A.2 Rehaussement radiométrique (stretching)
Le rehaussement (global) de contraste consiste à
effectuer une dilatation d'histogramme, en sélectionnant deux valeurs de
seuil Smin et Smax, qui seront respectivement affectées aux valeurs 0 et
255 lors de l'affichage des images sur écran. Une image est
constituée de tons de gris et de son histogramme. Elle est d'autant plus
riche en information quand son histogramme est réparti en classes de
fréquences de manière uniforme sur toute la gamme des tons de
gris (Caloz et Collet, 2001).
Ainsi dans le souci d'améliorer la qualité
visuelle de nos images sur l'écran, surtout dans une étude de
détection de changement pour mieux discerner à l'oeil nu les
objets et plus tard pour mieux choisir les parcelles d'entrainements, nous
avons étiré pour chaque bande de nos images (Landsat TM_1985,
Landsat TM_1994, Landsat 7 ETM+_2003 et Landsat 8 OLI_2016) leurs histogrammes
de sorte à épouser toute la gamme, du minimum de réponse
radiométrique 1 au maximum 255.
A.3 Correction géométrique
Le géoréférencement consiste à
projeter les images dans un système de projection. Ceci permettra de
superposer des couches d'informations géographiques de diverses natures
(cartes d'occupation du sol, carte géologique, shapefile de la zone
d'étude...etc.). C'est une étape indispensable pour pouvoir
comparer les cartes d'occupation du sol de différentes dates, et ainsi
mettre en évidence les évolutions qu'elles ont connues et
identifier les zones de changements et les quantifier. Les images Landsat sont
géoréférencées préalablement mais ne
disposent pas de la même résolution spatiale.
Les images Landsat (7_ETM+ et 8_OLI) possèdent la bande
panchromatique (15m de résolution spatiale) ce qui nous a permis de
faire la fusion et d'obtenir des images de résolution assez
amélioré de 15m. Par contre celles du capteur Landsat 5_TM ne
possède pas de panchromatique, il nous a fallu faire une correction
image to image pour ramener sa résolution spatiale à 15 m et
pouvoir faire les comparaisons par la suite.
B. Classification des images Landsat - Validation
La classification est le passage du raster aux classes
thématiques. Cette technique consiste à assigner à chaque
pixel de l'image une classe thématique.
26
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
Les différentes classes d'occupation du sol retenues
pour la réalisation des cartes d'occupation du sol sont aux nombres de
huit (8). Le choix de ces classes a été fait sur la base de
l'interprétation visuelle des images en composition fausse couleur rouge
infra-rouge mais aussi en se basant sur des documents cartographiques (carte
topographique de la ville de Niamey à l'échelle 1/20 000).
Tableau 3 : Classes d'occupation du sol retenues pour les cartes
d'occupation du sol
Classes d'occupation du sol
|
Descriptions
|
Espace urbanisé
|
C'est l'ensemble des surfaces artificialisées
regroupant les bâtiments à usage
d'habitation, les infrastructures et
les équipements.
|
Végétation
|
Elle regroupe toutes les formations
confondues de la région : la savane arborée
ou arbustive, la steppe herbacée, les
plantations forestières, les formations arbustives
de vallées, etc.
|
Zone de Culture
|
Culture irriguée
|
Elles concernent les cultures maraîchères,
pluviales, les vergers, les jachères, etc.
|
Culture pluviale
|
Hydrographie
|
Fleuve Niger
|
Ce sont des surfaces partiellement ou
totalement recouvertes par l'eau. Ils peuvent être des
résurgences de nappes ou des mares salées ou douces (Diop,
2006).
|
Mare
|
Sol nu
|
Cette classe concerne le sol nu peu ou non couvert, la plage
et les dunes vives, à cause
des difficultés notées quant à leur
discrimination spectrale, spatiale et morphologique.
|
Cône de déjection
|
Selon (Esatman R., 2001), la
réalisation des classifications d'images dépend de deux points
fondamentaux : (1) la présence des signatures distinctes pour les
catégories d'occupation du sol recherchées et ceux-ci dans
l'ensemble des bandes utilisées et (2) la possibilité de
distinguer de manière fiable ces signatures parmi d'autres informations
spectrales présentes dans l'image.
