une PME sous peine de sanctions. En Tunisie, 20 % de la commande
publique est réservée aux PME soutient Ibrahima Diouf, directeur
des PME. L'Allemagne, locomotive économique de l'Union
européenne, s'est aussi inscrite dans la même logique.
§3 : La dynamique sociale, globale et les
difficultés de passage de l'unité informelle à la
PME&PMI
Il faut souligner que les activités informelles ne sont
pas un produit de la «Crise». Elles existaient bien avant que
celle-ci n'éclate. Certes les difficultés économiques, la
baisse des revenus et le développement du chômage ont conduit
à prendre conscience de leur rôle dans la gestion de la crise,
mais il ne faut pas exagérer leur influence et surtout oublier leur
implication à long terme dans le processus de développement.
C'est ici un élément essentiel de toute
problématique sur la transformation des activités informelles en
PME. Cette transformation ne relève pas de la recherche de solutions au
problème conjoncturel, c'est une composante majeure du processus de
développement. Le seul vrai problème est celui de la
création de véritables entreprises. C'est dans cette perspective
que nous devons nous situer, tout en reconnaissant l'influence des
phénomènes conjoncturels.
Notre propos est donc de rechercher les conditions de la
transition éventuelle de l'informel vers le «moderne» par la
transformation des structures productives. Une telle transformation s'inscrit
dans le processus de développement global, qui est, chacun le sait, un
phénomène très complexe et à multiples composantes.
L'évolution qui nous intéresse s'inscrit donc dans la dynamique
globale des sociétés en développement dont la
compréhension ne saurait s'inscrire dans la seule logique
économique.
Nous montrerons que la complexité du processus de
développement et les contraintes auxquelles il se heurte rendent
difficile la mutation étudiée. Par ailleurs, la transformation de
l'unité informelle en PME suppose que l'on aborde le problème au
niveau micro économique, en recherchant les conditions de la
transformation interne des structures informelles.
SECTION 2eme : LA TRANSITION DE L'INFORMEL VERS LA PME&PMI
SE SITUE DANS LA LOGIQUE DE DÉVELOPPEMENT
Au regard de l'ampleur prise par le secteur informel,
notamment en milieu urbain, toute stratégie de développement,
pour être viable, doit intégrer ce pan de l'économie. Notre
opinion ne rencontre pas celle des auteurs qui pensent que du fait de la
difficulté d'enrayer et de réprimer les pratiques commerciales
informelles, celles-ci sont devenues un fléau à combattre.
§1 : La transition vers le PME
Nous sommes d'avis que la prise en compte de la
diversité de l'économie informelle doit être la base de
l'action sur ce secteur. Il est, en effet des activités productrices de
biens (comme l'artisanat) et des commerces et services, dispensés aux
catégories faiblement solvables de la population, qui doivent être
soutenues.
En revanche, certaines activités à impact
négatif sur l'économie et la société doivent
être combattues (contrebande, diverses formes de trafic) ; il convient
par ailleurs, de prendre en compte les contraintes structurelles de
l'économie informelle: les activités qui la composent n'arrivent
à suivre que moyennant l'exploitation de certains avantages comparatifs,
tels que l'absence ou l'allégement de la charge fiscale, la faiblesse
des coûts de la main-d'oeuvre (non respect du code du travail) et assez
souvent la non-localisation (activités ambulantes, semi-ambulantes et
à domicile). Dans ces conditions, les priver de tels avantages n'est pas
sans entraîner à terme leur faillite, sans risque de le faire
à l'appui de mesures d'accompagnement.
§2 : Des stratégies d'intégration des
PME au développement
L'Etat peut s'appuyer sur ce secteur en développant des
stratégies d'intégration permettant aux structures
exerçant en marge du secteur formel de le réintégrer
progressivement. Pour cela, l'Etat doit être souple dans la
prise des décisions de structuration et de captage de ce secteur qui
recèle de nombreuses potentialités, mais aussi des germes de
remous sociaux. Il est indispensable de revitaliser le secteur informel mais,
il faut agir avec tacts et professionnalisme et surtout éviter les
opérations d'éclat. L'Etat a intérêt de faire des
choix judicieux dans l'encadrement du secteur informel.
§3 : La logique du développement
La stratégie de développement de
l'économie informelle doit s'inscrire dans une approche
privilégiant dans le court terme des considérations sociales par
rapport à la logique économique.
Les choix, quant à eux, doivent viser à aider
les activités informelles à évoluer progressivement vers
la petite et moyenne entreprise et à s'articuler fonctionnellement au
tissu économique moderne. A cet effet, l'action est à mener au
niveau de quatre domaines:
2.1 L'organisation: elle constitue la
clé de voûte de l'évolution de l'économie
informelle. En effet, une fois regroupées dans des associations
professionnelles, des coopératives, des petites sociétés,
enregistrées et intégrées dans leurs chambres
professionnelles respectives, les activités cessent d'être fugaces
et deviennent accessibles à l'action.
2.2 Le financement: au vu de leurs tailles et
de leur spécificité fonctionnelle, les activités
informelles sont exclues des systèmes institutionnels de financement et
se trouvent ainsi privées de moyens d'évolution. Or, il existe
actuellement plusieurs opportunités de financement de telles
activités, dont la plus accessible est le système du
microcrédit, mis en place dans certains pays dans le cadre de la lutte
contre la pauvreté54(*). Toutefois, un travail de sensibilisation est
à faire pour amener les acteurs à dépasser leur
réticence à l'égard du crédit en tant que tel et
à mieux l'utiliser.
2.3 La formation : les besoins nouveaux se
font ressentir particulièrement dans les secteurs de l'artisanat et des
services. Mais il s'agit moins d'une formation de base, que d'un
perfectionnement du savoir- faire technique et gestionnaire.
2.4 La formation de la qualité:
à l'heure où l'économie nationale est appelée
à se mettre à niveau, pour faire face à la concurrence
étrangère, tout doit être fait pour promouvoir la
qualité au moyen de l'enregistrement des labels, de la défense du
consommateur et de la sensibilisation des acteurs. L'Office congolais de
contrôle doit donc minutieusement veuillez au contrôle aussi bien
de produits locaux que ceux de provenance de l'étranger.
SECTION 3eme : LES BRANCHES QUI ASSURENT LA TRANSITION DE
L'INFORMEL VERS LA PME ET LEURS OBSTACLES
§1 : Les branches qui assurent la transition de
l'informel vers le formel
L'anarchie est source de désordre. Les activités
informelles respectueuses doivent s'exercer dans un local adapté ou un
espace approprié. Chaque Etat dans le monde fonctionne en application
des lois qu'il s'est données dans l'intérêt de son peuple.
Des dispositions locales dans chaque commune de la République
Démocratique du Congo réglementent l'occupation temporaire des
parties des voies pour une cause donnée.
Les vendeurs à la sauvette qui occupent les abords des
voies publiques rétrécissent les chaussées,
réduisent la fluidité de la circulation et sont à
l'origine de nombreux accidents. La Communauté Urbaine de Kinshasa et
même d'autres villes du pays, par des déguerpissements
sporadiques, appelle les commerçants indélicats à l'ordre.
Ces actions salutaires, si elles étaient soutenues dans le temps,
amélioreraient indubitablement la donne et contribueraient à
l'accroissement des revenus des pratiquants qui exerceraient en
sérénité et en dehors de toute anxiété. Dans
tous les cas, les déguerpissements doivent être suivis des mesures
d'accompagnement appropriées.
