1
1 Emma MLONDANI, problématique de la
collecte et diffusion de l'information dans les médias audiovisuels en
République démocratique du Congo. Cas de la ville de Lubumbashi,
TFC, FLSH, UNILU, 2005, p.2
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Nous ne sommes pas le premier à pouvoir travailler sur
la thématique des journalistes et les médias; bien d'autres
chercheurs au dépend de leurs efforts ont formulés leurs
problématiques soit en titre académique soit à titre
pédagogique dans des façons multiples de zéro en termes
d'analyses de ces dynamiques et doit permettre au lecteur d'avoir un regard
plus ouvert que les seuls résultats de la recherche sur terrain
effectuée dans le cadre de ce travail.
De plus, cette revue documentaire permet aussi d'appuyer le
travail d'analyse effectué
par les différentes organisations et chercheurs qui ont
élaboré l'analyse et la cartographie y afférente. Enfin,
cette analyse documentaire se complète par un regard (non exhaustif) sur
certaines initiatives déjà entreprises pour l'amélioration
des conditions de travail des journalistes.
- Emma MLONDANI1, dans son travail
de fin de cycle ayant porté sur « Problématique de
la collecte et du traitement de l'information en RDC (cas de
la ville de Lubumbashi) », l'auteur pose un diagnostic des
problèmes que rencontrent les journalistes de la ville cuprifère
dans la collecte et traitement de l'information, ces problèmes sont
d'ordre d'insuffisance de maitrise des métiers dans le rang de certains
journalistes dont les informations tournent autour des activités
quotidiennes des autorités politico-administratives. L'Auteur a abouti
aux résultats selon lesquels l'accès aux sources d'informations
par les journalistes de cette ville n'est pas facile, cet accès se fait
dans des conditions très difficiles et parfois dans des contextes tendus
en ce sens que les sources administratives ne livrent pas la primeur de leurs
informations. L'auteur propose le recyclage et la mise en niveau des
journalistes pour relever le défi de métier des journalistes dans
cette ville.
Le mérite de ce travail de fin de cycle se justifie en
ce sens qu'il montre l'importance des moyens matériels et liberté
majeure au journaliste d'avoir la possibilité d'accéder aux
sources officielles des informations car les citoyens ont besoin d'être
informés. Ce qui
2
p.4
importe surtout dans le cadre politique puisque la diffusion
de l'information forme la citoyenneté et lui donne sa conscience : elle
fait prendre la conscience aux citoyens de leur commune appartenance à
la communauté dont ils sont citoyens. Il est vrai que la loi
N°96.002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la
liberté de la presse en RDC à son article 11 stipule que : «
le journaliste est libre d'accéder à toutes les sources
d'informations »2.
L'auteur ne montre pas cependant que la modicité du
revenu, à l'absence d'un lectorat large, solvable et régulier,
à l'étroitesse du marché publicitaire et aux
difficultés d'une distribution correcte d'information, a pour
conséquences les conditions de dépendance et de misères
pécuniaires dans lesquelles vivent bon nombre de journalistes de la RDC
en général.
- KIZIBISHA MUSOMBWA Michel3, dans
son travail scientifique de fin de cycle « la collection des informations
à la voix du Zaïre-Bukavu », dégage les
difficultés majeures qu'éprouvent aussi les journalistes
reporters de cette ville auprès des créateurs des
événements.
L'auteur arrive même à démontrer à
la longue que les problèmes qui handicapent la collecte, l'exploitation
et la diffusion rapide des informations seront résolus et surtout ceux
de « maximalisation » ou « minimalisation » de
l'information, intimidation du journaliste par principaux créateurs des
événements et les menaces voilées du journaliste par les
autorités politico-administratives.
Le mérite de ce travail est d'avoir montré
l'avantage à l'organe de presse vis-à-vis à ses
professionnels (journalistes), lors de chasse des informations malgré
les circonstances et obstacles que trouve ce métier, les informations
sont toujours émises sur les ondes de radio.
L'auteur n'évoque pas cependant les difficultés
financières que connaissent les journalistes dans leurs médias.
Ce qui les amène toujours à faire payer la diffusion des
informations, une pratique communément appelée « coupage
». Ceci constitue l'une de plus grandes raisons pour lesquelles les
créateurs des événements évitent d'inviter les
journalistes pour la couverture. La pratique « coupage » est
d'ailleurs en contradiction
avec l'article 7 du code de déontologie et
d'éthique du journaliste congolais qui stipule que le journaliste ne
doit pas accepter un quelconque présent de la part des sources
2 Situation des médias en RDC, ed. IPP. Avril 2004 P.
45
3 KIZIBISHA MUSOMBWA Michel, la collection des informations
à la voix du Zaïre-Bukavu, TFC, ISA, Bukavu, 1989,
3
d'information, aucun avantage ou cadeau pour diffuser ou
étouffer des informations ni aucune gratification en raison de la
publication, de la distorsion d'une information.
- Thierry Perret4, dans son
article intitulé « Le journaliste africain face à son statut
», fait observer que la question de la presse est en outre devenue une
problématique mondiale à laquelle participent tous les
continents, tous les pays, auxquels on ne laissera plus cultiver la moindre
«différence», qui serait prétexte à se mettre en
marge des grands flux de communication, par définition transversaux et
uniformisateurs. Les résultats de cet auteur, qui est le chef de service
Médias France inter continents, sont tels que sur un plan
général, à trop parler des questions de presse sous un
angle théorique, n'en arrive-t-on pas à oublier qu'on a affaire
ici à un métier, conçu au sein d'une corporation qui
elle-même n'évolue pas en milieu clos ? Si l'on se place dans une
telle perspective, étudier quel peut être le statut du
journaliste, les conditions matérielles et psychologiques dans
lesquelles il exerce son activité, envisager quelles peuvent être
ses attentes, ses espoirs, ses faiblesses et ce qui fonde, dans le fil de son
métier, son rapport à la fameuse «vocation» du
journaliste peut, parmi d'autres, constituer une piste pour appréhender
les contraintes et les limites de ce métier, et mieux comprendre ainsi
quelle est donc cette réalité professionnelle qui donne sa
physionomie singulière à la presse.
- www.alliance-journalistes.net5,
dans une collection journalisme responsable, intitulé «
des formations au journalisme à travers le monde » fait remarquer
que les formations au journalisme dans régions du monde choisis pour ce
livret (Brésil, Maghreb, Chine, Amérique du nord et Italie), sont
très variées, en terme de durées, d'objectifs, de
recrutement, de moyens, de diplômes ou de contenus. Elles illustrent la
diversité des situations professionnelles auxquelles sont
confrontés les journalistes quand ils s'engagent dans cette profession,
ainsi que les problématiques nationales qui font débat. Partout
cependant, le métier d'informer est réinterrogé.
Après ses errements et ses erreurs, le développement des
nouvelles technologies, la mutation des modèles économiques et
politiques des médias, le besoin d'information toujours davantage
exprimé par un public qui se met lui-même à produire...
l'apprentissage du métier de journaliste est un enjeu fondamental et
dynamique de soutien à la démocratie. Et ce, partout dans le
monde.
o
4 Thierry Perret, « Le journaliste africain face à
son statut » in Les Cahiers du journalisme n 9
Automne 2001 p154-169
5
www.alliance-journalistes.net,
La collection «Journalisme responsable» Des formations au
journalisme à travers le monde, Collectif en novembre
2010, page consulté le 29 juin 2014
4
6 Jean-Pierre
Letartre, La révolution des métiers Nouveaux
métiers, nouvelles compétences : quels enjeux pour l'entreprise
?, juillet 2009, p .1
- Jean-Pierre Letartre6, dans
l'éditorial de la revue de Building a better working world
portant sur La révolution des métiers - Nouveaux
métiers, nouvelles compétences : quels enjeux pour l'entreprise ?
Fait observer que le travail a été continuellement
déconstruit et reconstruit à travers les siècles : sa
durée, sa productivité, sa rémunération ou sa
localisation ont été sans cesse repensées, transformant en
conséquence les métiers et les compétences. La
mondialisation des échanges et le développement des technologies
numériques ont achevé de bouleverser le temps, l'espace et les
modalités du travail qui, du salarié à
l'auto-entrepreneur, a désormais mille visages. L'éditorialiste
conclut en disant qu'aujourd'hui, cette transformation du travail impose aux
entreprises de repenser leur organisation, leurs modes de management, les
relations avec leurs salariés. face au cloisonnement des enjeux
commerciaux, techniques, réglementaires, sociaux, elles disent aussi
manquer de compétences adéquates, alors que les niveaux
d'éducation sont plus élevés que jamais. Forts de notre
expertise dans l'accompagnement des entreprises, il nous a semblé
indispensable d'examiner ce qui apparaît aujourd'hui comme une
véritable révolution des métiers et des
compétences, et l'impact que cette révolution peut avoir sur les
organisations et sur la relation employeur-employé. A partir d'une vaste
enquête menée dans sept pays différents, nous avons
étudié les attentes des employeurs et l'équilibre des
compétences disponibles d'un continent à l'autre. Au-delà
de l'observation de tendances, il s'agit de partager des pistes de
réflexion autour des enjeux pour l'entreprise et des nouvelles relations
employeur employé.
La confrontation de ces travaux sur la profession du
journalisme et le journaliste
permet de réaliser deux piliers de recherche sur le
métier du journalisme dans la cité d'Uvira. Le premier s'axe sur
le diagnostic de la profession : les maux, les faiblesses, les contraintes
professionnelles. Le deuxième porte sur la thérapeutique dans les
médias locaux, celle-ci inclut les recommandations et suggestions
émises à l'endroit des différents acteurs du secteur
médiatique local. Telle est la spécificité de cette
étude de notre travail qui vise à faire une analyse critique de
la vie des journalistes des radios d'Uvira. Cas de la
radiotélévision nationale station d'Uvira (RTNC Uvira),
radiotélévision communautaire Mitumba (RTCM) et la radio le
messager du peuple (RMP).
5
0.2. PROBLEMATIQUE
L'étude sérieuse des réalités
humaines et de l'évolution du monde dans tous ses aspects interpelle la
conscience du journaliste d'être à la Radio pour la meilleure vie
du peuple. La vie du journaliste se résume nécessairement dans
l'exercice de sa profession pour la collection, le traitement et la diffusion
de l'information. Il s'agit donc d'un professionnel de l'information qui peut
appartenir à une rédaction7.
Jadis le journalisme était le refuge des gens de
lettre. La littérature ne payant pas son homme, il fallait choisir entre
mourir de faim ou s'enfermer dans un bureau pour y gagner sa
vie8.
Outre ses devoirs, tout journaliste doit
bénéficier de certains droit selon le code de déontologie
et d'éthique du journaliste congolais adopté en 2004 en son
article 20, en considération de sa fonction et de sa
responsabilité, le journaliste a droit non seulement au
bénéfice des conventions collectives mais aussi à un
contrat personnel assurant la sécurité matérielle et
morale de son travail ainsi que qu'à une rémunération
correspondant au rôle social qui est le sien et suffisante pour garantir
son indépendance économique9.
Cependant, force est de constater que ce métier du
journaliste ne fait pas bonne figure dans les radios d'Uvira. Un Paradoxe
s'observe entre le vécu socio-économique du journaliste et le
standing de vie que les textes nationaux qu'internationaux lui reconnaissent.
Bien que leader de la Radio, il mène sa vie de misère. Compte
tenu de ce chao, le journaliste est obligé d'être présent
dans plusieurs secteurs : dans l'enseignement, dans le commerce,...d'où
les multiples occupations dont les heures ne sont pas respectivement
respectées partout avec un impact négatif sur ses prestations
à la Radio.
Les conditions dans lesquelles les journalistes travaillent,
donnent l'impression qu'ils appartiennent à un autre siècle.
C'est sous cet angle que notre préoccupation consiste à faire une
analyse critique de la vie des journalistes des Radios d'Uvira.
Cet état de chose suscite en nous un questionnement
:
- La misère du journaliste provient-elle de
lui-même ou de son employeur ?
- Quelles seraient les causes profondes de la vie de
misère que mènent les journalistes des Radios d'Uvira ?
7 Emma MLONDANI : Cours de méthodologie et exercices du
journalisme, Uvira, G3 SIC, ULBC 2013 (Inédit)
8 MILENGE MAYEMBE I, cours d'histoire
générale de l'information, Uvira, G1, ULBC, 2010
(inédit)
9 Code de déontologie et d'éthique du
journaliste Congolais, Kinshasa, 2004, article 20.
6
10 Aubert MWIBAKECA, cours de méthodes de recherche en
communication, Uvira, G3 SIC, FSIC, ULBC, 2013 (inédit).
0.3. HYPOTHESES
L'hypothèse est, selon le cours de méthodes de
recherches en communication, définit
comme une réponse provisoire à la question de la
recherche (progressivement revue et corrigé au cours du travail
exploratoire de l'élaboration de la
problématique)10.
En effet, nous avons émis les réponses
provisoires suivantes :
- Les journalistes d'Uvira ne seraient pas de responsables de
leur vie misérable mais la responsabilité incombe plutôt
à leurs employeurs ;
- L'inexistence de contrat de travail, l'absence de salaires
pour la plupart et les salaires indécents pour certains seraient
à la base de la vie misérable des journalistes des Radios
d'Uvira.
0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE
0.4.1. Objectif principal de l'étude
Comme objectif principal de cette étude nous allons
identifier et analyser les conditions liées à la vie
misérable des journalistes des Radios de la cité d'Uvira.
0.4.2. Objectif secondaire de l'étude
Spécifiquement cette étude vise à
identifier les conditions de travail des journalistes des radios de la place et
de proposer des pistes de solution pour contribuer à
l'amélioration de ces conditions.
0.5. DELIMITATION DU SUJET 0.5.1. Sur le plan
spatial
Notre recherche a été réalisée
dans trois chaines de radios dont la RTNC sous station d'Uvira, la Radio le
Messager du Peuple et la Radiotélévision Communautaire Mitumba)
situées dans la cité d'Uvira, territoire d'Uvira, province du Sud
Kivu en République Démocratique du Congo.
0.5.2. Sur le plan temporel
Notre étude couvre une période qui va de 2005
à 2012. L'année 2005 coïncide avec la création des
premières Radios communautaires et associatives à savoir la Radio
le messager
7
8
du peuple et la Radiotélévision communautaire
Mitumba. Tandis que l'année 2012 correspond avec la fin de nos
recherches pour la rédaction de ce travail de fin de cycle.
Signalons que la Radiotélévision Nationale
Congolaise sous-station d'Uvira quant à elle, était
déjà en place avant 2005.
0.5.3. Sur le plan thématique
Notre recherche s'inscrit dans le domaine de gestion des
ressources humaines dans les entreprises médiatiques et plus
particulièrement la gestion du personnel « Journalistes ».
0.6. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE 0.6.1. Choix du
sujet
Le choix de ce sujet s'explique par le souci d'approfondir la
connaissance sur le métier du journalisme en général et
particulièrement dans les radios concernées par notre
étude, mais aussi d'éveiller l'esprit des scientifiques et
professionnels des médias et leurs employeurs intéressés
par ce domaine d'actualité.
0.6.2. Intérêt du sujet
0.6.2.1. Sur le plan théorique
Scientifiquement ce sujet constituera un outil de
référence pour tout chercheur qui voudra orienter sa recherche
approximativement dans la même thématique que celle que nous avons
abordée. Elle ouvre également des brèches pour tout
chercheur qui voudra aborder autrement ce sujet de recherche. Ainsi, les
résultats de notre recherche lui permettront de préciser à
quel niveau il entame sa contribution et ses innovations par rapport à
ce sujet.
0.6.2.2. Sur le plan méthodologique
La méthodologie dont nous nous sommes servis pour
réunir les informations de cette étude est appropriée
à la nature de cette dernière. Et donc, d'un côté,
tout celui qui voudra vérifier la fiabilité des résultats
de notre recherche en utilisant cette méthodologie, aboutira surement et
certainement aux mêmes résultats que nous. Et, de l'autre, elle
servira au futur chercheur de bien orienter ses méthodes et techniques
par rapport à sa recherche dans le but de lui permettra de faire une
autre évaluation des résultats auxquels il aboutira s'il
l'appliquait dans son étude.
