REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE « E.S.U .R.S
»
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE
GOMA
ISDR-GOMA
B.P 232 GOMA
Cours de Communication et
développement
Sujet :
- La place de la communication dans le processus de la
protection de l'environnement
- En quoi le déficit communicationnel ou
informationnel peut être à la base du développement ou du
sous développement
- Proposer un model communicationnel
Dispensé par CT Egard MAHUNGU Chef de
Travaux
Présenté et défendu par Ass Ir
Justin KAMBALE LUVAGHO
Spécialisation, Expert et Consultant en
: Environnement et développement durable, Agriculture durable, Etude
des Impacts environnementaux des projets de développement,
Taxiconomie, Communication Environnementale, Sylviculture durable,
Agriculture écologique et Hydraulique rurale. Contact : - e-mail
:
justinluvagho@yahoo.fr,
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Téléphone mobile : +243 997 187
866
Niveau : A0
Option : Environnement et Développement
Durable
Ass I
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Année Académique 2013-
2014
Téléphon
1
O. INTRODUCTION
Les connaissances, l'environnement et l'information sont
indispensables aux populations pour répondre avec succès aux
opportunités et défis des changements sociaux, économiques
et technologiques, incluant ceux qui aident à améliorer la
productivité agricole, la sécurité alimentaire, la
protection de l'environnement et les moyens d'existence ruraux.
Pour être utile, les connaissances si elles concernent
les innovations environnementales, les derniers résultats des recherches
scientifiques, ou les questions politiques pressantes doivent être
communiquées efficacement aux populations et aux institutions. La
Communication pour le développement est donc une composante fondamentale
de toute initiative de développement.
La Communication pour le développement étant
considérée comme un processus social fondé sur le dialogue
et qui fait appel à une vaste gamme d'outils et de méthodes. La
Communication pour le Développement est à la recherche de
changements à différents niveaux y compris celui de
l'écoute, de la mise en confiance, du partage du savoir et des
compétences, de la mise en oeuvre de politiques, de discussions et
d'apprentissage pour favoriser des changements profonds et significatifs.
Le processus Communication au Développement va
au-delà de la diffusion de l'information pour faciliter la participation
active et le dialogue entre les parties prenantes. Il accentue l'importance de
la prise de conscience, les dimensions culturelles du développement, les
savoirs locaux, l'apprentissage fondé sur l'expérience, le
partage de l'information et la participation active des populations rurales
ainsi que des parties prenantes dans la prise de décisions.
Dans le processus Communication au Développement les
médias et les outils vont des médias ruraux et des groupements
sociaux traditionnels à la radio rurale pour le développement de
la communauté, aux modules vidéo et multimédias pour la
formation des agriculteurs en passant par l'Internet pour mettre en relation
les chercheurs, les éducateurs, les vulgarisateurs et les parties
prenantes dans le continuum d'innovations environnementales. Comme dans la
formation des cadre en développement rural qui sont
considéré comme des interlocuteurs permanents des populations
rurales et surtout en matière de protection, amélioration et
valorisation des écosystèmes forestiers, il nous à
été impérieux de suivre un cours de Communication et
développement car ce dernier temps la communication est
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devenue une entorse (échec) pour la plus part des
projets de développement et surtout dans la protection de
l'environnement.
Dans ce travail, nous allons nous attelé sur la place
de la communication dans le processus de gestion de l'environnement, l'impact
du déficit communicationnel et informationnel sur le
développement ou le sous-développement et enfin l'adaptation d'un
model pour une bonne communication.
I. La place de la communication dans la gestion de
l'environnement.
La recherche pour le développement, tout comme la
réalisation d'initiatives et de projets de protection de l'environnement
dépendent de la participation effective des populations. Toute
intervention visant une amélioration réelle et durable des
conditions de vie des populations est vouée à l'échec si
les gens ne la prennent pas en charge. Mais de quelle participation parle-t-on?
De quelle façon est-elle comprise et pratiquée? Les
communautés locales sont-elles simplement consultées ou
mobilisées lors d'activités particulières, ou
participent-elles vraiment à la prise de décision concernant la
planification et la mise en oeuvre de ces initiatives de protection de
l'environnement?
Ces questionnements nous aident à cerner le
degré de participation véritable de la démarche. En
même temps, ils soulèvent à leur tour la question du
degré de communication véritable entre, d'une part, les
conservateurs et ami (e)s de la nature, et les agents de développement
et, d'autre part, les populations locales.
En effet, la manière avec laquelle le conservateur
(ami(e)s de la nature ou l'agent de développement approche une
communauté locale, l'attitude avec laquelle il interagit avec les
groupes, la façon dont il recueille et partage l'information, l'espace
qu'il ouvre afin que les membres de la communauté participent
effectivement à la prise de décision, tout cela détermine
le degré de participation dans le processus de protection,
amélioration et préservation des écosystèmes ou
l'activité de développement.
La communication participative pour la protection de
l'environnement est au coeur de ce défi de facilitation d'une
participation véritable. Elle consiste à amener les membres des
communautés et leurs partenaires à collaborer aux initiatives de
développement ou à la recherche participative pour le
développement.