Pour endiguer l'extension de l'informalité, il faut
avant tout placer l'emploi au coeur des politiques économiques et
sociales, promouvoir des cadres macroéconomiques propres à
favoriser l'emploi et faire des secteurs productifs de l'économie une
cible prioritaire des stratégies de lutte contre la pauvreté, y
compris des documents de stratégie pour la réduction de la
pauvreté (DSRP). Pour réduire la croissance de
l'informalité, il convient, dans une large mesure, de canaliser les
niveaux appropriés d'investissements, nationaux et étrangers,
dans les secteurs de l'économie qui augmentent l'absorption de
main-d'oeuvre et améliorent la productivité dans
l'économie informelle, qu'elle soit rurale ou urbaine.
§2 : Les obstacles.
Il est tout à fait possible de faciliter le passage du
secteur informel au formel par l'accroissement de l'assiette fiscale.
Malheureusement cette mesure est insuffisante et inefficace. Cela doit se faire
par une intégration harmonieuse des réalités sociales
imposées par l'existence du secteur informel. En effet, la
sous-information, la pression fiscale et la corruption sont des facteurs de
développement du secteur informel. En cherchant à traquer par
tous les moyens les pratiquants du secteur informel, les pouvoirs publics
l'obligent à muer sous une forme peu saisissable.
C'est une lapalissade que de le dire : nombre de PME
Congolaises du fait de leur statut informel peinent à accéder aux
sources de financements bancaires et autres. Donc, quasi-exclues de
l'importante manne financière des marchés publics de l'Etat.
Ainsi, selon ce dernier, une entreprise formelle dispose d'une
personnalité juridique (immatriculation, registre de commerce,
numéro d'identification fiscale,...), respecte ses obligations fiscales,
mais aussi sociales (Caisse de sécurité sociale...). Toutefois,
cette formalité ne suffit pas à elle seule. Il faut aller
au-delà et jouer la carte de la transparence.
Le processus de formalisation, va de l'immatriculation
à la production d'une comptabilité sincère, d'états
financiers fiables'. Nonobstant la volonté de certaines entreprises de
se mettre aux normes, il n'en demeure pas moins des obstacles sur leur chemin.
Tels les coûts liés aux procédures de formalisation, leurs
lenteurs, le manque d'informations sur les différentes obligations
fiscales et sociales (la majorité des entrepreneurs de l'informel
n'ayant pas été instruite)...Pour inverser la tendance, il faut,
entre autres, encourager les entreprises à se formaliser, en leur
octroyant ce qu'on appelle des compensations qui réduisent le coût
de la transition de l'informel vers le formel.
Enfin, il existe un obstacle structurel
à la transition vers le formel : l'incapacité des unités
de production informelles à accumuler du capital. Ce qui
caractérise l'économie de subsistance, c'est l'absence de
visibilité de la demande en raison de l'incertitude dans laquelle vivent
les individus quant à leurs revenus futurs. Les recettes des
unités de production informelle sont très
irrégulières et ne répondent pas aux impératifs
d'un amortissement régulier du capital. Le meilleur moyen
d'éviter la faillite est alors de minimiser les charges fixes : c'est ce
qui explique par exemple le recours à une main-d'oeuvre familiale non
salariée, irrégulièrement rémunérée.
Le problème évidemment sous-jacent qui en résulte tient au
fait que minimiser les coûts fixes interdit toute accumulation de
capital, ce qui empêche par là-même le passage à
l'économie moderne.
§3 : Création des PME&PMI
Les déséquilibres financiers qui se sont
développés ont conduit à une remise en cause de la gestion
publique à un moment où les grandes entreprises
étrangères limitaient leurs investissements en Afrique. Il n'est
pas étonnant que, dans ce contexte, une place croissante soit
donnée aux entreprises de plus petite taille. Les gouvernements, comme
les instances internationales, ont alors redécouvert l'importance du
rôle des petites et moyennes entreprises. Il convient néanmoins de
se défier des modes et des solutions miracles qui sont trop facilement
acceptées par beaucoup.
La PME ne se crée pas à la demande, il ne suffit
pas de quelques capitaux pour la faire fonctionner et réussir. Ce qui
est vrai, la PME l'est tout autant de l'informel dans lequel certains voient
aussi la panacée qui guérira le Tiers monde de tous ses maux. Il
est donc important de tenter d'analyser les conditions objectives de la
création de PME. Il est cependant nécessaire de préciser
d'abord le sens à donner aux termes PME et informel.
Comme toute entreprise, les PME produisent des biens et
services marchands destinés à satisfaire, directement ou
indirectement, des besoins humains solvables. Elles le font au sein
d'unités de production qui n'emploient qu'un nombre limité de
salariés au sein d'une structure souvent peu capitalistique. Si pendant
la période des «trente glorieuses», le rôle de ce type
d'entreprises a été minimisé au profit des grandes
entreprises qui tenaient une place croissante dans la production totale, leur
impact sur le fonctionnement de l'économie était cependant
important. Elles ont été, en effet, un des piliers de la
réussite économique en raison de leur contribution
déterminante à la création d'emplois. Dans les pays en
développement, la PME est une entreprise relevant des activités
modernes.
Elle peut être plus ou moins capitalistique, le capital
qu'elle utilise provenant soit de ses ressources propres, soit d'emprunts
auprès du système bancaire. Son capital est assez
diversifié, car la PME dispose d'installations immobilières
permanentes, de biens d'équipement parfois importants, de stocks de
produits et de matières premières et de réserves
financières minimum pour faire face à ses engagements financiers.
Elle utilise une main d'oeuvre salariée, liée à
l'entreprise par contrat, dans le respect du droit du travail. Au moins dans
certaines entreprises, la main d'oeuvre est recrutée sur des
critères de compétence, en raison de sa formation. Les produits
fabriqués reposent sur des normes constantes et souvent reconnues, ce
qui implique une certaine qualité de la production.
Enfin, les PME respectent un minimum de règle de
gestion. Elles tiennent une comptabilité répondant aux normes
officielles, elles supportent la fiscalité qui frappe les entreprises.
Les plus dynamiques d'entre elles peuvent même respecter des quotas
classiques de gestion financière ou de gestion des stocks.
Théoriquement ces PME sont donc faciles à appréhender
puisque connues des divers services administratifs. Remarquons enfin que dans
les pays développés, les PME sont loin de constituer un ensemble
homogène. Certaines sont très capitalistiques et innovatrices,
alors que d'autres ont des comportements très conservateurs et
corporatistes.
Le circuit de l'impact du passage sur l'économie
informelle.
Figure 6
Légende
AGR : Activités Génératrices des Recettes
CNRE : Centre National de Réintégration Economique
FEC : Fédération des Entreprises Congolaises
TRICOM : Tribunal du Commerce
Source : nous même
Remarque : nous constatons que la couleur grise remplace la
couleur noire dans le secteur informel se qui explique la diminution des
opérateurs économiques dans ce secteur au profit du secteur
formel qui leurs accorde des avantages après leur
réintégration. La couleur jaune explique aussi que le climat des
affaires s'améliore et est favorable aux réintégrés
qui vont maintenant faire leurs activités sans souffrance.
Conclusion partielle
Si en 2013 ici, l'Etat crée un Centres National de
Réintégration Economique (CNRE) à l'effet de permettre le
passage des PME du secteur informel vers le secteur formel avec
comme objectif, l'accroissement de l'assiette fiscale, on peut sur ce
seul impératif juguler le problème. Ainsi, on peut même
espérer le développement de PME dans notre pays comme d'ailleurs
nous démontre le chapitre qui suit.
CHAPITRE III : PROPOSITIONS POUR FAVORISER LE
DEVELOPPEMENT DE PME&PMI
Introduction
Le présent chapitre examinera comment améliorer
la compétitivité des PME dans les pays en développement et
en transition à l'heure de la mondialisation et s'intéressera en
particulier aux actions que les pouvoirs publics, les partenaires au
développement (pays de l'OCDE et autres) et les PME doivent mener pour
:
· améliorer la capacité des PME locales
à échanger et à tirer parti de l'élargissement des
perspectives commerciales qui s'offrent à elles au niveau
régional et international, et
· renforcer les interactions entre les PME et les
investisseurs étrangers, et accroître ainsi les avantages que peut
procurer l'économie locale.
