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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
ESURS
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR
DE DEVELOPPEMENT RURAL DE GOMA
ISDR Goma
BP 232 Goma
Ass Ir Chercheur et Analyste
indépendant
LA POLLUTION DE L'EAU : Impact et
perspective
Présenté par Ass Ir
Justin KAMBALE LUVAGHO
Spécialisation, Expert et Consultant en
:
Environnement et développement durable, Agriculture durable, Etude
des Impacts
environnementaux des projets de développement,
Taxiconomie, Education
mésologique, Sylviculture durable, Agriculture
écologique et Hydraulique rurale.
Contact : - e-mail :
justinluvagho@yahoo.fr,
aspdeasbl@gmail.com
- Téléphone mobile : +243 997 187 866
AVRIL 2013
s Ir n KAALE VAG Con Em stinlho@.fr, asail Tél Me :
99716
Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO ; Contact :
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« L'accès à l'eau salubre est un besoin
vital et un droit de l'homme fondamental », Kofi Annan,
l'ancienne
Secrétaire général des Nations Unies. (PNUD 2006:
5)
« La pénurie de l'eau, qui est au coeur de la
crise hydraulique mondiale, trouve toutefois son
origine dans les rapports de force, la pauvreté et
les inégalités et non dans la disponibilité
réelle
de l'eau. » (PNUD 2006: 3)
«
On peut investir des milliards au Congo, mais tant qu'il n'y aura
pas de l'eau et de l'électricité,
ça ne fonctionnera
pas»
0. INTRODUCTION
Il est nécessaire, pour comprendre les enjeux
liés à cette ressource vitale qu'est l'eau douce, d'en
considérer l'offre et la demande dans leur ensemble : c'est la raison
d'être de l'empreinte eau, un nouvel indicateur de l'usage direct ou
indirect de l'eau par le consommateur ou le producteur. Mis au point en 2002
par le Pr. Arjen Y. Hoekstra, de l'Unesco-IHE, et développé
ensuite par l'Université de Twente (Pays-Bas), l'empreinte eau permet,
entre autres, d'alerter sur les pressions exercées localement sur les
ressources en eau, et de mettre en évidence le fait que de nombreux pays
doivent importer une part importante de biens, notamment agricoles, qui
demandent beaucoup d'eau pour leur production.
L'empreinte eau d'un individu, d'une communauté ou
d'une entreprise est définie comme le volume total d'eau douce
utilisé pour produire les biens et services consommés par
l'individu ou la communauté, ou produits par l'entreprise (ou le
producteur agricole). L'eau est indispensable à la vie, catalyseur de
nombreuses réactions chimiques, c'est également le principal
agent d'érosion et de sédimentation et donc un facteur
déterminant de la formation des paysages.
Les philosophes anciens considéraient l'eau comme un
élément de base caractérisant toutes les substances
liquides. Les scientifiques n'abandonnèrent pas cette idée avant
la seconde moitié du XVIIIe siècle. En 1781, Henry
Cavendish réalisa la synthèse de l'eau en faisant exploser un
mélange d'hydrogène et d'air. Cependant, les résultats de
ses expériences ne furent pas clairement interprétés avant
1783, lorsqu'Antoine Laurent de Lavoisier suggéra que l'eau
n'était pas un élément, mais un composé
d'oxygène et d'hydrogène. Dans une étude scientifique
présentée en 1804, Joseph Louis Gay-Lussac et Alexander von
Humboldt démontrèrent conjointement que l'eau était
constituée de deux volumes d'hydrogène pour un volume
d'oxygène, comme l'exprime la formule actuelle H2O. La pollution des
cours d'eau par des produits chimiques est devenue l'un des problèmes
majeurs de l'environnement. Cette pollution chimique a deux origines : la
pollution directe, parfaitement identifiable quand elle provient des usines,
des raffineries et des fuites de conduites ; la pollution indirecte, qui n'a
2
Confidentiel pas de source précise connue et se propage
à partir du ruissellement dans les champs ou les chantiers de mines, du
suintement des fosses septiques ou des égouts.
L'homme intervient dans le cycle de l'eau depuis des
millénaires. Des canaux d'irrigation sont construits pour amener l'eau
dans les régions arides. Des puits sont creusés pour
prélever l'eau du sol. Le pompage excessif des nappes à partir de
ces puits a provoqué une chute du niveau hydrostatique, épuisant
ainsi de façon irréversible d'anciennes sources d'eau et
Créé par provoquant la pénétration d'eau
salée dans le sol de basses régions côtières
à forte densité de population. Des levées sont construites
pour guider le cours des rivières, ainsi que des digues pour rendre les
rivières navigables, constituer des réserves d'eau et fournir de
l'énergie électrique. L'évaporation de l'eau de ces
retenues aboutit à des pertes d'eau importantes. L'urbanisation
croissante a contribué à aggraver les phénomènes de
crues, dans la mesure où les eaux de pluie atteignent plus rapidement
les cours d'eau et en quantités supérieures les zones où
le sol a été revêtu.
À mesure que la population humaine continue de
croître, une utilisation et une gestion efficaces des ressources en eau
de la planète s'imposent. Certes, la gestion raisonnable des
aménagements hydrauliques a permis d'alléger de nombreux
problèmes. Mais les limites des réserves en eau dans certaines
régions restreignent les possibilités de développement, ce
qui joue un rôle majeur dans la politique de certaines régions du
globe, notamment au Moyen-Orient. C'est pourquoi, pour analyser d'une
façon ludique cette problématique de pollution d'eau ; il nous
à été nécessaire de définir certains
concepts cadrant avec notre sujet de recherche et d'analyse.
I. Définition terminologiques
a)
L'environnement est
défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou
abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains
contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou
encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques,
biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les
organismes vivants et les activités humaines ». La notion
d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot «
environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers
siècles et tout particulièrement des dernières
décennies. L'environnement est compris comme l'ensemble des composants
naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère,
les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des
phénomènes et interactions qui s'y déploient,
c'est-à-dire
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tout ce qui entoure l'Homme et ses activités bien que
cette position centrale de
l'Homme soit précisément un objet de controverse
dans le champ de l'écologie.
b) Pollution ; contamination de
l'air, de l'eau ou du sol par des substances qui altèrent le
fonctionnement naturel des écosystèmes, ainsi que la
qualité de vie et la santé humaines. La, ou plutôt les
pollutions, ont des causes diverses. On peut cependant dégager deux
grandes lignes
· La pollution de l'atmosphère est
essentiellement due aux rejets des usines industrielles, des
incinérateurs, des moteurs à combustion interne (pollution
automobile) ; parmi ses
manifestations visibles figurent le smog et les pluies
acides.
· La pollution de l'eau, des rivières, des lacs
et des mers, a plutôt pour origine les rejets domestiques et municipaux
(eaux usées), les déchets nucléaires et les rejets
industriels (voir traitement des déchets), ainsi que le
déversement dans les milieux aquatiques d'hydrocarbures de diverses
origines (pollution par les hydrocarbures).
c) écosystème,
unité écologique fonctionnelle qui regroupe une
communauté animale et végétale (biocénose), et le
milieu que cette communauté occupe (biotope). La biocénose et le
biotope constituent deux éléments indissociables qui
réagissent l'un sur l'autre pour former un système plus ou moins
stable, l'écosystème. Ainsi, un étang ou une forêt
constituent chacun un écosystème. L'ensemble des
écosystèmes forme la biosphère, mince couche superficielle
de la Terre occupée par les êtres vivants. Le terme
d'écosystème a été proposé par le botaniste
anglais George Tansley en 1935, celui de microcosme par l'Américain
Forbes (1877), et celui de biogéocénose par l'école russe
en 1942. Ces deux derniers sont pratiquement synonymes
d'écosystème, mais ils n'ont pas eu le même succès
et sont tombés dans l'oubli.
d) Assainissement : transformation
destinée à améliorer et à retrouver des bases
saines à (quelque chose)
e) Hygiène : hygiène,
histoire de l', histoire de la propreté publique et individuelle des
hommes à travers les âges. Au cours des siècles, la
propreté a tour à tour été considérée
comme une vertu ou, au contraire, comme un vice lorsque sa pratique devient
excessive. Le soin du corps, de ce qui le vêt, de ce qui le montre, a
toujours été l'objet d'attentions, variables selon les
époques et les civilisations. Au croisement d'un besoin privé et
d'une politique publique, l'histoire de l'hygiène dépend beaucoup
de l'histoire de la maîtrise de l'eau, élément primordial
pour le nettoyage du corps comme des objets.
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II. Généralités sur l'eau
II.1 Etant actuel de la ressource eau dans le monde
L'eau, est une ressource indispensable à l'Homme.
Cependant l'eau est inégalement répartie sur Terre, du fait du
climat et du relief. Sa quantité disponible est aussi liée
à la population d'une région. Des régions entières
sont touchées par la pénurie d'eau. C'est le cas de l'Afrique du
nord, du Proche-Orient, où la disponibilité en eau par habitant
et par an est inférieure à 1000 m3, et dans une
moindre mesure du Moyen-Orient, d'une partie de l'Europe et de l'Asie centrale,
où elle est comprise entre 1000 m3 et 3000 m3.
Cette pénurie est aggravée par la croissance démographique
et les industries fortes consommatrices d'eau.
