Partie II. Détection des changements
d'occupation du sol
catastrophiques de l'année 2010 et 2012 qu'a connues la
ville de Niamey sont sans nul doute à l'origine de la création de
cette nouvelle classe. Car les eaux se sont déposées dans des
zones imperméables et dès lors elles y sont restées. 36,07
hectares de l'espace urbanisé est converties en fleuve Niger.
La conversion de zones urbanisées en des zones de mare
ou en fleuve Niger (figure 25), est une information capitale qui nous renseigne
sur les dégâts matériels et surtout humains que causent ces
inondations.
Pour ce qui concerne le cône de déjection, lui
aussi son étendue spatiale ne fait que prendre de l'ampleur entrainant
aussi des dégâts matériels (exemple de la route de Namaro)
comme humains. 0,07 hectare (espace urbanisé), 72,90 hectares (sol nu)
et 11 hectares (végétation) sont converties en cône de
déjection pendant cette période. Les années 2010, 2012 et
un peu 2014 étaient des années très propices en
pluviométrie ce qui explique la forte intensité des
ruissellements et donc l'évolution de cône de déjection.
D'ailleurs cela explique aussi la forte croissance des
cultures irriguées et du fleuve Niger. 280,80 hectares du sol nu et
537,01 hectares de végétation se sont transférées
en cultures irriguées. La conversion des zones de
végétations en zone de cultures irriguées est tout
à fait normale, car en période sèche certaines zones de
cultures irriguées deviennent des zones de végétations et
en période de pluie ces mêmes zones redeviennent des cultures
irriguées.
Bien que de 2003 à 2016 la ville de Niamey ait connu
beaucoup de précipitations, les zones de végétations n'ont
pas pu en profiter. La perte (conversion) des zones de
végétations de 537,01 hectares en cultures irriguées, de
32,76 hectares en fleuve Niger et 11,65 hectares en mare se justifie par les
dégâts causés par les trois (3) inondations de 2010, 2012
et 2014 survenues dans la région. Le passage de 361,66 hectares de la
végétation en espace urbanisé nous renseigne aussi sur
l'activité anthropique qui détruit l'espace naturel en faveur du
développement urbain.
D'une manière globale, les cultures irriguées
(56,75%), le fleuve Niger (47,48%), l'espace urbanisé (18,70%) et le
cône de déjection (45,02%) sont dans une tendance progressive par
contre la végétation (-26,25%), les cultures pluviales (-87,99%)
et le sol nu (-1,98%) sont dans une tendance régressive.
Conversion
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Stabilité
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Modification
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Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
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