En suit, une dynamique interne de l'unité informelle,
tant au niveau des modes de financement que des formes de gestion, en
recherchant une productivité croissante et la rentabilité
optimale.
SECTION 1ère : PROMOUVOIR LES PME&PMI DANS
L'OPTIQUE DU DÉVELOPPEMENT
Ces entreprises formelles et informelles, constituent une des
principales sources d'emploi et de revenus pour la population. Par ailleurs,
elles assurent la production de services et de biens locaux à moindre
coût qui correspondent à la demande d'une large partie de la
population dont le pouvoir d'achat reste faible.
§1 : Promotion de PME&PMI
Offrant des emplois, des revenus, des produits accessibles aux
plus défavorisés, les petites entreprises sont souvent une base
de lancement et de formation pour une large partie des jeunes
déscolarisés. Le rôle des PME dans les stratégies de
développement économique n'est plus à démontrer
tant sur le plan de leur aptitude à créer des emplois que de leur
flexibilité face aux changements et de leur création de valeur.
C'est la recherche de cette flexibilité qui explique la création,
la reprise d'entreprises existantes, l'essaimage, la franchise, etc.
Tout cela caractérise différentes façons
de se lancer en affaires. C'est l'entrepreneuriat. Ce dernier est le processus
de réalisation de projets, de perception d'opportunités et
d'imagination de façon de répondre à un besoin avant que
d'autres ne le fassent ; en d'autres termes, c'est la transformation d'un
problème en opportunités d'affaires.
Malgré tous ces atouts, les PME sont encore
considérées en RDC comme des «entreprises enfants»
auxquelles on préfère les multinationales ou les grands groupes
historiques, pourtant moins innovants, moins réactifs, peu
dynamiques.
Pour permettre à ces petites entreprises de se
développer et de prendre la place qu'elles méritent dans le tissu
économique congolaise, il est indispensable de revoir les contraintes
ainsi que les procédures administratives, fiscales et financières
qui leur sont imposées, développer leurs sources d'information et
les assister dans la recherche de ressources humaines compétentes.
L'Etat de la RDC a prévu ses mécanismes selon sa
charte55(*) :
Titre II : ENGAGEMENTS DE L'ETAT
Chapitre premier : Du cadre général
Article 15 : L'Etat s'engage à mettre tout en oeuvre
pour assurer notamment la maîtrise de l'inflation, la promotion de
l'épargne, l'accroissement du financement de l'économie et la
consolidation des mesures de sécurité.
§2 : Les politiques
d'emploi et de financement
2.1 Les politiques
d'emploi
Politiques publiques d'accompagnement
Au niveau des politiques publiques, les États doivent
prendre conscience du fait que l'informel est (et devrait rester) une ressource
majeure pour l'économie en termes d'emploi et de revenus, mais aussi en
termes de prélèvement fiscal.
Un accompagnement des entreprises par l'État pourrait
permettre de faire plus aisément face aux défis qu'elles
rencontrent. Cela nécessite notamment d'appuyer l'organisation de ce
secteur, de favoriser ses liens avec l'économie formelle, de faciliter
l'organisation du crédit et l'accès à la micro finance
mais également d'anticiper les nouveaux enjeux auxquels il devra faire
face à travers des politiques de formation professionnelle
adaptées.
2.2 Les politiques de
financement
2.2.1. Micro financement
L'accès au micro financement, ou plus largement au
financement, des unités de l'économie informelle, est un autre
domaine stratégique où les mécanismes pilotes se
développent rapidement depuis quelques années. A mi-chemin entre
les institutions financières officielles (banques, compagnies
d'assurances, fonds de participation) et le prêteur informel, ces
mécanismes peuvent se révéler décisifs pour
faciliter l'accès aux services financiers et aux ressources et
prestations officiels.
Souvent, les organismes de micro financement ont la souplesse
des seconds en ce qu'ils utilisent moins de documents écrits que les
premiers, car ils s'appuient sur les renseignements de personne à
personne pour apprécier le risque que présente un candidat
à un prêt et n'insistent généralement pas sur les
droits patrimoniaux formels à hypothéquer en garantie du
prêt. Cela étant, le micro financement est un secteur
particulièrement dynamique et évolutif. En fonction du volume
moyen des transactions dans le domaine du micro financement et leur croissance
de portefeuille, certaines institutions de micro financement finissent, avec le
temps, par s'apparenter à des banques. Ainsi, au lieu de consentir des
prêts à responsabilité conjointe, elles optent de plus en
plus pour des crédits individuels nécessitant une garantie plus
formelle.
La plupart de ces institutions échappent largement au
cadre réglementaire :
· lorsqu'elles ne font que prêter de l'argent
· ou relèvent d'un régime
réglementaire «allégé» et volontaire ;
· lorsqu'elles acceptent les dépôts de leurs
membres, comme dans le cas des coopératives d'épargne et de
crédit.
Ce n'est que lorsqu'elles décident de recueillir les
dépôts de la clientèle publique qu'elles sont tenues de
s'enregistrer, d'obtenir une licence, de présenter des rapports
périodiques et de révéler l'état de leurs
finances.
Cherchant à résoudre le même
problème en RDC, la charte56(*) de PMEA explique ce qui suit :
Titre II : ENGAGEMENTS DE L'ETAT
Chapitre troisième : Du financement des Petites,
Moyennes
Entreprises et Artisanat
Article 18 : L'Etat s'engage à favoriser l'accès
des PMEA au financement en veillant à la simplification et à
l'amélioration des différentes procédures et conditions de
fond y relatives.
Article 19 : L'Etat s'engage à relancer et promouvoir
les Banques de développement et à faciliter l'éclosion de
la Micro finance, des Coopératives d'Epargne et de Crédit ainsi
que les Institutions financières non bancaires.
Article 20 : L'Etat s'engage à créer des bourses
de valeur mobilières en faveur des PMEA.
Article 21 : L'Etat s'engage à réhabiliter le
fonds de garantie des crédits aux PMEA et à instaurer un fonds de
participations pour les PMEA.
§3 : Gestion de
PME&PMI à référentiel commun
Comme vous pouvez le lire aussi dans la charte57(*) de PMEA de la RDC, il est
écrit ce qui suit :
Titre I. DISPOSITIONS GENERALES
Chapitre cinquième : Des avantages et des conditions
d'admission à la charte
Article 13 : La qualité des PMEA reconnue par la charte
donne lieu notamment aux avantages ci-après :
· accès aux avantages du code des investissements
;
· accès au Fonds de Garantie des Crédits
aux PMEA ;
· accès au Guichet unique de création des
PME ;
· accès au régime fiscal applicable aux PME
;
· accès au financement dans les conditions
particulières ;
· accès à la prime pour :
1. Des programmes de création ou d'extension
d'activités ;
2. Des programmes de délocalisation d'activités
issues de la capitale vers les provinces ;
3. Des programmes de recherche et de développement ;
4. Des meilleurs créateurs d'emplois et producteurs, en
terme quantitatif et qualitatif ;
Article 14 : Les PMEA ne pourront accéder à la
charte qu'aux conditions suivantes :
· être constitué selon la législation
congolaise ;
· avoir un mode de gestion décentralisé,
pour les moyennes entreprises ;
· tenir la comptabilité selon le système
comptable en vigueur en République Démocratique du Congo.