Il s'agit d'un outil, non d'une recette qu'on peut appliquer
aveuglement. Dans chaque contexte, il est important d'adapter la
démarche aux besoins des communautés et aux ressources dont on
dispose.
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De même, la communication est indispensable, mais
à elle seule ne suffit pas : elle doit être accompagnée des
ressources humaines, financières et matérielles
nécessaires au bon déroulement de l'initiative. De la même
façon, ces ressources ne sont pas suffisantes s'il n'y a pas de
communication pour faciliter et encourager la participation communautaire, et
pour accroître le sentiment d'appropriation de l'initiative de
protection, amélioration et préservation des
écosystèmes pour le développement.
Ce travail n'est qu'un point de départ à la
pratique de la communication participative pour la protection de
l'environnement. Il doit être adapté à chaque contexte par
les principaux intervenants engagés dans les activités de
protection de l'environnement pour le développement. La démarche
présentée ici demande à être enrichie de
l'expérience et des leçons apprises dans les communautés
pauvres riveraines des écosystèmes forestiers qui, au moyen des
processus de communication participative, s'approprient les initiatives de
protection de l'environnement pour le développement harmonieux,
intégré et intégral.
Cette communication peut jouer plusieurs fonctions :
I.1 Communication pour un changement de comportement
habitudes et moeurs
La communication étant considérée comme
un processus qui consiste à échanger des idées ou des
informations avec soi-même ou avec un ou plusieurs personnes, afin
d'apporter le savoir, le savoir-faire et le savoir-être
nécessaires pour un changement de comportement.
La communication ne se limite pas à l'échange
d'informations, d'idées, de sentiments, mais vise à faire adopter
par la population cible un nouveau comportement qui contribuera à
améliorer sa condition de vie, sa santé mais aussi celle des
écosystèmes. La communication est un échange
d'informations entre un émetteur et récepteur à travers un
canal pour faire passer un message afin de convaincre, persuader, motiver,
rassurer en vue d'un changement de comportement qui se traduira par l'effet du
message sur le récepteur.
Cela nous amène a illustré le schéma de
la communication qui se présente comme suit :
Message
Récepteur
Emetteur
Canal
Feedback Effet
Emetteur : Il transmet le message.
Message : C'est le contenu de l'information.
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Canal : C'est le moyen ou la méthode
utilisé pour transmettre le message.
Feedback : Retour de l'information. Permet de
contrôler que le message est bien reçu. Récepteur
: C'est celui qui reçoit le message.
Effet : C'est l'impact recherché ou le
changement de comportement recherché.
Dans plusieurs exemples, nous allons nous appuyé sur le
contexte de la gestion de l'environnement et des ressources naturelles ;
toutefois, si la définition du développement dénote des
communautés soucieuses de prendre part aux processus qui conduisent
à ce progrès, quel sens donner au qualificatif «
participatif » accolé ici à la notion de communication pour
le développement ? Tant que la participation des populations ne sera pas
acceptée universellement comme le premier élément
essentiel à leur développement, il convient de
réitérer encore et encore que la communication associée au
développement se doit d'être participative.
Traditionnellement, dans le contexte de la gestion des
ressources naturelles tout comme dans d'autres domaines, beaucoup d'efforts de
communication se sont concentrés sur la diffusion de connaissances et de
conseils techniques ou encore sur la persuasion visant la modification de
comportements. Toutefois, le transfert de l'information par des experts en
direction des communautés de base, effectué selon une
intervention du haut vers le bas, n'a pas donné les résultats
escomptés. L'expérience a démontré qu'au contraire
il est beaucoup plus efficace de recourir à des stratégies de
communication appropriées pour donner aux communautés locales la
capacité :
? De discuter des problèmes et des pratiques de gestion
des ressources naturelles (ou
de tout autre secteur de développement) ;
? De cerner et d'analyser les problèmes et les besoins et
d'en déterminer la priorité ;
? De concevoir et d'implanter des initiatives de
développement concrètes pour
remédier à ces problèmes ;
? D'acquérir les connaissances nécessaires pour
implanter ces initiatives ;
? D'évaluer et de faire le suivi des efforts fournis et de
planifier les prochaines étapes.
Ce processus de communication réunit les membres des
communautés et les intervenants (les experts, les membres des
communautés, les vulgarisateurs agricoles, les organisations non
gouvernementales, les services de soutien technique) dans un dialogue et un
échange d'idées sur les besoins, les objectifs et les actions
à entreprendre pour mettre en oeuvre le développement.
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Pour que la communication puisse faciliter la participation
communautaire, il faut d'abord et avant tout que les chercheurs, les agents de
développement et les intervenants communautaires qui l'utilisent
s'efforcent de renforcer la capacité des individus et des groupes
communautaires à mener à terme ces tâches. Ce travail est
une introduction aux concepts et à la méthodologie qui
faciliteront la mise en oeuvre de ce processus est surtout dans le domaine de
protection, amélioration et gestion de l'environnement.
Il vise à soutenir les équipes d'intervenants au
développement afin d'améliorer la communication à double
voie avec les communautés locales et les intervenants et de lier les
efforts des intervenants au développement à une démarche
appropriative vécue par les communautés.
