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L'Engagement Etudiant
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Contrat de Validation d'Expérience : analyse de la
Licence 2 Economie et Gestion de l'Université Paris-Est
Créteil.
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Basseler--Amichaud Steven
11/04/2016
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Sommaire :
INTRODUCTION :
2
1) Un engagement étudiant
différent ?
1
2) Définition de l'engagement
étudiant
3
3) Analyse de l'échantillon :
5
PREMIÈRE PARTIE : ANALYSE DU
SONDAGE ET INTERPRÉTATION.
6
DES JEUNES DE L'UPEC OPTIMISTES AVEC DES
MOTIVATIONS TRÈS DIVERSES.
7
CAUSES DE L'ENGAGEMENT DES ÉTUDIANTS DE
L'UPEC ET AVIS SUR SON UTILITÉ.
9
QUESTIONS SUR LE SERVICE CIVIQUE :
12
PROFESSIONS DES PARENTS ET ENGOUEMENT À
L'ENGAGEMENT ÉTUDIANT.
14
PRÉSENCE DES INITIATIVES PONCTUELLES AU SEIN
DE L'ÉCHANTILLON.
16
QUESTIONS SUR LE LIEN ENTRE RÉUSSITE
ACADÉMIQUE ET ENGAGEMENT.
17
Conclusion de l'analyse du sondage :
19
PARTIE 2 COMPARAISONS NATIONALES
21
LEITMOTIV :
21
OPTIMISME ET MOTIVATIONS :
22
FORMES DE L'ENGAGEMENT
ÉTUDIANT, QUANTIFICATION ET CAUSES.
24
1) Un engagement aux causes multiples et en
transformation.
24
2) De nouveaux outils pour compléter les
moyens d'action traditionnels.
25
LE SERVICE CIVIQUE : UNE FORME D'ENGAGEMENT
PARTICULIÈRE.
27
L'ORIGINE SOCIALE, UN FACTEUR DÉTERMINANT DE
L'ENGAGEMENT ÉTUDIANT ?
29
1) Une prédisposition à
l'engagement ?
29
2) Une relation entre réussite
académique et engagement bien présente.
30
CONCLUSION
GÉNÉRALE :
33
Bibliographie :
34
Supports de recherche :
34
Sondage posé aux étudiants de
l'UPEC et tableaux :
34
Introduction :
1) Un
engagement étudiant différent ?
« S'engager, c'est embrasser volontairement une
cause politique, civile, culturelle, humanitaire, sportive, par une
contribution personnelle (offrir du temps, un savoir-faire) ou
matérielle (donner de l'argent, des ressources) ». Pour
autant, engagement et individualisme ne sont pas forcément
opposés et peuvent même se nourrir mutuellement : on peut trouver
une satisfaction personnelle à servir l'intérêt collectif.
Animé par des convictions ou des valeurs, l'engagement est un acte
volontaire qui procède d'un droit fondamental et d'une liberté
civique, non d'une obligation. Certes, dans la pensée
républicaine, l'engagement est conçu comme un devoir civique.
C'est pourquoi la société française tend à adopter
une approche moralisatrice dans les appels à l'engagement qu'elle
adresse à la jeunesse - un appel à la participation qui sonne
comme un « impératif catégorique ». La jeunesse est
même culpabilisée si elle n'entre pas dans des dispositifs
formalisés et élaborés d'« en-haut ». Or
l'engagement ne saurait être contraint ou subi ; le discours injonctif
(« il faut s'engager ! ») ne peut qu'être mal perçu dans
un contexte d'individualisation qui touche particulièrement la jeunesse.
Ce constat est d'autant plus vrai aujourd'hui où les transformations de
la Société font ressortir l'individualisme et modifient
profondément l'engagement des étudiants.
La jeune génération a toujours été
considérée comme le renouveau et la contestation du paradigme en
cours. Associés à l'innovation et à la révolte, les
étudiants ont initié des évènements importants par
le passé tels que les grèves universitaires de Mai 68. On
pourrait se demander si ce postulat est encore vérifiable avec le
contexte particulier de notre époque.
En effet, les 18-25 ans actuels se situent à une
période de leur vie très particulière et totalement
nouvelle pour eux, encore plus que les générations
précédentes. A travers les changements qui les affectent, la
question de l'engagement étudiant se pose légitimement. Les
nouvelles technologies ont provoqué un bouleversement des rapports entre
les générations et de la société de manière
plus globale. Il est intéressant de voir les différences notables
qui seront soulignées lors de l'analyse du sondage réalisé
auprès des étudiants de L2 pour savoir si des
spécificités se font sentir à propos de l'initiative.
Les TIC, selon de multiples études, sont devenues un
facteur d'isolement et une des raisons de l'individualisme supposé des
générations Y et Z. Les adolescents passent toujours plus de
temps sur internet : en 2012, ils y consacraient près de 12 heures et 20
minutes par semaine contre 13 heures et 30 minutes en 2013. Ces outils semblent
créer davantage de liens sociaux, mais bien plus superficiels.
L'engagement étudiant est-il donc toujours le même ? Est-il
plus important qu'auparavant ? Comment se manifeste-t-il ?
Les liens entretenus par les 18-25 ans sont, pour une
majorité, davantage virtuels que « réels ».
En effet, le développement des réseaux sociaux sont
considérés comme des substituts aux conversations en face
à face. Ce rapport à l'échange humain nous pousse à
croire que les motivations, les enjeux et les moyens d'action des jeunes sont
désormais remis en cause.
Curieusement, alors que le temps passé devant des
écrans ne cesse de s'allonger, les jeunes n'ont jamais autant
pratiqué les sorties, notamment les sorties entre amis et n'ont jamais
autant multiplié les interactions directes, de la plus ludique à
la plus utilitaire. A cela s'ajoute l'accès simplifié à
des ressources et à une richesse de contacts qui sont devenus des forces
importantes pour diffuser ses idées et rallier des personnes à sa
cause. Les réseaux sociaux n'ont cessé de transformer les
méthodes de promotion : la politique s'appuie aujourd'hui de
manière très marquée sur les tweets, de même que bon
nombre d'associations étudiantes. Il est devenu plus commun de soutenir
Les restaurants du Coeur en ligne plutôt que d'y consacrer du loisir en
tant que bénévole.
De même, la création de pétitions en ligne
et la hausse de l'adhésion à distance soulignent une
transformation de l'engagement étudiant. Pour exemple, les protestations
contre la loi sur le marché du travail de Myriam El Khomrise sont
beaucoup exprimées sur internet. Il s'agit là d'une action
détachée, voire parfois anonyme qui permet une expression de ses
convictions sans peur de la pression sociale mais, qui dans le même
temps, en est parfois amoindrie. Serait-ce une conséquence de
l'individualisme ambiant ?
Outre ces nouvelles tendances de l'engagement, un nouveau
modèle est promu par les 18-25 ans actuels : la consommation
collaborative. Paradoxalement, cette dernière contraste avec
l'individualisme par ses fondements que sont le partage et l'entraide. Cette
nouvelle façon de produire et de consommer est axée sur la
coopération entre pairs, en rupture avec le système
hiérarchique bâti sur la loi de la
compétition/élimination et qui caractérise les
sociétés modernes. En passant par le troc,
l'éco-consommation et la coopération, ce modèle favorise
les échanges d'expériences et est compatible avec un
système capitaliste. Dans la même idée, il estdonc tout de
même important de ne pas perdre de vue l'engagement traditionnel
étudiant, basé sur des actions « sur le
terrain » et qui reflète un certain sens du collectif. Ces
activités où les étudiants se rencontrent en face à
face pour agir sont encore très présentes dans le paysage
français et permettent aux jeunes d'étoffer leur curriculum vitae
avec des compétences amplement reconnues par les entreprises tout en
partageant des expériences humaines.
La précarité des jeunes est également une
donnée à prendre en compte. N'ayant pas les moyens de quantifier
précisément les ressources et les difficultés des
étudiants, cette partie ne sera pas prise en compte dans ce sondage.
Néanmoins, il s'agit d'une composante à aborder en raison de
l'effet de la précarisation sur la vision de l'engagement (souvent
bénévole), la progression des activités professionnelles
et dans une moindre mesure, l'optimisme des jeunes face au futur.
Selon l'INSEE un jeune sur cinq vit sous le seuil de
pauvreté avec moins de 977 € par mois, soit 1,93 million de jeunes.
Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est de 23,8% et 70% des
jeunes connaissent des difficultés d'accès au logement tandis que
10% des 18-24 ans n'ont pas de complémentaire santé.
Ce contrat de validation d'expérience sera
destiné à mettre en regard le sondage suivant et les
différentes études réalisées sur l'évolution
de l'engagement dans sa forme et son contenu.
2)
Définition de l'engagement étudiant
Nous allons dans ce dossier consacré à
l'engagement étudiant, exploiter un sondage réalisé
auprès des étudiants de l'université. Cet
échantillon sera comparé à d'autres études
nationales basées sur le même thème et assez proches en
termes de structure des questions.
Il est tout d'abord important de définir ce que l'on
nomme « engagement étudiant ».