SECTION 2ème :
RÔLE DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE DANS LE FINANCEMENT DES
PME&PMI
§1 : L'internationalisation des PME&PMI
1.1 L'internationalisation
des pme : une revue de la littérature
Le processus d`internationalisation est depuis longtemps au
coeur des intérêts des recherches des affaires internationales
(Meyer et Gelbuda, 2006). L'internationalisation des PME n'est pas facilement
explicable par une seule théorie, car il s'agit d'un
phénomène vaste et dynamique (Jones et Wheeler, 2004) souvent
réduit à la seule question de l'exportation. Or, en accord avec
des travaux récents sur la question (Julien 2008), le centrage exclusif
de l'internationalisation sur la pratique de l'exportation est à la fois
erroné théoriquement et porte en germe les risques d'une mauvaise
orientation des politiques publiques destinées à promouvoir
l'ouverture des PME. Suivant en cela Mtigwe (2006), nous considérons ici
que la question de l'internationalisation des PME renvoie à une approche
holistique résultant de la prise en compte conjointe de trois
écoles de pensée : la pensée incrémentale
développée par l'approche béhaviorale, la pensée
des alliances avec les théories des réseaux et enfin la
pensée économique avec les théories des investissements
direct étrangers (IDE). La figure ci-dessous décrit comment ces
trois écoles se combinent pour contribuer à l'émergence
d'une théorie unifiée de l'internationalisation des PME.
Des
caractéristiques des trois écoles de pensée dans la
théorie de l'internationalisation.
Figure 7
Source : nous même
§2 : Les relations des PME au niveau
international
2.1 Le partenariat PME/
Secteur Privé
Les PME/PMI de l'occident par leur nature présentent un
avantage considérable (jusqu'ici peu exploité par l'Afrique) tant
du point de vue de la promotion de l'initiative privée (transfert de
technologie et savoir-faire) que du point de vue de la création
d'emplois durables dans les pays d'Afrique.
Leur participation dans la réalisation des projets de
développement reste dérisoire par rapport à leur
potentiel. Or, l'existence d'un tissu de PME / PMI en Afrique est indispensable
au développement durable du continent compte tenu de l'étroitesse
des marchés.
Contrairement aux EMN (Entreprises Multi Nationale), les
PME/PMI sont favorables aux partenariats industriels avec le secteur
privé africain (transfert de technologie, formation, création
d'emplois durables) ce qui constitue une opportunité pour le secteur
privé africain de s'introduire de manière efficace et rapide sur
des marchés internationaux.
Par définition, la notion de partenariat repose, non
pas sur la domination, mais sur le partage des responsabilités et des
bénéfices. Elle témoigne de la volonté croissante
d'intensifier l'échange d'idées et d'objectifs et d'articuler de
larges actions de coopération précompétitive à
l'échelle internationale. Il existe plusieurs formes de partenariat mais
nous retiendrons les entreprises conjointes et le transfert de technologies
comme étant les plus connues.
Par entreprise conjointe ou joint-venture, on entend soit la
création en commun par deux partenaires de nationalité
différente, d'une société industrielle ou commerciale,
soit la prise de participation significative dans le capital d'une
société étrangère implantée sur le
marché d'exportation visé par une entreprise exportatrice
nationale.
Deux PME
conjointe.
Figure 8
Source : nous même
Par transfert de technologie, on entend la cession de droits
de propriété industrielle ou de savoir-faire par une entreprise.
Il existe deux formes :
· La cession de brevet qui consiste à
transférer de manière irréversible la
propriété du brevet au concessionnaire.
· La cession de licence qui consiste à octroyer
à un tiers le droit d'exploiter, dans des limites de temps et d'espace
définies dans le contrat, une technique protégée par un
brevet, un savoir-faire moyennant une rémunération.
Plusieurs techniques et méthodes opérationnelles
telles que le Compagnonnage Industriel existent et ont montré leur
efficacité dans la mise en place de projets de partenariats industriels
entre PME/PMI de l'occident et entreprises de l'Afrique.
Par Compagnonnage Industriel, on entend le rapprochement
d'entreprises industrielles relevant du même secteur d'activité
situées dans un pays de l'occident, l'autre dans un pays en
développement et plus particulièrement de l'Afrique dans le but
de promouvoir et d`initier des partenariats intra-entreprises.
Compte tenu des contraintes liées à
l'accessibilité des marchés internationaux, le partenariat
constitue le moyen le plus efficace pour le secteur privé africain
d'acquérir des capacités technologiques et des compétences
techniques, organisationnelles voire commerciales lui permettant de
répondre aux exigences des marchés internationaux (mise aux
normes, qualité, innovations technologiques, circuits de
commercialisation, concurrence, etc.)
Enfin le partenariat avec les PME/PMI de l'occident peut
apporter une contribution importante notamment dans les pays d'Afrique qui
manquent de tradition industrielle.
Il est de plus en plus admis que le moyen le plus efficace
pour promouvoir ces entreprises en Afrique reste le financement public, c'est
à dire l'aide publique au développement.
2.2 Le cadre conceptuel de
recherche
Afin d'apporter une réponse à la question des
modalités de l'internationalisation des PME Congolaises, nous avons
construit un cadre conceptuel qui prenne en compte les structures au sein
desquelles les PME élaborent leurs stratégies et les
modalités de déroulement de leur processus
d'internationalisation. Notre démarche s'inscrit à la suite d'un
travail empirique antérieur (Ramadan, 2008)58(*) qui a déjà
proposé une analyse de l'internationalisation des PME.
La figure 9 ci-dessous résume le cadre
général de notre démarche. Inspirée des travaux de
BODOLICA et SPRAGGON (2006)59(*), elle met en évidence les relations existant
entre les différentes composantes du modèle : les entreprises
selon leur type, leur processus et stratégies d'internationalisation,
les références théoriques qui permettent d'éclairer
leurs choix et enfin les hypothèses de recherche proposées.
Des ces trois approches théoriques du processus
d'internationalisation des PME est tiré un ensemble de six
hypothèses liées aux origines de l'internationalisation à
ses modalités de réalisation et au contexte qui entoure sa
démarche.
· Le niveau « Opérationnel », concerne
les facteurs liés d'une part à l'expansion internationale vers
les marchés qui ont une proximité psychologique et culturelle
avec le marché local de l'entreprise et d'autre part à
l'expérience internationale de l'entreprise (Hypothèses 1 et
2) ;
· Le niveau « Organisationnel » a trait aux
facteurs liés à la participation de l'entreprise aux
réseaux et au type d'activité que mène l'entreprise qui
s'internationalise (Hypothèses 3 et 4) ;
· Le niveau « contextuel » fait
référence aux facteurs liés à l'environnement de
l'entreprise dont l'internationalisation peut résulter de la
volonté de s'affranchir de la petitesse du marché national ou des
incitations proposées par les organismes consulaires (Hypothèses
5 et 6).
Ces hypothèses font l'objet d'une validation empirique
dans la conception suivante.
Modèle conceptuel de l'internationalisation des PME
congolaises.
