WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des déterminants de l'offre du café dans la région naturelle de Kirimiro (1990-2012).

( Télécharger le fichier original )
par Jules BARANDERETSE
Université du Burundi - Licence en Economie Rurale 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.3.3. Les traits démographiques et socio-économiques

I.3.3.1. La population

Il nous paraît important de montrer la dimension démographique de la région, étant donné son influence sur l'état des exploitations caféicoles. En effet, la dimension démographique de l'exploitation explique, pour la plupart des cas, la main d'oeuvre disponible pour effectuer les lourds travaux d'entretien, de récolte et de vente de café. En outre, la densité ou la répartition de la population détermine la disponibilité de la terre qui sera allouée à la caféiculture.

Un problème qui se pose avec acuité dans le KIRIMIRO, c'est celui de la densité de la population. Avec des densités qui dépassent souvent 300habitants/km2 et atteignant même 500habitants/km2 dans certaines communes, l'agriculture s'organise en de petites parcelles et la monoculture fait place aux associations des cultures, ce qui donne aux champs l'aspect de jardins (Bidou et al., 1991). Ceci risque de provoquer le recul des cultures consommatrices de terres dont le café, le manioc et la patate douce.

La croissance démographique dans la région limite l'expansion des exploitations caféicole. Une situation de concurrence pour la terre entre la caféiculture et le reste des productions agricoles est dès lors certaine. En effet, la phytotechnie du café adoptée au Burundi n'accepte pas l'association de celui-ci avec d'autres cultures (sauf au cours des trois premières années). En outre, les agriculteurs privilégient les cultures vivrières en raison de la sécurité alimentaire. Ils ne sont plus à mesure d'étendre leurs parcelles de café comme ils le voudraient.

I.3.3.2. Les ressources en force de travail

En général, les travaux agricoles sont exécutés par la main d'oeuvre familiale. Toutefois, pendant la période de pointe, certains font appel à une main d'oeuvre salarié. Celle-ci est encore disponible dans la région de KIRIMIRO. La contrainte reste, de manière relative, le revenu pour pouvoir s'en procurer. Aujourd'hui, le prix journalier payé à la main d'oeuvre salarié varie 1000 à 1500 Fbu accompagné d'un repas journalier accompagné d'un repas de la journée estimé entre 500 et 700 FBU.

I.3.3.3. La terre

La terre devient de plus en plus un facteur rare dans la région naturelle de KIRIMIRO ; cela s'explique par une pression démographique plus ou moins élevée. De manière générale, la terre se transmet de père en fils par l'héritage. D'autres modes d'attribution des terrains sont l'achat, la cession gratuite ou la location. Suite à l'exigüité et à l'inégale répartition des terres dans la région, certains paysans ne sont plus capables de satisfaire leurs besoins alimentaires, en exploitant uniquement leur propre parcelles. Ils sont ainsi obligés de louer des terres à cultiver, aussi bien sur les collines que dans les marais surtout pour les cultures du haricot et la patate douce. La location est payée en espèces ou alors en nature, sous forme de bière ou de main d'oeuvre.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle