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Pollution de l'eau.

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par Luvagho KAMBALE
Institut superieur de developpement rural de goma - LICENCIE EN ENVIRONNEMENT EN DEVELOPPEMENT DURABLE 2013
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
    UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE
    ESURS
    INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
    INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE GOMA
    ISDR Goma
    BP 232 Goma

    Ass Ir Chercheur et Analyste indépendant

    LA POLLUTION DE L'EAU : Impact et

    perspective

    Présenté par Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO

    Spécialisation, Expert et Consultant en :
    Environnement et développement durable, Agriculture durable, Etude des Impacts
    environnementaux des projets de développement, Taxiconomie, Education
    mésologique, Sylviculture durable, Agriculture écologique et Hydraulique rurale.

    Contact : - e-mail : justinluvagho@yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com

    - Téléphone mobile : +243 997 187 866

    AVRIL 2013

    s Ir n KAALE VAG Con Em stinlho@.fr, asail Tél Me : 99716

    Ass Ir Justin KAMBALE LUVAGHO ; Contact : Email Justinluvagho@yahoo.fr, aspdeasbl@gmail.com, Tél Mobile : +243 997187866

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    « L'accès à l'eau salubre est un besoin vital et un droit de l'homme fondamental », Kofi Annan,
    l'ancienne Secrétaire général des Nations Unies. (PNUD 2006: 5)

    « La pénurie de l'eau, qui est au coeur de la crise hydraulique mondiale, trouve toutefois son

    origine dans les rapports de force, la pauvreté et les inégalités et non dans la disponibilité réelle
    de l'eau. » (PNUD 2006: 3)
    « On peut investir des milliards au Congo, mais tant qu'il n'y aura pas de l'eau et de l'électricité,
    ça ne fonctionnera pas»

    0. INTRODUCTION

    Il est nécessaire, pour comprendre les enjeux liés à cette ressource vitale qu'est l'eau douce, d'en considérer l'offre et la demande dans leur ensemble : c'est la raison d'être de l'empreinte eau, un nouvel indicateur de l'usage direct ou indirect de l'eau par le consommateur ou le producteur. Mis au point en 2002 par le Pr. Arjen Y. Hoekstra, de l'Unesco-IHE, et développé ensuite par l'Université de Twente (Pays-Bas), l'empreinte eau permet, entre autres, d'alerter sur les pressions exercées localement sur les ressources en eau, et de mettre en évidence le fait que de nombreux pays doivent importer une part importante de biens, notamment agricoles, qui demandent beaucoup d'eau pour leur production.

    L'empreinte eau d'un individu, d'une communauté ou d'une entreprise est définie comme le volume total d'eau douce utilisé pour produire les biens et services consommés par l'individu ou la communauté, ou produits par l'entreprise (ou le producteur agricole). L'eau est indispensable à la vie, catalyseur de nombreuses réactions chimiques, c'est également le principal agent d'érosion et de sédimentation et donc un facteur déterminant de la formation des paysages.

    Les philosophes anciens considéraient l'eau comme un élément de base caractérisant toutes les substances liquides. Les scientifiques n'abandonnèrent pas cette idée avant la seconde moitié du XVIIIe siècle. En 1781, Henry Cavendish réalisa la synthèse de l'eau en faisant exploser un mélange d'hydrogène et d'air. Cependant, les résultats de ses expériences ne furent pas clairement interprétés avant 1783, lorsqu'Antoine Laurent de Lavoisier suggéra que l'eau n'était pas un élément, mais un composé d'oxygène et d'hydrogène. Dans une étude scientifique présentée en 1804, Joseph Louis Gay-Lussac et Alexander von Humboldt démontrèrent conjointement que l'eau était constituée de deux volumes d'hydrogène pour un volume d'oxygène, comme l'exprime la formule actuelle H2O. La pollution des cours d'eau par des produits chimiques est devenue l'un des problèmes majeurs de l'environnement. Cette pollution chimique a deux origines : la pollution directe, parfaitement identifiable quand elle provient des usines, des raffineries et des fuites de conduites ; la pollution indirecte, qui n'a

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    Confidentiel pas de source précise connue et se propage à partir du ruissellement dans les champs ou les chantiers de mines, du suintement des fosses septiques ou des égouts.

    L'homme intervient dans le cycle de l'eau depuis des millénaires. Des canaux d'irrigation sont construits pour amener l'eau dans les régions arides. Des puits sont creusés pour prélever l'eau du sol. Le pompage excessif des nappes à partir de ces puits a provoqué une chute du niveau hydrostatique, épuisant ainsi de façon irréversible d'anciennes sources d'eau et Créé par provoquant la pénétration d'eau salée dans le sol de basses régions côtières à forte densité de population. Des levées sont construites pour guider le cours des rivières, ainsi que des digues pour rendre les rivières navigables, constituer des réserves d'eau et fournir de l'énergie électrique. L'évaporation de l'eau de ces retenues aboutit à des pertes d'eau importantes. L'urbanisation croissante a contribué à aggraver les phénomènes de crues, dans la mesure où les eaux de pluie atteignent plus rapidement les cours d'eau et en quantités supérieures les zones où le sol a été revêtu.

    À mesure que la population humaine continue de croître, une utilisation et une gestion efficaces des ressources en eau de la planète s'imposent. Certes, la gestion raisonnable des aménagements hydrauliques a permis d'alléger de nombreux problèmes. Mais les limites des réserves en eau dans certaines régions restreignent les possibilités de développement, ce qui joue un rôle majeur dans la politique de certaines régions du globe, notamment au Moyen-Orient. C'est pourquoi, pour analyser d'une façon ludique cette problématique de pollution d'eau ; il nous à été nécessaire de définir certains concepts cadrant avec notre sujet de recherche et d'analyse.

    I. Définition terminologiques

    a) L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines ». La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L'environnement est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire

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    tout ce qui entoure l'Homme et ses activités bien que cette position centrale de

    l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.

    b) Pollution ; contamination de l'air, de l'eau ou du sol par des substances qui altèrent le fonctionnement naturel des écosystèmes, ainsi que la qualité de vie et la santé humaines. La, ou plutôt les pollutions, ont des causes diverses. On peut cependant dégager deux grandes lignes

    · La pollution de l'atmosphère est essentiellement due aux rejets des usines industrielles, des incinérateurs, des moteurs à combustion interne (pollution automobile) ; parmi ses

    manifestations visibles figurent le smog et les pluies acides.

    · La pollution de l'eau, des rivières, des lacs et des mers, a plutôt pour origine les rejets domestiques et municipaux (eaux usées), les déchets nucléaires et les rejets industriels (voir traitement des déchets), ainsi que le déversement dans les milieux aquatiques d'hydrocarbures de diverses origines (pollution par les hydrocarbures).

    c) écosystème, unité écologique fonctionnelle qui regroupe une communauté animale et végétale (biocénose), et le milieu que cette communauté occupe (biotope). La biocénose et le biotope constituent deux éléments indissociables qui réagissent l'un sur l'autre pour former un système plus ou moins stable, l'écosystème. Ainsi, un étang ou une forêt constituent chacun un écosystème. L'ensemble des écosystèmes forme la biosphère, mince couche superficielle de la Terre occupée par les êtres vivants. Le terme d'écosystème a été proposé par le botaniste anglais George Tansley en 1935, celui de microcosme par l'Américain Forbes (1877), et celui de biogéocénose par l'école russe en 1942. Ces deux derniers sont pratiquement synonymes d'écosystème, mais ils n'ont pas eu le même succès et sont tombés dans l'oubli.

    d) Assainissement : transformation destinée à améliorer et à retrouver des bases saines à (quelque chose)

    e) Hygiène : hygiène, histoire de l', histoire de la propreté publique et individuelle des hommes à travers les âges. Au cours des siècles, la propreté a tour à tour été considérée comme une vertu ou, au contraire, comme un vice lorsque sa pratique devient excessive. Le soin du corps, de ce qui le vêt, de ce qui le montre, a toujours été l'objet d'attentions, variables selon les époques et les civilisations. Au croisement d'un besoin privé et d'une politique publique, l'histoire de l'hygiène dépend beaucoup de l'histoire de la maîtrise de l'eau, élément primordial pour le nettoyage du corps comme des objets.

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    II. Généralités sur l'eau

    II.1 Etant actuel de la ressource eau dans le monde

    L'eau, est une ressource indispensable à l'Homme. Cependant l'eau est inégalement répartie sur Terre, du fait du climat et du relief. Sa quantité disponible est aussi liée à la population d'une région. Des régions entières sont touchées par la pénurie d'eau. C'est le cas de l'Afrique du nord, du Proche-Orient, où la disponibilité en eau par habitant et par an est inférieure à 1000 m3, et dans une moindre mesure du Moyen-Orient, d'une partie de l'Europe et de l'Asie centrale, où elle est comprise entre 1000 m3 et 3000 m3. Cette pénurie est aggravée par la croissance démographique et les industries fortes consommatrices d'eau.