Parmi la multitude d'approches de classification d'images qui
existe (classification non supervisée, classification supervisée,
classification orienté objet, etc.), nous avons opté pour la
méthode de classification supervisée par l'algorithme du «
maximum de vraisemblance ». Car elle a donné de bons
résultats au cours des travaux de plusieurs auteurs parmi lesquels
(N'guessan, 1990 ; Bigot et al. 2005 ; Kouamé et al.
2007 ; Koné et al. 2007 ; Hoang et al.
27
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
2008, Tapboda et Fotsing, 2010), mais aussi parce que c'est la
méthode la plus efficace et aussi la plus sensible à la
qualité des sites d'entrainement.
Cette technique de classification d'image est basée sur
le calcul de probabilité d'appartenance de chaque pixel à chacune
des catégories d'occupation du sol. De manière plus explicite,
elle consiste à classer les pixels en fonction de leur ressemblance avec
les comptes numériques d'objets géographiques de
référence préalablement déterminés sur
l'image (parcelles d'entraînement). Ainsi, le profil numérique des
parcelles d'entraînement est alors supposé représentatif du
profil numérique de l'ensemble de la classe de l'image (vertigo
revue électronique).
De nos jours, plusieurs logiciels permettent de faire cette
classification. Dans notre cas nous avons utilisé le logiciel ERDAS
IMAGINE 2014 car il est très pratique et donne des résultats
satisfaisant. Pour réaliser la classification, on commence par choisir
des échantillons, dont on vérifie la qualité en s'appuyant
sur l'analyse statistique de séparabilité des différentes
classes. Parmi ces classes identifiées (tableau 3), nous avons
procédé par une collecte d'échantillons d'apprentissage
représentatifs sur chacune des classes d'objets géographiques.
ERDAS utilisera alors cette information pour identifier les segments similaires
et les associer à la classe correspondante.
Pour tester l'efficacité de la classification, nous
avons déterminé la matrice de confusion qui permet de confronter
la vérité terrain aux résultats de la classification et
d'évaluer la précision de la classification par rapport à
la référence sur le terrain (Tristan, 2007).
A défaut de points pris sur le terrain (images de 1985,
1994, 2003), nous avons fait recours aux mêmes images Landsat et à
la carte topographique (1/20 000) pour collecter des sites de
vérité-terrain sur chacune des classes pour la validation. Par
contre pour l'image Landsat de 2016, nous avons utilisé Google Earth
pour la collecte de sites de vérité-terrain. Ces points seront
intersectés avec les couches d'occupation des sols issues du traitement
des images Landsat. Ce qui nous a permis de valider nos différentes
classifications avec des bons résultats de kappa dont : 0,74 pour la
classification de 1985, 0,70 pour 1994, 0,75 pour 2003 et enfin 0,80 pour 2016.
Les matrices de confusion peuvent être consultées en partie «
Annexes ».
II.3.2.1 Méthode de détection des
changements d'occupation du sol
Une grande variété de méthodes et de
techniques d'analyse d'images satellitaires multi-dates a été
développée afin de détecter les changements de la surface
terrestre (Mas J. F., 2000). Parmi ces méthodes nous
pouvons citer : les méthodes assistées et les méthodes
automatiques,
28
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
les méthodes orientées pixels et les
méthodes orientées objets, et les méthodes basées
sur les caractéristiques spectrales de base (Bouziani et al.,
2010).
Ainsi dans le cadre de notre étude, la méthode
de comparaison des classifications supervisées a été
choisie pour détecter les changements de l'occupation du sol. Le
principe de cette méthode consiste à comparer les
résultats des classifications supervisées classe par classe, afin
de détecter, d'évaluer, d'analyser et de cartographier les
changements. L'évaluation de ces changements est faite sur les
résultats des classifications supervisées (1985, 1994, 2003 et
2014) à l'aide des tableaux statistiques faisant appel à une
matrice de changement. Sur les colonnes de matrice sont
représentées les superficies des différentes classes de
l'année antérieure (t0) et sur les lignes l'année la plus
récente (tn+1). L'analyse des matrices de changement nous donne
l'évolution spatio-temporelle des changements d'occupation du sol de la
ville de Niamey entre 1985-1994,1994-2003, 2003-2016 et 1985-2016. Les matrices
de transition permettent de mettre en relation les différents types
d'occupation du sol, et d'analyser l'intensité de leurs transferts :
l'observation d'une telle matrice permet aussi de comparer ce qui n'a pas
changé, (diagonale entre deux classes d'occupation identiques) avec ce
qui a changé (autres classes) mais également le devenir d'un type
d'occupation du sol et sa provenance.