On qualifie ce terme comme « l'implication des
étudiants dans des activités ayant pour but un partage ou une
expression, associé(e) à un objectif de fond ». Cette
implication peut être individuelle, telle qu'une activité
professionnelle visant à développer des compétences ou
encore la pratique du tennis qui possède des caractéristiques
particulières. Il peut également s'agir d'une action collective
où plusieurs personnes expérimentent une situation similaire ou
bien une activité à la fois personnelle et collective. Dans tous
les cas, un objectif est clairement défini et des facteurs de motivation
interviennent continuellement dans la réalisation de ce dernier.
3)
Analyse de l'échantillon :
L'échantillon se concentre donc sur des personnes
âgées de 18 à 25 ans dans l'extrémité des
cas. Contrairement à une étude globale (individus
différents selon les caractères étudiés :
âge, origine socio-professionnelle etc.) qui présente une grande
quantité d'informations, le sondage réalisé à
l'occasion de ce CVE permet de se focaliser sur une population précise.
Ce dernier a été réalisé avec l'outil informatique
googleforms qui permet de questionner de manière précise les
interrogés : j'ai pour cela utilisé des questions à
choix multiples, des questions uniques, des échelles de
préférence et des questions libres.
Il est donc important de rappeler qu'il s'agit ici d'un
échantillon aléatoire, qui ne représente pas
forcément les tendances réelles en France concernant la
population étudiante. Justement, le défi de l'analyse de ce
sondage va être dans un premier temps d'interpréter les
réponses obtenues, puis dans une seconde partie de les confronter
à des études nationales et des résultats empiriques
portant sur le même sujet de l'engagement étudiant.En raison de la
taille assez faible du nombre d'interrogés, qui est de 30 personnes, il
est nécessaire de nuancer les conclusions qu'apporteront ce sondage.
Dans sa construction, j'ai décidé de reprendre
certaines questions présentes dans d'autres études sur
l'engagement étudiant en France pour effectuer une comparaison viable et
afin d'y ajouter des questions personnelles que je trouve intéressantes
à traiter pour comprendre la motivation de cet engagement.
Première partie : Analyse du sondage et
interprétation.
La population étudiée est intégralement
constituée d'étudiants de la deuxième année de
licence d'économie et gestion de l'UPEC. Pour une majorité, il
s'agit de L2 Plus avec la présence d'autres étudiants de la L2
« classique ».
Notre échantillon comporte une population
majoritairement féminine : 66,7 % des sondés sont des femmes
contre 33,3 % d'hommes. Cette différence peut s'expliquer par la
concentration de l'échantillon et par la structure sociale des
études supérieures. En effet, les femmes semblent davantage
disposées aux longues études (de plus de trois ans après
le baccalauréat) en raison de certaines qualités : la
maîtrise de soi, l'autodiscipline, la concentration et la
persévérance. Ce constat est visible dans la
quasi-totalité des pays du monde en raison des contextes sociaux et des
théories du genre qui associent les femmes à un caractère
plus calme et plus littéraire que les hommes.
Pour insister sur la particularité de cet
échantillon, 46,7% des participants habitent dans le 94,
département de l'Université Paris-Est Créteil, 20% dans le
93 ou encore 10% dans le 91.
Des jeunes de
l'UPECoptimistes avec des motivations très diverses.
A la question « Ressentez-vous, d'une manière
ou d'une autre, l'envie de changer le monde ? », les
interrogés ont quasiment réponduà l'unanimité
« oui ». 80 % d'entre eux sont convaincus que des
changements sont à réaliser dans le futur proche. Ce n'est
d'ailleurs pas si étonnant étant donné que les 18-25 ans
ont toujours été considérés comme la
génération active pour faire bouger les lignes, qui plus est
à l'heure des nouvelles technologies, capables d'accentuer leur
voix.Cette réponse peut être analysée sous deux
plans : elle reflète un optimisme non caché des
étudiants qui n'est plus à prouver. Dans un contexte de
chômage étudiant important et de croissance économique
limitée, les 18-25 ans sont motivés par l'initiative comme le
prouve l'engouement croissant pour l'entrepreneuriat qui se fait de plus en
plus présent dans le paysage français. Cependant, cela peut
également être interprété comme un signe de
frustration. Non contents de leur situation personnelle, de l'évolution
du marché du travail ou de la croissance des inégalités au
sein de notre pays, ces derniers éprouvent alors peut-être ce
besoin de changement. Les motivations de réponse à cette question
sont donc assez floues.
Afin d'en savoir plus sur leurs moyens d'action, je me suis
ensuite interrogé sur leurs activités et si ces dernières
étaient liées à leur réponse
précédente. Parmi les 24 personnes ayant répondu
« oui », seuls sept personnes, soit 30%, ne pratiquent pas
d'activité extra-scolaire. A l'inverse, une seule personne sur les cinq
ayant répondu « non » ne pratique pas
d'activité. Autrement dit, même les étudiants qui ne
ressentent pas l'envie de changer le monde s'expriment dans des
activités extra-universitaires. On y retrouve notamment un peu plus
d'une personne sur deux qui pratique une activité sportive, sixayant une
activité professionnelle, cinq faisant partie d'une association, trois
exerçant une activité artistique et deuxqui sont
impliquées dans une activité entrepreneuriale. Les motivations
des étudiants sont donc diverses.
La question suivante avait donc pour vocation de
déterminer ces raisons de pratiquer des activités
extra-universitaires. Les étudiants ont ici pu choisir plusieurs
motivations, afin de cerner l'ensemble des facteurs qui les poussent à
agir. Des éléments de réponse sur la nature de
l'engagement étudiant nous ont été fournis : on
constate très clairement que les motivations dites
« émotionnelles » supplantent les motivations
« rationnelles ». Le besoin de se défouler arrive en
tête avec 14 des interrogés, une motivation personnelle souvent
reliée au sport. 13 personnes ont déclaré que cela leur
apportait du bonheur ou leur permettait de partager des
évènements avec les autres. La relation avec autrui est ici
prépondérante : les jeunes souhaitent changer le monde, mais
pas seulement d'un point de vue individuel. Ils désirent
améliorer la situation d'un collectif voire de l'ensemble des personnes
par la même occasion. Seulement cinq personnes ont confié que cela
leur donnait un sentiment d'importance et quatre que leur engagement
était effectué pour être mentionné dans leur
curriculum vitae. Cela renforce l'idée que la motivation de l'engagement
étudiant est davantage portée vers l'altruisme, une
hypothèse qui vient contraster les théories sur l'individualisme
comme moteur de la Société d'aujourd'hui. Cependant, il faut tout
de même considérer la possibilité d'un biais dans ces
conclusions : outre le fait que cet échantillon est trop petit pour
refléter l'ensemble de la population étudiante en France, il est
fort probable que certains interrogés aient
délibérément décidé de ne pas mentionner la
dernière option « Pour le CV » en raison du
caractère rationnel et calculateur de cette dernière.
Plus précisément, les étudiants semblent
principalement motivés par la frustration. Au-delà d'une envie
d'améliorer leur quartier ou leur ville, ils pratiquent une
activité pour remédier aux sentiments
négatifscausés par leurs problèmes personnels. Cela vient
corroborer l'idée de la frustration comme levier d'action. En effet,
beaucoup d'initiatives trouvent leur origine dans un problème à
résoudre ou une situation jugée intolérable. C'est une
grande source de motivation qui frappe toutes les générations, y
compris les 18-25 ans malgré leurs conditions de vie de plus en plus
difficiles.
Causes de l'engagement des
étudiants de l'UPEC et avis sur son utilité.
Nous savons donc que les jeunes voient dans leur action le
moyen d'améliorer le collectif, mais sont-ils plus sensibles à
des activités collectives ou, comme on pourrait se l'imaginer avec les
nouvelles technologies, prédisposés à des activités
individuelles ?
Pour répondre à cette interrogation, la
question : « Pensez-vous qu'une action collective est plus
efficace qu'une action individuelle pour obtenir ce que l'on
recherche ? » leur a été posée. La
réponse estune nouvelle fois quasi unanime : pour 83,3 % d'entre
eux, l'action collective est plus pertinente. Encore une fois, il s'agit
là d'une réponse aux antipodes de certains préjugés
sur cette population et pourtant en y réfléchissant, ce n'est pas
si surprenant. Le monde étudiant est une source de réseau
impressionnant où les individus sont en échange constant et
où les relations sociales sont facilitées. Dans ces conditions,
l'esprit de solidarité et l'organisation collective sont fortement mis
en avant. Des groupes possédant les mêmes revendications peuvent
se former rapidement et s'organiser de manière plus simple que dans le
cas des actifs déjà présents sur le marché du
travail.
On observe que les 16,7% des sondés ayant
répondu « non » pratiquent une activité
sportive ou ne pratiquent tout simplement pas d'activité. Il existe
nombreuses valeurs collectives dans le domaine du sport, mais on peut
émettre l'hypothèse que les valeurs individuelles prennent ici le
pas et reflètent donc un certain individualisme. Aucune de ces personnes
ne fait partie d'une association : la dualité est donc ici
très marquée.
J'ai ensuite souhaité savoir pour quelle cause les
étudiants de la L2 économie-gestion étaient le plus
sensibles.