0.6.2.3. Sur le plan pratique
Les résultats obtenus à partir de notre
méthodologie permettront au chercheur de bien comprendre le vrai
problème lié à son sujet aux fins de proposer des
stratégies appropriées qui conduiront à une réponse
positive au problème étudié. Autrement dit, il saura
attaquer le problème par ses racines, c'est-à-dire par ses
causes.
Cette étude servirait de modèle aux
décideurs congolais en général et en particulier ceux de
la province du Sud Kivu qui se heurtent aujourd'hui aux problèmes de
survie des journalistes et de mettre en application les mesures
d'accompagnement pour la réussite de cette politique.
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
Tout au long des recherches pour l'accomplissement de ce
travail il ne nous a pas été facile de réunir toute la
documentation sur notre travail, les travaux relatifs « à la vie
des journalistes » n'étant pas nombreux à part quelques
publications de l'ONG Journaliste en danger (JED), situation des médias
en RDC, quelques travaux de fin de cycle et d'autres chercheurs qui s'y sont
penchés.
Signalons que les quelques petites bibliothèques se
trouvant à Uvira sont dépourvus des livres de notre domaine.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générale,
la présente étude comprend trois chapitres.
- La première porte sur les considérations
générales relatives à l'approche conceptuelle et aux
généralités sur la radio et le métier du
journaliste ;
- Le deuxième porte sur la présentation des
radios d'Uvira et enfin le troisième porte sur la situation de la vie du
journaliste dans les radios d'UVIRA.
9
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS :
I.1.1. Du concept « Analyse critique »
Une analyse, selon le dictionnaire petit Larousse, est
définie comme étant une étude faite en vue de discerner
les différentes parties d'un tout déterminer ou d'expliquer les
rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres11. Cette
analyse devient critique lorsqu'elle vise à indiquer tout ce qui a pour
objet de distinguer les qualités ou les défauts d'une oeuvre
littéraire ou artistique. Donc c'est un jugement qui permet de
distinguer le vrai du faux, de savoir apprécier12.
I.1.2. Du concept « Vie »
Selon le dictionnaire petit Larousse, le mot « vie »
est un nom féminin qui dérive d'un terme latin « Vita
», elle signifie ensemble des phénomènes (nutrition,
assimilation, croissance, reproduction, ...) communs aux êtres
organisés et qui constituent leur mode d'activité propre de la
naissance à la mort.
En effet, pour des raisons humaines, la vie est effectivement
définit comme ensemble des activités de quelqu'un dans un domaine
spécifique ; ensemble des moyens matériels (aliments, argents,
etc.) nécessaires pour assurer l'existence de quelqu'un.
La vie du journaliste ressort de la profession même du
journalisme qui, en soi est une activité qui consiste à
collecter, rassembler et commenter des faits pour le porter à
l'attention du public à travers les médias. C'est une profession
de ceux qui écrivent dans les journaux, participent à la
rédaction d'un journal parlé ou
télévisé13.
Pour la certitude conceptuelle du terme, les praticiens
préfèrent définir le journaliste comme un professionnel
qui tire l'essentiel de ses ressources de l'exercice de sa profession pour la
collecte, le traitement et la diffusion de l'information travaillant comme
indépendant ou sous traitance.
A ce titre, sont communément considérés
comme journalistes ; les reporters, les rédacteurs en chef et les
éditorialistes qui travaillent pour des journaux, des agences de presses
et des agences spécialisés, les magazines d'informations et
d'autres périodiques en grande partie consacrée aux agences
publiques14.
11 Dictionnaire Petit Larousse, 9e éd. Paris,
1905, P. 64.
12 Idem
13 Warren K. Agée, Phillip. H. Ault et Edwin Emery,
Médias, éd. De Book-wesmael, s.a., 1989, P.725.
14 MILENGE M, op.cit. p. 20.
10
I.1.3. Du concept de radio
Dicos Encarta définit le concept de radio comme
étant « une station émettrice de programmes
sonores15.
D'après FALCONI A et François XAVIER B.Y. le mot
radio « est l'apocope d'un grand nombre de mots : radiocommunication,
radiodiffusion, radiotéléphonie, radiophonie,
radiotélégraphie dont les occupations se résument par un
ensemble des procédés et des techniques permettant la
transmission et de sons, après analyse, codage et transformation en
onde, aux fins de réception par le public ; un ensemble des
activités concernant la production et la distribution des programmes
radio 16 ; et des activités nées de la technique de
radiodiffusion qui ont fait de celle-ci un média à part
entière »17.
Quant à nous, le concept de radio est compris comme un
média permettant à toute personne habitant une zone
déterminée et possédant un appareil récepteur de
recevoir une production émise conformément à un programme
établi à l'avance et dont le support est les ondes
électromagnétique.
I.2. THEORIES SUR LA RADIO ET LE METIER DU
JORNALISME
I.2.1. LA RADIO ET AUTRES ANCIENS MEDIAS18
I.2.1.1. La presse
La presse est le plus ancien des médias. Ce n'est sans
doute pas un hasard si le même mot désigne l'outil, cette machine
à imprimer inventée par Gutenberg, et l'usage que les hommes en
ont fait, l'utilité qu'ils lui ont trouvée, au fil des
siècles.
Entre 1830 et 1870, la presse invente l'information,
d'actualité, en même temps qu'elle assigne leur mission aux
journalistes : dire « ce qui va se passer », ce qui vient de se
passer, ce qui va se passer. De la double révolution, industrielle et
libérale, elle est depuis cette date, à la fois l'acteur, le
témoin et le chantre.
1.2.1.2. La radio
La radio ou radiodiffusion sonore née en mars 1899,
GUGLIELMO MARCONI transmet des messages sonores par la voie des ondes
hertziennes depuis Douvres en Angleterre jusqu'à Vimereux en France.
Ayant réussi, 3 ans plutôt, semblable transmission
15 Encyclopédie Dicos Encarta 2013
16 FALCONI A, Ss P et François-Xavier BUDIM'BANI Y.,
Lexique des medias, internet et multimédia, medias Paul, Kinshasa, 2009
P. 141
17 ibid
18 BALLE Francis, Médias et
Société, Dunod, Paris, 2011, Pp.23-27
11
12
13
14
15
sur trois kilomètres, il avait déjà
déposé le brevet de la télégraphie sans fil. En
1898, Eugène DUCRETET réalise le même exploit, à
Paris entre la tour Eiffel et le Panthéon.
C'est seulement pendant la première guerre mondiale que
la radio entre dans l'histoire entant que media en novembre 1917, une radio
annonce depuis le croiseur Aurore que le soviet de Petrograd prend la
tête de la résistance au gouvernement légal.
En quelques années, la radio devient le premier
média du son accessible à tous : elle est aux messages sonores ce
que la presse et le cinéma sont déjà à
l'écrit et à l'image.
En 1920, les 50000 récepteurs américains peuvent
suivre pour la première fois, une campagne présidentielle
à la radio. En novembre 1921, le premier journal radiophonique est
diffusé depuis la tour Eiffel. Une semaine plus tard la BBC (British
Broad casting Corporation) est créé.
Enfin, la radio remplit une fonction intermédiaire
entre l'édition et la poste ou le téléphone. D'un
côté, elle produit des messages qu'elle offre à un public
libre de ne pas les recevoir ; de l'autre, elle donne à tous, à
tout instant la possibilité de « se mettre sur la longueur d'onde
».
La radio est le premier média dans l'histoire capable
d'atteindre en direct une audience dispersée et nombreuse. Ni la presse
ni le cinéma ne sont des médias de diffusion : avec la radio, le
direct remplace le différé, l'immédiateté supplante
la médiation, l'immatérialité des ondes, marque sa
puissance, comparée à la matérialité du papier
journal ou de celle de la salle de cinéma. Les atouts de la radio
n'échappent guère au pouvoir politique.
1.2.1.3. La télévision
Le mot « télévision » a existé
avant la chose qu'il signifie. Utilisé pour la première fois
à l'occasion de l'exposition universelle de Paris, il désigne
d'abord la transmission à distance d'images animées et
sonorisées. La découverte de cette technique remonte à
1923.
L'image transmise grâce aux ondes hertziennes par le
Britannique John Logie Baird ne comporte que 16 lignes. L'histoire de la
télévision commence seulement au milieu du siècle avec la
convoitise des politiques où la télévision est
censée déterminer les élections, faire et défaire
les réputations.
A la faveur du numérique c'est-à-dire la
traduction des sons et des images dans le langage de l'informatique, la
télévision entre dans son troisième âge. Les sons,
les images, mais aussi les textes et les graphiques sont maintenant accessibles
à partir du téléviseur familial. Avec la
télévision numérique par satellite inaugurée aux
Etats-Unis en 1994, l'interactivité de nouvelles perspectives à
la télévision.
1.2.1.4. Le cinéma
Le cinéma est une technique, a ses débuts
à l'époque des frères Lumière. Mais, très
vite, l'Europe a fait du média de l'image une industrie avant que les
Etats unis ne construisent à Hollywood, les usines du plus grand
divertissement de masse du 20ème siècle. A l'aube du
21ème siècle la TV, le DVD et le Web ouvrent au
7ème art de nouvelles perspectives.
Le cinéma selon le producteur français Daniel
Toscan est né le jour où les frères lumière ont
fait payer aux gens sur un trottoir, le droit de regarder un film dans une
salle obscure. Par convention, le 28 décembre 1895 marque la naissance
du 2ème média de masse après la presse, dans le
salon indien du grand café rebaptisé café de la paix,
à Paris, les lumières proposent la première séance
payante et publique de « cinématographe » comprenant un
programme d'actualités, des scènes familiales et des
saynètes.
Le cinéma est d'abord un spectacle de foire, comparable
au cirque. Mais il devient une industrie et un mass-média se consacrant
dans un premier temps aux « actualités » avant de «
raconter des histoires ».
Le film devient produit, moyen de propagande et oeuvre de
création. L'arrivée de la télévision, après
1950, bouleverse l'économie du cinéma, partout dans le monde. Le
7ème art, devient le navire amiral d'une flotte comprenant
parmi ses vaisseaux, les cassettes vidéo, les téléfilms et
les oeuvres multimédias, sur disques ou accessibles sur net. Le
cinéma est un art, mais une industrie. Le cinéma est avant tout
une oeuvre de l'esprit, une oeuvre de divertissement ou de culture.
Notons qu'au tournant des années 1980, plusieurs
innovations donnent le coup de l'envoi d'une nouvelle aventure pour les
médias et chacune trouve son origine dans une utilisation inédite
de l'informatique. D'abord, lorsque celle-ci s'allie aux télécoms
pour donner naissance, peu avant 1980 à la télématique
française avec le minitel. Dès le milieu des années 1960,
les ordinateurs de vastes organisations, les banques, les compagnies
d'assurances, les agences de tourisme communiquent déjà les uns
avec les autres grâce à des réseaux
spécialisés de télécoms. Mais la
télématique va plus loin. Elle offre à tout le monde ce
qui était jusque-là réserve à quelques-uns.
Dès 1981, aux Etats unis, des premiers ordinateurs personnels PC
fabriqués par IBM sont lancés. L'ordinateur n'est plus seulement
au bureau, il est également présent à la maison et
à l'école.
1.2.2. Journalisme au temps primitif
Parler de journalisme à cette époque ne va pas
de soi. La première raison c'est que ces journaux sont
profondément liés aux lettres. Les personnes qui travaillent dans
ces rédactions
sont souvent des hommes de lettres, des écrivains. On
se rappellera (ou pas) Balzac, Zola, qui ont été parmi les
premiers journalistes.
Dans un dictionnaire de 1880, on dit du journaliste qu'il est
« un homme de lettres », dans un autre qu'il est « un
écrivain ».
En fait le journalisme, selon un historien, serait une
invention du XIXe, parce que le journalisme se défini selon un certain
nombre de codes, de normes, de valeurs, qui n'apparaissent qu'au milieu du XIXe
siècle, principalement dans les pays anglo-saxon. Ce sera notamment
l'utilisation de la technique du reportage (distanciation par rapport à
l'activité politique et littéraire à la fois) et de
l'interview.
L'idée c'est que le journalisme serait propre d'une
dissociation de l'émotion et de l'information. Ce qui est clair c'est
que cette nouvelle pratique journalistique, va se développer au milieu
du XIX dans les pays anglo-saxon, puis se répandre, en se confrontant au
genre en cours précédemment, jusqu'à devenir la valeur
fondatrice de la presse, contemporaine également.
1.2.2.1. Naissance du journal et précurseurs des
journalistes modernes
En 1631, Théophraste Renaudot fonde la Gazette
grâce à l'appui du cardinal de Richelieu tiré à 1200
exemplaires, l'hebdomadaire de 8 pages offre à ses lecteurs plusieurs
suppléments mensuels. Aux yeux de la presse moderne, la Gazette fait
figure d'ancêtre et de modèle : pour la première fois, des
nouvelles sont publiées selon une périodicité
régulière à l'intention de nombreux lecteurs. Les
prédécesseurs de Renaudot sont :
- Les menanti de Venise, auteurs dès le
13ème siècle, de « nouvelles à la main
», déjouent difficilement la surveillance de leurs nombreux
censeurs.
- Jusqu'à la fin du 18ème
siècle, leurs héritiers furent les nouvellistes ;
- Et les Gazetiers de la Renaissance se contentent de relater
dans leurs cahiers les faits les plus divers ou les insignifiants depuis les
fêtes populaires jusqu'aux funérailles princières.
La première presse quotidienne a vu le jour en
Allemagne en 1660, Leipzig Zeitung. Mais les véritables prototypes de la
presse quotidienne moderne voient le jour au 19ème
siècle. En France, il s'agit de la presse créée par Emile
de Girardin. La presse devient une industrie en 1846 grâce à la
mise au point de la rotative de l'Américain Robert HOE. Avec le petit
journal, elle se veut accessible à tous, par la modicité de son
prix de vente, par la diversité de ses rubriques, par la qualité
et la simplicité de ses langages. Attentive aux multiples demandes
de ses clients, elle est ainsi devenue un marché
à part entière. C'est le journal quotidien qui est le premier
né des médias de masse. Il est le prototype du «
mass-média ».
Notons que l'histoire de la presse se confond avec celle d'une
liberté fondamentale : la liberté de La presse est
première à la fois logiquement et chronologiquement. En effet,
non seulement a été conquise avant d'autres libertés, mais
elle apparait plus encore aujourd'hui qu'hier comme la condition d'existence
des autres libertés civiles ou politiques ou publiques. Selon l'heureuse
formule de l'association Reporters sans frontières : « pas de
liberté sans liberté de la presse ».
1.2.2.2. Histoire de la Radio
C'est seulement pendant la première guerre mondiale que
la radio entre dans l'histoire entant que media en novembre 1917, une radio
annonce depuis le croiseur Aurore que le soviet de Petrograd prend la
tête de la résistance au gouvernement légal.
En quelques années, la radio devient le premier
média du son accessible à tous : elle est aux messages sonores ce
que la presse et le cinéma sont déjà à
l'écrit et à l'image.
En 1920, les 50000 récepteurs américains peuvent
suivre pour la première fois, une campagne présidentielle
à la radio. En novembre 1921, le premier journal radiophonique est
diffusé depuis la tour Eiffel. Une semaine plus tard la BBC (British
Broad casting Corporation) est créé.
Enfin, la radio remplit une fonction intermédiaire
entre l'édition et la poste ou le téléphone. D'un
côté, elle produit des messages qu'elle offre à un public
libre de ne pas les recevoir ; de l'autre, elle donne à tous, à
tout instant la possibilité de « se mettre sur la longueur d'onde
».
La radio est le premier média dans l'histoire capable
d'atteindre en direct une audience dispersée et nombreuse. Ni la presse
ni le cinéma ne sont des médias de diffusion : avec la radio, le
direct remplace le différé, l'immédiateté supplante
la médiation, l'immatérialité des ondes, marque sa
puissance, comparée à la matérialité du papier
journal ou de celle de la salle de cinéma. Les atouts de la radio
n'échappent guère au pouvoir politique.
1.2.3. OBJECTIFS ET FINALITES DE LA RADIODIFFUSION
Les médias comme la radiodiffusion, de par leur nature et
diversités, poursuivent les objectifs et finalités
ci-après :
1.2.3.1. L'information
Les journaux quotidiens ont inventé les news, l'info au
19ème siècle sur fond de révolution
industrielle et de combat pour les libertés, personnelles et politiques.
Ce sont le Times journal fondé à Londres en 1785 et au Wall
Streets journal, créé à New York en 1889 qui ont
assigné aux journalistes leur mission : raconter ce qui se passe dans
l'actualité. Ils ont fait de l'info non seulement leur raison
d'être, mais également une institution à part
entière avec ses techniques, ses professionnels, ses disciplines.
Le Times innova également sur terrain de la
présentation : il attacha une importance toujours plus grande à
la formulation des nouvelles et à la mise en pages des rubriques en
introduisant des sous-titres afin de rendre la lecture plus facile.
Quelques années plus tard, des agences de presse furent
créées qui commencèrent à mailler le monde avec
leurs réseaux de correspondants : Agence France Presse (dont
l'ancêtre fut HAVAS) en 1835, WOLFF (Allemagne) en 1849 et REUTERS en
1851 ; Agence Press (AP) et United Press International (UPI) en 1848 et
1907.
Amorcée par l'Angleterre, la professionnalisation du
journalisme se poursuit aux Etats-Unis en imposant aux correspondants les
premières règles du journalisme, pendant la guerre de
sécession ; entre 1861 et 1865 : la pyramide inversée qui
établit le principe de la synthèse avant l'exposé des
détails fut appliquée et le respect des cinq W : Who ? What ?
When ? Where ? Why ? Pour que le récit soit exhaustif.
La recommandation d'un style impersonnel et
dépouillé, accessible à tous les lecteurs. Le
succès des journaux apporte au journalisme la règle
d'objectivité.
Deux modèles du journalisme se développent : le
modèle anglo-saxon (reportage) et le modèle
latino-européen (chronique). Pour le premier les principes sont «
les faits sont les faits » et l'objectivité vise à
distinguer les faits de leur commentaire. Quant au second, l'objectivité
est impossible.
Un siècle environ après avoir été
inventée, l'info doit désormais relever plusieurs défis
:
- Le cinéma et la radio d'abord, la TV et internet
ensuite, se sont attaqués au monopole des journaux sur l'info. L'info
quitte la presse son pays natal pour émigrer vers d'autres médias
;
- En 1976 des pays se réclamant de ce que l'on
appelait, à, l'époque, le tiers monde, à l'occasion de sa
conférence générale, l'Unesco leur offre l'occasion de
plaider pour l'instauration d'un « nouvel ordre mondial de l'info ».
en accusant l'info des pays
16
occidentaux de silence sur les tiers monde, ses
difficultés et ses réussites ; les déformations
systématiques dont les infos le concernant.
- Avec l'essor des médias numériques, l'info
redécouvre à la fois ses enjeux, ses exigences et ses limites.
Certes, ses contours et ses contenus ont beaucoup changé, le jour
où la télévision est devenue un véritable
mass-média.
1.2.3.2. Le divertissement
Les médias du son et de l'image annexent, l'un
après l'autre, tous les spectacles collectifs : le cinéma, le
sport, la chanson. Le mot « variétés » est bien choisi
pour désigner ce nouveau genre de spectacle. Le show-business est
l'enfant légitime des variétés des médias
audiovisuels, le cinéma, radio et TV. Il s'agit toujours de plaider et
de séduire, grâce à une maitrise parfaite des
émotions universelles. « Faire applaudir, rire ou pleurer »
devient une technique autant qu'un art.
1.2.3.3. La communication
Avec les médias, la communication est devenue
utilitaire. Désormais, communiquer n'est plus seulement échanger,
instaurer un dialogue, perpétuer une relation de personne à
personne, mais plus précisément influencer autrui, pour vendre
quelque chose, pour lui inculquer une idée, ou bien pour lui donner,
d'un homme public ou d'une institution, une image qui incline à la
bienveillance ou à la considération.
La communication moderne est fille de la religion et de la
politique ; depuis la nuit des temps, l'une et l'autre ont prétendu
persuader, convertir, obtenir un assentiment. Mais aujourd'hui, l'art de ceux
qui pratiquent la communication est de prétendre le contraire. Ils
préfèrent parler de l'info d'obtenir un surcroit de confiance de
la part de ceux auxquels ils s'adressent, en même temps qu'un pouvoir
plus grand de persuasion. Emancipée, la communication imprègne
désormais la culture des sociétés démocratiques ;
la communication est devenue vers la fin du 20ème
siècle le signe distinctif de la société moderne. Elle a
pris, à ce titre, la place de l'industrie. Les raisons de communiquer se
sont multipliées au même rythme que les médias : pour
vendre un produit, pour vanter les mérites d'un homme ou d'un parti
politique ais aussi donner une image favorable à l'entreprise.
1.2.3.4. Education
L'école, la famille et la religion se sont longtemps
partagé les taches de l'éducation, de ce que Montaigne appelait
l'institution des enfants. Depuis la fin du 19ème
siècle aucun grands médias ni journaux, ni le cinéma, ni
la radio ne s'était hasardé de son plein gré sur le
terrain de l'éducation. Là où règnent les
libertés, les médias sont émancipés, et
l'éducation retrouve
17
le sens originel que les Grecs lui ont donné :
apprentissage des langages de la pensée, l'initiation aux savoirs et
à certains savoir-faire, la formation à la citoyenneté.
Avec les multimédias, les profs déchargés des taches les
plus machinales, les TV scolaires ou éducatives sont nées
partout, des émissions éducatives élaborées.
Pour appuyer cette idée, un auteur africain, Francis
BEBEY19 a écrit : « Nous croyons à la radio parce
que tout ce qu'elle nous apprend nous est dit à nous et non écrit
à notre intention, et que cela correspond parfaitement à nos
civilisations africaines qui ne sont pas des civilisations de l'écriture
mais du langage parlé.
Nous aimons cette forme de diffusion des nouvelles et de la
pensée parce qu'elle s'adresse à tout un chacun et que nous
n'avons pas besoin nécessairement d'avoir appris à lire et
à écrire pour comprendre le message qui nous parvient
»20.
La radio éduque aussi par des émissions
scolaires, rurales, médicales, mais la distraction l'importe par le
nombre et la variété des émissions :
variétés, théâtres, il y a pour tous les goûts
!
1.2.4. TYPOLOGIE DES RADIOS EMETTANT DANS LA CITE
D'UVIRA
La cité d'Uvira a à son sein des stations de
radios publiques, communautaires ou associatives que privées. Ce
paragraphe doit se contenter de décrire ces stations.
1.2.4.1. Radio publique nationale
Une radio publique nationale est définie comme
étant celle « qui s'adresse à l'ensemble de la population du
pays ». Leur zone de service atteint plusieurs centaines de
kilomètres de rayon21.
Dans la cité d'Uvira, comme d'ailleurs partout en RDC,
le service public de radiodiffusion est généralement
administré par une entité statutaire, qui est souvent une
société d'Etat ou de droit public, la
Radiotélévision nationale congolaise (RTNC en sigle). Sa
politique générale et sa programmation sont placées sous
le contrôle d'un organisme public, un conseil ou une autorité
constituée en vertu d'une loi. Cet organisme veille à ce que la
radio offre des programmes d'information, d'éducation et de
divertissement aux citoyens et à la société en
général, indépendamment du gouvernement, des partis
politiques ou d'autres groupes d'intérêt. Les frais de
fonctionnement proviennent pour l'essentiel de la redevance acquittée
par les auditeurs / téléspectateurs qui ont de récepteurs
à domicile. La sous station de la RTNC d'Uvira.
19 Francis BEBEY Cité par MILENGE M. dans le
cours d'histoire générale de l'information, G1 SIC, ULBC, 2010,
p.12
20 MILENGE MAYEMBE I, op.cit P. 12
21 RIBOREAU, op.cit P.11
18
La RTNC/Uvira fut créée en
1997. Elle utilise actuellement 15 agents. Son rayon d'action est de 80
Km2. Mais selon les derniers rapports d'écoute ces ondes sont
audibles à Minembwe, Misisi et à Ubwari.
1.2.4.2. Radio privée
C'est la radio de type commercial dont « le format a une
double thématique : celle musicale en premier et locale de l'information
»22. Le flux musical interrompu, l'interactivité, la
publicité à fond, les animations libres sont des
éléments sur lesquels elle s'appuie.
A ce jour la cité d'Uvira en enregistre deux radios
privées dont la radiotélévision TUUNGANE (RTT) et la
radiotélévision impact (RTI).
1.2.4.3. Radio communautaire
Les radios communautaires, coopératives, associatives ou
confessionnelles, rurales ou
urbaines vont surtout proliférer dans les années
90 grâce aux processus de démocratisation et de
libéralisation des ondes qui prennent progressivement naissance à
cette période. Des stations commerciales FM en profitent
également pour émerger, d'abord dans les villes principales puis
peu à peu, elles aussi se décentralisent. Des chaînes de
diffusion privées voient également le jour à l'initiative
de nouveaux groupes de presse privés.
En cité d'Uvira, nombreuses se réclament le
statut de radios communautaires, c'est notamment :
a. La RTCM : La Radiotélévision
Communautaire Mitumba. Créée en 2002, elle a obtenu son
autorisation de fonctionnement en 2005. Elle a émis son premier signal
le 22 octobre 2005 avec un émetteur de 100 watts. La RTCM est une radio
de l'Asbl Elimu. Elle s'est fixé l'objectif suivant : contribuer
à la promotion et au renforcement de la culture de la paix, de la
tolérance, de la bonne gouvernance et de la démocratie au
Sud-Kivu dans les territoires d'Uvira et de Fizi en particulier et sur
l'ensemble du territoire national en général.
b. La RMP : Radio le Messager du Peuple.
Cette radio a été créée suite au besoin en
information exprimé par la population de la Cité d'Uvira lors de
la célébration de la décennie de la mission des Jacobins
Sages/asbl (Mijas) le 13 juin 2005. Sa ligne éditoriale : combattre
l'ignorance, promouvoir la culture de la non-violence, épargner la
personne humaine de toute forme de la violence. Elle couvre un rayon de 10
Km2
22 MILONGO, Freddy, Rôle des radios de proximité
avant, pendant et après les élections, Mémoire,
(inédit), Lubumbashi, UNILU P. 12
19
mais elle est parfois captée à Kiliba, Makobola,
Gatumba et Bujumbura au Burundi à 25 Km d'Uvira.
1.2.5. LE METIER DU JOURNALISME
1.2.5.1. Histoire du métier du journalisme
L'histoire du journalisme retrace l'évolution des
activités journalistiques. Elle concerne l'évolution des
méthodes et des outils de collection, de vérification, de
recoupement et enfin de publication des informations, ainsi que
l'évolution de la représentation de ces activités.
Les pratiques journalistiques ont fortement
évolué en fonction des technologies de l'information et de la
communication, en particulier avec l'invention de l'imprimerie, du
téléphone, de la radiophonie, de la télévision puis
d'internet, ainsi qu'en réaction à la censure qui leur a
été opposée.
Le journalisme a été au cours des siècles
un métier très controversé, d'abord très subjectif,
le principe de protection des sources d'information des journalistes ne se
faisant reconnaître que progressivement. On trouve différentes
sortes de journalisme apparues au cours des siècles :
Les faits divers : appelés « occasionnels »
ou « canards sanglants », ils viennent des colporteurs du moyen
âge qui racontaient les événements importants dans les
différents villages. Puis, au XVIe siècle, ils parlent de
meurtres, de viols, d'accidents. Ils sont racontés sous la forme d'un
récit. Ce sont des journaux de très mauvaise qualité qui
cherchent à étonner et mettent surtout en scène des
femmes.
Les grandes décisions gouvernementales : la Gazette est
le premier journal à en diffuser, créé par un
médecin, elle explique toutes les décisions du gouvernement. Il
parle donc surtout de politique. C'est pourquoi toutes les informations vitales
sont très contrôlées par le pouvoir, à
l'époque Richelieu.
Les libelles : ce sont des journaux qui expriment les opinions
politiques. Ils apparaissent à la révolution. Certains articles
sont censurés23.
La presse plaisir : elle apparait en 1831. Elle est aussi
appelé presse service. Son but est de faire plaisir aux gens. On y
trouve des feuilletons. Ces journaux sont financés par la
publicité et les petites annonces.
23
www.wikipediaencyclopédielibre.org
20
Elle est donc peu chère et abordable pour quiconque.
C'est la presse que nous présente Maupassant dans Bel Ami. Cette presse
est corrompue et diffusée : il ya donc une mauvaise image de la presse
depuis ce jour.
De grands auteurs comme BALZAC ou DUMAS ont commencé
dans ces journaux. Ils étaient payés à la ligne ce qui
explique les grandes descriptions. Le premier journal est la presse et
coûtait l'équivalent de 10 centimes d'euro.
Le journalisme de reportage et de découvertes : il
apparait à la fin du 19e siècle. Exemple :
illustration. Il se développe avec la colonisation et les nouveaux
moyens de transports qui permettent aux journalistes de partir toujours plus
loin en reportage. Interview : elles apparaissent avec la radio en 1920 ;
Le journalisme engagé a pour figure ALBERT LONDRES, qui
raconte la face cachée du monde ;
Le reportage subjectif, aussi appelé Gonzo journalisme.
Les journalistes en ont assez de l'objectivité. Ce qui importe est
m'opinion, la personne, le point de vue ;
Les révélations : en 1974, l'affaire du
Watergate monte l'importance de la protection des sources d'information des
journalistes.
21
CHAPITRE II ETAT DE LIEU DE LA PROFESSION DES
JOURNALISTES
A UVIRA
2.1. Présentation des stations radiophoniques de
la cité d'Uvira
Sur l'ensemble du territoire on peut en dénombrer 12
stations de radio diffusion dont 6 émettent à partir de la
cité d'Uvira. Nous avons : La Radiotélévision nationale
Congolaise sous station d'Uvira (RTNC), La Radio le messager du peuple (RMP),
La Radiotélévision, communautaire Mitumba (RTCM), La
Radiotélévision Tuungane (RTT), La Radiotélévision
Lukula (RTL), La Radio impact Uvira (RTI), La radio impact Kiliba, La Radio
ONDS FM , La Radio rurale de Sange, La Radio Lemera, La Radio Luvungi et La
Radio Faraja.
Signalons que la sous station d'Uvira (RTNC) est du domaine
étatique et les autres sont privées et communautaires.
Dans le cadre de notre étude, nous prenons en
considération 3 radios de la cité d'Uvira qui nous
intéresse davantage à savoir : la RTNC sous station d'Uvira, la
radio le messager du peuple et la radio télé communautaire
Mitumba.
2.1.1. La Radiotélévision Nationale
Congolaise Sous Station d'Uvira
La RTNC est une organisation paraétatique. Elle est un
outil, mis, par Etat, à disposition de l'autorité locale
(administrateur du territoire). Sa gestion est publique et collective
c'est-à-dire elle suit la ligne tracé par l'Etat et elle est
dirigé en collège autrement dit, dirigé par la chef de la
station et le chef de section, en tout forme de staff dirigeant de la sous
station. La RTNC Uvira, émet sur 92,5 Mhz.
2.1.1.1. Localisation et situation
géographique
La RTNC Uvira se localise dans le territoire d'Uvira, quartier
Kimanga sur l'avenue du marché N°16 dans une partie
communément appelée « Zone ».
2.1.1.2. Historique de la rtnc Uvira
La RTNC Uvira a commencé sur l'initiative privée
de M. ELONGO KANDAKANDA en 1994 qui avait calibré sa phonie seulement
à la transmission. Cette phonie changée en émetteur
émettait en ondes courtes sur 60 mètres.
En 1995, après qu'ELONGO soit partie avec son appareil,
Ir Alexis KAFATIRE HAKIZUMWAMI viendra avec sa phonie aussi sous le même
système. Cette dernière, en
22
ondes courtes était captée sur 45 mètres.
Signalons que les deux radios qui émettaient dans le bâtiment de
l'action KUSAIDIA.
Lors que l'Ir Alexis était aussi parti avec son
appareil en janvier 1996 sous l'initiative de 3 hommes appelés YUWAMU
qui signifie YUYU, WALIMASI et MUKULUTAKE BYEMBA, les trois initiateurs, on va
mettre un petit émetteur de 0,5 v qui émettait en
fréquences modulé (FM), son champs de rayonnement était de
3 km2 et est était installé à KAKUNGWE sur l'avenue
SHISHI, sa table de mixage était un poste radio qui servait à la
modulation et à laquelle était connecté deux microphones
unidirectionnaux. Cette radio privé travaillé sous la couverture
de l'office Zaïrois de la radio et télévision (OZRT) et
comme chef d'agence M. MUKULUTAKE BYEMBA Désiré.
