2.2.1.2 La crue
Les cours d'eau de la zone d'étude connaissent des
crues en saison pluvieuse. Toutes les crues ne sont pas débordantes, il
peut simplement s'agir d'un rehaussement du niveau des eaux après une
averse. Des sources de terrains appuyées par des articles de journaux
(annexe1) présentent la crue du 03 Août 2000 comme la plus
exceptionnelle. Il faut dire que cette crue a entrainé des inondations
dans la majorité des bassins versants de la ville de Douala. Le
débordement des eaux a atteint près de 6m par endroit.
Outre cette crue de référence, la zone
d'étude est le plus souvent soumise à des crues `'modestes'' mais
non moins responsables des inondations. En effet l'exhaussement des eaux
pendant la crue agit comme une barrière aux eaux de ruissellement, ce
qui ralentit l'évacuation des eaux pluviales. A ce moment si les eaux de
drainage prennent de l'importance une inondation peut se produire.
D'autre part les eaux du cours d'eau peuvent déborder
pendant une averse au point de s'étaler sur une certaine enveloppe du
lit majeur, ceci produit des inondations localisées (photo2,
Planche3 page 55).
Les crues à Nkolmintag se distinguent par une
montée progressive des eaux, qui finissent par remonter les petits
chenaux d'écoulement. Ce qui n'était alors que de minces filets
d'eau traversant le quartier se transforment en de véritables cours
d'eau qui s'étalent sur les routes et dans les maisons. Cette
montée des eaux se produit généralement au milieu de
l'averse et diminue aussitôt quelque temps après. La lame d'eau
stagnante est très souvent de coloration blanchâtre et très
peu chargée de matière en suspension, elle sert quelque fois
d'eau de baignade aux enfants du quartier.
A Nylon, les crues sont rares, les inondations sont
difficilement imputables aux crues débordantes. Lors de la pluie, on
assiste à la naissance spontanée des chenaux d'écoulement
à travers les rues non bitumées du quartier. Ces chenaux, se
nourrissent des eaux pluviales qui cherchent à intégrer le
système de drainage, gonflent et recouvrent des rues.
A Tergal, le réseau de drains est aussi dense que
le quartier est exposé aux crues. Quand il y a une averse les eaux
recouvrent les zones déprimées et la plupart des ruelles
tortueuses. L'empilement des eaux peut atteindre 15 cm à leur niveau
moyen. L'écoulement de ces eaux est plus rapide qu'à Nkolmintag
en raison de la pente.
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