EPIGRAPHE
Il faut donc choisir l'une des choses : souffrir pour se
développer, ou ne pas souffrir, pour ne pas se développer.
Voilà le dilemme de la condition terrestre
251658240
Théodore Jouffroy
DEDICACE
À tous les acteurs politico-administratifs de la RD
Congo
Et
À toute la population
congolaise, pour une réussite totale de la décentralisation et du
démembrement en RD Congo, catalyseurs de son émergence
REMERCIEMENT
L'honneur et la gloire te reviennent, toi, Dieu source
d'intelligence et de la sagesse. Merci de m'avoir protégé
dès mon enfance jusqu'à cet âge-ci. Grâce à
toi, nous voilà réaliser notre rêve voulu.
AVANT PROPOS
Comme l'ordonne l'orthodoxie académique que tout
finaliste du premier cycle doit nécessairement rédiger un travail
de fin de cycle qui, lui permettra de mettre en pratique tout ce qui lui a
été appris au cours de ces trois dernières années
à l'université.
Ainsi, la fin du premier cycle est sanctionnée par un
travail de fin de cycle, qui à son tour donnera l'occasion à
l'étudiant d'être reconnu dans les normes de
l'université.
Nous ne pouvons pas passer sous ce silence sans louer la
disponibilité de notre directeur, Jean- Charles LINGOTO de s'être
sacrifié pour diriger notre travail. Aussi à tous les professeurs
de l'université de Lubumbashi particulièrement ceux de la
faculté des sciences sociales politique et administrative et plus
particulièrement ceux du département de sociologie pour la
formation et les connaissances acquises tout au long de ce premier cycle.
À mes aimables parents, Wilson Muamba et
Béatrice Luebe de m'avoir amené jusqu'à ce niveau. Qui
plus est, de m'avoir montré aussi comment les études
occupées une grande place dans la vie d'une personne. À cet
effet, ils méritent nos sincères remerciements.
À ma grand-mère Hélène Bantubiabu
Muamba pour tous les conseils qu'elle prodiguait à ma personne.
À tous mes frères et soeurs :
Héritier, Amato, Kadimanche, Pauline Bitshi, Hélène,
Thérèse, Samuel, Marielle, Jeannette, Martin, Augustin ;
pour ne citer que ceux-là.
À tous mes amis et à tous mes collègues
et compagnons de lutte avec qui, nous avons souffert pour atteindre ce niveau
afin de souffler comme nous l'avons fait en écrivant ces mots.
ILUNGA MUAMBA Serge
INTRODUCTION
1. Objet d'étude
L'organisation de l'espace territorial d'un peuple fait partie
de son développement. Ainsi, tous les pays du monde, d'autres moins
vastes que la RD Congo ont recouru à cette technique pour une meilleure
gestion de leur territoire dans le but d'atteindre le développement.
Le développement en tant que processus et un objectif
incontournable pour tous les pays au 21è siècle, la RD
Congo s'est inscrite dans cette même logique à travers
l'organisation de son espace territorial en optant pour le démembrement
qui, justifierait le réaménagement de son territoire.
Ce programme du réaménagement territorial
relève de la compétence de la constitution, bien qu'il ait connu
un retard d'au moins quatre ans avant que débute la séance de sa
mise en application en 2015. Signalons en même temps que, parmi les
innovations introduites par la constitution de 2006, figurait le passage de 11
provinces à 26 et la décentralisation comme mode de gestion de la
res publica.
En plus, cette réforme régionale portée
par le même credo que celui de la décentralisation qui vise de
rapprocher les gouvernants des gouvernés. Quand bien même, les
écueils s'observaient au niveau des entités territoriales
décentralisées au bon accomplissement de ce programme
constitutionnel. Qui plus est, quelques avancés de ce processus de
transfert de pouvoir national au niveau provincial ou local.
La décentralisation et le démembrement sont
parfois deux concepts qui prêtent confusion dans le langage humainement
parlé. Toutefois, on a comme impression que lorsqu'on parle de la
décentralisation on a affaire au démembrement, or c'est ce qui
faux parce que ces deux concepts sont bien distincts bien qu'ils aient la
vision de rapprocher les administrateurs des administrés ; ils sont
totalement différents par leurs exigences pratiques, leurs usages et
leur mise en application. Du fait que, le démembrement exige un exercice
du découpage des anciennes provinces en des nouvelles ; tandis que
la décentralisation, elle, vise le transfert de certains pouvoirs
centraux au niveau local ou provincial.
C'est pour dire qu'aucun de ces deux concepts ne dépend
de l'autre. D'où on peut décentraliser sans démembrer et
vice-versa.
Animé par le souci d'apporter une pierre nouvelle
à ce problème et à proposer un palliatif à la
confusion prêtée sur les deux notions et dans le but de savoir
comment ces dernières pourraient apporter le développement en RD
Congo, de savoir quelles sont les conditions nécessaires pour arriver
à ce développement et comment doivent fonctionner les nouvelles
provinces démembrées. C'est dans cette situation si perplexe que
nous avions intitulé notre travail :
« Décentralisation et Démembrement
territorial : Enjeux et perspectives ».
2. État de la
question
Faire l'état de la question c'est aller fouiller dans
les différents documents pour voir les aspects que les autres avaient
déjà écrit sur le phénomène que vous voulez
étudier1(*).
Nous n'avons pas la prétention d'avoir tout lu. Ainsi,
plusieurs études ont abordé la question de la
décentralisation et du démembrement territorial en vue de saisir
leur logique et mécanismes de fonctionnement.
Par ailleurs, nous avons trié parmi les documents
quelques-uns qui sont en rapport étroit avec notre sujet.
- KABUNDI NDEBA, ses investigations ont été
centrées sur « le nouveau découpage territorial :
attentes et défis à relever par l'administration
publique ». il cherchait à éveiller la conscience des
politiciens, de la population, des gestionnaires des services publics et les
pousser à travailler s'ils veulent la réussite de la technique de
décentralisation. Pour lui, le problème du développement
dépend seulement du découpage territorial ou des nouveaux modes
de gestion, mais et que les provinces nouvelles soient suffisamment
gérées par les hommes consciencieux2(*).
La convergence avec cet auteur se focalise sur le fait
d'éveiller la conscience des politiciens, de la population, des
gestionnaires des services publics et les amener à travailler pour
assurer la réussite de la décentralisation. Par contre, on ne
supporte plus l'auteur d'avoir conditionné le développement du
pays qu'au découpage territorial, oubliant que le développement
se confronte à plusieurs autres facteurs qui doivent être mis en
ligne de compte : économique, social, politique, culturel,
démographique, etc.
On se démarque de cet auteur par le fait que
lui,cherchait les défis et les attentes de ce nouveau
découpage ; et quant à nous, les enjeux et perspectives nous
sont utilespour proposer des pistes essentielles qui peuvent aboutir au
développement.
- BANZA KALAMA, a parlé sur « le
découpage territorial en RD Congo comme facteur de bonne
gouvernance ». en cherchant de comprendre le pourquoi de mettre en
place le processus du découpage en RD Congo pour la recherche de la
bonne gouvernance alors que celui-ci ne respecte pas les facteurs
inhérents pour sa mise en place l'auteur constate-t-il, le
découpage n'est pas mauvais en soi, mais il n'est pas opportun de
procéder de manière précoce à celui-ci la meilleure
façon pour ce processus serait de respecter les critères à
prendre en considération : la démographie, le facteur
économique (...)3(*).
Avec cet auteur, nous partageons le même avis dans le
sens où le découpage n'est pas mauvais en soi, mais dire qu'il
n'est pas opportun cela relève d'une faiblesse, car c'est un programme
constitutionnel qui était attendu impatiemment par la population pour sa
matérialisation.
On se démarque de celui-ci par le fait que, lui,
explique le découpage comme facteur de bonne gouvernance ; et nous,
c'est le développement que nous attendons de ce démembrement tout
en étudiant ses enjeux et perspectives.
- Christophe LIPIPA, BAWILI Lukele et Kitungano MALANGO, ont
traité sur « le processus de décentralisation en RD
Congo : Des écueils dans la mise en oeuvre au Sud-Kivu ».
ils montrent que la décentralisation en soi n'est pas une
innovation ; car elle a existé depuis la révolution
française de 1789 jusqu'à la fin du 19è
siècle. Dans leur conclusion, ils montrent que la
décentralisation se heurte à d'énormes difficultés
à la foi d'ordre politique et financier4(*).
Nous convergeons avec ces auteurs que la
décentralisation n'est pas une innovation. Plutôt dire simplement
que la décentralisation se heurte seulement à des
difficultés qui sont d'ordre matériel et financier c'est ce qui
nous éloigne d'eux. Car, tous les facteurs entrent en jeu et sont d'une
grande influence : démographique, culturel, mental, etc.
Disons que leur étude mettait l'accent sur les
écueils du processus de la décentralisation mise en oeuvre au
Sud-Kivu, et nous, nous sommes motivés à appréhender la
réalité sur l'ensemble du territoire national pour voir comment
cette décentralisation est ou sera comprise dans chacune des provinces
tout en ayant un oeil rigoureux sur ses enjeux et perspectives.
Notre démarcation finale au regard de tous ces auteurs
haut cités se veut par le seul fait que, la notion de la
décentralisation et du démembrement sont incontournables pour le
développement de la RD Congo dans le cas où elles permettent de
rapprocher les gouvernants de gouvernés et d'accorder à chaque
province nouvellement démembrée l'autonomie de la gestion des
affaires qui relèvent que de leur compétence.
De gain, notre rapport ne se situe plus sur les aspects
négatifs arbitrairement collés à la
décentralisation et au démembrement, plutôt de se focaliser
sur le développement que ces derniers devraient initier en RD
Congo ; et de savoir le où, le quand, le quoi, le comment et le
pourquoi de ce démembrement et de cette décentralisation en RD
Congo.
3. Problématique
Elle est l'expression ou la préoccupation majeure qui
circonscrit de façon précise et déterminée la
clarté absolue des dimensions essentielles de l'objet et l'étude
que le chercheur se propose de mener5(*).
Le processus de la décentralisation en RD Congo et du
démembrement territorial se confronte à des problèmes qui
sont d'ordre politique, financier, social, économique, culturel et
moral. Partant de ces problèmes, le démembrement territorial
exige des moyens matériels et financiers suffisants pour sa mise en
application. Mais notre problème ne se situe pas à ce stade,
plutôt de savoir comment devraient fonctionner ces nouvelles provinces,
car la décentralisation a été déjà
consacrée et effective.
Outre les problèmes auxquels la RD Congo se confronte,
il y a aussi : l'égoïsme des dirigeants politiques, la
corruption pratiquement institutionnalisée dans le secteur public, les
détournements des déniés publics à grande
échelle, l'impunité totale, le tribalisme comme stratégie
politique pour certains hommes d'Etat, l'incapacité de certaines
autorités locales.
Tous ces problèmes nous amènent à nous
poser les questions suivantes :
Est-ce que la décentralisation peut-elle
inéluctablement stimuler le développement de la RD
Congo ?
Avec des finances fébriles, des pratiques de mauvaise
gouvernance accentuée, les nouvelles provinces démembrées
sauront-elles se développer ?
Toutes ces interrogations méritent de trouver des
réponses provisoires que nous affirmerons ou infirmerons dans le corps
de notre travail.
4. Hypothèse
L'hypothèse de travail est une réponse
provisoire donnée aux questions de la problématique. Elle servira
de fil de conducteur, car elle est une proposition de réponse à
la question posée6(*).
L'autonomie de la gestion que la décentralisation offre
aux dirigeants locaux pourrait leur donner une liberté de penser
à leur développement local. Pour le développement, la
décentralisation lance un défi sérieux aux entités
locales, dans la mesure où elles seront butées dans la
concurrence pour que les unes soient plus développées par rapport
aux autres.