Avec la guerre de libération d'octobre 1996, mener par
l'alliance de force démocratique pour la libération du Congo
(AFDL), la radio avait arrêté de fonctionner. Ce n'est qu'en avril
1997 lors que l'AFDL progressé avec la guerre sur le territoire national
Uvira était déjà libéré, que M. Louis AMULI
NYARUBASA qui était chargé de presse et l'information de l'ADFL
à cette période va autoriser cette radio de fonctionner.
Dans le souci de sensibiliser la population d'Uvira lieu,
où a commencé la guerre, et enseigner la politique de l'AFDL ;
les autorités provinciales commenceront à équiper cette
radio et elle va cesser d'être privée pour devenir Etatique Jean
Charles MAGABE, premier gouverneur du SUD KIVU à l'époque de
l'AFDL, acheté en mai 1997 un émetteur de 25 V, antenne
émettrice (dipôle) et le câbles coaxial et BAZIRE RUSHEBANA
premier Administrateur d'Uvira à l'époque de l'AFDL acheta un
mixeur de 25 w à 8 pistes (voies) ; ceci faisant que le champs de
rayonnement arrive à 200 km2 à vol d'oiseau. Cette radio
émettait toujours à KAKUNGWE.
Il faut savoir que dès la première radio (celle
d'ELONGO et celle de YUWAMU la radio portait le nom de « Radio du peuple
», ce nom a changé le 24 avril 1997 avec le passage de M. Louis
AMURI NYARUBASA, c'était à KAKUNGWE, elle était devenu la
RTNC sous l'appellation (Radio Uvira) qui était considéré
comme agence de la direction provinciale (ADP). Le chef d'agence de la RTNC d'
Uvira s'est succédé de la manière suivante :
1. MUKULUTAKE BYEMBA Désiré d'avril 1995
déc. 1997
2. Oscar KABWE OS'ATOCHO : du décembre 1997
décembre 1998
3. Noël BASHIGE LUHONO : du novembre 1998 mai 1999
4. Léonard SAFARI NTANAMA : du mai 1999 août
2004
5.
23
RAMAZANI BULIMWENGE : Août 2004 mai 2005
6. Léonard SAFARI NTANAMA : du mai 2005 décembre
2009
7. Jonas BITEZA BAKULIKIRE : du mai 2009 à nos jours.
Sachez que la radio a quitté KAKUNGWE en 2000 et
s'installa dans le bâtiment de la poste sous l'autorisation de
l'Administrateur BAZIRE RUSHEBANA et a quitté le bâtiment de la
poste en juin 2006 pour s'installer dans son actuelle localisation de
l'administrateur ELOKO SALA.
2.1.1.3. Objectif de la rtnc/Uvira
Tout en respectant la ligne éditoriale édicte par
la hiérarchie selon les codes de
conduite des médias et en s'impliquant dans la mission de
la RTNC, la sous station de la RTNC/Uvira s'est fixée comme objectifs :
informer, former, éduquer et divertir la population.
2.1.1.4. Organisation actuelle et fonctionnement
a. Administration
La RTNC sous station d'Uvira est dirigée par un chef de
la sous station Jonas BITEZA
BAKULIKIRE assisté de six chefs de sections en tout forme
un staff dirigeant dont :
- Chef de section de l'Administration ;
- Chef de section de la trésorerie ;
- Chef de section de la technique ;
- Chef de section de la documentation, régie et
thèque ;
- Chef de section des informations ;
- Chef de section des programmes.
N.B : Il faut noter que la RTNC/Uvira est dirigé par une
constitution appelée « Convention
collective » et a comme signature institutionnelle «
Eglise au milieu du village ».
b. Organigramme
Sous station
Section
Administration
Section des
Infos
Section des
programmes
Section
technique
Section
trésorerie
Section régie
|
|
|
|
|
|
Cellule moyen et commun
|
Cellule sport
|
Cellule production
|
Cellule
maintenance
|
Studio mobile
|
Cellule comptabil
é
|
RTP
|
Cellule discothèque
|
24
Source : Oscar KABWE OS'ATOCHO, chef de section
d'administration de la RTNC/Uvira, interviewé le 23 / 04 / 2013 sur le
fonctionnement de la Radio.
c. Cahier des charges de la sous station de la
rtnc/Uvira
? Le chef de sous station
- Représente le directeur Provincial et coordonne toutes
les activités de la sous station ;
- Gère les ressources humaines, financières et
patrimoniales mis à la disposition de la sous station ;
- Applique les directives, instruction de la direction
provinciales conformément à la convention collective de
l'entreprise ;
- En application des directives et instruction émanant
de la hiérarchie, il exécute la politique de l'information et des
programmes RadioTV ;
- Soumet pour approbation les grilles saisonnières et
permanentes des programmes à la direction provinciales ;
- Tient des bons rapports avec les responsables des
institutions publiques et privées locales ;
- Signe les contrats avec les annonceurs et les formations
médicales et pharmaceutiques ;
- Rédige à la fin de chaque mois et année
un rapport d'activités de la sous station à l'intention de la
direction provinciale.
? Le chef de section de l'administration
- Veille et assure l'application des règlements,
instructions, législation sociale et programme d'action de la sous
station ;
- Veille à la gestion quotidienne du personnel et
cogère les ressources humaines et patrimoniales de la sous station avec
le chef de sous station ;
- Tous les dossiers individuels du personnel, apprête
les éléments nécessaires pour le calcul des primes des
agents ;
- Fait au chef de sous station des propositions sur
l'évaluation des carrières des agents, disponibilité,
congé, formation, ...) et rédige les actes officiels relatifs
à leur carrière (régime disciplinaire,
appréciation, cotation, recours, ...) ;
- Etablit un plan de gestion des carrières des agents
par filière et par catégorie professionnelle ;
25
26
- Règle les litiges et achemine les différentes
déclarations des créances auprès du chef de sous station
;
- Etablit et veille à l'application du calendrier des
congés des agents ;
- Est responsable de l'inventaire extra comptable.
? Le chef de section de la trésorerie
- Cogère les ressources financières avec le chef de
sous station en établissant le plan de
trésorerie ;
- Elabore le budget de fonctionnement de la sous station ;
- Supervise la comptabilité, la commerciale et la RTP ;
- Assure l'application des règlements, législation
et instructions en matière
commerciale, financière et publicitaire ;
- Contrôle l'ordonnancement et l'exécution des
dépenses ;
- S'occupe de la gestion de titre valant espèces, des
avances sur salaires et des prêts
accordés au personnel ;
- Etablit mensuellement à l'intention de la
hiérarchie le rapport financier ;
- Contrôle les opérations de recouvrement de
recettes, de la tenue des livres et des
rapports de caisse ;
- Veille quotidiennement à la tenue générale
des comptes de la sous station, de
l'établissement des tableaux synthèses de la
gestion quotidienne des crédits,
découvertes et autres emprunts auprès des banques
et institution financières.
? Le chef de section des informations
- Veille et garantit les normes et instructions relatives
à la politique de production et de
diffusion des informations telles que définit par la
direction provinciale de la RTNC ;
- Supervise les infos radio, infos TV et sports ;
- Organise la collecte, la rédaction et la diffusion des
nouvelles d'actualité et de la
production des émissions spécialisées
(enquêtes, reportages, magasines) ;
- Préside quotidiennement les conseils de rédaction
et autres réunions du service ayant
trait à la bonne marche du travail ;
- Veille au respect des horaires de service et la qualité
(fond et forme) des journaux
parlés et/ou télévisés ;
- Etablit le rapport périodique, mensuel, trimestriel,
annuel de son service ;
- Organise un service d'écoute et de monitoring pour
recueillir les nouvelles devrait alimenter la rédaction ;
- Définit les angles aux reporter avant d'aller sur le
terrain ;
- Corrige les textes et le choix judicieux des
éléments audiovisuels ;
- Elabore le conducteur des infos, impose l'ordre et la
discipline dans la régie au moment du déroulement des JP et
veille au respect du timing de chaque édition.
? Le chef de section des programmes
- Veille et garantit les normes et instruction relatives
à la politique de production et de diffusion des programmes telles que
définit par la direction provinciale de la RTNC ;
- Est chargé de la production et la diffusion des
émissions prévues à la grille et établit la feuille
de route pour les sorties et travaux à faire ;
- Coordonne les programmes d'éducation
générale, d'éducation populaire, de la culture
générale, des variétés musicales, dramatiques, jeux
concours, etc., en français et en langues nationales ;
- Exploite les thèmes et respecte l'orientation de
chaque programme ;
- Tient les réunions hebdomadaires des programmes et
des critiques des émissions avec les producteurs et animateurs. Il en
fait un compte rendu par écrit à son chef hiérarchique
;
- Est chargé de la conception, de la réalisation
sur le terrain, de la production des émissions, du contrôle de
conformité des sujets et audition avant diffusion des émissions
enregistrées ;
- Il conseille les animateurs et producteurs dans la
conception, réalisation et production des émissions ;
- Prépare la pré-évaluation des
programmes tous les 3 mois et établit les horaires des tenue
d'antenne.
? Le chef de section de la régie
- Organise la régie, la discothèque et la
documentation ;
- Est responsable de la conservation des archives et documents
écrits et sonores (bibliothèque e discothèque). Fait
appliquer les conditions de prêt aux utilisateurs (producteurs et
animateurs) ;
- Tient les fichiers où sont portés les
informations, l'identification et la localisation des documents ;
27
- Organise la régie d'antenne, établit les
conducteurs d'antennes (sacco) et apprête les bacs (ou fardes) contenants
les émissions avant et pendant l'antenne et établit un rapport
mensuel et annuel de la régie RTV ;
- Se renseigne sur le déroulement des émissions
en relevant éventuellement les anomalies, les
irrégularités, les défaillances, les pannes, les coupures
du courant et les déclanchements ayant entraîné des
interruptions des émissions ;
- Est chargé des droits d'auteur et rassemble les
relevés de ces droits
? Le chef de section de la technique
- Est chargé de la gestion, de la maintenance et de
l'exploitation des équipements et
matériels techniques Radio, TV ;
- Vérifie au jour l'état général des
équipements en exploitation à la radio et à la
télé ;
- Etablit un planning de maintenance, supervise le contrôle
des appareils et équipements
afin de connaitre leur état de fonctionnement ;
- Etablit les états de besoin des pièces de
recharge nécessaires au fonctionnement
normal des équipements ;
- Tient à jour la documentation technique et
établit les statistiques permettant de
connaitre la durée de vie des matériels ;
- Effectue avec le concours de la trésorerie les achats
des pièces de recharge trouvables
sur le marché local ;
- Il est responsable de l'électricité et du froid
;
- Est chargé de l'encadrement technique des agents de
maintenance et de la modulation.
En fin, la RTNC/Uvira dispose une autre section qui n'est pas
encore opérationnelle mais prévue. C'est la section
Télévision.
d. Personnel de la rtnc/sous station
d'Uvira
La RTNC/Uvira étant reconnue comme organe de
communication étatique enregistre l'effectif de 18 personnels (agents)
en général qui se subdivisent en 3 catégories de personnel
:
- Les agents effectifs : sont ceux qui sont engagés,
avec numéro matricules et mécanisés ;
- Les collaborateurs internes : ce sont les agents qui ne sont
pas engagé mais leurs dossier sont en cours pour l'engagement ;
28
- Les collaborateurs externes : sont des agents qui viennent
présenter leurs émissions bénévolement.
Signalons que la RTNC/Uvira regroupe parmi les agents, 16
personnels du sexe masculin, et 2 personnels du sexe féminin dont 8
journalistes reporters ou journalistes débout et un secrétaire ou
journaliste assis.
e. Difficultés
rencontrées
La Radio elle-même est entrain des inhérentes
difficultés aux conditions financières et humaines.
- Financièrement, certains annonceurs ne s'acquittent
pas à temps de leurs créances, plusieurs dettes sont
impayées alors qu'ils ont usé leurs appareils pour les
réalisations. Le manque de fonds de fonctionnement de la part du
gouvernement, l'insuffisance des salaires pour les matriculés s'ajoutent
aussi les difficultés de cet ordre ;
- Aux conditions humaines, certains agents n'ont pas encore
compris qu'il faut changer des méthodes de travail : absence du travail,
manque de respect, manque de transparence et d'honnêteté, penser
que tout dépend ou vient du seul chef de la sous station.
Sur les deux sortes nous pouvons ajouter le manque d'appareils
et équipements nécessaires (émetteur TV, studio TV) et
moyens de transport.
2.1.2. LA RADIO LE MESSAGER DU PEUPLE24
2.1.2.1. Aperçu historique
La radio le messager du peuple tire son histoire dans
l'association sans but lucratif dénommé Mission de jacobins sages
en sigles MIJAS qui fut créé le 25 avril 1995 dans le but
d'apprendre aux gens de défendre leurs droits sans recourir à la
violence. La mission principale de la MIJAS était et est d'adopter la
doctrine des jacobins en Français appelé « jacobinisme
» terme qui veut dire culture du non-violence. C'est ainsi que la MIJAS va
entreprendre ses premières actions de sensibiliser à la culture
de la non-violence avec comme outils : la troupe théâtrale, la
mini bibliothèque ou on devrait lire des livres éducatifs sur la
non-violence, un bulletin d'information appelé Messager du peuple, qui
apparaissait chaque mois en 750 exemplaires dont 500 en français et 250
en swahili sous le haut patronage du
24 Feuillet de présentation de la RMP
29
centre LOKOLE. Signalons que la création de l'ONG MIJAS
à Uvira en 1995 est l'oeuvre de cinq personnes dont MUTERE KIFARA
(président et assume aujourd'hui la direction de la radio), ALI BILALI
(vice-président), Charles NASIBU (secrétaire
général), MUKUBE PATRICE (conseil), BIPEMACHO NOELLA
(trésorière).
Etant donné que les journaux imprimés
étaient insuffisants et n'étaient qu'à la portée
des intellectuels seulement en 2005 le treizième jour du mois de juillet
sera créée la Radio le Messager du Peuple MIJAS pour remplacer le
bulletin mensuel d'information du même nom avec comme ligne
éditoriale celle de « combattre l'ignorance en vue d'un
développement socioculturel et économique durable ».
Ses objectifs sont entre autres ;
- Eduquer, informer et sensibiliser la personne humaine en vue
de l'épargner de toute forme de violence,
- Désenclaver les territoires d'Uvira et de Fizi sur le
plan médiatique.
2.1.2.2. Contexte géographique
La RMP se localise dans le territoire d'Uvira, Quartier Rombe
I sur l'avenue du kakungwe au n°4 dans une partie communément
appelée « Kakungwe ».
2.1.2.3. Organisation et fonctionnement a.
organisation
La RMP étant une initiative, un projet et une
réalisation de l'ONG MIJAS asbl, les
membres de son staff dirigeant sont désignés par le
conseil d'administration de la MIJAS asbl.
Ainsi, sa structure organisationnelle comprend :
- Un directeur général
- Un directeur général adjoint
- Un chef de service programme et production
- Un chef de service d'administration
- Un chef de service technique-régie
30
b. Structure fonctionnelle
MIJAS asbl
DIRECTION
DIRECTION ADJOINTE
ADMINISTRATION
PROGRAMMATION
ANIMATION
REDACTION
TECHN & REGIE
SECRETARIAT & CAISSE
JOURNALISME
|
SENTINELLE
|
MANAGERE
|
c. Fonctionnement des organes
- La MIJAS asbl : elle est l'organe suprême de la radio qui
a son programme.
- La direction assure les fonctions suivantes :
* Exécuter les décisions et les recommandations du
conseil d'administration ;
* Recevoir les sollicitations des services extérieurs
* Assurer les suivis des demandes de financement, du programme
auprès de
bailleurs des fonds, informer C.A.
* Ordonner les sorties des fonds et approuver les dépenses
dans le respect de la
prévision budgétaire
* Faire observer par le personnel sous sa direction, statuts,
procédure de la
gestion financière, procédure de la gestion
logistique ;
* Suivre jour pour jour le personnel,
* Négocier et conduire les contacts.