Bref, la communication participative dans la
gestion de l'environnement est un outil de travail efficace qui peut faciliter
les processus de développement communautaire et de protection,
amélioration et préservation des écosystèmes pour
le développement durable. Elle vise à faciliter la participation
de la communauté à leurs propres initiatives de
développement grâce à l'utilisation de diverses
stratégies de communication.
II. Les déficits communicationnels et
informationnels comme moteur du développement ou du
sous-développement
Les déficits communicationnels ou informationnels se
traduisent comme suit dans la démarche de certains chercheurs et
spécialistes qui rédigent des essais traitant de la communication
pour le développement sans nécessairement être
engagés dans des projets sur le terrain. D'un autre côté,
la plupart des praticiens de la communication connaissent bien les hauts et les
bas de l'action sur le terrain mais ne publient que rarement leurs
réflexions et expériences.
Pour certains, la communication renvoie à l'idée
de médias, l'idée principale de ce travail, à savoir que
la communication est un outil facilitant le processus du développement,
peut paraître insolite. Tel n'est pas le cas pour celles et ceux qui
voient dans le développement l'accomplissement des membres d'une
communauté engagés dans des actions destinées à
améliorer leurs conditions de vie. La communication nourrit alors
l'interaction qui doit se développer parmi toutes les parties en cause,
si l'on veut trouver les consensus nécessaires rendant possible
l'atteinte des objectifs fixés. Il en découle que la
communication s'intègre ainsi au processus du développement
même et que les intervenants qu'il s'agisse de membres
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de la communauté ou d'intervenants deviennent
dès lors des communicateurs pour le développement.
La communication est une composante essentielle de la
recherche et du développement participatifs. Tout intervenant en
développement qui travaille avec une communauté est
également un agent de communication. La façon d'approcher une
communauté locale, l'attitude adoptée dans l'interaction avec les
membres de cette communauté, le degré de compréhension de
leurs problèmes et la façon de les approcher, la manière
de recueillir l'information et de la partager, tout cela implique une
manière d'établir un processus de communication.
Le concept de communication du développement est
né dans le contexte de la contribution apportée par les
médias et les communications au développement dans les pays du
tiers-monde. Dans les années 1950 et 1960, plusieurs organismes de
développement international tels l'UNESCO, l'Agence Américaine
pour le Développement International (USAID), l'Organisation des Nations
Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD) et l'UNICEF ont subventionné
de nombreux projets exploitant les médias à des fins de
communication, d'information ou d'éducation, en vue de faciliter le
développement. Ils ont ensuite fait la promotion de la communication
pour faciliter l'implantation de projets de développement.
Quant à l'expression « communication pour le
développement », selon le Clearinghouse for Development
Communication, elle aurait d'abord été employée aux
Philippines dans les années 1970 par le professeur Nora Quebral pour
qualifier les procédés de transmission et de communication des
nouvelles connaissances dans le domaine de l'environnement rural. Le champ a
ensuite été étendu à tous ceux qui cherchaient
à améliorer les conditions de vie des plus démunis.
À la même époque, Erskine Childer a ardemment
défendu le concept de «développement support
communication» au PNUD, en insistant sur l'importance d'avoir une
composante communication dans chaque projet de développement.
La communication à un grand rôle dans le
processus de développement mais elle n'est pas une panacée et
elle présente certaines limites tels que :
II.1 Les limites de la communication participative pour
le développement
Puisqu'elles soutiennent les initiatives communautaires, ces
activités de communication ont un effet direct sur la participation
communautaire au développement local. Même lorsque la
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qualité des activités de communication reste
à désirer, on peut observer leurs retombées sur le
ralliement des efforts locaux autour d'un problème de
développement et de ses solutions.
Indépendamment de la façon dont elles sont
menées et de leurs résultats, ces activités de
communication pour le développement font prendre conscience aux gens que
leurs problèmes ne sont pas insurmontables et qu'ils peuvent eux aussi
passer à l'action plutôt que de demeurer des victimes passives.
L'expérience nous a aussi appris qu'il y a des limites
à utiliser la communication pour faciliter le développement.
D'une part, toute action a nécessairement une portée
limitée : elle s'inscrit souvent dans un continuum à long terme.
Le changement demande du temps et la mise en oeuvre continue de processus
souvent complexes.
Les efforts de développement que la communication
participative soutient ont également besoin de ressources
financières et matérielles, et, dans plusieurs cas, d'un certain
niveau de pouvoir politique. Là où la situation le permet, la
communication peut rassembler ces conditions et les placer au service d'une
activité de développement donnée. S'il n'y a pas de moyens
d'implantation concrets, ou s'il n'y a pas de certitude de pouvoir se les
procurer, il faut alors reconnaître que la communication à elle
seule ne suffira pas à atteindre les objectifs de développement
fixés.
D'autre part, il y a des limites en termes d'aptitudes et de
compétences qu'il faut considérer. Les communautés peuvent
arriver à accomplir un certain nombre de choses seules, avec leurs
propres ressources. Par contre, dans certains cas, d'autres personnes doivent
participer et un nombre de conditions doivent être remplies. Enfin, il y
a certaines situations sur lesquelles les communautés locales n'ont
aucun pouvoir direct (par exemple, les lois et les politiques) et face
auxquelles elles doivent développer des stratégies à plus
long terme.