Ainsi des cartes d'évolution ont été
réalisées à l'aide de ces matrices de changements qui
décrivent les différents types de changements ainsi que leur
localisation ; des graphiques sont aussi réalisés pour la
représentation de la superficie des types de changements et de leurs
variations spatio-temporelles.
II.3.2.2 Méthode de détermination et de
cartographie de l'indicateur de sécheresse (indice de
précipitation standardisé «spi»)
Le SPI a été développé par
Mckee et al (1993). C'est un indicateur
statistique utilisé pour la caractérisation des
sécheresses météorologiques locales ou régionales.
Basé sur un historique de précipitation de longue durée
(20 à 30ans), le SPI permet de quantifier l'écart des
précipitations d'une période, déficit ou surplus, par
rapport aux précipitations moyennes historiques de la période
Mohammed Layelmam., 2008. Le calcul de cet indice se fait de
la manière la plus simple à condition d'en disposer d'une
série de données de précipitations (20 à 30 ans) de
la région à étudier. Il est donné par la formule
ci-dessous :
(P --Pm)
~pj =
cip
|
avec
|
P = Précipitations d'une période (mm)
Pm = Moyenne historique des précipitations de la
période (mm) op = Ecart-type historique des précipitations de la
période (mm)
|
|
|
|
|
|
29
|
|
|
|
|
|
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
La plupart des données portant sur la sécheresse
sont des données géographiquement ponctuelles à l'origine
(données pour une station ou un emplacement précis). Certes,
elles peuvent être utiles ainsi, mais c'est souvent sous forme de cartes,
c'est-à-dire placées dans un contexte géographique, que
l'on peut en tirer l'information qui se révèlera utile à
des décideurs qui voudraient connaître l'intensité d'une
phase de sécheresse et son étendue spatiale
(OMM-N°1090., 2012). Généralement le SPI
est calculé sur la base des relevés pluviométriques issues
des stations de mesure. Dans notre cas les données de
précipitations (Chirps) en input pour le calcul du SPI sont en format
raster (.tif) de même résolution spatiale et bien superposable.
Chaque pixel du raster Chirps constitue une valeur de précipitation,
soit au total 4 090 pixels. Pour ne pas altérer les valeurs de certains
pixels, nous avons calculé le SPI pour chaque pixel de l'image pour
toutes les dates (1981-2014). Ainsi la moyenne historique des
précipitations est obtenue en faisant la somme du 1er pixel
de l'année 1981, du 1er pixel de 1982, etc. jusqu'au 1er
pixel de 2014, ensuite divisé par le nombre d'années (34). Une
fois que l'opération est terminée avec le 1er pixel,
on entame avec le 2ème pixel et ainsi de suite jusqu'à
finir tous les pixels (4 090) de l'image (figure 6). Le résultat obtenu
constitue la moyenne historique des précipitations de la période
considérée (1981-2014). L'écart type historique quant
à lui, il est aussi calculé pour tous les pixels de l'image
à partir de la formule suivante :
0 =
|
~?(X_M)2 n avec
|
x = valeur du pixel du raster d'une
année
M = moyenne de tous les pixels
d'une même colonne (1981-2014)
n = nombre d'années
(34)
|
Finalement pour calculer le SPI, il suffit d'appliquer la
formule du SPI donnée par Mckee et al., 1993, en
faisant la différence entre l'image de précipitation de 1981 et
la moyenne historique obtenue, divisée par l'écart type
historique. Le résultat obtenu représente l'indice de
précipitation standardisé ou l'indice de sécheresse
météorologique de l'année 1981. La même
opération est appliquée aux autres dates (1982 -2014) afin
d'obtenir aussi leur SPI.