31
32
- Les journalistes ont pour attribution de récolter,
traiter et diffuser les informations de manière objective et
professionnelle pour l'intérêt de la communauté
- La sentinelle joue le rôle d'assurer la
sécurité des biens et des personnes au sein de la radio le
messager du peuple
- La ménagère assure la propriété de
la radio le messager du peuple.
d. Structure organisationnelle actuelle de la
RMP
La RMP étant une initiative, un projet et une
réalisation de l'ONG MIJAS asbl, les
membres de son staff dirigeant sont dirigés par le conseil
d'administration de la MIJAS asbl.
Ainsi, sa structure organisationnelle actuelle :
- Un directeur général
- Un directeur général adjoint
- Un chef de service programme et production
- Un chef de service d'administration
- Un chef de service technique régie
2.1.2.4. Le personnel de la radio le messager du
peuple
La RMP compte en général 14 personnels qui se
partagent des taches dans cette entreprise médiatique. Parmi les 14
personnels il y a 7 agents qui s'occupent du reportage autrement dit des
journalistes reporters, 5 autres qui s'occupent de l'animation ou les
journalistes dans cette entreprise médiatique et en fin 2 journalistes
femmes qui sont intermédiaires. Noter qu'à RMP il n'y a pas
d'agents engagés tous sont de bénévoles et vivent de leurs
activités privées.
2.1.3. LA RADIO TELEVISION COMMUNAUTAIRE MITUMBA
2.1.3.1. HISTORIQUE
L'idée de créer une radio communautaire à
Uvira par l'Association ELIMU, asbl remonte de 2002. Dans le milieu existait
déjà une radio publique (la RTNC) qui
était sous contrôle du pouvoir de l'époque, la
rébellion du rassemblement Congolais pour la Démocratie
(RCD). Ce qui ne pourrait pas permettre à la population
d'avoir des informations non partisanes. Pendant ce temps, la presse
était en quelque sorte muselée, des messages de
dénonciations des droits humaines ne passaient pas au micro. La paix
était troublée. La bonne
gouvernance et la démocratie, on ne pouvait même
pas voir leur ombre. Les droits humains étaient violés au plus
haut niveau. Il était impossible de parler du développement.
Face à cette situation culmine use, l'association
ELIMU, asbl initia un projet d'une radio et plus tard
installer une chaine de télévision. C'est ainsi qu'elle s'est
investie à créer une radio rurale dénommée «
Radiotélévision Communautaire Mitumba ». Dont elle a obtenu
tous les documents nécessaires en 2003 auprès des
autorités du RCD/Goma pour son fonctionnement. Malheureusement
l'acquisition des matériels adéquats a pris du temps, ils ont
été obtenus en 2005.
C'est ainsi que la RTCM a lancé son premier signal le
22 octobre 2005 avec un émetteur analogique de 10 watts après une
courte formation sur le journalisme à l'intention de 10 candidats
recrutés dans la communauté. Ces derniers ont travaillé
avec l'appui de l'Association ELIMU, asbl jusqu'au moment où la radio a
connu une panne le réduisant au silence. C'était le 19 mars 2006.
Depuis cette date jusqu'au 07 septembre 2006, un service minimum était
observé à la radio. Pendant cette période, certains
journalistes ont suivi des formations à BUKAVU et au BURUNDI. Lors de ce
moment de silence les autorités de l'Association ELIMU, asbl menaient
des démarches pour l'acquisition non seulement d'un émetteur mais
de plusieurs ainsi que d'autres matériels lui permettant de placer des
relais dans la plaine de la RUZIZI et dans la presqu'île de FIZI en vue
d'arroser les 3/4 du Sud Kivu (le Sud de la province du SUD KIVU).
Depuis la date du 07 septembre 2006 jusqu'en octobre, l'ONG
internationale ICCO, une institution hollandaise, a pris en
charge les besoins matériels et financiers de la radio sous
l'encadrement de l'association ELIMU asbl.
Actuellement la radio Mitumba en tant que média pour la
paix, la démocratie, les droits humains et le développement a
encore un long chemin à parcourir et les défis à relever
sont aussi énormes : couvrir toute la contrée de part et d'autre
de la chaine des Monts Mitumba, émettre quotidiennement en faisant fi
aux caprices de la fourniture électrique par la SNEL et bien
d'autres.
Malgré ces difficultés, petit à petit, la
RTCM s'est faite une audience non négligeable par
rapport aux autres implantées dans cette partie de la province du
Sud-Kivu. Elle a aujourd'hui de nombreux partenaires suite à sa
réputation auprès de la population. C'est grâce à
son émetteur actuel de 30 watts qu'une bonne partie de la plaine de la
Ruzizi, certaines
33
34
contrées des moyens et hauts plateaux ainsi que toute
la partie Nord d territoire d'Uvira et quelques villages de la partie sud du
territoire de Fizi.
La RTCM produit ses programmes pendant 10
heures par jour de 05 : 00 à 9 : 00 et de 17 : 00 avec des
émissions destinées à la masse paysanne à 85 % et
aux élites intellectuelles à 15 %.
2.1.3.2. Le personnel de la rtcm
La RTCM actuellement enregistre 10 personnels
dont 8 hommes et 2 femmes. Et
parmi ces agents, il y a 6 agents reporters et 3 animateur ainsi
qu'un directeur.
2.1.3.3. La ligne éditoriale
Comme tout média, la RTCM a comme
objectif : d'informer pour véhiculer des
messages ayant trait à la paix, à la bonne
gouvernance, au développement et à la défense des droits
humains.
2.1.3.4. La rédaction
La rédaction assure les fonctions suivantes :
- S'occupe de la récolte, traitement et diffusion des
informations ;
- Organise et supervise la collecte, le traitement et la
diffusion des enquêtes et magazines et établit la feuille de route
des reportages journaliers.
a. La correspondance :
C'est un réseau des informations, celui-ci assure les
récoltes des informations dans
leur milieu et envoie le diplex à la radio.
b. L'enquête et magazine :
Assure l'enquête de l'information récoltée
sur terrain.
c. Le desk français :
C'est un service de rédaction qui s'occupe de la
production des journaux français.
d. Desk swahili :
Celui-ci assure la production des journaux Swahili.
2.1.3.5. L'administration et finances
Ce service s'occupe de :
- La gestion du personnel et moyen financier de la Radio ;
- La gestion de tous les dossiers administratifs du personnel
;
- Ce service facilite la paye des agents, cela en convenance
avec le service de comptabilité et caisse. C'est-à-dire celui-ci
assure tout ce qui est personnel et moyen.
2.1.3.6. Le service de programme Dans
ce service, le chef a les tâches suivantes :
- Elabore la grille horaire des émissions, des
journaux. Bref est chargé d'élaborer l'horaire à suivre
à la radio ;
- Assure le suivi de la qualité des émissions
à diffuser ;
- Il en fait un compte rendu par écrit à son chef
hiérarchique.
2.1.3.7. La régie
Le chef de la régie (régisseur) a les tâches
suivantes :
- Il est chargé de tout ce qui est documentation notamment
les archives des musiques,
des archives d'infos, ... ;
- Surveille le fonctionnement des émissions ;
- Veille le bon déroulement de l'antenne
c'est-à-dire il surveille l'antenne ;
- En fin, c'est la police d'antenne.
2.1.3.8. Service technique
Est chargé de la gestion de la maintenance et de
l'exploitation des équipements et
matériels techniques radio.
a. La maintenance
La maintenance assure la réparation des outils de la
radio.
b. Modulation Celle-ci :
- Assure la manipulation des appareils ; - Met en onde les
émissions, infos, ... .
2.1.3.9. Cahier de charges de la rtcm a.
Assemblée générale
Elle est l'organe suprême de l'association. Elle prend
en compte les membres à jour avec les cotisations.
Elle a pour rôle de :
- Définir et évaluer les grandes lignes d'actions
de l'association ;
35
- Elire les membres du bureau du conseil d'administration ;
- Approuver la nomination des commissaires aux comptes :
l'assemblée générale se réunit une fois l'an et
autant de fois possible en session ordinaire et cela sur convention du
Coordinateur.
b. Le Directeur
Coordonne et contrôle toutes les activités de la
RTCM.
36
ORGANIGRAMME DE LA RADIO TELEVISION COMMUNAUTAIRE
MITUMBA
Ass. Générale
Direction
Régie
Programm
Rédaction
Administration et Finance
Technique
Production chronique judiciaire
|
Economie
|
Dédicace
Politique
Caisse
Comptabilit
Maintenance
Modulateur
Correspondance
|
|
Desk Français
|
Desk Swahili
|
Enquête et magazine
|
Source : Robert SHEMAHAMBA :
Directeur de la RTCM interviewé
37
2.2. PROFESSION DES JOURNALISTES A LA RTNC, RMP et
RTCM
2.2.1. Du Statut des journalistes
Formé par l'ensemble des droits et des devoirs qui
incombent au journaliste le statut du journaliste se réfère
à un certain nombre des principes et des règles qui consolident
et protègent la liberté de la presse, et plus
généralement, la liberté d'information, d'expression et
d'opinion en tant qu'elles participent aux droits fondamentaux de l'homme et en
tant qu'elles constituent, « l'oxygène de la démocratie
».
Le titre de « journaliste professionnel » n'est pas
octroyé dès la simple rédaction d'un article de presse ou
la prise d'un cliché photographique : la loi impose le strict respect de
certaines conditions pour pouvoir se prévaloir de cette qualité
et être titulaire de la carte d'identité professionnelle de
journaliste.
2.2.2. La Qualité de « journaliste
professionnel »
Les conditions pour bénéficier de la
qualité de journaliste professionnel sont strictes et définies
par le code du travail : ni la rédaction d'articles de presse ou la
prise de clichés photographiques, no la détention de la carte
d'identité professionnelle (qui n'a qu'une valeur déclarative) ne
préjuge de cette qualité. Le caractère régulier de
l'exercice de cette activité, quel que soit le support (presse, web,
radio, TV) est un élément substantiel pour accorder un tel
statut.
Les qualités professionnelles jugées d'un
journaliste sont aussi nombreuses que variées car le métier est
difficile et astreignant. N'importe qui ne peut pas devenir un journaliste.
Dans ordonnance loi 81-012 portant statuts des journalistes
oeuvrant en RDC, à son article 1, le présent statut s'applique
aux journalistes professionnels oeuvrant au sein des organes d'information dans
le pays. Les matières non prévues au présent statut sont
réglées conformément aux dispositions du code de travail.
Les mesures d'exécutions du présent statut sont prises par le
commissaire d'Etat ayant l'information dans ses attributions.
Le statut du journaliste professionnel par Julie JACOB,
stipule que la définition du journaliste professionnel est donnée
par l'article L-7111-3 du code du travail Français, lequel pose
différentes conditions cumulatives pour pouvoir prétendre
à cette qualité :
38
La nature du travail effectué : il est exigé que
soit apportée une véritable collaboration intellectuelle ne
s'entend pas nécessairement de la rédaction d'articles. Toutes
formes d'illustration par le dessin ou la photographie, par exemple, satisfont
à cette condition.
Le travail effectué doit également entretenir un
rapport avec l'actualité, en vue de l'information au public.
L'importance du travail effectué : l'activité de
journaliste doit être régulière et principalement
être dirigé vers cette activité pour accéder au
statut de journaliste professionnel.
Dans son aspect général, en Afrique, qu'en
particulier en RDC, l'ordonnance loi 81012 portant statut des journalistes
oeuvrant dans ce pays stipule que la définition d'un journaliste
professionnel est celui qui se voue d'une manière
régulière à la collecte, au traitement ou à la
diffusion des nouvelles ou idées dans un ou plusieurs organes
d'information et qui tire l'essentiel de ses revenus de l'exercice de sa
profession.
Le lieu d'exercice : seule l'activité exercée
dans les lieux suivants permet d'accéder à la qualité de
journaliste : les Entreprises de presse (les Entreprises ayant pour objet
exclusif l'édition de publication de la presse, c'est-à-dire les
journaux et périodique, et les éditeurs de presse en ligne
répondant aux conditions du décret ministériel en vigueur
dans un pays.
2.2.3. De l'usage de la carte d'identité
professionnelle
La carte d'identité professionnelle est un document
administratif permettant de justifier de l'exercice de la profession
vis-à-vis des autorités publiques.
Les conditions d'attribution et de délivrance de la
carte d'identité professionnelle en RDC sont définies par le code
du travail à son article 5 qui stipule que : « toute personne
remplissant les critères fixés par l'article 2 peut obtenir une
carte de presse, à condition que la demande en soit faite par
lui-même ou l'organe d'information qui l'emploie. Le journaliste
stagiaire n'a pas droit à la carte de presse. Il lui est
délivré une carte de stagiaire. La carte de presse et la carte de
stagiaire sont délivrées par l'Union Nationale de la Presse du
Congo (UNPC).
La carte d'identité professionnelle n'a qu'un effet
déclaratif, elle ne conditionne pas l'accès à la
profession et n'est pas non plus suffisante pour établir la
qualification de journaliste professionnel.
En RDC, dans ordonnance loi 81-012 portant statut des
journalistes professionnels, les conditions d'attribution et délivrance
de la carte de presse sont bel et bien définie par l'article
Néanmoins l'article 6 de la convention Collective Nationale de travail
des
39
journalistes (CCNTJ) rend la possession de cette carte
obligatoire pour les journalistes professionnels en interdisant aux entreprises
d'employer pendant plus de trois mois des journalistes non titulaires de cette
carte.
2.2.4. DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES
Les radios que nous avons visitées comptaient entre
deux et une dizaine d'employés. Les guides techniques disponibles
recommandent généralement à ceux qui peuvent se le
permettre, d'engager au moins huit à dix personnes, parmi lesquelles
quelques-unes sont des permanents rémunérés.
L'équipe devrait au moins compter : un(e) chef de station ; des
animateurs (trices) !journalistes-technicien(ne)s (parmi lesquels, un
responsable de la programmation) ; un(e) maintenancier (ière) ; un(e)
secrétaire! assistant administratif ; un gardien.
Même dans les équipes les plus fournies, le cumul
des fonctions est monnaie courante, le chef de station renforçant
à l'occasion son équipe d'animateurs techniciens, l'un de ces
derniers pouvant remplir le rôle du maintenancier, à moins que
cela n'incombe au gardien, celui-ci pouvant encore assister le chef de station
dans l'administration, etc. Toutes les combinaisons sont possibles...
On imagine mal cette équipe type assumer à elle
seule la permanence et la qualité des émissions quotidiennes en
plus de toutes les autres fonctions et responsabilités inhérentes
à une station communautaire : enquêtes et reportages sur le
terrain, production en studio, suivi des actions, évaluation des actions
et émissions, formation éventuelle de collecteurs d'information
villageois, prestations de services aux partenaires, etc.
Le concours de bénévoles et les partenariats
semblent les seules façons d'y parvenir.
2.2.4.1. Le bénévolat dans les radios
émettant à Uvira
Quelles que soient leurs proportions, toutes les
équipes ont recours au bénévolat. Sauf la RTNC, à
la RMP et RTCM les bénévoles constituent la majorité de la
main d'oeuvre. Le statut d'employé n'étant réservé
qu'au chef de station et à deux ou trois permanents.
S'assurer la participation de volontaires pourra contribuer
à décharger l'équipe de base de certaines tâches et
à varier la programmation. Toutefois, le recours abusif au
bénévolat, s'il n'est pas suffisamment organisé, peut
causer plus de problèmes qu'il ne permet d'en résoudre. Le
contrat qui les lie avec la station est purement moral. En dehors des
éventuels défraiements auxquels ils peuvent prétendre,
aucun salaire ne leur est attribué régulièrement.
40
Aussi, leur engagement est précaire et il est difficile
d'exiger d'eux un dévouement comparable à celui des
salariés (surtout dans la constance).
Beaucoup de bénévoles viennent à ces
stations radios par militantisme et certains exercent par ailleurs une
activité professionnelle alors que beaucoup d'autres, des chômeurs
pour la plupart, généralement les plus jeunes, sont surtout
attirés par la perspective de recevoir une formation, et à plus
ou moins longue échéance de pouvoir incorporer l'équipe
fixe. Ce qui n'est pas toujours garanti, loin s'en faut. Cette catégorie
de personnel aura parfois tendance à rivaliser avec les employés,
à remettre en question leurs avantages, protester de leur
incompétence. De nombreux conflits résultent de cette
confrontation.