Les intervenants doivent donc aider les communautés
à fixer des objectifs et des échéanciers réalistes
pour la mise en oeuvre des actions retenues. Les résultats des
activités de développement n'apparaissent
généralement pas immédiatement. Pourtant, les premiers pas
vers le développement sont clairs pour tous : la conviction de pouvoir
réellement changer quelque chose, le refus d'être constamment les
victimes de la situation et l'émergence d'un sentiment de confiance en
soi.
Enfin, la participation elle-même n'est pas une
panacée ou une formule magique. D'une part, elle demande beaucoup de
temps et d'engagement pour y arriver. D'autre part,
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elle peut également susciter de nombreuses
frustrations, puisqu'elle permet l'expression de points de vue souvent
divergents. Il faut pouvoir reconnaître ces limites, tout en sachant que
le développement durable est impensable sans elle.
Les premiers modèles de développement
étaient définis surtout selon des variables économiques.
On croyait qu'une fois acquise la richesse affecterait automatiquement le
bien-être et le niveau de vie d'une société. De même,
la communication était considérée comme un
procédé de diffusion de l'information. Par exemple, dans le
domaine de la gestion des ressources naturelles, on mettait l'accent sur la
diffusion d'informations sur les problèmes courants et leurs solutions
techniques. Les efforts visaient à pousser vers les communautés
des solutions éprouvées en station expérimentale ou dans
d'autres contextes, sans réaliser que les problèmes
n'étaient pas définis pareillement dans tous les milieux et que
les solutions devaient également tenir compte de leur potentiel
d'adoption par les communautés.
Ces pratiques n'ont généralement obtenu que peu
de résultats. Depuis ce temps, les modèles de
développement et de communication ont considérablement
évolué. Nous en sommes venus à voir le
développement comme un projet global dont les sociétés
sont responsables. On a compris qu'on ne pouvait pas implanter le
développement dans un mouvement de l'extérieur vers
l'intérieur ; chaque société doit définir son
propre modèle de développement à la lumière de son
contexte, de son système de valeurs, de sa culture et des ressources
disponibles. Le principe tient aussi pour les groupes au sein d'une
communauté
donnée. Les gens doivent être actifs au coeur du
processus de développement. Du côté communicationnel, cette
vision du développement implique que l'accent est mis sur la
facilitation de la participation.
On a aussi appris que le développement ne relève
pas simplement de questions financières ou matérielles : il
implique les notions de liberté, de distribution équitable des
revenus, d'ouverture politique, d'accès à l'éducation,
etc.
La participation est une clé dans le processus de
définition et de réalisation du développement. Cependant,
malgré l'évolution de notre compréhension des rouages du
développement, plusieurs intervenants adoptent encore des approches
verticales. Ce sont eux qui cernent le problème de développement
à régler, qui dégagent les solutions potentielles et qui
instaurent la mise à l'essai ou le plan d'implantation : ils
gèrent le processus du début à la fin. La communication
participative pour le développement adopte un autre point de vue et
propose d'associer les membres des communautés ainsi que les autres
parties prenantes
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concernées dans les phases de définition,
planification, implantation et évaluation des initiatives de recherche
ou de développement.
La communication étant un outil influençant le
développement ou le sous-développement, la prudence est d'une
importance capitale ; sur cès, il faut :
II.1.1 Aller à la rencontre des autorités
traditionnelles et civiles
Dans la plupart des cas, une rencontre avec les
autorités établies dans la communauté fait partie des
conditions pour y accéder. Il faut rendre visite aux autorités
tant traditionnelles que civiles, les informer sur le projet d'intervention,
demander leur coopération et comprendre leurs points de vue et leurs
positions. Il faut mener ces visites avec respect et modestie, plutôt
qu'avec l'autorité de quelqu'un qui peut avoir à sa disposition
des ressources importantes. De plus, il est fortement conseillé de se
faire accompagner et présenter par une personne issue de la
communauté.
II.1.2 Déterminer le rôle du chercheur ou de
l'agent de développement
Comme nous l'avons déjà mentionné, dans
le contexte de la communication participative pour le développement,
l'intervenant est un acteur du processus de communication; à ce titre,
il doit être conscient de sa façon d'interagir avec les autres,
car son attitude influencera le degré de participation à la
recherche ou à l'initiative de développement qui est
considérée. Dans cette perspective, il est important de faciliter
un processus de communication à double voie : l'équipe de
recherche ou les travailleurs en développement pressentent la
communauté par l'intermédiaire des dirigeants et des groupes
locaux, et inversement la communauté entre en contact avec les
intervenants. Ce processus devrait être mené dans l'intention
d'établir un dialogue sur l'initiative proposée et non pas dans
le but de solliciter uniquement la collaboration des membres de la
communauté.