    Le manque d'eau est déjà considéré comme l'un des problèmes majeurs du XXIème siècle. Ainsi, 1,4 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, ce qui équivaut à environ un habitant sur cinq, et ce chiffre tend à augmenter. Chaque jour, 25 000 personnes décèdent de maladies liées à l'eau dont la moitié sont des enfants, ce qui équivaut à 8 millions de morts par an.

    Dans certains pays du Moyen-Orient, l'eau est même devenue source de conflits du fait de sa rareté. Ainsi les habitants de l'aval s'opposent aux habitants de l'amont, les agriculteurs s'opposent aux industriels, ou encore aux responsables de la gestion des villes. Les uns accusent les autres de diminuer la quantité et la qualité de l'eau.

    La consommation en eau est également très inégale entre les pays développés et en voie de développement. En effet, en Amérique du Nord et au Japon, la quantité d'eau utilisée par personne et par jour dans les zones résidentielles est de 350 litres en moyenne, en Europe ce chiffre est de 200 litres, alors qu'il tombe à 15 litres en Afrique Sub-saharienne. Ces chiffres reflètent à quel point le problème de l'eau est grave dans certains pays.

    La pénurie d'eau est de plus étroitement liée à la famine, étant donné que, à titre d'exemple, 1000 litres d'eau sont nécessaires à la production d'un kg de blé, et 1400 litres pour un kg de riz. D'ailleurs, l'agriculture occupe 75% de la consommation de l'eau, loin devant l'industrie (12%) et les besoins domestiques (13%).

    Des planètes dites telluriques (Mercure, Vénus, la Terre et Mars), la Terre est celle qui contient de loin le plus d'eau, pour l'essentiel salée. Cette eau y est venue lors de la formation de la Terre, pas accrétion et collision de matériaux solides, l'eau contenue s'étant en majorité rassemblée en surface. De plus, la Terre a été bombardée après sa formation par des comètes

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    contenant beaucoup d'eau et par des météorites, la part de l'eau des comètes par rapport à la première étant encore l'objet de débats. Une très faible quantité de l'eau accumulée sur Terre est partie dans l'espace, par dissociation de la molécule d'eau en altitude par le rayonnement solaire, puis départ de l'hydrogène insuffisamment retenu par la gravité. On estime à quelques mètres d'eau la perte cumulée depuis la création de la Terre, il y a 4,6 milliards d'années, alors que la Terre possède environ l'équivalent de 3 000 m d'eau1. Les planètes comme Mercure et Mars ont perdu par ce processus la majeure partie de leur eau. Vénus en a gardé beaucoup. Les planètes géantes plus éloignées du soleil (Jupiter, Saturne, Neptune, ...) contiennent de très grandes quantités d'eau.

    La répartition de cette ressource sur la Terre est très inégale. Par exemple, sur le méridien de Paris, aux latitudes polaires, il pleut très peu, de l'ordre de moins de 200 mm/an. Les précipitations augmentent ensuite jusqu'aux zones tempérées (pratiquement jusqu'au centre de la France), pour atteindre environ 700 à 1000 mm/an, puis décroissent (zone méditerranéenne) pour presque s'annuler dans la « ceinture des déserts chauds » (le Sahara). Au sud de cette zone, les précipitations augmentent à nouveau, dans la zone tropicale, pour y culminer vers 2 300 mm/an.

    Ce type de répartition est à peu près le même pour tous les méridiens et pour l'hémisphère Sud. Il est dû à la circulation générale de l'atmosphère autour du globe. De plus, les précipitations augmentent en général avec l'altitude (elles doublent tous les 2000 m environ) et avec l'exposition au vent.

    Les réserves du globe en eau douce sont données dans le tableau 1. Mis à part les glaces, difficiles à utiliser et qui sont d'ailleurs actuellement en partie consommées dans les zones où elles fondent par effet du réchauffement climatique, les nappes souterraines constituent les principales réserves d'eau douce de la planète, le reste étant négligeable. Certains pays ont déjà commencé à prélever ces réserves d'eau souterraines. C'est le cas, par exemple, de l'Inde qui, puisant dans ses nappes phréatiques superficielles, est en passe d'épuiser, d'ici dix ou vingt ans, tous ses stocks régulateurs d'eau souterraine. Ce pays ne pourra plus, ensuite, qu'utiliser les flux annuels des précipitations rechargeant les eaux souterraines, très variables d'une année à l'autre, qui se seront infiltrés pendant la saison humide précédente. Il en est de même de la Chine du Nord. Les pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Libye) exploitent, quant à eux, de très grands aquifères sahariens dont les ressources sont énormes, et pourraient tenir des siècles au rythme actuel des prélèvements. Mais ces eaux sont chères (coûts de pompage, coûts de transfert vers le nord en Libye, etc.) et ce type de grands aquifères fossiles est relativement rare sur Terre. L'eau dans les nappes du Sahara s'y est infiltrée il y a environ 10 000 ans ou avant, quand le climat du Sahara était encore humide, comme le montre le tracé

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    des anciennes rivières, encore visibles dans la topographie. La figure 1 suivante illustre ces réserves par rapport à la taille de la terre. 5

    Milieux

    Volumes, km3

    Neige et glace de l'Antarctique, du Groenland et des montagnes

    28 millions

    Eaux souterraines à moins de 500 m de profondeur

    7,5 millions

    Eaux souterraines à plus de 500 m de profondeur

    7,5 millions

    Eaux de tous les lacs d'eau douce

    176 000

    Eaux présentes dans les sols

    122 000

    Eaux des mers intérieures

    105 000

    Eaux présente à tout instant dans

    l'atmosphère

    12 700

    Eaux présentes à tout instant dans

    toutes les rivières

    1 700

    Eau des cellules vivantes

    1 100

    Nous en arrivons à conclure qu'il est urgent de trouver un moyen durable, fiable et économique de produire de l'eau pour certains pays dont la pénurie en eau constitue (ou constituera) un frein à son développement.

    II.2. Cycle de l'eau

    Le cycle de l'eau constitue une circulation continue et permanente de l'eau dans l'atmosphère, à la surface et dans le sous-sol de la Terre. Le cycle hydrologique externe perpétuel de l'eau douce fonctionne par évaporation, condensation et précipitation, son moteur thermique est le rayonnement solaire. Ce cycle alimente les continents et y maintient la vie et tous les écosystèmes que nous connaissons, pour lesquels l'eau douce est indispensable. La ressource en eau renouvelable de la planète est donc uniquement fournie par les précipitations annuelles sur les continents, qui sont estimées à 113 000 km3/an. Cela correspond en moyenne à une « lame d'eau » de pluie de l'ordre de 840 mm/an, pour une surface de continents de 134 millions de km2.

    Le devenir moyen de cette ressource est alors le suivant :

    ? 73 000 km3/an repartent vers l'atmosphère, par évaporation directe et surtout par transpiration de la végétation. Cette quantité d'eau alimente à la fois l'agriculture

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    pluviale (5 000 km3/an actuellement) et le fonctionnement des écosystèmes. Ce n'est donc en rien une « perte » ;

    ? 3 500 km3/an sont constitués de glaces de mer (icebergs), rejetés par les calottes glaciaires polaires (Antarctique et Groenland), qui fondent en mer et participent au fonctionnement de la circulation générale océanique ;

    ? 36 000 km3/an constituent l'écoulement total sur les continents ; on y distingue 26 000 km3/an qui rejoignent les rivières par ruissellement direct lorsqu'il pleut (une fraction peut être récupérée par des barrages et utilisée par l'homme ; ce flux sert aussi aux écosystèmes aquatiques lacustres, fluviaux et côtiers) et 10 000 km3/an qui s'infiltrent dans les sols et s'écoulent dans les nappes souterraines (alimentant les rivières lorsqu'il ne pleut pas (7 800 km3) ou rejoignant directement la mer (2 200 km3)).

    Le bilan est ainsi bouclé. Il faut noter que l'eau des précipitations sur les continents provient globalement pour 65 % de l'évaporation sur ces mêmes continents, et pour 35 % seulement de l'évaporation sur les océans. Localement bien sûr, ces pourcentages peuvent varier. Le temps moyen de résidence de l'eau dans chacun des « réservoirs » du cycle de l'eau est de 9,5 jours dans l'atmosphère, 17 jours dans les rivières, 30 ans dans les lacs d'eau douce, 1 500 ans dans les eaux souterraines, 3 000 ans dans les océans, 10 000 ans dans les glaces de l'Antarctique, 5 000 ans dans les glaces du Groenland et 300 ans dans les glaciers de montagne. En ordre de grandeur, une eau évaporée parcourt 1 000 km dans l'atmosphère avant de retomber en pluie. Pour l'océan, l'évaporation est estimée à 413 000 km3/an, et les précipitations à 373 000 km3/an.