Tout d'abord, 47% d'entre eux ont déclaré que
leur principale préoccupation était l'aide aux plus
démunis, à savoir les foyers en difficulté et les
sans-abris. 26,7% sont tournés vers l'environnement, qui arrive
deuxième position pour cette question. Il ne s'agit pas d'une surprise
étant donné la place toujours plus grande qu'occupe
l'environnement. La COP 21, les différentes mesures prises et
appliquées ou encore l'apparition de certains symptômes du
réchauffement climatique rendent ce résultat logique. 10%
souhaitent utiliser leur temps d'activité pour aider les
réfugiés politiques, un avis de plus en plus fréquent avec
les évènements géopolitiques actuels. Enfin, la politique
et le sport (en tant que diffuseur de valeurs) viennent clore les options
proposées aux interrogés. On notera ici que la réponse
« Autre » n'a pas été sollicitée. La
politique avec seulement deux personnes arrive dernière, un fait qui
tend vers le manque d'implication politique de la génération
actuelle des 18-25 ans. Cela répond à un ras-le-bol et à
une offre politique jugée insuffisante et inefficace dans un monde
où les agents privés ont un pouvoir important. Il est
également possible que le chômage des jeunes très
élevé (20% en France en 2015) enfle ce rejet.
Il m'est alors apparu important de quantifier le ressenti des
étudiants à propos de leurs activités et engagements. Pour
cela, une échelle allant de 1 à 10 a été mise
à disposition, avec comme extrêmes 1 pour
« inutile » et 10 pour « très
utile ».
Les interrogés sont en majorité optimistes sur
l'efficience de leurs actions. En effet, 46,7% d'entre eux ont répondu
sept ou huit. Seulement 15% ont répondu « moins de
5 ». Les étudiants sont doncconvaincus que l'engagement
étudiant a un réel poids en plus d'être favorables à
une action collective pour améliorer leur quotidien ainsi que celui de
la Société. On peut alors supposer qu'au-delà du
changement de priorités des 18-25 ans, leurs motivations pour faire
bouger les choses sontrestées intactes.
Il est tout de même important de noter que les personnes
ne pensant pas l'action collective comme plus efficace que l'action personnelle
ont toutes, sans exception, évaluées l'utilité de
l'engagement étudiant avec des notes inférieures ou égales
à 5.
Questions sur le service
civique :
Le service civique est un programme gouvernemental
créé il y a six ans afin d'offrir aux jeunes un moyen d'effectuer
une expérience valorisante tout en apportant une plus-value à
leur environnement proche. Plus de 85 000 jeunes ont déjà
profité de ce projet et son image est positive dans toutes les couches
de la population française.
Afin de faire un parallèle viable avec les
études nationales, j'ai repris la question commune à beaucoup de
sondages étudiants : « Pensez-vous que le service
civique est une bonne chose ? ». En cohérence avec
l'échantillon de notre étude, le « oui »
s'est imposé avec 86,7% des étudiants. Pour l'essentiel des
sondés, il s'agit d'une opportunité tant pour le jeune que pour
l'organisme ou la commune qui en profite.
L'étude des avantages et inconvénients
relevés dans celui-ci pourrait-nous permettre de mieux cerner les
motivations à ce projet et à terme l'engouement de l'engagement
étudiant. Pour cela, j'ai demandé aux interrogés quels
étaient le principal avantage et le principal inconvénient du
service civique selon eux.
Concernant l'avantage prépondérant, la
réponse est unanime : 53,3% ont répondu que le service
civique permet de « transmettre des valeurs de
solidarité » et donc d'apprendre à vivre en
Société. Ce graphique en forme de radar nous permet de constater
que l'apport collectif supplante grandement l'apport personnel dans le cas de
notre échantillon.Concernant les autres réponses, 20% d'entre eux
pensent que cela apporte « une première expérience
utile » pour la suite de leur parcours professionnel/universitaire et
13,3 % qu'il permet « l'intégration des jeunes ».
Par opposition, la question du principal inconvénient
dans la réalisation du service civique leur a également
été posée. 36% regrettent le manque d'accessibilité
à ce programme : la contrainte d'âge, par exemple, ne les
encourage pas à s'y investir. Pour 33%, les missions proposées
dans ce cadre ne conviennent que trop peu aux aspirations et
intérêts des jeunes. Cette réponse va dans la logique d'un
engagement autonome. Les 18-25 ans de la génération Y sont
motivés par une activité qui les passionne et souhaitent
l'exercer par eux-mêmes et non de manière
« conventionnelle » où ils peuvent être
dirigés. Seulement 13,3% pensent qu'il n'est pas assez
rémunéré, un élément accordant de la
crédibilité sur l'évolution des motivations des nouvelles
générations, axées sur le bien-être et le partage
avant la recherche pécuniaire. Enfin, 6,7% pensent que le jeune va
prendre la place d'un salarié, 6,7% déclarent que le service
civique ne présente pas d'inconvénient majeur à leurs yeux
et 3,3% ont répondu « Autre ».
L'engouement pour le service civique est donc principalement
freiné son inadéquation avec le besoin d'autonomie et les
désirs des étudiants.
Professions des parents et engouement à
l'engagement étudiant.
Les études sociologiques de Pierre Bourdieu ont
conclues dans les années 90 qu'il existait une différence de
chances et de réussite entre les enfants des classes
« populaires » et aisées. Cette théorie,
mainte fois reprise pour s'intéresser à d'autres problèmes
liés à la répartition du savoir entre les individus a
inspiré cette sous-partie. En effet, je me suis questionné sur un
possible rapport entre l'origine sociale et économique des
étudiants et sur leur engagement dans la cité, car il m'a
semblé que cette dernière peut avoir un effet conséquent.
J'ai tout d'abord demandé aux étudiants
quelle(s) étai(en)t la ou les professions de leurs parents : 40%
des interrogés ont au moins un parent cadre, 16,7% un parent
exerçant une profession intermédiaire, 33,3% un parent
employé, 13,3% un parent ouvrier, 23,3% un parent entrepreneur et enfin
une seule personne a au moins un parent agriculteur.
J'ai recueilli leur avis afin d'avoir une vision globalesur ce
sujet. A la question « Pensez-vous que l'origine sociale est un
facteur déterminant de l'action étudiante ? »,
53,3% ont répondu « Oui » : il y a donc ici un
réel débat. L'origine sociale pourrait en effet jouer sur
l'engagement des étudiants de plusieurs manières. Tout d'abord,
l'accès à l'information ou à des contacts de la famille
proche peut apporter des opportunités pour la création d'un
projet ou la participation à une initiative. De plus, le savoir
incorporé peut permettre une réflexion plus aboutie et donc
motiver à l'action.
Profession des parents
|
Employé(s)
|
Profession intermédiaire
|
Agriculteur(s)
|
Cadre(s)
|
Entrepreneur(s)
|
Ouvriers
|
Avis
|
|
|
|
|
|
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Oui
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8
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2
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1
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5
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3
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3
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Non
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2
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3
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0
|
7
|
4
|
1
|
On constate qu'il n'existe pas ici de lien évident
entre la profession exercée par les parents d'un étudiant
interrogé et sa réponse concernant le rôle de l'origine
sociale dans l'engagement, sauf dans le cas des enfants d'au moins un parent
employé ou ouvrier.
Empiriquement, les enfants d'ouvriers ou d'employés
étaient davantage concernés par ce problème que les
enfants de cadres. Il est cependant très probable que la recherche de
mixité sociale dans le supérieur depuis un peu plus d'une
décennie ainsi que les dispositifs pour aider les enfants de familles
« plus populaires », si cela a encore un sens dans notre
contexte de standardisation du savoir, ont résolu en partie ces
inégalités. De même, la notation de l'utilité de
l'engagement étudiant entre 1 et 10 conforte cette idée
d'hétérogénéité des réponses au sein
de chaque classe.
Profession des parents
|
Employé(s)
|
Profession intermédiaire
|
Agriculteur(s)
|
Cadre(s)
|
Entrepreneur(s)
|
Ouvriers
|
Note
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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0
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5
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0
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1
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2
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0
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6
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0
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0
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0
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0
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0
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7
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3
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3
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0
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4
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1
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2
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8
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2
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0
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1
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1
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1
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2
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9
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0
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0
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0
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2
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0
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0
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10
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0
|
0
|
0
|
1
|
2
|
0
|
Présence des initiatives ponctuelles au sein de
l'échantillon.
Comme dit précédemment, les nouvelles
technologies ont modifié la structure de l'action étudiante. Les
regroupements « à l'ancienne » ont partiellement
cédé place à des outils informatiques ou à des
adhésions individuelles. La question « Participez-vous aux
initiatives suivantes ? » a pour objectif d'identifier si les
tendances actuelles sont vérifiables dans notre échantillon. Afin
d'y parvenir, il a été permis la sélection de plusieurs
réponses car les étudiants peuvent s'impliquer de diverses
manières dans la vie de la Société.
On observe dans un premier temps la très faible
présence des sondés dans l'engagement syndical. Seulement deux
d'entre eux sont membres d'une association ou d'un syndicat étudiant. Il
semblerait que conformément aux aprioris sur les nouvelles
générations, le manque de présence dans les groupes
politisés est vérifié ici. Cependant cela signifie-t-il
pour autant que les étudiants sont moins impliqués ?