Le manque d'eau est déjà considéré
comme l'un des problèmes majeurs du XXIème siècle. Ainsi,
1,4 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, ce qui
équivaut à environ un habitant sur cinq, et ce chiffre tend
à augmenter. Chaque jour, 25 000 personnes décèdent de
maladies liées à l'eau dont la moitié sont des enfants, ce
qui équivaut à 8 millions de morts par an.
Dans certains pays du Moyen-Orient, l'eau est même
devenue source de conflits du fait de sa rareté. Ainsi les habitants de
l'aval s'opposent aux habitants de l'amont, les agriculteurs s'opposent aux
industriels, ou encore aux responsables de la gestion des villes. Les uns
accusent les autres de diminuer la quantité et la qualité de
l'eau.
La consommation en eau est également très
inégale entre les pays développés et en voie de
développement. En effet, en Amérique du Nord et au Japon, la
quantité d'eau utilisée par personne et par jour dans les zones
résidentielles est de 350 litres en moyenne, en Europe ce chiffre est de
200 litres, alors qu'il tombe à 15 litres en Afrique Sub-saharienne. Ces
chiffres reflètent à quel point le problème de l'eau est
grave dans certains pays.
La pénurie d'eau est de plus étroitement
liée à la famine, étant donné que, à titre
d'exemple, 1000 litres d'eau sont nécessaires à la production
d'un kg de blé, et 1400 litres pour un kg de riz. D'ailleurs,
l'agriculture occupe 75% de la consommation de l'eau, loin devant l'industrie
(12%) et les besoins domestiques (13%).
Des planètes dites telluriques (Mercure, Vénus,
la Terre et Mars), la Terre est celle qui contient de loin le plus d'eau, pour
l'essentiel salée. Cette eau y est venue lors de la formation de la
Terre, pas accrétion et collision de matériaux solides, l'eau
contenue s'étant en majorité rassemblée en surface. De
plus, la Terre a été bombardée après sa formation
par des comètes
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contenant beaucoup d'eau et par des météorites,
la part de l'eau des comètes par rapport à la première
étant encore l'objet de débats. Une très faible
quantité de l'eau accumulée sur Terre est partie dans l'espace,
par dissociation de la molécule d'eau en altitude par le rayonnement
solaire, puis départ de l'hydrogène insuffisamment retenu par la
gravité. On estime à quelques mètres d'eau la perte
cumulée depuis la création de la Terre, il y a 4,6 milliards
d'années, alors que la Terre possède environ l'équivalent
de 3 000 m d'eau1. Les planètes comme Mercure et Mars ont perdu par ce
processus la majeure partie de leur eau. Vénus en a gardé
beaucoup. Les planètes géantes plus éloignées du
soleil (Jupiter, Saturne, Neptune, ...) contiennent de très grandes
quantités d'eau.
La répartition de cette ressource sur la Terre est
très inégale. Par exemple, sur le méridien de Paris, aux
latitudes polaires, il pleut très peu, de l'ordre de moins de 200 mm/an.
Les précipitations augmentent ensuite jusqu'aux zones
tempérées (pratiquement jusqu'au centre de la France), pour
atteindre environ 700 à 1000 mm/an, puis décroissent (zone
méditerranéenne) pour presque s'annuler dans la « ceinture
des déserts chauds » (le Sahara). Au sud de cette zone, les
précipitations augmentent à nouveau, dans la zone tropicale, pour
y culminer vers 2 300 mm/an.
Ce type de répartition est à peu près le
même pour tous les méridiens et pour l'hémisphère
Sud. Il est dû à la circulation générale de
l'atmosphère autour du globe. De plus, les précipitations
augmentent en général avec l'altitude (elles doublent tous les
2000 m environ) et avec l'exposition au vent.
Les réserves du globe en eau douce sont données
dans le tableau 1. Mis à part les glaces, difficiles à utiliser
et qui sont d'ailleurs actuellement en partie consommées dans les zones
où elles fondent par effet du réchauffement climatique, les
nappes souterraines constituent les principales réserves d'eau douce de
la planète, le reste étant négligeable. Certains pays ont
déjà commencé à prélever ces réserves
d'eau souterraines. C'est le cas, par exemple, de l'Inde qui, puisant dans ses
nappes phréatiques superficielles, est en passe d'épuiser, d'ici
dix ou vingt ans, tous ses stocks régulateurs d'eau souterraine. Ce pays
ne pourra plus, ensuite, qu'utiliser les flux annuels des précipitations
rechargeant les eaux souterraines, très variables d'une année
à l'autre, qui se seront infiltrés pendant la saison humide
précédente. Il en est de même de la Chine du Nord. Les pays
du Maghreb (Algérie, Tunisie, Libye) exploitent, quant à eux, de
très grands aquifères sahariens dont les ressources sont
énormes, et pourraient tenir des siècles au rythme actuel des
prélèvements. Mais ces eaux sont chères (coûts de
pompage, coûts de transfert vers le nord en Libye, etc.) et ce type de
grands aquifères fossiles est relativement rare sur Terre. L'eau dans
les nappes du Sahara s'y est infiltrée il y a environ 10 000 ans ou
avant, quand le climat du Sahara était encore humide, comme le montre le
tracé
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des anciennes rivières, encore visibles dans la
topographie. La figure 1 suivante illustre ces réserves par rapport
à la taille de la terre. 5
Milieux
|
Volumes, km3
|
Neige et glace de l'Antarctique, du Groenland et des
montagnes
|
28 millions
|
Eaux souterraines à moins de 500 m de profondeur
|
7,5 millions
|
Eaux souterraines à plus de 500 m de profondeur
|
7,5 millions
|
Eaux de tous les lacs d'eau douce
|
176 000
|
Eaux présentes dans les sols
|
122 000
|
Eaux des mers intérieures
|
105 000
|
Eaux présente à tout instant dans
l'atmosphère
|
12 700
|
Eaux présentes à tout instant dans
toutes les rivières
|
1 700
|
Eau des cellules vivantes
|
1 100
|
Nous en arrivons à conclure qu'il est urgent de trouver
un moyen durable, fiable et économique de produire de l'eau pour
certains pays dont la pénurie en eau constitue (ou constituera) un frein
à son développement.
II.2. Cycle de l'eau
Le cycle de l'eau constitue une circulation continue et
permanente de l'eau dans l'atmosphère, à la surface et dans le
sous-sol de la Terre. Le cycle hydrologique externe perpétuel de l'eau
douce fonctionne par évaporation, condensation et précipitation,
son moteur thermique est le rayonnement solaire. Ce cycle alimente les
continents et y maintient la vie et tous les écosystèmes que nous
connaissons, pour lesquels l'eau douce est indispensable. La ressource en eau
renouvelable de la planète est donc uniquement fournie par les
précipitations annuelles sur les continents, qui sont estimées
à 113 000 km3/an. Cela correspond en moyenne à une « lame
d'eau » de pluie de l'ordre de 840 mm/an, pour une surface de continents
de 134 millions de km2.
Le devenir moyen de cette ressource est alors le suivant :
? 73 000 km3/an repartent vers l'atmosphère, par
évaporation directe et surtout par transpiration de la
végétation. Cette quantité d'eau alimente à la fois
l'agriculture
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pluviale (5 000 km3/an actuellement) et le fonctionnement des
écosystèmes. Ce n'est donc en rien une « perte » ;
? 3 500 km3/an sont constitués de glaces de mer
(icebergs), rejetés par les calottes glaciaires polaires (Antarctique et
Groenland), qui fondent en mer et participent au fonctionnement de la
circulation générale océanique ;
? 36 000 km3/an constituent l'écoulement total sur les
continents ; on y distingue 26 000 km3/an qui rejoignent les rivières
par ruissellement direct lorsqu'il pleut (une fraction peut être
récupérée par des barrages et utilisée par l'homme
; ce flux sert aussi aux écosystèmes aquatiques lacustres,
fluviaux et côtiers) et 10 000 km3/an qui s'infiltrent dans les sols et
s'écoulent dans les nappes souterraines (alimentant les rivières
lorsqu'il ne pleut pas (7 800 km3) ou rejoignant directement la mer (2 200
km3)).
Le bilan est ainsi bouclé. Il faut noter que l'eau des
précipitations sur les continents provient globalement pour 65 % de
l'évaporation sur ces mêmes continents, et pour 35 % seulement de
l'évaporation sur les océans. Localement bien sûr, ces
pourcentages peuvent varier. Le temps moyen de résidence de l'eau dans
chacun des « réservoirs » du cycle de l'eau est de 9,5 jours
dans l'atmosphère, 17 jours dans les rivières, 30 ans dans les
lacs d'eau douce, 1 500 ans dans les eaux souterraines, 3 000 ans dans les
océans, 10 000 ans dans les glaces de l'Antarctique, 5 000 ans dans les
glaces du Groenland et 300 ans dans les glaciers de montagne. En ordre de
grandeur, une eau évaporée parcourt 1 000 km dans
l'atmosphère avant de retomber en pluie. Pour l'océan,
l'évaporation est estimée à 413 000 km3/an, et les
précipitations à 373 000 km3/an.
8
II.2.1 Le rôle de la forêt dans le cycle de
l'eau
C'est une idée très solidement ancrée dans
les esprits que la forêt attire la pluie, ce qui n'est pas exact, ou en
tous cas pas de façon significative, contrairement à ce que
raconte Giono dans « L'homme qui plantait des arbres ». La
forêt (ou la végétation) retient l'eau, réduit le
ruissellement, et augmente donc l'évapotranspiration du sol. Les
rivières ont donc moins d'eau, car la forêt la consomme. Il est
estimé par exemple que l'avancée de la forêt dans la
région de Montpellier a diminué les ressources en eau d'environ
15 %. L'eau évaporée retombe bien en pluie quelque part... mais
beaucoup plus loin, en moyenne 1000 km. Si on coupait la forêt
amazonienne l'infiltration serait plus faible, le ruissellement plus intense,
l'érosion augmenterait, chargeant en sédiments l'eau qui
s'écoule, et il pleuvrait un peu moins, probablement en Argentine ! Mais
quel désastre écologique ! En Afrique du Sud, devant la
raréfaction des ressources en eau, les autorités ont
décidé de faire couper les arbres importés, comme les
eucalyptus, qui assèchent les nappes. Mais à l'échelle du
globe, la présence de forêt augmente la pluie et les ressources en
eau, car l'évapotranspiration accrue augmente la contribution
continentale à la vapeur d'eau atmosphérique, et donc in fine
les pluies.
Le cycle de l'eau peut être décomposé en
quatre processus distincts : stockage, évaporation, précipitation
et ruissellement. L'eau peut être stockée temporairement dans le
sol, les océans, les lacs et les rivières, ainsi que dans les
calottes glaciaires et les glaciers. Elle s'évapore depuis la surface
terrestre, se condense en nuages, retombe sous forme de précipitations
(pluie ou neige) sur les continents et les océans, puis s'écoule,
ruisselle et, à nouveau, est stockée ou s'évapore dans
l'atmosphère. Pratiquement toute l'eau présente à la
surface de la Terre a parcouru un nombre incalculable de fois ce cycle. Au
cours des derniers milliards d'années, la création ou la perte
d'eau dans ce processus a été infime.
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II.3 Pollution de l'eau
La pollution de l'eau c'est la contamination de l'eau par des
corps étrangers tels que des micro-organismes, des produits chimiques,
des déchets industriels ou autres.
Ces substances et corps étrangers dégradent la
qualité de l'eau et la rendent impropre aux usages souhaités.
II.3.1 Pollutions chimiques
Ce sont des pollutions dues au déversement de substance
chimiques telles que les hydrocarbures, les détergents, les biocides
(pesticides), métaux lourds.
II.3.2 Pollutions biologiques
Il peut s'agir de pollution par micro-organisme : les germes
(bactéries, virus, champignons, etc) provenant des égouts peuvent
proliférer à leur arrivée dans le milieu marin, même
s'il est vrai qu'il s'agit d'un milieu qui ne favorise pas la vie de la plupart
des agents pathogènes. Il peut également s'agir de l'introduction
d'une espèce marine dans une zone où elle est normalement absente
et dans laquelle elle a un impact non négligeable (ex : Caulerpa
taxifolia).
En eau douce, l'exemple de la jacinthe d'eau est frappant :
introduite par l'homme, elle a depuis colonisé une grande partie des
cours d'eau de la zone intertropicale, éliminant la majorité des
espèces de plantes aquatiques indigènes et affectant
profondément les écosystèmes limniques (rivières et
lacs).
II.3.3 Pollutions physiques
On parle de pollution physique lorsque le milieu marin est
modifié dans sa structure physique par divers facteurs.
Il peut s'agir :
- d'un rejet d'eau douce qui fera baisser la salinité d'un
lieu,
d'un rejet d'eau réchauffée ou refroidie (par une
centrale électrique ou une usine de regazéification de gaz
liquide),
- d'un rejet de liquide ou solide de substance modifiant la
turbidité du milieu (boue, limon, ...), d'une source de
radioactivités ...
La plupart du temps, un rejet n'est jamais une source unique et
les différents types de pollution sont mélangés et
agissent les uns sur les autres. Ainsi, un égout rejette des
déchets organiques, des détergents dont certains s'accompagnent
de métaux lourds (pollution chimique), des micro-organismes (pollution
biologique), le tout dans de l'eau douce (pollution physique).
10
II. 4 PRINCIPAUX POLLUANTS
Les principaux polluants de l'eau sont les eaux usées
et autres déchets consommateurs d'oxygène (essentiellement les
substances organiques dont la décomposition entraîne un
épuisement de l'oxygène) ; les agents contaminants ; les engrais
; les produits chimiques organiques, notamment les pesticides, les tensioactifs
et divers produits ou déchets industriels ; le pétrole ; les
minéraux ; les sédiments (composés de particules
minérales) extraits du sol ; les déchets radioactifs provenant
des activités nucléaire, industrielle, médicale et
scientifique.
Les systèmes de refroidissement de l'eau des industries
et des centrales, notamment les centrales nucléaires,
représentent une source de pollution par réchauffement de la
température de l'eau.
II.5 ORIGINES ET CONTRÔLE DES POLLUTIONS
Les pollutions urbaine, industrielle et agricole
représentent les trois causes essentielles de la pollution de l'eau.
Les eaux usées des habitations et des commerces
entraînent la pollution urbaine de l'eau. L'objectif essentiel du
retraitement de ces eaux usées urbaines consiste à réduire
leur teneur en substances solides en suspension, en matériaux
consommateurs d'oxygène, en composés inorganiques dissous
(notamment les composés phosphorés et azotés) et en
bactéries nocives. Ces dernières années, l'accent a
été mis sur l'amélioration des moyens d'élimination
des résidus solides issus de ce processus de retraitement. Le traitement
des eaux usées urbaines est effectué en trois étapes : le
traitement primaire, qui comprend l'élimination des impuretés, le
criblage, le broyage, la floculation (l'agglomération des solides) et la
sédimentation ; le traitement secondaire, qui est une oxydation des
matières organiques, complétée par leur épuration,
et le traitement tertiaire, qui met en jeu des techniques d'élimination
de l'azote, puis des procédés de filtration et l'absorption sur
du charbon actif. Le traitement et l'élimination des résidus
solides peuvent représenter entre 25 et 50 p. 100 des coûts
d'investissement et d'exploitation d'une usine de traitement.
Les caractéristiques des eaux usées industrielles
peuvent varier selon leur origine. L'impact des rejets industriels sur la
qualité de l'eau est fonction de leur affinité avec
l'oxygène, de la quantité de solides en suspension, et de leurs
teneurs en substances organiques et inorganiques. Dans le meilleur des cas, une
première étape d'épuration se fait sur le site même
de la
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production, le reste des eaux usées étant
ensuite dirigé vers les systèmes de traitement municipaux. Dans
quelques cas, beaucoup plus rares, le retraitement dans son ensemble est
effectuée sur place, puis l'eau est réutilisée ou
simplement déversée dans un cours d'eau. Malheureusement, pour de
nombreuses unités de production, les eaux usées retournent dans
un cours d'eau sans retraitement préalable, ou insuffisamment
assainies.
II.5.1. Pollution diffuse d'origine agricole
Les pollutions agricoles concernent d'abord les excès
de fertilisation azotée, qui contaminent les nappes souterraines et les
rivières par des nitrates. Dans bien des nappes superficielles en
région agricole, la teneur en nitrates dépasse déjà
la norme de potabilité fixée à 50 mg/l de NO3, et continue
de croître. Réduire cette pollution serait en théorie
facile, il suffirait de mettre moins d'engrais dans les champs, avec pour
conséquence une certaine diminution des rendements. On a pu montrer
récemment cependant que la relation entre la production agricole et
l'apport d'engrais est initialement une croissance linéaire, mais que,
passé un certain point, cette courbe s'incurve et se rapproche d'un
palier : toute augmentation de l'apport d'engrais ne se traduit plus par une
augmentation significative des rendements, mais principalement par une
augmentation des rejets dans l'environnement. L'optimum des apports d'engrais
est cependant difficile à estimer, et varie chaque année avec le
climat. On pourrait donc réduire ces rejets par réduction des
apports, avec des pertes de rendements minimes. Il reste à en convaincre
les agriculteurs et les pouvoirs publics. Mais le délai entre la cause
(l'apport d'engrais azotés) et les conséquences (la teneur en
nitrates dans le milieu) peut se chiffrer en décennies, du fait de la
lenteur des écoulements souterrains. Il faudra être très
patient pour espérer revenir à un état normal quand on
réduira la fertilisation. La profession agricole s'ouvre peu à
peu à la recherche de solutions, mais demande en échange une
prise en charge par la collectivité du « manque à gagner
» dû à cette réduction des rendements. On cherche
actuellement à « optimiser » cet apport d'engrais au cours du
temps, en fonction du climat, de la vulnérabilité des milieux, de
la présence de captages à protéger, du type de culture, ou
encore en mettant en place, en hiver, sur les sols usuellement à nu, des
cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN), comme
la moutarde, qui vont extraire du sol les nitrates au lieu de les laisser se
lessiver par les pluies. Au printemps, ces CIPAN sont enfouis, servant
d'engrais vert. Les épandages de lisiers sur les champs contribuent
aussi fortement, dans certaines zones comme en Bretagne, à l'apport de
nitrates. Les apports en phosphates sont plus gênants pour les
rivières et moins pour les nappes, car ils sont peu solubles et se
fixent en général sur les matières particulaires, que l'on
va retrouver dans les rivières en cas
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d'érosion. Les apports en nitrates et en phosphates
sont ainsi responsables, dans les lacs, rivières et zones
côtières, du phénomène d'eutrophisation (voir
question 14).