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    II.2.1 Le rôle de la forêt dans le cycle de l'eau

    C'est une idée très solidement ancrée dans les esprits que la forêt attire la pluie, ce qui n'est pas exact, ou en tous cas pas de façon significative, contrairement à ce que raconte Giono dans « L'homme qui plantait des arbres ». La forêt (ou la végétation) retient l'eau, réduit le ruissellement, et augmente donc l'évapotranspiration du sol. Les rivières ont donc moins d'eau, car la forêt la consomme. Il est estimé par exemple que l'avancée de la forêt dans la région de Montpellier a diminué les ressources en eau d'environ 15 %. L'eau évaporée retombe bien en pluie quelque part... mais beaucoup plus loin, en moyenne 1000 km. Si on coupait la forêt amazonienne l'infiltration serait plus faible, le ruissellement plus intense, l'érosion augmenterait, chargeant en sédiments l'eau qui s'écoule, et il pleuvrait un peu moins, probablement en Argentine ! Mais quel désastre écologique ! En Afrique du Sud, devant la raréfaction des ressources en eau, les autorités ont décidé de faire couper les arbres importés, comme les eucalyptus, qui assèchent les nappes. Mais à l'échelle du globe, la présence de forêt augmente la pluie et les ressources en eau, car l'évapotranspiration accrue augmente la contribution continentale à la vapeur d'eau atmosphérique, et donc in fine les pluies.

    Le cycle de l'eau peut être décomposé en quatre processus distincts : stockage, évaporation, précipitation et ruissellement. L'eau peut être stockée temporairement dans le sol, les océans, les lacs et les rivières, ainsi que dans les calottes glaciaires et les glaciers. Elle s'évapore depuis la surface terrestre, se condense en nuages, retombe sous forme de précipitations (pluie ou neige) sur les continents et les océans, puis s'écoule, ruisselle et, à nouveau, est stockée ou s'évapore dans l'atmosphère. Pratiquement toute l'eau présente à la surface de la Terre a parcouru un nombre incalculable de fois ce cycle. Au cours des derniers milliards d'années, la création ou la perte d'eau dans ce processus a été infime.

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    II.3 Pollution de l'eau

    La pollution de l'eau c'est la contamination de l'eau par des corps étrangers tels que des micro-organismes, des produits chimiques, des déchets industriels ou autres.

    Ces substances et corps étrangers dégradent la qualité de l'eau et la rendent impropre aux usages souhaités.

    II.3.1 Pollutions chimiques

    Ce sont des pollutions dues au déversement de substance chimiques telles que les hydrocarbures, les détergents, les biocides (pesticides), métaux lourds.

    II.3.2 Pollutions biologiques

    Il peut s'agir de pollution par micro-organisme : les germes (bactéries, virus, champignons, etc) provenant des égouts peuvent proliférer à leur arrivée dans le milieu marin, même s'il est vrai qu'il s'agit d'un milieu qui ne favorise pas la vie de la plupart des agents pathogènes. Il peut également s'agir de l'introduction d'une espèce marine dans une zone où elle est normalement absente et dans laquelle elle a un impact non négligeable (ex : Caulerpa taxifolia).

    En eau douce, l'exemple de la jacinthe d'eau est frappant : introduite par l'homme, elle a depuis colonisé une grande partie des cours d'eau de la zone intertropicale, éliminant la majorité des espèces de plantes aquatiques indigènes et affectant profondément les écosystèmes limniques (rivières et lacs).

    II.3.3 Pollutions physiques

    On parle de pollution physique lorsque le milieu marin est modifié dans sa structure physique par divers facteurs.

    Il peut s'agir :

    - d'un rejet d'eau douce qui fera baisser la salinité d'un lieu,

    d'un rejet d'eau réchauffée ou refroidie (par une centrale électrique ou une usine de regazéification de gaz liquide),

    - d'un rejet de liquide ou solide de substance modifiant la turbidité du milieu (boue, limon, ...), d'une source de radioactivités ...

    La plupart du temps, un rejet n'est jamais une source unique et les différents types de pollution sont mélangés et agissent les uns sur les autres. Ainsi, un égout rejette des déchets organiques, des détergents dont certains s'accompagnent de métaux lourds (pollution chimique), des micro-organismes (pollution biologique), le tout dans de l'eau douce (pollution physique).

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    II. 4 PRINCIPAUX POLLUANTS

    Les principaux polluants de l'eau sont les eaux usées et autres déchets consommateurs d'oxygène (essentiellement les substances organiques dont la décomposition entraîne un épuisement de l'oxygène) ; les agents contaminants ; les engrais ; les produits chimiques organiques, notamment les pesticides, les tensioactifs et divers produits ou déchets industriels ; le pétrole ; les minéraux ; les sédiments (composés de particules minérales) extraits du sol ; les déchets radioactifs provenant des activités nucléaire, industrielle, médicale et scientifique.

    Les systèmes de refroidissement de l'eau des industries et des centrales, notamment les centrales nucléaires, représentent une source de pollution par réchauffement de la température de l'eau.

    II.5 ORIGINES ET CONTRÔLE DES POLLUTIONS

    Les pollutions urbaine, industrielle et agricole représentent les trois causes essentielles de la pollution de l'eau.

    Les eaux usées des habitations et des commerces entraînent la pollution urbaine de l'eau. L'objectif essentiel du retraitement de ces eaux usées urbaines consiste à réduire leur teneur en substances solides en suspension, en matériaux consommateurs d'oxygène, en composés inorganiques dissous (notamment les composés phosphorés et azotés) et en bactéries nocives. Ces dernières années, l'accent a été mis sur l'amélioration des moyens d'élimination des résidus solides issus de ce processus de retraitement. Le traitement des eaux usées urbaines est effectué en trois étapes : le traitement primaire, qui comprend l'élimination des impuretés, le criblage, le broyage, la floculation (l'agglomération des solides) et la sédimentation ; le traitement secondaire, qui est une oxydation des matières organiques, complétée par leur épuration, et le traitement tertiaire, qui met en jeu des techniques d'élimination de l'azote, puis des procédés de filtration et l'absorption sur du charbon actif. Le traitement et l'élimination des résidus solides peuvent représenter entre 25 et 50 p. 100 des coûts d'investissement et d'exploitation d'une usine de traitement.

    Les caractéristiques des eaux usées industrielles peuvent varier selon leur origine. L'impact des rejets industriels sur la qualité de l'eau est fonction de leur affinité avec l'oxygène, de la quantité de solides en suspension, et de leurs teneurs en substances organiques et inorganiques. Dans le meilleur des cas, une première étape d'épuration se fait sur le site même de la

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    production, le reste des eaux usées étant ensuite dirigé vers les systèmes de traitement municipaux. Dans quelques cas, beaucoup plus rares, le retraitement dans son ensemble est effectuée sur place, puis l'eau est réutilisée ou simplement déversée dans un cours d'eau. Malheureusement, pour de nombreuses unités de production, les eaux usées retournent dans un cours d'eau sans retraitement préalable, ou insuffisamment assainies.

    II.5.1. Pollution diffuse d'origine agricole

    Les pollutions agricoles concernent d'abord les excès de fertilisation azotée, qui contaminent les nappes souterraines et les rivières par des nitrates. Dans bien des nappes superficielles en région agricole, la teneur en nitrates dépasse déjà la norme de potabilité fixée à 50 mg/l de NO3, et continue de croître. Réduire cette pollution serait en théorie facile, il suffirait de mettre moins d'engrais dans les champs, avec pour conséquence une certaine diminution des rendements. On a pu montrer récemment cependant que la relation entre la production agricole et l'apport d'engrais est initialement une croissance linéaire, mais que, passé un certain point, cette courbe s'incurve et se rapproche d'un palier : toute augmentation de l'apport d'engrais ne se traduit plus par une augmentation significative des rendements, mais principalement par une augmentation des rejets dans l'environnement. L'optimum des apports d'engrais est cependant difficile à estimer, et varie chaque année avec le climat. On pourrait donc réduire ces rejets par réduction des apports, avec des pertes de rendements minimes. Il reste à en convaincre les agriculteurs et les pouvoirs publics. Mais le délai entre la cause (l'apport d'engrais azotés) et les conséquences (la teneur en nitrates dans le milieu) peut se chiffrer en décennies, du fait de la lenteur des écoulements souterrains. Il faudra être très patient pour espérer revenir à un état normal quand on réduira la fertilisation. La profession agricole s'ouvre peu à peu à la recherche de solutions, mais demande en échange une prise en charge par la collectivité du « manque à gagner » dû à cette réduction des rendements. On cherche actuellement à « optimiser » cet apport d'engrais au cours du temps, en fonction du climat, de la vulnérabilité des milieux, de la présence de captages à protéger, du type de culture, ou encore en mettant en place, en hiver, sur les sols usuellement à nu, des cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN), comme la moutarde, qui vont extraire du sol les nitrates au lieu de les laisser se lessiver par les pluies. Au printemps, ces CIPAN sont enfouis, servant d'engrais vert. Les épandages de lisiers sur les champs contribuent aussi fortement, dans certaines zones comme en Bretagne, à l'apport de nitrates. Les apports en phosphates sont plus gênants pour les rivières et moins pour les nappes, car ils sont peu solubles et se fixent en général sur les matières particulaires, que l'on va retrouver dans les rivières en cas

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    d'érosion. Les apports en nitrates et en phosphates sont ainsi responsables, dans les lacs, rivières et zones côtières, du phénomène d'eutrophisation (voir question 14).