Il faut des moyens suffisants pour un fonctionnement meilleur
de chaque province nouvelle, et de voter un budget dans chacune d'elles pour
consolider la base et leur permettre de fonctionner et d'avancer vers un avenir
meilleur.
5. Intérêt du
sujet
Ce sujet cadre textuellement avec notre formation en tant que
sociologue, nous sommes appelés à mettre fin aux maux dont
souffrent la RD Congo.
Pour preuve, ce travail connaît un triumvir
d'intérêts à savoir :
a. Intérêt personnel
Cette étude de recherche contribue à notre
édification scientifique et permet à notre approfondissement en
la matière.
b. Sur le plan scientifique
Cette étude a comme apport, la contribution à
l'avancement de la science qui reste approximative.
c. Intérêt communautaire
En tant que sociologue, nous cherchons à conscientiser
la population, ainsi que des acteurs politiques d'appréhender la
réalité qui est placée devant eux, les motiver sur les
enjeux de la décentralisation et du démembrement territorial qui
reste un problème sociopolitique à résoudre en vue de
consolider la stabilité politique et l'épanouissement
sociétal en RD Congo.
6. Choix du sujet
Vu toutes les confusions qu'a la population congolaise et les
intentions qu'elle prête au sujet de la décentralisation et du
démembrement territorial, notre choix a porté sur ce sujet pour
enfin donner de la lumière au fait de ces notions et les nuancer si
possible.
L'orthodoxie scientifique oblige, certes, de conférer
à ce travail une limite spatio-temporelle.
a.
Notre étude porte sur l'ensemble du territoire national
en nous interrogeant sur les problèmes que peuvent prévaloir dans
l'actuel démembrement et la décentralisation, aussi à
propos de ces nouvelles provinces.
b. Dans le temps
Chronologiquement, étant donné l'envergure de
notre travail, nous avons choisi l'an 2006 auquel la RD Congo s'était
embarquée dans le premier processus de la décentralisation et,
aussi l'an 2015 qui est celui de la mise en place de nouvelles provinces.
Mais cela n'exclut pas de se référer
également à l'an 1960 au cours duquel la gestion de la res
publica revenait entre les mains des congolais.
c. Sur le plan typologique
Ce travail relève du domaine de la sociologie
politique, qui est une branche des sciences sociales qui étudie les
phénomènes du pouvoir. Bien plus, les pistes susceptibles seront
proposées de notre part afin de permettre aux différents acteurs
sociopolitiques à l'éveil de leur conscience d'autant plus que la
sociologie s'avère non seulement une discipline de prévention,
mais aussi de guérison.
7. Méthodes et
techniques
a. Méthodes
Tout travail ne peut se prétendre être
scientifique s'il n'a pas été conçu dans un creuset
méthodologique bien défini et adéquat qui reste le fil
d'Ariane de toute recherche scientifique.
Et donc, une méthode est une procédure globale
c'est-à-dire la manière de procéder pour aboutir aux
résultats. C'est une suite ordonnée d'opération
intellectuelle pour les résultats de la recherche7(*).
La méthode est l'ensemble des règles pour
conduire raisonnablement, logiquement nos pensées. En d'autres mots,
c'est la voie à suivre pour atteindre le but qu'on s'est
fixé8(*).
Dans le cadre de ce travail qui est le nôtre, nous avons
opté pour la méthode historique et fonctionnelle.
La méthode historique est axée sur l'histoire
qui, sans être explicative par elle-même, rend possible
l'explication dans la mesure où, d'une part en replaçant les
institutions dans le milieu social où elles ont pris naissance, parmi
leurs conditions concomitantes, elle nous offre le tableau de leurs conditions
d'existence ; et d'autre part, elle permet la comparaison9(*).
La méthode fonctionnelle consiste à expliquer
les faits politiques par le rôle, la fonction qu'ils assument dans le
système social auquel ils appartiennent10(*).
Au regard de notre travail, l'usage de ces deux
méthodes s'explique par le fait de considération que nous
prêtons sur le démembrement territorial inséré dans
le système de gestion congolais. Et elles nous permettent en plus de
fouiller tous les récits anciens qui tracent l'historique de la
décentralisation et du démembrement territorial afin de les
expliquer.
b. Techniques
La technique est l'ensemble de procédés
exploités par le chercheur dans la phase de production des
données qui intéressent son étude11(*).
La science oblige au chercheur d'avoir une probité
scientifique et non de biaiser la recherche. À ce qui est de la
technique, nous avons fait recours à l'observation indirecte qui porte
sur les faits qui ont des traces des faits que l'on veut étudier et qui
permettent de recueillir des informations sur ces derniers faits au
travail12(*).
8. Subdivision du
travail
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
trois chapitres :
- Le premier porte sur le cadre théorique et
conceptuel,
- Le deuxième traite sur l'organisation
politico-administrative de la RD Congo,
- Le troisième parle sur les enjeux et perspectives de
la décentralisation et du démembrement.
CHAPITRE PREMIER :
CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
SECTION I : CADRE
CONCEPTUEL
Pour bien planter le décor, il nous paraît
important de clarifier le sens et le contenu des concepts opératoires en
vue de bien saisir la portée de leur usage.
1.1.
Décentralisation
La décentralisation peut se définir comme un
système d'administration permettant à une collectivité
territoriale (décentralisation territoriale) ou à un service
(décentralisation technique) de s'administrer eux-mêmes sous le
contrôle de l'Etat, en les dotant de personnalité juridique,
d'autorités propres et de ressources13(*).
Cette définition met en exergue la distinction entre la
décentralisation territoriale qui s'intéresse aux
collectivités territoriales décentralisées et la
décentralisation technique ou par service qui s'applique aux
établissements publics et plus largement aux institutions
spécialisées14(*).
Il sied cependant de rappeler que dans le cadre de ce travail
seule la décentralisation territoriale nous intéressera parce
qu'elle concerne les entités territoriales décentralisées
qui sont pour nous des éléments qui font partie des objets
recherchés et étudiés par notre travail sous-examen.
Edouard Mpongo Bokako la définit comme un
système d'organisation étatique qui reconnaît une
liberté plus ou moins étendue de décision,
d'administration aux différentes collectivités
territoriales15(*).
Signalons que, selon qu'il s'agisse de la
décentralisation territoriale ou de la décentralisation
technique, les objectifs poursuivis par ces dernières tendent à
favoriser le développement économique et le progrès social
comme le montre Lipipa, Bawili et Malango dans leur travail.
La décentralisation territoriale en elle-même
poursuit plusieurs objectifs à la fois politique, économique et
social16(*).
- Objectif politique : l'objectif
général est celui de préserver l'unité et de
manager la diversité.
- Objectif économique : cet
objectif répond à un souci d'optimisation du développement
économique en ce que la proximité du pouvoir ou de
l'autorité à portée du citoyen serait source
d'efficacité.
- Objectif social : ce troisième
objectif consiste à rapprocher les administrés du pouvoir et
à gérer la collectivité au mieux des intérêts
de ses membres en trouvant au moment opportun des solutions adaptées aux
besoins exprimés ou latents de la population, compte tenu des moyens
disponibles.
- Intérêts de la décentralisation
territoriale : la décentralisation est
préconisée, voire recherchée pour les administrations
poursuivant des objectifs de développement ; celui-ci étant
entendu comme un processus par lequel une collectivité cherche à
satisfaire des besoins fondamentaux de la majorité de ses membres en
améliorant constamment leur niveau de vie.
- Caractéristiques de la
décentralisation : la décentralisation se
caractérise par l'existence d'autorités autres que celles de
l'Etat qui, non seulement détiennent certains pouvoirs de
décisions administratives, mais encore jouissent d'une autonomie de
gestion des affaires de l'Etat.
Quelques concepts qui, parfois peuvent être confondus
à la décentralisation :
- Centralisation : c'est un
régime dans lequel les administrations locales sont placées sous
les directives du gouvernement central ou des représentants locaux. Il
s'agit d'un système où toutes les décisions importantes
sont de la compétence du gouvernement central, les agents locaux se
limitent à exécuter des décisions17(*).
- Déconcentration : un
système qui vise à améliorer l'efficacité de l'Etat
en transférant certaines attributions de l'échelon administratif
central aux fonctionnaires locaux ou régionaux nommés par le
pouvoir central et placés à la tête des circonscriptions
administratives mais avec maintien d'une hiérarchie, subordination
hiérarchique très poussée à autorité
centrale18(*).
1.2. Démembrement
Ce terme vient du verbe
« démembrer » qui signifie diminuer un tout d'une ou
plusieurs de ses parties, morceler, diviser19(*).
Parfois, nous éprouvons des difficultés
lorsqu'on parle du démembrement à la place du découpage et
cela vice-versa. Cependant, c'est juste un jeu de mot car on peut parler de
l'un à la place de l'autre, cela ne pose aucun problème.
De coutume, ce concept du démembrement ou
découpage s'accompagne souvent avec celui du
« territorial ». Quand bien même territorial
désigne ce qui concerne un territoire20(*).
Et territoire lui-même renvoie à une
étendue de terre appartenant à un Etat ou sur laquelle s'exerce
l'autorité21(*).
Ayant rendu claire et compréhensible ces deux termes,
nous pouvons alors dire du démembrement territorial, un morcellement ou
une subdivision tout court d'un territoire en vue d'une politique de
proximité.
1.3. État
À en croire Max Weber, l'Etat est une entreprise
politique de caractère institutionnel lorsque et en tant que sa
direction administrative revendique avec succès, dans l'application des
règlements, le monopole de la contrainte physique légitime, le
tout « à l'intérieur d'un territoire
géographique déterminable »22(*).
Comme tous les groupements politiques qui l'ont
précédé, l'Etat consiste en un rapport de domination de
l'homme par l'homme fondé sur le moyen de la violence
légitime23(*).
Pour Mulumbati Ngasha, l'Etat est une forme d'organisation
politique où les relations entre les gouvernants et les gouvernés
qui impliquent tout à la fois un certain consensus et une certaine
contrainte, sont diversifiées par des institutions24(*).
De gain, nous sommes d'accord avec Mulumbati Ngasha que l'Etat
se définit par ces trois éléments : population,
territoire et pouvoir public organisé. En plus, à ces trois
éléments on a pris l'habitude d'ajouter un quatrième qui
est la reconnaissance internationale qui confère une personnalité
juridique25(*).
1.4. Pouvoir politique
Thomas Hobbes, définit le pouvoir sous deux
conceptions : la première le considère comme une chose, une
substance qu'un individu, qu'un ensemble social, une classe sociale, une
cité, l'Etat peut posséder ; la deuxième le
considère comme quelque chose qui implique ou qui crée des
relations entre les individus ou groupes d'individus qui exercent et un autre
groupe d'individus sur qui il est exercé26(*).
Lapierre définit le pouvoir comme une combinaison
variable d'autorités (recours au consensus) et des puissances publiques
(recours à la coercition) qui rend certaines personnes ou certains
groupes capables de décider pour et au nom de la société
tout entière et de commander à celle-ci afin de faire
exécuter les décisions prises27(*).
R.H, Taweney considère le pouvoir comme la
capacité que possède un individu ou un groupe d'individus de
modifier la conduite d'autres individus ou groupes d'individus dans le sens que
celui ou ceux qui le détiennent, le désirent, et d'éviter
que sa conduite ou celle du groupe ne soit modifiée dans un sens
contraire à ce qui est voulu28(*).
Peter Blau, lui, considère le pouvoir comme l'aptitude
d'une personne ou d'un groupe de personnes à imposer sa volonté
à d'autres, nonobstant leur résistance, par des moyens de
dissuasion soit sous forme de retenues de récompenses jusqu'alors
régulièrement accordées, soit sous forme de punition dans
la mesure où l'un ou l'autre de ces moyens constitue, en effet, une
sanction négative29(*).