L'agriculture utilise aussi des pesticides qui se retrouvent
dans l'eau, par infiltration ou ruissellement, responsables de teneurs parfois
supérieures aux normes de potabilité dans les eaux superficielles
et souterraines. Ces normes sont très sévères (0,1
ìg/l pour un pesticide identifié, ou 0,5 ìg/l pour un
mélange de pesticides), mais les effets de ces pesticides (ou de leurs
molécules filles, produites par biodégradation) sont difficiles
à apprécier et insuffisamment connus. On peut lutter contre cette
pollution par l'agriculture biologique, en plein développement, ou par
la mise au point de nouvelles molécules plus actives, donc
utilisées en plus petites quantités, et présentes à
des teneurs plus faibles, inférieures aux normes. Les tests de
toxicité de ces nouveaux produits les disent peu toxiques, plus
facilement biodégradables, mais cela reste controversé.
II.5.2 La pollution urbaine
Les pollutions urbaines sont aujourd'hui, dans les pays d'Europe,
de mieux en mieux maîtrisées grâce à la construction
de stations d'épuration des eaux usées. Les rejets urbains en 10
temps normal contiennent de la matière organique biodégradable,
de l'ammoniac, des nitrates, des phosphates (dont une grande partie provient
des lessives), et parfois des métaux lourds. En temps de pluie, les eaux
de lessivage des toitures et des chaussées apportent des hydrocarbures,
des métaux et des micropolluants organiques issus des retombées
des fumées, comme les PCB (polychlorobiphényles) et les HAP
(hydrocarbures aromatiques polycycliques), et des matières en
suspension. Le traitement de ces eaux usées peut être plus ou
moins poussé, permettant d'éliminer une grande partie de ces
polluants, mais à des coûts de plus en plus élevés.
Le résultat est là : la qualité des eaux des
rivières en Europe s'est très notablement améliorée
depuis les années 1960. Les principaux problèmes aujourd'hui,
dans les grandes villes, portent sur l'amélioration des traitements
(ammoniac, dénitratation, déphosphatation) et sur les eaux de
ruissellement en temps de pluie, qui peuvent donner des débits
élevés sur de périodes courtes, et qui jusqu'ici ne sont
pas ou peu traitées. Les rejets de substances médicamenteuses
dans les eaux usées urbaines (principalement par les urines) ne sont pas
ou peu retenus par les installations de traitement. Ils restent à des
concentrations faibles, mais on s'interroge sur d'éventuels effets
à long terme sur la santé des écosystèmes et de
l'homme, dans la mesure où les eaux d'un fleuve ayant reçu les
eaux usées d'une ville sont bien souvent prélevées dans la
ville suivante en aval pour son alimentation.
La baignade dans les cours d'eau situés en aval des
grandes agglomérations reste un sujet préoccupant, car les rejets
des stations d'épuration ne sont pas stérilisés. Mais
imposer cette
13
stérilisation serait un leurre, car chaque orage risque
d'apporter aux cours d'eau des flux importants de bactéries
pathogènes lessivées des sols, qu'il est impossible de
contrôler.
II.5.3 La pollution industrielle
Les pollutions industrielles sont de plus en plus
traitées à la source et les normes de rejet de plus en plus
sévères. Cela a grandement contribué à
l'amélioration de la situation. Les efforts portent aujourd'hui sur la
lutte contre les rejets de micropolluants (on parle par exemple de polluants
organiques persistants, ou POP, ou encore de perturbateurs endocriniens, qui
incluent les résidus de médicaments). Mais les industries
traditionnellement polluantes ont tendance à rechercher des
installations dans des pays aux normes moins contraignantes, devant les
coûts élevés des contraintes environnementales dans les
pays développés.
Un gros problème est celui des PCB
(polychlorobiphényles), un héritage du passé, que l'on
retrouve en quantité notable piégés dans les
sédiments du fond de nombreuses rivières, en particulier le
Rhône en aval de Lyon. Les poissons fouisseurs peuvent en être
contaminés, et bien souvent la pêche en est interdite. Lors des
crues, ces sédiments peuvent être partiellement
érodés, et ainsi polluer les eaux par des matières en
suspension toxiques. Avec le temps, mais un temps long, ces produits finiront
par être éliminés, mais on voit mal quelle autre solution
adopter, le dragage mettrait bien trop d'éléments en suspension,
et le devenir des boues de curage est problématique, sans parler du
coût. Dans la Dordogne, en aval d'une usine métallurgique de la
« Vieille Montagne », les sédiments du fleuve étaient
pollués par des métaux lourds, fixés aux sédiments.
Chaque crue en remettait une grande quantité en suspension. Une solution
imaginée a été de recouvrir le fond de la rivière
par des sédiments propres, qui empêchaient cette remise en
suspension. Le réchauffement des cours d'eau par les rejets des
centrales thermiques peut poser quelques problèmes à
l'environnement en été, particulièrement en période
de canicule, et contraindre les centrales à réduire la
production. Lors de la canicule de 2003, des autorisations de
dépassement des normes de rejet thermique ont dû être
accordées par les Préfets, pour conserver l'alimentation
électrique du pays, mais elles ont été peu
utilisées, EDF ayant pu équilibrer la production. Il semble
cependant que les normes thermiques soient - à juste titre 11 du point
de vue des précautions - sévères, et qu'un court
dépassement puisse être toléré par les
écosystèmes. Aux États-Unis, les normes de rejet
thermiques sont en effet moins sévères qu'en Europe. Le stockage
et le turbinage de l'eau pour la production hydroélectrique peuvent
être en concurrence avec les besoins d'eau agricole en été,
ou avec les besoins des écosystèmes fluviaux, l'État
négociant en général avec l'exploitant un «
débit minimum réservé » qui doit en permanence
être respecté. Ces débits réservés sont en
passe d'être prochainement réévalués, car l'Etat
doit d'ici 5 ans environ reprendre puis réaffecter la majorité
des concessions hydro-électriques détenues aujourd'hui
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14
par EDF. Des règles de gestion nouvelles devront
être définies. L'aménagement des cours d'eau, en
particulier la chenalisation pour la navigation, peut poser des
problèmes pour l'habitat des poissons.
II.5.4 un parc naturel hydrologique
Pour aboutir à une qualité des eaux souterraines
et superficielles beaucoup mieux garantie, en particulier pour l'alimentation
en eau potable, dans les pays développés se dégage une
tendance à « sanctuariser » des zones étendues, pour
que les activités humaines polluantes, agricoles principalement mais
aussi industrielles, soient interdites ou rigoureusement
réglementées. Ces zones, où l'eau représente
l'élément naturel à protéger, sont parfois
appelées « Parcs naturels hydrologiques ». Un usage forestier,
par exemple, pourrait être compatible avec ces parcs. De telles zones
sont en cours de création (ou au moins d'études) dans de
nombreuses communes de France. Cela est cohérent avec la politique de
protection des « captages prioritaires » choisis dans le cadre du
Grenelle de l'Environnement, dont les « bassins d'alimentation des
captages» (les BAC) doivent être protégés, et avec la
politique européenne (voir 13.6).
L'agriculture, l'élevage et l'aviculture sont
responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques dans les
eaux de surface et souterraines. Ces contaminants comprennent à la fois
des sédiments provenant de l'érosion des terres agricoles, des
composés phosphorés ou azotés issus des déchets
animaux et des engrais commerciaux, notamment des nitrates. Les déchets
animaux sont avides d'oxygène, riches en azote et en phosphore, et
renferment souvent des organismes pathogènes. Les résidus issus
des engrais sont retenus par les sols, mais peuvent contaminer les nappes
phréatiques et les cours d'eau par ruissellement et lessivage par les
eaux naturelles.
II.6 EFFETS DE LA POLLUTION DE L'EAU
La pollution de l'eau peut avoir des conséquences sur
la santé de l'homme. Les nitrates (sels de l'acide nitrique) existants
dans l'eau potable peuvent être la cause de maladies mortelles chez les
jeunes enfants. Le cadmium, présent dans les engrais
dérivés des boues d'épuration, est susceptible
d'être stocké par les plantes cultivées. La consommation
ultérieure de ces végétaux contaminés peut
provoquer des troubles digestifs sérieux et une atteinte du foie ou des
reins. Le mercure, l'arsenic et le plomb sont toxiques.
Les lacs sont particulièrement exposés à
la pollution. L'eutrophisation, un des problèmes majeurs, se produit
lorsque l'eau s'enrichit artificiellement et excessivement en nutriments,
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provoquant une croissance anormale de la
végétation. Elle peut être déclenchée par
l'écoulement des engrais chimiques depuis les terres cultivées.
Le processus d'eutrophisation entraîne des odeurs
désagréables, une prolifération d'algues vertes,
l'épuisement des réserves d'oxygène des eaux profondes et
des modifications de la composition chimique de l'eau.
Le problème des pluies acides est également devenu
très préoccupant ces dernières années. Ces
dépôts ont anéanti toute forme de vie dans de nombreux lacs
d'Europe du Nord et de l'Est, et dans le nord-est des États-Unis.
Les déchets déversés directement dans les
mers contiennent des substances toxiques qui sont plus ou moins rapidement
absorbées par les organismes marins. Ils forment également
d'importants dépôts près des littoraux, qui
entraînent une croissance excessive de certains organismes. Ces
déchets proviennent de boues d'épuration, de résidus de
dragage (essentiellement dans les ports et les estuaires), des graviers, du
sable et de la vase, ainsi qu'une grande variété de substances
toxiques, organiques ou chimiques.