Il apparait que non : la grande majorité d'entre
eux participent à des actions de soutien. Huit d'entre eux sont
donateurs, et donc par conséquent assez détachés de
l'association bénéficiaire. Le point important ici est le poids
des actions collectives. Pour rappel, 83,3 % des sondés sont convaincus
de la pertinence d'une action collective pour faire bouger les choses. On
retrouve ici ce ressenti avec la participation de 13 personnesà des
maraudes, qui constituent des activités permettant de partager des
moments de manière directe et surtout à travers un collectif.
Paradoxalement, la deuxième option qui arrive en tête est
directement issue de la « révolution de
l'engagement » : 11 étudiants soutiennent des projets
à travers la signature de pétitions, notamment en ligne sur des
plateformes du type Avaast. Cet outil est à la fois
l'expression d'une implication plus personnelle mais il se détache
surtout des maraudes par un côté social
délibérément moins présent. Enfin, neuf personnes
ne participent pas à ces initiatives.
Les étudiants de l'UPEC sont adeptes d'activités
traditionnelles et d'autres plus récentes, un mix qui leur permet un
engagement plus flexible que celui des générations
précédentes. En effet, en optant pour des maraudes et des
pétitions où il n'existe pas de contrainte de présence
minimum, ils sont sûrs de pouvoir s'impliquer sans pour autant sacrifier
le temps nécessaire à la réalisation de projets personnels
ou professionnels. Néanmoins, il nous est impossible de statuer que
l'engagement étudiant est autant présent qu'auparavant en raison
des étudiants ayant déclaré qu'ils ne participaient
à aucune de ces initiatives et en raison de la possibilité de
répondre à plusieurs réponses. En effet, les
étudiants de L2 à l'UPEC faisant des dons sont davantage
orientés vers les maraudes. Cet effet cumulatif nous empêche de
conclure quoi que ce soit avant au vu de notre taille d'échantillon,
trop petite pour obtenir une diversité de réponses distinctes.
Les études nationales pourront probablement apporter une plus-value sur
ce point.
Questions sur le lien
entre réussite académique et engagement.
On associe très souvent les étudiants
engagés à de bons élèves, capables de transposer
leur savoir dans leurs activités extra-universitaires pour en retirer
une expérience conséquente. Il est aussi très commun
d'assimiler les étudiants qui travaillent à des
élèves en difficulté en raison des heures occupées
à effectuer un job. Qu'en est-il vraiment ?
Afin de lever ces interrogations, trois questions ont
successivement été posées afin d'utiliser les
réponses des sondés pour se faire une idée dans notre
échantillon. Afin de connaitre leur situation universitaire, j'ai
demandé aux étudiants de spécifier leur moyenne
académique avant de leur demander si les études
constituaient un frein à l'engagement pour eux. Enfin, ils ont
dû répondre à une ultime question portant sur les apports
de leurs activités/actions dans le domaine universitaire ou personnel.
Sans grande surprise, une grande partie des interrogés
étant des PLUS, 70% d'entre eux possèdent une moyenne
académique supérieur à 12/20, tandis que 30% sont entre 10
et 12. Aucun des sondés ne possède une moyenne inférieure
à 10. J'ai choisis le seuil de 12/20 pour distinguer les
étudiants qui réussissent leur année et ceux qui ont plus
de mal car elle symbolise un pallier au-delà duquel les concernés
sont souvent entre la bonne performance et l'excellence. Cette majorité
de « bons étudiants » est très
intéressante car elle va permettre de surligner, ou non, une relation
entre réussite et engagement. Le temps passé à
réviser et à s'impliquer dans ses cours est-il une contrainte
pour s'engager dans d'autres activités ou au contraire une ressource
pour dépasser des obstacles ?
Les étudiants sont sur cette question très
partagés. 36,7% considèrent que leurs études apportent un
réel plus à leur expérience. Que ce soit dans une
activité professionnelle, artistique ou encore sportive les
études sont donc pour eux une source de créativité, de
connaissances, de savoir-faire et de motivation. De la même
manière que les études favorisent la lecture et d'autres
activités intellectuelles, on serait vite tenté de
généraliser cette hypothèse. Cependant, 26,7%
déclarent qu'il existe pour eux une relative incompatibilité
entre études et engagement extérieur. Ils considèrent que
l'énergie investie dans une activité extra-universitaire ne le
sera pas dans leur cursus et « qu'à trop s'éparpiller
on ne fait rien de bien ».Il est intéressant de voir qu'aucun
des étudiants qui pensent cela ne pratique une activité
professionnelle, qu'ils jugent probablement trop lourde à assurer en
parallèle de leurs études.
On remarque que la quasi-totalité des personnes ayant
répondu qu'il s'agissait d'un plus dans leurs études
possèdent une moyenne académique supérieure à
12/20. Cependant, il ne s'agit pas d'un élément probant dans le
sens où plus de 75% de l'échantillon est composé
d'étudiants avec plus de 12 de moyenne générale.
Enfin, 36,7% pensent que leurs études n'entravent pas
la pratique d'une activité mais qu'elles n'apportent pas pour autant un
plus. Pour ces étudiants, il n'existe pas de
complémentarité ni de concurrence directe entre études et
engagement.
Dans la continuité de ces observations, les personnes
qui pensent que le service civique n'est pas une bonne chose sont
comptabilisées dans les étudiants qui considèrent qu'il
n'est pas préférable d'effectuer en parallèle des
études des activités extérieures, ou du moins ceux qui
n'associent pas les études comme une ressource intellectuelle
utilisable.
Pour avoir un jugement sur ce que l'engagement étudiant
a apporté aux étudiants concernés, l'ultime question de ce
sondage a délivré des éléments de réponse
concordant avec les conclusions précédentes. Une nouvelle fois,
les étudiants ont pu sélectionner plusieurs réponses dans
l'esprit qu'une expérience peut apporter de multiples compétences
ou émotions. 19 personnes ont répondu que leur(s)
activité(s) extra-universitaire(s) les ont gratifiées d'un sens
des responsabilités, trop peu présent dans leur cursus. 18
personnes ont évoqué une plus grande confiance en soi,
élément essentiel pour progresser dans leur vie personnelle et
enfin 16 personnes ont apprécié le sens de l'autonomie
associé à leur activité.
Ces réponses sont en adéquation avec
l'idée que les étudiants sont toujours impliqués dans
l'engagement étudiant avec un besoin fort d'autonomie et d'initiative.
Conclusion de l'analyse du sondage :
Ce sondage avait pour but de tester les tendances et aprioris
sur l'engagement étudiant à travers un échantillon de
petite taille composé des L2 de l'Université Paris-Est
Créteil.
Malgré une
hétérogénéité importante de la population
étudiante, les 18-25 ans restent confiants en l'avenir et sont positifs
quant à leur parcours futur. On notera ici cependant que beaucoup
d'entre eux restent sceptiques sur leur capacité d'action personnelle.
C'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle ils sont convaincus
à 83% qu'une action collective a plus de poids qu'une action
individuelle.
L'engagement étudiant des étudiants de la L2
Economie-Gestion de l'UPEC est motivé principalement par des valeurs
collectives et dans un second temps par les compétences que leur
engagement peut leur apporter. Ils sont notamment sensibles à l'aide aux
plus démunis et à l'environnement, des causes à
défendre qui sont revenues respectivement à hauteur de 46,7% et
26,7%.
Les activités dans lesquelles s'engagent les
étudiants sont essentiellement pratiquées comme
échappatoire et solution à la frustration qu'ils ressentent dans
leur quotidien. Plus précisément, ils y recherchent le besoin de
se défouler, l'envie de partager des expériences avec d'autres
personnes et le besoin de se sentir utile. On retrouve en tête des
réponses les pratiques sportives, associatives et artistiques qui
permettent à l'étudiant de s'épanouir personnellement tout
en participant à la vie de la Société de quelque
manière que ce soit.
Globalement, l'engagement étudiant est perçu
comme utile par les étudiants de l'UPEC et comme un levier probant pour
agir avec des résultats visibles. Dans cette idée, on retrouve
également un bon ressenti concernant le service civique, qui constitue
un moyen d'apporter quelque chose par son engagement. Il est principalement
considéré comme un facteur de transmission de valeurs sociales
(53,3%) et comme une première expérience utile (20%), des
réponses en accord avec les aspirations des étudiants.
Au-delà de la rémunération, la principale contrainte du
service civique à leurs yeux reste le manque d'accessibilité
(36,7%) et l'inadéquation entre missions proposées et
désirs des jeunes (33,3%).
L'origine sociale en tant que déterminant de
l'engagement étudiant divise les sondés. Selon les professions
des parents, les réponses des étudiants sont
hétérogènes et il n'a pas été possible de
conclure sur une réponse quant à une possible relation de
causalité.
De même, il nous a été impossible de
savoir si les étudiants de l'UPEC considèrent les études
comme un frein ou un moteur à leur engagement. Malgré une grande
proportion de « bons » étudiants, qui plus est
d'éléments de la L2 Plus et qui par conséquent se
côtoient quotidiennement, les réponses sont très
disparates. On obtient même un nombre d'interrogés
équivalent en accord sur le fait que les études ne sont pas un
obstacle mais opposés sur leur apport.