Compte tenu de la résolution des images Chirps
(5km/5km), nous avons calculé le SPI pour toute la partie ouest du Niger
afin de mieux appréhender ce phénomène de
sécheresse météorologique et par la suite faire un zoom
sur notre zone d'étude (Niamey).
Cet indice définit la sévérité de
la sècheresse en différentes classes. Les valeurs
négatives indiquent une sècheresse par rapport à la
période de référence choisie et les valeurs positives
indiquent une situation humide (tableau 4).
30
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
Tableau 4 : Classification de la sécheresse en fonction
des valeurs de l'indice de précipitation standardisé (SPI) selon
Mckee (1993)
Valeurs de SPI
|
< - 2.0
|
- 1.5 à
-1.99
|
-1.0 à -1.49
|
- 0.99 à
+0.99
|
+1.0 à +1.49
|
+1.5 à
+1.99
|
> + 2.0
|
Classes ou degré de sécheresses
|
Extrêmement sèche
|
Sévère- ment sèche
|
Modérément sèche
|
Proche de la normale
|
Modérément humide
|
Très humide
|
Extrêmement humide
|
Selon Mckee (1993), une
sécheresse sévit lorsque le SPI est consécutivement
négatif et que sa valeur atteint une intensité de -1 ou moins et
se termine lorsque le SPI devient positif. La magnitude de la sécheresse
est obtenue en additionnant toutes les valeurs du SPI d'une période
sèche Mohammed Layelmam., 2008.
= %>.(1er Pixel1991 M1)2
>.(1er Pixel1992 M1)2 >.(1er Pixel2014
M1)2
~ 3 3 ? 3 34
34 34
1er pixel
1982
1er pixel_2014
Moy historique (1981 + 1982 +, ..., +2014) /34
1er pixel_1981
Raster_1981
Raster_1982
Raster_2014
.
.
.
.
Ecart type historique
Moyenne historique
Figure 6 : Méthode de calcul de la moyenne historique et
de l'écart type historique des précipitations de la partie ouest
du Niger de 1981 à 2014
II.3.2.3 Méthode de conception de base de
données spatiale
Dans le souci de mieux représenter l'évolution
spatio-temporelle de la ville de Niamey et d'archiver les résultats
issus de ce projet de fin d'étude, nous avons mis en place une base de
données spatiale (BDS) sous ArcGis.
Avant toute action il faut d'abord vectoriser les
différents résultats d'occupation du sol (1985, 1994, 2003 et
2016) obtenus.
Une base de données spatiale est un ensemble d'objets
organisés, structurés et référencés
géographiquement. La géométrie de ces objets peut
être soit : polygone, polyline ou point. La conception de notre base de
données a été faite de la manière suivante :
31
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Modèle conceptuel de données
Le modèle conceptuel de données (MCD) (figure 7)
constitue la phase fondamentale de la conception de la base de données.
Il permet de déterminer le contenu de la base de données et de
définir la nature des relations entre les concepts principaux que sont
les entités et les relations (Enonzan Bibiane., 2010).
Une entité est définie comme un objet ou un élément
pour lequel l'on souhaite conserver des informations. Elle est
caractérisée par un nom et des attributs. Pour notre
étude, les entités pris en compte sont :
végétation, zone de culture, espace urbanisé, hydrographie
et sol nu.
1, 1 et 1, N sont des cardinalités. La
cardinalité 1,1 signifie que l'entité n'est contenue que dans une
et une seule limite de la zone d'étude, et 1, N, signifie que la limite
de la zone peut contenir une ou plusieurs entités.
Figure 7 : Modèle conceptuel de base de données
(MCD)
32
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
Regroupement des différentes classes d'occupation
du sol
Pour rappel, 8 classes (tableau 5) d'occupation du sol ont
été retenues pour la réalisation des cartes
d'évolution de la ville de Niamey. La conception de cette base de
données a nécessité que certaines classes soient
rassemblées (comme le montre le MCD) afin de faciliter non seulement
leur insertion dans la BDS mais aussi leur visualisation.