Les déversements accidentels et à grande
échelle de produits pétroliers liquides sont une cause importante
de pollution des littoraux. Les cas les plus spectaculaires de pollution par
hydrocarbures sont dus aux pétroliers géants et aux
opérations de forage en mer. Il a été estimé que,
pour un million de tonnes de pétrole transportées, une tonne est
déversée dans la mer. Parmi les plus graves marées noires
recensées jusqu'ici figurent celles provoquées par le
pétrolier Amoco Cadiz au large des côtes
françaises en 1978 (plus de 200 000 t de pétrole brut) et par le
puits de pétrole Ixtoc I dans le golfe du Mexique en 1979 (près
de 600 000 t). Les 42 000 t déversées par le pétrolier
Exxon Valdez dans la baie du Prince-William (golfe de l'Alaska) en mars
1989 ont provoqué en une semaine une marée noire
s'étendant sur 6 700 km2, qui a mis en péril la faune
et la pêche de toute la région. Les marées noires du golfe
Arabo-Persique pendant le conflit Iran-Irak en 1983, et en 1991 pendant la
guerre du Golfe ont répandu jusqu'à 1,5 million de t de
pétrole et ont provoqué des dégâts
considérables. Le naufrage de l'Erika, en décembre 1999
au sud de la pointe de Penmarch (Finistère), a répandu 20 000 t
de fioul sur 400 km de la façade atlantique française et celui du
Prestige, dont la cargaison totale s'élevait à 76 000 t
de fioul, est survenu en novembre 2002 au large des côtes de la Galice
(Espagne). La pollution a également touché les côtes de la
France.
16
II.7. Conséquences des pollutions d'eau
II.7.1 L'eutrophisation
L'eutrophisation des plans d'eau (lacs, rivières, mers
côtières) est la conséquence d'un apport excessif de
nutriments dans les eaux, qui permet un développement trop important du
phytoplancton (algues microscopiques ou macroscopiques, comme les fameuses
algues vertes des plages bretonnes), ou même des macrophytes (plantes
fixées au fond). La composition de la matière organique
constituant les algues obéit à un rapport à peu
près constant entre leurs éléments constitutifs, dit
rapport de Redfield ; celui-ci est en moyenne de 106 moles de carbone, pour
16 moles d'azote, et 1 mole de phosphore. De plus, la présence
ou l'absence de silice va déterminer la nature du phytoplancton
présent : il faut en plus 20 moles de silice pour que les
diatomées, à squelette siliceux, se développent. Quand la
silice est consommée, ce sont d'autres micro-algues qui se forment, des
dinoflagellés ou des cyanophycées, qui peuvent secréter
dans l'eau des substances toxiques pour l'homme, pour la faune, et rendent plus
difficile le traitement de l'eau pour la potabilisation.
Le carbone provient de l'atmosphère et est
fabriqué par la photosynthèse à partir du CO2. La silice
provient de la dissolution de ce minéral dans les roches et les sols, et
dépend de la géologie par la nature de ces roches et de
l'occupation des sols. En condition naturelle, ce sont l'azote et surtout le
phosphore, peu présents dans l'eau, qui sont les facteurs limitant du
développement des algues, le phosphore étant
généralement limitant dans les eaux continentales, et l'azote en
mer. Mais les apports d'engrais azotés et phosphatés viennent
rompre ce contrôle naturel : le phosphore, peu soluble, est
apporté à l'eau par les particules argileuses en suspension,
détachées des sols par l'érosion, sur lesquelles le
phosphore s'est adsorbé. Il peut être désorbé ou
passer en solution dans l'eau quand les conditions deviennent
réductrices. Le phosphore provient aussi des rejets domestiques
(matière organique d'origine humaine qui en contient, et lessives).
Désormais, le phosphore peut être bien traité en station
d'épuration des eaux domestiques. L'azote sous forme de nitrates est
très soluble et est mobilisé par le ruissellement et aussi
entraîné vers les eaux souterraines. Les eaux usées
domestiques en contiennent aussi, parfois sous forme d'ammonium, qui en absence
de traitement tertiaire, est oxydé en nitrates dans la rivière en
consommant de l'oxygène de l'eau. Cet excès de nutriments conduit
à un excès de matière organique autochtone qu'on appelle
l'eutrophisation dont les conséquences sont doubles. L'eutrophisation
peut être à l'origine d'hypoxies (manque d'oxygène dissous
dans l'eau) sévères. En effet, dans les lacs, les algues mortes
sédimentent et la décomposition de cette matière organique
algale par les bactéries va consommer tout l'oxygène de l'eau
dans les couches profondes du lac et engendrer l'anoxie,
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avec raréfaction, voire disparition, de la macrofaune ;
dans les rivières, peu profondes, ce mécanisme se produit moins,
car la circulation constante de l'eau par le courant permet la
ré-oxygénation de l'eau ; dans la zone éclairée de
la colonne d'eau, la photosynthèse algale peut conduire à une
sursaturation importante en oxygène pendant le jour alors que la nuit la
biomasse produite respire et consomme de l'oxygène ; en cas de temps
couvert, la réduction de la photosynthèse tandis que la
respiration se poursuit peut conduire à l'anoxie. L'eutrophisation peut
aussi conduire à un disfonctionnement de la chaine trophique. Ainsi,
dans tous les milieux, et en particulier en mer côtière, si la
silice n'est pas disponible en Chaque agence de l'eau est dotée d'une
sorte de « parlement local de l'eau », le Comité de bassin,
où sont représentés les élus, l'administration, les
industriels, les agriculteurs, les associations d'usagers et quelques
scientifiques. Le Comité de bassin vote le montant des redevances (qui
doivent être cependant approuvées par le Parlement), et la
répartition des recettes entre les différents programmes. Les
redevances portent sur les volumes de prélèvement (eau urbaine et
industrielle surtout, et très peu agricole), et également sur les
rejets polluants dans les rivières. Les pollutions agricoles jusqu'ici
ne payent pas de redevance, contrairement au principe général
« pollueur-payeur ».
Les agences ont aussi pour objet l'élaboration et la
mise en oeuvre des SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de
gestion des eaux) et leur déclinaison locale par petites unités
hydrographiques en SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des
eaux) en favorisant la gestion équilibrée et économe de la
ressource et des milieux aquatiques. L'État assurant ses missions
régaliennes de surveillance et de police de l'eau, l'intervention des
agences de l'eau se fait essentiellement par l'outil financier ; elles
perçoivent des redevances sur les prélèvements et les
rejets polluants, et utilisent l'argent collecté pour aider à
améliorer la gestion des eaux : subventions (ou prêts) pour la
réalisation d'ouvrages permettant l'adduction d'eau (barrages, captages
superficiels ou souterrains, conduites, etc.) ; également pour la
construction de stations d'épuration des eaux usées, pour les
collectivités locales et pour les industriels ; et enfin mesures de
protection du milieu naturel ou de réhabilitation (re-naturation des
rivières, entretien des marais et zones humides, échelles
à poissons et restauration des zones de frayères pour permettre
aux poissons de franchir les obstacles et accomplir leur cycle de vie, etc.).
Une nouvelle « structure interbassin » a été
créée, l'ONEMA (Office national de l'eau et des milieux
aquatiques), qui se substitue à l'ancien Conseil supérieur de la
pêche ; il a compétences pour seconder les agences dans leurs
missions.
C'est grâce aux agences de l'eau que se sont peu
à peu mises en place l'ensemble des stations de traitements des eaux
usées, tant pour les eaux domestiques que les eaux industrielles, et
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maintenant les eaux agricoles et d'orage. Pour fixer les
idées, le budget annuel des six agences de l'eau est actuellement de 14
milliards d'Euros.
II.7.2 Difficulté d'accès à l'eau de
qualité
En 2000, environ 1,1 milliards d'êtres humains n'avaient
pas accès à un point d'eau potable proche de chez eux, 3
milliards pas de robinet d'eau chez eux, et 2,6 milliards ne disposaient pas de
l'assainissement. Le problème n'est pas technique, mais financier. Les
Nations unies estiment que, chaque année, environ 1,7 million
d'individus meurent de diarrhée (dont 45 % en Afrique sub-saharienne, 40
% en Asie du Sud-est et 15 % dans le reste du monde). La plupart de ces
diarrhées sont dues à l'insalubrité de l'eau (pollution
bactérienne). Les enfants sont les plus touchés. La
diarrhée est la deuxième cause de mortalité, après
les infections aiguës des voies respiratoires (2 millions de morts), et
avant la malaria (0,9 million), la rougeole (0,4 million) et le sida (0,35
million).
Les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) ont été adoptés en septembre
2000 à New York lors du Sommet du Millénaire des Nations unies.
Parmi ces objectifs, au nombre de huit, l'accès à l'eau potable
n'apparait que discrètement parmi ceux du chapitre consacré
à l'environnement. Ils visent à diviser par deux les chiffres
d'accès à l'eau et à l'assainissement d'ici 2015.
NB : Il est en signaler que l'eau n'est pas
une ressource rare sur la planète, mais elle est aussi mal repartie.
Cette inégalité de répartition entraine deux grandes
conséquences :
? Les normes de consommations,
? La pureté voir même la désalinisation de
l'eau.
