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Refondation de l'etat et bonne gouvernance. une nécessité pour la rdc

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par Ruben NDJODJI
Université de Kinshasa - Licence 2015
  

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CHAP. II. APERCU HISTORIQUE D'EFFONDREMENT DE L'ETAT EN RDC

L'Etat moderne en RDC est apparu avec la mise en place d'une administration monarchique léopoldienne la fin du XIXème siècle. Comme la plupart des autres États africains modernes, sa trajectoire est profondément ancrée dans l'histoire de la colonisation belge. Dans une certaine mesure, la formation de l'Etat post -indépendant résulte de la construction étatique entamée sous le régime colonial discriminatoire.

Compte tenu des nombreux éléments de continuité dans la formation de l'Etat colonial, puis post -colonial, une mise en perspective historique est nécessaire afin de servir le point de départ à l'analyse de cet État dans le contexte de la RDC.

Ce chapitre vise à présenter et analyser les antécédents historiques ; il implique une analyse détaillée des principaux courants de l'histoire politique du pays qui ont façonné l'évolution de l'Etat en RDC dans ses différentes phases d'effondrement.

§1. Léopold II et la Propriétisation de l'Etat

Les causes de la découverte de l'Afrique dans un premier temps étaient individuelles telles que la curiosité personnelle et le goût d'aventure. Avec le temps, d'autres raisons sont venues s'ajouter : l'exploration de l'Afrique intérieure, les rivalités des nationalismes européens, la croissance et la concurrence de leurs industries, la supériorité écrasante de leurs armements.

L'histoire de ce pays la RDC au début de sa transformation étatique passe, comme pour la plupart d'Etats africains, par la colonisation. Perçue comme un motif pour le transfert de la civilisation, la colonisation a constitué un enjeu de taille pour les grandes puissances européennes43(*).

Le souverain Belge, le Roi Léopold II avant toutes ses tractations avait créé le comité d'Etude du haut Congo. Quelques soient ses qualités, la communauté internationale symbolisée par les grandes puissances plantaires n'ont pas ménagé les efforts et surtout cachés leur volonté de pouvoir régler les questions restées pendant longtemps principales en Afrique.

Pour le Roi Léopold II, l'inquiétude fut celle de la stratégie à présenter aux yeux des puissances à base de l'initiative de la convocation de la conférence de Berlin, étant donné que l'association internationale du Congo était jusque-là, une organisation mal connue par elles, ce qui explique la faiblesse qui se fait voir à travers les tractations menées, les conventions signées.

L'Etat indépendant du Congo est né par l'acte de la conférence de Berlin, et que le 1er juillet 1885, à Vivi le premier Administrateur général du Congo Sir Francis de Winton proclame la constitution et c'est aussi la naissance de l'Etat du Congo. Un mois après, le souverain Belge Léopold II notifiait son avènement comme seul maitre et propriétaire de ce nouvel Etat aux puissances étrangères présentes à Berlin et prenant l'engagement de la neutralité d'un nouvel Etat. Mais dans le fonctionnement de cet Etat, le Roi Léopold II sera buté par le manque de moyens nécessaires pour réaliser ses objectifs.

La gestion de cet Etat apparait comme la démarcation du roi souverain de l'acte de Berlin, avec une forte dose d'exploitation économique de la colonie.

En vue d'opérationnaliser son projet individuel, le Roi souverain Léopold II à travers les agents de ce nouvel Etat, se mit à commettre plusieurs actes dont la relégation des valeurs humaines à cause du souci exagéré d'enrichissement personnel, ce qui justifie à titre illustratif, la décision de châtiments corporels infligés aux autochtones dans les provinces de Bandundu et de l'Equateur, pour n'avoir pas accompli le nombre de kilo ou la quantité de litre de copal et de caoutchouc, tels qu'exigés par les agents coloniaux. Cette punition allait de 50 coups de fouet à l'amputation de la main droite44(*).

Le régime de l'Etat indépendant du Congo s'appuya notamment sur les travaux forcés pour la maximisation de production, le domaine de la couronne, et des terres vacantes, ce qui faisait la faiblesse de cet Etat liturgique qui pouvait consacré le pouvoir aux plus braves autochtones qui rendaient bien service pour le compte du roi souverain Léopold II45(*).

* 43 INGANGE IKYO B., Histoire politique et administrative du Congo, notes de cours inédites, G1SPA/FSSAP/ULK, 2014-2015, p12.

* 44 Ces propos ont été relatés par Henri-Bongongo, Chef de groupement-ILOKWAMPELA, entre 1969-1994, son expérience en tant messager pendant l'époque coloniale au Professeur INGANGE IKYO B.

* 45 INGANGE IKYO, op cit, p23.

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