II.1.3Attitudes et perceptions
Plusieurs intervenants ont été habitués
à percevoir les membres des communautés comme les
bénéficiaires des résultats de recherche ou des
activités de développement. Si l'on veut modifier les
manières de faire, il faut d'abord modifier cette perception. Le premier
pas est donc de percevoir les membres des communautés comme des
intervenants dans le processus que l'on tente de structurer. Ainsi, l'approche
d'une communauté doit se faire avec la participation directe de ses
membres, perçus à titre de participants-intervenants dans les
étapes du projet global.
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II.1.4 Éviter le piège des attentes trop
élevées : Lorsqu'ils discutent de leur mandat avec les
membres des communautés, les intervenants doivent aussi être
conscients du risque de nourrir des attentes trop élevées. Afin
de contrer ce risque, il faut être très clair dans l'explication
du mandat et aborder tant les aspects négatifs que les aspects positifs
de l'intervention, tout en amenant les membres des communautés à
participer à des retombées dans la planification des
activités.
Il sera souvent utile également d'aborder les questions
de l'intervention à court et à moyen terme. Dans plusieurs cas,
les gens ont tendance à se désintéresser d'une
intervention de développement lorsqu'ils ne voient aucun résultat
concret à court terme.
Enfin, il faut discuter des avantages financiers et
matériels liés à la participation à des
activités de recherche ou de développement. Tout d'abord, il vaut
mieux utiliser un autre terme que le mot «projet». Lorsque des
intervenants extérieurs se rendent dans une communauté pour y
parler d'un projet, plusieurs s'imaginent à tort qu'il s'agit d'une
occasion de gagner des sommes d'argent importantes ou d'obtenir des avantages
ou des biens matériels. Or c'est rarement le cas. Ces questions
devraient être abordées dans les premières étapes de
la relation avec la communauté.
Il faut aussi que les parties se mettent d'accord sur ce qui
mérite compensation et sous quelle forme celle-ci devrait être
donnée. Les chercheurs et les agents de développement doivent
être très clairs à ce propos afin de ne pas créer
des attentes trop élevées dans la communauté.
Les caractéristiques religieuses et culturelles d'une
communauté, ainsi que leurs habitudes de discussion et de prise de
décision peuvent varier énormément d'une région
à une autre, en particulier lorsqu'il s'agit de groupes sociaux (les
femmes et les enfants, par exemple) ou ethniques précis. Il est
très important de définir ces éléments culturels
pour chacun des groupes engagés dans le processus de communication.
Mais, encore une fois, il faut du temps pour pouvoir reconnaître et
comprendre ces éléments dans un contexte où trop souvent
les jours de présence sur le terrain sont comptés.
La résistance au changement et la force des habitudes,
des moeurs et des tabous locaux sont d'autres aspects culturels qui peuvent
devenir d'importants obstacles à une initiative de développement.
Il est essentiel de comprendre leur influence dans la vie courante et d'en
tenir compte.
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Certaines équipes de travail envoient quelques-uns de
leurs membres vivre dans les communautés locales et participer
directement aux activités sociales et économiques, c'est
l'application de la méthode MAPR (Méthode
Accélérée de Recherche Participative) dans la
récolte des données. D'autres vont recruter des personnes
«antennes » dans les localités. Cela peut faire toute la
différence dans la compréhension réciproque entre la
communauté et les intervenants. Il est aussi recommandable de rendre
visite aux anciens du village et de réunir le plus de renseignements
possibles en fréquentant les groupes communautaires. Encore une fois,
cela doit être prévu au départ d'une intervention.
II.1.5 Utiliser la langue locale
Les barrières de langues entre les intervenants et les
membres des communautés sont une autre frontière à
franchir. S'affilier un animateur parlant les langues locales est une
nécessité : les discussions doivent avoir lieu dans la langue de
ceux dont on veut faciliter la participation. Encore une fois, cela peut
paraître une évidence, mais on assiste trop souvent à des
rencontres, ateliers ou réunions qui ont lieu dans les langues
officielles plutôt que locales. Il y a aussi la question du niveau de
langue : comment aborder le sujet, quel vocabulaire adopter, quelles
comparaisons faire, etc. La perception d'un thème de discussion sera
différente d'un groupe à un autre et d'un endroit à un
autre.
II.1.6 Le facteur temps
La participation exige un changement d'attitude non seulement
de la part des chercheurs et des agents de développement, mais aussi de
la part des membres de la communauté. S'ils veulent réellement
participer, ils doivent transformer leur vision d'eux-mêmes, en passant
d'une attitude passive (attendre les intervenants qui viendront de
l'extérieur) à une attitude active, c'est-à-dire le
désir de s'aider eux-mêmes. Mais cette métamorphose ne se
fait pas en quelques jours ou quelques semaines. Elle exige beaucoup de
temps.
En plus du changement d'attitude, la participation exige que
les membres des communautés développent des aptitudes pour
contribuer efficacement aux initiatives de développement ou de
recherche, et en toute confiance. Cela aussi demande un apprentissage et une
pratique, particulièrement dans les milieux où l'on trouve peu de
précédents de participation communautaire à la prise de
décision.