    L'agriculture utilise aussi des pesticides qui se retrouvent dans l'eau, par infiltration ou ruissellement, responsables de teneurs parfois supérieures aux normes de potabilité dans les eaux superficielles et souterraines. Ces normes sont très sévères (0,1 ìg/l pour un pesticide identifié, ou 0,5 ìg/l pour un mélange de pesticides), mais les effets de ces pesticides (ou de leurs molécules filles, produites par biodégradation) sont difficiles à apprécier et insuffisamment connus. On peut lutter contre cette pollution par l'agriculture biologique, en plein développement, ou par la mise au point de nouvelles molécules plus actives, donc utilisées en plus petites quantités, et présentes à des teneurs plus faibles, inférieures aux normes. Les tests de toxicité de ces nouveaux produits les disent peu toxiques, plus facilement biodégradables, mais cela reste controversé.

    II.5.2 La pollution urbaine

    Les pollutions urbaines sont aujourd'hui, dans les pays d'Europe, de mieux en mieux maîtrisées grâce à la construction de stations d'épuration des eaux usées. Les rejets urbains en 10 temps normal contiennent de la matière organique biodégradable, de l'ammoniac, des nitrates, des phosphates (dont une grande partie provient des lessives), et parfois des métaux lourds. En temps de pluie, les eaux de lessivage des toitures et des chaussées apportent des hydrocarbures, des métaux et des micropolluants organiques issus des retombées des fumées, comme les PCB (polychlorobiphényles) et les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), et des matières en suspension. Le traitement de ces eaux usées peut être plus ou moins poussé, permettant d'éliminer une grande partie de ces polluants, mais à des coûts de plus en plus élevés. Le résultat est là : la qualité des eaux des rivières en Europe s'est très notablement améliorée depuis les années 1960. Les principaux problèmes aujourd'hui, dans les grandes villes, portent sur l'amélioration des traitements (ammoniac, dénitratation, déphosphatation) et sur les eaux de ruissellement en temps de pluie, qui peuvent donner des débits élevés sur de périodes courtes, et qui jusqu'ici ne sont pas ou peu traitées. Les rejets de substances médicamenteuses dans les eaux usées urbaines (principalement par les urines) ne sont pas ou peu retenus par les installations de traitement. Ils restent à des concentrations faibles, mais on s'interroge sur d'éventuels effets à long terme sur la santé des écosystèmes et de l'homme, dans la mesure où les eaux d'un fleuve ayant reçu les eaux usées d'une ville sont bien souvent prélevées dans la ville suivante en aval pour son alimentation.

    La baignade dans les cours d'eau situés en aval des grandes agglomérations reste un sujet préoccupant, car les rejets des stations d'épuration ne sont pas stérilisés. Mais imposer cette

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    stérilisation serait un leurre, car chaque orage risque d'apporter aux cours d'eau des flux importants de bactéries pathogènes lessivées des sols, qu'il est impossible de contrôler.

    II.5.3 La pollution industrielle

    Les pollutions industrielles sont de plus en plus traitées à la source et les normes de rejet de plus en plus sévères. Cela a grandement contribué à l'amélioration de la situation. Les efforts portent aujourd'hui sur la lutte contre les rejets de micropolluants (on parle par exemple de polluants organiques persistants, ou POP, ou encore de perturbateurs endocriniens, qui incluent les résidus de médicaments). Mais les industries traditionnellement polluantes ont tendance à rechercher des installations dans des pays aux normes moins contraignantes, devant les coûts élevés des contraintes environnementales dans les pays développés.

    Un gros problème est celui des PCB (polychlorobiphényles), un héritage du passé, que l'on retrouve en quantité notable piégés dans les sédiments du fond de nombreuses rivières, en particulier le Rhône en aval de Lyon. Les poissons fouisseurs peuvent en être contaminés, et bien souvent la pêche en est interdite. Lors des crues, ces sédiments peuvent être partiellement érodés, et ainsi polluer les eaux par des matières en suspension toxiques. Avec le temps, mais un temps long, ces produits finiront par être éliminés, mais on voit mal quelle autre solution adopter, le dragage mettrait bien trop d'éléments en suspension, et le devenir des boues de curage est problématique, sans parler du coût. Dans la Dordogne, en aval d'une usine métallurgique de la « Vieille Montagne », les sédiments du fleuve étaient pollués par des métaux lourds, fixés aux sédiments. Chaque crue en remettait une grande quantité en suspension. Une solution imaginée a été de recouvrir le fond de la rivière par des sédiments propres, qui empêchaient cette remise en suspension. Le réchauffement des cours d'eau par les rejets des centrales thermiques peut poser quelques problèmes à l'environnement en été, particulièrement en période de canicule, et contraindre les centrales à réduire la production. Lors de la canicule de 2003, des autorisations de dépassement des normes de rejet thermique ont dû être accordées par les Préfets, pour conserver l'alimentation électrique du pays, mais elles ont été peu utilisées, EDF ayant pu équilibrer la production. Il semble cependant que les normes thermiques soient - à juste titre 11 du point de vue des précautions - sévères, et qu'un court dépassement puisse être toléré par les écosystèmes. Aux États-Unis, les normes de rejet thermiques sont en effet moins sévères qu'en Europe. Le stockage et le turbinage de l'eau pour la production hydroélectrique peuvent être en concurrence avec les besoins d'eau agricole en été, ou avec les besoins des écosystèmes fluviaux, l'État négociant en général avec l'exploitant un « débit minimum réservé » qui doit en permanence être respecté. Ces débits réservés sont en passe d'être prochainement réévalués, car l'Etat doit d'ici 5 ans environ reprendre puis réaffecter la majorité des concessions hydro-électriques détenues aujourd'hui

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    par EDF. Des règles de gestion nouvelles devront être définies. L'aménagement des cours d'eau, en particulier la chenalisation pour la navigation, peut poser des problèmes pour l'habitat des poissons.

    II.5.4 un parc naturel hydrologique

    Pour aboutir à une qualité des eaux souterraines et superficielles beaucoup mieux garantie, en particulier pour l'alimentation en eau potable, dans les pays développés se dégage une tendance à « sanctuariser » des zones étendues, pour que les activités humaines polluantes, agricoles principalement mais aussi industrielles, soient interdites ou rigoureusement réglementées. Ces zones, où l'eau représente l'élément naturel à protéger, sont parfois appelées « Parcs naturels hydrologiques ». Un usage forestier, par exemple, pourrait être compatible avec ces parcs. De telles zones sont en cours de création (ou au moins d'études) dans de nombreuses communes de France. Cela est cohérent avec la politique de protection des « captages prioritaires » choisis dans le cadre du Grenelle de l'Environnement, dont les « bassins d'alimentation des captages» (les BAC) doivent être protégés, et avec la politique européenne (voir 13.6).

    L'agriculture, l'élevage et l'aviculture sont responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques dans les eaux de surface et souterraines. Ces contaminants comprennent à la fois des sédiments provenant de l'érosion des terres agricoles, des composés phosphorés ou azotés issus des déchets animaux et des engrais commerciaux, notamment des nitrates. Les déchets animaux sont avides d'oxygène, riches en azote et en phosphore, et renferment souvent des organismes pathogènes. Les résidus issus des engrais sont retenus par les sols, mais peuvent contaminer les nappes phréatiques et les cours d'eau par ruissellement et lessivage par les eaux naturelles.

    II.6 EFFETS DE LA POLLUTION DE L'EAU

    La pollution de l'eau peut avoir des conséquences sur la santé de l'homme. Les nitrates (sels de l'acide nitrique) existants dans l'eau potable peuvent être la cause de maladies mortelles chez les jeunes enfants. Le cadmium, présent dans les engrais dérivés des boues d'épuration, est susceptible d'être stocké par les plantes cultivées. La consommation ultérieure de ces végétaux contaminés peut provoquer des troubles digestifs sérieux et une atteinte du foie ou des reins. Le mercure, l'arsenic et le plomb sont toxiques.

    Les lacs sont particulièrement exposés à la pollution. L'eutrophisation, un des problèmes majeurs, se produit lorsque l'eau s'enrichit artificiellement et excessivement en nutriments,

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    provoquant une croissance anormale de la végétation. Elle peut être déclenchée par l'écoulement des engrais chimiques depuis les terres cultivées. Le processus d'eutrophisation entraîne des odeurs désagréables, une prolifération d'algues vertes, l'épuisement des réserves d'oxygène des eaux profondes et des modifications de la composition chimique de l'eau.

    Le problème des pluies acides est également devenu très préoccupant ces dernières années. Ces dépôts ont anéanti toute forme de vie dans de nombreux lacs d'Europe du Nord et de l'Est, et dans le nord-est des États-Unis.

    Les déchets déversés directement dans les mers contiennent des substances toxiques qui sont plus ou moins rapidement absorbées par les organismes marins. Ils forment également d'importants dépôts près des littoraux, qui entraînent une croissance excessive de certains organismes. Ces déchets proviennent de boues d'épuration, de résidus de dragage (essentiellement dans les ports et les estuaires), des graviers, du sable et de la vase, ainsi qu'une grande variété de substances toxiques, organiques ou chimiques.

