Décentralisation et démembrement territorial en RDC. Enjeux et perspectives.( Télécharger le fichier original )par Serge Ilunga Université de Lubumbashi - 65 2013 |
2. État de la questionFaire l'état de la question c'est aller fouiller dans les différents documents pour voir les aspects que les autres avaient déjà écrit sur le phénomène que vous voulez étudier1(*). Nous n'avons pas la prétention d'avoir tout lu. Ainsi, plusieurs études ont abordé la question de la décentralisation et du démembrement territorial en vue de saisir leur logique et mécanismes de fonctionnement. Par ailleurs, nous avons trié parmi les documents quelques-uns qui sont en rapport étroit avec notre sujet. - KABUNDI NDEBA, ses investigations ont été centrées sur « le nouveau découpage territorial : attentes et défis à relever par l'administration publique ». il cherchait à éveiller la conscience des politiciens, de la population, des gestionnaires des services publics et les pousser à travailler s'ils veulent la réussite de la technique de décentralisation. Pour lui, le problème du développement dépend seulement du découpage territorial ou des nouveaux modes de gestion, mais et que les provinces nouvelles soient suffisamment gérées par les hommes consciencieux2(*). La convergence avec cet auteur se focalise sur le fait d'éveiller la conscience des politiciens, de la population, des gestionnaires des services publics et les amener à travailler pour assurer la réussite de la décentralisation. Par contre, on ne supporte plus l'auteur d'avoir conditionné le développement du pays qu'au découpage territorial, oubliant que le développement se confronte à plusieurs autres facteurs qui doivent être mis en ligne de compte : économique, social, politique, culturel, démographique, etc. On se démarque de cet auteur par le fait que lui,cherchait les défis et les attentes de ce nouveau découpage ; et quant à nous, les enjeux et perspectives nous sont utilespour proposer des pistes essentielles qui peuvent aboutir au développement. - BANZA KALAMA, a parlé sur « le découpage territorial en RD Congo comme facteur de bonne gouvernance ». en cherchant de comprendre le pourquoi de mettre en place le processus du découpage en RD Congo pour la recherche de la bonne gouvernance alors que celui-ci ne respecte pas les facteurs inhérents pour sa mise en place l'auteur constate-t-il, le découpage n'est pas mauvais en soi, mais il n'est pas opportun de procéder de manière précoce à celui-ci la meilleure façon pour ce processus serait de respecter les critères à prendre en considération : la démographie, le facteur économique (...)3(*). Avec cet auteur, nous partageons le même avis dans le sens où le découpage n'est pas mauvais en soi, mais dire qu'il n'est pas opportun cela relève d'une faiblesse, car c'est un programme constitutionnel qui était attendu impatiemment par la population pour sa matérialisation. On se démarque de celui-ci par le fait que, lui, explique le découpage comme facteur de bonne gouvernance ; et nous, c'est le développement que nous attendons de ce démembrement tout en étudiant ses enjeux et perspectives. - Christophe LIPIPA, BAWILI Lukele et Kitungano MALANGO, ont traité sur « le processus de décentralisation en RD Congo : Des écueils dans la mise en oeuvre au Sud-Kivu ». ils montrent que la décentralisation en soi n'est pas une innovation ; car elle a existé depuis la révolution française de 1789 jusqu'à la fin du 19è siècle. Dans leur conclusion, ils montrent que la décentralisation se heurte à d'énormes difficultés à la foi d'ordre politique et financier4(*). Nous convergeons avec ces auteurs que la décentralisation n'est pas une innovation. Plutôt dire simplement que la décentralisation se heurte seulement à des difficultés qui sont d'ordre matériel et financier c'est ce qui nous éloigne d'eux. Car, tous les facteurs entrent en jeu et sont d'une grande influence : démographique, culturel, mental, etc. Disons que leur étude mettait l'accent sur les écueils du processus de la décentralisation mise en oeuvre au Sud-Kivu, et nous, nous sommes motivés à appréhender la réalité sur l'ensemble du territoire national pour voir comment cette décentralisation est ou sera comprise dans chacune des provinces tout en ayant un oeil rigoureux sur ses enjeux et perspectives. Notre démarcation finale au regard de tous ces auteurs haut cités se veut par le seul fait que, la notion de la décentralisation et du démembrement sont incontournables pour le développement de la RD Congo dans le cas où elles permettent de rapprocher les gouvernants de gouvernés et d'accorder à chaque province nouvellement démembrée l'autonomie de la gestion des affaires qui relèvent que de leur compétence. De gain, notre rapport ne se situe plus sur les aspects négatifs arbitrairement collés à la décentralisation et au démembrement, plutôt de se focaliser sur le développement que ces derniers devraient initier en RD Congo ; et de savoir le où, le quand, le quoi, le comment et le pourquoi de ce démembrement et de cette décentralisation en RD Congo. * 1Elengesa Ndunguna, cours d'initiation à la recherche scientifique, G1 sociologie, Unilu 2013-2014, inédit. * 2Kabundi Ndeba, cité par Jules Kaimbi, le découpage territorial de la RDC et ses effets sur la viabilité de nouvelles provinces. Cas du district du haut-Katanga, mémoire en SPA, www.mémoireonline.com, Unilu 2007-2008. * 3Banza Kalama, cité par Jules Kaimbi, op.cit. * 4Lipipa, Bawili et Malango, « le processus de décentralisation en RDC : Des écueils dans la mise en oeuvre au Sud-Kivu ». In Congo-Afrique 2015, n°499, p. 746. |
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