A postériori, ils sont une grande partie à avoir
acquis un plus grand sens des responsabilités, uneplus grande confiance
et plus d'autonomie à travers leurs différentes
activités.
Partie 2 comparaisons
nationales
Leitmotiv :
Cette partie est destinée à confronter les
réponses obtenues sur notre échantillon à des sondages
ayant pour étude l'intégralité de la population
étudiante française. A terme, il s'agira d'un support pour
confirmer ou infirmer les hypothèses émises
précédemment et résumées dans la conclusion de la
première partie.
Pour cela, différentes sources, notamment
institutionnelles, seront étudiées et répertoriées
dans la bibliographie de ce document.
En France en 2014, près de 2,5millions de personnes
étaient considérées étudiantes dans le
supérieur et donc concernées par ce CVE sur l'engagement
étudiant.1(*)
Cette population est compliquée à étudier
car le terme « d'étudiant » est vaste.
Au-delà du sujet de la précarité, déjà
abordée auparavant, cette population est très homogène par
l'origine des individus qui la composent, leur lieu de vie, leur relation aux
études ou encore leur relation au travail. Associer tous les
étudiants à une même génération est
même un débat actuel qui divise les sociologues.
Certains estiment que la globalité des 18-25 ans
actuels est fédérée par des conditions de vie semblables
en raison du chômage étudiant, du contre-pouvoir qu'ils exercent
et d'un sentiment d'appartenance sociale. D'autres soulignent que cette
catégorie est emplie d'individus si fondamentalement différents
qu'il est impossible de les associer. Un étudiant de 18 ans passant le
bac ne vit pas le même quotidien qu'un étudiant en master 2. De
même, un individu finançant ses études ou issu d'un milieu
défavorisé a tendance à être différent d'un
étudiant d'un milieu plus aisé.
Cela nous conduit à être prudents face aux
informations que les études nationales pourront nous donner pour
émettre des conclusions en les confrontant à notre sondage.
Optimisme et
motivations :
D'après un sondage d'OpinionWay2(*), 92% des moins de 25 ans
interrogés estiment qu'ils vont réussir dans leur vie. Plus
globalement, les études menées surl'optimisme des
étudiants à l'échelle nationale sur la population
étudiante sont quasi-unanimes sur la confiance des 18-25 ans en leur
avenir.
Les 18-25 ans sont dans une démarche active :
au-delà de l'envie de changer les choses, 82% souhaitent s'engager pour
améliorer de manière concrète la société et
leur environnement3(*).
Cependant, les moins de 30 ans sont peu convaincus de pouvoir agir à
leur échelle pour participer à leurs ambitions, de même que
le reste de la population française.4(*) Leur optimisme est donc freiné par un
problème d'action.
Au-delà de l'envie de changer leur monde, Quelles sont
les motivations plus précises qui poussent les
étudiants ?
Principalement, le sentiment d'utilité et la
défensed'une cause.Les désirs d'aider les autres, de rendre un
service ou d'acquérir une autre estime de soi reviennent en effet
fréquemment dans les études. Il s'agit de motivations importantes
pour s'investir dans un contexte difficile : 49% des étudiants
interrogés déclarent qu'ils participent à l'engagement
étudiant pour donner un sens à leur vie2. Les
étudiants se sentent souvent exclus et dans leur action, ils se jugent
plus utiles socialement, un sentiment qui retentit sur leur propre image
d'eux-mêmes.
On retrouve ensuite la possibilité de socialiser avec
d'autres générations : 20% des étudiants
interrogés en France dans le sondage pour Coca-Cola et la Croix-Rouge en
déclarent que l'engagement est un bon moyen de découvrir de
nouvelles personnes d'autres horizons et de nouveaux milieux. Cela est
lié avec l'envie de partager des moments avec d'autres personnes dans
notre sondage sur la L2 Economie-Gestion, une réponse donnée par
13 des étudiants.
De même, il ouvre des portes à un enrichissement
culturel et à des contacts : l'expérience associative permet
de faire la preuve de son professionnalisme. Sortir de la solitude est une
motivation qui va provoquer l'engagement. L'anonymat de la vie étudiante
n'est pas toujours simple et l'adhésion à une structure
associative ou à une cause peut sortir un étudiant de cette
situation peu agréable en l'aidant à tisser des liens sociaux.
L'engagement est souvent construit sur une communauté basée sur
des intérêts communs ou sur une origine géographique qui va
délimiter les contacts. Il sera par exemple plus simple de socialiser
et, à terme, de s'engager de manière efficace avec des
étudiants d'une même origine ou d'une même tradition
religieuse, qui sont des facteurs qui favorisent les liens sociaux.
En 2010, 45% des 18-25 ans citent ainsi
l'épanouissement comme source de satisfaction, où 53% de notre
échantillon, soit 13 personnes, déclaraient que leur engagement
extra-universitaire les rendait heureux. 5(*)
11% considèrent qu'il s'agit avant tout d'un acte
citoyen6(*).On peut associer
ce dernier à un acte collectif car mener un projet pour cette motivation
quand on sait qu'au moment où l'on s'en désistera d'autres le
poursuivront nécessite une bonne dose d'altruisme.
Les leviers d'engagement personnels sont également
présents. Contre toute attente, le bénévolat pour occuper
son temps libre ne fait pas partie de ces derniers : 83% des
étudiants déclarent même que le manque de temps est le
principal frein à leur engagement5.
Les leviers les plus fréquemment cités restent
la reconnaissance de son investissement et le moyen d'acquérir une
expérience valorisable, à plus petite échelle : 16%
des étudiants de l'UPEC avaient répondu que le CV était
une de leurs motivations principales pour s'engagertandis que 8% des
étudiants en France recherchent en premier lieu à acquérir
de nouvelles compétences à travers leurs activités extra
universitaires6.
En bref, les motivations de l'engagement étudiant
national viennent confirmer que l'envie de s'investir pour le collectif est
plus importante que les désirs personnels. Les étudiants tendent
mêmeà s'accomplir à travers l'action collective.
Formes de l'engagement
étudiant, quantification et causes.
1) Un engagement aux
causes multiples et en transformation.
L'engagement étudiant prend sa source pour des causes
très diverses. Au-delà de notre échantillon, des
études nationales se sont portées sur ces dernières.
A l'échelle de la France, selon une étude sur
l'investissement des jeunes dans la vie de la cité, 25 % d'entre eux
déclarent être très concernés par la lutte contre
les discriminations. L'éducation et le sport arrivent ensuite avec 24 et
23% des réponses. L'action humanitaire a quant à elle recueilli 22% des sondés tandis que l'environnement obtient
16% et les activités artistiques 13%.7(*)
On retrouve des résultats similaires à notre
sondage où 46,7 % des L2 de l'UPEC ont déclaré que leur
principale préoccupation était l'aide aux plus démunis
tandis que 26,7% étaient tournés vers l'environnement. Il ne
s'agit pas des mêmes proportions mais on peut très clairement voir
une prééminence des causes d'ordre collectives sur les
intérêts personnels.
Les causes de l'engagement étudiant sont multiples et
parfois paradoxales : Les étudiants souhaitent s'engager vers un
objectif qui dépasse leur vie personnelle mais qui leur apportera
intrinsèquement un apport personnel, de l'ordre des émotions ou
des compétences.
Guidés par la conviction que « l'individu
engagé est un individu autonome et reconnu», les
étudiants recherchent également dans l'engagement étudiant
la possibilité d'affirmer leur autonomie et d'être plus à
même de tenir des responsabilités importantes.
Nous avons donc des motivations et des causes à
défendre. Mais dans quelles activités les étudiants
s'investissent-ils ?
D'après un sondage mené par OpinionWay pour
Coca-Cola et La Croix Rouge8(*), près de 55% d'entre eux considèrent les
associations comme un espace d'utilité sociale où ils auront un
rôle et des missions qui leurs conviennent. Les étudiants sont
même très favorables à l'adhésion dans le milieu
associatif : 56% déclarent vouloir s'engager dans une association.
En France, près de quatre jeunes sur dix font partie d'une association
selon l'étude du Crédoc7.On observe même que 95%
des jeunes identifient au moins une cause pour laquelle ils auraient envie de
s'engager.
L'engagement dans des organisations politiques se
démarque très fortement des autres formes d'engagement dans le
sens où cette activité est en très forte
déperdition à l'échelle de la France. En effet, Les 18-25
ans actuels sont plus que jamais méfiants de la politique et des
syndicats. Souvent qualifiés de population
« dépolitisée », les étudiants
s'engagent de moins en moins dans des groupes liés à des partis
politiques. En effet, en raison de la précarisation grandissante et du
sentiment de ne pas être entendus par leurs dirigeants, ils se sont
détournés pour une partie conséquente d'entre eux du
système politique actuel. Cette résignation se manifeste
notamment lors des élections où l'absentéisme des 18-25
ans est à un taux record. Le premier tour des élections
régionales de 2015 avait par exemple recueilli 76% d'abstention de votes
de la part des 18-24 ans9(*). Mais ce détournement d'attention se poursuivit
à travers une réelle crise politique dans cette population :
d'après « Des jeunes investis dans la vie de la
cité », seuls 2% des étudiants français
adhèrent à un parti politique. Ces chiffres montrent un
désintéressement plus marqué que les
générations précédentes pour cette forme
d'organisations. De même, très peu sont engagés dans un
syndicat étudiant, un constat relayé dans notre sondage avec
seulement 6% des interrogés.