Figure 9
CLASSIQUE
LOBBYENNE
NEE GLOBALE
Commerce internationale
Externalisation
La nouvelle théorie internationale
Internationalisation des PME congolaises
Environnement interne (marché local)
Environnement externe (marché
étranger)
Prudente/Sûre/Incrémental
Reprise/ Création de valeur
Rapide/Risquée/Proactive
Opérationnel (facteurs liés à la
façon dont opère l'entreprise)
Organisationnel (facteurs liés à la
façon dont l'entreprise est organisée)
Contextuel (facteurs liés à
l'environnement de l'entreprise)
H1 : Proximité
Psychologique et culturelle
H2 : Expérience internationale
H3 : Participation aux Réseaux
H4 : Type d'activité (avancée
technologique)
H5 : Taille du marché local
H6 : Les soutiens des organismes
consulaires
Entreprise
Long
Consolidation locale
Création
Processus
Progressif
Intégrer des lobbys Prédominance
technologique x
et conclure des réseaux et avantage
concurrentiel
Acquisition des Développer des
connaissances Positionner sur des
Connaissances avec des membres du lobby
marchés lointains
Stratégie
Théorie Modèles
par étape
Modèles des réseaux Théorie des
investissements d
directs étrangers
Niveau 1
Niveau 2
Niveau 3
Source : nous même
§3 : Les financements
externe des PME
Le financement de l'économie demeure insuffisamment
assuré par le secteur bancaire. Il correspond à environ 20% du
PIB comparé à des taux de 70 à 80% dans des pays
émergents. Pour les banques, les concours se font au détriment
des PME et du financement à moyen et long terme de l'investissement. Les
PME sont de plus en plus exclues du système bancaire et financier, car
constituant une cible risquée (taux brut de dégradation du
portefeuille supérieur à la moyenne de 16,9% à fin
décembre 2007) qui menace la rentabilité des banques. Par
ailleurs, la réglementation bancaire concourt à en faire une
cible peu attrayante. Les entreprises intervenant dans les secteurs de
l'agriculture et de la pêche en sont de plus en plus exclues.
Certaines banques, conscientes du potentiel que
représente ce segment pour leur développement et aussi de leur
limitation en termes de connaissance du secteur, sont désireuses
d'acquérir des compétences nouvelles leur permettant d'offrir des
produits et services compétitifs dans des conditions de risques et de
rentabilité améliorées. Elles ont déjà
développé des programmes ou des partenariats à cet effet
en attendant de voir un fléchissement de la politique de
l'autorité monétaire et de supervision en faveur du financement
des PME.
L'arrivée de nouveaux acteurs disposant de savoir-faire
avéré dans le financement des PME dans des environnements
similaires devrait créer une dynamique favorable à
l'amélioration de l'offre pour les PME formelles et
semi-structurées. Les intermédiaires financiers y seront d'autant
encouragés à la lumière des efforts entrepris par le
gouvernement pour améliorer l'environnement des affaires et créer
les incitations nécessaires pour à la fois réduire le
coût des transactions et encourager l'affectation des ressources dans les
secteurs structurants de l'économie. Il est évident que le
déclic pourrait aussi venir de l'institution de régulation et de
supervision qui pourrait mieux encadrer les crédits aux PME en
assouplissant les règles et en collaborant au renforcement de
l'infrastructure de l'entreprise de manière à améliorer la
transparence, l'identification des risques et la communication des
progrès réalisés dans le financement des PME.
La libéralisation du marché
d'intermédiation financière est en marche, confirmée en
cela par la diminution des concours financiers des banques dans le financement
des entreprises. L'économie de la dette n'est pas en mesure de
répondre à tous les besoins des PME. D'autres véhicules
comme les fonds d'investissement, le crédit bail et le marché
boursier doivent être promus afin de diversifier l'offre de financement
adaptée à la PME.
Un effort de compréhension consensuelle de la PME par
les divers acteurs, y compris l'autorité monétaire et les
institutions financières devra être entrepris. Les PME à
fort potentiel de croissance ainsi qualifiées dans le cadre de la Loi
d'orientation des PME ou encadrées par des programmes d'appui à
la compétitivité dans les secteurs structurants de
l'économie pourraient recevoir un traitement favorable en matière
d'évaluation de la contrepartie et du risque. Ceci pour valoriser les
efforts engagés en amont et en aval du financement pour réduire
les risques de défaillance de la contrepartie.
SECTION 3ème : APPRÉCIATION CRITIQUE ET
PERSPECTIVE D'AVENIR
Dix
propositions pour faciliter le développement de PME innovantes et
prospères en République Démocratique du Congo dont la
dixième même est la conclusion de ce chapitre.
§1 : Sur le plan
administratif et social
1.1 Simplifier
l'accès à l'administration (1er proposition)
L'entrepreneur ne dispose pas de sources d'informations
fiables et un flou sur les obligations légales des entreprises,
largement entretenu par la corruption administrative, reste une source
indéniable de difficulté pour les PME. La crainte de ne pas
être en règle, car on ignore ce qui doit être fait pour se
conformer à la loi, est un véritable frein à
l'entreprenariat ainsi qu'un non sens économico-juridique.
1.2 Des infrastructures fiables (2ème
proposition)
Aussi trivial que cela puisse paraître, il n'est pas
inutile de rappeler que l'absence de routes, les défaillances des
sociétés de transport privées, les transports publics
inexistants et les mécanismes de protection sociale insuffisants sont
des freins insurmontables au développement harmonieux d'entreprises
fragiles par aisance. Si les grandes sociétés ont les moyens de
pallier à ces insuffisances, les PME y perdent les
bénéfices qu'elles génèrent, souvent à cause
de pertes d'exploitations dues à des tiers.
1.3 Développer l'information (3ème
proposition)
L'un des freins au développement des PME est le manque
d'informations économiques. Les missions des Chambres de Commerce qui
devraient porter traditionnellement sur le soutien et le développement
du commerce de proximité et des entreprises de services comme sur
l'appui individuel à l'implantation et l'extension des entreprises
industrielles se contentent aujourd'hui de leur mission d'enregistrement, sans
pour autant être capables d'en extraire, au minimum, un fichier
exploitable.
§2 : Sur le plan
fiscal et judiciaire
2.1 Instaurer une véritable équité
fiscale (4ème proposition)
L'équité fiscale est un leurre en RDC. La fraude
à pignon sur rue, tout le monde s'en accommode. Il n'est pas tout de
l'écrire, de le proclamer, de l'afficher même dans un bureau.
Partout il est dit transparence fiscale, et tout le monde s'accorde pour
décrire l'opacité de la fiscalité directe. Les
premières victimes sont évidemment les TPE et les PME qui n'ont
pas les moyens de payer des conseillers fiscaux efficaces, sans parler des
redressements qui leur sont appliqués, dus en grande partie à la
complexité des déclarations d'impôts et taxes. Un patron de
PME ne connaît ni la totalité des règles à appliquer
ni le mode de calcul de ses impôts. Il ne sait pas profiter des avantages
et se place souvent, en toute bonne foi, dans l'illégalité, par
manque de compétence ou par manque d'information. Il semble urgent de
simplifier le régime fiscal de ces entrepreneurs afin d'apporter une
réelle transparence sur la base de règles compréhensibles
par tous.
2.2 Développer l'arbitrage en cas de conflit
(5ème proposition)
Un État de droit est indispensable au
développement des PME. Les conflits commerciaux sont fréquents et
la justice traditionnelle est rarement équitable dans ce domaine. Un
différend entre une grosse entreprise et une PME laisse peu de chance
à cette dernière de gagner, soit parce qu'elle est incapable de
tenir la distance en terme de délais et de finances, soit parce qu'elle
ne fait pas le poids économiquement et qu'elle n'a pas les moyens de
financer sa défense. Il existe des procédures d'arbitrage ou de
médiation prévus par l'OHADA, mais celles-ci sont à la
fois peu connues et peu développées. Le passage obligé par
un médiateur ou un arbitre avant d'en arriver au procès devant le
tribunal de commerce permettrait non seulement de désengorger ce
dernier, mais surtout de résoudre à l'amiable de nombreux
conflits qui ne méritent pas un traitement aussi coûteux et
déstabilisant.