Tableau 5 : Regroupement des classes d'occupation du sol
|
Classes
d'occupation du sol
|
|
|
1.
|
Végétation
|
|
Classes
d'occupation du sol
|
Culture irriguée
|
2.
|
|
|
|
|
|
1.
|
Végétation
|
3.
|
Culture pluviale
|
|
|
|
|
|
|
2.
|
Zone de culture
|
4.
|
Espace urbanisé
|
|
|
|
|
|
|
3.
|
Espace urbanisé
|
|
5.
|
Fleuve Niger
|
|
|
|
6.
|
Mare
|
|
4.
|
Hydrographie
|
7.
|
|
|
5.
|
Sol nu
|
Cône de déjection
|
8.
|
Sol nu
|
|
|
Chacune de ces cinq (5) classes d'occupation du sol constitue
une classe d'entités pour la base de données spatiale (BDS).
Fusion des différents résultats
d'occupation du sol
Au total, quatre (4) classifications d'occupation du sol
(soient 4 couches d'informations) ont été réalisées
(1985, 1994, 2003 et 2016). Dans la table attributaire de chaque couche nous
avons une colonne pour l'identifiant des classes d'occupation du sol, une
colonne pour les noms des différentes classes, une colonne pour la date
de l'acquisition et une colonne pour la source de l'image (Landsat) (tableau
6).
Tableau 6 : Exemple de table attributaire des différentes
couches (cas de l'année 1985)
ID
|
Géométrie
|
Nom
|
Source image
|
Date
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
La fusion consiste à combiner ces 4 couches
d'informations afin d'obtenir une seule couche contenant toutes les 4 couches
de classifications et que la table attributaire de cette couche contienne
toutes les colonnes citées ci-haut (tableau 7). Cela nous permettra non
seulement de
33
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
pouvoir effectuer des requêtes spatiales, d'extraire
l'information que l'on désir, à la date que l'on souhaite mais
aussi de pouvoir étudier l'évolution de deux
phénomènes différents (par exemple l'évolution de
l'espace urbanisé avec celui du sol nu en une date donnée).
Cette fusion a été réalisé avec
l'outil ArcToolbox »» Data Management Tools »» General
»» Merge du logiciel ArcGis. Notre couche de fusion est nommée
: merge_4_classif.
Tableau 7 : Table attributaires de la couche issue de la fusion
des 4 couches d'occupation du sol
ID
|
Géométrie
|
Nom
|
Source image
|
Date
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 5 TM
|
31/03/1994
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 5 TM
|
31/03/1994
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 7 ETM+
|
16/03/2003
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 7 ETM+
|
16/03/2003
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 8 OLI
|
24/02/2016
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 8 OLI
|
24/02/2016
|
8
|
Polygone
|
Mare
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 8 OLI
|
24/02/2016
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 8 OLI
|
24/02/2016
|
Une fois que cette couche de fusion est créée,
nous avons effectué des requêtes avec l'onglet Definition Query
»» Query Builder de ArcGis afin d'extraire les cinq (5) classes
d'occupation du sol (tableau 5) pour pouvoir les importer dans la base de
données. Les tables attributaires de ces cinq (5) couches sont
données par le tableau 8.
Tableau 8 : Tables attributaires des classes d'entités
de la BDS
(1) _Espace urbanisé (2)_végétation
ID
|
Géométrie
|
Nom
|
Source image
|
Date
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
3
|
Polygone
|
Espace urbanisé
|
Landsat 8 OLI
|
24/02/2016
|
ID
|
Géométrie
|
Nom
|
Source image
|
Date
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
7
|
Polygone
|
Végétation
|
Landsat 8 OLI
|
24/02/2016
|
34
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
(3) _zone de culture (4)_sol nu
ID
|
Géométrie
|
Nom
|
Source image
|
Date
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 5 TM
|
06/03/1985
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 7 ETM+
|
16/03/2003
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
1
|
Polygone
|
Culture irriguée
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
5
|
Polygone
|
Culture pluviale
|
Landsat 8 OLI
|
24/02/2016
|
ID
|
Géométrie
|
Nom
|
Source image
|
Date
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat
7 ETM+
|
16/03/2003
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
4
|
Polygone
|
Cône de déjection
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
6
|
Polygone
|
Sol nu
|
Landsat
8 OLI
|
24/02/2016
|
(5)_Hydrographie
ID
|
Géométrie
|
Nom
|
Source image
|
Date
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 5_TM
|
06/03/1985
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 5_TM
|
31/03/1994
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 7_ETM+
|
16/03/2003
|
2
|
Polygone
|
Fleuve Niger
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
8
|
Polygone
|
Mare
|
Landsat 8_OLI
|
24/02/2016
|
Création de la BDS et importations des classes
d'entités (feature class)
Pour créer la base de données, il suffit d'aller
dans l'onglet catalogue de ArcGis pour choisir le dossier dans lequel l'on
souhaite créer la base de données et ensuite faire un clic droit
sur le dossier »» New »» File Geodatabase. Le nom
octroyé à notre base de données est : BD_Evolution de la
ville de Niamey.