Cependant, cela ne signifie pas pour autant que les jeunes
sont indifférents aux reformes et à l'environnement politique. En
effet, les mobilisations actuelles nous montrent que l'engagement des
étudiants est toujours bien présent, avec pour exemple actuel les
mobilisations contre la loi El Khomri. Il semble davantage que les partis
politiques ont perdu de leur crédibilité au profit
d'organisations moins structurées et plus spontanées même
si, in fine, ces dernières sont parfois liées à des
syndicats étudiants ou à des partis. Cet engagement est assez
particulier : 28% des interrogés souhaitent par exemple s'impliquer
en tant que bénévoles dans une association de manière
ponctuelle.
2)De nouveaux outils pour compléter les moyens
d'action traditionnels.
Comment l'engagement étudiant à l'échelle
national se définit-il ?
Encore une fois, notre échantillon est assez
représentatif de la population étudiante française. Il
prouve, avec l'appui d'études telles que « Nouvelles formes de
l'engagement » que de profondes modifications ont lieu autour des
nouvelles générations des 18-25 ans. En effet, ces derniers ne
sont plus autant motivés par l'affiliation à une oeuvre
collective mais davantage par les tâches qu'ils y accompliront. Toujours
dans la lignée d'un individualisme au service du collectif, les nouveaux
outils liés à l'informatique dont nous avions auparavant
parlé dans notre sondage viennent compléter les associations et
autres outils d'engagement traditionnels. En effet, les formes d'organisations
moins hiérarchisées et plus horizontales viennent répondre
à ce besoin de liberté : pétitions en ligne,
participation selon les disponibilités, regroupements sur les
réseaux sociaux. Grâce à ces derniers, bon nombre d'entre
eux sont en mesure de s'impliquer de manière détachée. On
retrouve alors des données proches des étudiants de la L2
Economie-Gestion de l'UPEC : En 2015, plus d'un jeune sur trois
déclare avoir signé une pétition ou défendu une
cause sur internet au cours des douze derniers mois, et un sur six avoir
participé à une grève, une manifestation, ou occupé
des lieux.10(*)
Les nouveaux outils informatiques et l'augmentation du nombre
d'actions indépendantes viennent renforcer l'idée d'un engagement
étudiant caractérisé par une période temporelle
assez limitée et plus de ponctualité. Les actions des 18-25 ans
actuels sont souvent menées sans idéologie particulière et
à la recherche de résultats visibles rapidement. Une nouvelle
différence émerge concernant les différents types
d'étudiants. En effet, les plus diplômés sont davantage
disposés à l'engagement ponctuel, sans contrainte de temps
particulière.
En conclusion de cette sous partie, on observe une
complémentarité entre les moyens d'action étudiante dits
« traditionnels » et les nouveaux outils apportés
par les TIC qui permettent une implication plus ponctuelle. Outre les
différences entre étudiants, on constate un effet cumulatif des
actions.
Ce constat qui nous empêchait de statuer sur une action
« mix » des 18-25 ans actuels est éclairée
par les études nationales. L'engagement étudiant en France est
à la fois composé d'une adhésion à des collectifs
organisés (associations, programmes du type service civique) et
d'actions plus détachées (dons, maraudes occasionnelles,
pétitions en ligne).
Le service civique : une
forme d'engagement particulière.
Le service civique est une forme d'engagement variant quelque
peu des autres dans le sens où il s'agit d'un programme mené par
le gouvernement et par sa structure. Il peut refléter l'engagement des
étudiants de manière plus précise que l'analyse
d'activités extra-universitaires plus vagues et c'est la raison pour
laquelle les questions à son propos sont très fréquentes
dans les sondages et études portant sur l'action étudiante.
Selon une étude OpinionWay menée pour
Unis-Cité, deux jeunes sur trois, âgés de 18 à 25
ans, sont prêts à réaliser un service civique de 6 à
12 mois si on le leur proposait. Ce sondage relève également que
les 18-25 ans avec peu voire pas de diplômes sont plus sensibles à
ce programme gouvernemental, sûrement en raison des opportunités
qu'il peut leur donner. Les différences entre les étudiants sont
également notables à propos du ressenti national sur le service
civique. En effet, les étudiants issus de foyers disposant de revenus
moins importants sont plus enclins à le réaliser : 73% des
jeunes dont les revenus du foyer sont inférieurs à 2000 euros par
mois indiquent que le service civique serait envisageable pour eux, contre 58%
de ceux gagnant plus de 2000 euros par mois.11(*)
Afin de comparer les résultats nationaux avec notre
sondage, nous avions repris deux questions de l'étude « Les
jeunes investis dans la vie de la cité » afin d'établir
un parallèle clair des réponses.
D'après cette étude, les moins de 30 ans
considèrent que l'avantage le plus important du service civique est
qu'il constitue le moyen d'acquérir une première
expérience utile pour (36%). Viennent ensuite sa représentation
comme vecteur de valeurs collectives (20%) ou encore comme vecteur
d'intégration dans la Société (14%). Conformément
à notre échantillon, le service civique est bien perçu par
les étudiants. Pour rappel, 53,3% des étudiants de L2
interrogés jugeaient ce programme comme un moyen efficace de transmettre
des valeurs de solidarité et pour près de 20% il s'agissait d'une
première expérience utile.
Concernant les inconvénients, nous avions
également opté pour une question très proche afin
d'analyser les réponses de manière cohérent. 22% des
jeunes y trouvent des problèmes d'accessibilité et à
18% une rémunération trop faible. Dans notre échantillon,
36,7% des étudiants avaient déclarés que la principale
contrainte à leurs yeux était également le manque
d'accessibilité. Venait ensuite l'inadéquation entre les
intérêts des jeunes et les missions proposées avec
33,3%.12(*) Malgré
la petite taille de notre échantillon, on retrouve des réponses
plutôt similaires.
A l'échelle nationale, la proposition d'aménager
l'universalité du service civique suit l'idée du manque
d'accessibilité. Plus de neufs jeunes interrogés sur dix ont
d'ailleurs déclarés que tout jeune souhaitant faire le service
civique devrait pouvoir le faire (94%) 11.
Enfin, la proposition de rendre obligatoire ne fait pas
l'unanimité : 67% des personnes interrogées dans le sondage
pour Unis-Citésont d'accord avec cette idée mais les plus
diplômés sont moins disposés à consacrer une partie
de leur temps pour ce programme.
L'analyse du service civique en L2 Economie-Gestion à
l'UPEC et à l'échelle nationale est intéressante,
notamment car elle souligne la pluralité de la population
étudiante et la spécificité de l'engagement. Dans la
lignée des sections précédentes, on constate que
globalement les résultats de ces différents échantillons
sont relativement proches tant pour l'avantage que pour l'inconvénient
principaux. Enfin, une nouvelle fois on peut observer que les 18-25 ans sont
davantage enclinsà participer à des actions collectives mais de
manière libre, ce qui montre un clair besoin d'autonomie et de
décision personnelle.
L'origine sociale, un
facteur déterminant de l'engagement étudiant ?
1) Une
prédisposition à l'engagement ?
Les études à l'échelle de la France
confirment-t-elles que l'origine sociale joue un rôle non
négligeable sur l'engagement étudiant ?
Malheureusement, il n'existe pas, ou du moins, nous n'avons
pas trouvé de statistiques sur un possible lien entre origine sociale et
prédisposition à l'engagement étudiant.
Néanmoins au cours de nos recherches, certains
éléments semblent désigner que la reproduction des valeurs
familiales peut dans certains cas s'avérerun facteur
déterminant : même si l'engagement ne se fait pas dans la
même association, les jeunes concernés héritent de leurs
parents des valeurs spécifiques et compatibles avec celles de
l'engagement associatif et qui, consciemment ou non, les portent vers le monde
associatif. Ce type d'engagement se fait assez tardivement et résulte
d'un choix plus individuel mais l'influence familiale est toujours
présente. Autrement dit, un étudiant de L2 issu d'une famille de
cadres serait davantage dirigé dès son plus jeune âge vers
l'engagement quand un étudiant de parents ouvriers ou employés
n'aurait pas eu cette chance. Notre sondage montre beaucoup plus de
débat concernant ce point. Seulement 53% des étudiants de L2
à l'UPEC ont répondu « oui » à une
possible corrélation entre origine sociale et engagement.
Cette réponse peut apparaître comme logique dans
le sens où il a été prouvé qu'à
l'échelle nationale, l'engagement étudiant est favorisé
par le niveau de diplôme obtenu. Etant données les théories
entre origine sociale et résultats académiques, in fine,
l'engagement serait conduit en partie par l'influence familiale.
