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Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et télédétection.

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par Mamane Barkawi MANSOUR BADAMASSI
Université Mohamed V Agdal - Master spécialisé 2016
  

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Partie II. Cartographie de l'évolution d'occupation du sol

hectares en 1994 et 5 850, 83 hectares en 2003 (figure 16-A). Cette croissance relativement importante de l'espace urbanisé est en étroite relation avec la croissance démographique qui augmente sans doute l'accroissement de la demande en logement et d'infrastructures de base. Cette expansion continue dans la même direction ouest et Nord-ouest de la ville de Niamey au détriment de certaines classes d'occupation du sol comme le sol nu, les cultures pluviales, etc. Le cône de déjection du kori de kourtéré a fortement augmenté son étendue spatiale de 1994 à 2003. Sa superficie est passée de 63,72 hectares en 1994 à 134,80 hectares en 2003 (figure 16-D). D'après certains auteurs, l'évolution de ce cône de déjection est liée à l'évènement très intense du 1er septembre 1998 au cours duquel des précipitations supérieures à 100 mm ont été enregistrées sur les bassins entourant Niamey. D'ailleurs cela explique aussi l'augmentation de la végétation durant cette période. Elle passe de 2 717,33 hectares en 1994 à 3201,95 hectares en 2003.

Les zones de cultures en générale ont connu une régression soit un taux d'évolution de -10,03% pour les cultures irriguées (1 218,29 hectares en 1994 et 1 096,13 hectares en 2003) et -15,40% pour les cultures pluviales (1 347,80 hectares en 1994 et 1 140,21 hectares en 2003). La diminution des zones de cultures pluviales se fait en faveur de l'évolution de l'espace urbanisé. Par contre pour les cultures irriguées, leur diminution est tout à fait évidente car elle dépend du fleuve Niger. Ce dernier a aussi connue une régression soit un taux d'évolution de -18,95% (762,26 hectares en 1994 et 617,81 hectares en 2003).

La diminution de la superficie du sol nu de -2 953,01 hectares (1 6387,63 hectares en 1994 à 1 3434,62 hectares) se justifie par la simple raison de la forte expansion de l'espace urbanisé.

Evolution en %

120

100

-20

40

20

60

80

0

17,83

-10,03 -18,95

111,55

99,33

-15,40 -18,02

végétation culture fleuve espace cône de culture sol nu

irriguée Niger urbanisé déjection pluviale

Figure 18 : Taux d'évolution des classes d'occupation du sol entre 1994 et 2003

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Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils SIG et Télédétection

Partie II. Cartographie de l'évolution d'occupation du sol

III.4.3 Evolution de l'occupation du sol de 2003 à 2016

Pendant cette période il ressort non seulement une progression du fleuve Niger mais aussi celle des cultures irriguées suivie du cône déjection et de l'espace urbanisé (figure 19).

L'expansion des espaces urbanisés se poursuit jusqu'en 2016, ce qui est tout à fait normal. En effet depuis quelques temps, la population de la ville de Niamey ne cesse de grimper. De 3 arrondissements, elle est passée à 5 arrondissements. Cela montre à quel point la demande en logements et en infrastructures ne fait qu'augmenter. En 2003 il était à 5 850,83 hectares et passe à 6 944,76 hectares en 2016 soit un taux d'évolution de 18,70%.

Le fleuve Niger ainsi que les cultures irriguées ont connu une progression assez considérable (figure 19). Cela confirme la corrélation de ces deux classes. L'augmentation des cultures irriguées peut se justifier d'une part par l'augmentation de la surface du fleuve Niger (617,81 hectares en 2003 et 911,12 hectares en 2016) et d'autre part, par le fait que les habitants commencèrent à s'intéresser davantage à ces genres de cultures. La superficie du cône de déjection a fortement augmenté aussi (134,80 hectares en 2003 et 195,48 hectares en 2016) suite à l'apparition d'un autre cône de déjection en aval de la ville de Niamey (partie sud-est). L'évolution de ces cônes menaces sérieusement le fleuve Niger.

Le sol nu ainsi que les cultures pluviales continuent de régresser en faveur des espaces urbanisés. L'occupation des sols nus est de 13 434,62 hectares en 2003 et 1 3168,17 hectares en 2016 soit un taux d'évolution de -87,99%. Pour les cultures pluviales, elles ont presque disparu de la zone d'étude, cela peut se justifier par le fait que ces zones de cultures pluviales se font repousser autour de la ville. La superficie des zones de végétation a chuté aussi passant de 3 201,95 hectares en 2003 à 2 361,42 hectares en 2016 soit une perte de -840,53 hectares.

Après l'année 2003 nous remarquons l'apparition d'une nouvelle classe d'occupation du sol « mare » avec une superficie de 40,28 hectares en 2016. Nous pensons que l'apparition de ces mares est liée aux fortes précipitations de l'année 2010 et 2012 qui ont conduit à des inondations que la ville de Niamey n'a jamais connu. Ces inondations ont laissé beaucoup d'eau sur des surfaces assez imperméables, et depuis lors elles sont restées et continuent de s'alimenter avec les eaux de pluie.

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