Pour Robert Dahl, le pouvoir est un cas spécial
d'influence qui implique des pertes sévères pour qui refuse de
s'y conformer30(*).
Selon Maurice Duverger, définit le pouvoir politique
comme le pouvoir global exercé dans toutes collectivités,
c'est-à-dire le pouvoir d'organiser cette collectivité, de la
maintenir, de la développer, de la protéger contre les autres,
par opposition aux pouvoirs relatifs à chacun des secteurs particuliers
dans lesquels se manifeste la collectivité en question. Selon lui, le
pouvoir politique se situe au niveau de la globalité, des
décisions générales, des directives d'ensemble31(*).
1.5. Autonomie
Ce vocable d'autonomie veut tout simplement signifier
l'indépendance d'un territoire, liberté pour une
communauté de s'administrer elle-même.32(*)
Le terme autonomie est défini par rapport à un
domaine qu'il est destiné : médicale, politique,
philosophique, etc.
En politique, l'autonomie désigne l'auto-gouvernance
d'un groupe ou d'une communauté et a pu prendre plusieurs sens :
dans la théorie classique de la philosophie politique, l'on distingue
surtout l'autonomie d'un pays dans une situation dans laquelle l'administration
locale dispose de nombreux pouvoirs, en matière de culture,
d'éducation, de développement économique, mais où
elle dépend d'un autre pour certaines compétences,
généralement les affaires étrangères, la
défense et la monnaie33(*).
En sociologie, l'autonomie peut être définie dans
un sens restreint comme l'aptitude d'une personne à s'intégrer de
manière individuelle dans la société par opposition
à la situation d'assistance de la part de tiers et des pouvoirs
publics34(*).
Au point de vue de l'analyse sociale, le terme d'autonomie
correspond à la capacité à s'auto-suffire dans le sens
courant35(*).
Affirmons tout de même que, l'autonomie est la situation
de collectivité ou des établissements n'ayant pas acquis une
pleine indépendance vis-à-vis de l'Etat dont elles font parties,
mais dotées d'une certaine liberté interne de se gouverner ou de
s'administrer eux-mêmes. La notion d'autonomie de l'entité
territoriale décentralisée suppose l'acquisition et la maitrise
des moyens financiers suffisants pour assurer ses fonctions. L'autonomie
fiscale doit être le corolaire de l'autonomie politique36(*).
1.6. Développement
Ce terme est global et a un sens justificatif que lorsqu'il
est utilisé dans un domaine précis et donné.
Toutefois, le développement est souvent confondu
à la croissance économique. La croissance économique elle,
est souvent présentée comme ayant toutes les vertus. Elle permet
de diminuer le chômage dans les pays industrialisés et de
réduire la pauvreté dans les pays en
développement37(*).
La croissance économique est un phénomène quantitatif et
ne doit pas être confondue avec le développement qui, en tant que
phénomène qualitatif, prend en compte des facteurs sociaux et
culturels, tels que l'évolution de nos sociétés vers un
meilleur niveau de vie et vers de meilleures conditions sociales38(*).
Retenons que le terme de développement, utilisé
dans les sciences humaines, désigne l'amélioration des conditions
et de la qualité de vie d'une population, et renvoie à
l'organisation sociale servant de cadre à la population du
bien-être39(*).
Alors, le développement peut se définir comme
l'ensemble des transformations des structures démographiques,
économiques et sociales qui accompagnent la croissance ; et la
croissance économique est l'augmentation d'un pays sur une
période.
Avec le chef des travaux Kabitula, nous définissons le
développement comme une autodétermination de la population ou
d'un peuple dans le but de réaliser un objectif qu'on s'est
préalablement fixé40(*).
SECTION II : CADRE
THEORIQUE
2.1. Fonctionnalisme
Cette théorie est comme l'indique son nom, se focalise
sur la fonction ou le fonctionnement. De l'étymologie functio
venant du latin qui signifie accomplissement, exécution,
fonction41(*).
Cette théorie a été utilisée pour
la première fois par Bronislaw Malinowski dans l'ouvrage « les
argonautes du pacifique occidental », puis étudiée par
Robert K. Merton et Talcott Parsons. C'est une théorie anthropologique
qui propose une lecture du fonctionnement de la société sur la
base des éléments qui assurent sa stabilité. Malinowski
affirme qu'une société ne doit pas être analysée
à partir de son histoire mais de son fonctionnement42(*).
Spécifions que la société constitue un
système intégré dans lequel chaque composante joue un
rôle essentiel par rapport à l'ensemble (ex. rôle d'une
famille dans la société).
Remarquez avec nous qu'en anthropologie, le fonctionnalisme
considère que la société consitue une totalité
organique dont les divers les éléments peuvent s'expliquer par
les fonctions qu'ils remplissent les uns par rapport aux autres ; en
sociologie cependant, le fonctionnalisme considère que
l'équilibre de la société est fondé sur
l'adaptation réciproque et l'intégration des différents
éléments qui la constituent, chacun d'eux contribuant au
fonctionnement de l'ensemble43(*).
La société est appréhendée
à travers les institutions qui assurent sa stabilité et
structurent les comportements individuels aux moyens de rôles et de
statuts44(*).
Représentant : Talcott Parsons et Robert Merton.
Étant donné que, notre sujet relève du
domaine de la sociologie politique, le fonctionnalisme appliqué à
cette sociologie comme est défendue sa pertinence par Almond et Powell
en démontrant qu'à l'aide des moyens d'investigations
spécifiques que pour être pleinement légitimé,
c'est-à-dire véritablement fonctionnel, le gouvernement doit
rester structurellement en phase avec la culture politique de la
société qu'il régit. Pour cela, les ministères
visent des moyens efficaces : campagnes de persuasion, filtrage de
l'information, etc. afin de préserver l'unité d'une
république dont l'indivisibilité est constitutionnellement
consacrée45(*).
Pour fonctionner, une société complexe et
diversifiée comme la société humaine nécessite des
spécialistes et une rationalité administrative46(*). Michel Crozier.
Bien plus, le fonctionnalisme veut apposer à chaque
fait social une ou plusieurs fonctions qui le déterminent. Chaque
élément possède une certaine tâche à
accomplir une fonction qui représente une part irremplaçable de
la totalité organique47(*).
L'analyse fonctionnelle repose sur trois principes :
- Un élément social quelconque doit être
mis en rapport avec une unité sociale déterminée. Il n'y a
jamais de fonctions relatives à la totalité de la
société. Il y a toujours une fonction de quelque chose pour
quelque chose,
- Il peut y avoir des substitutions de fonctions
c'est-à-dire la même fonction peut être remplie par divers
éléments sociaux et différentes institutions suivant le
temps et le lieu. Un élément social peut changer de fonctions
d'un moment à l'autre,
- Ce dernier conduit à analyser les différences
entre les fonctions latentes et celles manifestes, entre la signification d'un
élément ou d'une institution pour ceux qui y participent et les
fonctions cachées.
2.2. Structuralisme
Le structuralisme est une théorie qui, ainsi que
l'indique son nom, est conçue à partir du mot structure qui est
sollicité par diverses définitions.
Le dictionnaire de poche Larousse définit la structure
comme la manière dont les parties d'un tout sont arrangées entre
elles48(*).
André Lalande définit la structure comme un tout
formé de phénomènes solidaires, tels que chacun
dépend des autres et peut être ce qu'il est que dans et par sa
relation avec eux49(*).
Herbert Spencer, après avoir établi un
parallélisme entre l'organisation et l'évolution des organismes
vivants et celles des sociétés, conclut que la
société peut être considérée comme un
organisme et mieux comme un organisme social. À partir de là, il
considère le mot structure comme synonyme du mot organisation,
c'est-à-dire tout arrangement de cellules, d'organes, de
parties50(*).
Jean Piaget considère une structure comme un
système de transformations, qui comporte des lois en tant que
système et conserve ou s'enrichit par le jeu même de ses
transformations, sans que celles-ci aboutissent en dehors de ses
frontières ou fassent appel à des éléments
extérieurs51(*).
Raymond Aron définit, pour sa part, la structure comme
le caractère propre des relations réciproques des
éléments dans l'ensemble52(*).
Roger-Gerard Schwartzenberg définit une structure comme
un ensemble de propositions, de rôles, de groupes stratifiés,
liés les uns aux autres suivant des rapports fonctionnels, dans un
équilibre constamment refait53(*).
Pierre Rongère donne du mot structure trois sens. Selon
elle, le mot structure désigne ce qui est permanent, stable, par
opposition à l'avènement ou au cas particulier. Le mot structure
désigne ensuite un ensemble d'axiomes déterminés, qui rend
compte de toutes les implications nécessaires et covariations entre les
éléments d'un système tel qu'il permet d'en
déduire, par calcul ou opération logique, toutes les
caractéristiques et toutes les forces possibles, à partir de la
connaissance de sa logique interne. Enfin, le mot structure désigne une
réalité dans laquelle on constate l'existence de relations
déterminées entre les éléments, telles que
modification d'une relation affecterait l'ensemble ; les
propriétés de l'ensemble sont caractérisées par ces
relations et non par la juxtaposition des éléments ni par la
nature de ceux-ci.54(*)
Claude Lévi-Strauss a, lui aussi,
présenté le structuralisme sous deux formes ou
modèles : le modèle mécanique et statistique. Le
modèle mécanique, qui correspond plus ou moins au modèle
conceptuel de Guy Rocher, décrit la structure telle qu'elle est
vécue. Le modèle statistique, qui correspond plus ou moins au
modèle théorique de Guy Rocher, confère à la
structure un caractère abstrait, se situe au-delà des consciences
des sujets-acteurs. Il considère que la structure est à
découvrir par l'observation du réel et par déduction
logique55(*).
Pour Lévi-Strauss, le rôle du structuralisme est
de découvrir cette structure non consciente, de la dégager du
réel concret et de l'exprimer sous la forme d'une règle
générale, d'une « loi » scientifique ou d'un
modèle explicatif de la réalité. Il refuse, cependant,
d'opposer le concret à l'abstrait et de reconnaître au second une
valeur priviligiée ; la forme, observe-t-il, se définit par
opposition à une matière qui lui est
étrangère ; mais la structure n'a pas de contenu distinct,
elle est le contenu même appréhendé dans une organisation
logique conçue comme propriété du réel56(*).
2.3.
structuro-fonctionnalisme
Le structuro-fonctionnalisme est une théorie qui, ainsi
que l'indique son nom, est basée à la fois sur la structure et la
fonction. Il est représenté par Albert R. Radcliffe-Brown.
Dans son étude sur la parenté, il donne une
égale importance au concept de structure et de fonction en insistant
plus particulièrement sur le rapport entre les institutions et les
structures sociales dans lesquelles celles-ci s'insèrent.
À partir de l'idée que la société
forme un tout structuré et intégré dont les
éléments constitutifs remplissent des fonctions
nécessaires et indispensables à la société, Albert
R. Radcliffe Brown cherche à comprendre comment les
éléments constitutifs de la société remplissent ces
fonctions. Après et investigations, il conclut que les différents
éléments de la société remplissent des fonctions
telles que définies par les institutions sociales qui,
elles-mêmes, sont définies par les structures sociales dans
lesquelles elles s'insèrent.
Les membres de chaque société ont, selon le
structuro-fonctionnalisme, des besoins auxquels la société doit
répondre pour se maintenir et subsister. Et pour répondre
à ces besoins, la société se dote de certaines
structures.