II.8 Perspectives de gestion durable de l'eau
II.8.1. L'empreinte eau
Il est nécessaire, pour comprendre les enjeux
liés à cette ressource vitale qu'est l'eau douce, d'en
considérer l'offre et la demande dans leur ensemble : c'est la raison
d'être de l'empreinte eau, un nouvel indicateur de l'usage direct ou
indirect de l'eau par le consommateur ou le producteur. Mis au point en 2002
par le Pr. Arjen Y. Hoekstra, de l'Unesco-IHE, et développé
ensuite par l'Université de Twente (Pays-Bas), l'empreinte eau permet,
entre autres, d'alerter sur les pressions exercées localement sur les
ressources en eau, et de mettre en évidence le fait que de nombreux pays
doivent importer une part importante de biens, notamment agricoles, qui
demandent beaucoup d'eau pour leur production.
L'empreinte eau d'un individu, d'une communauté ou
d'une entreprise est définie comme le volume total d'eau douce
utilisé pour produire les biens et services consommés par
l'individu
19
ou la communauté, ou produits par l'entreprise (ou le
producteur agricole). La figure 5 donne deux exemples d'empreinte eau de
produits de consommation courants.
Exemple d'empreinte eau de quelques produits de consommation
courants.
L'empreinte eau a trois composantes :
- l'empreinte eau verte : c'est la
consommation des eaux de pluie, notamment par évaporation dans les
cultures agricoles ;
- l'empreinte eau bleue : c'est la consommation
des eaux de surface et des eaux souterraines
- l'empreinte eau grise : c'est le volume
d'eau douce requis pour diluer les polluants rejetés dans des
proportions suffisantes pour que la qualité de l'eau corresponde aux
normes en vigueur.
« L'empreinte eau au sein d'un pays », ou «
Empreinte eau de production nationale », correspond au volume total d'eau
douce consommé ou pollué à l'intérieur du
territoire du pays. Elle se compose de :
- l'empreinte eau interne de consommation nationale,
c'est-à-dire l'eau utilisée pour fabriquer les produits
consommés par la population nationale.
- l'eau virtuelle exportée des produits
fabriqués dans le pays, c'est-à dire l'eau utilisée pour
fabriquer sur le territoire des produits destinés à l'export.
- l'empreinte eau de consommation nationale correspond
à la quantité totale d'eau utilisée pour produire les
biens et services consommés par les habitants d'un pays. Elle est
constituée d'une composante interne et externe :
- « l'empreinte eau interne de consommation nationale
»
- « l'empreinte eau externe de consommation nationale
», c'est-à-dire l'eau utilisée par d'autres pays pour
fabriquer les produits au sein des pays considérés, et
consommés ensuite en France.
- « l'eau virtuelle de réexportation »
correspond à l'eau utilisée pour fabriquer les produits
importés qui sont ensuite réexportés. Ces composantes de
l'empreinte eau nationale définissent pour finir les notions d'eau
virtuelle : eau virtuelle importée, eau virtuelle exportée,
budget eau virtuelle.
L'estimation de l'empreinte eau de la France a
été menée pour la première fois en 2012 par
l'Université de Twente (Pays-Bas) pour le WWF-France. Elle a
été quantifiée selon les bases de calcul de la
comptabilité nationale. Les valeurs présentées
correspondent à une moyenne
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établie sur la période 1996 - 2005. À
noter que les DOM-TOM ne sont pas inclus dans l'étude, les
données n'étant pas disponibles pour ces territoires.
L'empreinte eau de production de la France (l'eau
utilisée sur le territoire pour la production de biens et services) est
de 90 milliards de m3 par an8. Les cultures agricoles représentent 86 %
de cette empreinte eau, essentiellement sous forme d'eau verte. Le maïs
représente à lui seul 50 % de l'empreinte eau bleue de production
agricole, avec un impact massif sur les bassins de la Loire, de la Garonne et
de la Seine. L'empreinte eau d'un consommateur français est de 1,786 m3
par an. La consommation de viande totalise 36 % de cette empreinte eau (via
le maïs et le soja pour le bétail), et le lait 10 % de
l'empreinte eau verte de consommation (via les fourrages). Le coton
représente 57 % des importations d'empreinte eau bleue de la France. 47
% de l'empreinte eau française est externe (c'est l'eau utilisée
à l'étranger pour fabriquer les produits importés puis
consommés en France) : la France dépend donc presque pour
moitié de l'étranger pour son approvisionnement en eau, avec un
déficit de 12,8 milliards de m3 par an.
L'empreinte eau est le premier indicateur à
évaluer la soutenabilité de l'usage de l'eau, en identifiant les
bassins (« points chauds ») qui souffrent d'une rareté en eau
bleue due à l'empreinte eau française, affectant aussi bien les
activités humaines que la biodiversité. En France, les bassins de
la Loire, la Garonne, la Seine et l'Escaut sont particulièrement
touchés. À l'étranger, la consommation en France de coton
affecte des bassins comme celui de la Mer d'Aral, de l'Indus ou du
Guadalquivir. Le sucre de canne, le riz et le soja sont les autres produits
agricoles à l'origine de « points chauds » à
l'étranger.
En France, la consommation de produits industriels
représente 10 % de l'empreinte eau de consommation totale. 57 % de
l'empreinte eau grise de consommation de la France vient de ces produits
industriels, et provient en majorité de produits importés, avec
des « points chauds » qui se situent notamment en Chine, en Russie,
en Allemagne et aux États-Unis. L'empreinte eau est un outil
opérationnel qui permet d'agir pour préserver la ressource en
eau, que ce soit au niveau des particuliers, des collectivités
territoriales et des entreprises.
II.9 Eau en RDC et en ville de Goma
En RDC, l'approvisionnement en eau diffère largement selon
les régions. Les statistiques ne donnent ainsi qu'une vue partielle de
la complexe réalité. Le problème se pose dès qu'on
essaie de savoir combien de personnes ont accès à l'eau potable.
Le gouvernement congolais considère que c'est le cas de 77,9 % des
citadins et 9,8 % des ruraux, d'où une moyenne nationale de 27,2 % (RDC
2007: 26, Tableau 14).
La constitution congolaise à son article (48) et (53)
déclare que toute personne a le droit d'accès à l'eau
potable et à l'énergie électrique ; et à un
environnement sain et propice à
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son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le
défendre et que l 'Etat veille à la protection de l'environnement
et à la santé des populations.
Pour Kofi Annan--« access to safe water is a fundamental
human need and, therefore, a basic human right. Contaminated water jeopardizes
both the physical and social health of all people. It is affront to human
dignity».
En RDC, le taux de couverture forestière qui
était de 55% en 1990 ne représentait plus que 52% en 2000, et en
2006 il a été estimé à 44,62%. La pression sur
l'environnement est plus élevée dans les Zones urbaines.
En effet, près de 47% de la population congolaise sont
concentrés sur seulement 10% du territoire. Autour de ces
agglomérations, les forêts disparaissent rapidement. A Kinshasa
par exemple, les forêts ont littéralement disparu dans un rayon de
150 km. Malgré ses richesses en eau douce, l'accès à l'eau
potable est faible en RDC et il apparaît que seulement 22% de la
population en 2004, soit à peu près 11,5 millions d'habitants
avaient accès à l'eau potable.
En 2005, l'enquête 1-2-3 a estimé à 27,2 %
la proportion de la population ayant accès à l'eau potable. Il
convient de relever que depuis 1990, le taux qui était alors de 37% n'a
que peu progressé, et les ressources financières limitées
ne laissent pas envisager une amélioration de la situation.
L'accès à un logement décent est un problème majeur
en RDC. Par ailleurs, le système d'assainissement reste dérisoire
puisque seuls 22,7% (Enquête 1-2-3, 2005) des ménages congolais
utilisent des toilettes hygiéniques.
Pour l'environnement et développement durable :
Intégrer les principes du développement durable dans les
politiques nationales, inverser la tendance actuelle à la
déperdition de ressources environnementales.
Indicateurs
|
Niveau de
|
Niveau de
|
Niveau de
|
Cible à atteindre
|
|
1990
|
2007
|
2010
|
en 2015
|
Proportion des zones
|
54,6%
|
62%
|
|
-
|
Forestières
|
|
|
|
|
Superficie des zones protégées
|
9%
|
10,41%
|
|
15%
|
Source : Rapport sur les OMD en RD Congo
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22
II.9.1 Accès à l'approvisionnement en eau
En moyenne 27,2 %
Milieu urbain 77,9 %
Milieu rural 9,8 %
Source : RDC 2007: 26
L'accès à l'eau est très inégalement
reparti à l'intérieur du pays. Dans certaines provinces, moins de
10 % de la population à la possibilité de recevoir une eau
salubre (RDC 2002: 14). Il est difficile d'évaluer le caractère
fondé des statistiques sur l'approvisionnement réel des
approvisionnements venant de l'extérieur. Une panne temporaire dans
l'approvisionnement en eau signifie au contraire pour les habitants des
bidonvilles de Kinshasa, l'impossibilité de s'approvisionner en eau
potable à bon marché. Les installations sanitaires sont tout
aussi mauvaises. Ainsi, d'après le gouvernement, seuls près de
11,6 % des habitants y ont accès (RCD 2006: 104). Dans ce
domaine également, les disparités entre les villes et les
campagnes sont très fortes. Le fait qu'on essaie aujourd'hui seulement
de mettre en place un système de collecte des ordures et d'installer une
décharge dans la capitale Kinshasa témoigne de la gravité
de la situation en RDC. La société écossaise Albion
Environnements a été chargée de ce projet (The Herald
Online, 14.6.2007).