A présent il ne reste qu'à alimenter la base de
données en important les classes d'entités que nous avons
créées précédemment (tableau 5 et 8). Pour se
faire, il suffit d'un clic droit sur la base de données
créée »» Import »» Feature Class (single).
Interrogation de la BDS (formulation des
requêtes spatiales)
Plusieurs types de requêtes peuvent être
formulés afin d'en tirer rapidement l'information que l'utilisateur
souhaite connaitre. Pour se faire nous avons conçu un modèle avec
l'outil «Model Builder» de ArcGis capable de répondre à
nos requêtes spatiale (figure 8). Ce modèle permet de mettre en
évidence à travers des requêtes les changements intervenus
entre deux dates mais aussi, il permet de les quantifier et les localiser.
35
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
5
1
4
Figure 8 : Modèle de requêtes spatiale de la base de
données
2
3
Résultat
1 = Input Layer. Il faut
indiquer la couche d'entrée, notamment celle qui est issue de la fusion
des quatre (4) couches d'occupation du sol (1985, 1994, 2003 et 2016). Nous
l'avons nommée «merge_4_classif».
2 = Select. Cette fonction
permet d'extraire les caractéristiques (classe d'occupation du sol)
d'une couche de classe d'entité en utilisant l'expression Structured
Query Language (SQL). Dans notre cas la couche de classe d'entité est
merge_4_classif. C'est cette fonction qui permet de sélectionner la
classe d'occupation du sol que l'utilisateur souhaite visualiser et à la
date qui lui convient.
Nous avons mis la fonction Select deux fois, parce que
l'objectif est de voir les changements intervenus entre deux dates. Donc la
1ere fonction Select permet de choisir la classe d'occupation du sol
de départ (par exemple en 1985) avec comme output la classe
sélectionnée et le deuxième Select permet de choisir la
classe d'occupation du sol d'arriver (par exemple en 1994 ou 2003 ou 2016) avec
son output aussi. Ces deux fichiers de sortie seront en mémoire
temporaire.
3 = Identify. Cette fonction
permet de calculer l'intersection géométrique entre la couche
d'entité en entrée (feature class select_1) et la couche
identifier (feature class select_2). Le résultat issu de ce traitement
sera la réponse à la requête posée. Nous l'avons
nommé «changement_inter_date»
4 et 5 = ce sont des
fonctions de paramétrages du modèle. Si à chaque
requête l'utilisateur doit insérer les différents inputs,
appliquer les traitements cités ci-haut, ça serait une perte de
temps. C'est pour cela que nous avons fixé des paramètres (2)
pour le modèle. Le 1er paramètre consiste à demander
à l'utilisateur de saisir son expression SQL pour la date de
départ et le 2eme paramètre demande à
l'utilisateur de saisir son expression SQL pour la date d'arrivée.
36
Projet de fin d'étude CRASTE-LF 2016 : Cartographie de
l'évolution spatio-temporelle de la ville de Niamey (Niger) et
évaluation de l'état de sécheresse moyennant les outils
SIG et Télédétection
Partie I. Présentation de la zone d'étude/Concepts
et méthodologies
A présent notre modèle est prêt, il suffit
d'un double clic sur le Modèle pour saisir la requête que
l'utilisateur souhaite.
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