Le structuro-fonctionnalisme est aussi
représenté par Talcott Parsons qui a dégagé quatre
besoins que toute société doit satisfaire pour se maintenir et
subsister : l'adaptation c'est-à-dire que la société
doit équilibrer ses ressources pour assurer sa survie, entretenir des
relations avec son environnement, y prélever ce dont elle a besoin et
mobiliser des ressources en vue de ses buts ; la poursuite des objectifs,
c'est-à-dire que la société doit avoir des objectifs et se
donner les moyens de les réaliser et être animée par des
valeurs communes ; l'intégration, c'est-à-dire les
différentes parties et les différents intérêts qui
composent la société doivent être coordonnés,
intégrés ; l'entretien des modèles et des normes et
la gestion des tensions, c'est-à-dire que la société doit
assurer la cohésion de son système de valeur et entretenir la
motivation et les engagements des acteurs.
Pour satisfaire ces besoins, la société dispose
des sous-systèmes liés les uns aux autres. Il s'agit de
sous-système économique, politique, de justice, famille,
enseignement.
Après avoir appliqué le
structuro-fonctionnalisme à la société globale, Parsons
considère une action sociale comme un système composé de
quatre éléments, à savoir : l'acteur,
l'environnement, les signes et les symboles, les règles et les valeurs.
Il observe ensuite que tout système d'action sociale doit, pour se
réaliser, remplir quatre impératifs ou satisfaire quatre besoins,
à savoir : l'adaptation, la poursuite des buts,
l'intégration, la latence. Il observe enfin que tout système
d'action sociale est subdivisé en quatre sous-systèmes qui
correspondent aux quatre besoins susmentionnés qui permettent à
l'action sociale d'être posée correctement ou de se
réaliser. Il s'agit de : l'organisme biologique, la
personnalité physique, le système social et la culture.57(*)
Disons que la prise en compte de toutes ces théories
dans notre travail s'explique par le fait que ; d'une part elles partent
de pair avec la méthode fonctionnelle utilisée dans cette
étude sous-examen, et d'autre part et à en croire celles-ci, les
membres de chaque société ont des besoins auxquels la
société doit répondre pour sa stabilité ou son
maintien et sa subsistance. Partant, nous rechercherons à analyser les
enjeux de la décentralisation et du démembrement territorial et
proposer des perspectives pour le futur sur une toile de fond sociologique
à travers certains éléments que nous verrons plus tard
dans le troisième chapitre qui guidera toute notre recherche sur ce
travail.
CHAPITRE DEUXIEME :
ORGANISATION POLITICO- ADMINISTRATIVE DE LA RD CONGO
2.1. INSTITUTIONS
POLITIQUES
Par opposition aux institutions administratives ou
juridictionnelles, elles désignent classiquement les organes de l'Etat
qui exercent des fonctions dites de souveraineté58(*) :
- Élaborer les lois,
- Assurer leur mise en oeuvre,
- Faire respecter l'ordre public.
En RD Congo, nous avons quatre institutions
politiques :
- Le Président de la République,
- Le gouvernement,
- Le parlement,
- Les cours et tribunaux.
Les préoccupations majeures qui président
à l'organisation de ces institutions sont les suivantes59(*) :
1. Assurer le fonctionnement harmonieux des institutions de
l'Etat ;
2. Éviter les conflits ;
3. Instaurer un Etat de droit ;
4. Contrer toute tentative de dérive
dictatoriale ;
5. Lutter contre l'impunité ;
6. Assurer l'alternance démocratique.
a. Le Président de la
République
Le Président de la République est le chef de
l'Etat. Il représente la nation et est le symbole de l'unité
nationale. Il veille au respect de la constitution et assure par son arbitrage,
le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions
ainsi que la continuité de l'Etat. Le Président de la
République est le garant de l'indépendance nationale et du
respect des traités et accords internationaux60(*). Il est élu au suffrage
universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelables une seule fois
(article 70).
En limitant le nombre de mandats pour favoriser l'alternance
dans l'exercice du pouvoir. Les constituants de 2006 ont tiré des
leçons de trois décennies de présidentialisme que certains
ont qualifié de chefferie modernisée ou de royauté du
Père fondateur d'alors61(*).
L'article 78, alinéa premier de la constitution, confie
au Président la charge de nommer non seulement le Premier Ministre au
sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci,
mais aussi de mettre fin à ses fonctions sur présentation par
celui-ci de la démission du Gouvernement. En revanche, le
Président de la République ne dispose pas d'un pouvoir de nommer
les autres membres du Gouvernement et de mettre fin aux fonctions de ces
derniers sur proposition du Premier Ministre (article 78 alinéa 4). Le
Président de la République convoque et préside le conseil
des Ministres ; en cas d'empêchement il délègue ce
pouvoir au Premier Ministre (article 79). Il nomme les hauts fonctionnaires de
l'Etat, les mandataires de l'Etat dans les entreprises et organismes publics,
les magistrats du Siège et du Parquet et statue par voie d'ordonnance
(article 79).
Toutefois, les ordonnances du Président de la
République relatives aux nominations à certaines fonctions sont
contresignées par le Premier Ministre (article 81). Il investit par voie
d'ordonnance les Gouverneurs et les Vice-Gouverneurs de province élus
(article 80). En cas d'empêchement, la suppléance du
Président de la République est assurée par le
Président du Sénat (article 75).
b. Le Gouvernement
Le gouvernement quant à lui, est composé du
Premier Ministre, des Ministres et des Vice-Ministres61(*). Le Premier Ministre en assume
la direction et la responsabilité politique avant l'Assemblée
Nationale.
Le gouvernement est investi après l'approbation par
l'Assemblée Nationale à la majorité absolue du programme
du Gouvernement (article 96). Le Premier Ministre conduit la politique de la
nation62(*), mais selon
l'article 91, la défense, la sécurité et les affaires
étrangères sont des domaines de collaboration entre le
Président de la République et le Gouvernement.
Les actes du Premier Ministre sont contresignés le cas
échéant, par les Ministres chargés de leur
exécution (article 92). Ces derniers sont responsables de leur
département respectif et appliquent le programme Gouvernemental dans
leur ministère, sous la direction et la coordination du Premier
Ministre.
c. Le Parlement
Le pouvoir législatif est exercé en RD Congo par
un Parlement bicaméral composé d'une Assemblée Nationale
et d'un Sénat. Il vote les lois et contrôle l'action
gouvernementale ainsi que les entreprises publiques, les établissements
et les services publics. Chacun des chambres jouit d'une autonomie
administrative et financière et dispose d'une dotation propre (article
100).
Les députés nationaux, représentent la
nation. Ils sont élus au suffrage universel direct et secret pour un
mandat de cinq ans renouvelable.
Les sénateurs représentent leur province mais
leur mandat est néanmoins national. Ils sont élus au second
degré par les Assemblées Provinciales63(*) pour un mandat de cinq ans
renouvelable. Ils sont actuellement au nombre de 108. Les anciens
Présidents de la République sont de droit sénateurs
à vie (article 104).
Le régime parlementaire rationalisé ainsi
instauré par la constitution permet seulement aux institutions de
collaborer mais aussi de s'équilibrer et de se contrôler
réciproquement. En effet, la constitution reconnait au Gouvernement la
direction de la conduite de la politique de la Nation. Cependant la
définition de cette dernière se fait en concertation avec le
Président de la République (article 91). Il est certain que
l'objectif primordial poursuivi par le constituant c'est nous qui le soulignons
est d'assurer la concertation et la collaboration entre un Président de
la République élu sur base d'un projet de société
et la majorité parlementaire à la tête du Gouvernement.
Précisons à cet effet qu'en RD Congo, le
Parlement bénéficie d'une indépendance institutionnelle et
ses membres jouissent d'une liberté individuelle indépendamment
de leur appartenance politique. Cette indépendance institutionnelle a
permis au Parlement de mettre effectivement en branle son pouvoir de
contrôle sur le pouvoir exécutif tel que prévu par la
constitution du 18 février 200663(*).
d. Cours et Tribunaux
Le pouvoir judiciaire est indépendant du
législatif et de l'exécutif. Il est dévolu aux cours et
tribunaux qui sont : la cour constitutionnelle, la cour de cassation, le
conseil d'Etat, la Haute cour militaire, les cours et tribunaux civils et
militaires ainsi que les parquets rattachés à ces
juridictions64(*).
La justice est rendue sur l'ensemble du territoire national au
nom du peuple. Les arrêtés et les jugements ainsi que les
ordonnances des cours et tribunaux sont exécutés au nom du
Président de la République.
Le pouvoir judiciaire dispose d'un budget
élaboré par le conseil supérieur de la magistrature et
transmis au Gouvernement pour être inscrit dans le budget
général de l'Etat. Le Premier Président de la cour de
cassation en est l'ordonnateur. Il est assisté par le secrétariat
permanent du conseil supérieur de la magistrature.
2.2. INSTITUTIONS
ADMINISTRATIVES
Comme introduit la constitution de la RD Congo, le
régionalisme politique comme forme de l'Etat intermédiaire entre
Etat unitaire décentralisé et l'Etat fédéral dont
elle constitue l'antichambre. La constitution détermine le statut des
provinces et des entités territoriales décentralisées,
procède à une répartition des compétences ainsi
qu'à un partage des ressources entre le pouvoir central et les provinces
et, de façon significative, interdit formellement toute révision
constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les
prérogatives des provinces et des entités
décentralisées65(*).
a. Institutions
provinciales
La province est dirigée par deux organes :
l'Assemblée Provinciale et le Gouvernement Provincial.
Les membres de l'Assemblée Provinciale sont
appelés « Députés Provinciaux ». Ces
derniers sont élus au suffrage universel direct et secret ou
cooptés pour un mandat de cinq ans renouvelable66(*). Dans les circonscriptions
à un seul siège, ils sont élus au scrutin majoritaire
simple ou au scrutin proportionnel de listes ouvertes à une seule voix
préférentielle avec l'application de la règle du fort
reste dans les circonscriptions de deux sièges et plus67(*). A l'échelle nationale,
on compte 690 Députés Provinciaux à raison de 632
élus et 58 cooptés parmi les chefs coutumiers.
L'Assemblée Provinciale adopte son règlement
intérieur. Elle dresse les procès-verbaux, les comptes rendus
analytiques et les annales parlementaires. Elle légifère par voie
d'édit sur les matières de la compétence de la province et
le contrôle du gouvernement provincial. Elle vote et adopte le budget du
gouvernement provincial. Dans le cadre de l'exercice du contrôle du
gouvernement provincial et des services publics provinciaux et locaux, elle
dispose de moyens divers que sont :
- La question orale ou écrite avec ou sans
débat, la question d'actualité, l'interpellation, la commission
d'enquête, l'audition par les commissions68(*).
Elle établit ces rapports des commissions permanentes
ou temporaires ainsi que des rapports de vacances. Elle peut mettre en cause la
responsabilité du gouvernement provincial ou celle d'un membre de ce
gouvernement69(*). Tous
les documents de l'Assemblée Provinciale sont en principe accessibles au
public. En vue d'assurer l'accessibilité aux informations sur le
fonctionnement et la vie de cet organe délibérant, les audiences
sont publiques et donc ouvertes aux organisations de la société
civile, partis politiques, la presse et au public en général,
sauf s'il est ordonné un huis clos.
Le Gouvernement Provincial pour sa part est composé
d'un Gouverneur, d'un Vice-Gouverneur et des Ministres Provinciaux dont le
nombre ne dépasse pas dix. Le Gouverneur et le Vice-Gouverneur sont
élus sur une même liste au suffrage universel indirect (au second
degré) et au scrutin majoritaire à deux tours, pour un mandat de
cinq ans renouvelable une fois par les députés provinciaux au
sein ou en dehors de l'Assemblée Provinciale70(*). Ils sont investis par
ordonnance du Président de la République, les Ministres
provinciaux sont nommés par le Gouverneur au sein ou en dehors de
l'Assemblée Provinciale71(*).
Avant son investiture, le Gouvernement Provincial
présente à l'Assemblée Provinciale son programme d'action.