2.3 Promouvoir la régularisation des
entreprises (6ème proposition)
C'est par des mesures concrètes, fiscales ou
financières, que l'État peut inciter le secteur informel à
se légaliser. Il semble évident qu'une TPE, une PME ou une grande
société n'ont ni les mêmes capacités de gestion, ni
les mêmes compétences pour appliquer des règles
administratives et fiscales similaires. La gestion de la TVA, la lourdeur des
charges salariales, la complexité des démarches administratives
effraient les petits entrepreneurs. De même, l'incitation serait d'autant
plus efficace si elle s'accompagnait de mesures d'accompagnement comme une
exonération temporaire des charges sociales ou une amnistie fiscale pour
les entreprises désireuses de se mettre en conformité avec la
loi. A terme, l'opération sera rentable pour l'État comme pour
l'économie Congolaise.
Créer son entreprise est trop long et trop complexe.
Des procédures rapides et simplifiées pour la création
d'entreprise sont indispensables pour promouvoir l'entreprenariat en RDC. Une
formule ultra simplifiée pour les TPE permettrait, en outre, de faire
disparaître le passage quasi systématique par l'informel avant de
créer officiellement son entreprise.
§3 : Sur le plan
financier
3.1 Des prêts bancaires garantis par
l'État (7ème proposition)
L'octroi de prêts aux PME par les banques commerciales
au Congo Kinshasa concerne essentiellement sinon, exclusivement la
couverture des besoins en fonds de roulement à court terme. Tout comme
dans la plupart des régions du monde, mais plus encore ici, la petite
entreprise est perçue comme risquée, puisque le taux de
sinistralité est nécessairement plus élevé sur les
interventions de haut de bilan. Le manque de documentation statistique fait
qu'il est difficile d'avoir une idée claire sur la situation
financière et les succès potentiels de telles entreprises. Il
n'est donc pas surprenant que la plupart des banques commerciales
préfèrent traiter avec de grandes compagnies commerciales,
plutôt que de petites entreprises qui se débattent pour survivre.
Pourtant, les banques sont plus à même de mesurer les chances de
réussite d'une entreprise que des organismes d'Etat, composés de
fonctionnaires parfois très éloignés du monde des
affaires, que ce soit dans leurs activités ou dans leurs
préoccupations. L'octroi de garanties accordées aux banques par
l'État sur tout ou parties de prêts aux PME permettrait de
débloquer cette situation en diminuant le risque bancaire et en
permettant aux petites entreprises d'accéder à des financements
qui ne soient pas systématiquement sur fonds propres.
3.2 Faciliter l'achat d'équipements
professionnels (8ème proposition)
Pour qu'une entreprise soit efficace, productive et rentable,
elle doit s'équiper de matériels modernes et en bon état.
Ces équipements, en RDC, sont importés dans la très grande
majorité des cas, et très fortement taxés, par les douanes
en particulier. Une réduction de ces taxes douanières permettrait
une mise à niveau rapide des équipements professionnels avec
comme corollaire immédiat une amélioration de la qualité
de la production locale, une baisse des coûts des produits finis et le
développement de la production locale dans de nombreux secteurs. Le
quasi doublement du prix des biens d'équipements professionnels est un
frein réel à la production et au développement
sous-régional des entreprises Congolaises.
3.3 Promouvoir la formation et l'emploi de jeune
(9ème proposition)
L'État dispose de nombreux leviers pour promouvoir la
formation et l'emploi au sein des PME : inciter les entreprises à former
leur salariés par des abattements fiscaux ou des crédits
d'impôts, exempter de charges sociales les contrats d'apprentissage, de
formation interne avérée ou l'embauche de jeunes
diplômés, agréer des organismes de formation
professionnelle permettant des avantages fiscaux ou sociaux, inciter à
la création d'organismes de formation agréés, mettre en
place de formations rémunérées au sein des entreprises au
travers des organisations compétente, etc.
Conclusion partielle
Rénover les organismes officiels
(10ème proposition)
Tout organisme capable de promouvoir l'économie locale
et d'assister les PME dans leur développement. «Devraient
être capables» doit-on préciser car faute de moyens,
d'attention ou de volonté politique, certains sont totalement
inefficaces, d'autres présentent des lacunes rédhibitoires, et
tous sont loin de répondre au cahier des charges qui leur est
attribué. Une refonte plus ou moins profonde de ces organismes
permettrait de résoudre de nombreux blocages au développement des
PME, voire de servir de moteur à une véritable politique de
promotion de l'entreprenariat, de l'emploi, de l'information et de la
formation.
CONCLUSION GENERALE
L'introduction du concept de secteur informel dans les
débats internationaux est une innovation car il a pris son origine dans
la réalité des pays en voie de développement. Le secteur
informel, qui est pour une grande part, intégrée dans
l'économie globale, n'est pas vouée à disparaître
à brève échéance. Il ne s'agit donc pas de
démanteler ce secteur, mais de l'organiser dans le cadre de ses propres
réalités. Le vrai problème qui se pose est celui de
l'articulation des deux secteurs. Le développement du pays se fera dans
ce dualisme ou ne se fera pas.
Pour que le secteur informel joue un rôle plus important
dans l'économie nationale, les pouvoirs publics devraient
chercher à mieux renforcer les capacités de gestion des
opérateurs de sorte à consolider les unités
déjà existantes pour les rendre utilisatrices de main-d'oeuvre
salariée. C'est ainsi qu'elles pourraient évoluer progressivement
vers le secteur formel.
Le manque de confiance vis-à-vis des agents de l'Etat
en général et ceux de l'administration fiscale en particulier
devrait amener les pouvoirs publics à créer les conditions d'un
dialogue plus ouvert devant permettre la mise en place d'une organisation
spatiale, fiscale et financière appropriée du secteur informel.
Au vu de tous les espoirs que recèle le secteur
informel et qui empêchent de l'assimiler à une simple tendance
à la marginalisation, il devient évident que ce secteur
résistera à la foudre de destruction. L'informel fait partie du
paysage urbain africain et doit être intégré dans les
volontés d'aménagement des pouvoirs publics dans nos Etats.
Malgré le phénomène de mondialisation des
économies, pour de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME), les
frontières nationales constituent toujours un important obstacle
à l'expansion de leur activité, et elles restent donc largement,
voire exclusivement, tributaires de leur marché domestique. Or, nombre
de travaux ont mis en évidence le lien direct existant entre
l'internationalisation et la performance accrue des PME.
L'internationalisation proactive renforce la croissance,
améliore la compétitivité et soutient la viabilité
à long terme de l'entreprise. En dépit de ses avantages,
l'internationalisation reste un grand pas à franchir pour la plupart des
petites entreprises. Celles-ci ne disposent simplement ni des ressources ni des
contacts qui leur permettraient d'être informées des
possibilités d'affaires, des partenaires potentiels et des ouvertures
sur les marchés étrangers.
L'investissement financier requis pour se lancer sur la
scène internationale peut également constituer un obstacle
important pour de nombreuses PME. Le caractère dynamique des entraves
signifie également que les difficultés vont évoluer avec
le degré d'internationalisation de l'entreprise. Ces difficultés
s'expriment de manière intensifiée dans les pays en
développement.
A travers cette communication, nous avons cherché
à rendre compte du profil d'internationalisation des PME Congolaises et
de voir comment le gouvernement peut essaie d'inciter les entreprises à
dépasser les frontières du pays grâce à des
programmes d'aide visant à soutenir l'internationalisation des PME. Pour
ce faire, nous avons d'abord passé en revue les principales
théories explicatives de l'internationalisation des PME, ce qui nous a
permis de construire une grille d'hypothèse.
Notre travail confirme l'idée que le processus
d'internationalisation est complexe et multidimensionnel. Pour être
appréhendé dans la totalité de ses acceptions il est donc
besoin de faire appel à de multiples références
théoriques. Cette multiplicité se retrouve au niveau des formes
revêtues par le processus d'internationalisation des PME.
Caractéristiques propres de l'entreprise et contexte
socio-institutionnel se combinent en effet pour déterminer un ensemble
de trajectoires possibles d'internationalisation.
