II.5.4 un parc naturel hydrologique
Pour aboutir à une qualité des eaux souterraines
et superficielles beaucoup mieux garantie, en particulier pour l'alimentation
en eau potable, dans les pays développés se dégage une
tendance à « sanctuariser » des zones étendues, pour
que les activités humaines polluantes, agricoles principalement mais
aussi industrielles, soient interdites ou rigoureusement
réglementées. Ces zones, où l'eau représente
l'élément naturel à protéger, sont parfois
appelées « Parcs naturels hydrologiques ». Un usage forestier,
par exemple, pourrait être compatible avec ces parcs. De telles zones
sont en cours de création (ou au moins d'études) dans de
nombreuses communes de France. Cela est cohérent avec la politique de
protection des « captages prioritaires » choisis dans le cadre du
Grenelle de l'Environnement, dont les « bassins d'alimentation des
captages» (les BAC) doivent être protégés, et avec la
politique européenne (voir 13.6).
L'agriculture, l'élevage et l'aviculture sont
responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques dans les
eaux de surface et souterraines. Ces contaminants comprennent à la fois
des sédiments provenant de l'érosion des terres agricoles, des
composés phosphorés ou azotés issus des déchets
animaux et des engrais commerciaux, notamment des nitrates. Les déchets
animaux sont avides d'oxygène, riches en azote et en phosphore, et
renferment souvent des organismes pathogènes. Les résidus issus
des engrais sont retenus par les sols, mais peuvent contaminer les nappes
phréatiques et les cours d'eau par ruissellement et lessivage par les
eaux naturelles.
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