Il décide par voie d'arrêté. Après l'investiture du
Gouvernement, le Gouverneur de province prend un arrêté
d'organisation et de fonctionnement du Gouvernement Provincial fixant la
répartition des compétences entre les Ministres Provinciaux. Il
élabore le projet du budget à présenter à
l'Assemblée Provinciale. Il promulgue les édits de
l'Assemblée Provincial. Il prépare divers rapports à
l'attention de l'Assemblée et du Gouvernement sur les matières
relevant de la compétence de la province72(*).
b. Institutions locales
Les entités territoriales décentralisées
prévues à l'article 3 de la constitution du 18 février
2006 et organisées par la loi du 7 octobre 2008 possèdent deux
types d'organes : les organes délibérants et les
exécutifs locaux.
Les organes délibérants sont appelés
« conseil urbain, conseil communal et conseil de chefferie ou de
secteur respectivement pour la ville, la commune, la chefferie ou le
secteur ».
· Conseils ou organes délibérants
locaux
Les membres du conseil urbain, appelés
« conseillers urbains », à raison de quatre
conseillers par commune, sont élus par les conseillers municipaux au
scrutin proportionnel des listes ouvertes à une seule voix
préférentielle avec application de la règle du plus fort
reste, pour un mandat de cinq ans renouvelable73(*).
Le conseil municipal ou communal, organe
délibérant de la commune, est composé de conseillers
municipaux ou des conseillers communaux élus au suffrage universel au
scrutin proportionnel de listes ouvertes à une seule voix
préférentielle avec application de la règle du plus fort
reste74(*).
Le conseil du secteur ou de chefferie est composé de
conseillers de secteur ou de chefferie élus au suffrage universel direct
et secret, pour un mandat de cinq ans renouvelable, au scrutin majoritaire
simple pour les circonscriptions électorales à un siège,
et au scrutin proportionnel de listes ouvertes à une seule voix
préférentielle avec application de la règle du plus fort
reste pour les circonscriptions électorales de deux sièges et
plus75(*).
· Collèges exécutifs
locaux
Les exécutifs locaux des entités territoriales
décentralisées prévues par la constitution du 18
février 2006 et telles qu'organisées par la loi du 7 octobre 2008
sont désignées sous le nom de collèges76(*) : collège
exécutif urbain, collège exécutif communal et
collège exécutif du secteur ou de la chefferie.
Le collège exécutif urbain est l'organe de
gestion de la ville et d'exécution des décisions du conseil
urbain. Il est composé de cinq membres dont un Maire, un Maire adjoint
et trois échevins urbains. Ces derniers sont nommés par le Maire
au sein ou en dehors du conseil urbain. Alors que le Maire et le Maire adjoint
sont élus sur une même liste et au scrutin à deux tours par
les conseillers urbains, au sein ou en dehors du conseil, pour un mandat de
cinq ans renouvelable77(*).
Le collège municipal/communal est l'organe de gestion
de la commune et d'exécution des décisions du conseil communal ou
municipal. Il est composé de quatre membres dont un Bourgmestre et le
Bourgmestre adjoint et deux échevins communaux78(*). Le Bourgmestre et le
Bourgmestre adjoint sont élus sur la même liste et au scrutin
à deux tours par les conseillers municipaux, au sein ou en dehors du
conseil communal, pour un mandat de cinq ans renouvelable79(*).
Le collège exécutif du secteur ou de chefferie
est l'organe de gestion du secteur ou de la chefferie et d'exécution des
décisions de son conseil. Le conseil exécutif du secteur comprend
quatre membres dont un chef de secteur, un chef de secteur adjoint et deux
échevins de secteur. Le conseil exécutif de chefferie est
composé de quatre membres dont un chef de chefferie
désigné selon la coutume et de trois échevins
nommés par le chef de chefferie.
c. Compétences des
entités provinciales et locales
Dans la nouvelle configuration de la constitution la province
cesse d'être une entité territoriale
décentralisée ; elle devient désormais une
« composante politique et administrative de la
République »80(*).
Elle est, à côté du pouvoir central, un
second échelon au niveau d'exercice du pouvoir d'Etat et
gérée par ses organes propres et distincts de ce dernier. Son
régime juridique actuel dans le cadre du régionalisme politique
se caractérise notamment par la dissolution du lien de subordination
hiérarchique à l'égard du pouvoir central81(*).
Le régionalisme politique implique
nécessairement la régionalisation politique en ce sens que les
provinces, bénéficiant constitutionnellement d'une autonomie
politique, disposent d'un Gouvernement provincial et d'une Assemblée
provinciale82(*).
Bien que dotées de la personnalité juridique et
d'une large autonomie politique, administrative et financière, les
provinces actuelles de la RD Congo ne sont pas des Etats
fédérés comparables à celles organisées par
la constitution de Luluabourg du IerAoût 1964 ou par la loi
fondamentale du 19 mai 1960 pour quatre raisons83(*) :
- Les provinces actuelles ne jouissent pas de
souveraineté interne, et n'établissent pas elles-mêmes
leurs propres constitutions,
- Comme dans les Etats fédéraux et à la
différence des Etats unitaires, les régions des Etats
autonomiques partagent certes les compétences législatives avec
le parlement national, mais ces compétences législatives sont
moins étendues et moins garanties que les Etats
fédéraux,
- L'autonomie accordée aux provinces par la
constitution et par la loi sur la libre administration des provinces est
soumise à une rude épreuve des faits, dans le domaine financier,
celui des ressources matérielles et autres infrastructures d'accueil des
nouvelles institutions provinciales et locales à installer,
- La reconnaissance de la diversité régionale
par les institutions nationales et la participation des régions à
ces institutions sont en retrait par rapport à ce que l'on observe dans
les fédérations.
d. Répartition des
compétences du pouvoir central et la province
D'emblée, la question de la décentralisation
pose le problème de répartition des compétences et,
partout, celui de rapports ou relations entre niveaux de pouvoir. En effet, il
n'est pas de décentralisation effective sans répartition des
compétences entre le pouvoir central, les provinces et les
entités territoriales décentralisées pas plus qu'il n'y a
pas de décentralisation sans transfert effectif des compétences
du pouvoir central vers ces dernières84(*).
En RD Congo, le statut, l'organisation et le fonctionnement de
la province procèdent des dispositions constitutionnelles qui instituent
le régionalisme politique et répartissent les compétences
entre elles et le pouvoir central.
e. Compétences des
entités territoriales décentralisées
La ville, la commune, le secteur ainsi que la chefferie sont
érigées en entités territoriales
décentralisées, dotées de la personnalité juridique
et jouissant de la libre administration et de l'autonomie de gestion de leurs
ressources humaines, financières et techniques. L'ensemble de ces
entités exercent des compétences de proximité85(*) qui ne sont pas
attribuées par la constitution au pouvoir central et aux provinces.
« Pour ne pas abuser le pouvoir, il faut que le
pouvoir arrête le pouvoir ». Ainsi, il est certes reconnu qu'en
RD Congo chaque institution est séparée d'une manière ou
d'une autre de l'autre et remplit une fonction spécifique tel l'indique
la constitution. Cependant ces institutions interagissent lorsqu'il s'agit des
décisions qui sont au bénéfice de toute la nation.
Le Président de la République, le Parlement, le
Gouvernement et les Cours et Tribunaux sont des institutions politiques de la
RD Congo et remplissent des fonctions différentes comme nous l'avons
déjà démontré ci-haut. Cependant, en RD Congo, le
Parlement est un organe de contrôle, il suit au quotidien toutes les
actions du Gouvernement. En plus, on lui reconnait par sa compétence de
légiférer, de proposer des principes de base auxquels tous les
habitants qui vivent sous l'autorité de l'Etat doivent jours et nuits,
matins et soirs s'y conformer. Le Parlement a aussi ce pouvoir d'intervenir
dans la nomination des membres du Gouvernement, dans leurs activités
avec des suggestions, des propositions, des avis et des voeux. Il peut mettre
en accusation sur le plan pénal un membre du Gouvernement devant le
tribunal pour des fautes commises dans l'exercice de ses fonctions.
Le Gouvernement lui, est reconnu par sa manière de
gérer au quotidien l'Etat ou la Nation. Il veille sur la bonne marche de
la société, la cohésion au sein du pays. Il applique les
lois élaborées par le Parlement, il traduit en actes les lois
édictées par le Parlement.
Les cours et tribunaux eux, sont reconnus de par la
façon dont ils punissent les contrevenants aux lois et à
régler les conflits qui naissent à propos de l'existence et de
l'application des lois ou de la diversité des intérêts. Ils
jugent et condamnent les membres du Gouvernement lorsqu'ils sont mis en
accusation par le Parlement pour les fautes commises pendant l'exercice de
leurs fonctions. Le Président de la République est le garant de
la constitution, il veille au quotidien au respect de celle-ci, il est le
symbole de l'unité nationale.
Cela étant, il est certes vrai que la RD Congo est un
pays à régime semi-présidentiel. Au sein duquel seul le
Président de la République nomme le Premier Ministre, et lui, est
élu directement par le peuple ; le Gouvernement est responsable de
ses actes devant le Parlement, le Parlement peut mettre fin au fonctionnement
du Gouvernement en votant une motion de censure ou lorsqu'elle
désapprouve le programme ou la déclaration de politique
générale du Gouvernement. Seul le Président de la
République, élu du peuple après consultation avec le
Premier Ministre et les Présidents de deux chambres du Parlement peut
prononcer la dissolution du Parlement.
Par ailleurs, dans un Etat aussi quasi-failli à
l'exemple de la RD Congo, nous nous posons une interrogation si dans la vie
pratique toutes ces institutions exercent-elles normalement leurs fonctions.
Car, il est fort probable de croire à fonds si réellement elles
exercent leurs fonctions respectives. Particulièrement, il semblerait
qu'en RD Congo toutes les institutions sont butées à accomplir
leurs missions qui les sont appropriées. A cet effet, il semblerait que
ces dernières sont limitées dans leur prise de décisions
qui pourrait être au bénéfice de toute la nation ;
par une source inconnue qui leur donne des injonctions.
CHAPITRE TROISIEME :
ENJEUX ET PERSPECTIVES DE LA DECENTRALISATION ET DU DEMEMBREMENT
TERRITORIAL
3.1. LES ENJEUX DE LA
DECENTRALISATION
3.1.1. DÉCENTRALISATION
ET PROCESSUS DE MISE EN PLACE DE NOUVELLES PROVINCES
La constitution de 2006 qui fut acceptée par la
population congolaise d'un référendum organisé du 18 au 19
décembre 2005 structure la gouvernance du pays en trois sphères
distinctes, autonomes (jouissant d'une personnalité juridique) et
interdépendantes, à savoir le pouvoir central et les
provinces.
Huit ans après l'entrée en vigueur de la
constitution de 2006 et en dépit de l'existence des gouvernements et
assemblées provinciaux, la politique de la décentralisation n'a
été appliquée que faiblement. Bien plus, certaines
politiques mises en place depuis 2006 reflètent des tendances à
la recentralisation et une claire réticence à laisser les
provinces et les entités territoriales décentralisées
assumer les attributions que leur reconnait la nouvelle constitution86(*). Des lois importantes qui
devaient normalement permettre le fonctionnement harmonieux et effectif de la
décentralisation n'ont été prises qu'avec lenteur et
timidité87(*). Et
plusieurs autres sont encore attendues sans qu'une explication valable ne soit
donnée pour rendre compte de leur absence. De même, aucune
explication valable ne justifie le retard qu'a connu la mise en place des
nouvelles provinces qui, selon les prescrits de la constitution de 2006,
devaient être installées dans les 36 mois. Le Président de
la République, sur proposition du ministre de l'intérieur,
Décentralisation et affaires coutumières signe un décret
nommant les commissaires spéciaux ; une décision
jugée inconstitutionnelle par la classe politique congolaise, notamment
l'opposition et la société civile, bien que cela était
approuver par la cour constitutionnelle. Suivant les termes et l'esprit de la
constitution de 2006, la décentralisation et la formation des nouvelles
provinces participent d'une même dynamique de rapprochement du pouvoir de
la population locale et de la responsabilisation des instances
décentralisées dans la conception et l'exécution des plans
de développement notamment dans leurs domaines de compétence
exclusive et concurrente88(*).