Enfin, dans certains contextes, les membres des
communautés sont très influencés par les tendances du
marché et l'intérêt individuel passe avant
l'intérêt de la communauté. Cette
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réalité est souvent reliée à la
rupture des systèmes de croyances traditionnelles. Les individus
chercheront à exploiter les ressources à court terme pour en
tirer profit sans considérer les conséquences liées au
mode d'exploitation. S'ils veulent réellement voir des
améliorations, les gens doivent réapprendre à travailler
dans un cadre communautaire. Ce processus, également, ne se fait pas de
manière automatique et demande du temps.
Par conséquent, les attentes relatives au niveau
d'atteinte des objectifs de recherche ou de développement doivent
être mesurées et tenir compte de tous ces facteurs liés au
temps.
II.1.7 Approfondir sa compréhension du contexte
local
Comme nous l'avons vu, la connaissance du contexte local va de
pair avec l'approche d'une communauté. Il y a toutefois quelques
considérations précises à garder en tête. Pour
faciliter la communication et la participation dans une communauté, il
faut d'abord et avant tout connaître le contexte local dans lequel on a
choisi de travailler. Ce processus implique également la collecte de
données, de connaissances et de renseignements reliés au
problème qui correspond au mandat du chercheur ou de l'agent de
développement.
Traditionnellement, la communication était utilisée
pour faire passer un message. Or, il s'agit plutôt ici d'inverser le
processus : jusqu'à quel point l'intervenant comprend-il bien le
contexte dans lequel il s'apprête à travailler, et les gens avec
qui il s'apprête à collaborer? II.1.8 Situer
l'intervention dans l'histoire de la communauté
Tout d'abord, il ne faut pas perdre de vue qu'une intervention
communautaire se situe dans une dimension temporelle. Il est donc important,
pour l'intervenant qui s'apprête à travailler avec une
communauté locale, de réaliser que les actions qu'ils posent
s'insèrent dans le contexte d'interventions de développement
passées et présentes qui ont eu lieu (ou non) dans une
communauté ou une région donnée.
Certaines de ces initiatives ont peut-être
été menées par des ONG ou des organisations
internationales, d'autres peuvent avoir été des initiatives de
développement locales instaurées par des groupes ou des
organismes communautaires.
Il sera utile de connaître l'historique des
interventions ainsi que les groupes ou les personnes qui y ont
participé, non seulement pour développer une synergie potentielle
mais aussi pour comprendre l'attitude des communautés et des autres
parties prenantes face à cette nouvelle intervention.
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II.1.9Recueillir et partager l'information
Les méthodes de recherche classiques tendent à
être extractives. Les chercheurs ont reçu une formation qui leur
apprend à recueillir des données au tout début d'une
initiative de recherche. De la même façon, les agents de
développement ont appris à recueillir des renseignements dans le
but de soutenir la planification de leur projet.
Cependant, les intervenants qui adoptent l'approche de la
communication participative pour le développement devraient chercher
à recueillir et partager l'information avec les membres des
communautés et les autres parties prenantes. Le but de cette pratique
est de les associer aux étapes de l'intervention de manière
à ce qu'ensemble intervenants et membres des communautés
participent au processus de production et de partage des savoirs.
Le partage de l'information concernant le contexte local ou le
problème de développement permettra aux intervenants de confirmer
leur compréhension des renseignements fournis par les membres de la
communauté, et, en retour, donnera à ces derniers une vision plus
globale de leur collectivité grâce à l'assemblage de toutes
ces connaissances. Cette vision plus globale aidera également
l'intervenant à faciliter la participation des individus dans le
processus d'identification du problème ou de l'objectif commun, et de
l'établissement d'un plan d'action.
II.1.10 Utiliser les techniques de recherche
participative
Plusieurs chercheurs et agents de développement,
notamment dans le domaine de l'environnement et de la gestion des ressources
naturelles, sont familiers avec l'emploi des techniques de recherche
participative. Ces dernières permettent de rassembler dans un temps
court, avec les participants des communautés locales, le plus de
renseignements possible sur le caractère des ressources naturelles de la
région ainsi que des renseignements de nature sociale, politique ou
économique le tout dans le but de planifier un projet de recherche ou de
développement.
Ces techniques peuvent consister en la réalisation
d'une carte collective de la communauté, la reconstitution d'une ligne
de temps retraçant son historique, la production d'une grille de
priorités, des promenades d'observation, l'utilisation de diagrammes de
Venn, la courbe de tendance, la constitution de calendriers saisonniers,
etc.
Ces techniques, qui permettent de recueillir un ensemble
d'informations utiles en peu de temps, sont également des modes
efficaces pour faciliter la participation des membres de la communauté.
Il arrive cependant que ces techniques soient employées de façon
plus
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restrictive lorsqu'elles ne sont pas bien comprises par les
participants et qu'elles ne soient utilisées par les intervenants que
dans le but de recueillir des renseignements. Or, l'idée principale
derrière de ces techniques de recherche participative est de recueillir
de l'information rapidement avec la participation des membres de la
communauté et de la partager afin que toutes les parties puissent
s'approprier l'intervention et participer aux processus d'analyse et de prise
de décision. Si les choses ne se passent pas ainsi, et si les
intervenants recueillent ces renseignements sans nourrir le processus
d'appropriation, la technique est alors mal appliquée. Les intervenants
croient alors procéder de façon participative alors que dans les
faits, cette participation demeure artificielle.