S'il arrive que des bénévoles soient plus
compétents que des professionnels, dans la plupart des cas, il faut les
former. Cette formation est une forme d'investissement pour la station qui, de
son côté, lorsqu'elle renouvellera ou complètera son
équipe fixe, pourra compter sur une réserve de candidats
compétents. Or, il est fréquent que des bénévoles
ayant bénéficié de stages, essoufflés ou ambitieux,
partent ensuite valoriser ailleurs leurs aptitudes fraîchement acquises.
Ce qui se traduit par une perte sèche pour la station.
Il importe donc que chacun sache clairement par avance
à quoi s'en tenir sur les engagements réciproques.
Un contrat doit pouvoir être rédigé entre
le volontaire et la station qui l'emploie, ce qui est malheureusement rare
à la RMP et RTCM.
2.2.4.2. Les rémunérations
La rémunération du personnel doit naturellement
être en rapport avec les ressources de la station. Par conséquent
on prendra grand soin de n'engager des effectifs qu'en fonction des besoins
réels et des marges possibles.
Les charges salariales sont les charges les plus lourdes que
la radio doit supporter. Le calcul doit non seulement prendre en compte le
salaire proprement dit mais également (en fonction des pays). Mieux vaut
dès lors fixer des plafonds de salaires bas mais garantis chaque mois,
de façon à susciter chez les employés le maximum
d'investissement et d'éviter qu'une fois formées, les recrues ne
soient tentées de marchander ailleurs les compétences acquises au
sein de la station. Concrètement, dans les trois stations
visitées, seule la RTNC où le personnel touche un salaire, dans
d'autres stations le personnel n'a pas de salaire.
2.2.4.3. Les compétences
41
Pour les employés permanents, au même titre que
pour les bénévoles, un cahier des charges précis doit
être annexé au contrat avec les règlements de
fonctionnement de la station. Aussi bien au niveau de l'équipe
exécutive que des instances de gestion, il est important que les
responsabilités soient clairement déterminées et que
chacun connaisse précisément son rôle et ses
attributions.
Cela dit, si l'on se réfère aux cinq ou six
types de personnel envisagés plus haut, on constatera que les fonctions
de journaliste, d'animateur et de technicien ne sont pas bien
différenciées. Cela s'explique par l'évolution du
journalisme rural tel qu'il s'est développé ces trente
dernières années et par les spécificités des
médias de proximité à vocation sociale. La polyvalence qui
dans ces cadres est présentée comme un atout est aussi le fruit
d'une nécessité imposée par la faiblesse des moyens et le
manque de main d'oeuvre qualifiée. Le cumul fréquent des
fonctions rend les distinctions plus difficiles encore à
établir.
On remarquera notamment que la notion d'animateur
(trice) ne revêt pas la même acceptation chez tout le monde :
chez les uns, cette fonction s'apparente à celle de simple animateur
d'émission (le speaker, le commentateur, le médiateur de
débat, etc.) ; chez les autres, on l'assimile plus volontiers à
celle de l'encadreur, de l'instructeur, du «facilitateur»
(l'animateur d'ONG).
« Le savant mélange des deux
interprétations est revendiqué, mais il faut reconnaître
que la première l'emporte en pratique sur la seconde
»25. Cela est dû en partie au fait que la formation que
les agents reçoivent, même adaptée aux contingences
rurales, confine essentiellement au journalisme et à l'animation
radiophonique proprement dite.
2.2.4.4. Gestion du Personnel de la Radio
Selon Clément KAFIRONGO MURHULA qui cite le site
Wikipédia26, la Gestion de Ressources Humaines, ou gestion du
personnel, est « un ensemble de pratiques pour administrer, mobiliser et
développer les ressources humaines (l'ensemble des collaborateurs,
employés, cadres, ou autres) assurant l'activité de l' entreprise
ou de l' organisation qui les emploie».
25
26 Clément KAFIRONGO MURHULA Les enjeux de gestion des
ressources humaines dans les entreprises d'assurances. Cas de la Sonas Goma
Mémoire ISMGL GOMA, 2012, p.13 inédit
42
Pour sa part Jean Bernard Bruneteau27
définit la gestion du personnel comme « une activité de
support indispensable pour les autres fonctions, elle est le garant de la bonne
application des procédures et des obligations légales et
conventionnelles.
C'est une activité délicate qui ne peut
être confiée qu'à un spécialiste qui possède
« une technicité et une compétence indispensable dans les
domaines comptables, juridique et informatique ».
La gestion du personnel est une fonction qui s'est
taillé une place sans cesse grandissante dans les organisations au cours
du 20e siècle. Aujourd'hui on peut affirmer que la gestion du
personnel entant que fonction a fait ses preuves dans la plupart des
organisations. C'est ainsi qu'un manager disant : « il n'y a pas des
miracles dans la vie industrielle que ce que les hommes font » et Peter
DRUCKER28 a ajouté la première ressource de toute
entreprise, société ce sont les ressources humaines.
Dans les chaines de radio locales qui ne sont que des types
d'organisation non encore constituées, l'administration est souvent
considérée comme une affaire de paperasse que l'on confie au chef
de chaine, au rédacteur en chef. Parfois, c'est le patron qui s'occupe
de tout.
Il est évident de signaler qu'à la sous-station
de la RTNC/UVIRA, c'est la section de l'administration qui
veille à la gestion quotidienne du personnel et congère les
ressources humaines. A la radio le messager du peuple, c'est le service
d'administration et finance qui s'occupe de la gestion du personnel et des
finances. Et pour la radiotélévision communautaire Mitumba, la
gestion du personnel est aussi occupée par le service d'administration
et finance.
a. Le Recrutement du journaliste
Le recrutement est une activité primordiale qui
constitue une responsabilité majeure. C'est une étape
délicate dans la mesure où il s'agit de déceler, dans un
délai relativement court, les capacités actuelles et le potentiel
d'une personne en termes de compétence et de comportement.
Selon l'ordonnance loi N° 81-012 portant statut des
journalistes oeuvrant en RDC dans son article 7, le recrutement s'effectue sur
concours. Toutefois, il peut se faire sur titre en faveur des journalistes
professionnels et des candidats diplômés d'une école de
journalisme.
27Jean BERNARD B. Cité par François
ELDIN dans Management de la communication : de la communication
personnelle à la communication interpersonnelle, éd
Paris, 2012, p.24
28 Peter DRUCKER cité
par François ELDIN, Op.cit., P.27
43
Aucun organe d'information n'est autorisé à
employer à temps plein d'autres personnes en dehors des journalistes
professionnels et stagiaires dans la collecte, ou la diffusion des nouvelles ou
des idées.
Le nombre des journalistes stagiaires ne peut dépasser
le tiers de l'effectif de la traduction. ? Le recrutement dans les radios
politiques selon le chef de la RTNC/Uvira BITEZA
BAKULIKIRE Jonas29, se fait au
niveau national (Kinshasa) et celui-ci engage celui
qui a été collaborateur mais en condition qu'il
soit diplômé d'étude secondaire ;
? Jean BOSCO LUBATU30, pour lui, le recrutement
à la radio se fait par deux procédures à savoir :
- La formation et ;
- Le savoir de la personne.
? Selon le Directeur de la RTCM M. Robert
SHEMAHAMBA31, le recrutement du journaliste auprès
de sa station, se fait lors que la radio en est besoin et celui-ci ne tient
compte du diplôme, mais par une durée de formation et sur base de
l'application ;
? Quant à la radio le Messager du peuple, Monsieur
MUSEME WASSO32 chef d'administration, fait savoir
que le recrutement est facilement à leur fidélités
auditeurs c'est-à-dire ceux qui suivent et sont toujours en contact avec
la radio.
Le recrutement dans les radios privées nouvellement
constituées est une entreprise essentielle hasardeuse basée sur
des critères qui ne peinent à faire l'unanimité dans des
cercles rationnels. Le privilège semble plutôt accordé
à la parenté, l'ethnicité, l'amitié ... apriori
dominants dans notre environnement social, lui-même marqué par le
respect de l'équilibre régional avec en corollaire le risque de
la négation du mérite.
En terme général, tout recrutement doit faire
l'objet d'une publicité préalable. Les candidats doivent
être reconnus de bonnes vie et moeurs et avoir terminé, à
la date du concours, au moins le cycle des études secondaires ou
équivalent.
L'article 8 de l'ordonnance loi 81-012 portant statut des
journalistes oeuvrant en RDC stipule que tout candidat journaliste est
astreint, à l'issu de la période d'adaptation d'une durée
de 24 mois.
La durée de ce stage est réduite à 12
mois pour les détenteurs d'un diplôme délivré par
une école de journalisme.
29 BITEZA BAKULIKIRE Jonas, chef de la sous station de
la RTNC/Uvira, interviewé le 09/05/2013 à Uvira
30 Jean BOSCO LUBATU, chef administratif à
Radiotélévision Mitumba, interviewé le 09/05/2013 à
Uvira
31 Robert SHEMAHAMBA, Directeur de la RTCM,
interviewé le 10/05/2013 à Uvira
32 MUSEME WASSO, chef d'administration,
interviewé le 10/05/2013 à Uvira
44
c. Evaluation et promotion
L'évaluation du personnel consiste « à
porter un jugement sur les activités exercées par un
employé pendant une période déterminée dans une
organisation »33. C'est donc un jugement de valeur. Ce jugement
s'appuye sur des critères implicite des normes établit de
façon que l'évaluation puisse formuler une opinion globale et
objective sur le rendement et le potentiel évalué.
A son importance, l'évaluation de la performance de
travailleurs correspond à une nécessité au plan
économique.
En Média, particulièrement dans la
rédaction, l'évaluation est d'abord perçue au niveau des
collègues. C'est en conférence de rédaction qu'ils
statuent sur les performances des uns et des autres. Il est à noter que
l'évaluation et les promotions en ce qui concerne les
éditorialistes, n'ont aucune incidence sur la paie, par contre un
surcroit de travail est logiquement envisagé.
En ce qui concerne les media de la place, l'évaluation
et promotion dépend d'une station (radio) à une autre.
A titre d'exemple, mais voici ce que fait chaque radio dans le
processus de l'évaluation et promotion :
- A la RTNC sous station d'Uvira, l'évaluation de
journalistes se fait sur base de sa prestation et son expérience d'une
longue durée (ancienneté) ;
- A la Radio le messager du peuple, l'évaluation de
journalistes se fait par des auditeurs et ce sont eux qui donnent de remarques
aux journalistes recrutés à travers sa façon de s'exprimer
devant le micro. Quant à la promotion, cette dernière est interne
c'est-à-dire on promotionne l'agent qui a l'ancienneté dans le
service ;
- A la RTCM, l'évaluation et promotion se fait sur base
de prestation, auditeur et appréciation de responsable de la Radio.
c. La formation
L'article 5 du code du travail stipule que : tout employeur
public ou privé a l'obligation d'assurer la formation, de
perfectionnement ou l'adaptation professionnel de travailleur qu'il emploie.
33 Drissa KONATE, Contribution des ONG de
développement dans la promotion socio- économique des populations
démunies de Côte d'Ivoire. Cas de la commune d'Abobo,
Mémoire, L2 socio anthropologie, Université de Cocody- Abidjan,
2005, p.7
45
A cette fin, il pourra utiliser les moyens mise à sa
disposition, sur toute l'étendue du territoire de la République
par l'institut national de préparation professionnel (INPP)
institué par le titre XIII du présent code, pour l'aider à
organiser et maintenir son action pour le perfectionnement, la formation ou
l'adaptation professionnel de travailleur qu'il emploie.
Dans les domaines de la communication en RDC, il existe deux
grande écoles de référence, en l'occurrence, l'institut
facultaire de sciences de l'information et de la communication (IFASIC) et
l'institut supérieur de l'audiovisuelle (ISA), spécialisés
dans la formation des hommes et des femmes des médias. Un
département de communication existe également à
l'université de Kinshasa (UNIKIN), à l'université de
Lubumbashi (UNILU).
Par ailleurs, quelques institutions privées offrent
çà et là des formations. Cest le cas de
l'université libre batiste d Congo et l'université panafricaine
de la paix à Uvira.
La formation n'est pas seulement acquisition des connaissances
mais aussi la modification d'un comportement devant des citations nouvelles qui
conduisent à améliorer ses connaissances.
Elle obéit à des objectifs et des besoins
spécifiques de l'entreprise, tel que l'adaptation des connaissances pour
le maintenir et la consolidation des savoirs, l'amélioration des
connaissances existantes pour perfectionner la qualité du travail ;
l'acquisition de nouvelles connaissances, la préparation à des
changements de fonctions en prévision des plans de l'entreprise, une
ouverture sur d'autres horizon, ....
- A la RTNC, la formation de personnel se fait sur le tas
(formation de la maison). Elle se fait surtout aux agents qui ne sont du
domaine ;
- A la radio le Messager du peuple, la formation du
journaliste se fait par les différents partenaires de la maison. Nous
citons par exemple : la voix de l'Allemagne, la fondation hirondelle et le
centre lokolé ;
- En fin à la RTCM, la formation du personnel est
réalisée non seulement par le directeur de la station, mais aussi
de partenariat et des ONGs de la place.
d. Le contrat du travail
Il est défini selon la loi N° 67/310 du 09
août 1967 portant code du travail comme « toute convention
écrite ou verbale par laquelle une personne, travailleur, s'engage
à fournir à une autre personne, l'employeur, un travail manuel ou
autre, sous la direction et l'autorité directe ou indirecte de celui-ci
et moyennant rémunération.
46
Thierry Brunet et Gabriel Vinogradoff, le définissent
comme une « convention par laquelle une personne (salariés)
s'engage à travailler sous la subordination juridique d'une lui versant
en contrepartie un salaire (l'employeur) »34.
2.2.5. Droits et devoirs du journaliste
Les droits et devoirs du journaliste se trouvent dans
plusieurs instruments juridiques tant nationaux qu'internationaux. A cet effet,
nous allons parler un peu de ces droits et devoirs selon les différents
codes de déontologie du journaliste. Ainsi pour les codes de
déontologie au plan international, nous allons nous
référer à la « déclaration de principe de la
fédération internationale des journaliste » et la «
déclaration de Munich de 1971 ».
En en fin s'agissant des codes nationaux, nous allons nous
inspirer du code de déontologie et d'éthique du journaliste
Congolais.
Le code de déontologie et d'éthique du
journaliste Congolais prend ses racines la déclaration de Munich de
1971, ainsi dans son préambule d son code stipule que : adhérant
à la déclaration de Munich,
En son article 1er, ce code de déontologie
décrit le devoir d'un bon journaliste comme quelqu'un qui doit «
OEuvrer en tout temps en faveur de la liberté dans la collecte, le
traitement et la diffusion des informations, opinions, commentaires et
critiques ; cette liberté étant indissociable du droit du public
à être informé et à recevoir et émettre
librement des opinions ». et le législateur congolais en ajoute que
en son article 19 et 20 du même code que tout journaliste doit
revendiquer les droits suivants : « L'équipe rédactionnelle
doit être obligatoirement informée de toute décision
importante de nature à affecter la vie de l'entreprise. Elle doit
être au moins consultée avant toute décision
définitive, sur toute mesure intéressant la composition de la
rédaction : embauche, licenciement, mutation et promotion de
journalistes. » « En considération de sa fonction et de ses
responsabilités, le journaliste a droit non seulement au
bénéfice des conventions collectives, mais aussi à un
contrat personnel assurant la sécurité matérielle et
morale de son travail ainsi qu'à une rémunération
correspondant au rôle social qui est le sein et suffisante pour garantir
son indépendance économique ».
3' Code du travail, Tome I, op.cit.
47
CHAPITRE III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
DE L'ENQUETE
3.1. ORGANISATION DE L'ENQUETE
3.1.1. Population, échantillon et stratification
de l'échantillon
3.1.1.1. Population d'étude
Les journalistes des radios de la cité d'Uvira ont
constitué notre cible d'enquête. Ils sont repartis en deux
catégories des journalistes à savoir : les journalistes et les
gestionnaires de chaine de radios.
3.1.1.2. Tirage et taille de l'échantillon
Notre échantillon respecte la proportion de deux sexes et
des tranches d'âge adulte. De
cet univers, nous avons tiré notre échantillon de
personnes représentant notre univers d'étude.