3.2. ANALYSE DE LA
PROCEDURE D'INSTALLATION DE NOUVELLES PROVINCES
L'année politique 2015 s'ouvre avec deux programmes
particulièrement controversés : la proposition de la
révision de la loi électorale et le projet d'installation des
nouvelles provinces. Un arsenal d'actes législatifs et
règlementaires est requis pour compléter le cadre juridique qui
rend possible la mise en place des nouvelles provinces. De janvier à
avril 2015, les instruments juridiques suivants se mettent en place : la
loi de programmation déterminant l'installation des nouvelles provinces
du 28 février 2015, la loi sur les limites des nouvelles provinces du 25
mars 2015, les arrêtés du premier ministre déterminant
l'organisation et le fonctionnement des commissions d'installation de nouvelles
provinces démembrées et portant nomination des membres des
commissions d'installation de nouvelles provinces. Des commissions de 15
fonctionnaires de l'Etat pour chacune des provinces à démembrer
ont été mises en place pour un travail de 30 jours (durée
légale de leur travail) à compter du 13 avril, date à
laquelle elles furent constituées. Ces commissions devaient se pencher,
notamment, sur le partage des biens entre les provinces
démembrées et déposer leurs rapports aux assemblées
provinciales qui allaient en prendre acte et déclencher ainsi le
processus d'éclatement de leurs provinces respectives. Dans les quinze
jours suivant la réception du rapport de la commission par
l'assemblée provinciale, les députés provinciaux
originaires des nouvelles provinces démembrées se
réunissent en session extraordinaire pour la mise en place du bureau
provisoire, puis définitif de l'assemblée provinciale qui
préside à l'installation des institutions provinciales notamment
l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces.
Au regard des modalités de prise des décisions
pour l'installation de nouvelles provinces,. Il est crucial que les
décisions aussi importantes que celles qui redéfinissent
l'identité régionale et le cadre administratif de prestation des
services de base fassent l'objet d'une large participation citoyenne par
l'intermédiaire des députés qui sont leurs
représentants. Pour cela, le temps imparti au processus, l'expertise
technique ainsi que les autres ressources liées à l'information
des décideurs et de l'opinion nationale doivent s'élever à
la dimension des enjeux en présence. Il serait de bonne coutume
d'informer les populations qui sont affectées par l'installation de
nouvelles provinces. Loin de donner lieu à une large consultation des
citoyens et des experts en la matière, la délibération sur
la mise en place de nouvelles provinces se concentre au sein du triangle
institutionnel formé par la présidence de la République,
le parlement et le gouvernement.
Pour notre part, le démembrement qui est
coutumièrement appelé « découpage »
est une disposition constitutionnelle qui vient à la rescousse de la
décentralisation comme technique de développement et rendefficace
la gestion décentralisée des nouvelles provinces.
La décentralisation confère aux nouvelles
provinces un rôle central dans la nouvelle architecture institutionnelle
du pays. Elle contribuera, à travers un transfert progressif de
compétences, au développement de la démocratie locale.
La décentralisation a un apport plus ou moins
renforcé à la base sur le fait que les nouvelles provinces
seront :
Sous l'aspect socioéconomique
Cette nouvelle forme administrative donne aux nouvelles
provinces une certaine qualité d'autonomie économique
gérée par les citoyens, ensuite, elle considère largement
la main d'oeuvre locale qui est assortie de la disponibilité d'emploi
généré par la concentration de toutes les institutions de
prises de décisions.
Sous l'aspect politique
La décentralisation associe le peuple à la
discussion et à la gestion des affaires publiques. C'est
également la formation du citoyen qui s'intéressera plus
facilement et comprendra aisément les problèmes locaux.
Sous l'aspect juridique et administratif
Elle est le fait de transformer les centres d'exécution
qui étaient la région et les entités administratives en
centre de décision et de responsabilité. Elle a aussi un apport
de transférer certaines attributions du pouvoir central
c'est-à-dire de l'Etat à d'autres personnes morales
administratives. Elle vise alors à partager le pouvoir entre les
responsables de l'Etat, les élus locaux, et les citoyens pour engager
une politique de développement de proximité.
Ainsi, les nouvelles entités ont la charge de
l'élaboration de la mise en oeuvre du suivi des plans locaux de
développement dans le domaine économique, social et culturel.
Elles sont directement responsables de gestion des ressources
financières, techniques et humaines mises à la disposition par
l'Etat et la mobilisation des ressources propres. Elles doivent répondre
de leurs stratégies devant les citoyens. Avec la
décentralisation, ces nouvelles provinces doivent jouir d'une
personnalité juridique et d'une autonomie de gestion qui les permettra
de traiter les affaires locales au bon accomplissement de cette forme
administrative.
La décentralisation n'apporte seulement pas une valeur
administrative à ces nouvelles provinces, elle a une portée
civique puisqu'elle multiplie les occasions pour les citoyens de
s'intéresser d'une manière ou d'une autre aux affaires
publiques : elles les accoutument à user de la liberté et
l'agglomération de ces libertés locales et sourcilleuses.
3.2. PERSPECTIVES
3.2.1. PARTICIPATION
ENCADREE
Le renouveau du discours et de la pratique de l'Etat va
consister à faire appel à la participation, mais pas à
n'importe quel type de participation. Car il s'agit bien d'inviter le citoyen
à s'engager dans les affaires publiques qui le concernent, on veillera
à ce que cette interpellation ne soit pas interprétée
comme une incitation à retomber dans les excès de
l'idéologie participative véhiculée par les animaux
sociaux des années 1960.
L'objectif que l'on défend sera celui d'une
civilisation de la participation basée sur un encadrement adéquat
et non celui d'un encouragement à la délinquance contestataire et
au militantisme. Bien comprise, la participation ne sera donc plus
considérée comme antithèse à l'efficacité
mais essentiellement complémentaire.
Ainsi, puisque l'Etat ne compte plus dorénavant sur la
soumission pure et simple des administrés mais sur leur adhésion
active, il devra cette fois proposer des changements qui débordent la
stricte question des structures pour atteindre les orientations
socioculturelles. A cet égard, il s'avère que le dialogue
institué verticalement entre l'administration et les administrés
nécessitera son remplacement par un système de communication
bilatérale
L'idée de remotiver le citoyen par la participation et
de lui donner confiance dans les institutions à l'aide de ce moyen
devait donc passer par un rapprochement administration-administrés, soit
une démocratisation de l'administration. Mais on va voir que la
démarche suivie pour atteindre ce but est balisée de façon
à éviter que l'ouverture du système politico-administratif
n'échappe au contrôle de l'administration.
3.2.2. PARTICIPATION AU
CONTRÔLE DE L'ACTION DE L'EXECUTIF LOCAL
La spécificité de cette démarche passe
par l'existence de plusieurs gardes fous susceptibles d'une bonne gouvernance.
Elle permet ou permettra de fournir un système de supervision et de
contrôle des projets en cours d'exécution, en impliquant
directement les populations qui effectuent elles-mêmes certains
contrôles et inventaires. Même après la mise en oeuvre, le
suivi des réalisations est mieux assuré par des
délégués locaux que par le Gouvernement central, incapable
de contrôler facilement et de se documenter sur les causes des
insuccès. Ceci permet aux populations locales d'avoir des meilleurs
contacts avec les mandataires et les officiels. Elles peuvent, de ce fait,
exiger des explications sur leurs actes et sur les politiques qu'ils
mènent. À proprement parler, les partisans de la
décentralisation la voient comme une protection contre le pouvoir
arbitraire.
LAMMERINK.M et Ivan WOLFFERS soutiennent
que « l'agent du gouvernement local opérant à la
base, est plus conscient de sa responsabilité politique que le
fonctionnaire du gouvernement central. Car il a son surveillant devant sa
porte ». Ainsi la décentralisation est mieux à
même d'améliorer la quantité et la qualité des
services du gouvernement. Elle permet aussi de combattre la
malhonnêteté et la corruption au sein de l'administration, ainsi
que dans la gestion au niveau local89(*).
On doit reconnaître que la population interviendra dans
la gestion de l'entité sous plusieurs casquettes. D'abord au niveau de
l'organe libérant à travers ses représentants, au niveau
des associations de la société civile qui constituent des
fractions de la population, et au niveau des quartiers sans le label ni la
couverture de qui que ce soit. Ici elle intervient directement soit
collectivement, soit individuellement pour donner les avis et
considérations dans les affaires locales.
La population pour sa part veillera à ce que les uns et
les autres assurent du bon travail conformément à ses souhaits et
besoins. Elle dispose pour cela des moyens comme dialogue, les contacts avec
les autorités, les critiques sur les actions qui sont menées sur
terrain, les pétitions, les déclarations, les sit-in, les
manifestations, les grèves pour des revendications diverses. Elle
veillera avec un tel degré de responsabilité citoyenne sur le
choix de la qualité des membres de l'organe délibérant qui
disposeront des moyens juridiques pour faire aboutir leurs aspirations,
souhaits, besoins et revendications dans le programme d'actions.
Cette dynamique va aussi aider aux ONG, de cesser de produire
des programmes dans les bureaux. Chaque programme correspondra aux besoins
exprimés par la population et disposera de son appui parce que sachant
qu'elle est la première bénéficiaire.
Cette approche permet aux autorités
hiérarchiques de suivre avec efficacité le travail
effectué au niveau de l'entité territoriale
décentralisée à travers un programme de
développement bien ficelé. Cette vision des choses libère
les responsables de l'entité locale de l'emprise politique en faveur des
activités de développement.
À cet effet, l'entité peut fonctionner comme un
système ayant plusieurs sous-systèmes interagissant dans un
processus de responsabilité citoyenne pour une bonne gouvernance. C'est
donc une sorte d'administration de services qui est prête à
répondre aux besoins de la population.
C'est une administration de proximité qui constitue une
faculté de répondre aux besoins de la population. Une
administration qui mobilise des moyens internes pour répondre aux
attentes des citoyens.
3.2.3. AUTONOMIE
ADMINISTREE
Avec la participation encadrée, un nouveau mode de
conformité est donc recherché. À cette fin, toutes les
ressources dont s'est doté l'Etat au cours des dernières
années dans la foulée de sa politique de décentralisation
devront être mises à contribution : réformes de
structures, dispositif juridique, personnel et encadrement.
Il s'agit par tous ces moyens d'en arriver à
gérer les dynamismes sociaux-locaux et à canaliser le changement
dans le sens de l'adaptation, bref de fabriquer un consensus.
Par ailleurs, ce mode de gestion induit une nouvelle
articulation des formes du contrôle social qui se voudrait moins
visiblement agressif. Avec le retour de l'Etat-administrateur, ce sont les
vertus des techniques administratives qui serviront à établir les
règles du jeu.
3.3.4. INTEGRATION DU PRORAMME
LOCAL DANS LE PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL
Une fois que le programme local est produit, il devra
s'insérer à l'intérieur d'un projet national et d'une
stratégie de développement régional clair dans ses
composantes essentielles. Sans ce plan national, il ne pourrait exister une
vision qui aille au-delà de la question locale.
Si l'articulation entre les pouvoirs locaux et le pouvoir
central ne se réalise pas autour d'un projet national, rien ne pourra
empêcher que la décentralisation se convertisse en
régionalisme et émiettement, sans donner lieu à une
insertion et une continuité dans l'application d'une politique
nationale.