Source : Ministère de l'Education nationale -
Rentrée 2012-2013 - (c) Observatoire des inégalités,
France métropolitaine et DOM
Cependant, peut-on statuer par la même occasion que
l'engagement étudiant dépend de l'origine sociale au regard de
ces éléments ? Si les étudiants les plus
diplômés sont les plus engagés des 18-25 ans, on ne peut
pas conclure à cette relation de causalité en raison du manque
d'informations à l'échelle nationale. D'autres facteurs entrent
possiblement en jeu pour déterminer le niveau d'engagement d'un
étudiant, parmi lesquels la personnalité, le lieu
géographique d'études et les opportunités jouent un
rôle non négligeable.
2) Une relation entre
réussite académique et engagement bien présente.
Comme dit précédemment, il n'existe pas de lien
confirmé entre origine sociale et engagement étudiant. On peut
néanmoins suggérer qu'il existe une tendance entre l'engagement
étudiant et l'origine sociale via les études
effectuées.
En effet, les connaissances et savoir-faire acquis par les
étudiants sont des ressources réutilisables dans leurs
activités extra-universitaires.
Ils sont même 52% des étudiants en France
à déclarer qu'ils souhaitent apporter leurs connaissances
académiques à une cause d'intérêt
général, une réponse reliée au besoin de se rendre
utile13(*). Il existe donc
une relation entre réussite académique et engagement extra
universitaire car les étudiants souhaitent à la fois enrichir
leurs activités de leurs connaissances mais également apprendre
de nouvelles choses à travers leur engagement.
Pour déterminer si les étudiants de la L2
Economie et Gestion de l'UPEC considèrent les études comme un
frein à l'engagement étudiant nous leur avions posé cette
question dans notre sondage.
En comparaison, l'étude de France
bénévole 2012 présente l'état du
bénévolat étudiant en France. Nous avons choisis le
bénévolat car il s'agit d'une des formes de l'engagement
étudiant les plus contraignantes.
Par rapport à votre emploi du temps, vous diriez
plutôt :
|
Je parviens à concilier mes études et mon
activité bénévole
|
Entre études et activité bénévole, je
n'ai plus assez de temps pour moi
|
Pour la bonne réussite de mes études, je vais
devoir abandonner mon activité bénévole
|
Non réponse
|
Sexe
|
Homme
|
54%
|
31%
|
7%
|
7%
|
Femme
|
61%
|
24%
|
9%
|
7%
|
Engagement bénévole
|
Qq h/mois
|
77%
|
11%
|
8%
|
4%
|
qq h/semaine
|
62%
|
25%
|
6%
|
7%
|
>10h/semaine
|
35%
|
51%
|
5%
|
10%
|
|
Total
|
58%
|
28%
|
7%
|
7%
|
|
|
|
|
|
|
Source : Baromètre d'opinion des
bénévoles - 5ème édition 2012
On observe que 58% des étudiants sondés en
France parviennent à concilier études et activité
bénévole, là où 63,4% des étudiants de
l'UPEC déclaraient qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux
à leur sens.
De même, 7% à l'échelle nationale
annoncent qu'ils vont abandonner leur activité bénévole
pour leur réussite académique tandis que dans notre sondage,
26,7% concluaient qu'ils ne préféraient pas s'éparpiller
car en faisant cela, « on ne fait rien de bien ».
Quelles sont les influences éventuelles de votre
activité bénévole sur vos études ?
|
Le bénévolat me conduit à mieux m'organiser
pour mes études
|
j'utilise, pour mes études, des compétences
acquisesdans mon activité bénévole
|
Je vois les choses autrement et cela m'aide pour mes
études
|
Je rencontre des personnes qui me sont utiles pour mes
études
|
Je pense que mon expérience me sera utile devant un jury
|
Je ne vois pas de lien particulier avec mes études
|
Sexe
|
Homme
|
26%
|
36%
|
54%
|
50%
|
52%
|
11%
|
Femme
|
20%
|
43%
|
56%
|
42%
|
53%
|
15%
|
Engagement bénévole
|
Qq h/mois
|
19%
|
25%
|
49%
|
37%
|
42%
|
27%
|
qq h/semaine
|
23%
|
40%
|
61%
|
46%
|
54%
|
9%
|
>10h/semaine
|
27%
|
54%
|
50%
|
55%
|
57%
|
8%
|
|
Total
|
23%
|
40%
|
54%
|
46%
|
52%
|
14%
|
Source : Baromètre d'opinion des
bénévoles - 5ème édition 2012 - Total horizontal
supérieur à 100 car réponses multiples.
L'autre point intéressant de cette étude
réside dans l'apport de l'engagement étudiant dans les
études et inversement. En France, 23% jugent que leur expérience
bénévole leur est profitable pour mieux s'organiser dans leurs
études, 40% que les compétences qu'ils y ont acquises sont
réutilisées dans leur cursus et 37% que leurs connaissances sont
très utiles dans leur activité bénévole 14(*)(tableau F de
l'étude).Dans notre sondage, 36,7% des étudiants de l'UPEC
trouvaient que les cours les aidaient dans leurs activités
extra-universitaires, un résultat quasi-identique.
Au contraire, seulement 13% des étudiants sondés
à l'échelon national ne voient pas de lien entre leur
activité bénévole et leurs études et 21% qu'il
existe un décalage entre les deux14.Ces réponses
rejoignent la réponse « Non, mais les cours ne m'aident pas
dans mon action » de notre sondage que 36,7% avaient
sélectionné.
A la lumière de ces informations, l'engagement
étudiant apparait donc motivé par la réussite
universitaire et participerait également à cette
dernière
Conclusion
Générale :
Les études et sondages nationaux ont permis de lever le
voile sur certains aspects de l'engagement étudiant des 18-25 ans.
D'autres restent plus flous mais il est possible de le caractériser de
manière assez précise d'après les résultats
recueillis dans notre sondage et recherches.
L'optimisme des 18-25 ans en France coïncide parfaitement
avec notre échantillon. Les étudiants entrevoient un
futur positif, une composante essentielle de l'engagement
étudiant dans le sens où ce dernier est animé d'une envie
de s'impliquer pour une cause qui tient du moyen ou long terme. Les motivations
de leur engagement sont liées à une envie de s'investir
pour un collectif, avec un besoin de s'accomplir personnellement
à travers leurs actions. Ils recherchent notamment à
acquérir des compétences, recevoir des tâches importantes
mais cela dans le but de se mobiliser pour une cause et non pas seulement dans
une logique d'individu calculateur.
L'engagement étudiant est en pleine
transformation. Les organisations classiques ont perdu du poids au
profit de nouvelles qui offrent davantage de liberté aux
étudiants. La politique notamment souffre d'une crise d'adhésion
des étudiants aux partis et aux syndicats étudiants tandis que
l'affiliation aux associations est quant à elle restée stable.
Les étudiants s'engagent également dans des activités
sportives, artistiques ou entrepreneuriales à but personnel ou
collectif.
A la lumière de nos informations, c'est davantage une
complémentarité qu'une substitution qui
s'observe entre les moyens d'action étudiante traditionnels et les
nouveaux outils apportés par les TIC, ces derniers permettant une
implication plus ponctuelle. Les études nationales ont ici joué
un rôle important pour éclairer ce phénomène
d'action « mix » qui caractérise des 18-25 ans
à la fois impliqués mais aussi plus détachés.
L'analyse du service civique en L2 Economie-Gestion à
l'UPEC et à l'échelle nationale, par la spécificité
de ce programme, a également permis de caractériser certains
aspects de l'engagement étudiant actuel. Conformément à
notre échantillon, les 18-25 ans interrogés à travers la
France sont sensibles aux initiatives collectives mais à condition de
décider par eux-mêmes d'y participer et non de manière
contrainte. Ce besoin d'autonomie se ressent encore davantage pour les
étudiants interrogés à travers les sondages nationaux
où les contraintes constituent un réel frein à
leur implication.
Enfin, si l'engagement étudiant n'est apparemment pas
corrélé à l'origine des étudiants, on constate que
l'engagement étudiantsemble associé à la réussite
académique selon les sondés, et inversement. L'application des
connaissances et l'apprentissage de compétences sont pour eux
complémentaires. Il existe bien évidemment d'autres facteurs de
la réussite académique ou de motivation à l'action
étudiante, mais cette relation serait manifestement
positive, au-delà du temps consacré aux
activités extra universitaires.