Il reste à signaler que cet échantillon est
aléatoire stratifié, vu la diversité des personnes
ressources pouvant influencer les résultats de notre
recherche. S'agissant de la formule, nous
nous sommes servis de la théorie d'Alain BOUCHARD que
voici :
NC= N = N n
N+n.N+n
N
NC= La taille de l'échantillon corrigé
N= La taille des journalistes à enquêter qui est de
42 Personnes
n= La taille de l'échantillon correspondant à 100
personnes.
Connaissant le nombre des journalistes et gestionnaires oeuvrant
au sein de trois radios ciblées
(RTNC, RMP et RTCM) qui est de 42 personnes, nous pouvons
maintenant calculer.
NC 29, 57 30
Les 30 représentent uniquement les personnes ressources
qui détiennent des informations sur la problématique sous
examen.
3.1.1.3. Stratification de l'échantillon
Notre échantillon a été structuré en
différentes strates, lesquelles sont constituées des
personnes supposées susceptibles de mettre à
notre disposition différentes informations dont nous avons besoin sur la
vie des journalistes radios. Ces différentes strates sont:
- Les gestionnaires de stations radios RTNC, RMP et RTCM ;
- Les journalistes.
48
Etant majoritaire par rapport aux autres corporations, les
journalistes nous ont intéressés à 90%. Cette
dernière nous a aidé à prélever différentes
informations sur notre sujet d'étude et pour cela ils se sont
montrés intéressés à répondre aux diverses
questions que nous leur posions.
3.1.1.4. Représentativité de
l'échantillon
L'échantillon duquel nous sommes partis pour
récolter les informations, est objectif car non seulement il nous a
permis d'avoir la représentativité de toutes les
catégories des acteurs impliqués dans la gestion et fonction
d'une station radio, mais aussi et surtout de recueillir les informations
fiables de notre enquête sur les conditions de vie des journalistes
radios. Cette affirmation se vérifiera quand nous aurons à
ressortir les conclusions par rapport aux résultats de nos
enquêtes qui témoigneront d'un mariage parfait avec les vraies
réalités vécues par cette catégorie des
enquêtés.
3.1.1.5. Outils, appareils et matériels
utilisés
a. Ordinateur
Avec le logiciel Microsoft Office Excel 2010 pour les calculs,
tracer les tableaux, l'encodage, analyse et interpréter les
données et le logiciel Microsoft Office Word 2010 pour la saisie et le
traitement des textes.
b. Imprimante et photocopieuse
Ces deux appareils nous ont été d'une
utilité capital car grâce à eux nous sommes parvenus au
travail sous un format en dur pouvant permettre à n'importe qui d'y
accéder. Aussi, avec la photocopieuse, il a été possible
de multiplier le travail en plusieurs exemplaire selon le besoin et à
moindre cout.
c. Flash disque et disc compact
Avec les coupures intempestives du courant qui
caractérisent la cité d'Uvira, il a été facile avec
ces deux matériels de nous déplacé facilement avec les
données de notre recherche n'importe où pour les enrichir. De
manière particulière, le disque compact nous a permis de
protéger les données de notre recherche contre toute sorte de
virus qui peuvent facilement attaquer le flash disc et endommager les
données.
d. Questionnaire d'enquête
49
50
51
52
Nous nous sommes servi d'un exemplaire du questionnaire
d'enquête que nous avons estimé pouvant soit affirmer, soit
infirmer la nature de notre hypothèse. C'est dans ce sens que nous avons
élaboré huit (8) questions comprenant des questions ouvertes et
fermées et constituant ainsi notre canevas de l'enquête.
Une fois sur le terrain, il nous a été
obligatoire et indispensable de traduire les questions en exemplaires swahili
pourtant conçues en français du fait d'un niveau plus bas de
certains animateurs radios.
3.2. RECOLTE ET ANALYSE DES DONNEES
3.2.1. METHODES
3.2.1.1. Méthode statistique
Elle nous a servi pour tenter non seulement, de chiffrer les
phénomènes que nous avons observés, mais également
de bien les résumer en vue d'en tirer les quantités pour mieux
les comprendre. Cette méthode nous a permis de tirer la taille
d'échantillon avec laquelle nous avons travaillé.
3.2.1.2. Méthode descriptive
Cette méthode nous a permis de localiser et de
décrire les différentes catégories des journalistes et
bénévoles. Avec cette méthode nous avons décri
notre milieu d'étude dans tous ses aspects tout en sélectionnant
exclusivement les informations qui cadrent directement avec notre sujet
d'étude.
3.2.1.3. Méthode analytique
Elle nous a permis de faire un examen et surtout une analyse
des informations recueillies pendant nos échanges avec nos personnes
ressources sur la problématique de la profession des journalistes
à Uvira. A partir de ces analyses, nous sommes aboutis à des
données que nous avons jugé fiables et cohérentes à
la nature de notre recherche et qui nous ont permis de dégager les
résultats généraux après les quels nous avons
proposé une piste de solution concrète.
3.2.2. TECHNIQUES
3.2.2.1. Technique d'observation directe
Cette technique de recherche nous a permis d'avoir un
aperçu général sur l'état de lieu de la profession
des journalistes et sur les journalistes eux-mêmes. Les visites
effectuées dans les stations radios ont permis d'observer la
qualité et le moral de nos personnes ressources. Cela nous a permis
également de nous imprégner des réalités de vie
quotidienne des journalistes dans la cité d'Uvira. Ainsi, l'accent est
mis sur la collecte d'un maximum d'informations pertinentes dans un temps
raisonnable.
3.2.2.2. Technique d'analyse documentaire
Avec la lecture de plusieurs documents tels que livres,
revues, rapports, notes de cours, TFC, mémoires et les sites Internet
nous avons enrichis la théorie cadrant avec notre sujet de recherche.
Cette technique nous a également permis de faire une simple comparaison
des théories existantes, cest-à-dire, des autres
chercheurs en vue de mieux discerner la problématique de la
misère des journalistes de la cité d'Uvira.
3.2.2.3. Technique d'interview par questionnaire
C'est un moyen que nous avons utilisé à base
d'une fiche dressée de séries de questions que nous avons soumise
à nos enquêtés. Pour notre travail, nous avons
dressé une série de questions mixtes à réponse
ouverte et ferme vue la caractéristique de notre étude. Avec
cette technique, nous avons limité la marge de la liberté de nos
enquêtés par la structuration de nos questions d'enquête.
Ces entretiens ont fourni un maximum d'informations sur ce que pensent nos
personnes ressources sur leurs situations professionnelles.
3.3. MODE DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES
Pour des raisons de s'assurer que le travail ne souffre d'aucune
erreur d'omission ou
de la non prise en compte de l'un ou de l'autre aspect relatif
aux informations recueillies sur terrain, nous nous sommes proposé,
conscient du volume du travail à faire, de procéder par un
dépouillement manuel. C'est-à-dire, un dépouillement par
pointage.
3.4. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
3.4.1. PRESENTATION DES RESULTATS
3.4.1.1. IDENTITE DES ENQUETES
Par rapport à l'identité de nos personnes
ressources, 3 paramètres nous ont
particulièrement intéressés tels que nous
l'avions mentionné ci-dessus et pour chacun d'eux, nous précisons
en quoi il a été important dans cette recherche.
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtés selon leurs tranches d'âges
N°
|
Tranches d'âges des
enquêtés
|
Effectifs
|
%
|
1
|
De 18 à 24 ans
|
8
|
26,5
|
2
|
De 25 à 31 ans
|
11
|
37
|
3
|
De 32 à 38 ans
|
8
|
26,5
|
4
|
De 39 à 45ans
|
2
|
7
|
5
|
De 46 ans et plus
|
1
|
3
|
Total
|
30
|
100
|
Les données du tableau ci-haut nous illustrent que la
tranche d'âge qui va de 18 à 38 ans, c'est celle qui s'adonne
beaucoup plus à la profession journalistique. La raison ce que la
plupart des personnes qui s'adonnent à cette profession sont surtout les
en quête d'emploi et de survie.
Tableau n°2 : Répartition des
enquêtés selon le genre
N°
|
Les sexes des enquêtés
|
Effectifs
|
%
|
1
|
Masculin
|
21
|
70
|
2
|
Féminin
|
9
|
30
|
Total
|
30
|
100
|
Les données de ce tableau nous renseignent bien que les
hommes sont majoritairement professionnels des médias par rapport aux
femmes. La raison est que les nombreuses femmes non seulement qu'elles
haïssent cette profession mais aussi elles font objet des plusieurs abus
et conflits qui freinent leurs engagements dans la profession.
Tableau n° 3 : Répartition des
enquêtés selon leurs statuts dans la profession
N°
|
Statuts des enquêtés
|
Effectifs
|
%
|
1
|
Gestionnaire de la station
|
3
|
10
|
2
|
Journalistes
|
27
|
90
|
Total
|
30
|
100
|
De par ce tableau il est clair que notre principale cible dans
cette enquête était les journalistes contractés et
bénévoles qui représentent 90% des enquêtés.
Ceci ne veut pas dire que nous sous-estimons la participation des gestionnaires
des stations car ils sont faiblement
représentés. Ceci veut dire tout simplement que
nous avons un choix judicieux des personnes susceptibles de nous disponibiliser
des bonnes informations relatives à notre recherche.
Tableau n° 4 : Répartition des
enquêtés selon leurs niveaux d'étude
N°
|
Niveaux d'études
|
Effectifs
|
%
|
1
|
Licence
|
8
|
27
|
2
|
Gradué
|
9
|
30
|
3
|
Diplôme d'Etat
|
13
|
43
|
4
|
Primaire
|
-
|
|
5
|
Sans niveau
|
-
|
|
Total
|
30
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la majorité de chevaliers de
plume qui oeuvrent dans les chaines de radios à Uvira sont des
diplômés d'état comme le montre les résultats de ce
tableau soit 43% suivi de gradué qui représentent 30% et 27% des
licenciés.
3.4.1.2. QUESTIONS PROPREMENT DITES DE L'ENQUETE Question
n°1 : avez-vous un contrat du travail qui vous lie avec votre station
ou
employeur.
Tableau n° 5 du contrat du travail des journalistes
radios d'Uvira
Réaction
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
9
|
30
|
Non
|
21
|
70
|
Total
|
30
|
100
|
La majorité des journalistes radios de la cité
d'Uvira travaillent sans un contrat qui le lie à leurs employeurs. Ceci
laisse penser que leur engagement se fait sur base de camaraderie sans les
préalables conditions liées au travail. Seuls une minorité
des journalistes de la chaine nationale détiennent les contrats.
Question n°2 : si oui, le salaire que vous recevez
parvient-t-il à vous aider à nouer les deux bouts du mois
?
Tableau n°7 de la satisfaction par le salaire
reçu
Degré de satisfaction par le salaire
|
Effectif
|
%
|
Rarement
|
2
|
22
|
Difficilement
|
7
|
78
|
Total
|
9
|
100
|
53
Difficilement, telle est la réaction de la
majorité des journalistes ayant répondu à cette question
sans pour autant dévoiler de combien il gagne par mois pour couvrir leur
besoin. La raison est simple et coïncide avec les arguments qui
soutiennent que le journalisme est un sale métier et sale boulot.
Contrairement aux défenseurs de ce métier qui soutiennent que le
journalisme était métier noble, les journalistes de la
cité d'Uvira sont loin de cette noblesse du métier
journalistique.
Question n°3 : si vous n'avez pas un contrat du
travail, que faites-vous pour votre survie ?
Tableau n°8 : Des mécanismes palliatifs à
l'absence du contrat
Alternatives pour pallier au manque du
contrat
|
Effectif
|
%
|
Débrullandisme
|
9
|
43
|
Cumul de fonction d'enseignant avec le journalisme
|
5
|
24
|
Petit commerce
|
7
|
33
|
Total
|
21
|
100
|
Faute d'une bonne rémunération, les chevaliers
de la plume de la cité d'Uvira se lancent dans la débrouillardise
pour survivre. D'autres par ailleurs recourent au cumul avec la carrière
enseignant et exercent de petit commerce. L'on comprend à partir de ces
éléments les premiers indices qui font que la vie des
journalistes de la cité soit caractérisée par une
misère généralisée.
Question n°4 : est-ce qu'il y a des journalistes
qui ont d'autres occupations à part celles qui concernent leur
métier ?
Tableau n°9 autres occupations à part le
métier de journaliste
Réactions
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
27
|
90
|
Non
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100
|
La grande partie des journalistes exercent d'autres
occupations en dehors du métier de journaliste. C'est notamment
l'enseignement, le petit commerce et d'autres activités
libérales.
Question n°5 : si oui, qu'est-ce qui est à la
base de cette situation ? Tableau n°10 causes de cette
situation
54
Réactions
|
Effectif
|
%
|
Insuffisance ou inexistence du salaire ou prime
|
18
|
67
|
Détournement des fonds par les gestionnaires
|
6
|
22
|
Faiblesse de mobilisation des fonds et de partenariats
|
3
|
11
|
Total
|
27
|
100
|
En réponse aux causes profondes de la vie de
misère du journaliste d'Uvira, nous remarquons dans le tableau ci-haut
que les réponses données par nos 27 enquêtés de
toutes les 3 radios évoquent l'inexistence ou insuffisance du salaire ou
prime. En égard à ce qui précède, nous pouvons
confirmer notre hypothèse selon laquelle l'absence de salaires pour
certains et l'insuffisance de salaires pour d'autres (les salaires
indécents) et l'inexistence de contrat de travail sont à la base
de la vie misérable des journalistes des radios d'Uvira.
Alors que le code de déontologique et d'éthique
du journaliste du Congo ainsi que la déclaration de principe de
fédération internationale des journalistes stipule, comme
déjà dit, que le journaliste doit économiquement,
dépendre de sa profession en ayant une rémunération
suffisante, les journalistes d'Uvira par contre sont loin de cette
disposition.
Nous avons dit avec la déclaration universelle des
droits de l'homme que « tout travail doit produire des biens
économiques ou des services. Ces produits devraient faire l'objet de
contentement de celui qui travaille dans la mesure où il reçoit,
en contrepartie, l'équivalent compensatoire de ses efforts ».
Ce qui est vrai est que, généralement, le
journaliste d'Uvira ne vit pas de sa profession. Raison pour laquelle il se
lance dans d'autres occupations pour sa survie.
Lors de nos recherches, nous avons pu constater qu'à
part la RTNC qui reçoit de petites subventions de l'Etat, mais
insignifiantes, dans d'autres radios le concept salaire n'a pas de place.
Question n°6 : Est-ce que les employeurs
fournissent des efforts pour mobiliser les fonds en vue de payer les
journalistes ?
Tableau n°11 De la mobilisation des fonds par les
initiateurs de chaines de radios d'Uvira
Réactions
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
20
|
67
|
Non
|
10
|
23
|
Total
|
30
|
100
|
La majorité des enquêtés reconnaissent les
efforts engagés par leurs employeurs dans la mobilisation des fonds,
malheureusement l'égoïsme des employeurs font que ces fonds soient
mal géré. La raison est simple étant donné que
l'idée de création d'une radio souvent ici à Uvira vient
d'une personne qui se veut comme visionnaire et chef d'entreprise seul à
décider.
55
Question n°7 : a qui peut-on attribuer la
responsabilité de la vie de misère que mènent les
journalistes des radios d'Uvira ?
Tableau n°12 De la responsabilité de
misère des journalistes radios d'Uvira
Réactions
|
Effectif
|
%
|
Les journalistes eux-mêmes
|
11
|
37
|
Les employeurs
|
12
|
40
|
L'Etat congolais
|
7
|
23
|
Total
|
30
|
100
|
Ceci revient à confirmer notre hypothèse selon
laquelle les journalistes d'Uvira ne sont pas responsables de leur vie
misérable, mais la responsabilité incombe plutôt à
leurs employeurs.
La création d'une radio demande au préalable une
réflexion stratégique axée entre autres sur la prise en
charge du personnel.
En tant qu'employeur, on doit se rassurer qu'on est en mesure
de payer son personnel, comme nous l'avons dit dans le point
précédent e rapport avec le code de déontologie et
d'éthique du journaliste Congolais « ... le journaliste a droit
à une rémunération correspondant au rôle social qui
est le sien et suffisante pour garantir son indépendance
économique».