    Les déversements accidentels et à grande échelle de produits pétroliers liquides sont une cause importante de pollution des littoraux. Les cas les plus spectaculaires de pollution par hydrocarbures sont dus aux pétroliers géants et aux opérations de forage en mer. Il a été estimé que, pour un million de tonnes de pétrole transportées, une tonne est déversée dans la mer. Parmi les plus graves marées noires recensées jusqu'ici figurent celles provoquées par le pétrolier Amoco Cadiz au large des côtes françaises en 1978 (plus de 200 000 t de pétrole brut) et par le puits de pétrole Ixtoc I dans le golfe du Mexique en 1979 (près de 600 000 t). Les 42 000 t déversées par le pétrolier Exxon Valdez dans la baie du Prince-William (golfe de l'Alaska) en mars 1989 ont provoqué en une semaine une marée noire s'étendant sur 6 700 km2, qui a mis en péril la faune et la pêche de toute la région. Les marées noires du golfe Arabo-Persique pendant le conflit Iran-Irak en 1983, et en 1991 pendant la guerre du Golfe ont répandu jusqu'à 1,5 million de t de pétrole et ont provoqué des dégâts considérables. Le naufrage de l'Erika, en décembre 1999 au sud de la pointe de Penmarch (Finistère), a répandu 20 000 t de fioul sur 400 km de la façade atlantique française et celui du Prestige, dont la cargaison totale s'élevait à 76 000 t de fioul, est survenu en novembre 2002 au large des côtes de la Galice (Espagne). La pollution a également touché les côtes de la France.

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    II.7. Conséquences des pollutions d'eau

    II.7.1 L'eutrophisation

    L'eutrophisation des plans d'eau (lacs, rivières, mers côtières) est la conséquence d'un apport excessif de nutriments dans les eaux, qui permet un développement trop important du phytoplancton (algues microscopiques ou macroscopiques, comme les fameuses algues vertes des plages bretonnes), ou même des macrophytes (plantes fixées au fond). La composition de la matière organique constituant les algues obéit à un rapport à peu près constant entre leurs éléments constitutifs, dit rapport de Redfield ; celui-ci est en moyenne de 106 moles de carbone, pour 16 moles d'azote, et 1 mole de phosphore. De plus, la présence ou l'absence de silice va déterminer la nature du phytoplancton présent : il faut en plus 20 moles de silice pour que les diatomées, à squelette siliceux, se développent. Quand la silice est consommée, ce sont d'autres micro-algues qui se forment, des dinoflagellés ou des cyanophycées, qui peuvent secréter dans l'eau des substances toxiques pour l'homme, pour la faune, et rendent plus difficile le traitement de l'eau pour la potabilisation.

    Le carbone provient de l'atmosphère et est fabriqué par la photosynthèse à partir du CO2. La silice provient de la dissolution de ce minéral dans les roches et les sols, et dépend de la géologie par la nature de ces roches et de l'occupation des sols. En condition naturelle, ce sont l'azote et surtout le phosphore, peu présents dans l'eau, qui sont les facteurs limitant du développement des algues, le phosphore étant généralement limitant dans les eaux continentales, et l'azote en mer. Mais les apports d'engrais azotés et phosphatés viennent rompre ce contrôle naturel : le phosphore, peu soluble, est apporté à l'eau par les particules argileuses en suspension, détachées des sols par l'érosion, sur lesquelles le phosphore s'est adsorbé. Il peut être désorbé ou passer en solution dans l'eau quand les conditions deviennent réductrices. Le phosphore provient aussi des rejets domestiques (matière organique d'origine humaine qui en contient, et lessives). Désormais, le phosphore peut être bien traité en station d'épuration des eaux domestiques. L'azote sous forme de nitrates est très soluble et est mobilisé par le ruissellement et aussi entraîné vers les eaux souterraines. Les eaux usées domestiques en contiennent aussi, parfois sous forme d'ammonium, qui en absence de traitement tertiaire, est oxydé en nitrates dans la rivière en consommant de l'oxygène de l'eau. Cet excès de nutriments conduit à un excès de matière organique autochtone qu'on appelle l'eutrophisation dont les conséquences sont doubles. L'eutrophisation peut être à l'origine d'hypoxies (manque d'oxygène dissous dans l'eau) sévères. En effet, dans les lacs, les algues mortes sédimentent et la décomposition de cette matière organique algale par les bactéries va consommer tout l'oxygène de l'eau dans les couches profondes du lac et engendrer l'anoxie,

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    avec raréfaction, voire disparition, de la macrofaune ; dans les rivières, peu profondes, ce mécanisme se produit moins, car la circulation constante de l'eau par le courant permet la ré-oxygénation de l'eau ; dans la zone éclairée de la colonne d'eau, la photosynthèse algale peut conduire à une sursaturation importante en oxygène pendant le jour alors que la nuit la biomasse produite respire et consomme de l'oxygène ; en cas de temps couvert, la réduction de la photosynthèse tandis que la respiration se poursuit peut conduire à l'anoxie. L'eutrophisation peut aussi conduire à un disfonctionnement de la chaine trophique. Ainsi, dans tous les milieux, et en particulier en mer côtière, si la silice n'est pas disponible en Chaque agence de l'eau est dotée d'une sorte de « parlement local de l'eau », le Comité de bassin, où sont représentés les élus, l'administration, les industriels, les agriculteurs, les associations d'usagers et quelques scientifiques. Le Comité de bassin vote le montant des redevances (qui doivent être cependant approuvées par le Parlement), et la répartition des recettes entre les différents programmes. Les redevances portent sur les volumes de prélèvement (eau urbaine et industrielle surtout, et très peu agricole), et également sur les rejets polluants dans les rivières. Les pollutions agricoles jusqu'ici ne payent pas de redevance, contrairement au principe général « pollueur-payeur ».

    Les agences ont aussi pour objet l'élaboration et la mise en oeuvre des SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux) et leur déclinaison locale par petites unités hydrographiques en SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux) en favorisant la gestion équilibrée et économe de la ressource et des milieux aquatiques. L'État assurant ses missions régaliennes de surveillance et de police de l'eau, l'intervention des agences de l'eau se fait essentiellement par l'outil financier ; elles perçoivent des redevances sur les prélèvements et les rejets polluants, et utilisent l'argent collecté pour aider à améliorer la gestion des eaux : subventions (ou prêts) pour la réalisation d'ouvrages permettant l'adduction d'eau (barrages, captages superficiels ou souterrains, conduites, etc.) ; également pour la construction de stations d'épuration des eaux usées, pour les collectivités locales et pour les industriels ; et enfin mesures de protection du milieu naturel ou de réhabilitation (re-naturation des rivières, entretien des marais et zones humides, échelles à poissons et restauration des zones de frayères pour permettre aux poissons de franchir les obstacles et accomplir leur cycle de vie, etc.). Une nouvelle « structure interbassin » a été créée, l'ONEMA (Office national de l'eau et des milieux aquatiques), qui se substitue à l'ancien Conseil supérieur de la pêche ; il a compétences pour seconder les agences dans leurs missions.

    C'est grâce aux agences de l'eau que se sont peu à peu mises en place l'ensemble des stations de traitements des eaux usées, tant pour les eaux domestiques que les eaux industrielles, et

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    maintenant les eaux agricoles et d'orage. Pour fixer les idées, le budget annuel des six agences de l'eau est actuellement de 14 milliards d'Euros.

    II.7.2 Difficulté d'accès à l'eau de qualité

    En 2000, environ 1,1 milliards d'êtres humains n'avaient pas accès à un point d'eau potable proche de chez eux, 3 milliards pas de robinet d'eau chez eux, et 2,6 milliards ne disposaient pas de l'assainissement. Le problème n'est pas technique, mais financier. Les Nations unies estiment que, chaque année, environ 1,7 million d'individus meurent de diarrhée (dont 45 % en Afrique sub-saharienne, 40 % en Asie du Sud-est et 15 % dans le reste du monde). La plupart de ces diarrhées sont dues à l'insalubrité de l'eau (pollution bactérienne). Les enfants sont les plus touchés. La diarrhée est la deuxième cause de mortalité, après les infections aiguës des voies respiratoires (2 millions de morts), et avant la malaria (0,9 million), la rougeole (0,4 million) et le sida (0,35 million).

    Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont été adoptés en septembre 2000 à New York lors du Sommet du Millénaire des Nations unies. Parmi ces objectifs, au nombre de huit, l'accès à l'eau potable n'apparait que discrètement parmi ceux du chapitre consacré à l'environnement. Ils visent à diviser par deux les chiffres d'accès à l'eau et à l'assainissement d'ici 2015.

    NB : Il est en signaler que l'eau n'est pas une ressource rare sur la planète, mais elle est aussi mal repartie. Cette inégalité de répartition entraine deux grandes conséquences :

    ? Les normes de consommations,

    ? La pureté voir même la désalinisation de l'eau.