II.1.11 La connaissance globale du contexte local
La connaissance globale du contexte local peut inclure la
création de cartes des ressources naturelles et des pratiques de gestion
des ressources naturelles, mais devrait aussi aller beaucoup loin. Il s'agit de
connaissances générales sur la communauté et ses
environnements géographique, écologique, démographique,
linguistique, religieux, culturel, historique, économique, social, sur
le style de vie, les pratiques éducatives, les aspirations des individus
et plus encore.
Plus précisément, l'intervenant devrait pouvoir
répondre aux questions suivantes :
· Quelle est l'histoire de cette communauté
locale?
· Quels sont les groupes qui la constituent, quelles en
sont les principales caractéristiques et quelle est la nature de leurs
relations?
· Quelles en sont les institutions politiques, sociales
et administratives?
· Quel est le lien qui existe entre cette
communauté et les autorités locales, provinciales ou
nationales?
· Quelles sont les relations de pouvoir et les conflits
- s'il y en a - à l'intérieur de la communauté?
· Quelles en sont les principales activités
socio-économiques?
· Qu'en est-il des questions de santé et
d'éducation?
· Quels sont les principaux problèmes et
initiatives de développement?
· Quelles sont les principales habitudes et croyances
liées au domaine d'intervention?
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· Etc.
II.1.12 Recueillir de l'information concernant la
communication
Dans cette étape préliminaire de la recherche,
il faut également s'efforcer de circonscrire les groupes composant la
communauté. Il est important de ne pas considérer les membres
d'une communauté comme un groupe homogène. Il est
préférable également, après une première
rencontre avec la communauté, de planifier des rencontres
particulières avec des représentants des groupes et de leur
demander leurs propres points de vue sur le sujet traité.
De plus, parallèlement aux activités
conçues pour recueillir des renseignements généraux sur la
communauté, les chercheurs et agents de développement devraient
également rassembler de l'information sur les aspects de communication.
Les renseignements suivants seront très utiles à
l'élaboration future d'une stratégie de communication qui viendra
appuyer l'intervention de recherche ou de développement :
· Comment classer et décrire les groupes qui
constituent la communauté locale?
· Quelles sont les principales caractéristiques
de chacun de ces groupes et l'état des relations qu'ils
entretiennent?
· Quelles sont les principales habitudes et croyances
à propos de la gestion des sols et de l'eau (ou de tous les autres
sujets reliés à la recherche ou aux interventions de
développement)?
· Quelles sont les canaux de communication
interpersonnelle utilisés dans la communauté (par exemple pour
les points de vue exprimés par les porte-parole de la communauté
et les opinions échangées entre les gens dans des lieux
précis)?
· Quels sont les canaux institutionnels (les
associations locales ou les institutions qui jouent un rôle
prépondérant dans la diffusion de l'information) utilisés
localement pour échanger des idées et des points de vue?
· Quels sont les médias modernes ou traditionnels
utilisés?
II.1.13 Obtenir l'information fiable
Dans bien des cas, certains membres des communautés, en
particulier les plus pauvres, vont dire ce qu'ils croient que l'intervenant
veut entendre, plutôt que de donner leur point de vue. C'est pourquoi il
est utile de valider ces renseignements et de mettre au point des
stratégies adaptées à certains groupes précis.
Ainsi, on obtiendra souvent des réponses plus fiables de la part de
fermiers pauvres si ce sont d'autres fermiers et non des intervenants
extérieurs qui discutent avec eux.
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II.1.14 Développer la collaboration et les
partenariats
Les premières étapes du processus (l'approche
d'une communauté, la collecte et le partage de données) sont
aussi une occasion d'identifier les personnes-ressources ainsi que les
organismes qui travaillent dans la même région afin de les amener
à participer aux étapes subséquentes. Il peut s'agir, par
exemple, d'une ONG de la même communauté, d'une troupe de
théâtre, d'une station de radio rurale, etc. Il est
préférable de contacter ces personnes-ressources au début
d'une intervention, lorsqu'ils sentent qu'ils peuvent jouer un rôle dans
la conception de l'intervention. Plus tard, ils auront tendance à se
percevoir plutôt comme des contractants engagés par un projet,
plutôt que comme des partenaires à cette intervention.
II.1.15 Bâtir une relation de confiance
Enfin, il faut insister, dans cette première
étape, sur l'importance de développer une relation de confiance
et un climat de collaboration entre les intervenants et la communauté.
C'est cette relation qui permettra par la suite de soutenir la motivation et
les efforts visant la mise en oeuvre de l'initiative de développement
choisie.
Les premières activités d'une intervention sont
souvent menées avec un enthousiasme qui décroît par la
suite. Il faut être conscient que celles-ci ne sont que les
premières étapes d'un long processus qui exige une attention et
un dévouement constants. En ce sens, la collecte préliminaire des
données est une façon d'entamer le dialogue avec la
communauté, de faire participer ses membres, ainsi que les
personnes-ressources au processus et de bâtir cette relation de
confiance. Plus tard, à l'étape de l'implantation de
l'intervention, il sera important de maintenir la motivation et
l'intérêt des participants. Cette relation de confiance sera alors
essentielle à la poursuite de l'engagement communautaire dans
l'intervention.