L'expansion du système sanitaire devrait se faire en
étroite concertation avec les personnes concernées. De plus, une
forte collaboration entre pouvoirs politiques à l'échelle
nationale et locale est nécessaire (PNUD 2006: 18). En RDC, celle-ci
n'est possible que dans peu de régions et de villes en raison de la
situation politique actuelle.
Les objectifs posés par le gouvernement pour les toutes
prochaines années dans le document de la stratégie de
réduction de la pauvreté sont plutôt modestes.
L'accès de la population à l'eau potable doit atteindre 15
% d'ici 2008 et 45 % d'ici 2015 (RCD 2006:
84).
Extraits du : « Document de la stratégie de
croissance et de réduction de la pauvreté »
(DSCRP)
« La faible desserte en eau potable a pour principales
causes l'inadaptation du cadre institutionnel actuel et l'insuffisance de
ressources financières allouées au secteur. A titre d'exemple, 18
sites de la REGIDESO sur 94 ont été pillés et totalement
détruits pendant les conflits armés à l'Est du pays. En
milieu rural, 60 % des ouvrages d'eau existants ne sont plus
opérationnels faute de leur maintenance par les
bénéficiaires et suite à l'inefficacité de
l'approche participative et du réseau de distribution des pièces
de rechange. » (RCD 2006: 40). La distribution de l'eau en RDC est
principalement née d'initiatives privées regroupées dans
l'entreprise étatique « Régie de Distribution d'Eau de la
Colonie » en 1933. Celle-ci était
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responsable de la distribution d'eau et de sa modernisation dans
les villes de Kinshasa, Boma, Matadi, Mbandaka et Kisangasi, tout comme de
l'exploitation d'autres régions dans la colonie. Après la fusion
avec la société d'électricité d'État en
1939, l'entreprise fut soumise à
plusieurs changements dans sa forme juridique et dans son
organisation et fut finalement séparée du secteur de
l'énergie en 1979. C'est à cette époque que « la
Régie de distribution d'eau » (Regideso) a été
créée dans sa forme actuelle. La loi-cadre de 1978 décrit
les objectifs de l'entreprise :
Exploitation de la distribution d'eau et des installations
annexes, du captage, de l'adduction et de traitement des eaux à
distribuer; Étude et exécution des travaux d'aménagement
de distribution d'eau et des installations annexes (établissement des
distributions nouvelles ou extension des distributions existantes); Elle peut
également effectuer toutes opérations se rattachant directement
ou indirectement à l'objet mentionné ci-dessus.
(Loi n° 78-002 du 06 janvier 1978 ; www.regidesordc.cd)
La presse congolaise rend compte encore et encore de
problèmes à l'intérieur de l'entreprise. Il s'agit
notamment des grèves des travailleurs de la Regideso qui exigent le
paiement de leurs salaires. Mi-juin 2007 par exemple, des grévistes
à Mbandaka (57 mois d'arriérés de paiement), à
Lisala ou à Guadolite ont réclamé le paiement de leurs
salaires (
kongo-kinshasa.de, 8.6.2007).
Le blocage répété des livraisons
d'électricité par le groupe national d'électricité
SNEL témoigne également des difficultés de paiement de
l'entreprise. Celui-ci fait référence aux factures
impayées des centrales hydrauliques. Celles-ci dépendent des
livraisons d'électricité, car elles ne disposent pas de leurs
propres générateurs ou n'ont pas l'argent pour les exploiter. Par
exemple, début avril 2007, presque toute la ville de Kinshasa a
été privée de l'approvisionnement en eau après que
l'électricité a été coupée (
kongo-kinshasa.de,
10.04.2007).
II.9.2 Taux d'approvisionnement de la population en eau
salubre
Centrales intactes/ Total Taux d'approvisionnement de la
population
Kinshasa 1/1 60%
Katanga 16/23 23%
Bas-Congo 13/14 18%
Bandundu 10/12 6%
Equateur 3/12 7%
Kasaï occidental 5/10 13%
Kasaï oriental 5/8 10%
24
Province orientale 5/10 7%
Maniema 2/4 3%
Nord-Kivu 4/4 4%
Sud-Kivu 4/4 14%
Source : (RDC 2007: 26).
Sur les 3,3 millions de mètres cubes constituant les
besoins nationaux, seuls 750 000 mètres cubes peuvent être
distribués chaque jour. À la campagne, 1,57 millions de
mètres cubes manquent ; en ville, ce sont 0,88 mètres cubes.
Outre les capacités insuffisantes, cette situation est due à la
vétusté des installations de production, de transport, de
stockage et de distribution. Par ailleurs, l'exploitation des nouvelles sources
et les finances de l'entreprise sont problématiques (RDC 2007:
26-27).
Les lignes sont dans un très mauvais état car
les moyens pour investir dans le réseau hydraulique ne sont pas
disponibles. Le mauvais comportement de paiement de la population explique ce
manque d'argent. Celle-ci n'a souvent pas les moyens pour payer ses factures
d'eau.
II.9.3 Des conflits pour l'eau
Les projets de détournement de l'eau du Congo vers les
pays voisins peuvent entraîner des conflits d'intérêt. La
baisse du niveau des eaux influencerait les écosystèmes, la
pêche, la viabilité des voies d'eau et la capacité
d'utiliser les barrages pour la production d'électricité de
manière considérable. Les discussions sur le détournement
de rivières constituent des thèmes politiques et sociaux
explosifs.
II.9.4 Problèmes de gouvernance et impasses
budgétaires
Dans le « Document provisoire de la réduction de la
pauvreté », l'amélioration de l'approvisionnement en eau est
posée comme une des tâches les plus urgentes du gouvernement. On
veut mettre en place un puits ou un raccordement à l'eau pour un foyer
sur 500 (RDC 2002: 39).
Cependant, les compétences pour la réalisation de
ces objectifs au sein du gouvernement de la RDC ne sont pas définies de
manière claire. Le cadre institutionnel du projet de l'approvisionnement
en eau est aussi complexe que confus. C'est ainsi que par exemple trois
organismes rivaux ont projeté une nouvelle législation
hydraulique. En même temps, on ne traite pas des domaines importants et
l'inefficacité empêche tout progrès dans le secteur de la
distribution de l'eau, de l'assainissement et de la gestion des ressources
hydrauliques (GTZ Online ; WSP et al. 2006: 13-18).
Compte tenu de la grande portée pour la politique du
développement de l'approvisionnement de la population en eau salubre,
l'élaboration de projets de loi concurrents ne mène à
rien, si
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en même temps dans la ville de plusieurs millions
d'habitants qu'est Kinshasa ainsi que dans d'autres régions du pays,
l'approvisionnement en eau tombe en panne car l'entreprise étatique
Regideso n'a pas acquitté ses factures auprès de la
société étatique SNEL.
Étant donné la grandeur du pays et les lacunes des
infrastructures de transport, la construction de structures régionales
d'approvisionnement en eau dans l'administration ainsi que chez le fournisseur
pourrait contribuer à des améliorations notables. La population a
en effet besoin d'interlocuteurs sur place et doit obtenir la
possibilité d'une participation.
Outre les problèmes structurels, les moyens financiers
sont en question. Actuellement, le gouvernement ne met pas assez d'argent
à disposition pour les investissements nécessaires. Afin
d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement,
les investissements dans les domaines de l'eau et de l'assainissement devraient
être plus que doublés. Il y a plusieurs projets pour l'expansion
de l'approvisionnement en eau. La Regideso a établi un plan
décennal pour 2006 - 2015, le Comité National d'Action de l'Eau
et de l'Assainissement a mis en place un plan d'action pour Kinshasa et
d'autres villes. Les dépenses nécessaires pour une
amélioration de la distribution en eau sont estimées à
1,68 milliards de dollars US, celles de l'assainissement à 824 millions
de dollars US. Cependant, seule une part réduite des fonds
nécessaires est mise à disposition dans le budget
(regidesordc.cd, UNDP 2006: 86, WSP et al. 2006: 13-18, Tableau 17).
II.9.6 Eau pour la ville de Goma
Bien que l'eau ne soit pas un aliment, elle joue un rôle
primordial dans notre économie. Il est certes que sans eau, il n'y
aurait pas de vie sur la terre. La ville de Goma étant parmi l'un des
grandes agglomérations urbaines qui disposent d'importantes
réserves d'eau ; elle se trouve subitement à une carence voir
même le manque. C'est qui perturbe des nombreuses activités et
source des multiples maladies d'origine hydrique. Il est en signaler que
l'unique source d'approvisionnement disponible c'est le lac kivu qui à
une eau faiblement salée et très contaminée par des eaux
de ruissellements, des eaux de pluies, des eaux usées, des aspersions
des vêtements dans les moteurs au niveau du centre de captage,... ce qui
conduit la population dans une misère inévitable.
Signalons que la distribution de cette eau est fait par la
Regideso qui à le monopole de distribution, production et
commercialisation.
Les pollutions les plus subits sont : les aspirations des
vêtements, sachets, suite à la mauvaise disposition de la station
de captage ; les eaux de ruissèlement, eaux usées qui sans aucune
mesure de traitement de captage et de collecte même l'absence des
égouts d'épurations, la non
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protection de la zone de captage, les pollutions marines
faites par le transport lacustre, la pollution des différents
déchets qui sont déversées dans le lac.... Et tant
d'autres pollutions.
Il est à signaler que la Regideso tente de purifier
cette eau sale par le traitement au chlore.