Lors de nos recherches, nous avons pu constater que certains
employeurs sont disposés à investir dans les matériels
chers sans penser faire de même au journaliste en tant qu'homme au centre
du fonctionnement de la radio.
A la RTNC, le journaliste reçoivent leurs
rémunérations mensuelles, mais qui restent toujours
insignifiantes par rapport au coût de vie comme nous le verrons dans le
point suivant.
A cet effet, M. BUGUMBA TANGANIKA chef de programme de la
RTNC/Uvira affirme en disant que la question sur la vie professionnelle de
journaliste est pertinente et qui ne concerne pas tout simplement les
journalistes, car pour tout Congolais, le salaire n'est pas suffisant et les
avantages sociaux ne sont pas payés.
Question n°8 : quelles conséquences de la vie
misérable des journalistes vis-à-vis de l'exercice de leur
métier ?
Tableau n°13 conséquences de misères des
journalistes sur leur métier
Réactions
|
Effectif
|
%
|
Phénomène de coupage
|
12
|
40
|
Bouc émissaire des autorités et autres leaders
d'opinion influents
|
3
|
10
|
Manque du professionnalisme dans le
|
11
|
37
|
56
métier
|
|
|
Irrégularité au service
|
4
|
13
|
Total
|
30
|
100
|
Pour les différents journalistes enquêtés,
les conséquences liées à la vie de misère du
journaliste sont variées dont les plus majeures sont la mendicité
ou coupage auprès des personnes ressources, irrégularité
au service, manque du professionnalisme dans le métier.
Question n°9 : Que pensez-vous en guise des pistes
de solution pour améliorer la vie des journalistes d'Uvira ?
Tableau n°14 propositions
Propositions
|
Effectif
|
%
|
Salaire et prime décent
|
14
|
47
|
Transparence dans la gestion des ressources financières
|
10
|
33
|
Créer des AGR
|
1
|
3
|
Renforcer le partenariat avec la population, l'Etat et les
acteurs de développement
|
2
|
7
|
Que l'Etat puisse contrôler les radios
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100
|
Pour lutter contre ce fléau, 47 % des professionnels
des médias enquêtés ont pensé premièrement
que la radio (l'employeur) devait disponibiliser un salaire et prime
signifiants aux journalistes. Un des journalistes qui a requis l'anonymat a
suggéré que les employeurs cessent d'exploiter les journalistes
qui leur offrent toujours des services bénévoles.
57
CONCLUSION GENERALE
Rappelons que notre travail a porté sur l'analyse
critique de la vie des journalistes des radios d'Uvira, cas de la RTNC/Uvira,
la RMP et la RTCM (2005-2012).
Comme tout autre travail, le journaliste a aussi ses exigences
impliquant les droits et les devoirs de l'employeur et de l'employé.
Rappelons avec le code de déontologie et d'éthique du journaliste
Congolais en son article 20, que « ... le journaliste doit avoir un
contrat personnel ... » et une rémunération pour garantir
son indépendance économique.
Le journaliste est donc celui qui, économiquement,
dépend de son métier.
Cependant, au regard de la vie de misère que
mènent les journalistes des radios d'Uvira, nous avons été
intéressé de faire une étude appropriée. Ceci
étant, il nous a été utile de poser premièrement
dans la problématique, la question de savoir si la misère du
journaliste provient-elle de lui-même ou de son employeurs.
En guise de réponse à cette question, nous avons
émis l'hypothèse qui a été confirmée
après notre descente sur le terrain, l'hypothèse selon laquelle
« les journalistes d'Uvira ne sont pas de responsables de leur vie
misérable, la responsabilité plutôt à leurs
employeurs.
Leurs difficultés sont connues : manque de moyens
matériels, pénurie de personnels formés et
expérimentés, assujettissement à une réalité
locale encore marquée par l'autoritarisme, faible structuration du jeu
politique ou absence de codification claire des rapports entre la presse et
d'autres instances de la société si nécessaires à
son développement (telles la justice ou le monde économique),
etc., toutes ces difficultés ayant leur traduction dans la difficile
pérennisation des entreprises de presse, et dans les carences
professionnelles fréquemment observées et
dénoncées. Dont le premier effet est de miner la
crédibilité d'une institution fragile qui repose, on l'oublie
souvent, sur la confiance du public et la reconnaissance par celui-ci de son
utilité... Tout indique, au minimum, une faible structuration de la
profession de journaliste, et l'exemple de médias d'Uvira est
significatif parce qu'il témoigne d'une situation «limite»
dans un pays probablement plus démuni que certains de ses voisins. Dans
une société vouée à l'informel au plan
économique, il semble bien que la presse n'offre qu'un reflet
fidèle de son milieu. Et qu'il serait illusoire de proposer de simples
stratégies volontaristes pour sortir de cet état de fait, les
conditions de l'environnement restant les mêmes. Toute adaptation
fonctionnelle «par le haut» du métier de journaliste, par
l'aménagement du cadre légal ou par l'injection de flux
financiers (pour la formation ou l'appui en matière d'équipement)
risque d'être assez inopérante dès lors que la
société ne se
58
prête encore qu'imparfaitement à une modification de
comportements, dans des conditions
économiques sans grand changement.
Le journaliste Uvirois est pourtant un acteur qu'il faut
probablement apprendre à respecter
et mieux connaître lorsque l'on considère les
difficultés propres de sa tâche. L'exhorter à se
couler dans le moule normatif de la presse telle qu'elle est
conçue dans les pays développés
risque fort d'être inadéquat, toutes choses restant
égales par ailleurs.
Il reste que l'on parle ici d'une situation qui est transitoire :
la presse privée Uviroise, dans
sa configuration actuelle, a au plus une décennie
d'existence. Les efforts non négligeables de
consolidation, dès lors que le milieu s'y prête, et
la conscience très répandue parmi ses acteurs
des limites imparties par ce milieu, sont plus encourageantes que
ne le supposerait un rapide
examen, cet examen étant mené au surplus dans une
période de stagnation politique et sociale
sur l'ensemble du pays, dont on se gardera d'affirmer qu'elle est
appelée à perdurer.
Comme contribution dans cette réflexion, nous pouvons
proposer :
? A l'Etat Congolais
Pour libérer les journalistes de ce fléau, l'Etat
doit :
- Multiplier les efforts pour l'encadrement et la prise en charge
de la vie de leurs
journalistes ;
- Multiplier les actions de développement à
caractère socio-économique dont un certain
pourcentage servira au salaire des journalistes ;
- Doter les journalistes d'une formation complémentaire
par ex à celui de
l'enseignement supérieur et universitaire
spécifiquement dans le domaine de
l'information et communication ;
- Libéraliser et démocratiser la presse, car la
radio constitue un moyen efficace pour
transmettre les messages que ça soit aux autorités
politico-administratives qu'à la
population.
? Aux radios d'Uvira (employeurs)
- Recevoir le système de gestion du personnel d'une radio
;
- Créer des sources génératrice durable pour
de développement des radios ;
- Prise en charge des journalistes par les employeurs ;
- Mettre fin au détournement de ressources
financières ;
- Créer des partenariats ;
- Formation sur la prise en charge du journaliste ;
- Centralisation de recette de toute publicité,
communiqué ou émission ;
- Transparence lors de rémunération (salaire).
59
? Aux journalistes de ces radios
A notre grand avis, pour que les journalistes puissent avoir une
bonne renommée, nous
les proposons ceux qui suivent :
- Eviter de vider le code de déontologie de leur
métier à son article ;
- Avoir une autre occupation génératrice pour sa
suivie ;
- Etre bien rémunéré (salaire).
En mettant l'introduction et la conclusion générale
en index, notre travail s'article sur trois
points principaux qui constituent chacun un chapitre :
Le premier chapitre porte sur les considérations
générales relatives à l'approche conceptuelle
et aux généralités sur la radio et le
métier du journalisme.
Le deuxième porte sur la présentation des radios
d'Uvira et en fin le troisième chapitre porte
sur la situation de la vie du journaliste dans les radios
d'Uvira.
60
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BOULAINE J., Pédagogie
appliquée, Paris, New York, Milan Masson, 1980
2. Dictionnaire Larousse 9e éd. Paris 1905
3. M.GRAWITZ, les méthodes de sciences
sociales, éd.Précis-Sollas, Paris 1976
4. MUTINGA, Modeste, neutralité et
rôle des médias publics pendant la transition in Monuc magazine,
Kinshasa, 1992
5. FALCONI A., les Bases de l'audiovisuel,
initiation au langue médiatique, Saint Paul Afrique, Kinshasa, 1992
6. FALCONI A, Ss P. et François Xavier
BAUDIM'BANIY, lexique des médias, internet et multimédia,
médiaspaul, Kinshasa, 2009
7. FRASES COLIN et Restrepo ESTRADA, manuel de
la radio communautaire, Paris, Unesco, 2001
8. Encyclopédie Dicos Encarta 2013
9. N'DA P., méthodologie de la
recherche, de la problématique à la discussion des
résultats, éd. Universitaires de côte d'ivoire, Abidjan,
2002
10. Jean Baptiste ILBOUDO : comment produire
des programmes d'une Radio associative, 2002
11. Situation des Médias en RDC, éd. IPP avril
2004 P. 45
12. Warren K. Agée, Phillip H. Ault et Edwin
Emery, Médias, éd. De BOOK Wesmael, s.a., 1989
13. DAYAN, A. Manuel de gestion, Vol I,
éd Ellipses, Paris, 1999
14. Droit Congolais du travail, code du travail I, ordonnance
loi N°67/310 du 09 Août 1967
15. ALBERTO, T et COMBERIALE, P. comprendre
l'entreprise, éd. Nathan, Paris, 2e éd, 1999
16.
II. TRAITES/CONVENTIONS
1. Code de déontologie et d'éthique du journaliste
Congolais, Kinshasa 2004
2. Formation professionnel des médias sur la nouvelle
loi sur les violences sexuelles par RADHF du 15 au 16 juillet 2010
3. JDH : Journaliste pour les Droits humains
4. JOCC : Le Médiateur, N°003, septembre 2012
5. Déclaration universelle des droits de l'homme du
10/12/1948, article 23, alinéas 2 et 3. Vulgarisé par la haut
commissariat des nations unies aux droits de l'homme, bureau sur le terrain en
RDC, décembre 1998, article 23, alinéas 1 et 3
III. PAGES INTERNET CONSULTEES
1.
61
http://www.leganet.cd/legislation/droit%20administration/media/0L.02.1981.htm
04/02/2011
2. Média en ligne :
http://fr/wikipedia.org/wiki
(page consultée le 13 avril 2013 à Uvira)
3.
http://www.wikipedia.org page
consultée le 29/03/2013
4.
www.wikipediaencyclopedielibre.org
IV. AUTRES DOCUMENTS IV.1. LES INEDITS
1. Aubert MWIBAKECA, cours de méthodes
de recherche en communication, Uvira G3 SIC, ULBC, 3013
2. Emma MLONDANI, cours de méthodologie
et exercices du journalisme, Uvira, G3 SIC, ULBC, 2010
3. MILENGE NAYEMBE, I., Cours d'histoire
générale de l'information, Uvira, G1, ULBC, 2010
4. Emma MLONDANI, Problématique de la
collecte et du traitement de l'information en RDC (cas de la ville de
LUBUMBASHI) TFC, UNILU, lettre/SIC. 2005
5. KIZIBISHA MUSOMBWA M., la Collecte des
informations à la voix du Zaïre Bukavu, TFC, ISA 1989
6. Eustache NDASIMA, Cours de management des
organisations, G3 SIC, UVIRA, ULBC, 2013
7. V.P.NGOY KAMONA KAMBA WA NSUMPI, cours de
méthodes de recherches scientifiques, Uvira, G1, ISC, 2009
8. PAIDECO UVIRA : Guide didactique de
techniques de collecte et traitement de l'information, CTB, RDC, 2010
9. MAYUNDO CHANDJA YOS, Rapport de stage
effectué à la RTNC/Uvira du 17/07 au 17/08/2010
10. RWIGAMBA B., Cours d'initiation au travail
de recherche scientifique, ULK, KIGALI, Mars 2000
11. MUKULUTAKE BYEMBA Désiré :
Cours de méthodologie de l'information I, Uvira, G1 SIC, ULBC, 2012
12. IPO ABELELA, Cours de mass média, G1
communication sociale/ISIM, Lubumbashi, 1999-2000
13. MULONGO, Freddy, rôle des radios de
proximité avant, pendant et après les élections,
mémoire, Lubumbashi, UNILU, 2000
14. BUGUMA TANGANIKA, journaliste, chef de
programme RTNC/Uvira, interviewé le 09/05/2013 sur la vie
professionnelle et rémunération d'un journaliste.
IV.2. LES PERSONNES INTERVIEWEES
1. Jean BOSCO LUBATU, chef de service
administratif de la RTCM interviewé le 09/07/2013 le recrutement, la
formation et la gestion du personnel à la RTCM ;
2. BITEZA BAKULIKIRE Jonas, chef de la RTNC
sous-station d'Uvira, interviewé le 09/07/2013 sur le recrutement du
journaliste à la sous-station d'Uvira ;
3.
62
MUSEME WASSO, chef d'administration de la
RMP, interviewé le 09/07/2013 sur le recrutement, l'évaluation,
la formation du journaliste et la gestion du personnel à la radio ;
4. Robert SHEMAHAMBA, directeur de la RTCM
interviewé sur les causes profondes liées à la vie de
misère du journaliste, le recrutement, la formation et
l'évaluation d'un journaliste.
63
64
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE Erreur ! Signet non
défini.
IN MEMORIAM Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE Erreur ! Signet non
défini.
REMERCIEMENTS Erreur ! Signet non
défini.
SIGLES ET ABREVIATION Erreur ! Signet non
défini.
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. ETAT DE LA QUESTION 1
0.2. PROBLEMATIQUE 5
0.3. HYPOTHESES 6
0.4. OBJECTIFS DE L'ETUDE 6
0.4.1. Objectif principal de l'étude 6
0.4.2. Objectif secondaire de l'étude 6
0.5. DELIMITATION DU SUJET 6
0.5.1. Sur le plan spatial 6
0.5.2. Sur le plan temporel 6
0.5.3. Sur le plan thématique 7
0.6. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE 7
0.6.1. Choix du sujet 7
0.6.2. Intérêt du sujet 7
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES 8
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES 9
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS 9
I.1.1. Du concept « Analyse critique » 9
I.1.2. Du concept « Vie » 9
I.1.3. Du concept de radio 10
I.2. THEORIES SUR LA RADIO ET LE METIER DU JORNALISME 10
I.2.1. LA RADIO ET AUTRES ANCIENS MEDIAS 10
1.2.2. Journalisme au temps primitif 12
1.2.3. OBJECTIFS ET FINALITES DE LA RADIODIFFUSION 14
1.2.4. TYPOLOGIE DES RADIOS EMETTANT DANS LA CITE D'UVIRA
17
1.2.5. LE METIER DU JOURNALISME 19
CHAPITRE II ETAT DE LIEU DE LA PROFESSION DES JOURNALISTES A
UVIRA 21
2.1. Présentation des stations radiophoniques de la
cité d'Uvira 21
2.1.1. La Radiotélévision Nationale Congolaise
Sous Station d'Uvira 21
2.1.2. LA RADIO LE MESSAGER DU PEUPLE 28
2.2. PROFESSION DES JOURNALISTES A LA RTNC, RMP et RTCM 37
2.2.1. Du Statut des journalistes 37
2.2.2. La Qualité de « journaliste professionnel
» 37
2.2.3. De l'usage de la carte d'identité
professionnelle 38
2.2.4. DE LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 39
CHAPITRE III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE
L'ENQUETE
47
3.1. ORGANISATION DE L'ENQUETE 47
3.2. RECOLTE ET ANALYSE DES DONNEES 49
3.2.1. METHODES 49
3.2.2. TECHNIQUES 49
3.3. MODE DE DEPOUILLEMENT DES DONNEES 50
3.4. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 51
3.4.1. PRESENTATION DES RESULTATS 51
3.4.1.1. IDENTITE DES ENQUETES 51
3.4.1.2. QUESTIONS PROPREMENT DITES DE L'ENQUETE 52
CONCLUSION GENERALE 57
BIBLIOGRAPHIE 60
TABLE DES MATIERES 63