II.1.16 Amener les collaborateurs à participer
à la planification de l'initiative de communication
Les partenariats avec les services techniques locaux et les
projets et organismes de développement ne se développent pas
automatiquement; ils sont tributaires d'une culture de la collaboration. On
cherche à obtenir des échanges à double voie : d'un
côté, des personnes-ressources compétentes contribueront
aux activités de communication afin de soutenir l'initiative de
développement dans leur domaine de spécialisation et, de l'autre,
cette collaboration leur permettra souvent de réviser leur approche
auprès de certains groupes locaux.
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Encore une fois, il faut apprivoiser une nouvelle dynamique de
relation. La collaboration est souvent perçue comme une occasion d'offre
de service. C'est pourquoi il est préférable d'éviter le
terme de «projet» puisque ses connotations sur le terrain
évoquent des gains matériels et financiers importants.
Les partenaires doivent aussi se familiariser avec les
rôles joués par l'équipe qui entreprend les
activités de communication, et ils doivent bien comprendre les raisons
pour lesquelles on les approche. En outre, ils doivent reconnaître les
avantages qu'ils peuvent tirer de ce partenariat et connaître les limites
des activités de communications. Il faut aussi négocier les
conditions qui entoureront la mise en application du partenariat et bien
délimiter le rôle de chacun des partenaires avant de commencer
à travailler. Enfin, il faut établir un contact avec les
partenaires pendant l'étape de la planification afin que les points de
vue de chacun puissent être intégrés dans la
préparation et l'implantation des stratégies choisies. Les
différents aspects de la stratégie de communication (les
objectifs, l'approche privilégiée, les ressources techniques et
financières requises) doivent aussi être révisés
avec chaque personne-ressource. À cette étape, on peut
également établir les possibilités de contribution des
partenaires (par exemple leur participation à certaines activités
ou encore des ressources matérielles : essence, rafraîchissements,
cassettes, etc.).
Le but de cette étape n'est pas de chercher à
obtenir la contribution ponctuelle des personnes-ressources, mais plutôt
de les amener à participer à titre de collaborateurs dans
l'initiative globale. Il est important d'engager ces collaborations dès
le départ de l'intervention pour convaincre les partenaires potentiels
à participer à l'élaboration de la stratégie de
communication et aux discussions qui y ont trait. Cela est
particulièrement important lorsqu'il s'agit de représentants des
services gouvernementaux, des médias ou des personnes-ressources qu'on
veut attirer comme collaborateurs dans l'initiative de développement.
III. Le model communication adapté au contexte
actuel du milieu
Partant du model communicationnel à adopté, avons
jugé adapter et favorable le model. Pour illustré, nous avons
jugé favorable et adapté le model de W.Schramm
qui stipule que la communication se passe entre les medias de masse et
les auditoires. Il souligne en disant que les groupes des émetteurs et
récepteurs ont tous deux la même capacité
d'interprétation, la même capacité d'encodage, de
décodage,.... Suivant les réalités que nous vivons dans le
domaine de communication environnementale, avons jugé favorable
l'utilité du
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model de W.Schramm qui nous est favorable
dans la réussite de la protection et préservation rationnelle et
durable de l'environnement.
CONCLUSION GENERALE
Nous pouvons affirmer sans crainte de nous tromper que cette
analyse sur la place de la communication dans le processus de protection de
l'environnement et sur les déficits communicationnels et informationnels
comme base du développement ou du sous-développement a connu un
franc succès. Dans cette analyse, avons émis des idées
selon lesquelles la communication occupe une place de préchéance
dans le processus de protection de l'environnement et que les déficits
communicationnels ou informationnels peuvent être à la base du
développement ou du sous développement selon les adaptations et
les illusions que le communicateur fait murir dans les mentalités des
interlocuteurs et que si elles ne sont pas réalisables, elles seront
à la base du sous développement ; et si elles sont adaptés
aux conditions socioéconomiques et problèmes réels du
milieu, on peut trouver une solution favorable et ainsi motiver,
accélérer le processus de développement de cette
communauté.
Pour clore ce travail, quelles que soient la pertinence et la
validité de nos constats et idées émises sur la place de
la communication dans le processus de protection de l'environnement, les
déficits communicationnels et informationnels comme base du
développement ou du sous-développement et enfin le model
adapté au contexte ; quelle que soit leur précision ; leur
proximité de l'observable ; elles ne peuvent à elles seules
suffire à définir un schéma communicationnel et
informationnel éxostif dans le développement ou du sous
développement ou de donner une place préchéanciée
de la communication dans le processus de protection de l'environnement elle ne
peuvent à elles seules suffire à définir l'organisation
d'un dispositif concrètement applicable et rentable susceptible d'en
vérifier la validité et la pertinence. Cette continuité en
lié la base théorique et la mise en oeuvre réside dans un
aboutissement de performance. Il est temps de renouveler nos efforts
concerté en vue de les relever. « La route est longe, mais nous
allons toujours dans la bonne direction ».
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