CONCLUSION
En définitive, les différents
paliers du champ théorique que nous avons développé,
permettent de nous situer clairement, dans la mouvance de la réflexion
épistémologique sur les risques d'une part et d'autre part,
par rapport à l'objet même de cette étude. Dès lors,
il ne nous restait plus qu'à préciser notre approche
méthodologique. Notre approche méthodologique consiste à
collecter un ensemble de données sur les faits physiques et humains qui
influencent de près ou de loin les risques hydrologiques dans notre zone
d'étude. Ces données seront exploitées par des techniques
courantes tel que : les techniques quantitatives et qualitatives, les
analyses en laboratoire (pour les sols prélevés), et la
cartographie assisté par ordinateur.
CHAPITRE 2 : INONDATION ET REMONTEE DE
CAPILLARITE : TYPOLOGIE ET ETUDE FACTEURS DES ALEAS
INTRODUCTION
Les aléas hydrologiques peuvent se définir
comme des phénomènes qui émanent des dysfonctionnements de
l'hydrosystème. Les inondations et les remontées de
capillarité constituent les aléas hydrologiques les plus
observés de notre zone d'étude. Ils résultent de la
saturation du milieu en eau de pluie. L'objectif de ce chapitre est
d'étudier le type d'inondation et de remontées de
capillarité afin de mieux les comprendre.
2.1- Les inondations et les remontées de
capillarité : définition et typologie
2.1.1 Définition
L'inondation est une submersion des terres qui en temps
normal ne sont pas submergées (Natech, 2011). En d'autres termes
l'inondation se manifeste par la présence gênante d'un plan d'eau
sur une surface ordinairement exondé.
Les remontées de capillarité quant à
elles, renvoient au cheminement ascensionnel des eaux souterraines vers la
surface (Musy A., Soutter M., 1991).
2.1.2. Les types d'inondation et de remontées de
capillarité
Veyret et al., 2004, distinguent plusieurs types
d'inondation à savoir :
Les inondations rapides : par convention c'est une
inondation dont le temps de concentration des eaux est inférieur
à 12 heures.
Les inondations lentes ou de plaine : Ici la
montée des eaux s'effectue à un rythme lent. Elle est liée
à la fois à des pluies prolongées ; un relief
monotone et des sols perméables.
Les inondations par ruissellement urbain : Elles sont
liées à l'inadéquation des ouvrages d'évacuation
des eaux pluviales et à l'imperméabilisation des surfaces.
Les inondations par torrent ; Elles se produisent
lorsque des cours d'eau chargés dévalent les pentes
La submersion marine : c'est une inondation des zones
côtières liée soit à la rupture d'un cordon dunaire
ou d'une digue, soit à des vagues de fortes amplitudes
entraînées par des glissements sous - marins
L'inondation estuarienne : Elle est due à la
conjonction d'une crue fluviale et de la marée ce qui entraîne le
ralentissement voire le blocage de l'évacuation des eaux.
Les inondations par remontée de la nappe : La
remontée du niveau de la nappe ou remontée de capillarité
peut entraîner des inondations lors des fortes pluies
En ce qui concerne les remontées de capillarité,
nous pouvons distinguer de manière empirique :
Les remontées « out
door » : Elles se produisent sur sol libre, lors d'un
gonflement du niveau des nappes d'eau souterraines.
Les remontées « in door » :
Elles se produisent sur sol bâti, sous la forme courante, elles se
manifestent par une humidification dangereuse des bases du mur jusqu'à
une hauteur maximale 1,50m ; sous la forme prononcée, par contre,
elles se transforment en eaux résurgentes qui se répandent dans
la maison (Planche1, page 42).
Photo 1 : l'humidification des murs par l'effet de
capillarité
Photo 2 : flaque d'eau capillaire « in
door »
Photo 4 : l'eau de capillarité décape le
mur
Photo 3 : l'eau de capillarité trace un chemin dans
la maison
Ø Planche 1 : Les
remontées de capillarité « in door »
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