Les principaux points à améliorer
sont : le redressement technique et commercial de la REGIDESO,
voir même sa privatisation est souhaitable pour une amélioration
de la qualité des services fournis aux clients ; l'accroissement de la
couverture en eau potable, y compris dans des centres secondaires et les
quartiers pauvres des villes ; la promotion de la participation du secteur
privé. Pour alimenter la population en eau potable en milieu rural, les
principales préoccupations sont : le renforcement de la coordination ;
l'accroissement des investissements ; le renforcement de la capacité
institutionnelle et dans la mesure du possible la promotion de la participation
du secteur privé.
Par rapport à l'assainissement, la réforme
institutionnelle visant la réorganisation des structures intervenant
dans le sous-secteur et le renforcement institutionnel sont les principales
priorités.
Les actions suivantes constituent des impératifs
nécessaires en fins d'améliorer l'environnement du suivi et
d'évaluation. Il s'agit entre autres de :
n La simplification des outils de collecte de données
qui intègre les indicateurs relatifs à l'environnement et leur
distribution en quantités suffisantes à tous les niveaux :
central, territorial et local ;
n La matérialisation du zonage forestier par une
cartographie participative permettant de suivre l'évolution des domaines
réservés à l'agriculture ;
n La mise à la disposition de l'Institut Congolais de
Conservation de la Nature des moyens et outils permettant, de fournir
trimestriellement des informations sur les parcs nationaux, les sites
déclarés patrimoine mondial, les aires protégées et
la préservation de la biodiversité dans les espaces de
production.
L'extension de l'approvisionnement en eau et du traitement des
eaux usées pourrait améliorer durablement les conditions de vie
d'une grande part de la population congolaise. La population et les acteurs
économiques comptent ainsi sur une intervention rapide du gouvernement.
Celui-ci doit cependant faire face à des problèmes
considérables à différentes échelles.
Améliorer la gouvernance
La stabilisation du pays et l'amélioration de la
gouvernance sont la condition de l'extension de l'approvisionnement en eau.
Sans une amélioration de la sécurité, il sera impossible
de protéger les installations et les systèmes de conduites d'eau
existantes. Par ailleurs, la
27
construction de structures gouvernementales transparentes et
couvrantes l'ensemble du territoire est nécessaire pour garantir la base
de l'approvisionnement en eau.
Des compétences clairement définies dans
les ministères
Il faut réunir les compétences qui se font
concurrence afin d'organiser et de mettre en oeuvre efficacement la
planification des priorités à venir.
Concertation des ministères
D'autres domaines ont également une influence
considérable sur les coûts et la qualité de
l'approvisionnement en eau. La construction de barrages pour la production
d'électricité, la dérivation d'eau dans les pays voisins
tout comme le déversement des eaux usées ne doivent donc pas
être prévus ou autorisés de façon cloisonnée
ou sans concertation avec les organismes responsables de l'approvisionnement en
eau potable. Le gouvernement devrait ainsi veiller à une étroite
concertation entre les ministères.
La décentralisation
Le gouvernement ainsi que la direction de la Regideso ont de
grandes difficultés à gérer la distribution de l'eau de
façon centrale. C'est pourquoi il faudrait développer un concept
pour la décentralisation du secteur de l'eau.
Élaborer des concepts transfrontaliers
La politique de l'eau doit faire l'objet d'une discussion
transnationale en raison de la portée régionale des
réserves d'eau en RDC. Ceci concerne à la fois les affluents des
pays voisins dans le bassin du Congo ainsi que les cours d'eau et les lacs
utilisés de façon commune. Les comités existants dans ce
domaine devraient être renforcés. Dans certaines régions
frontalières s'offre par ailleurs la possibilité de
construire des structures d'approvisionnement communes.
Former des artisans
L'énorme manque d'artisans rend l'aménagement du
secteur l'eau plus difficile. C'est pourquoi le gouvernement devrait mettre en
place des projets ciblés dans les universités afin d'encourager
la formation d'artisans, d'ingénieurs et de techniciens
Pistes pour l'avenir / recommandations
Au bout de ces questionnements, nous proposons une série
de pistes de solutions en vue d'améliorer l'accès des populations
à l'eau, à l'électricité et aux autres ressources
naturelles. Au niveau national :
Mettre en place une politique énergétique claire
avec un plan directeur cohérent. Pour cela, il sera essentiel
d'élaborer de façon participative des plans d'aménagement
du territoire
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locaux et provinciaux sur base desquels un plan
d'aménagement du territoire national pourra être
développé.
Définir une politique de tarification qui permette
à la RDC d'exporter du courant électrique à un prix
rémunérateur.
Veiller à ce que les institutions étatiques, les
entreprises publiques et les divers dignitaires règlent leurs factures
d'électricité et d'eau pour permettre la couverture des
coûts et le financement de nouveaux investissements.
L'amélioration de la qualité des services devrait motiver les
consommateurs à honorer leurs factures.
S'assurer de la rentabilité économique des
grands projets et initier des mécanismes pour s'assurer que les
ressources générées par le barrage INGA seront
utilisées pour créer et/ou maintenir des infrastructures
locales
Créer un débat national autour de la
problématique de la gestion de l'énergie, de l'eau et des autres
ressources naturelles. Amener les préoccupations des populations dans
les délibérations des institutions, contribué à
élaborer des propositions de loi, alimenter les élus en
données fiables et réalistes, etc.
Elaborer des stratégies permettant de briser la
`'sphère parallèle» de gestion des ressources pour
créer la transparence et faire rentrer les décisions sur ces
ressources dans le cadre des institutions élues.
Mettre en réseau et renforcer les nombreuses
initiatives locales pour que leurs expériences soient prises en compte
et qu'elles soient intégré dans le système national sans
être étouffées.
? Renforcer la société civile pour qu'elle
devienne une vraie force de proposition en gardant son indépendance et
en ayant une vision claire. Animer des espaces d'observation et de
contrôle reconnus et indépendants.
Mettre en place une politique de formation d'artisans,
d'ingénieurs et de techniciens en vue de faciliter l'autonomie
énergétique du pays et l'exploitation efficace des ressources
énergétiques locales.
Au niveau sous - régional :
Appuyer / redynamiser les projets intégrateurs
existants (ex : CEPGL, IBN, etc...) pour contribuer au développement
socio économique et à la stabilité de la Sous-
région.
? Favoriser l'intégration transfrontalière
à travers des partenariats équitables, durables et mutuellement
bénéfiques.
Créer un réseau continu d'information et
d'entraide entre les acteurs des sociétés civiles de la Sous -
région.
Au niveau international.
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29
?_Exercer une pression efficace sur les grandes entreprises
impliquées dans l'exploitation des ressources énergétiques
et naturelles de la RD Congo pour la prise en compte des intérêts
des populations et de l'impact sur l'environnement et le climat. S'assurer de
l'application des principes et standards internationaux par tous les
intervenants.
? Créer un réseau continu d'information et
d'entraide entre les acteurs des sociétés civiles du nord, des
pays émergents et du sud.
Conclusion :
La communauté internationale peut conclure une entente
mondiale pour le développement humain, où l'aspect humain sera
placé au coeur de chaque question.
Il est vraie que nous sommes une communauté mondiale
dans toutes les acceptions du terme, interdépendants
économiquement, mais partageant aussi le même environnement et
exposés à des risques communs de guerre et de bouleversements
sociaux. Considérons les désastres qui surviendront si nous n'en
acceptons pas pleinement les conséquences et prendre nos
responsabilités. Le commerce mondial et la croissance économique
en souffriront. L'environnement continuera de se dégrader, et des
guerres éclateront pour résoudre des tensions exacerbées.
Des millions de personnes, privées de possibilités
économiques, (im) migreront à la recherche d'une vie meilleure,
ceci nous est une réalité permanente en RDC de 1994 à nos
jours.
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30
Références bibliographiques
1. Rapport national d'évaluation de l'atteinte des OMD en
RDC, 2010.
2. Cours de génie rurale et topographie, ISDR GL,
2011.
3. Académie des sciences (2006). Les eaux
continentales, G. de MARSILY, coordinateur. EDP Sciences, Paris.
4. Académie des sciences (2011). Démographie,
climat et alimentation mondiale, H. LERIDON et G. de MARSILY,
coordinateurs. EDP Sciences, Paris,
5. M. DAVIS (2006). Génocides tropicaux. Catastrophes
naturelles et famines coloniales. Aux origines du sous-développement. La
Découverte, Paris.
6. Microsoft Encartant, DVD Collection, 2009
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31
TABLE DES MATIERES
0. INTRODUCTION 1
I. Définition terminologiques 2
II. Généralités sur l'eau 4
II.1 Etant actuel de la ressource eau dans le monde 4
II.2. Cycle de l'eau 6
II.7. Conséquences des pollutions d'eau 16
II.7.1 L'eutrophisation 16
II.7.2 Difficulté d'accès à l'eau
de qualité 18
II.8 Perspectives de gestion durable de l'eau 18
II.8.1. L'empreinte eau 18
II.9 Eau en RDC et en ville de Goma 20
II.9.1 Accès à l'approvisionnement en eau
22
II.9.2 Taux d'approvisionnement de la population en eau
salubre 23
II.9.4 Problèmes de gouvernance et impasses
budgétaires 24
II.9.6 Eau pour la ville de Goma 25
Conclusion : 29
Références bibliographiques 30
TABLE DES MATIERES 31
32
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