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TABLE DES MATIERE
EPIGRAPHE
.....................................................................................................................i
DEDICACE
.......................................................................................................................ii
AVANT-PROPOS
............................................................................................................iii
SIGLES ET
ABREVIATIONS..............................................................................................v
I. INTRODUCTION GENERALE
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défini.
I.1. PROBLEMATIQUE
1
I.2. HYPOTHESES
4
I.3. DELIMITATION DU SUJET
4
I.4. INTERET DE L'ETUDE
5
I.5. METHODES DE TRAVAIL
6
I.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
CHAPITRE I : BREF APERÇU DES
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES INFORMELLES ET DES PME&PMI
8
Introduction
8
SECTION 1ère : NOTION DE
L'ÉCONOMIE INFORMELLE
8
§1 : Définition et historique du
secteur informel
8
Le circuit de l'économie formelle et
l'existence potentielle de l'informel.
11
§2 : Origine de l'économie
informelle
12
2.1 Origine du secteur informel
12
2.2 Le secteur informel en RDC
12
§3 caractéristiques de
l'économie informelle
15
SECTION 2ème : ETENDUE DE
L'ÉCONOMIE INFORMELLE
17
§1 Catégorie d'activité
économique informelle
17
a)des activités du secteur primaire
17
b) des activités du secteur secondaire
17
c) des activités du secteur tertiaire
18
§2 : Cause et Importance de
l'économie informelle
20
A : Causes
21
B : Apport au niveau de l'économie
21
C : Apport au niveau social
23
§3 : Conséquence de
l'économie informelle
25
A : Sur le plan fiscal
25
B : Sur le plan économique
26
C : Sur le plan social
26
D : Sur le plan international
27
Tableau I Explication de l'existence de
l'économie informelle
28
SECTION 3ème :
GÉNÉRALITÉS SUR LES PME&PMI
30
§1 : Définition des
PME&PMI
30
Tableau II : Les définitions de la
Banque mondiale et de la Commission européenne, par exemple, sont les
suivantes :
31
Tableau III : Caractéristiques des micros
entreprises et des petites et moyennes entreprises
33
1.1 Le problème d'identification et
de définition des PME&PMI
34
1.2 Les PME&PMI dans les pays
développés
34
A/ Critères de définition de la PME
dans les pays développés :
34
B/ La PME selon le critère de l'emploi dans
quelques pays développés :
35
C/ La PME dans les pays en
développement :
36
Tableau III: Définitions de la PME dans les
pays en développement
37
§2 : Caractéristiques de PME
39
2.1 Caractéristiques
39
§3 : Rôles et Importances de
PME&PMI
40
3.1 Rôles
40
3.2 Importances
40
Conclusion partielle
42
CHAPITRE II : MODALITÉ ET FONDEMENT DU
PASSAGE DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES INFORMELLES AUX PME&PMI
43
Introduction
43
SECTION 1er : DE LA FORMALISATION
DU SECTEUR INFORMEL COMME SOURCE DE PROGRÈS DE PME&PMI
43
§1 : L'amélioration de
l'environnement macro-économique comme source d'assainissement du
secteur informel
43
Voici comment se présente l'organigramme du
CNRE.
44
Le circuit du secteur informel vers le secteur
formel via CNRE.
46
Figure 5
46
§2 : Mécanisme de protection des
activités du secteur informel
47
§3 : La dynamique sociale, globale et les
difficultés de passage de l'unité informelle à la
PME&PMI
47
SECTION 2eme : LA TRANSITION DE
L'INFORMEL VERS LA PME&PMI SE SITUE DANS LA LOGIQUE DE
DÉVELOPPEMENT
49
§1 : La transition vers le PME
49
§2 : Des stratégies
d'intégration des PME au développement
49
§3 : La logique du
développement
50
SECTION 3eme : LES BRANCHES QUI ASSURENT
LA TRANSITION DE L'INFORMEL VERS LA PME ET LEURS OBSTACLES
51
§1 : Les branches qui assurent la transition
de l'informel vers le formel
51
§2 : Les obstacles.
52
§3 : Création des PME&PMI
53
Conclusion partielle
56
CHAPITRE III : PROPOSITIONS POUR
FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DE PME&PMI
57
Introduction
57
SECTION 1ère : PROMOUVOIR LES
PME&PMI DANS L'OPTIQUE DU DÉVELOPPEMENT
57
§1 : Promotion de PME&PMI
57
§2 : Les politiques d'emploi et de
financement
58
2.1 Les politiques d'emploi
58
2.2 Les politiques de financement
59
§3 : Gestion de PME&PMI à
référentiel commun
60
SECTION 2ème : RÔLE DE
LA COOPÉRATION INTERNATIONALE DANS LE FINANCEMENT DES PME&PMI
61
§1 : L'internationalisation des
PME&PMI
61
1.1 L'internationalisation des pme : une revue de
la littérature
61
Des caractéristiques des trois écoles
de pensée dans la théorie de l'internationalisation.
62
§2 : Les relations des PME au niveau
international
62
2.1 Le partenariat PME/ Secteur Privé
62
Deux PME conjointe.
63
Figure 8
63
2.2 Le cadre conceptuel de recherche
64
Modèle conceptuel de l'internationalisation
des PME congolaises.
66
§3 : Les financements externe des PME
67
SECTION 3ème :
APPRÉCIATION CRITIQUE ET PERSPECTIVE D'AVENIR
68
§1 : Sur le plan administratif et
social
68
1.1 Simplifier l'accès à
l'administration (1er proposition)
68
§2 : Sur le plan fiscal et
judiciaire
69
§3 : Sur le plan financier
71
Conclusion partielle
72
CONCLUSION GENERALE
73
I. BIBLIOGRAPHIE
75
II. WEBOGRAPHIE
77
TABLE DES MATIERE
78
* 1 Le
secteur informel : une voie de sortie pour l'Afrique, in
http://myweb.worldnet.net/~matheuy/ecform.html
*
2Economie souterraine (Rapport
d'activité DGCCRF 1999) in
http://www.finances.gouv.fr/DGCCRF/activites/1999/eco_sout.htm, 07-05-2002.3
* 3
Conférence Mondiale du Travail-INFO., FEMMES : LES NANAS DE L'INFORMEL,
in http://www.cmtwcl.org/fr/pubs/cmtinfo9902.html
* 4
SUMATA Claude, L'économie parallèle de la R.D.C., éd.
l'Harmattan, Paris, 2001, p..204.
* 5
SAVANE I, L'informel c'est la vie, in
http://www.africaonline.co.ci/AfricaOnline/infos/fratmat/9697eco2.html
* 6
CISSE M., Confédération Internationale des Syndicats Libres
(CISL) Besoins et Demande du Secteur Informel et des Petites Entreprises en
matière de compétences professionnelles et de savoir :
Perspective dans un pays en développement en Afrique Genève,
10-13 septembre 2001. 4
* 7
NYABIRUNGU M. SONGA, La criminalisation de l'économie Zaïroise,
éd. DES, Kinshasa, 1996, p.8.
* 8
BOSEKOTA W'ATSHIA, Rebâtir le Congo Démocratique : De la Bonne
Gouvernance Etatique et du Rôle Clé des PME-PMI !, éd.
Presses Universitaires « BEL CAMPUS », Tome I, p. 17.