Bibliographie :
« La France bénévole
2010 » :
http://www.francebenevolat.org/uploads/documents/3b8e5059d2a9183935b4488588ad8ffccdf34c47.pdf
« La France bénévole
2012 » :
http://recherches-solidarites.org/media/uploads/lafrancebenevole2012.pdf
« Les jeunes et le service civique »
http://www.uniscite.fr/wp-content/uploads/2015/03/Sondage-OpinionWay-pour-Unis-Cite-Les-jeunes-et-le-service-civique.pdf
« Jour du vote »
http://www.ifop.com/media/poll/3228-1-study_file.pdf
« Sondage commandé par la fondation Apprentis
d'Auteuil » :
http://www.opinion-way.com/pdf/sondage_reussite_16_mars_2016-_opinionway_pour_apprentis_d_auteuil.pdf
« Les jeunes et l'engagement » :
http://www.opinion-way.com/pdf/opinionway_-_coca-cola_et_la_croix-rouge_francaise_-_les_jeunes_et_l_engagement_-_decembre_2012.pdf
« Des jeunes investis dans la vie de la
cité »
http://www.cnape.fr/files/rapports/582.pdf
Note d'information de l'enseignement supérieur :
http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2016/63/6/NI_Projections_16_01_542636.pdf
Supports de recherche :
https://www.associatheque.fr/fr/fichiers/etudes/Engagement-associatif-jeunes-RNMA-2013.pdf
http://www.recherches-solidarites.org/media/uploads/la-france-benevole-2014.pdf
http://www.francebenevolat.org/uploads/media/documents/Memoire_Master_Marie_Journois_Version_FB.pdf
http://www.persee.fr/doc/agora_1268-5666_2003_num_31_1_2070
http://www.ove-national.education.fr/medias/files/ove-infos/oi18_ove_infos_18_engagements_etudiants.pdf
Sondage posé aux étudiants de l'UPEC et
tableaux :
https://docs.google.com/forms/d/1hhRY2-gNuJdiZbeaeBx5KCkiah933tlwhdLgNPv2mBk/edit?usp=forms_home#responses
J'imagine que vous êtes :
|
Un homme
|
10
|
Une femme
|
20
|
Total
|
30
|
Vous êtes :
|
Etudiant(e) en L2 Economie-Gestion (UPEC)
|
30
|
Êtes-vous engagé(e) dans une activité :
|
Sportive
|
17
|
56,7
|
Associative
|
5
|
16,7
|
Entrepreneuriale
|
2
|
6,7
|
Non
|
7
|
23,3
|
Professionnelle
|
6
|
20
|
Autre
|
0
|
0
|
Artistique
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100
|
Ressentez-vous, d'une manière ou d'une autre, l'envie de
changer le monde ?
|
Oui
|
24
|
80
|
Non
|
6
|
20
|
Total
|
30
|
100
|
Si oui, pour quelle(s) raison(s) ?
|
Vous vous sentez plus important
|
5
|
17%
|
Cela vous rend heureux/heureuse
|
13
|
43%
|
Le besoin de se défouler
|
14
|
47%
|
Autre
|
|
1
|
3%
|
L'envie de partager avec les autres une expérience
particulière
|
13
|
43%
|
0%
|
Pour le CV
|
4
|
13%
|
Total
|
30
|
100
|
Total sur 30 personnes.
Pensez-vous qu'une action collective est plus efficace qu'une
action individuelle pour obtenir ce que l'on recherche ?
|
Oui
|
25
|
83,3%
|
Non
|
5
|
16,7%
|
Total
|
30
|
100%
|
Votre action est motivée par :
|
La frustration engendrée par certains problèmes
qui vous touchent
|
11
|
52,4
|
L'envie d'améliorer le quotidien de votre
quartier/ville/pays
|
7
|
33,3
|
Autre
|
3
|
14,3
|
Total des réponses
|
21
|
100
|
Sur une échelle de 1 à 10, l'engagement
étudiant est à vos yeux :
|
1
|
1
|
3,3%
|
2
|
0
|
0,0%
|
3
|
2
|
6,7%
|
4
|
2
|
6,7%
|
5
|
5
|
16,7%
|
6
|
1
|
3,3%
|
7
|
8
|
26,7%
|
8
|
6
|
20,0%
|
9
|
2
|
6,7%
|
10
|
3
|
10,0%
|
Total
|
30
|
100%
|
Question non obligatoire.
Quelle cause vous tient le plus à coeur ?
|
L'aide aux démunis
|
|
14
|
46,67
|
La politique
|
|
2
|
6,67
|
Le sport pour promouvoir des valeurs que vous jugez
importantes
|
|
3
|
10
|
L'environnement
|
|
8
|
26,67
|
L'aide aux réfugiés politiques
|
|
3
|
10
|
Autre
|
0
|
0
|
Total
|
30
|
100
|
Pensez-vous que le service civique est une bonne chose ?
|
Oui
|
26
|
86,70%
|
Non
|
4
|
13,30%
|
Total
|
30
|
100%
|
Quel est son principal avantage à vos yeux ?
|
Transmet des valeurs de solidarité
|
16
|
53,3%
|
Permet l'intégration des jeunes
|
4
|
13,3%
|
Apporte une première expérience utile
|
6
|
20,0%
|
Pas d'avantage
|
2
|
6,7%
|
Rend service à la Société
|
2
|
6,7%
|
Autre
|
0
|
0,0%
|
Total
|
30
|
100,0%
|
Et son principal inconvénient ?
|
Peu accessible (âge précis, contraintes trop
importantes)
|
11
|
36,7%
|
Les missions sont très peu souvent en accord avec les
intérêts des jeunes
|
10
|
33,3%
|
Pas d'inconvénient
|
2
|
6,7%
|
Pas assez rémunéré
|
4
|
13,3%
|
Autre
|
1
|
3,3%
|
Prend la place d'un salarié
|
2
|
6,7%
|
Total
|
30
|
100,0%
|
Quelle est la profession de vos parents ?
|
Cadre(s)
|
12
|
40,0%
|
Agriculteur(s)
|
1
|
3,3%
|
Ouvrier(s)
|
4
|
13,3%
|
Employé(s)
|
10
|
33,3%
|
Entrepreneur(s) ou indépendant(s)
|
7
|
23,3%
|
Profession intermédiaire (administration)
|
5
|
16,7%
|
Autre
|
0
|
0,0%
|
Total
|
30
|
100,0%
|
Pensez-vous que "l'origine sociale" est un facteur
déterminant de l'action étudiante ?
|
Oui
|
16
|
53,30%
|
Non
|
14
|
46,70%
|
Total
|
30
|
100%
|
Votre moyenne académique se situe :
|
A plus de 12/20
|
|
21
|
70%
|
Entre 10/20 et 12/20
|
|
9
|
30%
|
Entre 8/20 et 10/20
|
|
0
|
0%
|
Moins de 8/20
|
|
0
|
0%
|
Total
|
30
|
100%
|
Dans quel département habitez-vous ?
|
93
|
7
|
23,3%
|
94
|
14
|
46,7%
|
77
|
2
|
6,7%
|
91
|
3
|
10,0%
|
78
|
1
|
3,3%
|
92
|
1
|
3,3%
|
Autre
|
2
|
6,7%
|
Total
|
30
|
100,0%
|
Finalement, vos activités et actions vous ont-elles
gratifié d'un apport dans les domaines scolaire/personnel ?
|
Confiance en soi
|
18
|
60%
|
Autonomie
|
16
|
53,30%
|
Sens des responsabilités
|
19
|
63,30%
|
Autre
|
1
|
3,30%
|
Total
|
30
|
100%
|
Participez-vous aux initiatives suivantes ?
|
Pétition(s) (dont le support informatique. Ex :
Avast)
|
11
|
Bénévolat/Maraudes
|
13
|
Don(s)
|
8
|
Syndicats/associations étudiantes
|
2
|
Rien de tout cela
|
9
|
Autre
|
0
|
Total des personnes
|
30
|
Les études sont-elles un frein à l'engagement
?
|
Oui, à trop s'éparpiller on ne fait rien de
bien
|
8
|
26,70%
|
Non, mais les cours ne m'aident pas dans mon action
|
11
|
36,70%
|
Non, c'est même un plus qui nous apporte durant notre
expérience
|
11
|
36,70%
|
Total
|
30
|
100%
|
* 1Note d'information de
l'enseignement supérieur
http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2016/63/6/NI_Projections_16_01_542636.pdf
* 2Sondage commandé par
la fondation Apprentis
d'Auteuilhttp://www.opinion-way.com/pdf/sondage_reussite_16_mars_2016-_opinionway_pour_apprentis_d_auteuil.pdf
* 3« Les jeunes et
l'engagement »
http://www.opinion-way.com/pdf/opinionway_-_coca-cola_et_la_croix-rouge_francaise_-_les_jeunes_et_l_engagement_-_decembre_2012.pdf
* 4« Des jeunes
investis dans la vie de la cité »
http://www.cnape.fr/files/rapports/582.pdf
* 5« La France
bénévole
2010 » http://www.francebenevolat.org/uploads/documents/3b8e5059d2a9183935b4488588ad8ffccdf34c47.pdf
* 6« Les jeunes et
l'engagement »
* 7« Des jeunes
investis dans la vie de la cité »
* 8« Les jeunes et
l'engagement »
* 9« Jour du
vote » http://www.ifop.com/media/poll/3228-1-study_file.pdf
* 10« Des jeunes
investis dans la vie de la cité »
* 11« Les jeunes et
le service civique »
http://www.uniscite.fr/wp-content/uploads/2015/03/Sondage-OpinionWay-pour-Unis-Cite-Les-jeunes-et-le-service-civique.pdf
* 12«Des jeunes investis dans la vie
de la cité »
* 13« La France
bénévole 2012 » Tableau B, l'engagement des
étudiants.
http://recherches-solidarites.org/media/uploads/lafrancebenevole2012.pdf
* 14 «La France
bénévole 2012» Tableau F, l'engagement des
étudiants.
|