C'est pourquoi les efforts de planification locale doivent
concourir au processus de planification nationale. C'est dans la mise en oeuvre
de cette démarche que l'on peut avoir un plan de développement
national qui reprend les besoins et les souhaits réels de la base. Le
pouvoir provincial ou central ne pourra plus concevoir des plans ou programmes
provinciaux ou nationaux dans ses bureaux climatisés avec ses experts
qui croient mieux connaitre la situation de la population que la population
elle-même. Il sera question d'intégrer les différents
programmes spécifiques de chaque entité territoriale
décentralisée dans un programme régional pour enfin
déboucher sur un plan national.
Toutes les interventions du pouvoir central partiront des
programmes locaux. Le cheminement va permettre l'intégration des
programmes locaux dans les programmes provinciaux et ceux-ci dans le plan
national.
Le pouvoir régional comme le pouvoir central ne peuvent
intervenir dans une entité subalterne que conformément aux
prescrits du programme de l'entité concernée. Ces interventions
verticales viennent se greffer sur les efforts locaux et s'insèrent dans
le programme de développement local. Il y a donc là des
interactions dynamiques verticales et horizontales entre la base et le
sommet.
3.2.5. GOUVERNANCE ET
DECENTRALISATION
La décentralisation a pour but d'instaurer la
démocratie au niveau local et impulser le développement
économique depuis la base par un recours à la participation des
populations et des communautés. La décentralisation, entendue
comme, un transfert de responsabilité, des ressources humaines et
financières et des compétences des Etats à des
échelons inférieurs démocratiquement élus, est un
processus historique inégalement avancé en Afrique au pays du sud
et plutôt faible et récente en RD Congo.
La décentralisation est une alternative à des
approches qui faisaient des appareils étatiques les Seuls centres
officiels d'impulsion du développement, marqué par la
concentration des pouvoirs entre les mains de quelques individus dans
l'appareil d'Etat. L'Etat met en place ces nouveaux modes ou prise de
décision et d'affectation des ressources pour pallier la marginalisation
de la société civile, l'absence de la démocratie, la
corruption, la mauvaise gouvernance, l'inefficacité
économique.
Si le gouvernement reste en charge de la définition des
stratégies et des politiques de développement, les acteurs non
étatiques sont appelés à prendre part plus active dans le
dialogue politique, dans le processus de planification, dans
l'évaluation et la mise en oeuvre des projets de développement
local.
L'enjeu de la décentralisation est double :
permettre une recomposition des territoires administratifs en fonction des
spécificités locales et reconnaître une souplesse de
gestion au niveau local. Il s'agit de renforcer les communes dans leur
capacité de gestion, de décision et de négociation dans la
mesure où la décentralisation apparaît à plusieurs
égards comme garant de la vitalité des racines territoriales et
doit par conséquent nourrir le génie de chaque peuple et de
chaque société.
Avec la crise économique et alimentaire hier,
financière aujourd'hui, bien que l'on fasse les éloges de
l'économie de la RD Congo qui n'est que c'est nous qui le soulignons une
réalité sur le plan théorique, une illusion sur celui
pratique. Les pouvoirs publics n'arrivent pas toujours à mobiliser les
ressources adéquates pour le développement et bien souvent les
antagonismes et les rivalités entre les différents
échelons administratifs animent les efforts de réhabilitation on
comprend alors l'importance des reformes de la décentralisation.
L'envergure des aménagements à envisager dans ce contexte impose
une information conséquente en vue de préciser les
compétences respectives des différents acteurs90(*).
En soi, la décentralisation exige une bonne
gouvernance, et non la corruption pour sa réussite parce qu'elle est
capable de beaucoup des facteurs de développement. Car, encadrée
la décentralisation dès maintenant c'est préparer un
avenir meilleur pour la RD Congo.
3.2.1. LUTTE CONTRE LA
CORRUPTION
La corruption entendue comme « le mauvais usage du
pouvoir, de l'autorité ou des fonctions publiques en vue de l'obtention
d'avantages privés », n'est pas un phénomène
nouveau, ni spécifique à une zone géographique. Elle
constitue la négation des valeurs qui fondent l'Etat et la
démocratie. Elle influe négativement sur la confiance des
citoyens en leur gouvernement, nuit directement à l'efficacité du
service public et crée un environnement peu propice aux affaires et
notamment aux investissements. Elle contribue aussi à la criminalisation
des circuits financiers licites.
La lutte contre la corruption au plan international constitue
une préoccupation majeure. En RD Congo la corruption est vécue au
quotidien et elle est dans le chef des congolais un virus et qui exige la
participation de tous sans distinction pour être anéanti et
détruit.
Pour lutter contre la corruption il faut :
- De moyens humains et financiers appropriés : ces
moyens sont dévolus à la lutte contre ce type de comportement et
qui permettent effectivement de développer les contrôles externe
et interne et de sanctionner cette incrimination,
- De la formation des personnels à la détection
et également à la poursuite de ce type d'infraction,
- Renforcer les capacités : le renforcement des
capacités, qu'elles soient institutionnelles ou humaines, revêt
une importance fondamentale pour l'ensemble des pays en développement.
D'une part, il renforce la légitimité et la compétence de
l'Etat pour assurer et fournir le service public ; d'autre part, il
développe les possibilités individuelles d'exercice réel
des libertés,
CONCLUSION GE NERALE
À l'issue de ce labeur incontournable intitulé
« Décentralisation et Démembrement territorial :
Enjeux et Perspectives ». Il a été question de
présenter dans son premier chapitre d'abord les définitions des
concepts clés qui composent ce chapitre, ensuite d'éclairer la
compréhension à travers les notions sur les attributions et les
objectifs poursuivis par la décentralisation, d'appréhender le
sens du démembrement et de quelques concepts connexes tels que :
Développement, Etat, Pouvoir politique, Décentralisation,
Centralisation et Autonomie. Enfin, trois théories ont guidé
notre recherche. Il s'agit donc de : fonctionnalisme, structuralisme et
structuro-fonctionnalisme. La prise en ligne de ces théories permet
à toute société de répondre aux besoins de la
population pour garantir sa stabilité et sa subsistance.
Dans son deuxième chapitre, l'essentiel était de
présenter les différentes institutions politico-administratives
de la RD Congo et leur rôle majeur sur l'étendue du territoire
national ; et leur implication dans le développement
socio-économique au niveau local et central aussi.
Dans son troisième et dernier chapitre, il a
été question de ressortir les enjeux de la
décentralisation et du démembrement territorial ; parmi eux,
nous évoquons : la décentralisation et le processus de mise
en place des nouvelles provinces, l'analyse de la procédure
d'installation de nouvelles provinces. Et proposer des pistes qui pourront
à la longue aider la RD Congo de sortir de cette anomalie.
Précisons à notre niveau que chacun de ces trois
chapitres est en rapport étroit avec l'autre. C'est-à-dire que le
deuxième est la suite et la continuité du troisième, et
ainsi de suite.
Animé par le souci de savoir si la
décentralisation peut inéluctablement stimuler le
développement de la RD Congo, et si avec des finances fébriles,
des pratiques de mauvaise gouvernance accentuée, les nouvelles provinces
démembrées sauront-elles se développer
(problématique).
À cet effet, nous avons émis ce qui suit :
l'autonomie de la gestion que la décentralisation offre aux dirigeants
locaux pourrait leur donner une liberté de penser à leur
développement local. Pour le développement, la
décentralisation lance un défi sérieux aux entités
locales, dans la mesure où elles seront butées dans la
concurrence pour que les unes soient plus développées par rapport
aux autres ; enfin, il faut des moyens suffisants pour permettre un
meilleur avancement de chaque province nouvelle, et de voter un budget dans
chacune d'elle pour consolider la base.
Influencé par nos recherches faites ; nous
constatons que le démarrage du développement dans le pays, doit
nécessairement impliquer non seulement les acteurs
politico-administratifs, mais également la participation massive et
citoyenne des populations locales dans les affaires publiques. Motiver leur
conscience en leur montrant que le développement ne vient pas du ciel
(sommet) mais ce dernier vient par la contribution de chaque citoyen congolais
(base). Le développement en soi, n'est pas un exercice de
mathématique qui nous montre que 1+1=2 soudainement. Cependant, le
développement est un processus qui prend du temps et qui exige seule la
participation de tous sans exception pour son meilleur avancement.
Ainsi donc, la décentralisation est d'une haute
importance parce qu'elle favorise le développement à partir de
la base pour aller au sommet, facilite aussi une collaboration entre les
gouvernants et les gouvernés. La décentralisation en soi est en
mesure de booster le pays au développement si les dirigeants
élus par la population sont au service et à l'écoute de
celle-ci. Ils doivent donc être sérieux, honnêtes,
compétents, créatifs, et conscients de la tâche qui les a
été assignée par la population.
Il est à noter que, notre préoccupation
était non seulement l'étude de la décentralisation et du
démembrement territorial mais aussi et surtout de voir comment la
décentralisation provoque le développement à partir de la
base afin d'arriver jusqu'au sommet c'est-à-dire des entités
décentralisées à l'ensemble de la République et
également de voir comment les nouvelles provinces pourront tenir le
coup.
Le démembrement en soi est une deuxième face de
la monnaie qui vient au renfort au programme de la décentralisation. Il
permet aujourd'hui à la décentralisation de s'étendre sur
tous les sols congolais même sur ceux dont qui semblaient être dans
un état d'abandon. Le démembrement permet à la
décentralisation de réduire des distances dans la prise de
décisions et de rapprocher les dirigeants aux dirigés. Aussi,
avec ce démembrement, la décentralisation permettra de même
à stimuler le développement à partir de la base dans tous
les secteurs (primaire, secondaire, tertiaire, agricole, etc.).
L'année 2015 voire 2016 signifie non seulement la mise
en marche effective des nouvelles provinces mais aussi l'expansion de
l'économie congolaise. Sur le plan économique, la RD Congo se
porte de plus en plus mieux. Cependant, il est fort probable de croire que
cette croissance économique est réelle que sur le papier, c'est
qui est un paradoxe de la réalité vécue dans l'assiette du
citoyen congolais. Nous osons croire que si c'est le cas, la pratique
perpétuelle de la mauvaise gouvernance n'est-elle pas un blocage pour
les nouvelles provinces qui pourraient être au profit de cette croissance
économique bénéficiaires des différentes
infrastructures et d'un budget qui pourrait les aider à subvenir.
En somme, plusieurs théories ont été
tentées par plusieurs savants africains, américains et
occidentaux pour faire sortir de la misère la RD Congo et du
sous-développement. Ces dernières auront échoué
à cette quête. Aujourd'hui, la décentralisation et le
démembrement sont pour nous deux concepts incontournables pour le
développement de la RD Congo ; bien qu'ils soient facteurs de
beaucoup de moyens et exigent l'implication de tous sauf personne pour un
avenir meilleur de la RD Congo.
La décentralisation et le démembrement
territorial ne sont pas actuellement perçus comme une tour Babel
à reconstruire mais comme deux facteurs pouvant déclencher le
développement au pays. Car soutenir la décentralisation et
assister financièrement ces nouvelles provinces aujourd'hui, c'est
préparer l'avenir meilleur da la RD Congo au cours de lendemain.
D'où : « la population congolaise doit
savoir que le développement de la RD Congo ne viendra ni de l'orient ni
de l'occident, mais le développement dépend que de cette
population seule ».
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- HOBBES T, Leviathan, éd. Sirey, Paris, 1971;
- LALANDE A., Vocabulaire technique et pratique de la
philosophie, 9è édition revue et augmentée,
PUF, Paris, 1962 ;
- LAMMERICK. M. et WOLFFERS, Approches participatives pour un
développement durable, éd. Karthala-IPD, Paris, 1998 ;
- LAPIERRE J.W, Le pouvoir politique, PUF, Paris,
1969 ;
- LEVI-STRAUSS C., Anthropologie culturelle, éd. Plon,
Paris, 1958 ;
- MPALA MBABULA, Pour vous chercheur, éd. Mpala,
Lubumbashi, 2014 ;
- MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science
politique, éd. Africa, Lubumbashi, 1977 ;
- NGOMA BINDA, OTEMIKONGO MANDEFU, MOSWA MOMBO,
Démocratie et participation à la vie politique : une
évaluation des premiers pas dans IIIè
République, compress DSL, Afrique du Sud, 2010 ;
- RONGERE P., Méthodes des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris, 1971 ;
- SCHWARTZENBERG R.G., Sociologie politique, éd.