    II.8 Perspectives de gestion durable de l'eau

    II.8.1. L'empreinte eau

    Il est nécessaire, pour comprendre les enjeux liés à cette ressource vitale qu'est l'eau douce, d'en considérer l'offre et la demande dans leur ensemble : c'est la raison d'être de l'empreinte eau, un nouvel indicateur de l'usage direct ou indirect de l'eau par le consommateur ou le producteur. Mis au point en 2002 par le Pr. Arjen Y. Hoekstra, de l'Unesco-IHE, et développé ensuite par l'Université de Twente (Pays-Bas), l'empreinte eau permet, entre autres, d'alerter sur les pressions exercées localement sur les ressources en eau, et de mettre en évidence le fait que de nombreux pays doivent importer une part importante de biens, notamment agricoles, qui demandent beaucoup d'eau pour leur production.

    L'empreinte eau d'un individu, d'une communauté ou d'une entreprise est définie comme le volume total d'eau douce utilisé pour produire les biens et services consommés par l'individu

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    ou la communauté, ou produits par l'entreprise (ou le producteur agricole). La figure 5 donne deux exemples d'empreinte eau de produits de consommation courants.

    Exemple d'empreinte eau de quelques produits de consommation courants.

    L'empreinte eau a trois composantes :

    - l'empreinte eau verte : c'est la consommation des eaux de pluie, notamment par évaporation dans les cultures agricoles ;

    - l'empreinte eau bleue : c'est la consommation des eaux de surface et des eaux souterraines

    - l'empreinte eau grise : c'est le volume d'eau douce requis pour diluer les polluants rejetés dans des proportions suffisantes pour que la qualité de l'eau corresponde aux normes en vigueur.

    « L'empreinte eau au sein d'un pays », ou « Empreinte eau de production nationale », correspond au volume total d'eau douce consommé ou pollué à l'intérieur du territoire du pays. Elle se compose de :

    - l'empreinte eau interne de consommation nationale, c'est-à-dire l'eau utilisée pour fabriquer les produits consommés par la population nationale.

    - l'eau virtuelle exportée des produits fabriqués dans le pays, c'est-à dire l'eau utilisée pour fabriquer sur le territoire des produits destinés à l'export.

    - l'empreinte eau de consommation nationale correspond à la quantité totale d'eau utilisée pour produire les biens et services consommés par les habitants d'un pays. Elle est constituée d'une composante interne et externe :

    - « l'empreinte eau interne de consommation nationale »

    - « l'empreinte eau externe de consommation nationale », c'est-à-dire l'eau utilisée par d'autres pays pour fabriquer les produits au sein des pays considérés, et consommés ensuite en France.

    - « l'eau virtuelle de réexportation » correspond à l'eau utilisée pour fabriquer les produits importés qui sont ensuite réexportés. Ces composantes de l'empreinte eau nationale définissent pour finir les notions d'eau virtuelle : eau virtuelle importée, eau virtuelle exportée, budget eau virtuelle.

    L'estimation de l'empreinte eau de la France a été menée pour la première fois en 2012 par l'Université de Twente (Pays-Bas) pour le WWF-France. Elle a été quantifiée selon les bases de calcul de la comptabilité nationale. Les valeurs présentées correspondent à une moyenne

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    établie sur la période 1996 - 2005. À noter que les DOM-TOM ne sont pas inclus dans l'étude, les données n'étant pas disponibles pour ces territoires.

    L'empreinte eau de production de la France (l'eau utilisée sur le territoire pour la production de biens et services) est de 90 milliards de m3 par an8. Les cultures agricoles représentent 86 % de cette empreinte eau, essentiellement sous forme d'eau verte. Le maïs représente à lui seul 50 % de l'empreinte eau bleue de production agricole, avec un impact massif sur les bassins de la Loire, de la Garonne et de la Seine. L'empreinte eau d'un consommateur français est de 1,786 m3 par an. La consommation de viande totalise 36 % de cette empreinte eau (via le maïs et le soja pour le bétail), et le lait 10 % de l'empreinte eau verte de consommation (via les fourrages). Le coton représente 57 % des importations d'empreinte eau bleue de la France. 47 % de l'empreinte eau française est externe (c'est l'eau utilisée à l'étranger pour fabriquer les produits importés puis consommés en France) : la France dépend donc presque pour moitié de l'étranger pour son approvisionnement en eau, avec un déficit de 12,8 milliards de m3 par an.

    L'empreinte eau est le premier indicateur à évaluer la soutenabilité de l'usage de l'eau, en identifiant les bassins (« points chauds ») qui souffrent d'une rareté en eau bleue due à l'empreinte eau française, affectant aussi bien les activités humaines que la biodiversité. En France, les bassins de la Loire, la Garonne, la Seine et l'Escaut sont particulièrement touchés. À l'étranger, la consommation en France de coton affecte des bassins comme celui de la Mer d'Aral, de l'Indus ou du Guadalquivir. Le sucre de canne, le riz et le soja sont les autres produits agricoles à l'origine de « points chauds » à l'étranger.

    En France, la consommation de produits industriels représente 10 % de l'empreinte eau de consommation totale. 57 % de l'empreinte eau grise de consommation de la France vient de ces produits industriels, et provient en majorité de produits importés, avec des « points chauds » qui se situent notamment en Chine, en Russie, en Allemagne et aux États-Unis. L'empreinte eau est un outil opérationnel qui permet d'agir pour préserver la ressource en eau, que ce soit au niveau des particuliers, des collectivités territoriales et des entreprises.

    II.9 Eau en RDC et en ville de Goma

    En RDC, l'approvisionnement en eau diffère largement selon les régions. Les statistiques ne donnent ainsi qu'une vue partielle de la complexe réalité. Le problème se pose dès qu'on essaie de savoir combien de personnes ont accès à l'eau potable. Le gouvernement congolais considère que c'est le cas de 77,9 % des citadins et 9,8 % des ruraux, d'où une moyenne nationale de 27,2 % (RDC 2007: 26, Tableau 14).

    La constitution congolaise à son article (48) et (53) déclare que toute personne a le droit d'accès à l'eau potable et à l'énergie électrique ; et à un environnement sain et propice à

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    son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre et que l 'Etat veille à la protection de l'environnement et à la santé des populations.

    Pour Kofi Annan--« access to safe water is a fundamental human need and, therefore, a basic human right. Contaminated water jeopardizes both the physical and social health of all people. It is affront to human dignity».

    En RDC, le taux de couverture forestière qui était de 55% en 1990 ne représentait plus que 52% en 2000, et en 2006 il a été estimé à 44,62%. La pression sur l'environnement est plus élevée dans les Zones urbaines.

    En effet, près de 47% de la population congolaise sont concentrés sur seulement 10% du territoire. Autour de ces agglomérations, les forêts disparaissent rapidement. A Kinshasa par exemple, les forêts ont littéralement disparu dans un rayon de 150 km. Malgré ses richesses en eau douce, l'accès à l'eau potable est faible en RDC et il apparaît que seulement 22% de la population en 2004, soit à peu près 11,5 millions d'habitants avaient accès à l'eau potable.

    En 2005, l'enquête 1-2-3 a estimé à 27,2 % la proportion de la population ayant accès à l'eau potable. Il convient de relever que depuis 1990, le taux qui était alors de 37% n'a que peu progressé, et les ressources financières limitées ne laissent pas envisager une amélioration de la situation. L'accès à un logement décent est un problème majeur en RDC. Par ailleurs, le système d'assainissement reste dérisoire puisque seuls 22,7% (Enquête 1-2-3, 2005) des ménages congolais utilisent des toilettes hygiéniques.

    Pour l'environnement et développement durable : Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales, inverser la tendance actuelle à la déperdition de ressources environnementales.

    Indicateurs

    Niveau de

    Niveau de

    Niveau de

    Cible à atteindre

     

    1990

    2007

    2010

    en 2015

    Proportion des zones

    54,6%

    62%

     

    -

    Forestières

     
     
     
     

    Superficie des zones protégées

    9%

    10,41%

     

    15%

    Source : Rapport sur les OMD en RD Congo

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    II.9.1 Accès à l'approvisionnement en eau

    En moyenne 27,2 %

    Milieu urbain 77,9 %

    Milieu rural 9,8 %

    Source : RDC 2007: 26

    L'accès à l'eau est très inégalement reparti à l'intérieur du pays. Dans certaines provinces, moins de 10 % de la population à la possibilité de recevoir une eau salubre (RDC 2002: 14). Il est difficile d'évaluer le caractère fondé des statistiques sur l'approvisionnement réel des approvisionnements venant de l'extérieur. Une panne temporaire dans l'approvisionnement en eau signifie au contraire pour les habitants des bidonvilles de Kinshasa, l'impossibilité de s'approvisionner en eau potable à bon marché. Les installations sanitaires sont tout aussi mauvaises. Ainsi, d'après le gouvernement, seuls près de 11,6 % des habitants y ont accès (RCD 2006: 104). Dans ce domaine également, les disparités entre les villes et les campagnes sont très fortes. Le fait qu'on essaie aujourd'hui seulement de mettre en place un système de collecte des ordures et d'installer une décharge dans la capitale Kinshasa témoigne de la gravité de la situation en RDC. La société écossaise Albion Environnements a été chargée de ce projet (The Herald Online, 14.6.2007).

    L'expansion du système sanitaire devrait se faire en étroite concertation avec les personnes concernées. De plus, une forte collaboration entre pouvoirs politiques à l'échelle nationale et locale est nécessaire (PNUD 2006: 18). En RDC, celle-ci n'est possible que dans peu de régions et de villes en raison de la situation politique actuelle.