* 9 Le
Colbertisme est une doctrine selon laquelle le pouvoir public doit impulser
l'économie, la diriger et la contrôler. Lire à ce sujet
Françoise Dekeuwer-Défossez, Droit commercial : Activités
commerciales, commerçants, de commerce, concurrence, consommation,
2ème édition, Montchrestien, 1992, p.7. 5
* 10
Dans le même ordre d'idées, lire Economie souterraine (Rapport
d'activité DGCCRF 1999), in http://www.finances.gouv.fr/
DGCCRF/activités/1999/eco_sout.htm
*
11HAROLD LUBELL, Le secteur informel dans
les années 80 et 90, OCDE, Paris, 1991. 6
* 12
Lire KUYUNSA B.G et SHOMBA K.S., Initiation aux méthodes de recherches
en sciences Sociales, PUZ, Kinshasa, 1995, p.123 et suivantes.
*
13SHOMBA KINYAMBA, Méthodologie de
la recherche scientifique, PUK, 2002, Kinshasa, p. 46 et suivantes.
* 14
DURKHEIM E., Le suicide, Paris, PUF, 1973, p.1. 10
* 15
Dr Benoît Mougoue : « Le secteur informel joue un rôle
d'adoption des migrants et des exclus» NEWS | 30 Sep 2010
* 16
FIELDS G. cité par THOMAS J.J., Synthèse des observations et du
débat: la méthodologie et la théorie in Nouvelles
approches du secteur informel, OCDE, Paris, 1990, p. 103.
* 17
BUABUA wa KAYEMBE, La fiscalisation de l'économie informelle au
Zaïre, PUZ, 1995, p. 10.
* 18
Jivet Ndala, «impact fiscal de passage
de l'économie informelle a l'économie formelle »
samedi 27 septembre 2008
* 19
DUQUESE B. et MUSYCK, Le secteur informel en Afrique: approche théorique
de cas- Les borroms-sarrettes de zinguinchor, UCL, 1986, p.4 et 5.
* 20
BUABUA wa KAYEMBE idem, p. 7
* 21
TOKMAN E. Le secteur informel en Amérique latine: Quinze ans
après in Nouvelles approches du secteur informel, OCDE, Paris, 1990, p.
111.
* 22
G. de VILLERS cité par MBAYA M. et FRIENHELM S., Secteur informel au
Congo-Kinshasa, Stratégie pour un développement endogène,
Editions Universitaires Africaines, Kinshasa, 1999, pp. 35-36.
* 23
TURNHAM D., SALOME B., SCHWARZ A., Nouvelles approches du secteur informel,
OCDE, Paris, 1990, p. 13.
* 24
Genre et secteur informel, Confédération Mondiale du Travail, 2
juillet 1999. 13
* 25
DE CLERCQ M., Synthèse de droit commercial, éd. De Boeck,
11ème éd., Bruxelles, 1988, p. 9.
* 26
GOZO M.K., cité par MOLA M'BOMPE E., L'économie informelle et son
encadrement au Congo, Mémoire, UNIKIN, 1996-1997, p. 10. 21
* 27
NYABIRUNGU mwene SONGA, Droit pénal général, Ed. DES,
Kinshasa, 1989, p.126-127. 23
* 28
Données évaluées à partir d'un échantillon
de 21 pays de l'OCDE. Cf. Schneider F., Klinglmair R. (2004): Shadow
economy around the World: What do we know?
* 29
Jules Fontaine SAMBWA, Programme d'ajustement structurel ou une nouvelle
stratégie de développement économique pour l'Afrique, SNEL
S.A., Bruxelles, 2001, pp. 173-289.
* 30
GEORGE SUSAN, Pour une réforme du système international in le
monde diplomatique, janvier 199, p.3.
* 31
SAMECLSON cité par GAUTHIER JF., L'informel est-il une fraude fiscale ?
* 32
MBWINGA BILA, Secteur informel et marché intérieur de
consommation de masse au Zaïre, in Les cahiers du CEDAF-ASDOC, n°3-4,
Kinshasa, 1992, pp.179-193. 26
* 33
KIONI KIA BANTU.
* 34
KIONI Kia BANTU, art.cit, p.13.
* 35
TOKMAN E., art.cit, p.09
* 36
LUBELL H., Le secteur informel dans les années 80 et 90.
* 37
BAKANDEJA wa MPUNGU, « La déclaration universelle des droits de
l'homme et la construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19-20
février 2002, p.2.
* 38
FIELDS G.S., art.cit. p.07.
* 39
Livre vert sur les relations entre l'union européenne et les pays ACP
à l'aube du 21ème siècle : Défis et options pour un
nouveau partenariat, p.p. 17-18. 30
* 40
Idem., p. 7&8. Nous recommandons la lecture avec intérêt des
ouvrages du Professeur BAKANDEJA wa MPUNGU : Droit des finances publiques,
éd. NORAF, Kinshasa, 1997. Manuel de droit financier, éd.
Universitaires Africaines, 1997.
* 41
DELCOURT J. et WOOT P., Les défis de la globalisation : Babel ou
Pentecôte ? Presses universitaires de Louvain, 2001, pp.
15-34.
* 42
MIRAS C., Le secteur informel dans le Caraïbe, in
www.unesco.org/delors/tfrench/faire.htm, 05-04-200232
* 43
Il se dégage implicitement une définition pratique selon laquelle
les «petites» entreprises sont celles dont le chiffre d'affaires est
inférieur au seuil de TVA et les entreprises «moyennes» celles
qui dépassent ce seuil sans réunir les conditions requises pour
être classées dans les grandes entreprises (couvertes par une
DGE).
* 44
Même au sein des pays, différentes définitions peuvent
être adoptées pour des raisons fiscales ou autres (prêts par
les banques de développement, par exemple). L'analyse des tendances est
aussi compliquée par l'évolution des définitions avec le
temps; celle de l'UE a changé à trois reprises au cours des
quinze dernières années et celle de la Chine quatre fois depuis
les années 1950.
* 45
Olivier Torres « les PME, pominos Flammarion »
P.23.
*
46Bouzid El Azzouzi « PME et
Stratégie de développement au Maroc »
2ème édition ; 1997 ; P.38.
* 47
« Le journal officiel de la communauté européenne de 30
avril 1996 ». Cité par olivier Tores
* 48
Bouzid El Azzouzi.
* 49
Brochure éditée par la BNDE et l'OID en 1983, cité par
Bouzid EL Azzouzi
* 50 CHARTE DES
PETITES, MOYENNES ENTREPRISES ET DE L'ARTISANAT EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO, Kinshasa, le 24 août 2009
* 51
Voir notamment Banque mondiale (2000), ACDI (2003), DFID (2001), Sida (2003a)
et PNUD (2003).
* 52
Lawrence Summers (2003) : il y a lieu de remarquer à quel point M.
Summers, Président de l'Université de Harvard,
préfère insister sur les « aptitudes » et les
« capacités » nécessaires à
l'obtention de certains résultats en matière de croissance
plutôt que de défendre telle ou telle politique. Rodrik (2003)
estime pour sa part que ces « aptitudes » et
« capacités » ne concordent pas exactement avec les
axes que privilégient normalement les pouvoirs publics et qu'il existe
de multiples moyens de les développer, p. 6.
*
53Voir OCDE (2002), CEAP (2000), FUNDES
(2002).
* 54
Dans le même esprit, lire ALIOUNE SALL, La compétitivité
future des économies africaines, éd. Karthala, Paris, 1999, pp.
234-235. 34
* 55
Idem., P.21
* 56 Idem.,
P.21&34
* 57
Idem., P.21&34
* 58
Ramadan, M. (2008), « Internationalisation des PME dans un contexte de
proximité : cas du partenariat euro-méditerranéen au Liban
», thèse de doctorat sous la direction de Nadine Levratto à
l'École normale supérieure de Cachan, Paris.
* 59
Bodolica, V. et M. Spraggon (2006), « Rôle de la taille de
l'entreprise en matière d'exportation : le cas des PME exportatrices
moldaves », 8e Congrès international francophone en
Entrepreneuriat et PME, HEG Fribourg, Suisse.
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