Montchrestien, Paris, 1972 ;
- SHOMBA, Méthodologie et épistémologie
de la recherche scientifique, Presses de
l'université de Kinshasa, Kinshasa, 2013 ;
- TCHAWE HATCHEN E., Comprendre la gouvernance, Harmattan,
Paris 2003 ;
- WEBER M, Economie et Société, éd. Plon,
Paris, 1971 ;
- WEBER M, le savant et le politique, éd. Plon, Paris,
1959 ;
- WENU BECKER, Recherche scientifique, Théorie et
Pratique, PUL, Lubumbashi
2004.
II. ARTICLES ET DOCUMENTS
OFFICIELS
- Aron R., « Note sur la structure en science
politique » dans sens et usages du terme structure, éd.
Mouton, Paris la Haye, 1962 ;
- ENGLEBERT Pierre, « Incertitude, autonomie et
parasitisme : les entités territoriales
décentralisées et l'Etat en RD Congo ».in Politique
africaine 2012, n°125 ;
- Didier Jean M, « Aspect financier de la
décentralisation ». in problèmes économiques,
n°2398, du 16 novembre 1994 ;
- LIPIPA, BAWILI et MALANGO, « Le processus de
décentralisation en RDC : Des écueils dans la mise en oeuvre
au Sud-Kivu ». in Congo-Afrique 2015, n°499 ;
- MAZEMBO MAVUNGU Eddy, « Une analyse du processus
d'installation de nouvelles provinces ». in Congo-Afrique 2015,
n°499 ;
- Constitution de la RD Congo, 18 février
2006 ;
- Loi n°06/006 du 9 mars 2006 ;
- Loi n°08/016 du 7 octobre 2008.
III. NOTES DU COURS
- ELENGESA NDUNGUNA, Cours d'initiation à la recherche
scientifique, G1 sociologie, Unilu 2013-2014 ;
- KAIBA BUKASA, Cours des théories sociologiques, G2
sociologie, Unilu 2014-2015 ;
- KAMBAJI WA KAMBAJI, Cours d'épistémologie des
sciences sociales, G3 sociologie, Unilu 2015-2016 ;
- KAMBAJI WA KAMBAJI, Cours de sociologie
générale, G1 sociologie, Unilu 2013-2014.
IV. MÉMOIRES
- KAIMBI, Le découpage territorial de la RDC et ses
effets sur la viabilité de nouvelles provinces. Cas du Haut-Katanga,
mémoire en SPA, Unilu 2007-2008 ;
- LUBUNGA MWINDULA, Impact de la décentralisation
territoriale sur le développement des entités territoriales en RD
Congo, mémoire en Droit public, Université officiel de Bukavu
2006-2007.
V. AUTRES DOCUMENTS
- Dictionnaire de la Science politique et des institutions
politiques, éd. Dalloz, Paris, 1994 ;
- Larousse, éd. Larousse, Paris, 2008.
VI. SITES INTERNETS
-
www.Linternaute.com/dictionnaire
- www.maxicours.com
-
www.hypergeo.eu/spip.php?article511
-
www.toupictionnaire.com
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENT
III
AVANT PROPOS
IV
INTRODUCTION
1
1. Objet d'étude
1
2. État de la question
2
3. Problématique
4
4. Hypothèse
5
5. Intérêt du sujet
5
6. Choix du sujet
6
7. Méthodes et techniques
7
a. Méthodes
7
b. Techniques
8
8. Subdivision du travail
8
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
9
SECTION I : CADRE CONCEPTUEL
9
1.1. Décentralisation
9
1.2. Démembrement
11
1.3. État
11
1.4. Pouvoir politique
12
1.5. Autonomie
13
1.6. Développement
14
SECTION II : CADRE THEORIQUE
15
2.1. Fonctionnalisme
15
2.2. Structuralisme
16
2.3. structuro-fonctionnalisme
18
CHAPITRE DEUXIEME : ORGANISATION POLITICO-
ADMINISTRATIVE DE LA RD CONGO
21
2.1. INSTITUTIONS POLITIQUES
21
a. Le Président de la République
21
b. Le Gouvernement
22
c. Le Parlement
23
d. Cours et Tribunaux
24
2.2. INSTITUTIONS ADMINISTRATIVES
24
a. Institutions provinciales
24
b. Institutions locales
26
c. Compétences des entités
provinciales et locales
28
d. Répartition des compétences du
pouvoir central et la province
29
e. Compétences des entités
territoriales décentralisées
29
CHAPITRE TROISIEME : ENJEUX ET PERSPECTIVES DE
LA DECENTRALISATION ET DU DEMEMBREMENT TERRITORIAL
31
3.1. LES ENJEUX DE LA DECENTRALISATION
31
3.1.1. DÉCENTRALISATION ET PROCESSUS DE
MISE EN PLACE DE NOUVELLES PROVINCES
31
3.2. ANALYSE DE LA PROCEDURE D'INSTALLATION DE
NOUVELLES PROVINCES
32
3.2. PERSPECTIVES
34
3.2.1. PARTICIPATION ENCADREE
34
3.2.2. PARTICIPATION AU CONTRÔLE DE L'ACTION
DE L'EXECUTIF LOCAL
35
3.2.3. AUTONOMIE ADMINISTREE
36
3.3.4. INTEGRATION DU PRORAMME LOCAL DANS LE PLAN
DE DEVELOPPEMENT LOCAL
37
3.2.5. GOUVERNANCE ET DECENTRALISATION
38
3.2.1. LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
39
CONCLUSION GE NERALE
40
BIBLIOGRAPHIE
43
I. OUVRAGES
43
II. ARTICLES ET DOCUMENTS OFFICIELS
43
III. NOTES DU COURS
44
IV. MÉMOIRE
44
V. AUTRES DOCUMENTS
44
VI. SITES INTERNETS
44
TABLE DES MATIERES
45
* 1Elengesa Ndunguna, cours
d'initiation à la recherche scientifique, G1 sociologie, Unilu
2013-2014, inédit.
* 2Kabundi Ndeba, cité
par Jules Kaimbi, le découpage territorial de la RDC et ses effets sur
la viabilité de nouvelles provinces. Cas du district du haut-Katanga,
mémoire en SPA,
www.mémoireonline.com,
Unilu 2007-2008.
* 3Banza Kalama, cité
par Jules Kaimbi, op.cit.
* 4Lipipa, Bawili et Malango,
« le processus de décentralisation en RDC : Des
écueils dans la mise en oeuvre au Sud-Kivu ». In Congo-Afrique
2015, n°499, p. 746.
* 5Wenu Becker, Recherche
scientifique, théorie et pratique, PUL, Lubumbashi, 2004, p. 13.
* 6Mpala Mbabula, Pour vous
chercheur, éd. Mpala, Lubumbashi, 2014, p. 92.
* 7Kambaji wa Kambaji, cours
de sociologie générale, G1 sociologie, Unilu 2013-2014,
inédit.
* 8Mpala Mbabula, op.cit., p.
96.
* 9Mulumbati Ngasha,
Introduction à la science politique, éd. Afrique,
Lubumbashi, 1977, p. 17.
* 10Idem, p. 19.
* 11Shomba,
Méthodologie et épistémologie de la recherche
scientifique, Presses de l'université de Kinshasa, Kinshasa, 2013,
p. 54.
* 12Mulumbati Ngasha,
op.cit., p. 21.
* 13Lipipa, Bawili et
Malango, op.cit., p. 748.
* 14Idem
* 15Ibidem
* 16Lipipa, Bawili et
Malango, op.cit., p. 749.
* 17Jules Kaimbi, op.cit.
* 18Idem
* 19Larousse, éd.
Larousse 2008, Paris, p. 246.
* 20Idem, p. 863.
* 21Larousse, op.cit., p.
863.
* 22Max Weber, Economie
et Société, éd. Plon, Paris, 1971, pp. 96-100.
* 23Max Weber, Le savant
et le politique, éd. Plon, Paris, 1959, p. 28
* 24Mulumbati Ngasha,
op.cit., p. 373.
* 25Idem, p. 378.
* 26Hobbes T.,
Leviathan, éd. Sirey, Paris 1971, pp. 81-83.
* 27Lapierre J.W., Le
pouvoir politique, PUF, Paris 1969, p. 35.
* 28Tawey R.H., Equality,
London, Allen and Unwin, 1931, p. 229, cité par Mulumbati Ngasha,
op.cit, p. 82.
* 29Blau P., Power and
exchange in social life, New-York, Wiley and sons, 1967, pp. 115-117,
cité par Mulumbati Ngasha, op.cit., p. 82
* 30Dahl R., L'analyse
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Mulumbati Ngasha, op.cit., p. 82.
* 31Duverger M., Sociologie
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* 63Ngoma, Otemikongo,
Moswa, op.cit. p.15.
* 64Constitution de la RD
Congo, art. 194, p. 37.
* 65Ngoma, Otemikongo,
Moswa, p. 198.
* 66Ngoma, Otemikongo,
Moswa, p. 210.
* 67Idem
* 68 Journal officiel de la
République, numéro spécial, 22 décembre 2008,
article 48, p. 48.
* 69Ngoma, Otemikongo,
Moswa, op.cit. p. 212.
* 70Idem
* 71Constitution, art. 198,
p.47 et loi n° 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des
élections présidentielle, législatives, provinciales,
urbaines, municipales et locales, article 158 et 159.
* 72Ngoma, Otemikongo,
Moswa, op.cit, p. 212.
* 73Constitution de la RD
Congo, art. 174 et 175, p. 43.
* 74Constitution, art.190
à 191, p. 45 et loi n° 08/016 du 7 octobre 2008, portant
composition, organisation et fonctionnement des entités territoriales
décentralisées et fixe leurs rapports avec l'Etat et provinces,
article 48.
* 75Constitution de la RD
Congo, art.198, p. 47 et loi n° 06/006 du 9 mars 2006 portant
organisation des élections présidentielle, législatives,
provinciales, urbaines, municipales et locales, article 209.
* 76Ngoma, Otemikongo,
Moswa, op.cit, p. 213.
* 77Constitution, article
190 à 191, p. 45 et loi n° 08/016 du 7 octobre 2008, portant
composition, organisation et fonctionnement des entités territoriales
décentralisées et fixe leurs rapports avec l'Etat et provinces,
article 30.
* 78Article 55 de la loi du
7 octobre 2008.
* 79Constitution de la RD
Congo, art.199, p. 47 et loi n° 08/016 du 7 octobre 2008, article 56.
* 80Ngoma, Otemikongo,
Moswa, op.cit, p. 214.
* 81Idem, p. 215.
* 82Ibidem, p. 215.
* 83Ibidem, P. 215.
* 84Didier jean M.,
« aspect financier de la décentralisation », in
problèmes économiques, n° 2398, du 16 novembre 1994, p.
1.
* 85Ngoma, Otemikongo,
Moswa, op.cit, p. 216.
* 86Englebert P.,
« Incertitude, autonomie et parasitisme : les entités
territoriales décentralisées et l'Etat en République
Démocratique du Congo ». In Politique africaine 2012,
n°125.
* 87Mazembo Mavungu Eddy,
« Une analyse du processus d'installation de nouvelles
provinces ». In Congo-Afrique 2015, n°499, p. 728.
* 88Mazembo Mavungu Eddy,
op.cit, p. 728.
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