    Les objectifs posés par le gouvernement pour les toutes prochaines années dans le document de la stratégie de réduction de la pauvreté sont plutôt modestes. L'accès de la population à l'eau potable doit atteindre 15 % d'ici 2008 et 45 % d'ici 2015 (RCD 2006: 84).

    Extraits du : « Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté » (DSCRP)

    « La faible desserte en eau potable a pour principales causes l'inadaptation du cadre institutionnel actuel et l'insuffisance de ressources financières allouées au secteur. A titre d'exemple, 18 sites de la REGIDESO sur 94 ont été pillés et totalement détruits pendant les conflits armés à l'Est du pays. En milieu rural, 60 % des ouvrages d'eau existants ne sont plus opérationnels faute de leur maintenance par les bénéficiaires et suite à l'inefficacité de l'approche participative et du réseau de distribution des pièces de rechange. » (RCD 2006: 40). La distribution de l'eau en RDC est principalement née d'initiatives privées regroupées dans l'entreprise étatique « Régie de Distribution d'Eau de la Colonie » en 1933. Celle-ci était

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    responsable de la distribution d'eau et de sa modernisation dans les villes de Kinshasa, Boma, Matadi, Mbandaka et Kisangasi, tout comme de l'exploitation d'autres régions dans la colonie. Après la fusion avec la société d'électricité d'État en 1939, l'entreprise fut soumise à

    plusieurs changements dans sa forme juridique et dans son organisation et fut finalement séparée du secteur de l'énergie en 1979. C'est à cette époque que « la Régie de distribution d'eau » (Regideso) a été créée dans sa forme actuelle. La loi-cadre de 1978 décrit les objectifs de l'entreprise :

    Exploitation de la distribution d'eau et des installations annexes, du captage, de l'adduction et de traitement des eaux à distribuer; Étude et exécution des travaux d'aménagement de distribution d'eau et des installations annexes (établissement des distributions nouvelles ou extension des distributions existantes); Elle peut également effectuer toutes opérations se rattachant directement ou indirectement à l'objet mentionné ci-dessus.

    (Loi n° 78-002 du 06 janvier 1978 ; www.regidesordc.cd)

    La presse congolaise rend compte encore et encore de problèmes à l'intérieur de l'entreprise. Il s'agit notamment des grèves des travailleurs de la Regideso qui exigent le paiement de leurs salaires. Mi-juin 2007 par exemple, des grévistes à Mbandaka (57 mois d'arriérés de paiement), à Lisala ou à Guadolite ont réclamé le paiement de leurs salaires ( kongo-kinshasa.de, 8.6.2007).

    Le blocage répété des livraisons d'électricité par le groupe national d'électricité SNEL témoigne également des difficultés de paiement de l'entreprise. Celui-ci fait référence aux factures impayées des centrales hydrauliques. Celles-ci dépendent des livraisons d'électricité, car elles ne disposent pas de leurs propres générateurs ou n'ont pas l'argent pour les exploiter. Par exemple, début avril 2007, presque toute la ville de Kinshasa a été privée de l'approvisionnement en eau après que l'électricité a été coupée ( kongo-kinshasa.de, 10.04.2007).

    II.9.2 Taux d'approvisionnement de la population en eau salubre

    Centrales intactes/ Total Taux d'approvisionnement de la population

    Kinshasa 1/1 60%

    Katanga 16/23 23%

    Bas-Congo 13/14 18%

    Bandundu 10/12 6%

    Equateur 3/12 7%

    Kasaï occidental 5/10 13%

    Kasaï oriental 5/8 10%

    24

    Province orientale 5/10 7%

    Maniema 2/4 3%

    Nord-Kivu 4/4 4%

    Sud-Kivu 4/4 14%

    Source : (RDC 2007: 26).

    Sur les 3,3 millions de mètres cubes constituant les besoins nationaux, seuls 750 000 mètres cubes peuvent être distribués chaque jour. À la campagne, 1,57 millions de mètres cubes manquent ; en ville, ce sont 0,88 mètres cubes. Outre les capacités insuffisantes, cette situation est due à la vétusté des installations de production, de transport, de stockage et de distribution. Par ailleurs, l'exploitation des nouvelles sources et les finances de l'entreprise sont problématiques (RDC 2007: 26-27).

    Les lignes sont dans un très mauvais état car les moyens pour investir dans le réseau hydraulique ne sont pas disponibles. Le mauvais comportement de paiement de la population explique ce manque d'argent. Celle-ci n'a souvent pas les moyens pour payer ses factures d'eau.

    II.9.3 Des conflits pour l'eau

    Les projets de détournement de l'eau du Congo vers les pays voisins peuvent entraîner des conflits d'intérêt. La baisse du niveau des eaux influencerait les écosystèmes, la pêche, la viabilité des voies d'eau et la capacité d'utiliser les barrages pour la production d'électricité de manière considérable. Les discussions sur le détournement de rivières constituent des thèmes politiques et sociaux explosifs.

    II.9.4 Problèmes de gouvernance et impasses budgétaires

    Dans le « Document provisoire de la réduction de la pauvreté », l'amélioration de l'approvisionnement en eau est posée comme une des tâches les plus urgentes du gouvernement. On veut mettre en place un puits ou un raccordement à l'eau pour un foyer sur 500 (RDC 2002: 39).

    Cependant, les compétences pour la réalisation de ces objectifs au sein du gouvernement de la RDC ne sont pas définies de manière claire. Le cadre institutionnel du projet de l'approvisionnement en eau est aussi complexe que confus. C'est ainsi que par exemple trois organismes rivaux ont projeté une nouvelle législation hydraulique. En même temps, on ne traite pas des domaines importants et l'inefficacité empêche tout progrès dans le secteur de la distribution de l'eau, de l'assainissement et de la gestion des ressources hydrauliques (GTZ Online ; WSP et al. 2006: 13-18).

    Compte tenu de la grande portée pour la politique du développement de l'approvisionnement de la population en eau salubre, l'élaboration de projets de loi concurrents ne mène à rien, si

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    en même temps dans la ville de plusieurs millions d'habitants qu'est Kinshasa ainsi que dans d'autres régions du pays, l'approvisionnement en eau tombe en panne car l'entreprise étatique Regideso n'a pas acquitté ses factures auprès de la société étatique SNEL.

    Étant donné la grandeur du pays et les lacunes des infrastructures de transport, la construction de structures régionales d'approvisionnement en eau dans l'administration ainsi que chez le fournisseur pourrait contribuer à des améliorations notables. La population a en effet besoin d'interlocuteurs sur place et doit obtenir la possibilité d'une participation.

    Outre les problèmes structurels, les moyens financiers sont en question. Actuellement, le gouvernement ne met pas assez d'argent à disposition pour les investissements nécessaires. Afin d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, les investissements dans les domaines de l'eau et de l'assainissement devraient être plus que doublés. Il y a plusieurs projets pour l'expansion de l'approvisionnement en eau. La Regideso a établi un plan décennal pour 2006 - 2015, le Comité National d'Action de l'Eau et de l'Assainissement a mis en place un plan d'action pour Kinshasa et d'autres villes. Les dépenses nécessaires pour une amélioration de la distribution en eau sont estimées à 1,68 milliards de dollars US, celles de l'assainissement à 824 millions de dollars US. Cependant, seule une part réduite des fonds nécessaires est mise à disposition dans le budget (regidesordc.cd, UNDP 2006: 86, WSP et al. 2006: 13-18, Tableau 17).

    II.9.6 Eau pour la ville de Goma

    Bien que l'eau ne soit pas un aliment, elle joue un rôle primordial dans notre économie. Il est certes que sans eau, il n'y aurait pas de vie sur la terre. La ville de Goma étant parmi l'un des grandes agglomérations urbaines qui disposent d'importantes réserves d'eau ; elle se trouve subitement à une carence voir même le manque. C'est qui perturbe des nombreuses activités et source des multiples maladies d'origine hydrique. Il est en signaler que l'unique source d'approvisionnement disponible c'est le lac kivu qui à une eau faiblement salée et très contaminée par des eaux de ruissellements, des eaux de pluies, des eaux usées, des aspersions des vêtements dans les moteurs au niveau du centre de captage,... ce qui conduit la population dans une misère inévitable.

    Signalons que la distribution de cette eau est fait par la Regideso qui à le monopole de distribution, production et commercialisation.

    Les pollutions les plus subits sont : les aspirations des vêtements, sachets, suite à la mauvaise disposition de la station de captage ; les eaux de ruissèlement, eaux usées qui sans aucune mesure de traitement de captage et de collecte même l'absence des égouts d'épurations, la non

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    protection de la zone de captage, les pollutions marines faites par le transport lacustre, la pollution des différents déchets qui sont déversées dans le lac.... Et tant d'autres pollutions.

    Il est à signaler que la Regideso tente de purifier cette eau sale par le traitement au chlore.

    Les principaux points à améliorer sont : le redressement technique et commercial de la REGIDESO, voir même sa privatisation est souhaitable pour une amélioration de la qualité des services fournis aux clients ; l'accroissement de la couverture en eau potable, y compris dans des centres secondaires et les quartiers pauvres des villes ; la promotion de la participation du secteur privé. Pour alimenter la population en eau potable en milieu rural, les principales préoccupations sont : le renforcement de la coordination ; l'accroissement des investissements ; le renforcement de la capacité institutionnelle et dans la mesure du possible la promotion de la participation du secteur privé.

    Par rapport à l'assainissement, la réforme institutionnelle visant la réorganisation des structures intervenant dans le sous-secteur et le renforcement institutionnel sont les principales priorités.

    Les actions suivantes constituent des impératifs nécessaires en fins d'améliorer l'environnement du suivi et d'évaluation. Il s'agit entre autres de :

    n La simplification des outils de collecte de données qui intègre les indicateurs relatifs à l'environnement et leur distribution en quantités suffisantes à tous les niveaux : central, territorial et local ;

    n La matérialisation du zonage forestier par une cartographie participative permettant de suivre l'évolution des domaines réservés à l'agriculture ;

    n La mise à la disposition de l'Institut Congolais de Conservation de la Nature des moyens et outils permettant, de fournir trimestriellement des informations sur les parcs nationaux, les sites déclarés patrimoine mondial, les aires protégées et la préservation de la biodiversité dans les espaces de production.

    L'extension de l'approvisionnement en eau et du traitement des eaux usées pourrait améliorer durablement les conditions de vie d'une grande part de la population congolaise. La population et les acteurs économiques comptent ainsi sur une intervention rapide du gouvernement. Celui-ci doit cependant faire face à des problèmes considérables à différentes échelles.

    Améliorer la gouvernance

    La stabilisation du pays et l'amélioration de la gouvernance sont la condition de l'extension de l'approvisionnement en eau. Sans une amélioration de la sécurité, il sera impossible de protéger les installations et les systèmes de conduites d'eau existantes. Par ailleurs, la

    27

    construction de structures gouvernementales transparentes et couvrantes l'ensemble du territoire est nécessaire pour garantir la base de l'approvisionnement en eau.

    Des compétences clairement définies dans les ministères

    Il faut réunir les compétences qui se font concurrence afin d'organiser et de mettre en oeuvre efficacement la planification des priorités à venir.

    Concertation des ministères

    D'autres domaines ont également une influence considérable sur les coûts et la qualité de l'approvisionnement en eau. La construction de barrages pour la production d'électricité, la dérivation d'eau dans les pays voisins tout comme le déversement des eaux usées ne doivent donc pas être prévus ou autorisés de façon cloisonnée ou sans concertation avec les organismes responsables de l'approvisionnement en eau potable. Le gouvernement devrait ainsi veiller à une étroite concertation entre les ministères.

    La décentralisation

    Le gouvernement ainsi que la direction de la Regideso ont de grandes difficultés à gérer la distribution de l'eau de façon centrale. C'est pourquoi il faudrait développer un concept pour la décentralisation du secteur de l'eau.

    Élaborer des concepts transfrontaliers

    La politique de l'eau doit faire l'objet d'une discussion transnationale en raison de la portée régionale des réserves d'eau en RDC. Ceci concerne à la fois les affluents des pays voisins dans le bassin du Congo ainsi que les cours d'eau et les lacs utilisés de façon commune. Les comités existants dans ce domaine devraient être renforcés. Dans certaines régions

    frontalières s'offre par ailleurs la possibilité de construire des structures d'approvisionnement communes.

    Former des artisans

    L'énorme manque d'artisans rend l'aménagement du secteur l'eau plus difficile. C'est pourquoi le gouvernement devrait mettre en place des projets ciblés dans les universités afin d'encourager la formation d'artisans, d'ingénieurs et de techniciens

    Pistes pour l'avenir / recommandations

    Au bout de ces questionnements, nous proposons une série de pistes de solutions en vue d'améliorer l'accès des populations à l'eau, à l'électricité et aux autres ressources naturelles. Au niveau national :

    Mettre en place une politique énergétique claire avec un plan directeur cohérent. Pour cela, il sera essentiel d'élaborer de façon participative des plans d'aménagement du territoire

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    locaux et provinciaux sur base desquels un plan d'aménagement du territoire national pourra être développé.

    Définir une politique de tarification qui permette à la RDC d'exporter du courant électrique à un prix rémunérateur.

    Veiller à ce que les institutions étatiques, les entreprises publiques et les divers dignitaires règlent leurs factures d'électricité et d'eau pour permettre la couverture des coûts et le financement de nouveaux investissements. L'amélioration de la qualité des services devrait motiver les consommateurs à honorer leurs factures.

    S'assurer de la rentabilité économique des grands projets et initier des mécanismes pour s'assurer que les ressources générées par le barrage INGA seront utilisées pour créer et/ou maintenir des infrastructures locales

    Créer un débat national autour de la problématique de la gestion de l'énergie, de l'eau et des autres ressources naturelles. Amener les préoccupations des populations dans les délibérations des institutions, contribué à élaborer des propositions de loi, alimenter les élus en données fiables et réalistes, etc.

    Elaborer des stratégies permettant de briser la `'sphère parallèle» de gestion des ressources pour créer la transparence et faire rentrer les décisions sur ces ressources dans le cadre des institutions élues.

    Mettre en réseau et renforcer les nombreuses initiatives locales pour que leurs expériences soient prises en compte et qu'elles soient intégré dans le système national sans être étouffées.

    ? Renforcer la société civile pour qu'elle devienne une vraie force de proposition en gardant son indépendance et en ayant une vision claire. Animer des espaces d'observation et de contrôle reconnus et indépendants.

    Mettre en place une politique de formation d'artisans, d'ingénieurs et de techniciens en vue de faciliter l'autonomie énergétique du pays et l'exploitation efficace des ressources énergétiques locales.

    Au niveau sous - régional :

    Appuyer / redynamiser les projets intégrateurs existants (ex : CEPGL, IBN, etc...) pour contribuer au développement socio économique et à la stabilité de la Sous- région.

    ? Favoriser l'intégration transfrontalière à travers des partenariats équitables, durables et mutuellement bénéfiques.

    Créer un réseau continu d'information et d'entraide entre les acteurs des sociétés civiles de la Sous - région.

    Au niveau international.

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    ?_Exercer une pression efficace sur les grandes entreprises impliquées dans l'exploitation des ressources énergétiques et naturelles de la RD Congo pour la prise en compte des intérêts des populations et de l'impact sur l'environnement et le climat. S'assurer de l'application des principes et standards internationaux par tous les intervenants.

    ? Créer un réseau continu d'information et d'entraide entre les acteurs des sociétés civiles du nord, des pays émergents et du sud.

    Conclusion :

    La communauté internationale peut conclure une entente mondiale pour le développement humain, où l'aspect humain sera placé au coeur de chaque question.

    Il est vraie que nous sommes une communauté mondiale dans toutes les acceptions du terme, interdépendants économiquement, mais partageant aussi le même environnement et exposés à des risques communs de guerre et de bouleversements sociaux. Considérons les désastres qui surviendront si nous n'en acceptons pas pleinement les conséquences et prendre nos responsabilités. Le commerce mondial et la croissance économique en souffriront. L'environnement continuera de se dégrader, et des guerres éclateront pour résoudre des tensions exacerbées. Des millions de personnes, privées de possibilités économiques, (im) migreront à la recherche d'une vie meilleure, ceci nous est une réalité permanente en RDC de 1994 à nos jours.

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    Références bibliographiques

    1. Rapport national d'évaluation de l'atteinte des OMD en RDC, 2010.

    2. Cours de génie rurale et topographie, ISDR GL, 2011.

    3. Académie des sciences (2006). Les eaux continentales, G. de MARSILY, coordinateur. EDP Sciences, Paris.

    4. Académie des sciences (2011). Démographie, climat et alimentation mondiale, H. LERIDON et G. de MARSILY, coordinateurs. EDP Sciences, Paris,

    5. M. DAVIS (2006). Génocides tropicaux. Catastrophes naturelles et famines coloniales. Aux origines du sous-développement. La Découverte, Paris.

    6. Microsoft Encartant, DVD Collection, 2009

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    TABLE DES MATIERES

    0. INTRODUCTION 1

    I. Définition terminologiques 2

    II. Généralités sur l'eau 4

    II.1 Etant actuel de la ressource eau dans le monde 4

    II.2. Cycle de l'eau 6

    II.7. Conséquences des pollutions d'eau 16

    II.7.1 L'eutrophisation 16

    II.7.2 Difficulté d'accès à l'eau de qualité 18

    II.8 Perspectives de gestion durable de l'eau 18

    II.8.1. L'empreinte eau 18

    II.9 Eau en RDC et en ville de Goma 20

    II.9.1 Accès à l'approvisionnement en eau 22

    II.9.2 Taux d'approvisionnement de la population en eau salubre 23

    II.9.4 Problèmes de gouvernance et impasses budgétaires 24

    II.9.6 Eau pour la ville de Goma 25

    Conclusion : 29

    Références bibliographiques 30

    TABLE DES MATIERES 31

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote